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13 novembre 2015 5 13 /11 /novembre /2015 21:41

 

Source : http://lesazas.org

 

 

 

Scanardage: Cop 21/ Budget dépassé de 34 millions et ce n ‘est pas fini

 

Pendant qu’ on nous dit de nous serrer la ceinture, d’ acheter de la voiture électrique nucléaire, d’ utiliser les transports en commun mal foutus (il faut une matinée pour aller faire un truc au centre-ville de Toulouse, alors qu’ en une heure en voiture ou en vélo, on fait l’ aller-retour), ces Messieurs-mesdames les édiles se gobergent avec l’ argent public, créent des places de Président dégueulé….oups!! délégué en cas de victoire du P.S. aux Régionales pour l’ ex-président de Languedoc-Roussillon (qui fusionne avec Midi-Pyrénées) Damien Trucmuche.voiture electrique nucléaire
Pendant que 50 milliards de roros s’ évadent fiscalement du pays tous les ans, Pôle Emploi embauchent 200 FLICS A CHOMEUReS  pour mettre la pression afin d’ accepter des JOBS DE CREVARD payés en Bons d’ Excideuil sur la Banque d’ Angoulème…..et la Sinistre du Travail ajoute une Khonnerie de plus aux Myriades déjà collectées en se trompant comme une éléphante sur le nombre de renouvellement d’ un CDD.
Passons sur les contrats de travail, concernant les travaux de la Cop 21, de prolos étrangers dont le tarif horaire est bien moindre que celui des sangfrais, alors que le Gouv s ‘ était engagé à ne pas le faire, car ce qui s’ érige est une hénaurme forteresse pour garantir la sécurité de potentats, roitelets et autres barons et marchands d’ armes peu fréquentables, à commencer par Sarkozy et ses casse-rôles qui prennent la taille d’ une K.R.S.
Pendant ce temps, les Helvètes qui n’ en sont plus à un coup d’ essai, en ce qui concerne l’ Energie (E=MC², brevet déposé par le couple Einstein à Berne, il y a déjà un certain temps) rigolent doucement de l’ EPR de Flamanville dont le bouchon pourrait bien sauter comme une veuve Cliquot le 31 décembre à cause de la mauvaise qualité de l’ acier du Creusot propriété de la famille De Wendel, si mes souvenirs sont bons, et de son inévitable Baron Ernst de la Salière, du sérieux comme on le voit (ernst ça veut dire sérieux en allemand).

;)

Les Suisses donc, ont enclenché du VRAI SERIEUX concernant les accumulateurs d’ énergie solaire par un partenariat entre l’ Ecole Polytechnique Federale de Lausanne et l’ entreprise Leclanché, financé par les deniers publics du canton de Vaud….( soufflé par Geneghys Khan)

;)

http://actu.epfl.ch/news/leclanche-et-l-epfl-innovent-pour-stocker-l-ener-8/

Au lieu d’ agiter leurs petits bras, de se remplir la panse et le gosier et de dépenser 213 millions d’ argent public (et plus cf l’ article du Canar ci-dessous) aprés avoir voulu baisser la pension des HandicapéEs et réactivé le conflit de NDDL, les impétrantEs (trente et unE maximum) seraient bien inspiréEs de
BOSSER POUR DES ENERGIES NON POLLUANTES….

Merci au Canard Enchaîné et à Hervé Liffran

Merci au Canard Enchaîné et à Hervé Liffran

 

 

 

Source : http://lesazas.org

 

 

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13 novembre 2015 5 13 /11 /novembre /2015 21:21

 

Source : http://www.reporterre.net

 

Reporterre sur France inter : les riches polluent plus que les pauvres

10 novembre 2015
 


 
 

- Lundi 9 novembre 2015

Les économistes Lucas Chancel et Thomas Piketty viennent de publier une importante étude, Inégalités et émissions de CO2 : comment financer l’adaptation de manière équitable ? Ils y analysent les émissions de gaz à effet de serre, non pas par pays, comme cela se pratique habituellement, mais selon les individus classés par niveau de revenu. Et constatent que les riches émettent beaucoup plus de gaz à effet de serre que les pauvres. Ce qui induit de nouvelles façons de répartir l’effort pour lutter contre le changement climatique.

- Ecouter ici la Une de la Science avec Reporterre, animé par Matthieu Vidard avec Hervé Kempf, de Reporterre, et l’économiste Lucas Chancel.

 

 
 
 
10:15
 
 
 
 

Reporterre, tous les lundi à 14 h 05 sur France Inter, dans l’émission « La Tête au carré », animée par Mathieu Vidard.

« L’actualité de toutes les sciences dans tous les domaines de la recherche.
Éclectisme, vulgarisation et pédagogie, sciences dures du vivant ou humaines : Mathieu Vidard s’intéresse à toutes les observations et les expérimentations du monde par le biais des sciences. »

À écouter sur France Inter, dont voici la carte des fréquences FM, selon le lieu où vous habitez.


Photo : Lors de la COP 19, à Varsovie (Réseau action climat)



Documents disponibles

  Sans titre

 

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

 

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12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 17:01

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

 

 

Arrêt sur images
COP21 : préparons-nous à désenfumer
 
 
 
Initialement publié sur

C’est une brève, au journal de 8 heures de France Inter. Rien de plus qu’une brève. Selon le secrétaire d’Etat américain John Kerry, le texte de la COP21 « ne sera pas contraignant ». On se dit qu’on a mal entendu. Ainsi donc, les médias du monde entier seraient mobilisés depuis des semaines, 40 000 personnes seraient attendues au Bourget, dont les Présidents américain et chinois, pour aboutir à un texte « non contraignant » ? Si Kerry avait vraiment dit ce que l’on dit qu’il a dit, le journal aurait ouvert sur le sujet, et diffuserait déjà les réactions de Ségolène Royal, Laurent Fabius et Nicolas Hulot.

Vérification faite, Kerry a bien dit ce que l’on dit qu’il a dit. Enfin presque. « Ce ne sera pas un traité, il n’y aura pas d’objectifs de réduction juridiquement contraignants, comme cela avait été le cas à Kyoto », a-t-il déclaré au Financial Times (selon une traduction en français). Et les raisons de cette position américaine sont claires, l’administration Obama souhaitant tout faire pour éviter d’avoir à faire ratifier par un Congrès réticent un traité contraignant (un simple accord, lui, ne nécessite pas de ratification).

 

L’essentiel du débat : le juridisme

Selon toute vraisemblance, la forme juridique que prendra le traité, l’accord, le texte, le papier signé au soir du 11 décembre, constituera même l’essentiel des négociations. Ainsi, contrairement à ce que l’on pouvait penser, le débat ne portera pas sur l’objectif totem des 2°C de réduction du réchauffement au cours de ce siècle.

Pour l’affichage, cet objectif sera maintenu. L’honneur sera sauf. Mais les juristes, dans leur grande créativité sagesse, ont prévu toute une gamme de « force de contrainte » des différents types de texte, comme le détaille très bien la chercheuse en droit international Marion Lemoine. Attention, le passage suivant est à lire crayon en main  :

« Les parties semblent prêtes aujourd’hui à s’engager sur un ensemble de textes constituant un accord de Paris au sens large, constitué d’un accord “socle” auquel viendraient s’ajouter des décisions adoptées par la Conférence des parties (COP). L’enjeu des négociations actuelles est de répartir les thèmes entre ces deux supports juridiques  : l’objectif de 2°C se trouverait dans l’accord socle tandis que les contributions nationales (INDC) seraient consignées dans les décisions de la COP ou dans une annexe à l’accord socle. »

Autrement dit, le juridisme constituera l’essentiel du débat. Pour désenfumer le communiqué final de la COP21 (s’il y a bien un communiqué final), ce n’est pas à des climatologues qu’il faudra faire appel, mais à des juristes internationaux.

Initialement publié sur Arretsurimages.net
http://www.arretsurimages.net
 
 
Source : http://rue89.nouvelobs.com
 
 
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10 novembre 2015 2 10 /11 /novembre /2015 18:23

 

 

Source : http://www.lemonde.fr

 

 

La justice américaine demande des comptes à ExxonMobil sur le réchauffement climatique

Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par

 

 

La raffinerie d'Exxon Mobil à Baytown, au Texas, en 2008.

ExxonMobil a-t-il été suffisamment transparent vis-à-vis du public et des investisseurs à propos de l’impact de ses activités sur le réchauffement climatique ? C’est en résumé le sens de l’assignation adressée, mercredi 4 novembre, par le procureur de New York, Eric Schneiderman, au géant du pétrole. La procédure est inédite et pourrait ouvrir un vaste front juridique pour toutes les entreprises qui vivent des énergies fossiles.

 

La justice exige ainsi d’ExxonMobil de lui fournir un certain nombre de documents, courriels, rapports financiers, afin de vérifier si la compagnie pétrolière, par le lobbying qu’elle a pu exercer ces dernières années, n’a pas cherché, d’une part, à masquer les conclusions des scientifiques sur le changement climatique, et, d’autre part, n’a pas manqué à ses obligations en n’alertant pas ses actionnaires sur les risques pesant sur les activités de l’entreprise et de sa capacité à continuer à utiliser des énergies fossiles.

La justice s’intéresse notamment au financement par ExxonMobil de recherches climatosceptiques qui visaient à nier le changement climatique. L’assignation s’appuie sur le Martin Act, une législation datant de 1921, propre à l’Etat de New York, qui octroie des pouvoirs discrétionnaires très étendus au procureur pour lutter contre la fraude financière. Cette loi interdit notamment « toute fraude, tromperie, dissimulation, suppression, faux semblant » ou « toute fausse représentation ou déclaration » et donne à l’Etat toute latitude pour mettre au jour ces manquements.

Le document, qui comporte dix-huit pages, vise à décortiquer la façon dont le groupe a communiqué ces dernières années vis-à-vis de toutes les parties prenantes : clients, investisseurs et même salariés. La procédure n’a rien d’un exercice de style. D’ailleurs, en son temps, l’ex-procureur de l’Etat de New York (entre 2006 et 2010) Andrew Cuomo, désormais gouverneur, avait utilisé le Martin Act pour contraindre des centrales à charbon à changer leur communication financière à propos des risques sur le changement climatique.

Par ailleurs, le New York Times a révélé jeudi que Peabody Energy, le plus gros producteur de charbon américain faisait l’objet depuis deux ans d’une enquête similaire. La procédure est toujours en cours.

« Ils ont nié la science »

Depuis plusieurs mois, voire plusieurs années, la pression de plusieurs associations de protection de l’environnement, de scientifiques, de parlementaires et aujourd’hui de candidats à l’élection présidentielle américaine, est devenue de plus en plus forte pour que la justice lance une enquête afin de confondre les groupes pétroliers à propos de leur discours sur le réchauffement climatique.

Hillary Clinton, la favorite de l’investiture à la primaire démocrate, a ainsi déclaré, fin octobre, lors d’un déplacement dans le New Hampshire (nord-est des Etats-Unis), qu’ExxonMobil devrait faire l’objet d’une enquête, indiquant qu’il « existe beaucoup de preuves qu’ils ont trompé les gens » à propos du changement climatique. Son principal challenger, Bernie Sanders, sénateur du Vermont, a envoyé une lettre dans le même sens à la ministre de la justice, Loretta Lynch. Les représentants démocrates de Californie, Mark DeSaulnier et Ted Lieu, se sont joints à ces demandes il y a quelques jours.

Celles-ci font suite à deux enquêtes, l’une du site InsideClimate, l’autre du Los Angeles Times, qui affirment que des chercheurs d’ExxonMobil, à la fin des années 1970 et 1980, avaient averti les dirigeants de l’entreprise de la menace que faisait peser le changement climatique sur les activités de la compagnie pétrolière. Mais celle-ci avait ensuite coupé les budgets de recherche dans ce sens pour au contraire fonder sa communication sur les doutes qui entourent la responsabilité humaine dans l’accélération du phénomène.

Le cofondateur du site écologiste 350.org, Bill McKibben, mène depuis plusieurs semaines des actions pour attirer l’attention sur les manquements auxquels ExxonMobil se serait livré. Il a notamment publié plusieurs tribunes dans le magazine américain The New Yorker et dans le quotidien britannique The Guardian. « Exxon savait tout ce qu’il y avait à savoir sur le changement climatique il y a des décennies et, au lieu de nous alerter, ils ont nié la science et ont fait obstruction à la lutte contre le changement climatique », explique M. McKibben.

« Nous rejetons catégoriquement les allégations selon lesquelles ExxonMobil a arrêté les recherches sur le changement climatique », a fait savoir un porte-parole du groupe, ajoutant que la compagnie pétrolière avait publié des dizaines d’articles scientifiques sur le sujet, et avait prévenu les investisseurs des risques climatiques.

En attendant, cette enquête fait planer sur l’industrie pétrolière le risque de procès en série, sur le modèle de ceux qui ont coûté des dizaines de milliards de dollars au secteur du tabac, il y a quelques années.

 

 

 

Source : http://www.lemonde.fr

 

 

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5 novembre 2015 4 05 /11 /novembre /2015 18:01

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

Prix Pinocchio

Les banques françaises investissent largement plus dans les énergies sales que dans les renouvelables

par

 

 

 

 

La seule banque à figurer parmi les sponsors officiels de la Conférence internationale de Paris sur le climat, BNP Paribas, est aussi le leader français du financement des énergies sales – qu’il s’agisse de charbon, de gaz de schiste, de sables bitumineux ou d’autres sources fossiles. C’est aussi une banque qui – contrairement à un nombre croissant d’établissements financiers – refuse toujours de prendre le moindre engagement significatif de retrait du secteur du charbon, malgré la pression de la société civile. Pour toutes ces raisons, BNP Paribas est nominée cette année aux « prix Pinocchio du climat ».

Responsable à lui seul de près de 40% des émissions globales de dioxyde de carbone, le charbon est considéré comme l’ennemi numéro un du climat. Son extraction dans des mines et sa combustion dans des centrales électriques sont aussi une source majeure de pollution de l’air et de l’eau, dont le coût humain est souvent dramatique. On estime ainsi à 18 000 le nombre de décès prématurés causés en Europe par la pollution issue des centrales au charbon.

Pourtant, malgré ces impacts extrêmement problématiques, les grandes banques mondiales – parmi lesquelles BNP Paribas – n’ont cessé d’augmenter leurs investissements dans le charbon depuis une décennie. Suite à la crise financière globale, à la recherche de secteurs facilement rémunérateurs, elles ont massivement misé sur la croissance de la demande de charbon, notamment en Chine et en Inde. C’est ainsi que BNP Paribas a triplé ses investissements annuels dans le secteur charbonnier entre 2005 et début 2014. En tout, sur cette période, la banque a consacré 15,6 milliards d’euros au charbon.

Sept fois moins d’argent pour les énergies renouvelables

Plus généralement, selon une étude rendue publique aujourd’hui par Oxfam France et les Amis de la terre, les cinq plus grandes banques françaises – BNP Paribas, Société générale, Crédit agricole, Natixis et Crédit mutuel-CIC – ont investi collectivement pas moins de 129 milliards d’euros dans le secteur des énergies fossiles entre 2009, l’année du sommet de Copenhague sur le climat, et 2014. Aucune inflexion significative de cette tendance n’est constatée puisque les sommes consacrées par ces banques au pétrole, au charbon et au gaz sont à nouveau en augmentation depuis 2011.

Leurs investissements dans les énergies renouvelables plafonnent, eux, à 18 milliards d’euros, soit sept fois moins ! « Quand on sait que les cinq prochaines années seront cruciales pour infléchir la hausse des températures, les banques françaises doivent dès maintenant opérer un virage à 180° en sortant des fossiles à commencer par le charbon, et en finançant réellement la transition énergétique », souligne Alexandre Naulot d’Oxfam France. BNP Paribas fait particulièrement piètre figure avec 52 milliards investis dans les énergies fossiles depuis 2009, contre seulement 6 – neuf fois moins – dans les renouvelables.

Comme le notent les Amis de la terre, la banque n’a pas hésité à investir dans des projets charbonniers parmi les plus controversés au monde, comme les centrales de Medupi et Kusile, en cours de construction en Afrique du Sud, ou encore celle de Tata Mundra en Inde. Cette dernière, que BNP Paribas est la seule banque internationale à avoir financé, illustre bien la « double peine » infligée à l’environnement et aux hommes par le charbon : avec ses impacts sur les riverains des mines et des centrales, en plus de sa contribution au dérèglement climatique. Un autre investisseur de la centrale indienne de Tata Mundra, la Société financière internationale (filiale de la Banque mondiale) est d’ailleurs l’objet d’une procédure judiciaire aux États-Unis, intentée par des pêcheurs et des agriculteurs locaux qui la rendent responsables de la perte de leurs moyens de subsistance et de la dégradation de leur santé.

Désinvestissement

BNP Paribas est bien consciente des problèmes que posent le charbon, comme en témoignent ses décisions récentes, obtenues sous pression de la société civile. La banque a finalement décidé de ne pas investir dans les projets de mine de charbon dans le bassin de Galilée en Australie (lire notre article), ni dans le projet de centrale de Rampal, au Bangladesh (lire notre article). Mais elle reste pour l’instant totalement sourde aux appels des militants du climat, parfois rejoints par certains acteurs de la finance, qui exigent une sortie totale et immédiate du secteur du charbon. Plusieurs établissements financiers – comme le Crédit agricole, Natixis et l’assureur Axa au niveau français, ou encore Citi et Bank of America – ont déjà annoncé leur retrait partiel du secteur charbonnier. De même pour certaines firmes énergétiques qui ont gelé tout nouveau projet lié au charbon, comme l’a fait dernièrement Engie (ex GDF-Suez).

La plupart de ces annonces restent partielles et bien en deçà de la sortie claire et définitive du charbon et des autres énergies fossiles que les Amis de la terre et leurs alliés appellent de leurs vœux. Le désinvestissement du charbon que l’on observe chez de nombreux investisseurs est autant motivé par la crise économique que traverse le secteur que par des considérations environnementales. La sortie du charbon ne suffira pas non plus à elle seule à résoudre le problème du climat si le charbon est remplacé par du gaz, notamment celui issu de la fracturation hydraulique dont les émissions de gaz à effet de serre sont autant considérables.

Pourtant, le refus de BNP Paribas d’annoncer ne serait-ce qu’un désinvestissement symbolique du charbon, malgré son statut de sponsor officiel de la COP21, paraît symptomatique de l’aveuglement qui frappe une bonne partie des milieux d’affaires. C’est pourquoi les Amis de la terre France ont décidé de nominer la banque au « prix Pinocchio du climat » qu’ils organisent cette année avec Peuples Solidaires, le Crid et Corporate Europe Observatory.

Mesures cosmétiques

L’attitude de BNP Paribas paraît également emblématique d’une attitude que certains pensaient révolue au vu des enjeux climatiques : il suffirait de financer quelques actions – qu’il s’agisse de recherche scientifique sur le changement climatique, d’’innovation sociale ou d’une conférence internationale sur le climat – pour s’acheter une bonne conscience climatique. Ou bien encore, comme l’a fait BNP Paribas en 2011, de mettre en place une « politique » et des « critères » pour encadrer ses investissements dans le charbon, laissant croire que les problèmes seraient résolus. En réalité, comme le soulignent les Amis de la terre, les investissements de BNP Paribas ont continué à augmenter de manière continue depuis l’adoption de cette politique, plafonnant à deux milliards d’euros environ en 2013 et 2014.

Premier financeur français du charbon et sponsor officiel de la COP21, BNP Paribas apparaît aux co-organisateurs des prix Pinocchio comme le symbole de l’irresponsabilité climatique des multinationales. « Cela ne peut plus durer : il est urgent que BNP Paribas s’engage, comme ses paires, dans une sortie des énergies fossiles et annonce avant la COP21 la fin de ses soutiens au charbon », estime Lucie Pinson des Amis de la terre.

Les internautes sont invités à lui transmettre le message à travers leur suffrage sur le site des prix Pinocchio. Les votes sont ouverts jusqu’au 2 décembre.

Olivier Petitjean

— 
Photo : Will Fisher CC

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4 novembre 2015 3 04 /11 /novembre /2015 15:43

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

Recyclage

La contribution des déchets au réchauffement climatique reste sous-estimée

par

 

À peine 3 %. C’est la part des émissions de gaz à effet de serre européennes qui vient du traitement des déchets, selon la comptabilisation de l’Agence européenne de l’environnement. Soit bien moins que les émissions qui proviennent des transports ou de l’agriculture. Mais selon un rapport publié cette semaine par les organisations Zéro Waste (l’ancien Centre national d’information indépendante sur les déchets) et le réseau international de villes et régions ACR+, ce chiffre est loin du compte.

« Actuellement une partie des émissions de gaz à effet de serre dues aux déchets sont comptabilisées dans la section agriculture (gaspillage alimentaire), dans la section énergie (incinération), dans la section transport et dans la section industrie (prévention et recyclage) », expliquent les organisations. La contribution de la gestion des déchets aux émissions de gaz à effet de serre, et donc au changement climatique, serait en fait bien plus importante que le chiffre officiel de 3 %. Par ricochet, le potentiel de réduction des émissions dans ce secteur aussi.

« Le cinquième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) semble avoir échoué à convaincre les décideurs politiques de prendre en compte les questions climatiques dans les choix de politiques de gestion des déchets », estiment Zéro Waste et l’ACR+. Pourtant, des politiques centrées sur la prévention des déchets plutôt que sur leur traitement seraient bien plus efficaces pour le climat. « Le recyclage d’ une tonne d’emballages en plastique permet d’éviter 500 kg d’équivalent de CO2, alors que l’utilisation d’une tonne de plastique de moins permet d’économiser six fois plus d’émissions (trois tonnes d’équivalent de CO2) », précise le rapport. Même le compostage des déchets biologiques n’est pas la meilleure solution si on la compare à la prévention du gaspillage alimentaire. Quels que soient les domaines, « la prévention génère les gains les plus importants ».

Et ce même lorsque les déchets servent à produire de l’énergie. Les deux organismes critiquent ainsi durement les politiques de soutien à l’énergie biomasse issue des déchets. « Considérer que brûler de la biomasse est neutre pour le climat encourage l’incinération de matériaux recyclables ou compostables, ce qui doit être la priorité, mais seulement après la prévention, précise Delphine Lévi Alvarès, responsable du plaidoyer à Zéro Waste France. Les soutiens à la biomasse n’encouragent pas à faire les efforts nécessaires en matière de prévention et de recyclage. » À côté d’une fiscalité qui privilégie la prévention, avec par exemple une TVA réduite sur les activités de réparation, l’organisation demande donc aussi la suppression de toutes subventions, directes ou indirectes, à la production d’énergie à partir de déchets.

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4 novembre 2015 3 04 /11 /novembre /2015 15:31

 

Source : http://www.mediapart.fr

 

 

Climat: François Hollande et Xi Jinping veulent le beurre et l'argent du beurre

|  Par Michel de Pracontal

 

 

Une déclaration des présidents chinois et français appelle à un accord qui relève le défi du changement climatique, en respectant l'équité entre les pays et en maintenant « une croissance économique forte », tout en gardant « l'objectif de contenir l’élévation de température en dessous de 2 °C ». Des intentions louables, mais des demandes incompatibles.

 

En visite en Chine, à quatre semaines de l’ouverture de la COP21, François Hollande cherche l’appui de Pékin afin de défendre « un accord global et ambitieux pour permettre de limiter à deux degrés le réchauffement » de la planète. Le président français et son homologue chinois Xi Jinping ont signé une déclaration selon laquelle « l’accord de Paris doit envoyer un signal clair afin que le monde engage une transition vers un développement vert et sobre en carbone ». Les deux présidents appellent à un accord « fondé sur l’équité », et souhaitent orienter l’économie mondiale « sur la voie d’une réduction des émissions de carbone durant ce siècle, à un rythme compatible avec une croissance économique forte et un développement social équitable et avec l’objectif de contenir l’élévation de température en dessous de 2 °C ». Les intentions sont louables, mais l’objectif est-il encore d’actualité ?

Evolution des émissions de CO2 par habitant (USA, Europe, Chine, reste du monde)
Evolution des émissions de CO2 par habitant (USA, Europe, Chine, reste du monde) © Glen Peters et al./Environmental Research Letters
 

Selon toute une série d’analyses scientifiques, le sommet de Paris sur le climat a très peu de chances de « sauver » la cible symbolique des 2 °C de réchauffement par rapport à l’ère pré-industrielle (voir notre article). Cet objectif demanderait de réduire les émissions de gaz carboniques immédiatement, non pas « durant ce siècle », et de les arrêter totalement aux alentours de 2050. Or, la déclaration sino-française souligne seulement « l’importance de formuler des stratégies nationales de développement sobre en carbone pour 2050 ». Autrement dit, à une date où les jeux seront faits, du moins en ce qui concerne les chances de tenir cet objectif symbolique des 2 °C.

Si l’on se base sur les promesses faites par les pays participant à la COP21, la trajectoire des émissions risque au mieux de conduire à un réchauffement de l’ordre de 3 °C.

Une étude, publiée le 15 octobre dans Environmental Research Letters, tente d’évaluer ce que pourrait être un « accord ambitieux et équitable » sur les émissions de gaz à effet de serre, avec l’objectif de respecter la limite des 2 °C. Elle montre l’abîme qui sépare les bonnes intentions affichées par Paris et Pékin de la réalité : supposons que la Chine, les États-Unis et l’Union européenne respectent scrupuleusement leurs promesses actuelles, celles qui devraient être validées par l’accord de Paris ; alors, d’après l’étude, il faudrait, pour que l’objectif des deux degrés soit tenu, qu’un habitant de n’importe quel autre pays du monde accepte, en 2030, d’émettre 14 fois moins qu’un Américain, 10 fois moins qu’un Chinois et 7 fois moins qu’un Européen. Ce n’est pas précisément ce que l’on pourrait qualifier d’accord équitable !

Pourquoi la contrainte est-elle aussi forte ? Parce que le réchauffement ne dépend pas seulement des émissions actuelles mais de leur cumul depuis le début de la période industrielle. Des travaux récents ont montré que sur une période donnée, la hausse de la température moyenne était proportionnelle à la quantité totale de gaz carbonique émis dans l’atmosphère. Il en résulte que pour que cette hausse reste en dessous de 2 °C, il faut que le total des émissions d’origine humaine depuis le début de la révolution industrielle reste en dessous d’une certaine quantité, d’un certain « budget CO2 ».

Ce budget est déjà largement entamé, et il serait épuisé en vingt ans au maximum si l’on maintenait les tendances actuelles de consommation d’énergie. Si l’on prend en compte les promesses des pays participant à la COP21 pour la période 2020-2030, ou INDC (intended nationally determined contributions, ou contributions volontaires nationales), le budget CO2 sera « explosé » en 2050.

« En gros, si l’on cumule les promesses d’émissions des États-Unis, de l’Union européenne, de la Chine et de l’Inde, le total épuise déjà tout le quota autorisé de CO2 », nous indique le climatologue Glen Peters, du Centre de recherche international sur l’environnement et le climat (Cicero), à Oslo, premier auteur de l’étude de Environmental Research Letters.

Peters et ses collègues ont chiffré précisément les émissions compatibles avec la limite des deux degrés, en se limitant au CO2 produit par les combustibles fossiles et l’industrie, ce qui représente les deux tiers du total des émissions de gaz à effet de serre (les conclusions globales ne seraient guère différentes si l’on considérait l’ensemble des émissions). Depuis 1870, 1465 milliards de tonnes de CO2 ont été émises, dont près de la moitié par les États-Unis et l’Europe. Le budget restant est de 765 milliards de tonnes. Or, si la Chine, les États-Unis et l’Union européenne suivent leurs engagements, ils auront déjà émis 37 % de ce budget (285 milliards de tonnes) en 2030. Et ces trois entités politiques émettront en 2030 environ 16 milliards de tonnes de gaz carbonique par an, ce qui représentera 80 % du total annuel compatible avec l’objectif des 2 °C. Autant dire que cela ne laisse pas beaucoup de place aux autres.

Emissions des USA, de l'Union européenne, de la Chine et du reste du monde (le trait noir représente la limite des 2 °C)Emissions des USA, de l'Union européenne, de la Chine et du reste du monde (le trait noir représente la limite des 2 °C) © Glen Peters et al./Environmental Research Letters
 

Pour souligner plus nettement le problème, Glen Peters et ses collègues supposent que la répartition internationale des émissions se fasse de manière « équitable », c’est-à-dire en demandant que les émissions autorisées pour un pays soient en proportion de sa population. Si l’on suivait ce principe, les États-Unis n’auraient plus droit qu’à émettre 34 milliards de tonnes, ce qui supposerait qu’ils atteignent le seuil de zéro émission peu après 2020 ; or, leurs engagements conduisent à 74 milliards de tonnes émises en 2030 et 120 milliards en 2050. Pour l’Union européenne, le budget « équitable » serait de 53 milliards de tonnes ; les promesses conduisent à 19 milliards d’ici 2020, 46 d’ici 2030 et 79 d’ici 2050.

La Chine, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, est dans une situation plus délicate, car son ambition climatique se heurte à sa croissance. D’après l’étude de Peters, les émissions chinoises commenceraient à baisser au mieux en 2021 ; le quota équitable serait de 144 milliards de tonnes, et les engagements d’ici 2030 conduiraient à 165 milliards de tonnes émises. Bref, dans l’état actuel des promesses, seule l’Union européenne pourrait respecter un accord équitable jusqu’à 2030, mais à l’horizon 2050 elle ne le tiendrait plus.

En résumé, l’étude montre que sur la base des promesses actuelles, en 2030, la répartition ne serait pas équitable mais suivrait plutôt un principe d’« inertie », autrement dit, elle reproduirait les inégalités actuelles. Un habitant des États-Unis émettrait 10 tonnes de CO2 tandis qu’un Chinois en émettrait 6,8 et un Européen 4,9 ; sur cette base, et toujours avec l’objectif de rester en dessous de deux degrés de réchauffement, il faudrait qu’un habitant de tout autre pays du monde que les trois entités citées se contente de 0,7 tonne de CO2. Or, actuellement, les émissions par tête sont de 16,9 tonnes par an pour un Nord-Américain, 6,9 pour un Chinois, 6,4 pour un Européen et 3,5 pour un habitant du reste du monde. On voit donc que les promesses faites par les pays occidentaux et la Chine aboutissent à demander à chaque habitant du reste du monde de diviser ses émissions par 5, alors même que celui des États-Unis se contenterait de les réduire de 60 %, l’Européen de 30 % et que le Chinois resterait au même niveau.

Emissions des USA, de l'Union européenne, de la Chine et du reste du monde (le trait noir représente la limite des 3 °C)
Emissions des USA, de l'Union européenne, de la Chine et du reste du monde (le trait noir représente la limite des 3 °C) © Glen Peters et al./Environmental Research Letters
 

Un partage plus équitable ne serait possible que si les États-Unis et l’Union européenne réduisaient beaucoup plus fortement leurs émissions dès 2020, ou même immédiatement ; la Chine, elle, devrait commencer à réduire ses émissions dès 2017 et les réduire de plus de 80 % d’ici 2050, si elle visait une répartition équitable.

 

En clair, les trois principaux émetteurs ne sont pas sur la trajectoire des 2 °C, sauf en acceptant un partage inégal (les deux schémas ci-dessus montrent qu’un objectif de 3 °C a beaucoup plus de chances d’être atteint). Mais la déclaration des présidents chinois et français appelle à un accord « fondé sur l’équité » et il est de toute façon difficile d’imaginer que l’Inde, le Brésil, la Russie ou d’autres pays émergents acceptent d’étrangler leur croissance quand les plus riches ne freinent que modérément ; de plus, la Chine est déjà sur une lancée qui ne permet sans doute pas de réduire suffisamment ses émissions pour rester dans le cadre des 2 °C. Selon toute probabilité, l’accord équitable espéré par François Hollande pourra se conclure, mais la cible réelle sera plutôt 3 °C que les 2 °C officiellement affichés.

 

 

 

 

 

Source : http://www.mediapart.fr

 

 

 

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4 novembre 2015 3 04 /11 /novembre /2015 14:35

 

Info reçue par mail

ST HILAIRE DURABLE <st.hilaire.durable@orange.fr>
 

 
Bonjour,
Le 29 novembre 2015, veille de l’ouverture de la COP21, une Marche Mondiale pour le Climat est organisée dans de nombreuses villes du monde et de France
afin de contraindre les états à agir radicalement contre le réchauffement climatique, dénoncer les activités prédatrices des multinationales et leurs conséquences pour les populations et les éco-systèmes et apporter  des solutions alternatives pour une véritable transition.
L’association St Hilaire Durable, en lutte contre un projet de golf-immobilier à St Hilaire de Brethmas, a choisi cette date pour organiser une marche qui partira d’Alès pour se rendre
sur la ZAD golfique de St Hilaire
 
Gaspillage de la ressource en eau, destruction de terres agricoles, multiplication des déplacements par la création d’un urbanisme excentré, morcellement des territoires, 
ce  projet, porté par Alès Agglomération, est éminemment néfaste pour le climat et notre territoire.
 
Votre association/collectif est invité(e), au travers de tous ses adhérents et sympathisants, à participer à cette marche.
 

le 29 novembre,

A pied et à vélo,

marchons ensemble d'Alès à St Hilaire !

10h : Rassemblement sur le parvis de la mairie d'Alès puis marche jusqu'à St Hilaire de Brethmas

12h30 : Arrivée-Rassemblement sur la ZAD golfique de St Hilaire pour un pique-nique géant

sur place : stands, interventions, débats

Nous vous demandons de bien vouloir nous faire savoir, par retour, si votre association participera à la marche et si elle souhaite apparaître comme soutien de cet événement.

 
 
 
 
 
 
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2 novembre 2015 1 02 /11 /novembre /2015 18:22

 

 

Suite de l'article sur reporterre

 

Source : http://www.reporterre.net

 

L’électricité nucléaire est maintenant plus chère que l’électricité des renouvelables

2 novembre 2015 / Yves Heuillard (ddmagazine)
 


 

L’analyse de l’accord passé par EDF pour la construction de réacteurs nucléaires EPR en Grande-Bretagne révèle une surprise : le coût prévu pour l’électricité nucléaire est plus élevé que celui de l’électricité fournie par les énergies renouvelables. Il est temps de changer les priorités d’investissement.

Yves Heuillard est ingénieur et animateur du site ddmagazine, avec lequel cet article est publié en partenariat.


La semaine dernière, EDF et l’entreprise publique chinoise CGN ont signé un accord pour le financement de deux réacteurs nucléaires de type EPR sur le site de Hinkley Point, dans le Somerset (Sud-ouest de l’Angleterre). C’est le dernier avatar d’une saga qui a démarré en 2008 avec l’annonce par le gouvernement britannique d’une renaissance nucléaire dans le pays et avec le rachat en 2009 par EDF des 15 vieilles bouilloires atomiques de British Energy pour 15 milliards d’euros [1]. En fait, EDF a surtout acheté un ticket d’entrée sur le marché britannique. La mise en service du premier réacteur était alors annoncée pour 2017 [2]. Elle sera ensuite repoussée à 2019, puis à 2023, puis maintenant à 2025.

Le gouvernement britannique, qui n’en est pas à une contradiction près, a admis d’une part qu’il voulait rompre avec la politique de refus de subvention au nucléaire de l’administration précédente, et d’autre part qu’il réduisait les aides au photovoltaïque de 87 % « parce qu’il vient un moment où les industries doivent se débrouiller toutes seules » [3]. Parallèlement le gouvernement britannique favorise le développement de l’éolien en mer - exceptionnellement coûteux et qui doit être aidé -, alors que l’éolien terrestre est devenu la source d’électricité la moins chère [4], et que les nouvelles éoliennes sont maintenant capables de produire autant sur terre qu’en mer [5].

 

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Maquette du projet EPR de Hinkley Point

La décision d’EDF de construire deux réacteurs EPR avec CGN sur le site de la centrale nucléaire existante de Hinkley Point a été annoncée comme un fait accompli. En réalité les détails contractuels du projet, dit Hinkley Point C, sont loin d’être finalisés. Et ce d’autant que la construction d’Hinkley Point rentre dans le cadre d’un accord plus large sur la construction de deux autres EPR à Sizewell dans le Sufolk et un réacteur de technologie chinoise, dite Hualong One, sur le site EDF de Bradwell dans l’Essex. Une fois les textes finalisés et signés, il faudra encore l’approbation des conseils d’administrations des deux entreprises, puis des autorités de la concurrence et autres organismes de régulation chinois et européens. Notez que les réacteurs de type Hualong One n’ont pour le moment pas obtenu la certification des autorités britanniques.

La participation d’EDF dans le projet de Hinkley Point sera de 65,5 % et celle de CGN de 33,5 %. Sans réduire cette participation initiale en dessous de 50 %, EDF envisage d’impliquer d’autres investisseurs dans le projet. En tout, les deux EPR coûteront 18 milliards de livres (25 milliards d’euros), dont le tiers pour le partenaire chinois. Le démarrage est maintenant prévu pour 2025, les deux réacteurs devant fournir 7 % de la consommation électrique britannique. En ce qui concerne les deux réacteurs de Sizewell, EDF et CGN formeront une filiale commune à hauteur de 80 % pour EDF et 20 % pour CGN. À Bradwell, une autre filiale commune sera majoritairement détenue par CGN.

Un énorme risque pour EDF et... pour le contribuable français

En 2014, le commissaire européen Joaquin Almunia avait estimé le coût de Hinkley Point à 24,5 milliards de livres, et prévenu que le coût pourrait s’élever à 34 milliards de livres si le projet rencontrait des problèmes [6], ce qu’EDF n’avait pas contredit. Aujourd’hui le coût est estimé à 18 milliards de livres, ce que l’entreprise explique par une structure différente du financement.

S’exprimant sur son blog, Benjamin Dessus, ingénieur et économiste, président de l’association Global Chance, calcule qu’il serait plus rentable d’investir l’argent de Hinkley Point dans les économies d’énergies et que dans le meilleur cas EDF ne gagnera pas d’argent avant 2060.

EDF avait en effet prévu de financer le projet par la dette en profitant d’une garantie de crédit de 16 milliards offerte par le gouvernement britannique. Au lieu de cela EDF a choisi de financer le projet par une combinaison de fonds propres, d’emprunts, et éventuellement par l’entrée d’un nouveau partenaire. Ce changement de mécanisme de financement transfère une partie du risque sur le contribuable et le consommateur français ; il supprime le coût de la garantie de crédit offerte par le Trésor britannique.

Reste que le financement des deux premiers EPR britanniques sera délicat. EDF, déjà endettée de plus de 40 milliards d’euros, s’est engagé à prendre le contrôle de l’activité réacteurs d’Areva pour 2,7 milliards d’euros et devra faire face, pour 50 milliards, aux opérations dites de « grand carénage » du parc nucléaire français afin d’en prolonger la durée de vie. L’électricien a déjà annoncé la vente d’actifs non stratégiques pour 10 milliards d’euros, mais l’équation est toutefois considérée comme difficile, sinon impossible, par nombre d’observateurs.

Le prix de l’électricité nucléaire est devenu un des plus élevés parmi les sources d’énergie

L’accord de Hinkley Point C a au moins le mérite de préciser le coût de production de l’électricité nucléaire, même s’il reste des zones incertaines, difficiles à évaluer, voire opaques. EDF n’a accepté la construction de deux EPR à Hinkley Point qu’après avoir âprement négocié un prix garanti de l’électricité nucléaire par le gouvernement britannique : 92,50 livres par MWh (mégawattheure) en euros 2012, pendant 35 ans après le démarrage des réacteurs, et indexé sur l’inflation. Au moment où nous écrivons ces lignes, ajusté de l’inflation [7], l’inflation en 2015 n’est pas encore connue., ce prix garanti est plus de deux fois élevé que le prix du marché sur la bourse de l’électricité britannique APX.

En France la confusion est fréquente entre le coût de l’électricité nucléaire issue de réacteurs vieux de 30 ou 40 ans, largement amortis et largement payés par l’investissement public, et le coût de l’électricité produite par les nouveaux réacteurs de type EPR. Pour le choix des investissements, c’est bien évidemment ce deuxième coût de production qui importe.

Une autre confusion vient d’une référence fréquente à la facture d’électricité des ménages, largement déterminée par les politiques publiques (les kWh ne comptent par exemple que pour 37 % en moyenne dans les factures d’électricité des ménages français), au lieu de considérer le prix auquel se négocie le kWh sur les marchés de gros.

Au moment où nous écrivons ces lignes, à la bourse européenne de l’électricité (EEX), le kWh se négocie 3,3 centimes.

En euros, et converti en centimes par kWh, une unité plus parlante pour le commun des mortels, le coût de l’électricité nucléaire produite par un EPR serait de 13,5 cts d’euros 2014. C’est le moyen de production de l’électricité le plus cher du monde, à l’exception de l’éolien en mer.

Les défenseurs du projet de Hinkley Point expliquent qu’avec l’augmentation prévue des prix de l’électricité, l’EPR sera une bonne affaire quand il rentrera en service et pendant les 60 ans de son exploitation. Sauf que depuis l’annonce du projet en 2008, le prix de gros l’électricité sur les marchés européens ont baissé de moitié. Sauf que les coûts de production de l’éolien et du solaire ont baissé respectivement de 50 % et de 75 % entre 2009 et 2014, et qu’ils vont continuer à baisser d’ici la mise en service du premier EPR de Hinkley Point s’il est jamais construit.

L’éolien et le solaire compétitifs avec zéro risque

Pour mémoire, la quasi-totalité des analyses indiquent des coûts de production (sans aide publique) de 6 à 9 cts du kWh selon les régions pour l’éolien terrestre, et entre 6 et 13 cts selon les régions pour le solaire photovoltaïque à grande échelle. Les analystes de Bloomberg New Energy Finance montrent que l’éolien est déjà la source d’électricité la meilleure marché au Royaume-Uni et en Allemagne ; ils concluent que l’éolien et le solaire photovoltaïque sont maintenant en mesure de concurrencer tous les moyens traditionnels de production de l’électricité, et ce beaucoup plus rapidement, qu’on pouvait le prévoir cinq ou dix ans. Même en Australie, pourtant quatrième producteur mondial de charbon, le solaire est déja compétitif.

L’accord de Hinkley Point C confirme mieux que toutes les analyses que l’éolien et le photovoltaïque sont déjà compétitifs avec l’électricité nucléaire des nouveaux réacteurs nucléaires de 2025, et déjà compétitifs avec l’électricité nucléaire de 2060, puisque l’accord britannique en fixe le prix pour 35 années.

Les promoteurs des énergies renouvelables expliquent que le développement des moyens de stockage de l’électricité, la baisse de prix des batteries, la gestion de la demande par les réseaux intelligents, l’investissement toujours gagnant dans l’efficacité énergétique, l’augmentation du facteur de charge des éoliennes terrestres bientôt capables de fonctionner 40 à 50 % du temps même dans les régions peu ventées, le recours à la biomasse, à l’hydraulique, et à la cogénération, la complémentarité saisonnière éolien/solaire lissent la production des sources d’énergies renouvelables et réduisent considérablement l’intermittence globale. Un EPR, prévu pour fonctionner 90 % du temps, ne peut pallier cette intermittence résiduelle.

Choix énergétiques et justice planétaire, une même équation...

 

Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

 

 

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29 octobre 2015 4 29 /10 /octobre /2015 21:22

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

Contrôles aux frontières

Libre-circulation suspendue : les défenseurs du climat ne seront pas les bienvenus en France pour la COP 21

par

 

 

Le gouvernement français s’apprête à rétablir les contrôles aux frontières pendant un mois, le temps de la Conférence internationale sur le climat à Paris. Cette mesure d’exception est prise « en cas de menace grave pour l’ordre public ou la sécurité intérieure ». La société civile, qui compte se mobiliser en masse, semble particulièrement visée. Nombre de délégations venant de pays du Sud rencontrent des difficultés pour obtenir leurs visas.

A partir du 13 novembre, citoyens engagés et société civile mobilisée pour le climat ne seront plus les bienvenus en France. La conférence internationale sur le climat à Paris fin novembre s’accompagnera du rétablissement des contrôles aux frontières nationales. Durant un mois, la libre-circulation des citoyens de l’Union européenne sera donc suspendue. Basta ! s’est procuré une note des autorités françaises, publiée par le Conseil de l’Union européenne, concernant « la réintroduction temporaire des contrôles aux frontières intérieures avec la Belgique, le Luxembourg, l’Allemagne, la Suisse, l’Italie et l’Espagne à l’occasion de la COP 21 ». Ces mesures exceptionnelles débuteront le 13 novembre, soit deux semaines avant l’ouverture de la conférence. Elles prendront fin le 13 décembre, deux jours après la clôture de l’événement, comme en témoigne l’extrait du document ci-dessous

 

 [1] :

« Menace grave pour l’ordre public »

Le gouvernement fait valoir l’article 23 du Code frontières Schengen qui dispose du droit des États membres à réintroduire le contrôle à leurs frontières intérieures durant une période limitée – 30 jours maximum – « en cas de menace grave pour l’ordre public ou la sécurité intérieure ». La dernière fois que le gouvernement français a usé de cette disposition remonte à 2012 pour le G20 de Cannes. La Pologne a aussi rétabli des frontières provisoires en 2013, à l’occasion de la 19e conférence internationale sur le climat qui se tenait à Varsovie.

« Depuis l’entrée en vigueur du code frontières, en 2006, toutes les réintroductions de contrôle aux frontières ont été liées à la prévention du terrorisme, de la criminalité, ou à des raisons de sécurité liées à l’accueil de réunions internationales ou d’événements sportifs », note Le Monde. Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères et président de la COP 21, vient d’annoncer la présence d’au moins 80 chefs d’État et de gouvernement. Que redoute exactement le ministère de l’Intérieur pour recourir à un tel dispositif ? Ce dernier n’a, pour l’heure, pas donné suite aux sollicitations de Basta !.

 

Multiplication des refus de visas

Plusieurs signes montrent que ces mesures d’exceptions viseront notamment la société civile et les défenseurs du climat. La Coalition climat 21, qui regroupe 130 organisations, pointe la difficulté d’obtention des visas pour les milliers de participants venant de pays du Sud. Certaines demandes sont refusées, d’autres peineraient à être traitées. « Les ambassades demandent différents documents dont des lettres d’invitations que nous avons rédigées, et des preuves comme la capacité à payer les transports », relève Juliette Rousseau, porte-parole de la coalition. « Aujourd’hui, c’est le président d’Attac Togo qui vient d’essuyer une demande de refus. Son déplacement ne serait pas motivé ! » « Il avait une invitation de la Coalition ainsi qu’une invitation d’Attac France disant qu’on prenait tous les frais liés à son séjour en France à notre charge », confirme Jeanne Planche, coordinatrice de l’association.

Venir à la COP 21 ne serait-il pas un argument suffisant pour les ambassades ? « Nous ne sommes pas à l’abri d’une erreur, plaide le ministère des Affaires étrangères contacté par Basta !, mais nous sommes naturellement favorables à la participation très large, au-delà des seuls accrédités, de la société civile ». Une « procédure spéciale » aurait ainsi été mise en place par le Quai d’Orsay pour les participants accrédités, notamment ceux ayant besoin d’un visa pour venir en France [2]. De source diplomatique, une distinction est néanmoins opérée entre les officiels qui disposent d’un passeport diplomatique et dépendent de fait du ministère des Affaires étrangères, et toutes les autres demandes qui relèvent du ministère de l’Intérieur. « Nous ne sommes qu’une simple boite aux lettres », atteste-t-on au Quai d’Orsay.

 

Extrait ci-dessus de la notification de refus de visa

 

Autre cas emblématique, celui de Mouhad Gasmi, figure de proue de la lutte contre les gaz de schiste en Algérie que Basta ! a rencontré. Le 21 octobre, il se rend au consulat de France à Alger, muni de l’invitation de la Coalition Climat 21, pour faire sa demande de visa. Le consulat lui accorde bien un rendez-vous, mais celui n’aura lieu que le 5 janvier 2016, soit un mois après la fin de la COP 21 ! « Le gouvernement avait garanti des facilités pour les accréditations auprès de nos organisations membres. Mais tout est fait pour limiter le nombre de gens qui vont venir à Paris, dénonce Juliette Rousseau. Le gouvernement sélectionne la société civile qui va participer au sommet officiel. » Une sélection qui sera accentuée par le renforcement des contrôles aux frontières françaises, au sol et par voie aérienne.

« Ouvrez Paris au monde ! »

Autre problème soulevé : le gouvernement français et la mairie de Paris n’ont toujours pas indiqué quelles seraient les solutions d’hébergements pour les milliers de participants. La Coalition Climat 21 aurait déjà reçu « plus de 10 000 demandes » émanant de représentants de la société civile. « Pour l’instant, on a la promesse de 1000 places par la communauté d’agglomération Plaine Commune, il manque donc au moins 9000 places d’hébergement ! », s’inquiète Juliette Rousseau. « On a des retours négatifs de collectivités qui nous disent que les espaces collectifs sont déjà mobilisés pour les élections régionales. » Le premier tour des élections a en effet lieu le 6 décembre, mais l’argument peine à convaincre pour les autres jours...

 

Une lettre ouverte à la maire de Paris Anne Hidalgo intitulée « Ouvrez Paris au monde ! », l’appelle à « mettre au plus vite à disposition de la Coalition Climat 21 des espaces permettant d’héberger les représentants des organisations de la société civile du monde entier ». Début septembre, François Hollande assurait que le succès de Paris dépendrait « de la capacité, de la volonté des États, mais aussi de la force des peuples [et] des mouvements ». Une « force » que son gouvernement s’apprête à sévèrement limiter. A moins d’un mois de l’ouverture de la conférence, les organisations de la société civile mettent en doute la sincérité du gouvernement quant à sa volonté de l’associer, dans toute sa diversité, au processus.

@Sophie_Chapelle

Photo : CC Paolo Cuttitta

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