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13 février 2015 5 13 /02 /février /2015 16:31

 

 

Info reçue par mail

 


 

Communiqué de presse


 Evasion fiscale :

 Bizi effectue une saisie de meubles à l'agence HSBC de Bayonne

     Ce      jeudi 12 février à 14H30, 17 militants du groupe altermondialiste basque Bizi ! se sont emparés de sièges de l'agence bancaire HSBC située rue Thiers à Bayonne et les ont installés au local de leur mouvement. Avant de quitter la banque avec le mobilier saisi, sous les applaudissements des passants et des ouvriers d'un chantier voisin, les militants ont remis au responsable de la banque un exemplaire du « Livre noir des banques » que viennent de publier ATTAC et Bastamag (*).
 

     Ils entendaient dénoncer ainsi le rôle joué par la banque HSBC dans l'organisation de l'évasion fiscale en France, après les révélations du quotidien Le Monde ce mardi 10 février.
 
      « L'évasion fiscale en France coûte chaque année de 60 à 80 milliards d'euros à l'Etat » a affirmé Jon Palais, porte-parole de Bizi ! « Le financement d'une loi de transition énergétique qui aurait un minimum d'ambition nécessiterait 30 à 40 milliards d'euros. C'est dire l'importance de ces chiffres et les conséquences catastrophiques de ce phénomène criminel, qui assèche les finances publiques. HSBC permet aux plus riches de voler la collectivité au détriment des crèches, des logements, de l'école, de la santé ou des transports publics. Bref, c'est Robin des Bois à l'envers, qui vole aux pauvres pour que les riches aient encore plus. »

 « Nous appelons la population à agir pour exiger l'arrêt immédiat de ce pillage des finances publiques. » a déclaré pour sa part Sabrina Ravetta, autre représentante des activistes de Bizi ! « A nos yeux, le patrimoine et les     biens d'HSBC qui organise sciemment ce hold-up à grande échelle doivent être immédiatement saisis et mis à la disposition de la puissance publique et de la population. Nous donnons aujourd'hui l'exemple : les fauteuils récupérés vont être installés au siège de notre association et contribueront ainsi à notre action publique au service de la transition énergétique et de la lutte contre le changement climatique. »


 le jeudi 12 février 2015, Bizi !
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 (Photos ci-jointes libres de droit)


 (*) Le livre noir des banques, aux éditions Les Liens qui Libèrent

Bizi !  
22, Rue des Cordeliers
 64 100 Bayonne

 http://www.bizimugi.eu

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12 février 2015 4 12 /02 /février /2015 22:44

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

Ecologie

Pour sauver le climat, ils s’attaquent à la finance

Emilie Massemin (Reporterre)

jeudi 12 février 2015

 

 

 

Vendredi et samedi auront lieu les premières journées mondiales de désinvestissement. L’objectif : faire pression sur les institutions publiques et les banques, pour qu’elles cessent de financer l’industrie des combustibles fossiles.


Banques, universités, collectivités locales et même Églises, les institutions sont nombreuses à financer le changement climatique en investissant leurs fonds dans l’industrie des combustibles fossiles. Pour les pousser à désinvestir et à placer leur argent dans les énergies renouvelables, le mouvement Fossil Free organise les « Global Divestment Days » (journées mondiales de désinvestissement), vendredi 13 et samedi 14 février.

Plusieurs centaines d’événements sont prévus, sur six continents : sit-in et flashmobs d’étudiants aux États-Unis et au Royaume-Uni, retraits massifs dans les banques finançant le projet charbonnier Alpha Coal en Australie, rassemblement et bougies au Vatican...

Cette mobilisation mondiale est portée par le mouvement 350.org. Ce dernier est fondé en mars 2008 aux États-Unis, par le journaliste et auteur écologiste Bill McKibben et une poignée d’étudiants ayant suivi ses cours. Pourquoi 350 ? « Parce que les scientifiques ont établi que la concentration de CO2 dans l’atmosphère ne devait pas dépasser 350 parties par million si nous voulons rester dans une zone ’sécurité climatique’ », explique Emma Biermann, coordinatrice européenne à 350.


- Bill McKibben -

Laisser 80 % des réserves fossiles sous terre

Mais en 2012, c’est un autre chiffre qui lance la campagne mondiale de désinvestissement de 350. « Nous avons cinq fois plus de pétrole, de charbon et de gaz en réserve, que ce que les scientifiques pensent qu’il est sûr de brûler. Nous devrions garder 80 % de ces réserves sous terre pour échapper à ce destin », écrit Bill McKibben dans un article fondateur publié cette année-là par le magazine Rolling Stones. Il entame ensuite une tournée de sensibilisation dans vingt-deux villes américaines.

De nombreux étudiants se mobilisent alors pour « purger » les universités de leurs investissements carbonés. A Stanford, Sophie Harrisson et ses amis entament une campagne Fossil Free Standford dès 2012. « Nous avons commencé par organiser une manifestation étudiante, puis nous avons proposé un référendum : 75 % des étudiants ont dit oui au désinvestissement, se souvient la jeune femme. Nous avons également travaillé avec nos professeurs. Trois-cents d’entre eux ont envoyé une lettre à l’université l’appelant à retirer ses investissements de l’industrie fossile. »

L’université qui vivait de la destruction de la planète

Ses condisciples se montrent sensibles à la cause : « Les étudiants savent que le changement climatique est une crise grave, ils essaient de faire du vélo, de moins utiliser la voiture, mais veulent aussi mener une action plus politique. Ils trouvent horrible que leur éducation soit financée par des investissements qui détruisent l’avenir et la planète. »

L’administration de Stanford est plus lente à réagir mais accepte finalement d’arrêter d’investir dans le charbon, en mai 2014. « C’est une excellente première étape, se réjouit Sophie Harrisson. Mais nous continuons la mobilisation pour que l’université se désinvestisse aussi du pétrole et du gaz. »

L’Université de Concordia, à Montréal au Canada, saute également le pas. Actuellement, 10 à 15 % de ses 100 millions de dollars d’investissements sont placés dans le secteur des combustibles fossiles, mais elle a entamé un désinvestissement partiel.

« Il y a environ 18 mois, des leaders étudiants m’ont approché pour entamer une discussion sur le désinvestissement, raconte Bram Freedman, président de la fondation de l’Université Concordia. Nous avons convenu de former un groupe de travail mixte composé de représentants de la Fondation et de leaders étudiants. Nous y avons échangé au sujet des préoccupations des étudiants ainsi que des obligations de la Fondation en tant que fiduciaire. Celle-ci doit en effet maximiser le rendement du capital investi pour être en mesure de financer des bourses d’études et de subsistance, de même que la recherche à Concordia. »

L’Université convient finalement d’allouer 5 millions de dollars de son fonds de dotation à la création d’un fonds de placement durable. « Il s’agit d’un projet pilote, et nous surveillerons le rendement du capital avant de prendre d’autres décisions, précise le président de la fondation. Concordia suit depuis quelques années les débats et les discussions entourant les combustibles fossiles. Nous avons donc jugé qu’il fallait joindre le geste à la parole. »

La campagne fait lentement bouger les mentalités. En août dernier, le Conseil oecuménique des Églises décide de se défaire de ses titres dans les combustibles fossiles. Puis c’est au tour de la Fondation des frères Rockefeller de retirer ses actions de ce secteur et de rejoindre la coalition Global Divest-Invest, un groupe d’investisseurs désireux de lutter contre le changement climatique - alors même que le groupe avait bâti sa fortune sur le pétrole. Des villes entières suivent le mouvement, comme Seattle et San Francisco.

180 institutions sur la voie du désinvestissement

En tout, ce sont quelque 650 personnes et 180 institutions qui ont détourné leurs investissements de l’industrie des combustibles fossiles. « Cela représente environ cinquante milliards de dollars », calcule Nicolas Haeringer, chargé de mission en France pour 350. La somme est considérable. Mais pèse-t-elle réellement sur les finances des géants de l’industrie fossile ?

« Si l’ensemble des réserves identifiées en gaz, pétrole et charbon étaient exploitées au cours actuel, cela représenterait un profit potentiel de 27 trillions de dollars pour les différentes sociétés, poursuit Nicolas Haeringer. Le désinvestissement est donc une goutte d’eau dans l’océan... »

L’objectif de la campagne Fossil Free n’est pas de s’attaquer directement au poids et à la santé économiques du secteur fossile. C’est plutôt sa réputation qui est visée : « Nous essayons de reproduire ce qui s’est passé avec l’industrie du tabac, précise le salarié de 350. Le tabac est toxique pour la santé, c’est une évidence, et il est assez rapidement devenu politiquement et socialement toxique d’investir dans cette industrie. Nous voulons que grâce à cette campagne, il devienne également politiquement, socialement et moralement aberrant d’investir dans le secteur fossile. »

« Un secteur voué à disparaître »

Si les investissements dans le secteur fossile devenaient à ce point décriés, ils seraient forcément moins rentables, estime Nicolas Heringer : « D’une part, ils seraient néfastes pour l’image des banques, des fonds de pension et des institutions. D’autre part, il est aberrant d’investir dans un secteur voué à disparaître, puisque la seule solution à terme est de renoncer à l’exploitation de ces matières premières. »

Pour Yannick Jadot, eurodéputé Europe Écologie – Les Verts, les élus ont également leur rôle à jouer dans cette mobilisation : « Ils doivent mettre en œuvre des politiques qui permettent de limiter le réchauffement climatique à 2°C, en purgeant les marchés carbone et en adoptant des normes d’efficacité énergétique par exemple. Il faut également favoriser la transparence dans l’épargne et les placements. » Les élus écologistes européens ont rencontré des acteurs de 350 la semaine dernière, « pour coordonner leurs actions au niveau européen ».

Pas encore de changement structurel...

Mais Yannick Jadot est lucide sur le chemin qu’il reste à parcourir : « Les investissements dans le secteur des énergies fossiles représentent deux mille milliards d’euros en Europe. Une partie des acteurs, banques et fonds de pension, se retirent des projets les plus polluants pour des raisons d’image. Mais il n’y a pas encore de changement structurel. Les banques continuent à jouer la rentabilité à court terme en réinvestissant dans l’économie existante, en grande partie basée sur les énergies fossiles. »

La baisse des prix du pétrole pourrait cependant renforcer la dynamique du mouvement. Qui n’entend pas s’arrêter là. « Il ne s’agit pas d’être dans l’autosatisfaction mais de saisir cette opportunité, prévient Nicolas Haeringer. Il faut montrer qu’il existe d’autres investissements plus porteurs d’avenir, le solaire et l’éolien par exemple. Notre revendication est double : qu’il y ait désinvestissement, et que l’argent soit réinvesti dans les énergies renouvelables. Nous ne voulons pas de fausses solutions, donc nous essayons aussi de peser sur la question du réinvestissement. »

Qu’en est-il en France ?

En mai 2014, l’association basque Bizi !, les Amis de la Terre et Attac lancent une campagne contre la Société générale, impliquée dans le financement du projet Alpha Coal. Embarrassée par cette mobilisation, la banque française se retire du projet en décembre 2014.

Le début d’une prise de conscience ? Il semblerait, puisqu’en novembre 2014, dans son discours inaugural de la Conférence environnementale, François Hollande annonce que la France supprimera « tous les crédits à l’export accordés aux pays en développement dès lors qu’il y a utilisation du charbon (…) et [fera] en sorte que les subventions aux énergies fossiles soient supprimées à terme ».

Les 13 et 14 février, journées mondiales du désinvestissement, 350, Attac et les Amis de la Terre lanceront en France leur campagne visant le retrait des énergies fossiles du Fonds de réserve pour les retraites et des banques françaises...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

 

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12 février 2015 4 12 /02 /février /2015 19:19

 

Source : www.bastamag.net

 

 

ça bouge ! Evasion fiscale

Face à Swissleaks, une initiative citoyenne européenne contre les sociétés écrans

par Collectif 12 février 2015

 

 

 

Les sociétés écrans, ces instruments qui permettent de cacher l’identité du propriétaire réel d’un compte ou des actionnaires d’une société, sont au cœur du scandale du Swissleaks. La Plateforme Paradis fiscaux et judiciaires, qui regroupe des organisations indépendantes, a lancé le 11 février une initiative citoyenne européenne pour demander à l’Union Européenne de les interdire. Un million de signatures doivent être rassemblées.

Après l’OffshoreLeaks, le LuxLeaks et bien d’autres scandales fiscaux, le Swissleaks est venu rappeler le rôle central de l’opacité dans les stratégies visant à éviter l’impôt. Les pratiques de HSBC rappellent aussi que cette opacité prend bien d’autres chemins que le simple secret bancaire, aujourd’hui mis à mal par les progrès accomplis en matière d’échange d’informations.

En particulier, les trusts et les sociétés écrans sont au cœur du Swissleaks. Ce sont ces montages réalisés par les spécialistes de l’ingénierie juridique qui ont permis de protéger les fraudeurs du fisc comme le blanchiment du crime organisé. Or, si la plupart des clients de HSBC disent aujourd’hui avoir régularisé leur situation, ces outils privilégiés de l’opacité restent le point aveugle de la lutte internationale engagée contre les paradis fiscaux.

Plusieurs pays, y compris au cœur même de l’Europe, continuent d’offrir la possibilité de créer, en toute légalité, des sociétés avec des prête-noms de manière à cacher l’identité du bénéficiaire réel dans le but d’échapper au fisc ou à la justice. L’Union Européenne a récemment échoué à mettre en place un registre public de ces bénéficiaires. Toute réforme qui n’intègrera pas la neutralisation de ces instruments juridiques criminogènes est vouée à l’échec.

Dans ce contexte, la Plateforme Paradis fiscaux et judiciaires a décidé de lancer publiquement une Initiative citoyenne européenne, « Pour une Europe plus juste, neutralisons les sociétés écrans » [1]. Son objet est clair et simple : « Introduire dans un instrument juridique du droit des sociétés des mesures visant à assurer la transparence des personnes morales et des constructions juridiques. » [2]. L’enjeu, désormais, est de réunir un million de signatures de citoyens de l’Union européenne, d’ici octobre prochain, pour contraindre les institutions européennes à prendre la mesure de l’enjeu et des dispositions appropriées pour y répondre.

 

Pour soutenir cette initiative signez ici !

 

 

Notes

[1L’initiative citoyenne européenne (ICE) est une invitation faite à la Commission européenne de présenter une proposition législative. L’initiative doit être soutenue par au moins un million de citoyens européens issus d’au moins sept pays différents parmi les 28 de l’UE. Lire notre article à ce sujet en cliquant ici.

[2Cette initiative a été inscrite auprès de la Commission européenne par l’un des membres de la Plateforme Paradis fiscaux et judiciaires, l’Observatoire citoyen pour la transparence financière internationale (OCTFI).

 

Cet article vous a intéressé ? Basta ! a besoin de ses lecteurs pour poursuivre son travail, faites un don.

 

 

Source : www.bastamag.net

 

 

*Gabriel Zucman, professeur assistant à la London school of economics va plus loin et préconise de "créer un cadastre financier, idéalement à l'échelle mondiale, pour enregistrer la richesse financière comme l'on enregistre la propriété immobilière depuis des siècles. Il faut ensuite définir des sanctions précises et proportionnées pour les pays et les établissements bancaires qui refuseraient l'échange automatique d'informations" à lire en suivant le lien ci-dessous

 

democratie-reelle-nimes.over-blog.com/article-l-europe-est-la-premiere-victime-de-la-fraude-fiscale

 

 

 

 

 

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9 février 2015 1 09 /02 /février /2015 17:09

 

 

Source : rue89.nouvelobs.com

 

 

 

En 7 questions 09/02/2015 à 13h31
SwissLeaks : les coulisses de l’enquête
Andréa Fradin | Journaliste
David Perrotin | Journaliste Rue89
Thibaut Schepman | Journaliste Rue89

 

C’est à l’ICIJ que l’on doit les révélations sur le gigantesque système de fraude fiscale encouragé par la banque HSBC. Comment fonctionne ce réseau de journalistes ? Comment ont-ils gardé le secret ?


Capture d’écran de la page d’accueil du site de l’ICIJ (ICIJ.org)

 

Offshore Leaks, Luxleaks et maintenant Swissleaks... Derrière ces révélations sur des fuites massives, on retrouve un acronyme : ICIJ, pour Consortium international des journalistes d’investigation. Et c’est encore ce réseau donc, qui a révélé dimanche soir un vaste système d’évasion fiscale accepté et encouragé par l’établissement britannique HSBC.

1 Qu’est-ce que l’ICIJ ?

 

Pour parvenir à ces révélations massives, plus de 160 journalistes de 60 nationalités différentes se sont associés. Parmi les médias les plus connus, on trouve le Washington Post, la BBC, le Guardian, le Süddeutsche Zeitung. En France, les journalistes Fabrice Arfi et Karl Laske de Mediapart, Aurore Gorius (indépendante) et Serge Michel du Monde travaillent pour le consortium.

Fondé en 1997 à Washington, l’ICIJ était un projet du Center for Public Integrity, une entité indépendante crée par Charles Lewis, un ancien journaliste de CBS. Le point de départ de ce réseau de journalistes ? La nécessité d’unir les forces pour sortir des enquêtes ambitieuses alors que la presse est en crise. Sur son site, l’ICIJ résume :

« Nous perdons nos yeux et nos oreilles, précisément au moment où on en a le plus besoin. »

2 Qui finance ?

 

Pour financer ses chasseurs de scoops, l’ICIJ utilise la méthode anglo-saxonne : le financement privé. Les investigations sont soutenues grâce aux dons des citoyens, mais aussi et surtout grâce à l’argent de fondations telles que l’Oak Foundation, la Packard Foundation, l’Adessium Foundation…

Pour enquêter sur la criminalité, la corruption ou la responsabilité des différents gouvernements à travers le monde, le consortium ne dispose toutefois que de trois salariés permanents. A côté, il y a donc des équipes de journalistes, de spécialistes informatiques, d’experts et de juristes qui se forment pour chacune des enquêtes.

3 Qui dirige ?

 


Gerard Ryle (ICIJ.org)

Le journaliste d’investigation australien Gerard Ryle. Il était déjà membre de l’ICIJ en 2011 quand il a reçu un mystérieux colis dans sa boîte à lettres. Le paquet contenait un disque dur avec plus de 2,5 millions de fichiers. Il se rend alors à l’évidence, seul, il ne pourra pas grand chose :

« Ces données étaient quasiment impossibles à lire. Elles faisaient planter mon ordinateur à répétition. Il y avait beaucoup de noms de personnes de partout dans le monde mais qui ne me disaient rien. »

Il part donc s’installer à Washington, prend la tête de l’ICIJ et missionne de nombreux journalistes pour travailler sur ce que l’on appellera en 2013 le « Offshore Leaks ».

4 Comment y rentrer ?

 

N’importe qui ne peut pas intégrer le consortium . Les journalistes, tous reconnus dans leurs pays pour avoir révélé de nombreux scoops, sont généralement choisis sur recommandation. Aurore Gorius a livré des précisions à L’Express :

« J’ai été proposée à la cooptation par l’un de mes anciens professeurs, Mark Hunter. L’ICIJ est un réseau de journalistes à travers le monde, qui correspondent essentiellement par e-mails et qui proposent aux autres membres des sujets d’enquête auxquels on choisit de participer ou pas, évidemment à l’échelle internationale. »

5 Comment le secret des enquêtes est-il assuré ?

 

Pas facile d’organiser une enquête aussi ample. Il a d’abord fallu trouver un moyen pour préserver le secret de l’investigation, tout en assurant une circulation fluide des informations entre la soixantaine de rédactions associées. Sans oublier la traduction et la clarification des données remises par clé USB à Gérard Davet et Fabrice Lhomme, comme les deux journalistes le racontent dans Le Monde. Des centaines de milliers de fichiers Excel, sous forme de tableaux arides, à comprendre et à organiser.


Fabrice Lhomme (g.) et Gérard Davet (dr.), le 10 novembre 2014, dans les locaux de l’AFP à Paris (Lionel Bonaventure/AFP)

Les moyens de communication actuels ont considérablement aidé à concilier tous ces impératifs.

Au Monde, où cinq-six personnes étaient au courant de l’enquête il y a six mois, on a d’abord pris soin de sécuriser les échanges. Comme le détaille le datajournaliste Alexandre Léchenet, qui a rapidement été associé à l’enquête afin d’organiser les données brutes :

« Lorsqu’on discutait entre nous, entre journalistes du Monde, on sécurisait nos échanges avec PGP et Cryptocat. »

Comme nous l’expliquions dans notre guide pour rester anonyme sur Internet, le logiciel PGP permet de chiffrer les e-mails assez simplement (de nombreux tutoriels expliquent la marche à suivre sur Internet). Même principe pour Cryptocat, qui sécurise pour sa part les discussions instantanées, et qui a récemment été classé comme l’un des meilleurs outils de communication confidentiel par l’Electronic Frontier Foundation (EFF), qui défend les libertés sur Internet. Autre journaliste du Monde associé à l’enquête, Simon Piel précise que l’adoption de ces pratiques n’a pas forcément été évidente pour tous :

« Au départ, c’était un peu compliqué de digérer ces protocoles d’échanges. Mais une fois PGP installé, ça allait. »

Néanmoins, d’autres précautions ont été prises, ajoute-t-il, telle que l’utilisation d’un VPN pour les recherches effectuées sur Internet au sujet de telle ou telle personnalité apparaissant dans les SwissLeaks. Les VPN, pour Virtual Private Network (réseaux privés virtuels), sont des dispositifs qui chiffrent les communications. Comme l’explique Simon Piel :

« C’était pour éviter que les recherches sur Google soient tracées et traçables. A certains moments, on se demande si on est pas un peu parano, mais finalement ces mesures de prudence ne sont pas si difficiles à intégrer. »

Au journal, une pièce isolée a permis à la petite équipe de se réunir pour travailler à l’écart. Le jeu de données, lui, était stocké sur un ordinateur non connecté à Internet, pour prévenir toute fuite. Jusqu’à ce que l’ICIJ le transforme en une base de données lisible et consultable à distance.

 

6 Comment des journalistes du monde entier ont-ils pu mettre en commun leurs infos ?

 

Les journalistes pouvaient accéder à une base de données créée pour l’occasion. Comme l’explique Alexandre Léchenet :

« [Cette plate-forme] permettait d’accéder à toutes les données indexées. Grâce à un moteur de recherche interne, c’était plus simple de trouver le fichier qui nous intéressait spécifiquement, de le prévisualiser et de le télécharger. »

De même, un système de tags permettait d’éclairer chaque information.

Parallèlement à ce site, un autre, sur le modèle de Facebook, servait d’espace de discussion aux journalistes du monde entier. En juillet dernier, l’ICIJ avait obtenu 35 000 dollars de la Knight Foundation pour bâtir cette plate-forme, que décrit Simon Piel :

« C’était à la fois un forum où il était possible de discuter avec les journalistes et de partager les réflexions, mais aussi plein de forums thématiques, dédiés par exemple à la drogue, aux armes, aux personnalités politiques... »

Les deux sites sont sécurisés par l’ICIJ, que nous avons contacté afin d’obtenir plus de détails. Seuls les journalistes sélectionnés et inscrits auprès du consortium pouvaient y accéder, à l’aide d’un mot de passe. Les URL des pages, précisent les rédacteurs du Monde, n’avaient rien d’évident : il s’agissait d’une succession incompréhensible de lettres.

Pour remettre les données à l’ICIJ néanmoins, les journalistes du Monde ont privilégié une transmission de la main à la main : ils se sont rendus à Washington, ce qui a également permis de s’accorder sur les termes de la publication.

7 Pourquoi l’enquête a-t-elle été publiée un dimanche soir ?

 

Le choix de la date n’a pas été facile et aurait même changé à de nombreuses reprises. Il a fallu prendre en compte les différents formats (quotidiens, hebdomadaires, journaux, télévisions), ainsi que les nombreux fuseaux horaires impliqués par cette collaboration.

La discussion a été permanente mais Le Monde a gardé la main dans la mesure où il était, à l’origine de cette enquête.

L’émission « 60 Minutes », diffusée chaque dimanche soir sur CBS News et partenaire ce 8 février de l’opération, a également pesé dans la décision de publication.

 

 

 

Source : rue89.nouvelobs.com

 

 

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9 février 2015 1 09 /02 /février /2015 15:25

 

Source : la-bas.org

 

fâché tout rouge

FILOCHE démolit MACRON

Le 29 janvier

 

 


Tout le monde parle de la loi MACRON mais personne n’en parle comme Gérard FILOCHE. Depuis des semaines, il est en guerre contre « cette loi régressiste, la pire loi que la gauche ait proposée ». Selon des sondages, une majorité de Français y serait pourtant favorables. Militant socialiste et ancien inspecteur du travail, Gérard Filoche était dans LÀ-BAS HEBDO le 21 janvier. Emmanuel MACRON était dans tous les autres médias.

 

 

Source : la-bas.org

 

 

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9 février 2015 1 09 /02 /février /2015 14:36

 

 

Source : solidaires30.blogspot.fr

 

 

 

 

Source : solidaires30.blogspot.fr

 

 

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8 février 2015 7 08 /02 /février /2015 14:29

 

 

 

« Ce qui est en jeu, ce n’est pas l’identité, ni la pureté, ni l’avenir de la gauche mais le sort de la démocratie en Europe »
Vendredi 6 Février 2015
  Sophie Rauszer

ItvPodemos

Interview de Pablo Bustinduy, responsable international de Podemos par Sophie Rauszer


Podemos, Syriza et Sinn Féin est devenu le trio de gagnants dans la bouche de leurs responsables respectifs. Pour votre jeune parti, est-ce la délimitation d’une alliance stratégique au niveau européen ?

Nous sommes en pleine phase de construction d’un appareil international en un temps réduit et sous de fortes pressions. Les partis traditionnels ont en général des parrainages hérités, fruit d’une longue histoire, et recherchent dans chaque pays leurs interlocuteurs les plus proches selon une logique d’identités. Nous, nous construisons pour le moment nos relations internationales comme des séries d’interventions pratiques pour échanger des outils, des expériences, des compétences politiques, tout en cherchant des espaces de confluence, d’accumulation, de construction commune. Nous cherchons à accumuler la force nécessaire pour intervenir dans une bataille décisive qui se donne avant tout en termes narratifs: comment va-t-on formuler, gérer, socialiser la phase post-austérité, une fois que ce paradigme de la gouvernance économique européenne peut enfin être mis en cause et qu’il s’agit d’avancer dans le travail de définition et de construction d’alternatives. Ce travail, nous devons être en mesure de l’encadrer, de l’expliquer, de prendre l’initiative, faute de rester en spectateurs d’un temps accéléré qui va redéfinir fondamentalement l’Europe.

La convention sur la dette que ces trois partis demandent au niveau européen est donc un exemple concret de votre méthode pour changer les termes du débat politique ? Mais cette initiative n’est pas-t-elle pas uniquement performative finalement, comme une menace envoyée à Bruxelles ?

C’est en partie performatif, et on ne comprend pas la politique sans considérer cet aspect fondateur qui est la capacité de disputer et définir les termes, les catégories, les dynamiques qui sont au centre de la scène, cette capacité hégémonique de nommer ce dont on parle, qui définit l’horizon des possibles. Ces derniers mois, Syriza, le Sinn Féin et nous avons déjà bouleversé des éléments de langage, le tabou autour de la question de la dette, présenté jusque-là comme un sujet technique, dépourvu de politique, relevant du TINA (There Is No Alternative de Tchatcher-NDLR). Or, en ce moment même Barack Obama s’est emparé du sujet en demandant à l’UE d’être plus souple sur la dette grecque afin de permettre la croissance. C’est un bouleversement dans les termes du débat public: maintenant, ce que nous disions depuis le début est au centre même de la scène. C’est les autres qui doivent expliquer ce qu’ils veulent faire avec la dette, puisque maintenant une grande partie de la population sait que la dette, il faut d’abord savoir d’où elle vient, quelle est sa logique et son origine, puisque dans ces conditions, on ne peut pas la payer.

Mais ça ne vous dérange pas que les mêmes qui parlent aujourd’hui de la dette n’ont rien fait pour changer la donne hier ?

La sortie de Barack Obama, c’est un exemple-type de ce dont je parle. Le gauchiste se précipite pour dénoncer l’hypocrisie du président Américain alors que c’est justement ce geste, mettre en avant les contradictions de l’adversaire, qui ouvre un espace politique, qui donne une marge de manœuvre. La gauche a tendance à s’auto-marginaliser dans ces débats au nom d’une soi-disant cohérence idéologique qui révèle une certaine impuissance, une tendance narcissique; en réalité, c’est une mauvaise analyse historique, c’est un péché mortel pour un marxiste. On voit dans la gauche une sorte de compétition pour savoir qui est le véritable partenaire de Syriza, des gens qui disent: « c’est nous les plus proches depuis le début », mais la question n’est pas là. Il s’agit d’élargir, pas de se renfermer; il s’agit de montrer comment ce qu’on dit est au centre même des aspirations des gens, de devenir un instrument pour changer leurs vies et d’être reconnu comme tel. Il ne s’agit pas d’avoir raison, mais de pouvoir mettre cette raison au service d’un vrai changement des structures économiques, politiques et sociales qui forment une constellation de pouvoir.

Ce qui est en jeu ici ce n’est pas l’identité, ni la pureté, ni l’avenir de la gauche mais le sort de la démocratie en Europe.

Mais il n’y a donc que ce trio des trois forces espagnole, grecque et irlandaise pour vous en Europe ?

 Pas du tout, et le sort même de notre projet dépendra de la capacité, encore une fois, d’élargir l’emprise de cette influence. Les expériences grecque, irlandaise et espagnole sont aujourd’hui les espaces constitués les plus avancés pour cela, mais nous croyons qu’il s’agit à peine d’un commencement. Nous ne cherchons pas à constituer un front unique sur toutes les questions. Nous cherchons à accumuler des forces là où le paradigme austéritaire a des failles, là où il est plus faible et contradictoire. Il est clair aujourd’hui que la France et l’Italie constituent -encore une fois!- un terrain de jeu décisif pour l’avenir de l’Europe.

Au niveau international, quels sont vos alliés ? En Amérique, vous avez fait il y a peu la tournée des pays progressistes d’Amérique latine, quelle est votre position sur les États-Unis?

Nous avons trois axes clairs dans la construction de nos relations internationales. Au niveau européen, d’abord, nous défendons un nouvel européisme démocratique qui interprète l’état de choses en fonction d’une contradiction croissante entre la démocratie et l’austérité, confrontées dans un équilibre impossible. Deuxièmement, nous travaillons dans un rapport stratégique avec l’Amérique latine, un continent qui sera sans doute clé dans la conformation d’un nouvel internationalisme démocratique pour lequel l’Espagne est sans doute dans une position privilégiée. Troisièmement, nous prêtons une grande attention à la situation des États-Unis, puissance globale qui vit un moment historique très particulier. La position hégémonique des États-Unis issue de la guerre froide est en transformation, traversée par des tensions profondes, des changements démographiques et sociologiques, des tendances et des possibilités nouvelles. Les analyses à gauche ont malheureusement tendance à être superficielles sur le pays. On ne comprend pas le scénario global (et les échecs d’une Union Européenne qui fait preuve dans sa politique étrangère d’impuissance et d’absence d’autonomie) sans comprendre la logique de ces changements.

Que pensez-vous à ce propos de la politique de l’Union vis-à-vis de la Russie ?

Le rapport de l’Union avec la Russie est un échec, il est dépourvu d’une vision géopolitique cohérente, il est en plus inefficace par rapport à ses objectifs déclarés. Être un critique véhément des dérives autoritaires, des restrictions des libertés civiles, des conséquences néfastes des privatisations que connaît la Russie depuis ces dernières 25 ans, tout cela ne veut pas dire être anti-Russe. Ni avec Poutine, ni contre la Russie: voilà un espace politique qui est systématiquement passé sous silence par la Grande Coalition qui gouverne l’Europe.

Les médias vous reprochent souvent de ne pas avoir de programme sur l’Europe. Que leur répondez-vous ?

Les médias nous reprochent de ne pas avoir un programme sur rien, alors qu’on n’arrête pas d’analyser et de proposer. Nous sommes évidemment très critiques de l’architecture de l’UE et des carences démocratiques dont font constamment preuve ses institutions. Mais le vrai problème aujourd’hui n’est même pas dans le contenu des Traités, la question n’est pas de déclarer ce qui est évident, c’est à dire qu’il faut imposer le contrôle démocratique de ces institutions, particulièrement la BCE et la Commission européenne. L’essentiel est qu’on vit un moment politique exceptionnel en Europe. Le paradigme de la gouvernance austéritaire est remis en cause à cause de ses propres échecs. Toutes les reformes, la traduction concrète en termes politiques, ne viendra pas d’un dessin idéal (cela n’a jamais été le cas), mais d’une négociation sur les règles du jeu au niveau macro-économique. C’est là où la logique du changement va se définir, et c’est là où nous devons faire peser une puissance démocratique, constituante, visant à changer la donne des rapports de force qui gouvernent le continent.

Mais concrètement, ce n’est pas parce que vous pourriez avoir fin 2015 un gouvernement Podemos à la table du Conseil aux côtés de Syriza que vous pourrez bloquer des lois édictées par la Commission européenne. Et la majorité au Parlement européen demeure de droite. Vous devrez désobéir aux lois européennes ?

Nous sommes conscients du fait que notre marge d’action, on le voit dans le cas grec, reste pour l’instant très restreinte. Mais il y a des symptômes qui indiquent que le paysage est en mouvement. Il suffit de regarder la situation en Espagne, en Italie, en France, au Royaume-Uni, où des systèmes de partis qu’on jugeait très stables sont aujourd’hui secoués par de fortes tensions, même si certaines nous déplaisent fortement. Nous avons une marge d’action et si ce n’est pas nous, si nous n’articulons pas les forces de l’indignation, du rejet de l’ordre donné, dans un sens clairement progressiste, on sait que la place ne va pas rester vide, que cet espace généré par l’effondrement du projet social-démocrate, par cette alternance systémique d’un centre-droit et un centre-gauche qui ont sombré dans l’identité austéritaire, sera occupé par des forces autoritaires, xénophobes, préfascistes. Les équilibres des forces tels qu’on l’a connu dans l’Europe de l’austérité ne vont pas perdurer. Le sort de l’Europe ne va pas se jouer dans les équilibres donnés dans le pouvoir constitué.

Les élections en Andalousie, première communauté autonome à voter, ne pourraient elle pas porter un premier coup à votre irrésistible montée dans les sondages actuels ? Des sondages donnent la candidate Podemos aux alentours de 15% contre 29% au niveau national, tandis qu’Izquierda Unida (IU) pourrait faire 10%.

L’Andalousie est un terrain politique très particulier. C’est le dernier fief du PSOE, qui gouverne depuis 30 ans appuyé sur un très fort réseau clientéliste. IU y fait également un score plus élevé que dans le reste du pays mais leur pacte de gouvernement avec les socialistes pourrait leur causer du tort dans les urnes. En Andalousie, Podemos va mobiliser le même discours et la même attitude qu’au national: on ne comprend pas Podemos sans comprendre une certaine volonté, une certaine éthique de la victoire. Nous avons dit depuis le début: nous pouvons gagner, il faut terminer avec cette mélancolie tragique dont nous avons hérité. Nous avons beaucoup plus de force que ce que nous pensons: il s’agit de la mettre en action. C’est ce qu’on va montrer aussi en Andalousie, j’en suis convaincu.

Mais IU et vous êtes sur la même liste à Madrid. Quelle place revêt la capitale dans les élections locales à venir ? Ne craignez-vous pas d’être touché par les problèmes internes d’IU localement ?

Les problèmes internes d’IU ne nous concernent pas, c’est une autre organisation et nous n’en avons rien à dire. Nous essayons de proposer nos propres termes pour l’action politique et c’est ce que nous sommes en train de faire à Madrid aussi: appliquer les résolutions issues de notre Assemblée Constituante. Nous avions décidé qu’aux municipales nous allions construire des candidatures d’unité populaire, incluant des profils très divers, sur la base de notre méthode et de nos critères globaux : des primaires ouvertes pour les listes électorales; un financement de campagne transparent, sans emprunts bancaires; un programme participatif; la limitation des salaires des élus; la révocabilité des sièges… Tous ceux qui acceptent ces termes, qui veulent participer de ce projet tel comme il est posé, sont les bienvenus: on ne demande sa carte à personne, mais il n’y a pas d’autres partis là-dedans, ce n’est pas une coalition ou un front, c’est un projet de construction populaire dans des termes complètement nouveaux. Dans les élections pour la communauté madrilène, c’est Podemos qui se présente. Nous pouvons récupérer la région après 25 ans de gouvernance néolibérale.

Tu as parlé de révocabilité des élus, c’est un thème important pour le Mouvement pour la 6ème République en France. Peux-tu nous en dire plus ?

Commençons déjà en interne. À Podemos, il suffit de 20% des inscrits de chaque assemblée citoyenne pour révoquer n’importe quelle personne de son poste en interne. Mais la révocabilité, pour nous, ce n’est pas un élément isolé. Nous ne croyons pas à cette idée libérale selon laquelle ce sont des mécanismes légaux qui vont favoriser, par eux-mêmes, le contrôle démocratique du pouvoir. Ces mesures se comprennent seulement dans un cadre plus large, d’élargissement de la participation, de l’exercice des droits politiques, qui pointe vers la construction d’une « institutionnalité » populaire et démocratique d’un genre nouveau. C’est ça la mission que nous nous posons, celle qui est peut-être la plus difficile à expliquer et à comprendre: un projet de construction démocratique conçue pas simplement comme un système de gouvernement ou un régime électoral, mais aussi comme la condition même de la citoyenneté, de ce sujet collectif qui décide politiquement et souverainement de son propre sort.

 

 

  Source : www.lepartidegauche.fr

 

 

 

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6 février 2015 5 06 /02 /février /2015 18:55

 

 

Source : www.humanite.fr

 

Appel: Loi Macron, pour nous c'est non !
Mardi, 3 Février, 2015
Humanite.fr
117 élus, syndicalistes, intellectuels et responsables associatifs, ont signé cet appel pour que la loi Macron, « Pour la croissance et l’activité » ne ne soit pas votée et soit retirée.

La loi dite loi Macron, « Pour la croissance et l’activité »,  dont le projet va être présenté au Parlement, est censée casser « les rigidités » qui bloqueraient l’économie française.

Les dispositions de la loi ont un fil directeur : « ce qui est bon pour le patronat est bon pour l’économie », quelles qu’en soient les conséquences pour les salariés. Cette loi est le complément du pacte de responsabilité dont les prétendues contreparties se sont révélées des illusions. Elle participe d’une tendance générale dans l’Union européenne au moins-disant social. La stagnation, voire la baisse, des salaires et des pensions, les coupes massives dans les dépenses publiques pèsent sur la demande globale et donc sur l’activité des entreprises. Ces dernières préfèrent verser de confortables dividendes à leurs actionnaires plutôt qu’investir.

Avec l’extension du travail du dimanche, de surcroît sans obligation légale de majoration salariale, et avec le maquillage outrancier du travail de nuit en travail de soirée, les conditions de travail des salariés sont attaquées. Une fois de plus les premières victimes en seront les femmes.

Avec la réforme du tribunal des prud’hommes qui renvoie des procédures devant des juges professionnels, ce sont les droits des salariés qui sont remis en cause.

Avec la dépénalisation du délit d’entrave, ce sont les employeurs qui sont protégés, pas les salariés.

Et désormais, si le tribunal administratif annule un plan social en raison d’insuffisance de motivation, les licenciements ne seront plus invalidés et les salariés ne seront plus indemnisés.

Par ailleurs, ce projet relance le processus de privatisation, notamment d’un certain nombre d’aéroports et fragilise le statut des locataires au profit des spéculateurs.
Il va permettre aux hôpitaux publics de créer des filiales à l’étranger, c’est-à-dire à se comporter comme des entreprises privées. Alors que le service public hospitalier est malade, entre autres, d’un manque de ressources, une partie de ces dernières pourront être utilisées à des fins d’opérations financières ou commerciales à l’étranger.

La déréglementation du transport par bus va en fait aggraver les inégalités d’accès, instituant un transport pour les pauvres. Elle aura pour effet d’augmenter les émissions de gaz à effet de serre. L’hypocrisie est ici de mise. Alors que le président de la République prend des postures d’écologiste, et alors que la France va accueillir en décembre 2015 la Conférence mondiale sur le climat (COP 21), le gouvernement propose une mesure qui va à l’encontre de tout bon sens en favorisant le transport privé par route au détriment du transport public dont le rail. Une autre solution serait de développer le transport par rail en faisant jouer à la SNCF son rôle de service public.

Ce projet de loi, en débat au Parlement, est guidé par une logique de déréglementation généralisée qui n'a comme objectif que le maintien des profits aux dépens des salaires, des pensions, seuls moyens de vivre pour la majorité de la population et au détriment de la protection sociale. Plus d’égalité, plus de fraternité, c’est ce que nous voulons, c’est le contraire de la loi Macron.

L’indispensable mobilisation sociale des salariés et des citoyens prend de l’ampleur.

Cette loi ne doit pas être votée, elle doit être retirée !

Les 117 premiers signataires
Eliane Assasi (sénatrice PCF) ; Clementine Autain (Ensemble) ; Ana Azaria (Femmes Égalité) ; Nicolas Baille (Secrétaire Général de la Fédération de l’Equipement et de l’Environnement CGT) ; Ludivine Bantigny (historienne) ; Maud Beckers (Commission sociale, Syndicat des Avocats de France) ; Fatima-Ezzahra Ben-Omar (Les efFronté-e-s) ; Olivier Besancenot (NPA) ; Eric Beynel (porte parole de Solidaires) ; Jean-Luc Bindel (Secrétaire Général de  de la Fédération Agroalimentaire et Forestière CGT) ; Alima Boumediene-Thiery (avocate) ; Isabelle Bruno (politiste) ; Jean-Marc Canon (Secrétaire Général de l’UGFF-CGT) ; Céline Carlen (Secrétaire Générale de l’Union Syndicale CGT Commerce et Services de Paris) ; Jean-Claude Chailley (Résistance sociale) ; Andre Chassaigne (deputé PCF) ; Laura Chatel (Secrétaire Fédérale Jeunes écolos) ; Gérard Chaouat (membre du BN du SNCS FSU) ; Boris Chenaud (Solidaires 34) ; Robert Cremieux (MNCP) ; Eric Coquerel (conseiller régional Ile de France, coordinateur politique du Parti de Gauche) ; Pierre Cours-Salies (sociologue) ; Thomas Coutrot (économiste, ATTAC) ; Claude Debons (syndicaliste) ; Bernard Dedeban (secrétaire de la FSU 31) ; Karima Delli (deputée europeenne, EELV) ; Laurent Degousée (Fédération Sud commerces et services) ; Caroline De Haas (féministe) ; Sandra Demarcq (NPA) ; Lina Desanti (Secrétaire Générale de l’Union Départementale CGT du Tarn-et-Garonne) ; Marie Hélène Durieux (Fédération Sud Santé Sociaux) ; Jean-Baptiste Eyraud (DAL) ; Gérard Filoche (Bureau national du Parti Socialiste) ; Pascal Franchet (CADTM) ; Jacqueline Fraysse (deputée, Ensemble) ; Michel Faujour (co-secrétaire national du SNPES-PJJ FSU) ; Nicolas Galepides (Fédération Sud PTT) ; Bertrand Geay (politiste) ; Jerome Gleizes (conseiller de Paris, EELV) ; Caroline Guibet-Lafaye (philosophe) ; Patrick Hallinger (Convergences Defense des Services Publics) ; Elisabeth Hervouet (syndicaliste enseignant) ; Hervé Heurtebize (secrétaire national du SNUCLIAS FSU) ; Liem Hoang Ngoc (socialiste affligé, Bureau National du Parti Socialiste) ; Nordine Idir (MJCF) ; Maria Ines (co-secrétaire national du SNPES-PJJ FSU) ; Sabina Issehnane (économiste, Les Economistes Atterrés) ; Lucien Jallamion (République et Socialisme) ; Pierre Khalfa (Fondation Copernic) ; Judith Krivine (Commission sociale, Syndicat des Avocats de France) ; Bernard Lacroix (politiste) ;  Rose-Marie Lagrave (sociologue) ; Pierre Laurent (secrétaire national du PCF) ; Christian Laval (sociologue) ; Frederic Lebaron (sociologue) ; Catherine Lebrun (porte parole de Solidaires) ; Valérie Lefebvre-Haussmann (Secrétaire Générale de la Fédération des syndicats du personnel de la banque et de l’assurance CGT) ;Arlette Lemaire (secrétaire générale adjointe du SNASUB FSU) ; Valérie Lesage (Secrétaire de l’Union Régionale Ile-de-France CGT) ; Thierry Lescant (Ensemble) ; Marie-Noelle Lienemann (sénatrice, Bureau National du Parti Socialiste) ; Elise Lowy (EELV) ; Jean-Marie Harribey (économiste) ; Patrick Le Hyaric (directeur de l'Humanité) ; Arnaud Malaisé (syndicaliste enseignant) ; Emmanuel Maurel (députe europeen, Bureau National du Parti Socialiste) ; Jean-Pierre Martin (psychiatre) ; Christiane Marty (feministe) ; Gerard Mauger (sociologue) ; Caroline Mecary (avocate) ; Emmanuel Mehdbi (syndicaliste SNU Pôle emploi FSU) ; Jean-Luc Mélenchon (député européen) ; Helene Michel (sociologue) ; Jean-Philippe Milesy (Rencontres sociales) ; Christian de Montlibert (sociologue) ; Carlos Moreira (Secrétaire Général de la Fédération Nationale des Industries Chimiques CGT) ;  Corinne Morel-Darleux (coordinatrice des assises pour l'Ecosocialisme) ; Francoise Nay (militante de la defense des Hopitaux Publics) ; Lucas Nédélec (Secrétaire Fédéral Jeunes Ecolos) ; Hervé Ossant (Secrétaire Général de l’Union Départementale CGT de la Seine-Saint-Denis) ; Naila Ott (Sud Travail affaires sociales) ; Ugo Palheta (sociologue) ; Jean-Jacques Paris (ANECR) ; Willy Pelletier (Fondation Copernic) ; Marie Cécile Périllat (syndicaliste enseignant) ; Marc Peyrade (Secrétaire Général de la Fédération des Industries du Livre, du Papier et de la Communication CGT) ; Christian Picquet (Gauche Unitaire) ; Christian Pierrel (PCOF) ; Véronique Ponvert (syndicaliste enseignant) ; Jack Potavin (GOEES) ; Christine Poupin (NPA) ; Colette Pronost (syndicaliste SNU Pôle emploi FSU) ; Emmanuel Renault (philosophe) ; Jacques Rigaudiat (économiste) ; Michele Riot-Sarcey (historienne) ; Danielle Rollat (UNRPA) ; Suzy Rojtman (CNDF) ; Michel Rousseau (Marches européennes contre le Chômage) ; Jean Sammut (militant mutualiste) : Lydia Saouli (syndicaliste FSU ministère du Travail) ; Danielle Simonnet (conseillère de Paris, secrétaire nationale du Parti du Gauche) ; Evelyne Sire-Marin (magistrate) ; Valérie Soumaille (syndicaliste enseignant) ; Maya Surduts (CNDF) ; Christian Taillandier (secrétaire national du SNUITAM FSU) ; Baptiste Talbot (Secrétaire Général de la Fédération des Services Publics CGT) ; Charlotte Tempion (Solidaires 69) ; Christian Terrancle (Solidaires 31) ; Christian Topalov (sociologue) ; Victor Vauquois (responsable relations extérieures Jeunes Ecolos) ; Remy Viard (architecte) ; Philippe Villechalane (APEIS) ; Emmanuel Vire (Secrétaire Général du Syndicat National des Journalistes CGT) ; Jean-Luc Wabant (Commission sociale, Syndicat des Avocats de France) ; Louis Weber (revue Savoir/Agir) ;Malika Zediri (APEIS).

 

 

Source : www.humanite.fr

 

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6 février 2015 5 06 /02 /février /2015 17:17

 

Source : blogs.mediapart.fr/edition/que-vive-la-grec


 

Nous sommes avec la Grèce et l'Europe

Trois cents économistes et universitaires de tous les continents, de James Galbraith à Stephany Griffith-Jones, de Jacques Sapir à Dominique Meda, appellent les gouvernements européens et les institutions internationales à « respecter la décision du peuple grec » et à « engager des négociations de bonne foi avec le nouveau gouvernement grec pour résoudre la question de la dette ».




Nous appelons les gouvernements d’Europe, la commission européenne, la Banque centrale européenne et le FMI à respecter la décision du peuple grec de choisir une nouvelle voie et d’engager des négociations de bonne foi avec le nouveau gouvernement grec pour résoudre la question de la dette.

Le gouvernement grec a raison de soutenir qu’une profonde réorientation est nécessaire car les politiques mises en œuvre jusque là sont un complet fiasco. Elles n’ont apporté ni la reprise économique, ni la stabilité financière, ni les emplois, ni même des investissements directs étrangers. Elles ont abîmé la société grecque et affaibli ses institutions. L’approche suivie fut purement et simplement néfaste, elle n’a permis aucun progrès qu’il conviendrait de préserver. Nous demandons aux partenaires européens de prendre acte de cette réalité qui est à l’origine de l’élection du nouveau gouvernement grec. 

La Grèce a besoin de mesures humanitaires immédiates, d’un salaire minimum plus élevé, de création d’emplois, d’investissements et de mesures qui permettent de restaurer et d’améliorer les services de bases tels que la santé et l’éducation. Il lui faut se doter d’un système fiscal plus robuste et plus progressif, qui repose moins sur la TVA et soit mieux à même de taxer les revenus et les patrimoines. Le nouveau gouvernement doit aussi combattre, punir et éradiquer la corruption. Pour mener ces politiques à bien et leur donner le temps de démontrer leur efficacité, des marges budgétaires sont nécessaires. En attendant, le pays a besoin du refinancement de la Banque centrale européenne pour stabiliser son système bancaire. Nous demandons aux autorités européennes et aux gouvernements de laisser à la Grèce ces marges budgétaires et de garantir ce refinancement.

Le gouvernement grec a raison d’exiger une annulation de sa dette vis-à-vis des partenaires européens. Cette dette est insoutenable et ne sera jamais remboursée quoi qu’il advienne. Il n’y a donc pas de perte économique pour les autres pays et leurs contribuables. Au contraire, un nouveau départ pour la Grèce permettra de relancer l’activité, d’augmenter les revenus et de créer des emplois et bénéficiera ainsi aux pays voisins. Nous demandons instamment aux créanciers de la Grèce de saisir cette chance et d’exposer clairement et honnêtement ces faits aux populations.

Ce qui est en jeu, ce n’est pas seulement le sort de la Grèce, mais bien le futur de l’Europe dans son ensemble. Une politique de menaces, d’ultimatum, d’obstination et de chantages signifierait aux yeux de tous l’échec moral, politique et économique du projet européen. Nous demandons instamment aux leaders européens de rejeter et de condamner toutes les tentatives d’intimidation et de coercition à l’égard du gouvernement et du peuple de Grèce.

A l’inverse, le succès de la Grèce peut indiquer un chemin vers la prospérité et la stabilité en Europe. Il permettrait un renouveau de la démocratie et ouvrirait le jeu électoral à d’autres changements constructifs. Nous sommes avec la Grèce et l’Europe, pour la démocratie et le changement. Les dirigeants européens doivent reconnaître le choix démocratique décisif effectué par le peuple grec dans des circonstances extrêmement difficiles, procéder à une évaluation réaliste de la situation et s’engager sans tarder sur la voie d’une négociation raisonnable.

 

Premiers signataires

Elmar Altvater (FU, Allemagne)
Philippe Askenazy (CNRS, France),
Clair Brown (University of California, Berkley, Etats-Unis)
Dorothee Bohle (Central European University, Hongrie)
Giovanni Dosi, (Pisa Institute of Economics, Italie)
Cédric Durand (Université Paris 13, France)
Gerald Epstein (UMASS, Etats-Unis)
Trevor Evans (Berlin School of Economics and Law, Allemagne)
James Galbraith (University of Texas at Austin, Etats-Unis)
Gaël Giraud (CNRS, France)
Stephany Griffith-Jones (Columbia University, Etats-Unis)
Laura Horn (Roskilde University, Danemark)
Robert Jessop (University of Lancaster, Royaume-Uni)
Steve Keen (Kingston University, Royaume-Uni)
Marc Lavoie (Ottawa University, Canada)
Tony Lawson (Cambridge, Royaume-Uni)
Dimitris Milonakis (University of Crete, Grèce)
Andreas Nölke (Goethe University Frankfurt/Main, Allemagne)
Dominique Meda (Paris Dauphine, France),
El Mouhoub Mouhoud (Paris Dauphine, France)
André Orléan (EHESS, France),
Henk Overbeek (VU University Amsterdam, Pays-Bas)
Mario Pianta (University of Urbino, Italie)
Alfonso Palacio Vera (Computense University of Madrid, Espagne)
Anwar Shaikh (New School for Social Research, Etats-Unis)
Jacques Sapir (EHESS, France)
Robert Wade (LSE, Royaume-Uni)...

 

 

 

Source : blogs.mediapart.fr/edition/que-vive-la-grec

 

 

 

 


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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 15:13

 

 

Source : www.bastamag.net


 

Santé publique

Pesticides : des parlementaires souhaitent une cure de désintoxication

par Sophie Chapelle 4 février 2015

 

 

Six ans après le lancement du plan Ecophyto, le gouvernement fait face à un échec cuisant. Le recours aux pesticides a augmenté de plus de 10 % entre 2009 et 2013, alors que le plan a pour objectif de diminuer de moitié l’usage de pesticides d’ici à 2018. La France demeure le troisième consommateur mondial de ces produits toxiques, derrière les États-Unis et le Japon. Malgré la difficile désintoxication, des parlementaires souhaitent instaurer un moratoire sur les pesticides de la famille des néonicotinoïdes, des insecticides parmi les plus néfastes pour la faune, en particulier les abeilles.

Initiée par le sénateur écologiste Joël Labbé et le député socialiste Germinal Peiro, une proposition de résolution doit être examinée ce 4 février au Sénat [1]. Elle a déjà été signée par 182 députés et sénateurs de tous bords. Elle invite le gouvernement français à agir auprès de l’Union européenne pour obtenir un moratoire européen sur l’ensemble des pesticides néonicotinoïdes « tant que les risques graves sur l’environnement et la santé humaine ne seront pas écartés ».

Risque élevé pour les abeilles

Présents sur le marché français depuis 1994, les néonicotinoïdes sont une famille d’insecticides agissant sur le système nerveux central des insectes. En mai 2013, la Commission européenne a restreint l’usage de trois néonicotinoïdes [2]. Cette décision est intervenue à la suite de plusieurs avis de l’agence européenne de sécurité des aliments, constatant les risques élevés de ces substances pour les abeilles (lire notre précédent article). Néanmoins, ces produits restent utilisés sur de très larges surfaces, car les restrictions ne concernent ni les céréales d’hiver ni les traitements en pulvérisation après floraison.

Les partisans du moratoire demandent « que la restriction de l’utilisation des molécules néonicotinoïdes aille plus loin ». Ils s’appuient notamment sur les travaux d’une évaluation mondiale réalisée à l’échelle de 15 pays par un groupe de 24 experts internationaux [3]. Celle-ci démontre que ces néonicotinoïdes ont des effets bien plus larges que sur les seuls insectes pollinisateurs. L’ensemble de la faune du sol, de l’air et des eaux est touchée. Cette évaluation pointe leur persistance pendant des mois voir des années, en particulier dans les sols, ce qui augmente leurs impacts toxiques sur les invertébrés comme les vers de terre.

Plusieurs ONG (Greenpeace, la Fondation Nicolas Hulot, Générations Futures) et organisations syndicales (l’Union nationale de l’apiculture française et la Confédération paysanne) appuient cette proposition de moratoire. Une pétition est également en ligne. Joël Labbé a par ailleurs demandé à ce que le vote se déroule à scrutin public afin que les sénateurs votent « en leur âme et conscience » [4]. Pour lui « les politiques doivent reprendre la main » sur « les puissances économiques » et les grandes entreprises d’insecticides. Espérons que cette proposition connaîtra un autre destin que celle sur le « devoir de vigilance » des entreprises multinationales, qui a été enterrée.

Lire également : Les espaces verts et les jardins publics bientôt libérés de la pollution des pesticides

 

Notes

[2La clothianidine, le thiaméthoxam et l’imidaclopride. Cette restriction porte pour une durée de deux ans à partir du 1er décembre 2013.

[3Cette évaluation mondiale rassemble près de 800 études. Elle a été entreprise par le groupe de travail sur les pesticides systémiques (Task Force on Systemic Pesticides). Les résultats ont été publiés dans le journal à comité de lecture : Environmental Science and Pollution Research (ESPR, Springer) en ligne en 2014 et sous forme d’une édition spéciale en janvier 2015. Lire ici.


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Source : www.bastamag.net

 

 

 

 

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