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8 août 2016 1 08 /08 /août /2016 14:57

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

 

 

 

Jetlag
Une appli dénonce les commissariats adeptes de la culture du viol au Brésil

Pour soutenir les victimes d’agressions sexuelles, une application note la qualité de l’accueil des victimes dans les hôpitaux et les commissariats.

 
 

(De Rio de Janeiro) La jeune femme est seule dans la pièce avec l’inspecteur. Il la juge, il doute, il pense qu’elle ment. Pour lui, elle n’a pas été violée par 30 personnes, c’est une ado paumée, une droguée qui traîne avec des bandits. Il appelle trois collègues et ils lui posent des questions sur ses goûts sexuels :

« Tu as l’habitude de faire des partouzes non ? Tu aimes ça ? »

L’attitude de l’inspecteur est courante dans les commissariats brésiliens. La parole des victimes est souvent mise en doute sans détour. C’est ce type d’histoire qui a poussé Maria Wotzik et ses collègues à mettre en place la mapa do acolhimento (carte de l’accueil) pour les victimes d’agressions sexuelles.

« L’horreur de ce viol collectif m’a choquée. L’attitude de la police aussi. C’est à partir de là que le projet est né. »

90% des victimes ne portent pas plainte

Maria travaille à l’ONG « Nossas Cidades » (Nos Villes) qui vise à créer des réseaux de mobilisation citoyens en mettant l’expérience et les connaissances des activistes au service des causes les plus variées. Avec les membres du collectif féministe #agora é que são elas, elle se penche donc sur ce projet, finalement lancé fin juin.

 

La carte de l'accueil pour les victimes d'agressions sexuelles

La carte de l’accueil pour les victimes d’agressions sexuelles - Capture d’écran
 

La carte veut recenser et noter l’ensemble des établissements publics du Brésil censés accueillir les victimes de violences sexuelles. Depuis 2013, un décret présidentiel oblige les professionnels des hôpitaux et les policiers à adopter une attitude « plus humaine, en respectant la dignité de la personne » et interdit « toute forme de discrimination ».

Mais les habitudes ont la vie dure et beaucoup de femmes craignent de se rendre dans un commissariat. Plus de 90 % des victimes d’agressions sexuelles ne portent pas plainte selon une étude publiée par l’INSEE local.

 

« Ils n’allaient pas me croire »

Olivia, jeune habitante de Rio de Janeiro violée par deux hommes il y a deux ans, a préféré se taire plutôt que d’affronter le regard inquisiteur des policiers :

« Ça aurait été une nouvelle épreuve. J’étais traumatisée et j’étais sûre qu’ils n’allaient pas me croire. »

Carol Sosô, psychologue qui a adhéré au projet assure que ce type de cas n’est pas du tout isolé :

« J’ai plusieurs patientes qui ont été reçues par des policiers, souvent des hommes, totalement insensibles. Ils parlent vulgairement, sans aucune empathie, demandent ce qu’elle portait pour “ provoquer ” le viol... »

 

« On veut les faire évoluer ! »

Même dans les commissariats réservés aux femmes, les victimes ne sont pas encouragées à dénoncer leur(s) agresseur(s). A Fortaleza, dans le nord-est du Brésil, une jeune femme a posté une critique dans l’application : « A l’accueil, une fonctionnaire demande aux personnes si elles sont sûres de vouloir porter plainte parce qu’après cela, elles devront élever leurs enfants toutes seules. » Dans la majorité des cas, les agresseurs sont des proches.

Maria détaille le fonctionnement du projet :

« Nous nous sommes basés sur le décret présidentiel pour mettre en place une grille de critères afin que nos volontaires, qui ne sont pas nécessairement des victimes d’abus sexuels, puissent se rendre sur place et évaluer la qualité de l’accueil. »

L’idée est de guider les femmes agressées afin qu’elles bénéficient du meilleur service possible. Mais Maria veut aller plus loin. « Dans un deuxième temps, nous allons mettre en place des outils pour que nos utilisateurs mettent la pression sur les lieux qui ont reçu de mauvaises critiques. On veut les faire évoluer ! »

 

« La victime est souvent culpabilisée »

Au Brésil, un viol a lieu toutes les onze minutes, soit 527 000 par an et autant de traumatisme. Évaluer simplement l’accueil des victimes semblait donc insuffisant pour Maria.

« Les hôpitaux publics ou les commissariats sont un premier pas, mais les conséquences psychologiques d’une agression sont incommensurables. D’autant que la société brésilienne est très machiste et la victime est souvent culpabilisée. »

 

Manifestation à Sao Paulo contre les violences faites au femmes au Brésil

Manifestation à Sao Paulo contre les violences faites au femmes au Brésil - Fabio Vieira/FotoRua/SIPA
 

58,5 % des Brésiliens sont d’accord avec la phrase « si les femmes savaient se comporter, il y aurait moins de viols » [PDF]. Pour elle, l’aide psychologique est indispensable pour pouvoir se reconstruire.

« Devant l’inefficacité de certains établissements publics, on a décidé d’intégrer le secteur privé. Or, on a vite constaté que beaucoup de psychologues étaient prêts à accueillir gratuitement des femmes qui ont subi des abus sexuels. »

Les psychologues intéressés s’inscrivent sur l’application qui incite les victimes à entrer en contact avec l’un d’eux. Quelques conseils pour choisir son thérapeute sont publiés sur l’application.

 

Thérapie

Carol Sosô assure que proposer un grand choix de psychologues aide les victimes à suivre une thérapie jusqu’au bout.

« Pour une bonne thérapie, il faut que la patiente se sente à l’aise avec son psy. Beaucoup abandonnent après une première tentative frustrante. Mais en proposant un large panel gratuit, on leur permet de pouvoir choisir plus sereinement. Elles peuvent essayer plus facilement différentes personnes. »

Pour le moment, 2 578 volontaires et 457 thérapeutes se sont inscrits dans plus de 18 Etats du Brésil, principalement dans le sud du pays où le réseau des activistes de « Nossas Cidades » est plus développé. Mais l’idée est de toucher l’ensemble du Brésil, et à terme, d’autres pays.

 

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

 

 

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6 août 2016 6 06 /08 /août /2016 21:17

 

Source : http://www.greenpeace.org

 

Victoire: le mega barrage du rio Tapajos ne sera pas construit!
Ajout de blogue par An Lambrechts - 5 août, 2016 à 8:30
 
 

Une excellente nouvelle vient de nous arriver du Brésil. L'agence brésilienne pour l'Environnement a annulé la license pour la construction d’un méga barrage sur le rio Tapajos, au coeur de l'Amazonie. Le projet est donc abandonné. C'est une immense victoire pour les indigènes Mundurukus qui auraient été considérablement affectés par le projet.

Cette fois c’est officiel ! Le projet de méga barrage sur le rio Tapajos est abandonné. Merci à tous ceux qui se sont mobilisés aux côtés des Mundurukus et qui ont rendu cette victoire possible.

Tout au long de ces derniers mois, nous avons espéré que l’agence brésilienne pour l’Environnement (IBAMA) reconnaisse les dommages considérables que ce barrage aurait causé à la forêt amazonienne et aux indigènes Mundurukus. La mobilisation a fini par payer. Sans la license de l’IBAMA, le barrage ne pourra pas être construit.

Plus de 1,2 millions de personnes s’étaient mobilisées à travers le monde pour relayer l’appel des Mundurukus et faire pression sur la société Siemens afin qu’elle prenne ses distances par rapport au projet. D’autres organismes officiels au Brésil, comme la Fondation nationale indigène (FUNAI) ou le procureur fédéral de l’état du Para, avait recommandé que cette license ne soit pas octroyée car la construction du barrage aurait impliqué un déplacement complet des populations Mundurukus qui vivent dans la région, ce qui est inconstitutionnel.

Une partie du territoire des Mundurukus – qu’ils nommment Sawré Muybu - et qui aurait été eest en passe d’être reconnu officiellement comme terre indigène. Si le barrage avait été construit, ce territoire aurait été enseveli. Maintenant que le projet est abandonné, le ministère brésilien de la Justice doit aller au bout de sa démarche et faire en sorte que le territoire Sawré Muybu soit officiellement délimité.

Car même si, aujourd’hui, nous célébrons une victoire, nous savons qu’il reste beaucoup à faire pour protéger le rio Tapajos et les affluents de l’Amazone. Il reste, à ce jour, 42 projets de barrage hydroélectrique dans les tiroirs, et une centaine de lieu désignés pour leur construction. Tous ces projets relèvent d’un modèle économique agressif qui ne prend pas en compte l’importance cruciale de protéger la forêt amazonienne et les populations qui y vivent. Des barrages déjà construits ont eu un impact dévastateur sur les communautés locales et sur l’Environnement, sans compter les scandales de corruption. Nous devons continuer la bataille pour les stopper un à un, tous jusqu’au dernier !

Et puis n'oublions pas, il existe une autre voie que les barrages hydroélectrique. En investissant davantage dans le solaire et l'éolien, le Brésil peut créer la même quantité d'énergies renouvelables que ce qu'un méga barrage aurait généré.

 

 

Source : http://www.greenpeace.org

 

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6 août 2016 6 06 /08 /août /2016 20:23

 

Vu sur facebook

 

 

Communiqué de presse des Faucheurs Volontaires d'OGM

 

Les Faucheurs Volontaires d'OGM ont procédé à la destruction d'une parcelle de plus de 3ha, de semences de tournesols rendus tolérants aux herbicides ( Variété rendue Tolérante aux Herbicides : VrTH), située dans le département des Pyrénées Orientales, sur la commune d'Elne, route du Bocal du TECH.

Depuis 2013, l'entreprise NIDERA loue des terres aux agriculteurs pour y cultiver des semences de tournesols préparant des hybrides VrTH destinés à être semés dans toute la France.

Dès le printemps 2013, différentes entités opposées aux VrTH ont alerté les autorités sur la caractère nocif de ces cultures : réunions avec la Chambre d'Agriculture, le GNIS, le Conseil Général, les responsables locaux de NIDERA.

Les media locaux se sont faits l'écho de ces préoccupations.

La population a été invitée à manifester son opposition, en plantant des graines de tournesols bio : 3000 sachets de graines ont été distribués.

Malgré cela, les Faucheurs Volontaires constatent la persistance de cultures de semences de tournesols, dans l'opacité la plus totale.

Les Faucheurs Volontaires dénoncent les conséquences des cultures de tournesols VrTH, identiques à celles des transgéniques :

l'atteinte à l'environnement par multiplication des résistances à l 'herbicide Imazamox, et, par conséquent, l'augmentation des doses d'herbicides déversés dans les champs de tournesols,

l'atteinte à la santé puisque l'herbicide se retrouve dans la plante et donc, dans l'huile,

l'absence de réglementation de ces cultures : pas d'autorisation de mise sur le marché, pas d'information, pas de traçabilité : le consommateur doit subir sans pouvoir choisir,

la mainmise sur le vivant par dépôt de brevets, ayant pour but d'empêcher à terme, la libre circulation de toutes les semences.

 

Les Pyrénées Orientales où sont cultivées les semences de tournesols sont un maillon à l'origine des cultures d'hybrides de tournesols VrTH.

Même si le département ne subit pas directement toutes les conséquences néfastes de ces cultures, les Faucheurs Volontaires ne peuvent rester passifs face à leur dissémination : ils doivent faire ce qui est en leur pouvoir pour les empêcher :

Prenant acte de l'indifférence des autorités et des entreprises semencières quant aux conséquences inacceptables des VrTH, les Faucheurs Volontaires ont procédé à leur destruction.

 

Les Faucheurs Volontaires demandent :

un moratoire sur les VrTH cultivés en France : colza et tournesol, en attendant que leurs conséquences sociales et environnementales soient évaluées par un organisme indépendant.

 

Perpignan, le 2 août 2016

 

 

 

 

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6 août 2016 6 06 /08 /août /2016 19:59

 

Source : https://mars-infos.org

 

Infos globales Mouvements Sociaux - Insurrections

 

Vidéo du sabotage d’un chantier contre le TAV
 
 

Italie Va de Susa : vidéo du sabotage d’un chantier contre le TAV...

Italie Va de Susa, 31 juillet 2016 : vidéo du sabotage d’un chantier contre le TAV

 

Ajoutée le 31 juil. 2016

No Tav activists managed to enter inside the TAV construction site.

il communication di No Tav : http://www.notav.info/post/passeggiat...

 

 

Source : https://mars-infos.org

 

 

 

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3 août 2016 3 03 /08 /août /2016 16:46

 

Source : http://www.cadtm.org

 

 

Eléphants blancs et GPNIS : Nous ne paierons pas pour leur folie !

2 août par Jérémie Cravatte

 
 

 

Au Nord comme au Sud, la mise en place de ces mégaprojets entraîne – presque systématiquement – des conséquences écologiques |1| catastrophiques, ce qui souligne leur caractère arriéré et teinté de folie au vu des enjeux climatiques et environnementaux actuels.

L’expression « éléphant blanc » désigne un mégaprojet, souvent d’infrastructure, qui amène plus de coûts que de bénéfices à la collectivité. Pour la petite histoire, la métaphore de l’éléphant blanc provient de la tradition des princes indiens qui s’offraient ce cadeau somptueux. Cadeau empoisonné, puisqu’il entraînait de nombreux coûts et qu’il était proscrit de le faire travailler. Ce terme est généralement utilisé pour désigner des mégaprojets développés dans les pays du Sud.

L’expression « grands projets nuisibles et imposés », qui fait suite à l’expression plus connue de « grands projets inutiles et imposés », désigne également des mégaprojets qui parfois n’ont même pas été terminés ou se sont avérés par la suite inutiles et coûteux. « Inutiles »... vraiment ? Ces projets servent en fait des intérêts bien particuliers, ceux des firmes grassement payées pour leur construction et / ou par l’usage qui en sera fait. Ils sont donc bien utiles pour une poignée de privilégiéEs, même s’ils sont nuisibles pour la majorité de la population et l’environnement. Cette expression est généralement utilisée pour désigner des mégaprojets développés dans les pays du Nord.

 

Dette écologique

Le cas d’Assouan en Égypte montre bien les désastres écologiques provoqués par les grands barrages. Inondations, inégalité d’accès à l’eau, élévation du niveau de la nappe phréatique, salinisation et érosion des sols, évaporation de l’eau (douze milliards de mètres cubes, soit 14 % du débit du Nil), destruction des fertilisants naturels et recours aux engrais chimiques, apparition d’espèces invasives et de nouvelles maladies. Et c’est sans parler de la catastrophe humanitaire qu’ont vécu les Nubiens dont les terres ont été noyées et qui ont été forcés à un exil catastrophique |2|.

Ces mégaprojets onéreux se multiplient dans les pays qui connaissent une crise financière et économique.

Plus proches de nous dans le temps et l’espace, les projets d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et de la LGV (TAV) Lyon-Turin en Italie entraîneraient également des destructions à grande échelle (voir encadré). Dans le premier cas, il est facile de penser à l’impact climatique qu’auraient les activités de ce nouvel aéroport. Mais c’est également la destruction de 2000 hectares d’une zone bocagère à la biodiversité et à la participation au cycle de l’eau exceptionnelles, et de terres cultivables – à l’heure où l’insécurité alimentaire en Europe atteint des sommets – qui mobilise les foules. Et le fait que le projet soit certifié « Haute Qualité Environnementale » n’y changera rien...

C’est souvent cette attaque contre les écosystèmes (au sens large, dans lequel vit la population) que ces projets impliquent qui provoque l’indignation et la résistance des habitants et des mouvements sociaux. Peut-être plus que leur impact financier, et pourtant…


Dette financière

Paradoxe (apparent du moins) : ces mégaprojets onéreux se multiplient dans les pays qui connaissent une crise financière et économique. Ces situations constituent en fait une occasion pour les multinationales de développer encore plus de tels projets. Il a fallu attendre 2010 et les plans d’ajustement structurel, incluant la destruction des codes environnementaux et du travail, pour voir apparaître en Grèce des projets tels que les grands complexes touristiques (aéroport d’Elliniko), le « Programme Soleil » (centrales solaires industrielles), les parcs éoliens d’EDF en Crète, les centrales hydroélectriques, la mine d’or dans la forêt de Skouries, etc |3|.

Au-delà de tous les coûts environnementaux et sociaux (impayables) qu’ils provoquent, ces mégaprojets grèvent les finances publiques et coûtent toujours beaucoup plus cher que prévu (et ce, bien sûr sans compter les coûts de la répression utilisée pour tenter de les imposer).

Les coûts pour la collectivité, et les bénéfices pour les multinationales, voilà pourquoi des projets nuisibles sont imposés un peu partout sur le globe.

Un des projets les plus tristement célèbres est celui des barrages INGA, lancés par l’ex-colonisateur belge, repris par le dictateur Mobutu et financés par la Banque mondiale. Les coûts des travaux ont été largement sous-estimés et ont plus que doublé. La moitié de l’augmentation de la dette de la RDC entre 1970 et 1982 lui est attribuable. Au final, INGA ne fournit que 11 % de la population en électricité et a surtout été utilisé pour l’extraction de minerais au Katanga, à 1 900 kilomètres de distance.

Aux Philippines, la centrale nucléaire de Bataan, construite sous le règne de Marcos, a coûté 2,3 Mds $. En 1986, le stock de la dette publique était principalement dû à ce projet (dont le paiement n’a pris fin qu’en 2007...).

Concernant la LGV (TAV) Lyon-Turin, les coûts annoncés de 26 Mds € (à se partager entre l’Italie et la France) seraient sous-estimés de 400 % selon l’association Habitat. Le coût de la seule partie française serait supérieur à 11 Mds €, soit l’équivalent du « trou » annuel de la sécurité sociale |4|. rappeler la logique derrière les sauvetages bancaires ou des mécanismes tels que l’ISDS prévu dans le traité transatlantique en cours de négociation et l’indemnisation pour perte de « bénéfices escomptés »). En Russie, pour un chantier évalué à 1,8 milliard d’euros (l’autoroute Khimki), le groupe Vinci prévoyait une rente annuelle de 700 millions d’euros |5|. Les coûts pour la collectivité, et les bénéfices pour les multinationales, voilà pourquoi des projets nuisibles sont imposés un peu partout sur le globe.

Tout ceci avec la complicité active des États qui s’empresseront d’utiliser le gonflement de la dette publique comme argument pour imposer une austérité et des réformes drastiques à la population. La même excuse est utilisée par ces États pour brader les biens communs et faciliter la privatisation de tout ce qui peut rapporter à la classe capitaliste. Comme cette forêt remplie d’or au Nord de la Grèce vendue à la société canadienne Eldorado Gold. Vendue, ou plutôt donnée, pour 1€ symbolique. Ce qui prouve que le but de la privatisation n’est pas de faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’État mais de faire des cadeaux aux petits amis |6|. Les pays de la « périphérie » sont évidemment les plus touchés, et spécifiquement les plus endettés. Vinci est là pour en profiter, il a racheté 10 aéroports portugais depuis le début de la crise, rien de moins.


Nous ne paierons pas pour leur folie

Ces folies ne sont donc pas inutiles pour tout le monde. Et si parfois ces projets ne sont que le fruit de mégalomanies, ils sont souvent présentés comme répondant à l’intérêt général. Pourtant, ils se moquent généralement de l’opinion publique. Le prétendu « développement » et la « croissance », au Sud comme au Nord, nous sont resservis sans cesse, ainsi que le respect de « l’État de droit » et de la « démocratie ». Mais cette fable convainc de moins en moins...

« Nous n’avons rien à négocier avec ceux qui nous construisent ce monde de merde » - Camille, zadiste

Les résistances face à ces méga-projets ont toujours existé mais, nous sommes aujourd’hui dans une autre échelle, autant du côté des projets que des résistances. Et une coordination de ces luttes devient nécessaire. Un des espaces où cette coordination s’organise en Europe est le Forum annuel contre les grands projets inutiles et imposés. Mais c’est bien sûr dans la lutte elle-même, sur le terrain, que les meilleures coordinations et renforcements mutuels se sont développés et se développent encore aujourd’hui.

Soulignons d’ailleurs qu’un nombre non négligeable de tous ces méga-projets ont été annulés, sabotés, suspendus ou abandonnés. Au-delà de la résistance, il faut poser la question de la lutte pour le contrôle des investissements faits avec l’argent de la collectivité et de l’audit des dettes liées à ces mégaprojets. Que leur folie soit illégale ou illégitime, nous n’allons pas payer pour elle. Il faut les faire revenir sur terre.

Les éléphants blancs et autres GPNIs doivent continuer à avoir la vie dure. Comme dirait Camille |7| : « Nous n’avons rien à négocier avec ceux qui nous construisent ce monde de merde ». Toutes ces luttes amènent précisément à d’autres possibles, à d’autres projets situés aux antipodes de l’accumulation d’une dette écologique et financière illégitimes. Ces luttes de territoires, qui concernent des infrastructures, s’attaquent au cœur même du pouvoir et de la démocratie.


Liste (minuscule) d’éléphants blancs et autres GPNIS :
- Le barrage de Belo Monte au Brésil : déplacement de populations / destruction de la nature et des écosystèmes
- Les parcs éoliens industriels de Tehuantepec au Mexique : accaparement de terres
- La centrale nucléaire de Bataan aux Philippines : n’a jamais produit d’électricité
- La ville fantôme de Kangbashi en Mongolie : construite pour ... booster la croissance
- Les barrages INGA I, II et III en RDC : fonctionnent à 20 % de leur capacité alors qu’ils étaient censés fournir de l’électricité à tout le pays
- Le monument de la renaissance africaine au Sénégal : gouffre financier
- La cathédrale de Yamoussoukro en Côte d’Ivoire : plus grand édifice religieux du monde
- Les centraux téléphoniques en Ouganda : alors qu’il n’y avait pas de réseau électrique pour les faire fonctionner
- Le barrage d’Assouan en Egypte : désastre écologique
- La ligne ferroviaire TGV Tanger-Casablanca au Maroc : ligne de luxe pour une poignée de privilégiés : remplir les carnets de commande d’Alstom
- L’autoroute de Khimki en Russie : destruction du poumon vert de Moscou (1000ha de forêts à haut taux de biodiversité)
- Coupe d’Europe de 2012 en Pologne : a coûté 20 fois plus que le service de la dette du pays
- La centrale nucléaire de Zwentendorf en Autriche : n’a jamais été utilisée
- Les JO de 1976 à Montréal au Canada : ont terminé d’être remboursés en... 2006
- Les JO de 2004 en Grèce : ont coûté autour de 20 milliards d’euros
au lieu des 1,3 Mds € prévus initialement
- Les aéroports fantômes de Ciudad Real et de Castellon (Valence) en Espagne : corruption
- La ligne ferroviaire LGV Lyon-Turin en Italie : détruirait l’équivalent de 12 pyramides de Khéops pour creuser, à travers uranium et amiante, un tunnel de 52 km sous les Alpes
- La gare de Stuttgart 21 en Allemagne : ampleur disproportionnée
- L’aéroport du grand Ouest de Notre-Dame des Landes en France : projet totalement irrationnel qui patine depuis 1974 (et c’est tant mieux)
- La ferme des milles vaches en France : destruction de la paysannerie et maltraitance animale
- La mégaprison de Haren en Belgique : bétonnage de terres cultivables pour enfermer plus


Liste (non-exhaustive) de multinationales profitant de ces mégaprojets
- Alcatel (centrales téléphoniques d’Ouganda)
- Alstom (TGV Tanger-Casablanca, LGV Lyon-Turin)
- Bouygues (bâtiments somptuaires à Yamoussoukro)
- BHP Billiton (barrages INGA)
- Deutsche Bank (Desertec)
- EDF (parcs éoliens de Tehuantepec au Mexique et de Crète en Grèce)
- Eskom (barrages INGA)
- Vinci (autoroute de Khimki, aéroport de NDDL, LGV Lyon-Turin, spatioport de Kourou)
- Westinghouse Electric Company (centrale nucléaire de Bataan)
- Calatrava (architecte des JO de 2004 en Grèce, du TAV en Italie, de la Cité des Arts et des Sciences de Valence en Espagne, de la gare des Guillemins à Liège en Belgique, etc.)


Cet article est extrait du magazine du CADTM : Les Autres Voix de la Planète

 

Notes

|1| Au sens large, catastrophes humaines comprises.

|2| Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Haut_...’Assouan

|3| Voir : « Austérité et destruction de la nature : l’exemple grec » de Roxanne Mitralias, avril 2013.

|4| Voir : « Lyon-Turin : comment Hollande s’apprête à gaspiller 11 milliards d’euros » de Sophie Chapelle, janvier 2013.

|5| Voir : « Ces projets coûteux et polémiques qui bétonnent la France et l’Europe » de Rachel Knaebel, juillet 2012.

|6| Les cas de corruption sont d’ailleurs légion dans le développement d’éléphants blancs et autres GPNIs. Pour ne citer qu’un exemple : concernant le projet de Bataan, l’entrepreneur britannique Westinghouse a admis avoir payé 17 mds $ de commissions à un ami de Marcos. Voir : « Manuel pour des audits de la dette du tiers monde », page 15.

|7| Camille est un nom générique que tous les zadistes se donnent

Auteur.e

Jérémie Cravatte

Permanent au CADTM Belgique

 

 

Source : http://www.cadtm.org

 

 

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2 août 2016 2 02 /08 /août /2016 20:57

 

Source : https://www.francebleu.fr

 

 

Bure : les travaux du bois Lejuc suspendus par la justice

Par Angeline Demuynck, France Bleu Lorraine Nord et France Bleu Sud Lorraine lundi 1 août

2016 à 18:39

 

 

L'Andra a fait installer un mur autour de la zone de travaux

L'Andra a fait installer un mur autour de la zone de travaux © Radio France - Sandy Dauphin

Les anti-Cigéo jubilent : ils viennent de décrocher leur première victoire juridique. L'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs va devoir suspendre ses travaux de défrichement dans le bois de Mandres-en-Barrois.

Ils ont occupé les lieux pendant plus de 2 semaines avant de s'en faire déloger par la gendarmerie. Quelques semaines plus tard, les militants anti-nucléaire ont le sourire. Ils viennent de remporter une première bataille contre l'Andra, l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs. Le tribunal de Bar-le-Duc a ordonné, ce lundi 1er août, l'arrêt des travaux de défrichement initiés dans le bois de Mandres-en-Barrois dans le cadre du projet de centre d'enfouissement des déchets, et la remise en état du site de 8 hectares.

Des travaux illégaux selon les opposants

Huit associations et 4 habitants de la commune avaient assigné l'Andra en justice, dénonçant des travaux illégaux. Le tribunal leur a donné gain de cause, estimant qu'une autorisation préfectorale était nécessaire. "_Ça montre le bien-fondé de toute l'opposition qu'il y a pu avoir cette dernière semaine_s, se réjouit Laura, membre du réseau Sortir du nucléaire. Et symboliquement c'est très fort, ça porte atteinte à la crédibilité de l'Andra. En cela c'est une vraie victoire."

En revanche, la justice ne s'est pas prononcée sur le mur de 3 kilomètres que l'Andra est en train de construire autour de la zone de travaux. L'agence devrait pouvoir continuer à le construire, "dans la mesure où elle a obtenu l'autorisation du maire pour la clôture".

 

 

Source : https://www.francebleu.fr

 

 

 

                                                                   **************************************

 

 

 

Source : http://vmc.camp/2016/08/01/landra-est-condamnee-par-le-tgi-de-bar-le-duc/

 

L’ANDRA est condamnée par le TGI de Bar-le-Duc !

Communiqué de presse commun du Réseau “Sortir du nucléaire, MIRABEL – Lorraine Nature Environnement, Meuse Nature Environnement, ASODEDRA, CEDRA 52, Les Habitants vigilants de Gondrecourt, BureStop55, Bure Zone Libre et des opposant-e-s et habitant-e-s en lutte contre CIGÉO de Bure et d’ailleurs – 1er août 2016

L’ANDRA est condamnée par le TGI de Bar-le-Duc ! Les travaux de CIGÉO sont stoppés !

Un rappel à l’ordre cinglant et historique pour l’ANDRA, faisant suite à deux mois de mobilisation sur le terrain

Le tribunal de grande instance de Bar-le-Duc vient de donner raison aux huit associations et aux quatre habitants de Mandres-en-Barrois qui, dans un référé déposé le 25 juillet, exigeaient l’arrêt des travaux effectués par l’Agence pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA) dans le Bois Lejuc, en vue de la construction de CIGÉO, ce projet de centre de stockage en profondeur des déchets radioactifs les plus dangereux. Ces travaux sont bien illégaux : l’ANDRA doit les suspendre et est condamnée à la remise en état du site.

Pour rappel, 7 hectares de feuillus avaient déjà été détruits, dont des chênes quasi centenaires, le sol avait été arraché et recouvert de gravier et l’édification d’un mur de 2m de haut et 3 km de long avait commencé, alors même que l’ANDRA ne disposait pas des autorisations nécessaires auprès des autorités compétentes et n’avait même pas envisagé qu’une étude d’impact puisse être nécessaire !

Lors de l’audience, qui s’était tenue le jeudi 28 juillet, l’ANDRA s’était surpassée dans la mauvaise foi et les contradictions : tout en reconnaissant effectuer ces travaux dans la perspective de la construction de CIGÉO, elle prétendait n’effectuer que des travaux destinés à une gestion durable de la ressource forestière du Bois Lejuc ! Par ailleurs, arrivée en cours d’audience, l’ANDRA a sorti un pitoyable lapin de son chapeau, un arrêté municipal daté du jour même, signé du maire de Mandres-en-Barrois et autorisant les travaux de construction du mur commencés illégalement depuis plusieurs semaines ! Rendu le 1er août à 14h, le délibéré du tribunal est formel : il ordonne la suspension des travaux de défrichement jusqu’à ce que l’ANDRA obtienne une autorisation (sous astreinte provisoire de 10 000 euros par are nouvellement défriché). Il enjoint de même à la remise en état des lieux sauf autorisation obtenue par l’ANDRA dans un délai de 6 mois. D’après la décision du tribunal cette remise en état des lieux doit être entendue comme “une restitution de l’état boisé de l’ensemble des parcelles défrichées, nécessitant la suppression du géotextile, de l’empierrement et de la clôture en murs de béton – au vue de l’importance de son emprise – et la replantation dans le respect du plan d’aménagement forestier du bois Lejuc arrêté par l’Office National des Forêts pour 2007-2018”.

Travaux illégaux, embauche de mercenaires pour « protéger » le mur : les manoeuvres et manipulations de l’Andra pour imposer CIGÉO sont maintenant exposées au grand jour. Cette décision marque également le bien-fondé et la légitimité de la mobilisation de plusieurs centaines de personnes et des habitants qui s’opposaient depuis plusieurs semaines aux travaux de l’ANDRA.

Les associations, habitants et opposant-e-s à CIGÉO se réjouissent de cette décision historique du tribunal et ne comptent pas en rester là. D’autres recours et actions sont en préparation pour enfin rendre le Bois Lejuc aux habitants de Mandres-en-Barrois et donner un coup d’arrêt au projet CIGÉO.

Un nouveau temps fort de manifestation est prévu du 13 au 15 août 2016 !

Contacts presse :

Avocat Étienne Ambroseli : 06 09 30 80 67

Pour les opposants et associations : 06 88 27 16 06 / 06 73 49 33 84 / 06 85 23 05 11/ 07.58.65.48.89 (Collectif sauvons la forêt)

Chargée de communication : 06 64 66 01 23

 L’Ordonnance du TGI

 

Portes-ouvertes-Andra-detournement

Détournement de l’affiche des portes ouvertes de l’ANDRA de septembre, parue dans le dernier journal de l’ANDRA

 

 

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31 juillet 2016 7 31 /07 /juillet /2016 16:26

 

 

Source : http://investir.lesechos.fr
 

 

 

REUTERS |

PARIS, 28 juillet (Reuters) - Un administrateur d'EDF , Gérard Magnin, a présenté jeudi sa démission en exprimant son désaccord avec une stratégie qu'il juge de plus en plus centrée sur le nucléaire, avant le probable feu vert du groupe au projet Hinkley Point.

Cette démission est intervenue à quelques heures d'un conseil d'administration d'EDF convoqué jeudi après-midi pour se prononcer sur ce projet controversé de construction de deux réacteurs EPR en Angleterre pour 18 milliards de livres (21,4 milliards d'euros environ).

Dans sa lettre de démission au PDG, obtenue par Reuters, Gérard Magnin écrit qu'il imaginait "une réorientation historique de la stratégie d'EDF" en faveur de la transition énergétique mais que "les trajectoires de changement espérées (..) ne sont pas là" et que "le centre de gravité (du groupe) se déplace encore davantage vers le nucléaire".

"Depuis les décisions imminentes relatives au projet très risqué d'Hinkley Point à la reprise d'Areva NP qui fera d'EDF un fabricant de réacteurs, de la poursuite sans questionnement de la coûteuse stratégie de retraitement des déchets à l'affirmation que tous les réacteurs du palier 900 MW verraient leur durée de vie prolongée à 50 ans ou plus, tout semble aller dans le même sens", ajoute-t-il.

Membre du Conseil économique, social et environnemental de Bourgogne Franche-Comté ; fondateur et ancien délégué général d'Energy Cities, association européenne de villes engagées dans un mouvement de transition énergétique, Gérard Magnin avait intégré le conseil d'EDF en 2014 sur proposition de l'Etat. Son mandat s'achevait en 2019.

"Dans un monde incertain, la flexibilité est indispensable. Celle-ci suppose de ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier. Sous une apparence de robustesse, la quasi mono-solution nucléaire soumet notre pays à une grande vulnérabilité", estime-t-il.

"Espérons qu'Hinkley Point n'entraîne pas EDF dans un abîme de type Areva comme certains le craignent", ajoute Gérard Magnin, précisant qu'il ne participera pas au conseil de jeudi.

"Etant administrateur proposé par l'Etat actionnaire, je ne souhaite pas cautionner plus longtemps une stratégie que je ne partage pas (..). Je préfère alerter en prenant le risque de me tromper que de vivre en contradiction avec ma conscience. C'est une question de loyauté et d'honnêteté."

Le conseil d'administration d'EDF comptait 18 membres avant la démission de Gérard Magnin, dont six élus par les salariés qui devraient se prononcer jeudi contre le projet Hinkley Point sans pour autant être en mesure de bloquer son lancement.

Les désaccords autour du dossier Hinkley Point avaient déjà provoqué en mars une crise au sein de la direction d'EDF et la démission du directeur financier de l'époque, Thomas Piquemal. et (Benjamin Mallet et Geert De Clercq, édité par Jean-Michel Bélot)

 

 

Source : http://investir.lesechos.fr

 

 

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31 juillet 2016 7 31 /07 /juillet /2016 15:13

 

 

Hijab sur la tête, des Iraniens défendent les femmes

 

 

 

PHOTOS. Hijab sur la tête, des Iraniens défendent les femmes

Des hommes... en foulard ! Depuis quelques jours, à l'appel de la militante Masih Alinejad, des Iraniens se prennent en photo avec le hijab pour dénoncer son port imposé aux femmes. Les images, associées à des témoignages, sont compilées sur la page Facebook "My Stealthy Freedom" ("ma liberté secrète"). En voici une partie.

 

PHOTOS. Hijab sur la tête, des Iraniens défendent les femmes

Le témoignage de l'homme qui a envoyé cette photo : "L'obligation n'est pas quelque chose de bon. Je ne supporte pas que la police des mœurs force mon épouse à porter le hijab. Il y a beaucoup d'hommes en Iran qui soutiennent la liberté de choix pour les femmes."

 

 

http://referentiel.nouvelobs.com/file/15380763.png

"En Iran, si vous voulez juger une femme, il vaut mieux essayer le hijab d'abord. Pour moi, ce n'était pas aussi facile que je l'imaginais."

"À quoi mesure-t-on la ferveur d'un homme ? Au degré de respect qu'il porte aux droits de sa mère, de sa femme et de ses sœurs, pour qu'elles puissent elles aussi avoir la liberté de choisir. Forcer quelqu'un à porter un habit est une insulte à l'intelligence de chacun. C'est cruel, injuste et humiliant."

"Quand mes cousines m'ont vu revêtir leur voile, elles ont ri aux éclats. Je leur ai demandé, est-ce que cela semble si drôle sur moi ? [...] Cette campagne de sensibilisation est utile car elle met un coup de projecteur sur les droits des femmes, et sur le fait que nous ne devrions pas traiter celles-ci comme des objets."

"Beaucoup d'entre vous estiment que voir un homme voilé est humiliant pour les hommes. Creusons un peu alors : si c'est une humiliation pour les hommes, que penser de ces millions de femmes forcées de le porter ?"

"Je voudrais vraiment que ma femme puisse vivre dans un pays où elle s'habillerait comme elle le souhaite. C'est très difficile pour une femme de devoir porter des vêtements obligatoires dans nos étés chauds et étouffants."

"Ma mère a commencé à porter le hihab quand elle y a été obligée, lors de la révolution islamique. Elle était obligée de sortir dans cette tenue pendant les étés torrides du Khouzistan. Elle revenait des courses sans même avoir assez d'énergie pour parler."

Ici, pas d'homme portant le foulard, mais le témoignage fort d'une femme atteinte d'un cancer, que relaye Masih Alinejad sur Facebook. "J'ai fait de la chimiothérapie l'été dernier. J'ai subi les brûlures de la radiothérapie, les difficultés respiratoires, la nausée, les vomissements... et puis, au milieu de tout cela, le port du hijab obligatoire. Où est la logique quand on doit porter le voile dans un service d'oncologie où personne n'a de cheveux ? Est-ce que voir le crâne chauve d'une femme atteinte d'un cancer est aussi un péché ?" Pour consulter la page de My Stealthy Freedom, suivez ce lien.

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31 juillet 2016 7 31 /07 /juillet /2016 14:53

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

Morts ou vivants, l’Italie va chercher les migrants en mer
30 juillet 2016 | Par Mathilde Auvillain
 
 
 

Plus de 3 000 migrants ont disparu en tentant la traversée de la Méditerranée depuis le début de 2016. Chaque semaine, des cadavres sont repêchés à bord d’embarcations de fortune. Depuis 2013, l’Italie a décidé de ne plus détourner le regard et d’aller chercher les vivants… et les morts en mer. L’épave du naufrage du 18 avril 2015, qui gisait à 370 mètres de fond, vient d’être ramenée à la surface. Première opération du genre, un exemple d’humanité.

Melilli (Sicile, Italie), de notre correspondante.Entre les cheminées et les torches des raffineries du port d’Augusta, derrière des grillages et des entrelacs de tubes et de pipelines, des soldats en treillis, armes au poing, montent la garde. Le nom de Melilli, petit village sicilien perché sur une colline aux prés jaunis, laissait imaginer tout autre chose. Passés les chicanes et le check-point, c’est un camp militaire qui s’ouvre à la vue. Des tentes kaki alignées ont été montées sur une esplanade poussiéreuse de cette base de l’OTAN où les navires de l’alliance transatlantique viennent faire le plein de carburant. Des infirmières en uniforme, des marins en côtes bleu marine, des militaires et des pompiers en combinaison étanche s’affairent autour d’un grand hangar construit pour abriter l’épave renflouée du naufrage du 18 avril 2015.

Sous la structure d’acier, le chalutier à la coque bleue, ceinte de lisérés blancs, ressemble à toutes ces épaves de « carrette del mare », ces « chariots des mers » comme les appelle la presse italienne, que l’on retrouve entassées à l’entrée du port de Lampedusa, de Pozzallo ou encore sur les photos des sauvetages de migrants dans le canal de Sicile. Mais cette épave qui se dresse devant nous n’est pas comme les autres. La nuit du 18 au 19 novembre 2015, ce bateau a sombré en pleine Méditerranée, à 75 milles marins au nord de Tripoli, emportant au fond de la mer près de 700 vies humaines. La presse parla alors du « naufrage le plus meurtrier de ces dernières décennies en Méditerranée ». Matteo Renzi, le chef du gouvernement italien, promit au lendemain de cette catastrophe que l’Italie irait chercher l’épave au fond de la mer pour offrir une digne sépulture à ces migrants.

 

Dans l'un des hangars de Melilli en Sicile, début juillet 2016. © Mathilde Auvillain Dans l'un des hangars de Melilli en Sicile, début juillet 2016. © Mathilde Auvillain

 

« J’ai demandé à la marine militaire d’aller chercher cette épave pour donner une sépulture à nos frères et à nos sœurs, qui, sans cela, auraient reposé pour toujours au fond de la mer », a rappelé le président du conseil, alors que l’épave retrouvée à 370 mètres de fond était enfin ramenée à la surface au terme d’une délicate opération sous-marine. Le renflouement, opéré par la marine militaire italienne en collaboration avec l’entreprise privée spécialisée Impresub, a coûté 10 millions d’euros, entièrement financés par la présidence du conseil. Un investissement qui a suscité polémiques et critiques, parfois du plus mauvais goût.

« Je l’ai fait parce que nous, Italiens, connaissons la valeur du mot civilisation », a insisté Matteo Renzi. « Ce navire renferme des histoires, des visages, des personnes et pas seulement un nombre de cadavres », déclarait-il au moment de confier aux équipes de médecins légistes la tâche de reconstruire le fil de ces histoires humaines interrompues brutalement.

À une centaine de pas de ce camp, un autre hangar qui servait d’ordinaire d’entrepôt pour du matériel militaire a été transformé en institut médico-légal de campagne. Derrière un énorme camion-frigo de la Croix-Rouge italienne, deux tentes en tissu camouflage abritent chacune une table d’autopsie en inox. Une odeur âcre flotte dans l’air. C’est l’odeur de la mort qui imprègne l’atmosphère, malgré les systèmes de climatisation qui tournent à plein régime. Un écriteau imprimé à la va-vite, scotché à l’entrée des tentes, indique “Zone Rouge”. Au-delà de cette limite, seuls les médecins de l’équipe de la doctoresse Cristina Cattaneo peuvent entrer. Les autopsies se déroulent à huis clos, à la fois parce qu’il faut préserver la dignité des restes d’humanité retrouvés dans l’épave du naufrage, mais aussi parce que la vue de ces corps mutilés, en état avancé de décomposition, est insoutenable.

Pourtant rodés à la brutalité de la mort, les pompiers qui sont entrés dans le ventre du « chalutier de la mort » n’arrivent pas à se défaire des images d’horreur qu'ils ont vues. « Quand nous avons ouvert la première brèche à gauche de l’épave, j’ai senti mon âme se déchiqueter », raconte Luca Cari, responsable de la communication des pompiers, dans une tribune publiée dans le magazine Panorama.

Dans l’antre du chalutier, les secouristes, protégés par leurs combinaisons étanches, respirant à l’aide de masques à gaz et de bonbonnes d’oxygène, ont retrouvé des corps jusque dans le puits à chaîne d’ancre à l’avant, certains « encastrés » dans la salle des machines. Au milieu d’une « pyramide de cadavres », les pompiers racontent avoir retrouvé celui d’une femme enceinte ou encore ceux d’enfants agrippés à des adultes. « Nous avons été les seuls à voir exactement comment se sont achevées ces vies humaines, évoquées brièvement dans les journaux », explique à son tour Paolo Quattropani, un responsable de l’opération sur place.

Il y avait 458 corps enchevêtrés dans l’épave ; 169 autres étaient éparpillés autour au fond de l'eau ; 48 autres avaient été récupérés à la surface au moment du naufrage. L’embarcation transportait donc au total 675 personnes. « Cinq personnes par mètre carré », relève l’amiral Nicola De Felice qui a coordonné les opérations. « Ils les avaient entassés partout comme dans les trains qui partaient pour Auschwitz », poursuit Luca Cari.

Un parallèle que ce responsable des pompiers italiens n’est pas le premier à faire. À Berlin, en recevant l’ours d’or pour son documentaire Fuocoammare tourné à Lampedusa, le réalisateur Gianfranco Rosi avait qualifié la tragédie des migrants en Méditerranée de « plus grave tragédie humanitaire de notre temps depuis l’Holocauste ». Comme Gianfranco Rosi, comme les garde-côtes qui depuis des années sont témoins de ces tragédies, les pompiers qui ont extrait les corps du chalutier n’oublieront pas ce dont ils ont été témoins. « Ce que nous avons vu dans le chalutier restera à jamais imprimé sur nos rétines », dit l'un d'entre eux. 

«Nous appelons les administrations européennes à rassembler leurs données sur les migrants décédés»

Les yeux bleus de la médecin légiste Cristina Cattaneo ont l’habitude de regarder les morts en face. Un à un, la directrice du laboratoire milanais Labanof, spécialisé dans l’identification des corps difficilement identifiables, ouvre les plus de 600 « body bags » numérotés contenant les restes humains retrouvés dans l’épave et autour. Elle scrute attentivement chaque cadavre à la recherche du moindre détail qui pourrait permettre de remonter le fil de l’histoire de chacun des passagers du bateau.

« Le fait que les cadavres ne soient pas bien conservés, ou qu’ils soient même à l’état de squelette ne veut pas dire qu’ils ne peuvent pas être identifiés. Au contraire : la science nous permet d’identifier grâce à l’ADN, mais surtout grâce à certains détails comme un profil dentaire, un tatouage, une cicatrice, le dessin formé par des grains de beauté… », explique-t-elle. L’une de ses apprenties a raconté au quotidien La Repubblica avoir eu la « chance » de retrouver, cousue dans le t-shirt d’un des cadavres, une pochette plastique contenant des documents qui ont permis une identification rapide.

 

Les tentes abritant les tables d’autopsie. © MA Les tentes abritant les tables d’autopsie. © MA

 

L’autopsie des corps est effectuée en partie par des doctorants de dix universités italiennes, tous volontaires. « L’intégralité des opérations d’identification est réalisée gratuitement », insiste la responsable de l'équipe. Parfois même aux frais des volontaires. « Nous travaillons gratuitement pour donner un nom et un visage à des centaines de migrants morts dont les cadavres ont été récupérés », plaident ces étudiants, déplorant le manque d’un minimum de soutien financier pour relever « ce grand défi humanitaire et scientifique unique au monde ».

« L’Italie est le premier pays à tenter de donner un nom et un prénom à ces personnes », relève Cristina Cattaneo, une identification qu’elle juge « essentielle pour rendre leur dignité...

 

*Suite de l'article sur mediapart

 

 

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

 

 

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25 juillet 2016 1 25 /07 /juillet /2016 16:51

 

Source : http://www.lemonde.fr

 

 

Face au pessimisme ambiant, ils agissent, font bouger la société à petite ou grande échelle.
Le Monde est allé à leur rencontre.

 

Jocelyne Fort

et sa terre de formation

Jocelyne Fort ne voulait pas vendre sa ferme. Elle voulait transmettre son savoir-faire. Elle a transformé son exploitation en espace de formation pour jeunes agriculteurs.

La salade du jardin trône sur la table, à côté des fraises fraîchement cueillies. « Un peu trop sucrées pour moi », commente Jocelyne Fort en en croquant une. « Je râle tout le temps ! », se justifie-t-elle dans un éclat de rire. Puis, plus sérieuse : « Mais je pense que c’est nécessaire. » C’est ce trait d’un caractère affirmé qui a permis à la maraîchère, sur le point de prendre sa retraite, d’inventer une seconde vie pour son exploitation de 18 hectares, en la transformant en un espace de formation pour jeunes agriculteurs.

Pourtant, ce ne fut pas aussi simple qu’elle l’espérait. Car Jocelyne ne voulait pas vendre. « Un gros exploitant, qui avait 400 hectares, là-bas derrière », raconte-t-elle en pointant l’horizon, était prêt à lui racheter son domaine,qu’elle a construit en 2000 avec son compagnon, Jean-François. Une proposition balayée d’un geste par la paysanne. « Pas question de vendre mes terres à n’importe qui. Je me suis battue pour en arriver là », dit-elle, catégorique.

« Comme une voleuse »

« Là », c’est la ferme La Roustide, à Jonquières-Saint-Vincent (Gard), dont l’intégralité des fruits et légumes biologiques sont vendus directement au consommateur. Ce circuit court des associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP) fonctionne sur le principe du partenariat : le consommateur s’engage, plusieurs mois à l’avance, à acheter au producteur un panier chaque semaine. « Je ne voulais pas laisser tomber mes “amapiens”. S’ils n’avaient pas été là, je ne m’en serais pas sortie », explique avec pudeur Jocelyne.

 

Photo de Arnold Jerocki

Au début des années 2000, après des années à travailler pour des grossistes étrangers, qui vendaient l’essentiel de leur production en Suisse et en Allemagne, Jocelyne et Jean-François commencent à connaître des difficultés financières. La production bio est en plein essor, mais les consommateurs encore frileux. Ils ne peuvent pas lutter face à la concurrence de plus grosses exploitations. Seuls les légumes calibrés trouvent preneurs.« Un melon devait peser entre 750 et 900 grammes et une courgette mesurer entre 14 et 18 cm », se remémore Jocelyne. Les légumes qui ne rentrent pas dans les clous partent à la broyeuse, et avec, une partie du chiffre d’affaires. Une aberration : « A quoi ça sert de faire ce métier si c’est pour jeter ? »

« Je nourris les gens »

Le couple se déclare en cessation de paiement en août 2005 et demande un redressement judiciaire. Deux mois plus tard, Jocelyne se retrouve au tribunal de grande instance de Nîmes. « C’était un moment très difficile. J’avais 50 ans, j’avais travaillé toute ma vie et je me retrouvais comme une voleuse, devant une juge », se remémore-t-elle, encore émue. Son plan : se reconvertir en AMAP, une idée soufflée par un fournisseur quelques mois auparavant. « J’ai convaincu la juge sans savoir exactement ce que c’était », sourit-elle. Il ne lui a fallu que quelques mois pour savoir qu’elle avait fait le bon choix. Aujourd’hui, Jocelyne « nourrit » chaque semaine 250 familles, qui lui ont fait confiance et dont la plupart sont devenus des amies.

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Photo de Arnold Jerocki

 

Il y a quatre ans, la maraîchère a commencé à aspirer à une vie un peu plus tranquille. Elle qui intervenait déjà dans les écoles pour faire connaître son métier suit alors une formation sur la transmission. C’est le déclic. Jocelyne veut transmettre, s’assurer qu’une autre génération va prendre la relève et faire perdurerun métier qui, selon elle, se perd. Tout autour, dans la région, l’agricultrice a vu les exploitations de maraîchage se réduire comme peau de chagrin. Jocelyne se définit comme une « terrienne. Je nourris les gens. Et je me bats parce que, si on ne forme pas de nouveaux paysans, à part les industriels, qui les nourrira dans dix ans ? »

 

« A 3 ans, dans les champs »

Elle se met alors en quête d’un repreneur prêt à conserver la certification bio, mais aussi ses amapiens. En parallèle, elle achète dans les Cévennes une maison pour y créer des chambres d’étape et 2 hectares de terres qu’elle compte cultiver avec son compagnon. Mais pendant trois ans, elle ne trouve aucun candidat sérieux à la reprise de l’exploitation parmi les jeunes en reconversion professionnelle qui sortent de formation agricole. Selon elle, ils n’étaient pas prêts : « A l’école, on informe, c’est sur le terrain qu’on se forme. » Fille d’agriculteurs, Jocelyne a tout appris auprès de ses parents. « A 3 ans, on est dans les champs, à 15, on fait les marchés. Un enfant de paysan, il sait faire. »

Retrouvez le deuxième portrait de notre série #CeuxQuiFont : Ryad Boulanouar, le compte sans banque

Une nouvelle fois, la maraîchère doit rebondir. Elle prend conscience que si elle veut transmettre à un jeune agriculteur son exploitation, elle doit le former. A la fin de 2015, Jocelyne entrevoit la solution avec la couveuse agricole Coup d’pousses – dont elle est vice-présidente – qui lui propose de faire de La Roustide une terre de formation en y installant plusieurs apprentis paysans, sous la direction de Laurent, le chef des cultures… celui-là même à l’origine de l’idée de l’AMAP. L’objectif pour ces futurs maraîchers : apprendre un savoir-faire en un à trois ans et lancer leur propre affaire.

Mais pour mettre en œuvre ce projet, Coup d’pousses avait besoin d’argent, notamment pour lui racheter son matériel agricole. Ce sont ses amapiens qui ont une fois de plus répondu présent, sous forme de prêts et de dons à l’association, complétés par une collecte en ligne. Au début de juin, un premier « couvé » est arrivé à La Roustide. Il sera bientôt suivi par cinq autres. Quant à Jocelyne, elle prépare ses valises. Le départ pour les Cévennes est prévu la semaine prochaine.


 

 

Source : http://www.lemonde.fr

 

 

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