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31 décembre 2011 6 31 /12 /décembre /2011 18:34

La Tunisie en route vers la démocratie

| Par La rédaction de Mediapart
Le pays qui a donné le coup d'envoi du printemps arabe a gardé son avance en 2011. Malgré quelques hoquets, la constituante est sur les rails.
 
Où en est-on aujourd'hui ?
 
Le 23 décembre, l'Assemblée constituante a accordé la confiance au gouvernement en approuvant par une majorité sa composition établie par son chef, Hamadi Jebali du parti islamique conservateur Ennahda. Hamadi Jebali avait présenté le 20 décembre la liste de son équipe dont les ministères clés vont à son parti. Ennahda était sorti largement vainqueur des premières élections démocratiques de la Tunisie post-Ben Ali. Le 17 décembre, des milliers de Tunisiens, dont le président Moncef Marzouki, se sont rassemblés à Sidi Bouzid pour commémorer le premier anniversaire du soulèvement populaire déclenché à la suite de l'immolation par le feu d'un vendeur ambulant de la cité, Mohamed Bouazizi.

L'Egypte toujours sous le joug militaire

| Par La rédaction de Mediapart
Les espoirs suscités par le départ d'Hosni Moubarak n'auront été que de courte durée. La violente répression par l'armée des manifestations de décembre illustrent le paradoxe d'un pays sorti d'une dictature mais pas encore arrivé à la démocratie.
Où en est-on aujourd'hui ?
 
Le mois de décembre a été marqué par un double mouvement. D'un côté, la tenue des élections, de l'autre, la résurgeance du mouvement de protestation sur la fameuse place Tahrir, marquée par une forte répression et un soutien moindre de la population en général. Les premiers résultats des élections, fin novembre, notamment au Caire et à Alexandrie, donnent la victoire des islamistes au premier tour (65% des voix). Le parti salafiste Al-Nour (24,3%) talonne les Frères musulmans (36,6%). La deuxième phase, les 14 et 15 décembre, conforte la domination des islamistes. Parallèlement, on dénombre plus d'une cinquantaine de morts dans les violences. Ce 29 décembre, les locaux de plusieurs ONG militant pour les droits de l'homme ont été perquisitionnés. La justice s'intéresse à leur financement. En creux, l'armée au pouvoir leur reproche de recevoir des financements étrangers...

La Syrie termine l'année dans le sang

| Par La rédaction de Mediapart
ONG et Onu s'accordent pour dire que le régime de Bachar el-Assad s'adonne à une répression sanguinaire des manifestants. Sans compter les doutes sur l'intégrité des observateurs envoyés par la Ligue arabe.

Où en est-on aujourd'hui ?
Sur le papier, la fin d'année en Syrie semble marquer un léger mieux. Mais sur le papier seulement. Damas a finalement accepté, le 19 décembre, de recevoir des observateurs de la Ligue arabe sur son sol, quelques semaines après avoir été exclu de l'institution et accepté le principe de l'arrêt de la répression. Las, la veille de l'arrivée des observateurs, le 27 décembre, la ville de Homs, siège des manifestants, a été le théâtre d'une violente répression, selon les observateurs sur place. En outre, le fait que la mission pan-arabe soit dirigée par un ancien militaire soudanais, lui-même soupçonné de crimes de guerre au Darfour, n'est pas là pour rassurer.

La Libye a chassé son dictateur, pas ses démons

| Par La rédaction de Mediapart
Trois mois après la mort de Mouammar Kadhafi, le pays n'a toujours pas de vision claire de son avenir. Le Conseil national de transition travaille sans transparence, la population reste méfiante.
Où en est-on aujourd'hui ?
 
Si du point de vue sécuritaire, la Libye va mieux, il n'en est pas de même politiquement. Des dissensions se font jour entre les diverses communautés qui composent le Conseil national de transition. Le 26 décembre, les anciens rebelles libyens qui ont combattu les forces de Mouammar Kadhafi ont réclaméune plus grande représentation au CNT, l'organe qui dirige le pays. Quelques jours auparavant, le ministre de l'économie Tahar Charkass, qui occupait un poste officiel sous Mouammar Kadhafi, a dû présenter sa démission sur fond de manifestations réclamant l'exclusion des personnes associées à l'ancien régime. A Syrte d'autres manifestations ont eu lieu ces dernières semaines pour réclamer un meilleur traitement de la part du CNT. Enfin, le gouvernement a dû annoncer le déplacement de certains ministères à Benghazi, point de départ de la révolution, pour calmer la population locale.

Israël n'a pu se prémunir du printemps arabe

| Par La rédaction de Mediapart
Dans le pays qui était jusqu'à présent l'une des seules démocraties de la région, des mouvements sociaux ont marqué l'année. En cause: un Etat qui privilégie la sécurité au détriment du pouvoir d'achat, notamment.
Où en est-on aujourd'hui ?
 
Les dernières tentes du boulevard Rothschild à Tel Aviv ont été évacuées début octobre, au moment même où le gouvernement débattait vivement des mesures sociales à mettre en place, telles que préconisées par le rapport de l'économiste Manuel Trajtenberg. Une manifestation s'est tout de même tenue fin octobre afin de maintenir la pression. Avec un effet positif semble-t-il puisque le gouvernement a fini par accepter de prendre des mesures à destination des classes populaires et moyennes. Las, la montée des partis musulmans conservateurs chez les voisins d'Israël a abouti à un recul de Benjamin Netanyahu. Celui-ci a finalement annoncé le 20 décembre que les 800 millions de dollars de dépenses militaires qui devaient être redéployés sur des mesures sociales vont finalement rester dans le budget militaire (plus de 14 milliards de dollars au total)
.

En Russie, le peuple se réveille

| Par La rédaction de Mediapart
Les dernières élections ont certes confirmé la mainmise de Poutine sur le pays, mais son score est plus que mitigé quand on songe aux fraudes observées. Dans un pays tenu d'une main de fer, les récentes manifestations n'en sont que plus symboliques d'un régime qui tremble sur sa base.
Où en est-on aujourd'hui ?
 
Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées le 29 décembre dans le centre de Moscou pour réclamer la libération du dirigeant d'un mouvement d'opposition russe emprisonné, Sergueï Oudaltsov, malgré l'interdiction de ce rassemblement. La veille, Vladimir Poutine avait rejeté les revendications des opposants et estimé qu'un dialogue avec eux était impossible, jugeant ce mouvement trop désorganisé, sans leader et sans programme. L'opposition a promis d'organiser un nouveau rassemblement après la longue période de jours fériés (du 1er au 10 janvier), sans pour autant fixer de date. 

En Grèce, le consensus politique ne se retrouve pas dans la rue

| Par La rédaction de Mediapart
Un pays au bord du chaos financier, un Premier ministre chassé par ses partenaires européens, un gouvernement d'union qui accueille l'extrême droite et des plans d'austérité qui s'enchaînent. Et dans la rue, la population continue de crier son désespoir.
Où en est-on aujourd'hui ?
La population grecque semble totalement assomée par les mesures d'autérité. Le commerce de détail a été frappé par une réduction de 30% des ventes pendant les fêtes de Noël par rapport à la même période en 2010 en raison de la poursuite de la crise. Le gouvernement de coalition, qui va du PASOK à l'extrême droite, est sous surveillance des autres pays membres de la zone euro, et en particulier l'Allemagne et la France. Des élections législatives anticipées se tiendront fin avril. En attendant, le gouvernement devra achever les négociations cruciales sur la restructuration de la dette avant les élections législatives anticipées.  Ce 30 décembre, on apprenait que le gouvernement de Lucas Papademos est sur le point de faire de nouvelles propositions. Pour convaincre les financiers d'accepter  d'échanger leurs titres contre des obligations de plus longue durée ou avec une décote, celui-ci  proposerait que les nouveaux titres émis seraient gagés sur des biens publics.  Electricité, autoroutes, chemin de fer,  ports, immobilier, foncier , tout pourrait servir de garantie. Appelées obligations de privatisation, ces nouveaux titres d'une durée de cinq ans devraient avoir des taux d'intérêt peu élevés, selon  les informations publiés par le quotidien grec Imerisia. Mais ils pourraient par la suite être transformés en actions, lorsque les sociétés sur lesquelles ils sont adossés, seraient privatisées. Ainsi les créanciers privés, qu'il convient toujours de rassurer, disposeraient de la double garantie d'avoir des actifs tangibles en contrepartie de leur prêt  et de pouvoir mettre la main sur des actifs publics intéressants à bon compte, le moment venu. Car naturellement, les créanciers obligataires se verraient offrir une prime au moment de la privatisation, pour avoir accepté de  renégocier la dette.

L'Espagne a donné le coup d'envoi du mouvement des Indignés

| Par La rédaction de Mediapart
Le 15 mai, sur la Puerta del Sol à Madrid, un premier campement voit le jour. Sept mois plus tard, l'Espagne s'enfonce dans la rigueur et le gouvernement est passé à droite.
Où en est-on aujourd'hui ?
 
Le 15 octobre, à l'occasion d'une journée mondiale de mobilisation, près de 500.000 personnes défilent à Madrid non loin de la Puerta del Sol. Une partie des indignés a depuis rejoint le mouvement qui lutte contre les expulsions. Fin novembre, la droite a largement remporté les élections: le Parti populaire a obtenu la majorité la plus large de son histoire, avec 186 sièges de députés sur 350, contre 110 au PSOE qui a lui encaissé sa pire défaite. L'Espagne commence 2012 sur fond de récession et déjà mise à genou par plusieurs plans d'austérité.

Etats-Unis : «Nous sommes les 99%»

| Par La rédaction de Mediapart
Le mouvement Occupy Wall Street, démarré à la mi-septembre à New York, s'est rapidement répandu dans plusieurs villes américaines. Les tentes ont disparu, mais les manifestants ont bien l'intention d'utiliser la présidentielle de 2012 comme caisse de résonnance.
Où en est-on aujourd'hui ?
 
Il n'y a plus de campements aux Etats-Unis. Le 15 novembre, le campement de Wall Street a été évacué manu militari Etats-Unis : «Nous sommes les 99%»par la police new yorkaise. Le 6 décembre, le mouvement Occupy our homes (Occupons nos maisons) lance une journée d'actions pour dénoncer les expulsions effectuées à la demande des grandes banques. Le 14 décembre, un autre mouvement, «Occupy DoE» (Occupons le département de l'éducation) rejoint professeurs et parents d'élèves pour dénoncer les conditions dans lesquelles la mairie de New York veut confier l'ouverture de deux nouvelles écoles à une organisation dirigée par un proche du maire.

Du mouvement «Uncut» à «Occupy London»

| Par La rédaction de Mediapart
Confrontés à un plan drastique d'austérité, les Britanniques ont été parmi les premiers à manifester. Ils occupent encore aujourd'hui deux endroits à Londres.
Où en est-on aujourd'hui ?
 
Le 15 décembre dernier, les «indignés» de Londres fêtaient à grand renfort de sifflets et tamtam deux mois de campement au coeur de la City, où ils comptaient bien rester jusqu'au Nouvel an. Pari tenu. A Londres, le mouvement «Occupy LSX» (Occupons le London Stock Exchange) semble solidement implanté avec deux camps, à Saint-Paul et Finsbury Park, et l'occupation d'un immeuble laissé vide par la banque suisse UBS. L'immeuble, rebaptisé «banque d'idées», est utilisé pour des débats et témoignages.

Où sont passés les «indignés» français ?

| Par La rédaction de Mediapart
Le mouvement des «indignés» français a fait long feu. Sans que l'on sache très bien si la cause en est la répression policière, violente et rapide à la Défense, la difficile mobilisation à quelques mois des élections, ou la faiblesse des syndicats.
Où en est-on aujourd'hui ?
 
Le dernier texte sur le site Occupons la Défense est daté du 12 décembre. Il appelle chacun des campeurs à la responsabilité : «Le campement que nous avons créé au milieu de la jungle financière n’est en aucun cas un camp de vacances, c’est un avant-poste révolutionnaire d’un monde plus humain. Ce campement a pour but de fonctionner en marge du système et d’atteindre l’autogestion. Cela implique que chaque personne ici présente se mobilise pour assurer le bon fonctionnement du campement et son avenir. Car nous préparons une révolution. Une lutte contre l’impérialisme financier qui est parfaitement organisé pour exercer son contrôle. A nous de nous organiser pour les combattre, dans la paix et les sourires, mais en gardant en tête que nous sommes ici pour nous battre pour un monde meilleur. Nous pouvons boire, fumer, chanter, nous devons avant tout agir. Il y a toujours quelque chose à faire, que ce soit pour la pérennité du camp ou pour faire passer notre message d’espoir. N’hésitons plus à confronter nos idées, à partager nos connaissances, à demander de l’aide, et, surtout, n’oublions pas que nous sommes dans un mouvement qui se bat activement pour un monde meilleur et que nous avons chacun nos responsabilités de par notre comportement, notre façon de s’exprimer et d’agir.» Le live-stream vidéo répète quant à lui en boucle des images de précédentes manifestations.

L'Islande invente et réinvente la démocratie

| Par La rédaction de Mediapart
Frappée de plein fouet par la crise de 2008, en faillite, l'île a tenté en 2011 de se reconstruire sur de nouvelles bases : constituantes, forums ouverts au plus grand nombre... c'est une nouvelle démocratie qui sort de terre.
Où en est-on aujourd'hui ?
 
L'ex-Premier ministre Geir Haarde sera bien jugé pour sa responsabilité dans l'effondrement du système financier du pays en 2008, quand il en dirigeait le gouvernement, a décidé en octobre à Reykjavik un tribunal spécial. La Landsdomur, unique Cour habilitée à juger ministres ou ex-ministres et qui n'avait jamais été convoquée auparavant, a décidé d'écarter deux des six charges retenues contre l'ancien chef de gouvernement, qui sera en revanche jugé pour les quatre autres, dont celles en relation avec la faillite de la banque Icesave. Mi-novembre, un programme pour dynamiser l'économie et les exportations très durement frappées par la crise de 2008 a été lancé. Le pays a par ailleurs avancé dans ses négociations d'adhésion à l'Union européenne.

Au Chili, les étudiants veulent en finir avec l'ère Pinochet

| Par La rédaction de Mediapart
Parti de la hausse des frais d'inscription à l'université, le mouvement au Chili a vite dépassé le monde étudiant. En cause, un pays qui vit toujours dans un système mis en place par Pinochet.
Où en est-on aujourd'hui ?
 
Le ministre de l'Éducation a démissionné et a été remplacé le 29 décembre, devenant le deuxième titulaire du poste à renoncer en cinq mois. Le ministre de l'Agriculture, Jose Antonio Galilea, a également présenté sa démission. Le ministre de l'Éducation a semble-t-il été déçu de la faible marge de manœuvre consentie par le gouvernement pour négocier avec les étudiants, toujours mobilisés fin décembre.
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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 14:01
Agoravox - par enréfléchissant vendredi 30 décembre 2011

Analyse du mouvement des Indignés

Il existe trois genres d'indignés, ceux qui veulent une démocratie représentative ceux qui veulent une démocratie participative et ceux qui veulent une démocratie directe. Le mouvement rassemble ces trois genres d'indignés derrière une idée, la démocratie réelle. Suivant la position des indignés les assemblées populaires, qui sont l'endroit où ont lieu les débats sur la société et les prises de décisions au consensus de l'organisation, sont différentes. Pour que le mouvement des indignés rassemble tous les courants, il se concentre sur les débats d'idées en assemblée, et prendra un des courant, ou pas, quand chacun sera d'accord sur la suite. 

Il existe donc trois grandes formes de démocraties, la plus connue est la démocratie représentative. Dans ce genre de démocratie on vote pour des gens qui décident des lois, ça s'appelle des élections. Chacun des électeurs choisi un parti qui représente des idées, et les partis sont représentés par des gens qui veulent se faire élire et devenir des représentants politiques. La démocratie représentative est dotée d'un ou plusieurs outils de démocratie représentative qui feront qu'elle est plus ou moins démocratique, voici une liste non complète. L'hyper contrôle des représentants, un chef de gouvernement, un gouvernement, la proportionnelle, les ministères, des partis d'opposition, un parlement, immunité parlementaire, possibilité de dissolution et déclencher des élections par un des organes, monocamérisme, bicamérisme, suffrage indirect, sénat, chambre de députés, compte rendus des discussions parlementaires, prise en compte du vote blanc, suffrage universel. 

La démocratie participative est un système avec des représentants élus, et un ou plusieurs outils de démocratie participative, qui permettent au peuple de participer aux prises de décisions, les élus conservant le pouvoir de décision effectif. Voici une liste non complète d'outils de démocratie participative. Le référendum, les assemblées populaires participatives, commission extramunicipale au conseil de quartier, les conseils d’enfants, de jeunes et d’anciens, les cyber assemblées participatives, processus de consultation, jury citoyens, sondage délibératif, mandatés, tirage au sort des élus, assemblée décisionnelle, budget participatif, les représentants d'assemblée. 

La démocratie directe est une démocratie sans aucun représentants, les lois sont votés par le peuple. La démocratie directe connaît plusieurs outils de démocratie directe faisant quelle est plus ou moins démocratique. En voici une liste. Le vote au consensus, le vote en majorité, les assemblées populaires, les assemblées internet, un organe de traitement des propositions de vote, l'unanimité. La démocratie directe est en cour d'élaboration, plusieurs théories courent mais il lui manque la pratique. Quoiqu'il en soit, les encyclopédies sont une bonne source d'inspiration pour en apprendre d’avantage sur les différentes formes de démocraties. 

Les indignés sont divisés sur le fond du débat, chacun ayant son idée de ce que serait la démocratie réelle, certains pensent qu'il faut aller par étapes, d'autre jugent que non. Certains ne savent pas vraiment ce qu'ils veulent et d'autre sont convaincus. On peut observer trois courants donc, certains jouant sur les trois, le premier est donc le courant allant vers une démocratie représentative plus carrée, ayant beaucoup d'outils de démocratie représentative. Les gens dans le mouvement qui suivent ce courant, essayent en ce moment d'orienter les débats vers la reconnaissance du vote blanc, ils veulent faire passer une loi pour les présidentielles pour donner de la légitimité aux avis des électeurs. 

Les indignés suivant le courant de la démocratie participative, veulent en ce moment amener les débats sur le Référendum d'Initiative Populaire, voulant amener progressivement la démocratie vers plus de participation du peuple [ la france est actuellement une démocratie ayant un outil de démocratie participative, le référendum ], certains parlent de constituante, d'autre veulent plus ou moins copier la démocratie athénienne [ qui était la démocratie participative la plus avancée ]. Ces indignés influencent consciemment ou pas les assemblées populaires en prenant comme organisation d'assemblée la méthode du guide pour la dynamisation rapide des assemblées populaires. C'est un texte expliquant comment tenir une assemblée avec une équipe de modérateurs, ce texte donne une méthode qui tend vers une hiérarchisation dans l'assemblée qui s'adapterait dans un modèle de société de démocratie participative, où les assemblées auraient un rôle de participation essentiellement. 

Les indignés suivant le courant vers la démocratie directe, prennent dans les assemblées populaire une organisation plus horizontale, fonctionnant sur l'autogestion. Pour pouvoir par la suite s'incorporer dans une démocratie directe. Ces assemblées de par leur organisation recherchent plus l'écoute de chacun plutôt que d'imposer des idées.

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 13:57

tdg.ch -

ATS | 30.12.2011 | 15:07


Campement | La Ville de Genève devrait se montrer tolérante vis-à-vis des Indignés tant que ceux-ci respectent le site où sont érigées leurs tentes.

© Steeve Iuncker-Gomez | Photo d'archive La Ville de Genève se veut souple avec les Indignés genevois qui campent au parc des Bastions.
 


 

Les Indignés genevois qui campent au parc des Bastions devraient en principe plier bagages samedi, leur autorisation d’utiliser le domaine public arrivant à échéance. La Ville de Genève a toutefois promis de ne pas se montrer trop tatillonne à leur encontre.  «Il s’agit d’un délai élastique», a souligné vendredi Rémy Pagani, conseiller administratif de la Ville de Genève et responsable du Département des constructions et de l’aménagement. L’exécutif municipal discutera du dossier des Indignés et réexaminera la question à la rentrée.

Les Indignés ont la possibilité de renouveler leur demande d’autorisation d’utilisation du domaine public. Pour l’instant, «nous n’avons rien reçu», a fait savoir M. Pagani, mais les démarches pourraient parfaitement être entreprises par les militants au début du mois de janvier.
La Ville de Genève devrait se montrer tolérante vis-à-vis des Indignés tant que ceux-ci respectent le site où sont érigées leurs tentes. «Je suis passé dernièrement à côté du camp et il est à peu près organisé», a noté M.Pagani, affirmant n’avoir pas vu de déchets qui traînaient.

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 13:54

Acampada Sol – les Indignés à Madrid by Patrick Chalmers

décembre 29, 2011, 7:14
Filed under: Cinema, Deuxième vendredi, Transition

 

“ACAMPADA SOL” 2011 55mn

Ce film a été fait par la Commission Audiovisuelle du mouvement des Indignés à Madrid : il retrace la lutte de ce mouvement qui a commencé le 15 mai à Madrid avec l’occupation de la place centrale de la capitale, la Puerta del Sol, et qui rapidement a essaimé à travers tout le pays.

Le film montre comment est né ce mouvement populaire, l’indignation de la population espagnole liée aux conséquences de la crise et au profond mécontentement des gens face aux mesures antisociales prises par les dirigeants politiques (chômage, expulsion de logements, etc). Un mécontentement, voire un dégoût des gens à l’égard d’un système politique qui se dit démocratique mais qui ne l’est pas du fait de la non représentativité de la classe dirigeante (le slogan le plus répandu est « no les votes, no nos representan »), du fait aussi de la corruption, des connivences avec la sphère financière, etc.

Le 15 mai le mouvement « Democracia Real Ya », un collectif de citoyens né quelques mois auparavant, convoque une manifestation à la suite de laquelle les gens décident d’occuper la place centrale de la ville.

Face à la répression les gens vont se solidariser et le campement va prendre de l’ampleur jusqu’à constituer une véritable ville dans la ville, une « médina » autogérée où les gens s’organisent, font des assemblées, construisent des centres d’informations, bibliothèque, garderie, etc.

Le film montre aussi comment s’est développé le système de l’assemblée avec une méthodologie du débat qui a permis de prendre des décisions collectivement à plusieurs milliers de personnes, une méthodologie fondée sur le consensus -et pas sur le compromis!- qui oblige les gens à prendre le temps de discuter, à faire l’effort de s’écouter.

Certaines assemblées ont duré plus de 15h ! Est également abordée la question de la relation des Indignés aux médias et l’hypocrisie de ces derniers qui ne se sont intéressés au mouvement qu’une fois que celui-ci a commencé à connaître un retentissement au niveau international. Les Indignés évoquent aussi l’importance des réseaux sociaux et des médias alternatifs, grâce auxquels ils parvenaient à se coordonner très vite sur une action déterminée.

Enfin, le film se termine sur la façon dont les Indignés ont choisi collectivement de lever le campement, après plus de trois semaines d’occupation, pour apporter « la révolution dans les quartiers » à travers des assemblées populaires fonctionnant à plus petite échelle, au plus près des problématiques de chaque localité ou quartier.

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 13:50

 

jiho-kakarent bateau.jpg

 

Lorsque Stéphane Hessel écrît son petit opuscule « Indignez-vous ! » il eût été étonnant qu’il pressentît, et son succès phénoménal, et les mouvements qui en découlèrent ! Et pourtant…

 

Ces mouvements, fortement aidés par les nouvelles technologies, les réseaux sociaux et internet, sont fortement inspirés des révolutions arabes du printemps dernier, mais aussi des révoltes grecques, des mouvements portugais et islandais. Le positif, c’est qu’ils ont essaimés aux Etats-Unis et…en Russie. L’étonnant pour ne pas dire le déprimant c’est qu’ils restent inexistants en France, pays de toutes les révolutions… Peut-on penser que les Français se retiennent, qu’ils freinent leurs ardeurs parce qu’ils ont, très proche, la perspective d’exprimer leur indignation directement dans les urnes, en renvoyant à sa poubelle l’usurpateur ? Espérons-le.

 

Ces mouvements, pacifistes, sont le fait de gens éduqués et, malgré cela, rejetés par le système ultralibéral. Ce pacifisme ne pèse pas lourd devant les spadassins armés et casqués des gouvernements marionnettes des mafias financières. Resteront-ils pacifiques en 2012 ? Disparaitront-ils ? Ou se transformeront-ils en mouvements  beaucoup plus radicaux ?

 

Le monde tel qu’il est n’est plus viable. La terre crève de son obésité démographique. Il va se passer quelque chose. Forcément. Pour le meilleur ? Ou pour le pire ? Qui lo sa…

 

A l’an qué vèn…

 

Décadi 10 Nivose 220

 

Merci à Jiho

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 13:45

Lepost.fr - Publié par
enréfléchissant

  

"Le samedi 14 janvier, lors de la journée mondiale des assemblées populaires, les Indignés vont expérimenter la démocratie directe dans les quartiers de Marseille. Dans plus de cinq quartiers des personnes vont s’exprimer, s’écouter et construire.

Prenez vous aussi l’initiative d’organiser une assemblée populaire dans votre quartier ou dans votre ville, où que vous soyez.                           Pour cela créez un évènement facebook, partagez-le et faites le référencer http://map.indigne-e-s.net/ et http://www.facebook.com/pages/14Ja-Journ%C3%A9e-Mondiale-des-Assembl%C3%A9es-Populaires/114954968617520.

Nous sommes là pour vous aider à participer à cette journée. N’hésitez pas à nous contacter pour toute aide ou conseil (tract, diffusion, affiche). Nous invitons aussi toutes les personnes qui ne vont pas organiser d’assemblée à y participer.

Groupe de travail pour le 14 janvier – Mandaté par l’Assemblée Populaire de Marseille "

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29 décembre 2011 4 29 /12 /décembre /2011 17:33

LE CONTRAT DES GENS QUI DORMENT



1) J'Accepte la compétition comme base de notre système, même si j'ai conscience que ce fonctionnement engendre frustration et colère pour l'immense majorité des perdants.

2) J'accepte d'être hUmilié ou exploité à condition qu'on me permette à mon tour d'humilier ou d'exploiter quelqu'un occupant une place inférieure dans la pyramide sociale.

3) J'accepte l'exclusion sociale des marginauX, des inadaptés et des faibles car je considère que la prise en charge de la société a ses limites.

4) J'accepte de rémunérer les banques pour qu'elles investissent mes salaires à leur convenance, et qu'elles ne me reversent aucun dividende de leurs gigantesques profits (qui serviront a dévaliser les pays pauvres, ce que j'accepte implicitement). J'accepte aussi qu'elle prélèvent une forte commission pour me prêter de l'argent qui n'est autre que celui des autres clients.

5) J'Accepte que l'on congèle et que l'on jette des tonnes de nourriture pour ne pas que les cours s'écroulent, plutôt que de les offrir aux nécessiteux et permettre à quelques centaines de milliers de personnes de ne pas mourir de faim chaque année.

6) J'accepte qu'il soit inteRdit de mettre fin à ses jours rapidement, en revanche je tolère qu'on le fasse lentement en ingérant ou en inhalant des substances toxiques autorisées par les états.

7) J'accepte que l'on fasse la guerre pour faire régner la paix.
J'accepte qu'au nom de la paix, la preMière dépense des états soit le budget de la défense. J'accepte donc que des conflits soient créés artificiellement pour écouler les stocks d'armes et faire tourner l'économie mondiale.

8) J'accEpte l'hégémonie du pétrole dans notre économie, bien qu'il s'agisse d'une énergie coûteuse et polluante, et je suis d'accord pour empêcher toute tentative de substitution s'il s'avérait que l'on découvre un moyen gratuit et illimité de produire de l'énergie, ce qui serait notre perte.

9) J'accepte que l'on condamne le meurtre de Son prochain, sauf si les états décrètent qu'il s'agit d'un ennemi et nous encouragent à le tuer. 

10) J'accepte que l'on divise l'opinion publique en créant des partis de droite et de gauche qui passeront leur temps à se combattre en me donnant l'impression de faire avancer le système. j'accepte d'ailleurs toutes sortes de divisions possibles, pourvu qu'elles me permettent de focaliser ma colère vers les ennemis désignés dont on agitera le portrait devant mes yeux.

11) J'aCcepte que le pouvoir de façonner l'opinion publique, jadis détenu par les religions, soit aujourd'hui aux mains d'affairistes non élus démocratiquement et totalement libres de contrôler les états, car je suis convaincu du bon usage qu'ils en feront.

12) J'accepte l'Idée que le bonheur se résume au confort, à l'amour, au sexe, et la liberté d'assouvissement de tous les désirs, car c'est ce que la publicité me rabâche toute la journée. Plus je serai malheureux et plus je consommerai: je remplirai mon rôle en contribuant au bon fonctionnement de notre économie.

13) J'accepTe que la valeur d'une personne se mesure à la taille de son compte bancaire, qu'on apprécie son utilité en fonction de sa productivité plutôt que de sa qualité, et qu'on l'exclue du système si elle n'est plus assez productive.

14) J'accepte que l'On paie grassement les joueurs de football ou des acteurs, et beaucoup moins les professeurs et les médecins chargés de l'éducation et de la santé des générations futures.

15) J'accepte que l'on mette au banc de la société les personnes âgées dont l'expérience pourrait nous être utile, car étant la civilisation la plus évoluée de la planète (et sans doute de l'univers) nous savons que l'expérience ne se partage n'Y ne se transmet. 

16) J'accEpte que l'on me présente des nouvelles négatives et terrifiantes du monde tous les jours, pour que je puisse apprécier a quel point notre situation est normale et combien j'ai de la chance de vivre en occident. Je sais qu'entretenir la peur dans nos esprits ne peut être que bénéfique pour nous.

17) J'accepte que les iNdustriels, militaires et politiciens se réunissent régulièrement pour prendre sans nous concerter des décisions qui engagent l'avenir de la vie et de la planète.

18) J'accepte de conSommer de la viande bovine traitée aux hormones sans qu'on me le signale explicitement. J'accepte que la culture des OGM se répande dans le monde entier, permettant ainsi aux trusts de l'agroalimentaire de breveter le vivant, d'engranger des dividendes conséquents et de tenir sous leur joug l'agriculture mondiale.

19) J'accepte que les banques internationales prêtent de l'argent aux pays souhaitant s'arMer et se battre, et de choisir ainsi ceux qui feront la guerre et ceux qui ne la feront pas. Je suis conscient qu'il vaut mieux financer les deux bords afin d'être sûr de gagner de l'argent, et faire durer les conflits le plus longtemps possible afin de pouvoir totalement piller leurs ressources s'ils ne peuvent pas rembourser les emprunts.

20) J'Accepte que les multinationales s'abstiennent d'appliquer les progrès sociaux de l'occident dans les pays défavorisés. Considérant que c'est déjà une embellie de les faire travailler, je préfère qu'on utilise les lois en vigueur dans ces pays permettant de faire travailler des enfants dans des conditions inhumaines et précaires. Au nom des droits de l'homme et du citoyen, nous n'avons pas le droit de faire de l'ingérence.

21) J'accepte que les hommes politiques puIssent être d'une honnêteté douteuse et parfois même corrompus. Je pense d'ailleurs que c'est normal au vu des fortes pressions qu'ils subissent. Pour la majorité par contre, la tolérance zéro doit être de mise. 

22) J'accepte que les laboratoires pharmaceutiques et les iNdustriels de l'agroalimentaire vendent dans les pays défavorisés des produits périmés ou utilisent des substances cancérigènes interdites en occident.

23) J'accepTe que le reste de la planète, c'est-à-dire quatre milliards d'individus, puisse penser différemment à condition qu'il ne vienne pas exprimer ses croyances chez nous, et encore moins de tenter d'expliquer notre Histoire avec ses notions philosophiques primitives.

24) J'accEpte l'idée qu'il n'existe que deux possibilités dans la nature, à savoir chasser ou être chassé. Et si nous sommes doués d'une conscience et d'un langage, ce n'est certainement pas pour échapper à cette dualité, mais pour justifier pourquoi nous agissons de la sorte.

25) J'accepte de coNsidérer notre passé comme une suite ininterrompue de conflits, de conspirations politiques et de volontés hégémoniques, mais je sais qu'aujourd'hui tout ceci n'existe plus car nous sommes au summum de notre évolution, et que les seules règles régissant notre monde sont la recherche du bonheur et de la liberté de tous les peuples, comme nous l'entendons sans cesse dans nos discours politiques.

26) J'Accepte sans discuter et je considère comme vérités toutes les théories proposées pour l'explication du mystère de nos origines. Et j'accepte que la nature ait pu mettre des millions d'années pour créer un être humain dont le seul passe-temps soit la destruction de sa propre espèce en quelques instants. 

27) J'accepte la recherche du profit comme but suprême de l'HumaNité, et l'accumulation des richesses comme l'accomplissement de la vie humaine.

28) J'accepTe la destruction des forêts, la quasi-disparition des poissons de rivières et de nos océans. J'accepte l'augmentation de la pollution industrielle et la dispersion de poisons chimiques et d'éléments radioactifs dans la nature. J'accepte l'utilisation de toutes sortes d'additifs chimiques dans mon alimentation, car je suis convaincu que si on les y met, c'est qu'ils sont utiles et sans danger.

29) J'accepte la guerre économique sévissant sur la planète, même si je sens qu'elle nous mène vers une catastrophe sans précédent.

30) j'accepte cette situation, et j'admets que je ne peux rien faire pour la changer ou l'améliorer.

31) J'accepte d'être traité comme du bétail, car tout compte fait, je pense que je ne vaux pas mieux.

32) J'accepte de ne poser aucune question, de fermer les yeux sur tout ceci, et de ne formuler aucune véritable opposition car je suis bien trop occupé par ma vie et mes soucis. J'accepte même de défendre à la mort ce contrat si vous me le demandez.

33) J'accepte donc, en mon âme et conscience et définitivement, cette triste matrice que vous placez devant mes yeux pour m'empêcher de voir la réalité des choses. Je sais que vous agissez pour mon bien et pour celui de tous, et je vous en remercie. 

Si vous voulez dénoncer ce contrat, vous pouvez toujours mettre en œuvre les ressources de l'amitié et de l'amour, de la compassion et de la responsabilité partagée, réfléchir, concevoir, oser, comme le permet l'Internet, mais faite vite, car tout retard nous rapproche du néant.



SI COMME NOUS VOUS REFUSEZ CE CONTRAT DES GENS QUI DORMENT  !

SI COMME NOUS CE CONTRAT VOUS INDIGNE !

ALORS REVEILLEZ-VOUS !!!

REJOIGNEZ-NOUS MAINTENANT !!!

http://indigne-toi.ning.com/

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29 décembre 2011 4 29 /12 /décembre /2011 17:19
placeaupeuple2012.fr
Posté le 29 décembre 2011 par Guillaume Beaulande dans S'INFORMER
 

 

l'auteur : Guillaume Beaulande


L’année 2011 fut riche sur le plan du réveil populaire et du soulèvement des peuples, mais cette année se caractérise surtout par la diversité des formes qu’ont prises ces révoltes.


 

Le mouvement qui est né en mai dernier en Espagne (le mouvement du 15 M) inspiré en partie par les révolutions arabes, est loin d’être négligeable et son amplitude sur la scène internationale, de Madrid à Santiago, de Paris à New York, est symptomatique de sa portée universaliste. Cela signifie que malgré la diversité des situations et des problématiques, des citoyens et citoyennes se sont reconnus dans cette accusation générale de la logique néo-libérale et de ses mécanismes financiers. Depuis des mois, souffle au sein des démocraties occidentales une des formes que peut prendre la résistance, celle que nos aïeux nous ont légués, nous laissant en mémoire le bel exemple de leurs luttes. Partout, ces rassemblements ont tôt fait de pointer du doigt les dénis de démocraties, les inégalités sociales, la généralisation de la précarité au travail, la banalisation du scandale dans le quotidien des peuples. La stratégie néo-libérale partout à l’œuvre qui consiste a ne plus laisser le moindre espace à la protestation, en raillant ou en brisant les grèves des travailleurs ou encore en empêchant les rassemblements de citoyens, s’est vue défaillante, tout simplement parce que de nier la capacité de révolte des peuples, c’est oublier l’histoire.

Lors d’un entretien au sujet de ce mouvement, l’écrivain uruguayen Eduardo Galeano déclarait :
« Les indignés agissent spontanément en conjuguant la raison à l’émotion ».

Il est en effet question d’un retour à la raison dans ces élans démocratiques puisqu’en France, en Espagne, en Grèce et ailleurs, le mouvement des indignés a eu pour premier réflexe d’organiser des Assemblées Générales et de ramener sur la place publique le débat politique, la « Res Publica » (chose publique) a donc été portée comme un étendard. Cet agora de la Grèce antique est donc revenu sous d’autres cieux, d’autres latitudes, partout ou les peuples ne supportaient plus l’arrogance des puissants et la violence des marchés.

La peur semble avoir enfin change de camp !
Les violences policières contre des rassemblements pacifistes qui ont conduit à des centaines d’arrestations et des blessés partout dans le monde en sont la preuve accablante : ce genre d’initiative populaire et citoyenne fait peur aux puissants et à leurs serviteurs. Les pouvoirs politiques européens si prompts à courber l’échine au moindre grincement de dents des institutions financières et des agences de notation, ont vu ces mouvements d’un très mauvais œil, probablement agacé par le fait que ces rassemblements les renvoyaient à leur responsabilité et leur rôle de gouvernement fantoche. A quoi ils ont donc répondu par la répression afin d’asphyxier leur propagation, craignant par dessus-tout ce qu’ils considèrent comme une pandémie tant ils sont adeptes de la fabrication psychotique.

Si le mouvement des indignés est inégale en terme d’intensité et donc de rapport de force selon les pays, une même force a été partout à l’œuvre en 2011 : la détermination à en finir avec la dictature financière et la volonté de sortir de ce système libéral, qui opprime les peuples.

Le force sous-jacente de ce mouvement et le souffle démocratique qui s’en sont dégagés sont tels qu’aucune raison objective n’expliqueraient leur disparition en 2012. C’est le vœu qu’ici, il me reste a formuler.

Place au peuple!

Eduardo Galeano ajoutait: « Lorsqu’on me demande comment cela finira, je répond que je n’en sais rien, j’espère que cela ne finira pas… Il y a quelque chose de l’ordre de l’infini dans ce mouvement… »

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28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 22:10
france.attac.org -
 
La nébuleuse de l’indignation mondiale

 

Tunisie, Égypte, Espagne, Grèce, Italie, France, Royaume-Uni, Japon, Israël, États-Unis, Sénégal, Russie… La protestation se répand comme une traînée de poudre, et sur les places du monde les citoyens se rassemblent et même parfois s'assemblent.

L'indignation mondiale est une nébuleuse où se répondent différents mouvements cristallisant des spécificités régionales. Le printemps arabe est un soulèvement contre la dictature et le népotisme, les uncut dénoncent les coupes budgétaires, les indignés européens refusent l'austérité et critiquent la démocratie représentative, le mouvement des tentes en Israël proteste contre le coût du logement, les occupy anglo-saxons ciblent la finance internationale, les Russes s'élèvent contre la corruption et la fraude électorale flagrantes.

Tous ces mouvements citoyens débordent les cadres habituels des organisations, et trouvent à s'exprimer dans l'occupation massive de l'espace public. Quant au mouvement des « Indignés », qui s'identifie plus précisément à l'exigence démocratique, il apporte et diffuse une pratique originale reposant sur des assemblées populaires locales et autogérées.

L'expérimentation démocratique

Les assemblées des Indignés s'organisent selon des principes d'horizontalité, dans le respect et l'écoute de chacun. Le consensus est souvent la règle. Tout leadership est refusé pour favoriser la participation égale de tou-te-s, notamment à travers les commissions et groupes de travail.

Pour éviter l'identification des assemblées à des groupes particuliers, et donner le même poids à chacun, on s'exprime toujours en son nom propre et non pour des organisations (dont tout signe d'appartenance est repoussé). Le mouvement est ouvert à tous, sans frontière organisationnelle ou communautaire.

L'occupation constante de l'espace public traduit matériellement ce principe d'ouverture, en abolissant la frontière physique. Il est ainsi rendu possible de capter jusqu'au simple passant, qui peut simplement s'arrêter, écouter, participer… et nouer contact pour revenir.

Le campement, en ce sens, permet de décupler le contact avec la population et d'expérimenter la démocratie de façon permanente, notamment pour les choses les plus concrètes de la vie quotidienne.

Le mouvement conjugue l'ancrage local avec une mise en réseau mondiale, incontournable face au pouvoir globalisé des marchés.

Le mouvement en France.

En France, le mouvement a été lancé à Bayonne dans la foulée du 15 mai espagnol, à Paris dès le 19 mai, à Nantes le 23 mai… Le 29 mai, quarante villes étaient mobilisées à l'appel des Espagnols. Les 14-17 juillet avait lieu à la Bastille une rencontre nationale des Indignés français, qui ont répondu aux appels internationaux le 17 septembre (banques), le 15 octobre (journée mondiale d'action), le 10 décembre (droits humains)… Le mouvement se construit progressivement.

Des difficultés peuvent être relevées. La répression policière est forte, brutale et disproportionnée : interpellations, gardes à vue, procès « surréalistes »… Afin de « tuer dans l'œuf » toute tentative de campement, le matériel, à Paris et dans d'autres villes, est systématiquement confisqué, voire détruit. C'est la stratégie d'un pouvoir aux abois, qui veut étouffer le mouvement sans aller trop loin dans la répression de crainte de réactions de solidarité.

Les Indignés sont en effet l'objet de sympathies fortes dans la population. Pourtant, la mobilisation reste plus faible que dans d'autres pays. Il faut rappeler que l'année précédente connaissait une importante mobilisation sur les retraites, dont l'échec pèse encore sur le mouvement social aujourd'hui. Les esprits sont en outre focalisés sur l'élection présidentielle. L'espoir d'une alternance, « l'illusion démocratique », paralysent la contestation.

Les effets de l'austérité enfin seraient moins durement ressentis en France qu'ailleurs. Pour certains, les difficultés sont bien là, mais concentrées dans les quartiers populaires, en particulier chez la population issue de l'immigration, qui est particulièrement marginalisée en France (héritage du passé colonial) et donc isolée des luttes. Cela rend d'autant plus important l'enjeu de la convergence avec ces quartiers.

Quelles perspectives ?

Alors que les gouvernements restent sourds aux demandes des peuples, comment le mouvement pourrait-il concrétiser l'exigence démocratique au-delà de la pratique interne ? Comment la mobilisation peut-elle peser en ce sens ?

Aucune réponse définitive, unique, ne semble pouvoir être donnée. Le mouvement expérimente, sans exclusive, du local au mondial. Le rapport de force se construit dans l'occupation de l'espace public. Des actions de blocage s'attaquent parfois aux nœuds de communication. Un appel à la grève internationale est lancé pour le 15 mars 2012. Les assemblées de quartier s'ancrent dans les problématiques et luttes locales. Le projet international de transition day est d'appeler les citoyens, le 5 de chaque mois, à changer de banque et à transférer leur argent vers le secteur coopératif. En France, des assemblées discutent de l'idée d'organiser, au moment de la présidentielle, un référendum autogéré sur la réécriture de la Constitution…

La concrétisation de ces perspectives renouvelées de mobilisation repose indiscutablement sur la capacité de chacun d'entre nous à s'en saisir.

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28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 15:12
Marianne - Hela Khamarou - Tribune | Mercredi 28 Décembre 2011 à 12:01 | Lu 1128 fois

 

Le 15 octobre dernier est né le mouvement « Occupy the London Stock Exchange » à Londres, progéniture globalisée du mouvement Occupy Wall Street à Zuccotti park, New York. Plus de deux mois plus tard, le campement londonien tient toujours et s’est imposé sur trois sites majeurs. Hela Khamarou, journaliste freelance irako-française, a rencontré quelques manifestants.



Des trois sites investis par le mouvement Occupy London, il y a tout d’abord celui situé à quelques mètres de la Bourse de Londres (the London Stock Exchange), en bas des marches de la célèbre cathédrale Saint Paul, celui de Finsbury Park et le squat de l’ancienne banque d’investissement UBS.

Il pleuvait en ce 20 décembre, aux pieds des marches de la Cathédrale, mais il ne faisait pas encore trop froid. Une chance pour les campeurs. Je rencontre sur place plusieurs personnes, principalement jeunes. Il faut dire que le chômage touche sévèrement les 18-30 ans en Angleterre et dans le reste de l’Europe. Ils sont les premiers en ligne de mire, et donc les plus enclins à se rebiffer contre le système. Les jeunes sont moins « peureux » que les générations plus âgées, plus « installées », et de fait ils se sentent plus libres et plus aptes à initier les campements. Beaucoup d’entre eux n’ont pas (encore) eu recours à des emprunts au logement, n’ont pas de dettes, et ceux qui vivent chez leurs parents n’ont pas de loyer ou de factures à payer.

Je rencontre Cathy, une jeune blonde souriante d’à peine 25 ans, mitaines aux poings et gros manteau – vous comprenez, faut pouvoir garder son corps à température pour tenir sur le long terme. Alors que nous commençons l’interview dans la « librairie ambulante », une jeune femme nous interrompt, portant un sac en toile contenant des oreillers et des couettes : « Où est ce que je peux déposer ça ? », nous dit-elle. « C’est pour les gens qui campent, pour que vous soyez un peu à l’aise et que vous n’ayez pas froid ». Cathy lui indique la tente prévue pour stocker les provisions.

Un geste totalement désintéressé, pour le bien des autres, pour soutenir leur combat, chacun à sa manière. La jeune fille me dit « je ne peux pas camper, mais je peux au moins donner des couvertures ». Certains passants jettent un regard furtif, mais la plus grande majorité passe son chemin en ignorant cette foule d’indignés qui s’attaquent au système financier moribond. Cathy me dit que cela arrive à longueur de journée de voir la foule en costar-cravate marcher d’un pas pressé vers ces banques d’investissement, ne se souciant que très rarement de cette contestation qui prend part en bas de leurs immeubles de verres et d’acier. Certains sont parfois même hostiles me confie-t-elle.

« Dans le monde occidental, on a fait de nous de confortables esclaves modernes »

Voilà trois semaines que Cathy campe devant la cathédrale. Le campement était initialement prévu devant le London Stock Exchange, la bourse de Londres, mais la police ne les a pas laissés passer la nuit. Revers de situation prévisible, tout comme ce fut le cas pour le mouvement Occupy Wall Street obligé de planter le campement à Zuccotti park, non loin du quartier financier de Manhattan, comme un message disant : « Protégeons les banques avant de protéger les gens ».

Selon Cathy, dès notre naissance, nous sommes conditionnés pour croire que ce qui se passe dans notre société est inchangeable, que c’est comme ça, et que même si c’est injuste, il faut faire avec. Et d’ajouter que « nous sommes devenus des animaux dociles, presque domestiqués » dans un monde occidental « où on a fait de nous des esclaves modernes ».
 
Lorsque je demande combien ils sont chaque nuit, Cathy me dit que le chiffre varie chaque jour, mais qu’ils sont environ de 75 à 100 personnes tous les soirs. Il n’y a pas de grossissement du mouvement, mais plutôt l’inverse, à savoir une stagnation, voir une diminution progressive due à la fatigue, à l’épuisement, les nerfs étant à vifs sous le froid d’un mois de décembre londonien. Lancer un mouvement à l’approche de l’hiver, c’est osé ou totalement désespéré. À vous de choisir, le fait est que je suis restée sur place du début de l’après-midi jusqu’à tard dans la nuit, et qu’il faut beaucoup de courage pour tenir. Rien à voir avec le campement de la Puerta del Sol en plein mois de mai à Madrid. Ces détails comptent forcément sur la durabilité d’un mouvement tel que celui-ci.

Le fonctionnement du campement

A quelques jours de Noël, le froid est donc le premier ennemi de ce « campement sauvage ». Il faut donc s’assurer que tout le monde a assez de couvertures, de vêtements chauds, de thé, de café. Cathy insiste sur le fait que chacun fait attention à son voisin, et que tout le monde s’entraide au sein de cette nouvelle communauté. Si quelqu’un est malade, il y a une tente premier secours. Il y a aussi la tente « bank of ideas », la banque à idées en français.

La « bank of ideas », un squat légal pour recréer un lien communautaire, se trouve à 15 minutes à pieds du campement de St Paul’s, dans les anciens locaux de la banque UBS. A l’entrée, on est gentiment fouillé par la « Occupy London’s Tranquility Team » (en d’autres termes, le service de sécurité). A l’intérieur, il n’y a ni alcool, ni drogue et interdiction de fumer. Il faut donner le bon exemple car ce genre de squat est vite pointé du doigt. Le mouvement se veut avant tout pacifique, rien à voir avec les manifestations étudiantes de 2010 et des émeutes qui ont eu lieu cet été dans le sud de la capitale.

Il y a deux semaines, les occupants de ce bâtiment abandonné depuis plus de dix ans ont gagné une victoire face à la Cours de Justice leur accordant le droit de rester dans les locaux alors qu’ils risquaient l’expulsion. Les propriétaires des lieux tentent toujours de trouver la faille judiciaire pour les y déloger, mais apparemment, la Bank of Idea passera le Nouvel An.

L’espace est essentiellement réservé à l’organisation du mouvement et des différents projets de la communauté des occupants. C’est aussi un espace pour les artistes, pour la création ainsi que la visibilité du mouvement. Il est composé d’une bibliothèque, de bureaux pour organiser des conférences journalières, une salle pour la retransmission vidéo en temps réel (live streaming), des studios télés improvisés, une cuisine, une partie pour le couchage ainsi qu’une garderie. Ce lieu qui n’avait plus de vie il y a trois semaines est devenu un centre créatif ouvert à tous. Le Banque des Idées a été ouvert le 18 novembre, étendant ainsi le mouvement Occupy London aux deux autres sites situés à Saint Paul et Finsbury Park.

Radiohead et Massive Attack à Occupy London

La semaine passée, le mouvement Occupy London recevait la visite de Thom Yorke, chanteur du groupe Radiohead et de Robert del Naja (3D) du groupe Massive Attack. Le LCDI Soundsytem a aussi organisé un DJ Set surprise qui sera bientôt disponible sur le label Occupation Records. Hier soir, c’était au tour de Kate Nash de venir soutenir les occupants à Saint Paul’s après un concert réunissant prêt de 300 personnes. L’Eglise est d’ailleurs très présente dans le soutien des occupants. Une estrade a été installée et tout le monde peut venir prendre la parole, connus et anonymes. Pour l’instant, aucun politicien n’est venu sur le site de St Paul’s m’affirme Cathy.  
A Finsbury Parlk, les occupants ont installé un jardin potager afin de produire leurs propres produits, tel que de l’ail, des carottes, des petits pois et des choux.

A Saint Paul, il y a aussi la tente Information, la tente Tech avec connexion Internet sans fil pour diffuser en temps réel les infos, les concerts, les débats tout ça en live streaming. Le compte Twitter est constamment mis à jour et tout le monde peut suivre le hashtag du mouvement. Et puis il y a la bibliothèque, cœur du campement, rempli de livres tels que ceux du philosophe slovénien Slavoj Zizek (« Welcome to the Desert of the Real », ou publié plus récemment « Living in the End of Times) ou « Multitude » d’Antonio Negri.

On trouve aussi « Intern Nation » de l’américain Ross Pelin publié au début de l’année 2011 et qui rassemble les chroniques de la jeunesse américaine face au dur marché de l’emploi et du croissant recours aux stages remplaçant des emplois réels à moindre coût.

Ce qui est essentiel, selon les gens sur place, c’est de faire comprendre aux gens que ce mouvement n’est pas celui de quelques manifestants, mais bel et bien de millions de personnes dans le monde. C’est un mouvement global, qui dépasse les frontières de nos pays surendettés, et qui fait des petits un peu partout des Etats-Unis à la Chine.

Nous voilà en présence de la diaspora des victimes du système financier actuel. Pedro, 34 ans, patron d’une société qui a fait faillite a lui aussi rejoint le mouvement, et selon lui « ce mouvement est puissant, nous sommes plus forts que ces mecs là (ceux de la City) parce qu’ils travaillent juste pour l’argent, mais nous travaillons 24h/7J pour quelque chose de bien plus grand que cela. Il est question de nos convictions, ce qui a une valeur bien plus importante. C’est pourquoi personne ne peut nous arrêter ».

 

http://www.dailymotion.com/video/xmutdm_radiohead-massive-attack-occupy-london_news
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