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26 septembre 2012 3 26 /09 /septembre /2012 18:13

 

france24.com -  26/09/2012

 

Des affrontements ont opposé mercredi des manifestants aux forces de l'ordre à Athènes, en marge d'une mobilisation générale organisée contre de nouvelles mesures de rigueur imposées par les créanciers publics du pays.

Par FRANCE 24 
 

Pour la troisième fois depuis le début de l’année, les Grecs sont descendus massivement dans la rue, mercredi 26 septembre, contre les mesures d’austérité, à l’appel des deux principaux syndicats du pays.

Avions cloués au sol et trains à l'arrêt, magasins rideaux tirés et service minimum dans les hôpitaux, la Grèce tourne au ralenti. Il s’agit de la première journée de grève nationale contre l'austérité, depuis l'arrivée au pouvoir, en juin, du gouvernement de coalition dirigé par le conservateur Antonis Samaras. Ce dernier est pris en étau entre la grogne sociale et la pression exercée par les créanciers publics.

Le ministère grec des Finances a annoncé avoir bouclé le nouveau train d'économies conditionnant le maintien de la Grèce sous perfusion de l’Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI) et devrait, selon une source anonyme au sein du ministère des Finances citée par l’AFP, soumettre sa copie jeudi aux partenaires de la coalition gouvernementale.

Violences place Syntagma à Athènes

Mobilisés pour dénoncer le nouveau train de restrictions, entre 30 000 (selon la police) et 100 000 manifestants (selon les organisations syndicales) ont marché en direction de la place Syntagma, devant le Parlement, à Athènes, en scandant "Ne plions pas devant la troïka" et "UE, FMI, dehors !". Les accès à la place étaient bloqués par la police.

Pendant le rassemblement place Syntagma, les forces de l'ordre ont tiré des gaz lacrymogènes sur de jeunes manifestants cagoulés qui leur jetaient des pierres, des bouteilles et des cocktails Molotov, tandis que des hélicoptères survolaient le quartier.
Les policiers ont par ailleurs empêché un retraité de se rendre devant les bureaux du Premier ministre avec une pancarte portant les photos de plusieurs chefs du gouvernement présentés comme "les pires traîtres de l'histoire grecque".

"Un message fort au gouvernement et à la troïka"

Un nouveau train de restrictions budgétaires doit prochainement être soumis au vote du Parlement. Depuis le début de la crise en 2008, les plans d’austérité se succèdent dans le pays. "Nous ne pouvons plus supporter cela. Nous sommes exsangues, ce n'est plus possible de nourrir nos enfants", déclare Dina Kokou, enseignante de 54 ans et mère de quatre enfants, contrainte de vivre avec un revenu n’excédant pas 1 000 euros par mois. "Les hausses d'impôts et la baisse des salaires sont en train de nous tuer", ajoute-t-elle.

"Hier, les Espagnols sont descendus dans la rue, aujourd'hui c'est nous, demain ce sera les Italiens et plus tard tous les peuples d'Europe", a lancé à la foule Yiorgos Harisis, un responsable de l'Adedy, principal syndicat de la fonction publique.

"Avec cette grève, nous envoyons un message fort au gouvernement et à la troïka. Leurs mesures ne passeront pas, même si elles sont votées au Parlement, parce que les jours de ce gouvernement sont comptés", a-t-il ajouté.

Il s'agit du premier test important pour le gouvernement du Premier ministre Antonis Samaras, qui a bénéficié du calme de la rue au cours de la traditionnelle trêve estivale. Pendant l’été cependant, nombre d’analystes avaient prévu une rentrée sociale mouvementée.

FRANCE 24 avec dépêches

 

 

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24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 17:48

 

Samedi 22 Septembre 2012 à 07:00

 

Greek Crisis
Historien et ethnologue, ancien correspondant en France pour la revue grecque Nemecis, Panagiotis... En savoir plus sur cet auteur

 

Notre blogueur associé Panagiotis Grigoriou poursuit son récit de la crise en Grèce. Cette fois, il raconte plus particulièrement le démantèlement de la société et la montée du fascisme.

 

(Photo du blog Greek Crisis)
(Photo du blog Greek Crisis)
Jour après jour, nous réalisons davantage, combien et surtout jusqu'à quelle synchronie historique, en somme récente, notre démocratie conservait encore ses chances. Démocratie d'opérette certes, oligarchique, le cas échéant népotiste, et en tout cas bourgeoise, c'est-à-dire et pour l'essentiel, issue de la Révolution Française. Pourtant, nous sommes déjà assez nombreux à la regretter sous l'Acropole, ce qui ne veut pas dire que notre doxa soit partagée par tout le monde. D'emblée, le régime imposé de «failed state», implique un formatage si possible complet de l'ensemble du système, et pour ce qui est de l'effacement des données nous y sommes, pour ne pas dire que les «données effaçables» c'est bien nous.

Christos, (un athénien, petit entrepreneur dans le bâtiment en cessation d'activité), ne comprend plus rien : «Ceci n'a pas de sens, nous mourons, l'argent n'existe plus, ne circule plus, nous ne consommons que le minimum vital et encore, le marché s'est effondré, les politiciens ne trouveront plus d'électeurs-clients du tout, et de toute façon, de la démocratie on s'en fiche, non ? Désormais, ma mère vit parmi nous, c'est aussi grâce à sa maigre retraite que nous nous débrouillons, quelle démocratie ? Mon seul sens, c'est de remplir mon assiette et [de] voir les députés et ministres pendus Place de la Constitution...»

Depuis tant d'années, la faim du sens était savamment organisée, y compris de celui, relevant de nos imaginaires collectifs. Désormais, on sombre dans l'anorexie imposée par une «civilisation» de l'image pléthorique, voilà que la fin du sens tout court, semble proche. Et comme déjà, les Lumières n'ont jamais été un passage obligé pour toute l'humanité, on éteindra la lumière un peu partout avant de fermer (définitivement ?) la porte de la démocratie (ou «démocratie») occidentale, pour ouvrir les placards des totalitarismes qui d'ailleurs, ne ressembleront plus à ceux du passé, ne nous y leurrons plus. Vraisemblablement, nous ne pourrons alors que nous dire à nous-mêmes sans s'y tromper, que «c'est [certainement] une chance de ne pas ressembler à ce que le monde nous croit» (Jean Cocteau). Si nous y arriverons...

Le parti néonazi gagne en soutien

Nous assistons impuissants au démantèlement d'une réalité et de ses mythes au profit d'une autre, implacable, un événement «cluster» diront même certains. Parmi les mythes savamment entretenus, celui notamment de l'U.E., de ses institutions, de ses processus décisionnels, de ses vitrines et surtout de ses buts, supposons d'ailleurs qu'ils existent, en dehors des lobbys, des banques et des hégémonies nationales, celle de l'Allemagne qui paraît évidente, mais encore, on ne sait pas tout parait-il. Sauf que ce mythe demeure et demeurera ravageur jusqu'à son remplacement par son autre sens, celui de la mutation et/ou de la... contre-mutation. Et n'en déplaise aux gens des gauches, la contre-mutation, n'est pas et ne sera pas forcement synonyme de «contre-révolution», si «évidente» à combattre à leurs yeux il me semble.

C'est ainsi qu'à la mutation véhiculée par la bancocratie (nouveau totalitarisme de fait), une certaine réponse sera la contre-mutation des fascismes, ou pour être plus précis, de leurs analogies et de leurs autres anamorphoses du méta-capitalisme, s'accommodant bien de surcroît, avec le «culturalisme facebook» et les autres nouvelles imageries populaires... C'est ainsi qu'à l'hubris des traders s'ajoute (y compris comme substitut ) désormais, celle des (méta)nazis (de l'Aube dorée). D'ailleurs de nouveaux slogans... de saison, apparus récemment sur les murs d'Athènes, rappellent que les Aubedoriens d'ailleurs en Europe, réserveraient aux Grecs qui s'installent dans ces pays, le même «traitement» que celui pratiqué par les milices, bien de chez nous, sur les immigrés installés en Grèce.

Mais en dehors des slogans de leur portée réelle, un pas supplémentaire vient d'être franchi par la presse... grandement «autorisée», dans la consécration politique et symbolique de l'Aube dorée. «L'argument», (également répété par les ministres et les politiques Nouvelle Démocratie et PASOK récemment) est en somme le suivant : «L'Aube dorée, tout comme les partis de la Gauche sont dangereux pour la démocratie (sic). Sauf que les braves gens de l'Aube dorée font du bon travail, rappelant qu'il faut enfin mettre de l'ordre dans ce pays imposant le respect des lois. Nous aurons tous à gagner et la démocratie avec en les laissant faire, puis en les incorporant dans les formations politiques de la droite classique».

Inutile de dire que certains journaux mémorandistes comme Kathimerini, se permettent des éditoriaux dans le très mauvais genre : «L'Aube dorée comme une chance pour la Démocratie», pour «démontrer l'utilité dans le retour à l'ordre, détruit par tente ans de pratiques gauchistes» et j'en passe, article dont le résumé est justement celui... de «l'argument» (Kassimatis, Kathimerini, 16/09/2012).

Sur l'île d'Astypalia : une atmosphère différente

Notre vie quotidienne est en train de s'alourdir, heureusement, je me suis retrouvé durant un bref moment sur l'île d'Astypalaia, où j'ai un peu renoué avec certains aspects d'un quotidien partagé avec les pêcheurs, on dirait même comme jadis, que c'était de «l'anthropologie maritime», néanmoins sous fond de crise (voir le billet du blog intitulé : «La fille du roi» ). C'est à cette occasion, qu'une tranche de micro-histoire, dénichée et ainsi sommairement racontée, m'a incité à rechercher des informations sur John Foster, vaillant pilote de la RAF dont l'appareil fut abattu en mer d'Égée durant la 2ème Guerre mondiale, et sauvé par les habitants d'une petite île située au sud d'Astypalaia, Syrna.

En tout cas, j'ai bien remarqué que chez les Astypaliotes, la destruction de l'imaginaire collectif est partielle, contrairement à ce qui se passe à Athènes, car déjà, ces marins-pêcheurs et éleveurs, semblent moins nostalgiques d'un passé idéalisé et pour cette raison sans doute, ils demeurent peu réceptifs au discours aubedorien, par les temps qui courent c'est appréciable.

 

(Dans les rues d'Athènes, septembre 2012 - Photo du blog Greek Crisis)
(Dans les rues d'Athènes, septembre 2012 - Photo du blog Greek Crisis)

"A gauche, on reconnaît désormais publiquement qu'il y a urgence"

Sauf qu'à Athènes, les nouvelles ne marquent plus une seule pause, depuis la... boîte, Pandore et ses crépuscules. Car lutter contre un «monstre gluant» qui non seulement court désormais les rues, mais qu'il devient même par endroits... l'asphalte, n'a rien d'évident. À gauche, on reconnaît désormais publiquement qu'il y a urgence. Hier soir (19/09), lors d'une réunion publique, co-organisée par les contributeurs des pages culturelles du quotidien Avgi (Syriza) et par la rédaction de la revue (mensuelle politique et culturel) Unfollow, il était justement et uniquement question de la réaction face à l'Aube dorée. Nous étions bien très nombreux, et à remplir les locaux jusqu'aux murs, au jardin de la Société des Archéologue, rue Hermès, entre le cimetière antique du Céramique et un terrain de... friche économique, laissé à l'abandon et aux chats errants !

Et déjà l'évidence : «Le fascisme... prend, l'Aube dorée n'est pas la seule composante de ce type au sein de la société grecque, [et] elle bénéficie en plus, d'alliés politiques [au sein de la droite dite classique et du PASOK], institutionnels, symboliquement créateurs de représentations et de mentalités, à savoir, une partie de l'Église, de l'Armée, de la Police, de l'Administration, du monde des entreprises, sans oublier évidement les clubs de supporteurs, hooligans ou pas... Donc notre première tâche, consiste à ne plus permettre aux autres formations politiques (de la coalition du mémorandum) de faire comme si l'Aube dorée n'existe pas. Nous avons besoin d'alliés au sein du monde bourgeois comme diraient encore certains marxistes, justement pour défendre la démocratie bourgeoise» (Makis Kouzelis, universitaire, parmi les intervenants).

Puis, Nikodèmos Maina Kinioua, citoyen grec originaire d'Afrique et membre de l'association Asante, a tiré la sonnette d'alarme : «La société grecque reste parfaitement passive face aux agressions commises sur  les immigrés par l'Aube dorée», tandis que d'autres intervenants ont souligné que «le problème de l'immigration est posé par la mondialisation, la gauche ne doit pas le nier non plus».

Et l'aporie fut enfin : «Peut-on s'adresser aussi à cet État, pour combattre l'Aube dorée, en tout cas, pour ce qui est de certaines de ses actions illégales, lorsque l'État gangrené du mémorandum est déjà un destructeur du lien citoyen», question véritable... réponse improbable. Et enfin, Artemis Kalofyri, enseignante, a rappelé «que le symbolisme fasciste domine les représentations des élèves du secondaire depuis déjà 2008 au moins. Les Aubedoriens recrutent en passant par Facebook, et ces jeunes, se représentant souvent une bien mauvaise image de soi-même, retrouvent dans l'organisation, reconnaissance, protection et un certain usage de  la force. Ces garçons, sont évidement issus de la culture de l'image et des jeux vidéo, internet compris, [en plus] du lifestyle. La passerelle de l'hooliganisme a certes joué un rôle hélas funestement précurseur, dans le recrutent aubedorien à travers la population scolaire jusqu'en 2009-2010, mais c'est tout. Depuis, les élèves proches de l'Aube dorée, argumentent politiquement, leur discours est issu d'une systématisation holistique de l'histoire et de l'analyse sociale, c'est du construit, évidement raciste, anti-gauche, et relevant d'une culture disons militaire. D'ailleurs le réseau des salles de gymnastique (musculation et arts martiaux) sont en interconnexion je dirais organique avec l'Aube dorée en ce moment. Parfois issus de l'immigration albanaise, ces jeunes souhaitent vivement intégrer l'armée ou la police car à leurs yeux, c'est la seule perspective professionnelle digne et certaine. Je n'ai jamais caché mon engagement à gauche, mais je n'ai jamais non plus, isolé ces élèves, au contraire, j'ai toujours voulu entretenir le dialogue avec eux. Ils me racontent donc, qu'au sein des locaux de l'Aube dorée, ils trouveront de l'encadrement recherché, un endoctrinement idéologique par des DVD, et un entrainement ou perfectionnement dans les arts martiaux et les tactiques d'attaque contre les manifestants d'abord, et les autres "cibles" ensuite.  Pourtant, par des mobilisations massives dans la rue face à l'Aube dorée et sans violence autre que celle du nombre, déjà dans deux quartiers de l'agglomération, les Aubedoriens ont cessé d'apparaitre car ils ont peur du nombre en face...».

Une société démantelée

Mondes du dedans, mondes du dehors et le monstre... qui n'a plus besoin de se montrer doux. Étudiants, intellectuels et autre auditoire conquis d'emblée, parmi le lectorat d'Avgi et celui de la revue Unfollow, évidemment. Mais en dehors de chez les archéologues, le vaste monde des énormes réduits règne en maître. Comme ces jeunes gens qui agressent déjà verbalement des Africains Place Monastiraki, nos chats de passage et autres âmes errantes. Heureusement que nous pouvons encore admirer ce qui reste des bâtiments issus du Bauhaus à Athènes, ou à Weimar, c'est selon.

J'ai aussi vu hier (19/09) des manifestants communistes aussi en nombre... homéopathique devant l'Université, où à proximité, des affichettes nous informant que nous pouvons appendre l'allemand pour 14 euros l'heure de cours. D'ailleurs, notre presse germanophone, est à l'origine d'initiatives éditoriales intéressantes ce dernier temps. Mais ailleurs, cette autre Allemagne, c'est-à-dire sa politique, contribue à la déréalisation de notre démocratie et in fine de la sienne. Nous imaginons aussi des ministres du Gouvernement français ou néerlandais par exemple, faire la morale aux syndicalistes du pays : «Ne bougez pas trop car notre austérité n'est rien, comparée à celle subie par les Grecs, eux, ils sont anéantis» . Fusillés pour l'exemple alors ces Grecs ?

Athènes c'est aussi nos liens qui en souffrent, suspendus comme le futur. De la crise et de ses réalisations concrètes évidement. Sous cet angle, le mémorandum est une réussite, le monde du travail n'est plus, et le monde avec. C'est ans doute... l'angle mort au rétroviseur de l'élite politique européenne. À Athènes, une partie des habitants ne sortent plus car pour eux, tout geste quotidien devient inabordable. C'est pour y faire face justement, que j'ai accompagné mon ami chômeur à certaines de ses démarches hier. Sa santé s'aggrave et il pense que seule... la mort l'attend. Je lui ai offert un sandwich grec nommé souvlaki, en phase avec les... vitrines des boutiques du vieux centre-ville : «greek is chic», puis, nous avons bu le café chez un autre ami écrivain. Les deux souvlaki à deux euros chacun, plus une sucrerie à un euro, ainsi qu'un kilo de raisin, sans oublier le ticket de métro, ont vite épuisé mon budget journalier, car les donations de septembre envers le blog sont moins nombreuses qu'avant.

Les éventuels lecteurs traders du blog en rigoleront, le temps qu'il fait à Athènes, beau et chaud en ce 20 septembre, ainsi, et selon une campagne publicitaire du Ministère du tourisme : «Nous vivons [effectivement] notre mythe en Grèce».

 

Grèce : les fascistes ont pignon sur rue
Retrouvez d'autres articles de Panagiotis Grigoriou sur son blog.

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23 septembre 2012 7 23 /09 /septembre /2012 16:21

 

Classé dans Billet d'Humeur

 

Par Okeanos, le 23 septembre 2012 - 9:20

 

 

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Le Premier ministre Antonis Samaras a prévu de faire un discours à la nation dans les prochains jours afin de renforcer le soutien du public pour le dernier paquet d’austérité, tout en avertissant ses députés qu’ils seront éjectés de la Nouvelle Démocratie s’ils ne votent pas pour le nouveau paquet d’austérité au parlement.

Le gouvernement garde encore un espoir qu’il sera en mesure d’adopter les mesures par le parlement avant la réunion de l’Eurogroupe le 8 Octobre. Pour améliorer les chances d’acceptation de l’ensemble des mesures, toutes les coupes budgétaires seront combinées dans un seul projet de loi, ce qui empêche les députés de voter pour une coupe et pas d’autres. Les débats sur les mesures seront également limités à 48 heures.

Samaras a l’intention de faire respecter la discipline de son parti en menaçant ses 128 députés d’expulsion de la Nouvelle Démocratie s’ils votent contre le paquet de mesures (ce qui  donne une bonne idée de sa vision démocratique, voir sa dernière petite phrase ici). Cependant, des sources ont indiqué que Samaras et ses collaborateurs sont plus préoccupés par la réaction de la population. Une des raisons pour laquelle le débat sera limité à 48h est de minimiser le potentiel de rassemblements devant le Parlement. 

Dans son allocution à venir, Samaras devrait tenter de convaincre les électeurs que les nouvelles coupures sont une partie nécessaire de la stratégie de sortie de crise, mais que cela sera aussi le dernier plan d’austérité à être adopté par le gouvernement. Sa troisième tâche sera de donner de l’espoir pour qu’il y ait de «la lumière au bout du tunnel », selon des sources.

Un sondage récent pour le journal Ependitis de samedi a indiqué que 68% des Grecs pensent que le pays se dirige dans la mauvaise direction. La même enquête montre que le SYRIZA a une légère avance sur la Nouvelle Démocratie, avec 20,8% du soutien contre 19,6% pour les conservateurs, tandis que toutes les enquêtes d’opinion placent l’Aube Dorée à la troisième place, devant le PASOK qui poursuit sa chute historique.

 

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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 11:30

 

Classé dans Polémique, Politique, Société

 

 

Par Okeanos, le 20 septembre 2012 - 18:27

 

 

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    S
Une information fait actuellement le tour des réseaux sociaux et des blogs grecs : un des membres du parti néonazi qui a participé aux ratonnades et aux saccages de stands d’immigrés en Grèce est d’origine … albanaise. Avec les t-shirts noirs du parti néonazi fabriqués en Turquie, cette nouvelle information donne un coup de frein à l’idéologie « 100% grec » du parti. Mais d’autres informations pourraient intéresser les instances européennes concernant le financement de l’Aube Dorée.

 

L’Aube Dorée, entrée au parlement par un accident mordorandien, propose des thèses d’un autre âge : « la faute de l’immigré », « la Grèce pour les grecs », « du sang grec seulement pour les grecs » etc. Son slogan est d’ailleurs évocateur :   « Sang, Honneur, Aube Dorée ».  Jusque là, rien qui peut le différencier de n’importe quel autre groupuscule d’extrême droite, si ce n’est son entrée fracassante dans le parlement grec malgré les actions violentes dont certains membres sont accusés contre des immigrés, des homosexuels et des militants de gauche. Voire des députés dans le cas de E. Kasidiaris. Une impunité qui inquiète les associations des droits de l’homme et de lutte contre le racisme. Une impunité qui inquiète, et à raison.

Dernièrement, des activistes et des cadres de l’Aube Dorée sont intervenus sur plusieurs marchés afin de détruire les stands des immigrés « qui n’avaient pas d’autorisation ». Des témoignages ont pourtant montré que les étrangers qui avaient la dite autorisation ont aussi vu leur stands détruits. Parmi les gros bras présents ce jour là, Roberto Chaidi, un aubedorien d’origine… albanaise : ( *vidéo indisponible)

 

 

Il semble donc bien que l’Aube Dorée ne soit pas contre tous les immigrés et accepte certains membres au « sang impur ». Une nouvelle qui surprendra peut-être les plus aficionados du parti. Mais Roberto Chaidi semble avoir des atouts de poids. Il est propriétaire d’un hôtel 4 étoiles en Albanie, son pays d’origine, et affiche la couleur sur son site web qui propose une interface graphique dans le plus pur style 3ème Reich :

Un Hôtel 3ème Reich

Le logo placé en haut du nom de l’hôtel en bas de page ne laisse guère doute. Et le bas de page du site web de l’hôtel montre bien à qui il appartient (« R » comme « Reich » ou comme « Roberto » dans le logo ?) :

 

Roberto Chaidi, le patron de l’hôtel

L’hôtel aurait accueilli en 2011 l’ »Election Miss Albanie », voir la vidéo suivante :

 

 

 

La visite de la galerie de photographies de l’hôtel laisse également pensif  :

Faisons les comptes :

Type de photoSans jolie jeune filleAvec jolies jeunes filles Hôtel 8 29 Chambres 0 2 Paysage 10 13 Autre 7 0 Total 25 44

Chacun jugera de la pertinence des photos pour la mise en valeur de l’hôtel. Est-ce simplement  du mauvais goût ou une invitation à un voyage qui n’a pas grand chose à voir avec le tourisme ? Si les notes de l’hôtel dans une des plateforme de réservation de chambre ne semblent pas catastrophiques, les quelques avis laissent penser que les chambres sont petite. Rentabilisation maximum ou … accompagnement ?

Pour la forme, quelques photos du Directeur – néonazi- Général :

Les instances européennes et/ou le gouvernement grec devrai(en)t regarder de -très- près les activités de cet activiste néonazi : il semble plein de ressources, en pleine tranquillité d’esprit et son appartenance à l’Aube Dorée devrait allumer quelques voyants au rouge.

Cela fait longtemps que la mafia albanaise est pointée du doigt en Grèce mais jamais vraiment inquiétée devant les tribunaux. Il semble primordial de commencer à pister les activités qui peuvent sembler douteuses pour essayer de comprendre quels intérêts sert-il (à part les siens) au sein de l’Aube Dorée pour que celle ci l’accueille à bras ouverts malgré sa nationalité albanaise. L’hypocrisie est en tout cas totale concernant le parti néonazi, mais ce n’est pas une nouveauté.

Pour information, une pétition est toujours en cours concernant une investigation sur l’Aube Dorée : vous pouvez la signez ici.

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20 septembre 2012 4 20 /09 /septembre /2012 20:53

 

Marianne - Jeudi 20 Septembre 2012 à 11:21
Greek Crisis
Historien et ethnologue, ancien correspondant en France pour la revue grecque Nemecis, Panagiotis... En savoir plus sur cet auteur

 

Chômage, mendicité, grèves... Notre blogueur associé Panagiotis Grigoriou poursuit son récit de la crise grecque et décrit notamment les difficultés d'accès aux soins que rencontre la population.

 

("Vie où es-tu", sur un mur d'Athènes, septembre 2012 - photo publiée sur le blog Greek Crisis)
("Vie où es-tu", sur un mur d'Athènes, septembre 2012 - photo publiée sur le blog Greek Crisis)
Temps d'automne. Athènes et ses environs ont renoué avec la pluie et les orages le week-end dernier, et dès ce lundi, nous voilà sous la pluie des mesures encore nouvelles, celle-ci ininterrompue depuis 2010, c'est dire, le premier Mémorandum de ce conférencier de luxe nommé Papandréou. Inlassablement, les médias énumèrent ces mesures, en rajoutent dans la dramatisation, c'est ainsi que la cadence de l'état de choc semble et devient de fait, sans fin.

Les médecins hospitaliers du pays se mettent progressivement en grève, en commençant par Athènes, tout comme les magistrats, ainsi que les enseignants, ces derniers se contentant des brefs disons débrayages et de leur participation timide à la grève que l'on espère authentiquement générale, annoncée par les syndicats (à la fois du secteur privé et du secteur public pour le 26/09). Entre-temps, et nous venons de l'apprendre ce midi, il va falloir travailler deux années supplémentaires pour espérer à une retraite, et les retraites actuelles, seront encore une fois amputées, y compris les plus élémentaires. Puis, on s'achemine vers la suppression progressive du seuil d'imposition, alors, tout le monde sera imposé du premier euros, en tout cas tout le bas monde, à part les citoyens authentiquement aisés, les amis du gouvernement et les... hétéronomes de dieu, c'est-à-dire, l'Église et les monastères, avec ou sans offshore d'ailleurs.

«Et nous nous creusons la tête»

Plus qu'ailleurs à travers le pays, les Athéniens ont le regard vide, hébété, ahuri. C'est d'autant plus flagrant dans le métro, où les passagers présentent des symptômes psychosomatiques apparents, graves et répétés dans l'indifférence totale, ou plutôt par habitude. Tout comme la multiplication des sans-abri et des mendiants de tout âge et origine, et on s'y fait aussi. N'empêche, et à contre-courant, certains «inter-comités locaux et régionaux œuvrant dans la solidarité sociale active et humaniste, répondront à l'appel de la Gauche radicale (SYRIZA), se réunissant jeudi prochain à l'École Polytechnique dans le but de coordonner, de réorganiser et d'étendre leurs actions. Un des buts recherchés est d'ailleurs l'autonomie politique et financière des structures existantes, pour sortir le cas échéant, de la logique des subventions. Et il ne s'agit pas de se substituer à la défaillance délibérément organisée de l'État social, mais de faire bouger la société par elle-même » (journal Avgi, proche de SYRIZA, 16/09). Le mot d'ordre semble déjà lancé par Alexis Tsipras lui-même, lors de son discours de Salonique (en résumé) samedi (15/09) : «Nous ne réclamons pas l'organisation de nouvelles élections, je ne serai pas non plus le sauveur du pays, car c'est le peuple qui doit bouger avec nous, pour que nous sortions le pays de la longue nuit mémorandaire dans laquelle il est plongé. Et nous ne pouvons pas promettre le prochain miracle, car pour tout dire, nous n'avons pas la baguette magique et je vous explique pourquoi : dans le cas de figure où les nouvelles mesures passent au Parlement et surtout s'appliquent de fait, supposons en plus que le gouvernement tienne, mon discours de l'année prochaine ici à Salonique ne pourra plus contenir, ni les mêmes arguments, et encore moins, se référer au même programme gouvernemental car la destruction de la société aura introduit une réalité encore plus cauchemardesque. (...)» (Avgi, 16/09), du moins, nous avons l'impression qu'Alexis devient prudent, évitant la démagogie et la précipitation.

Certes, SYRIZA vient de faire reculer le gouvernement Samaras sur un (grand) détail, mais ô combien symbolique, à savoir, la «clôture [«bouclage»] de l'affaire Siemens et de son scandale homonyme par une loi d'amnistie dont la présentation à l'examen parlementaire était prévue pour la semaine dernière. SYRIZA, ayant demandé et obtenu le vote nominatif des députés, il a porté un coup fatal au projet qui fut ainsi retiré dans la précipitation. C'est le gouvernement lui-même, s'étant ainsi retrouvé exposé à la désaffection de ses propres députés, qui a retiré le projet de loi, tout en demandant l'avis au conseiller juridique du Premier ministre [Antonis Samaras] Christos Karakostas, lequel fut rémunéré comme on le sait, par les caisses noires de Siemens (sic) (Avgi, 16/09). D'ailleurs, l'hebdomadaire satyrique To Pontiki, croit savoir, depuis ce printemps (et à travers ses reportages), que «la chancellerie à Berlin aurait expressément exigé auprès des politiciens mémorandistes de la [méta]Grèce, la fermeture définitive du dossier Siemens, si possible rapidement», je préfère ne plus commenter... La corruption serait également la continuation de la politique et de la guerre par d'autres moyens, au demeurant moins coûteux.

La... morale règne, celle du méta-capitalisme en tout cas, sans doute plus proche de «l'état de nature» des êtres individualisés et privatisés, en grec les idiotès, c'est-à-dire des idiots, que de quelconque morale humaniste. Cette dernière, considérée comme étant d'abord «naturellement» (et sincèrement) de gauche selon certains, et ensuite plus globalement, issue évidement de l'Occident de la Renaissance. Dans un sens, cet humanisme fut finalement contenu dans esprit du capitalisme «classique»... Mais  plus maintenant, décidément, dans quelle époque vivons-nous ? «Vie, où es-tu?» peut-on lire sur un mur d'Athènes en ce septembre 2012. Et nous nous creusons la tête, d'abord pour ne pas mourir de faim, ensuite pour ne pas tomber malades ni... devenir fascistes (c'est selon), et enfin, pour (s') analyser, comprendre et agir ! Vaste programme... essorage compris !

La fonction publique

Ce matin, j'ai emmené en voiture mon ami chômeur à son rendez-vous car depuis son hospitalisation certes brève, et ses crises à répétition, il n'est plus en mesure de prendre les transports en commun. Il va peut-être retrouver son poste, à 100% déclaré et... à 50% de son dernier salaire, pour la même charge de travail : «Je ne peux pas faire mieux, déjà nous ne savons pas combien nous allons encore tenir», lui expliqua son probable futur employeur. Pour me remercier, mon ami a insisté pour régler mon feuilleté au fromage et un simple espresso, trois euros et trente centimes pour la toute petite histoire économique. On s'en souviendra, tout comme des drachmes, dont certains billets sont fièrement exhibés dans une boutique place de la Mairie à Athènes.

«Nous subissons une mutation radicale, pense-t-il mon ami. S'y préparer à la faim et à sa propre fin n'a plus rien de symbolique et dans un sens, ni de gauche ni de droite. À défaut d'autres moyens de subsistance, j'irais me faire nourrir à la première soupe populaire du quartier, Église ou Aube dorée comprises. Le discours théorique de la gauche, issue des trente glorieuses est devenu un véritable corpus de legs caducs. SYRIZA semble avoir compris un peu de quoi (en) est-il question et encore... Le capitalisme, c'est à dire son épiphénomène de la démocratie bourgeoise comme on disait jadis, est renversé par le méta-capitalisme des banques. Déjà la Gauche devrait se donner clairement comme objectif la restauration d'un certain capitalisme de-mondialisé... pour l'avenir dit socialiste et les autres utopies qui nous tenaient au chaud pendant que la finance rongeait tout sous le canapé de notre salon, les générations suivantes iront (se) démêler les pinceaux, sinon les Aubedoriens feront leur boulot, ou peut-être bien celui des banques, qui sait. Le système est en train d'orchestrer merveilleusement leur promotion et c'est déjà un fait indéniable... Mais je n'irai pas aux manifestations du 26, je n'en peux plus. Avant-hier, me rendant à l'hôtel des impôts pour me faire rembourser un trop perçu de 2.000 euros au bénéfice de l'État (en considérant ma situation de chômeur) madame la fonctionnaire s'est même moquée de moi : "Ah vous êtes chômeur, et pourquoi êtes-vous propriétaire de deux biens immobiliers ?", sa collègue m'a expliqué qu'elle est si désagréable car son nom figure sur la liste des départs par cette "mise sous réserve forcée" de la Troïka, une sorte de préretraite, donc elle s'en fiche encore davantage de nous. On m'a dit de revenir le lendemain. Hier, la "réserviste" ne s'est pas rendue au travail. Sa directrice "ne pouvant pas reprendre mon dossier" m'a incité à revenir après le 30 septembre. Justement après le 30 septembre, son hôtel des impôts n'existera plus, car il sera fusionné avec celui du district voisin, donc autant... me rendre plutôt à un asile d'aliénés. L'État grec en réalité, cesse tout paiement à l'intérieur du pays, hormis les salaires des fonctionnaires et les retraites. D'ailleurs, les politiciens ont tout fait pour éviter jusque là, les licenciements dans la fonction publique, histoire de préserver leur administration à 70% clientéliste. Les résultats des élections de juin ont d'ailleurs validé cette politique. Au même moment, nous autres employés du secteur privé nous avons tout perdu, et accessoirement, la gauche ses arguments. Non camarades, il est impossible de faire la moindre grève dans un pays où la moitié des gens connaissent au chômage. Je ne défends pas les fonctionnaires comme cette dame mais je défends l'idée du service public, dans le sens de sa ré-fondation, débarrassée du clientélisme. Au contraire, ce que la Troïka présente comme étant la ré-fondation de la fonction publique, est en réalité sa mise à mort... Après la notre en tout cas... Mais ne perdons pas tout espoir...»

 

Grèce : le système de santé fout le camp !

Nostalgie du passé

Effectivement ne perdons pas tout espoir, des militants se revendiquant du mouvement Spitha (Étincelle) de Mikis Theodorakis, ont écrit sur l'arbre de Dimitri place de la Constitution : «Nous ne t'oublions pas», c'était la semaine dernière. Mais il y a aussi d'autres... militants dans ce pays : samedi dernier un militant d'extrême-droite est décédé, suite à ses blessures. Il préparait un engin explosif dans sa région de Sparte, et l'engin lui explosa entre les mains. C'était le 31 août dernier, mais les médias n'ont pas fait vraiment écho de cette nouvelle. «Paradoxalement — note le journal de gauche Avgila police qui en pareils cas, lorsqu'il s'agit d'enquêter sur les poseurs d'explosifs, issus ou prétendument issus de la mouvance anarchiste ou gauchiste, fait appel à son unité anti-terroriste, est devenue pour une fois, fort discrète» (Avgi, 16/09).

À l'orage des mesures annoncées ce midi, s'ajoute l'orage... naturel de l'après-midi (17/09). Sans électricité depuis trente minutes déjà à cause de tous nos orages confondus, je dois interrompre l'écriture de ce billet... Décidément de saison, car la batterie de mon notebook, vieux de quatre ans, arrive à son épuisement !

Électricité revenue enfin, nous voilà de retour, comme durant les années de notre enfance que nous avons tendance à idéaliser de plus en plus. «Tout était beau, simple, clair, c'était avant la contamination, avant la mondialisation, avant l'immigration» on entend ici ou là. Cela se nomme le syndrome de la nostalgie (camarades ou pas), le cas échéant, celui de Stockholm en plus. C'est à juste titre que Costas Voulgaris, note à propos de son expérience vécue lors d'une fête «traditionnelle» cet été dans le Péloponnèse, «que la tradition retrouvée dans la manière d'exécuter les morceaux et les danses s'éloignant du lifestyle, répondrait à un besoin nostalgique tourné vers un passé mythique et "sain". Sauf que la nostalgie, lorsqu'elle devient moteur social, c'est la porte ouverte à toute sorte de tératogenèse et de déviance.» (Avgi, 16/09).

C'est vrai que j'ai eu l'écho... ethnographique d'une fête «populaire» d'il y a une dizaine de jours sur l'île d'Astypalaia où «les gens, ne dansent plus comme avant, et ils changent de style, devenant alors plus graves ou plus simples», selon les dires des participants. Pourtant, le lifestyle sait encore porter et se porter vers le spectaculaire avec son habituelle légèreté insoutenable. D'autant plus, que cet après-midi, dans une émission télévisée dite people, il était question du deputé Aubedorien Kassidiaris, et de sa potentielle (et... finalement porteuse), relation amoureuse avec l'athlète exclue des J.O. de Londres pour un tweet contenant certains propos racistes. C'est un pas supplémentaire vers une certaine banalisation, qui d'ailleurs n'a pas attendu les émissions people pour faire... vibrer un certain peuple. À gauche, on s'en rend tout juste compte et déjà, on s'y intéresse dans la mesure où on se dit de plus en plus que la lutte contre les Aubedoriens ainsi que la rhétorique adéquate, devraient se réactualiser. Il y a urgence.

Les besoins en soins

Comme ailleurs aussi dans notre pays. On vient d'apprendre ainsi d'après l'Unicef, que huit enfants sur dix, dont les parents relèvent du chômage, ne suivent plus aucun programme de vaccination, tandis que les femmes enceintes, pratiquent de moins en moins d'examens préventifs, pourtant indispensables. C'est ainsi que sur cent mille naissances, on enregistre pratiquement mille décès parmi les nouveau-nés, ce qui n'est pas un record bien enviable (reportage – radio Real-FM, 17/09).

Le système de santé n'est plus un système on le vit tous les jours. Me rendant dans un hôpital la semaine dernière, j'ai pu observer que la situation devient intenable, les patients font la queue dès 5h du matin devant les grilles de son portail pour espérer décrocher un bon numéro, et se faire examiner ensuite dans la journée. Dans un autre dispensaire de la Sécurité Sociale, un médecin refusa la délivrance d'un certificat après examen, à un ami qui souhaite s'abonner à la piscine municipale, par miracle encore ouverte : «passez me voir plutôt dans mon cabinet privé», fut sa réponse, prix de la consultation 50 euros. L'ami ira se faire examiner au dispensaire municipal, l'acte est gratuit.

Heureusement que de nombreux dispensaires municipaux ou assimilés, proposent de la médecine gratuite, ce qui nécessite désormais une certaine coordination entre eux pour mieux répondre aux besoins en soins d'une population ou potentiellement un tiers des habitants de ce pays, soit ne sont plus assurés sociaux, soit n'ont plus les moyens pour faire face, aux dépenses adéquates. Parmi eux, ceux qui souffrent du cancer ou du diabète deviennent des figures emblématiques de cette (autre) nouvelle guerre. Et pour eux déjà, la nostalgie n'y peut plus rien.

Certaines revues vendues en kiosque, font la promotion des Waffen SS, d'autres de Santorin, à deux pas des vendeurs de fruits, car finalement tous nos fruits seraient... frais, comme l'air du temps. L'automne, et nos chats se bagarrent nuit et jour en ce moment...

 

Grèce : le système de santé fout le camp !
Retrouvez d'autres articles de Panagiotis Grigoriou sur son blog.


 

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18 septembre 2012 2 18 /09 /septembre /2012 20:28

 

Classé dans Alternatives, Environnement

 

Par Okeanos, le 16 septembre 2012 - 11:00

 

Une alternative très intéressante : traduction d’un article de JOANNA KAKISSIS sur l’éco-commune de Telaithrion à Evia (Eubée).


 

Apostolos Sianos, 31 ans, a quitté son emploi de Web designer à Athènes pour aider à établir l’éco-commune de Telaithrion. (Photo Joanna Kakissis / NPR)

 

Pour faire face à la pire récession de leur pays depuis un demi-siècle, de nombreux jeunes Grecs quittent le pays pour des emplois à l’étranger. Mais Apostolos Sianos, un Athénien de 31 ans, a décidé de renverser la tendance.

Il y a deux ans, il a quitté son emploi lucratif de conception de sites web à Athènes pour aider à établir un éco-commune, appelée le projet Telaithrion , à Aghios, village ancestral de sa famille sur l’île d’Evia (Eubée). L’idée était d’apprendre aux gens à être auto-suffisants à une époque où l’argent et les opportunités se tarissent.

« Cela signifie qu’ils peuvent apprendre des choses simples comme faire son propre pain ou des choses plus complexes comme la construction de leur propre maison, » dit Sianos, qui a aidé à construire les yourtes de la commune – ces grandes tentes rondes des nomades d’Asie centrale. Environ 20 personnes vivent sur la commune en continu, et Sianos estime que plus de 2.500 personnes – dont un grand nombre venus de l’étranger – l’ont visité au cours des deux dernières années.

 

Julia Friedrich, 26 ans, a visité récemment l’éco-commune. Elle a voyagé de Berlin pour passer une semaine à apprendre les bases  de l’agriculture biologique, ce qu’elle veut essayer chez elle en Allemagne. «J’ai apporté mon sac de couchage et mon matelas», dit-elle, montrant le coin de la yourte où elle dormait. «Il y a des matelas et quelques couvertures et oreillers, donc il y a tout ce qu’il faut pour passer une bonne nuit. »

Friedrich avait passé la journée à nettoyer des noix avec Myrto Vournia, 24 ans , qui a quitté son faible salaire comme serveuse à Athènes pour travailler sur la commune. «Nous allons faire un dîner avec [les noix] ce soir», dit Vournia, qui a vécu ici pendant un mois. «Plus tard, nous préparerons des tomates séchées au soleil. »


Julia Friedrich, 26 ans, a voyagé de sa maison à Berlin pour passer une semaine sur l'éco-commune, où elle a appris à propos de l'agriculture biologique et la recherche de nourriture.

Julia Friedrich – Photo Joanna Kakissis / NPR

Ceux qui visitent la commune apprennent aussi le fourrage pour les noix et les légumes verts sauvages, la restauration des meubles mis au rebut et même la fabrication de leur propre dentifrice (un mélange d’argile, de bicarbonate de soude et de menthe poivrée).

Sianos et ses partenaires ont choisi Aghios comme site de leur projet, en partie parce qu’ils voulaient trouver suffisamment de terres pour éventuellement étendre la commune avec une école qui enseigne un mode de vie durable dans une économie sans argent.

« Nous avons cherché dans toute la Grèce», dit Sianos. « La plupart des gens a qui nous avons parlé nous ont dit:« N’allez pas quelque part où vous ne connaissez personne. « 

Son père, Giorgos, a déjà vécu sur Aghios. Avant la récession qui a frappé il y a cinq ans, le père de Sianos a quitté son entreprise d’importation à Athènes pour revenir au village où il avait grandi. Il a présenté son fils aux villageois conservateurs d’Aghios.

«Au début, ils étaient sceptiques parce que les Grecs ruraux ont tendance à se méfier», dit-il. « Cela a aidé qu’ils me connaissaient déjà. Alors, les gens du pays l’ont accueilli avec chaleur, et certains villageois ont prêté leurs champs à cultiver. »

Giorgos Sianos stocke désormais dans sa taverne les produits frais de la commune, qui sont végétaliens et correspondent à 80% de leurs besoins alimentaires.

Dionysis Papanikolaou, un chimiste de 30 ans du nord de la Grèce qui a vécu sur la commune depuis six mois, plante de la sauge, du romarin et de la lavande. Il dit que travailler ici lui a appris à trouver son propre chemin.

« Je ne pense pas qu’un pays peut offrir des possibilités », dit-il. «Je veux dire que c’est à l’individu de saisir les opportunités ou de créer des opportunités pour lui-même. »

Titulaire d’un doctorat en chimie, Papanikolaou pourrait travailler n’importe où dans le monde. Mais il dit qu’il veut rester en Grèce. Il dit que c’est une terre qui ne fait que commencer à être cultivée.

source : www.npr.org

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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 14:36

 

 

Rue89 -  Tribune 17/09/2012 à 16h11

Hououji_Fuu | Racaille Syndicale (oh yeah ! )

 

(De Kalamata, Grèce) Kalamata, au sud-ouest du Péloponnèse, est une petite ville calme, endormie sous les rayons écrasants du soleil de l’été malgré l’ombre imposante de la chaîne montagneuse du Taygète. Un endroit sans histoire, où le temps semble s’écouler à un rythme plus lent, sans aucun lien avec les mégalopoles comme Athènes ou Thessalonique, d’où nous parviennent de temps en temps quelques images inquiétantes de pauvreté ou de montée de la violence.

Et pourtant, Kalamata a elle aussi ses problèmes dus à la crise qui frappe la Grèce : des groupes de mendiants à chaque carrefour, le plus souvent des immigrés illégaux venus d’Asie et d’Afrique et laissés à la dérive après avoir franchi la porte d’entrée de l’Europe. Enfin, disons plutôt que Kalamata avait elle aussi ce genre de problème.

Un étrange « miracle » durant l’hiver

Durant l’hiver, un « miracle » étrange s’est produit : il n’y a plus de mendiants aux carrefours, plus d’immigrés clandestins vendant à la sauvette des CD piratés. D’abord, naïvement, on se dit que l’Etat grec a enfin décidé de gérer le problème de l’immigration clandestine, et de s’occuper de tous ces pauvres gens laissés à la merci des mafias prêtes à leur tendre une main secourable, le tout pour un prix modique. Et puis, au détour d’un article de l’un des journaux régionaux, la vérité se révèle. Noire comme une nuit de la fin des années 30.

Non, ce n’est pas la police qui est intervenue, non, ce n’est pas l’Etat qui a décidé d’enfin assumer ses responsabilités.

 


Nikolaos Michaloliakos, leader d’Aube dorée, en conférence de presse le 6 mai 2012 à Athènes (Louisa Gouliamaki/AFP)

 

C’est Aube dorée, « Chrissi Avgi » en grec. Ce groupement est plus une milice paramilitaire qu’un parti politique. Son idéologie est clairement affichée, sans le moindre complexe ou la moindre dissimulation : ouvertement raciste, xénophobe, Aube dorée revendique son attachement à l’idéologie nazie, arborant des photos d’Adolf Hitler – dont elle qualifie le jour de la mort de terriblement triste – et un symbole voisin de la svastika comme emblème.

 

Des pogroms dans les banlieues d’Athènes

C’est Aube dorée qui a nettoyé les carrefours de Kalamata, qui a organisé les bastonnades, ratonnades et passages à tabac nécessaires pour chasser de la ville des pauvres gens sans ressources et sans défense – pour nettoyer les rues comme on le ferait pour de la vermine.

Ce sont les milices d’Aube dorée qui se sont substituées à la police et à l’Etat grec en toute impunité, et qui revendiquent ouvertement leurs exploits dans les journaux.

Malheureusement, l’histoire ne s’arrête pas là. Durant l’été, les lecteurs attentifs ont pu lire les récits des pogroms organisés par Aube dorée dans les banlieues défavorisées d’Athènes. Lire un article est une chose. Entendre directement le récit de crimes encouragés – suscités – par la police grecque près de vous est tout autre chose.

La police ne viendra pas : pas les moyens

Un soir à Kalamata, une Grecque aperçoit un homme de couleur dans son jardin. Inquiète, elle téléphone à la police. La réponse de la maréchaussée est rapide, et très claire : non, la police n’enverra aucun de ses officiers sur place, cependant, la dame peut appeler Aube dorée, qui viendra faire le
nécessaire.

Serviable, le policier à l’autre bout du fil donne à la dame le numéro de téléphone à composer pour obtenir l’assistance des milices du parti néonazi. Choquée, la femme raccroche et se refuse à obtempérer.

Elle attend.

Toujours inquiète, elle finit par re-téléphoner à la police. Même réaction : qu’elle appelle donc Aube dorée, et son problème sera réglé. Non, la police n’interviendra pas, elle n’en a pas les moyens. A nouveau, la femme raccroche. Il n’est pas question pour elle de demander aux néonazis de venir.

Pourtant, quelques minutes plus tard, les milices d’Aube dorée déboulent. Il n’y a plus personne dans le jardin de la femme. Mais, à quelques dizaines de mètres là, se trouve une maison occupée par un Pakistanais. En quelques minutes, les gorilles en uniformes paramilitaires l’encerclent. Puis ils y foutent le feu.

Fin de l’histoire.

Nous ne sommes pas en 1938. Nous ne sommes pas en Allemagne. Nous sommes en 2012, en Grèce, un pays connu pour sa douceur de vivre et l’hospitalité de ses habitants. Un pays ruiné par une gestion corrompue, et surtout par les volontés absurdes de gouvernements étrangers et de banquiers centraux qui n’ont aucune idée, aucune conscience du monstre qu’ils sont en train de réveiller et de nourrir, encore et encore, avec chaque mesure d’austérité inique et inefficace qu’ils imposent par la force à un pays exsangue.

Ce mécanisme est pourtant bien connu

Lors des élections de mai, les néonazis d’Aube dorée récoltèrent 8% des suffrages. En juin, leur score était de 7%, suffisamment pour
envoyer 21 députés au parlement grec, institution démocratique qu’ils attaquent tous les jours, expliquant fièrement et sans la moindre ambiguïté, qu’ils mèneront le combat dans la rue avec leurs troupes d’assaut dès qu’ils seront prêts.

Les derniers sondages placent Aube dorée à plus de 10%, devant le Pasok. Chaque coup asséné à la Grèce, chaque mesure imposée de
l’extérieur, en notre nom, nous qui sommes européens et avions basé notre Europe sur le serment du « plus jamais ça », chaque exigence d’austérité aveugle qui vise toujours les mêmes couches de la population et arrache aux gens simples le peu qui leur reste, les pousse plus avant dans l’étreinte noire d’Aube dorée.

Le mécanisme est d’une simplicité terrible, et déjà bien connu de toute personne ayant quelques notions d’histoire : détruire un pays de l’extérieur en employant des méthodes de colonisation économique à peine voilée, détruire ses services publics – santé, éducation et autres –, tout en laissant en place les administrations et les gouvernements corrompus qui sont à la base du problème, conduit au délitement complet de l’Etat de droit. Tout s’effrite, et la démocratie se craquèle, puis tombe, morceau par morceau, comme un papier peint pourri.

La police et l’armée, riches en nostalgiques de la sinistre dictature d’extrême droite des colonels et où les néonazis font leurs plus hauts scores électoraux, profitent des circonstances pour simplement laisser aller un peu plus, et pousser une population déboussolée, sans perspective d’avenir, à la recherche désespérée de sécurité, dans les bras d’Aube dorée.

Aujourd’hui, des néonazis constituent le troisième parti grec, devant le parti social-démocrate historique.

Non, nous ne sommes pas en 1938.

Mais nous y allons.

Nous y courons.

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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 11:03

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 17.09.2012 à 12h31

 
Des employés municipaux manifestent contre les mesures d'austérité, le 12 septembre à Athènes.

Juges et procureurs grecs ont appelé, lundi 17 septembre, à une grève pour protester contre des coupes prévues dans leurs salaires, dans le cadre des économies que le pays s'apprête à adopter sous contrainte de ses créanciers.

 A lire : Manifestations et débrayages en Grèce contre le nouveau train de rigueur

Le mouvement dans les tribunaux civils et pénaux doit commencer à la fin de la semaine, "le 22 septembre", et durer "jusqu'au 30 septembre" dans les tribunaux administratifs, selon des communiqués des unions des juges. Durant cette période, juges et magistrats ne vont "ni présider les séances" ni "publier de jugements", selon leurs communiqués respectifs.

L'Union des juges administratifs estime que "les nouvelles coupes sont exagérées et au total la réduction pourrait dépasser 50 % sur les salaires net en deux ans". Le mouvement des magistrats s'inscrit dans le cadre de grèves sectorielles entamées depuis début septembre par différentes catégories de fonctionnaires : juges, universitaires, médecins hospitaliers, pompiers, militaires ou policiers.

 

 LE SALAIRE MINIMUM RÉDUIT DE 22 % DANS LE SECTEUR PRIVÉ

L'ensemble de ces catégories sont frappées par les nouvelles coupes prévues dans le paquet de mesures de plus de 11,5 milliards d'euros, réclamées par la troïka des créanciers du pays (UE, BCE et FMI), en échange de la poursuite du soutien financier au pays.

Depuis le début de la crise de la dette en Grèce en 2010, les multiples programmes d'austérité destinés à assainir les finances publiques du pays ont déjà fortement réduit les salaires dans la fonction publique, ainsi que les retraites.

Dans le secteur privé, le salaire minimum a été réduit de 22 % et des mesures de flexibilisation du travail sont encouragées en entreprise dans l'optique de soutenir une éventuelle relance économique. Mais jusqu'à présent les programmes d'austérité appliqués, en coupant net la consommation, ont plutôt aggravé la récession, le pays subissant sa cinquième année consécutive de PIB négatif avec un nouveau recul de –7 % prévu pour 2012.

Pour protester contre ce nouveau train d'économies, les syndicats du privé et du public ont appelé à une grève générale de vingt-quatre heures le 26 septembre, la première depuis l'élection en juin du gouvernement de coalition dirigé par le conservateur Antonis Samaras. Ce dernier doit avoir une nouvelle réunion lundi en fin d'après-midi avec les représentants de la troïka pour négocier les nouvelles mesures.

 

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13 septembre 2012 4 13 /09 /septembre /2012 16:37

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 13.09.2012 à 12h12 • Mis à jour le 13.09.2012 à 18h05

 
 
Le produit intérieur brut de la Grèce devrait encore chuter de près de 7 % en 2012, tandis que la reprise n'est prévue qu'en 2015, selon une récente étude ordonnée par le gouvernemement.

Le taux de chômage en Grèce a doublé depuis le début de la crise de la dette en 2010, quand il n'était encore "que" de 11,8 % au deuxième trimestre. C'est le constat dressé jeudi 13 septembre l'Autorité des statistiques grecques (Ase), qui révèle que l'aggravation du chômage dans le pays s'est poursuivie au deuxième trimestre, atteignant 23,6 % contre 22,6 % au trimestre précédent.

Le chômage frappe en premier lieu les jeunes entre 15 et 24 ans, dont plus d'un sur deux était sans emploi (53,9 %) au deuxième trimestre. Les femmes de cette tranche d'âge sont les plus touchées, à 62,1 %. Quant aux jeunes entre 25 et 29 ans, ils sont 36,8 % à être au chômage. Mais selon l'Ase, "les plus hauts taux de chômage sont enregistrés parmi les personnes non scolarisées (35,8 %), suivis de ceux qui n'ont terminé que le lycée ou un enseignement technique (26 %)". A contrario, les diplômés des universités et du troisième cycle sont les moins touchés, à 16,2 %.

L'aggravation du chômage est due à l'austérité imposée au pays par l'Union européenne et le Fonds monétaire international en échange de prêts internationaux depuis 2010 et la récession qui en résulte frappe la Grèce pour la cinquième année consécutive. Le produit intérieur brut devrait encore chuter de près de 7 % en 2012, tandis que la reprise n'est prévue qu'en 2015, selon une récente étude ordonnée par le gouvernement.

 MOSCOVICI EN VISITE À ATHÈNES

Alors qu'il se rend jeudi en Grèce pour y rencontrer le premier ministre, Antonis Samaras, le ministre des finances français, Pierre Moscovici, a souligné la volonté de Paris d'"aider" le pays, à condition que celui-ci mette en pratique ses engagements de redressement, dans un entretien au quotidien grec Kathimerini.

Pour lui, "il est d'une importance capitale que le gouvernement applique les réformes qu'il s'est engagé à mener ; nous voulons aider mais cela n'est possible que si la Grèce convainc ses partenaires européens non seulement qu'elle a la volonté, mais aussi qu'elle prend et applique les décisions requises".

Pierre Moscovici, ministre de l'économie, doit notamment s'entretenir jeudi avec le premier ministre, Antonis Samaras, son homologue des finances, Yannis Stournaras, et le ministre du développement, Costis Hadzidakis.

M. Moscovici, qui doit également s'entretenir avec son homologue grec, Yannis Stournaras, et le ministre du développement, Costis Hadzidakis, n'a pas exclu que la poursuite de l'aide européenne prenne la forme d'une restructuration des obligations grecques détenues par la BCE.

"Nous sommes très attentifs à la question de la viabilité de la dette. De fait, tous nos efforts jusque-là ont tendu à ramener la Grèce" sur la voie d'un endettement soutenable, a-t-il affirmé, en réponse à une question du quotidien sur l'éventualité d'appliquer une "décote" à la dette détenue par les créanciers publics.

11,5 MILLIARDS D'EUROS D'ÉCONOMIES

Cette option fait partie de celles à l'étude pour maintenir le cap du redressement grec, en dépit du dérapage du programme appliqué au pays depuis 2010 sous la dictée de l'Union européenne et du FMI en contrepartie de prêts de 340 milliards d'euros qui lui ont été concédés pour lui éviter la banqueroute.

Le gouvernement grec réclame un sursis supplémentaire pour atteindre l'objectif d'ajustement budgétaire en principe fixé à 2014. Paris serait favorable à cette demande, qui doit être discutée au sommet européen des 18 et 19 octobre. En contrepartie, partenaires et prêteurs exigent qu'Athènes adoptent un train d'économies de 11,5 milliards d'euros pour 2013 et 2014, et en passant aux actes en matière de réformes structurelles maintes fois promises. De son côté, le FMI a estimé jeudi qu'il y avait de "bons arguments" pour accorder au pays un délai supplémentaire.

Les deux centrales syndicales grecques – la Confédération générale du privé (GSEE) et celle du public, Adedy – ont appelé à une grève générale le 26 septembre contre ces nouvelles économies préparées par le gouvernement, rapporte l'AFP, citant des sources syndicales.

La situation de la Grèce, dont la survie dépend de la reprise du versement au pays des prêts gelés depuis juin, avec une tranche attendue de 31,5 milliards d'euros, doit être examinée vendredi lors de la réunion informelle des ministres des finances de la zone euro à Nicosie.

Lire notre entretien : Antonis Samaras veut épargner à l'Europe 'un cauchemar' (lien abonnés)

La Grèce va rembourser 184 millions d'euros d'obligations à des créanciers privés

 

 

La Grèce va rembourser jeudi, à échéance, des obligations souveraines d'un montant de 184 millions d'euros que ses détenteurs privés ont refusé d'effacer lors de l'opération de restructuration de la dette détenue par des créanciers privés (PSI), selon le site financier capital.gr.

 

Ces créances font partie des obligations de 6,4 milliards d'euros à des échéances variables détenues par les prêteurs privés qui avaient refusé d'assumer volontairement des pertes de plus de 70 % sur leurs titres en participant l'hiver dernier à l'opération de restructuration d'une partie de la dette souveraine grecque.

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12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 15:55

 

Le Monde.fr avec AFP | 12.09.2012 à 17h39

 
Le plus gros cortège était celui des fonctionnaires municipaux.

Maires et employés municipaux, instituteurs, médecins et militaires en tenue : plusieurs milliers de personnes ont manifesté mercredi 11 septembre à Athènes, sur fond de grèves sectorielles et de débrayages contre les nouvelles économies prévues par un plan négocié avec l'Union européenne et le FMI.

Le plus gros cortège était celui des fonctionnaires municipaux, protestant en début d'après-midi contre une réduction des subventions publiques, s'élevant, selon Christos Kortzidis, le maire d'Hellenikon, dans la banlieue d'Athènes, "à plus de 65 % depuis 2009". Cela met les mairies, qui assument de nombreuses prestations sociales, "au bord de la cessation de paiement", a-t-il affirmé, alors que les services municipaux devraient rester fermés jeudi. "Il n'y a plus de budget pour nous payer", se plaignait Irini Kontou, 41 ans,

La réduction du financement des collectivités locales est l'une des mesures actuellement discutées entre Athènes et la troïka représentant ses bailleurs de fonds pour atteindre l'objectif de 11,5 milliards d'économies budgétaires en 2013 et 2014. Les médecins, dont les salaires sont menacés de nouvelles réductions, et les enseignants dénonçant la grande misère de l'éducation publique, ont aussi battu le pavé mercredi pour dénoncer le nouveau tour de vis.

Lire : La troïka arrive, la Grèce prend des mesures symboliques

"IL FAUDRAIT TROUVER UN AUTRE MOYEN DE RÉAGIR"

La grève de 24 heures annoncée dans les écoles primaires le jour même de la rentrée semblait toutefois peu suivie, tandis que l'activité de grands hôpitaux d'Athènes était normale. Le ministre de l'éducation, Constantin Arvanitopoulos, a reconnu que ni les moyens ni les salaires n'étaient "à la hauteur de la mission", mais jugé que les enseignants devaient avoir conscience de leur "devoir national".
 

"Cela devient un peu obsolète ces grèves, il faudrait trouver un autre moyen de réagir", soupirait au départ du défilé Eva, 36 ans, professeur d'arts plastiques, au salaire réduit de 1 200 à 900 euros. "Ils nous poussent vers l'extrême pauvreté" proclamait une banderole, "Santé gratuite pour tous", revendiquait une autre.

Après les policiers, pompiers et garde-côtes la semaine dernière, des centaines de militaires, dont certains en tenue, ont également manifesté en fin d'après-midi dans le centre-ville.

 

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