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lexpress.mu - 12/27/11 | |||||||
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Nous poursuivons notre série « 2011 dans le monde », ce mardi, avec les trois articles suivants : (i) dégradation économique et sociale en Grande-Bretagne, (ii) les « indignés » des Etats-Unis et (iii) L’économie ralentit dans les pays émergents. En voici le 2eme volet. Le mouvement des « indignés » qui avait débuté en Espagne avant de s’étendre dans d’autres pays européens, gagne même les Etats-Unis, où, sous l''appellation "Occupy Wall Street", des manifestants dénoncent les injustices sociales imposées selon eux par le 1% des Américains les plus riches. Le Congressional Budget Office (CBO), organisme non partisan du Congrès américain, apporte de l'eau à leur moulin en octobre. Dans un rapport, il révèle que les revenus du 1% des Américains les plus riches ont quasiment quadruplé entre 1979 et 2007, quand ceux des 20% les plus pauvres n'ont augmenté que d'environ 18%. Première puissance économique du monde, les Etats-Unis sont eux-mêmes menacés par le poids de leur dette en 2011. Il faut même attendre les dernières minutes avant un possible défaut de paiement de l'Etat fédéral américain pour que républicains et démocrates parviennent à un accord sur d'importantes réductions de dépenses publiques. Un bras de fer guère apprécié par les agences de notation : S&P retire leur triple A aux Etats-Unis et renforce la défiance des investisseurs à l'égard des emprunts d'Etat. Le vice-président américain, Joe Biden, qui a mis en garde contre l'aggravation de la situation économique, rappelle qu'on est encore en début de chemin et qu'on a entrepris des mesures nécessaires, mais qu'on serait encore témoin d'une autre époque difficile et grave. Biden a souhaité qu'après cette période difficile, le temps arrive pour la revivification de l'économie. Ces déclarations témoignent du fait que le gouvernement américain, aussi, ne pourrait sauver les Etats-Unis de leur plus critique crise économique de ces dernières décennies. Les hauts conseillers du président Obama, dont Joe Biden, parlent de l'aggravation de la situation économique dans les mois à venir. Certaines évaluations font état de la hausse, en été prochain, du taux du chômage. 11 millions Américains sont maintenant en chômage, chiffre le plus élevé en ces 26 dernières années. La récession aux Etats-Unis s'aggrave, de jour en jour, se traduisant par la réduction du taux de la consommation, ce qui fait rapprocher, encore davantage, les compagnies commerciales et industrielles de la faillite. Les chefs du parti démocrate souhaitent l'adoption, en mi-février, du plan de sauvetage de 825 milliards de dollars, proposé par Obama. Déjà, de sérieuses oppositions existent entre les congressistes sur ce plan et la modalité de l'injection des centaines de milliards de dollars à l'économie américaine. Il est vrai que certains conseillers de Barak Obama, tels que le président du conseil économique national de la Maison Blanche, Lawrence Summers estiment qu'on a encore besoin des centaines de milliards de dollars, pour pouvoir sauver l'économie américaine de cette grande récession. Selon les analystes, la poursuite des plans de sauvetage de quelques centaines de milliards de dollars pourront changer les structures économiques américaines et conduire le pays vers le socialisme, alors que la Maison Blanche et certains congressistes s'inquiètent, vivement, des impacts de l'aggravation économique et sociale de la crise que connaissent les Etats-Unis. Quoi qu'il en soit, les hauts responsables du gouvernement américains sont plutôt d'avis qu'une telle politique ne signifierait pas obligatoirement le retour de l'économie à son âge d'or. (Sources: Reuters & Alter Info /L’Info Alternative.) |
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