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22 décembre 2015 2 22 /12 /décembre /2015 17:41

 

Source : http://www.lemonde.fr

 

 

En Angleterre, la fracturation hydraulique autorisée dans les parcs nationaux

Le Monde.fr avec AFP | • Mis à jour le

 

 

 

Vivienne Westwood devant la résidence du premier ministre britannique, David Cameron, à Chadlington, en septembre, pour protester contre un plan pour autoriser la fracturation hydraulique.

C’est une décision qui mécontente aussi bien les défenseurs de l’environnement que l’opposition. Les députés britanniques ont approuvé à une courte majorité – 298 voix pour, 261 contre –, mercredi 16 décembre, la fracturation hydraulique dans des parcs nationaux, à l’issue d’un vote sans débat. Ils rendent ainsi possible l’extraction du gaz de schiste dans ces parcs ainsi que dans certains sites classés pour la beauté de leurs paysages ou leur histoire, à condition qu’elle intervienne à une profondeur supérieure à 1 200 mètres et que la foreuse soit installée à l’extérieur du site.

 

L’opposition et des organisations écologiques ont aussitôt dénoncé la volte-face du gouvernement conservateur de David Cameron, qui avait accepté en janvier d’interdire totalement la fracturation hydraulique dans les parcs nationaux et les zones protégées.
Elles dénoncent également le fait que le gouvernement a opté pour une procédure de vote rapide et sans débat devant le Parlement.

 

Lire aussi : Le Royaume-Uni veut débloquer l’exploitation du gaz de schiste

 

« Une obscure procédure parlementaire »

« Cela ne fait même pas un an que le gouvernement a promis d’interdire [le procédé] dans les parcs nationaux et maintenant il essaie de passer en vitesse via une obscure procédure parlementaire », a dénoncé Hannah Martin, une responsable de Greenpeace. « Les réserves d’eau potable et les parcs nationaux ne seront plus protégés comme il se doit », a estimé de son côté l’organisation Les Amis de la Terre.

 

Lisa Nandy, une responsable des questions liées à l’énergie au sein du Labour (l’opposition travailliste), a elle accusé le gouvernement de passer par « la porte dérobée » pour faire approuver le projet. Le gouvernement de David Cameron tente depuis des années d’encourager l’exploitation du gaz de schiste. Le premier ministre rêve de connaître au Royaume-Uni une révolution similaire à celle des Etats-Unis, où les prix des hydrocarbures se sont effondrés et où l’indépendance énergétique est à portée.

Le procédé de fracturation hydraulique consiste à créer des fissures souterraines et y infiltrer un mélange d’eau, de sable et de produits chimiques pour permettre l’extraction de gaz capturé dans la roche. Les défenseurs de l’environnement s’inquiètent de la pollution que pourraient causer les substances chimiques utilisées, notamment dans les nappes phréatiques.

Lire aussi : La bataille autour du gaz de schiste bat son plein au Royaume-Uni

 

 

Source : http://www.lemonde.fr

 

 

 

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22 décembre 2015 2 22 /12 /décembre /2015 17:38

 

Source : https://www.francebleu.fr

 

 

Gaz de schiste : requête rejetée pour Schuepbach en Ardèche

Par Florence Beaudet, France Bleu Drôme-Ardèche mardi 22 décembre 2015 à 17:02

 

 

 

Plus de 2000 manifestants contre le gaz de schiste à Montélimar

Plus de 2000 manifestants contre le gaz de schiste à Montélimar © Radio France - Nathalie Rodrigues

Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a rejeté ce mardi la requête du groupe Schuepbach qui souhaitait récupérer ses permis de recherche en gaz de schiste en Ardèche et dans l'Aveyron. Une nouvelle victoire pour les opposants mais la bataille en justice n'est pas terminée.

Schuepbach ne récupèrera pas ses permis de recherche en gaz de schiste. La compagnie pétrolière contestait l'abrogation de ses permis de recherche de Villeneuve-de-Berg en Ardèche et de Nant en Aveyron. Le groupe demandait l'annulation de cette abrogation suite à la loi interdisant la fracturation hydraulique. Requête rejetée ce mardi par le tribunal administratif de Cergy-Pontoise en région parisienne.

Cette décision est un soulagement pour les opposants au gaz de schiste même si ce n'est pas une surprise car lors de l'audience du 8 décembre dernier, le rapporteur public avait demandé le rejet de la requête.

La requête de Total examinée en janvier

Les procédures ne sont pas terminées pour autant. D'une part, Schuepbach continue de réclamer une indemnisation monstre à l'Etat pour l'abrogation de ses permis (117 millions d'euros). Il n'y a pas encore de date pour l'examen de cette demande. D'autre part, Total conteste également l'abrogation de son permis de recherches en gaz de schiste. Ce permis dit de Montélimar s'étire sur plus de 4300 km2 et sur plusieurs départements. La requête du pétrolier français sera examinée le 8 janvier prochain.

 

 

Source : https://www.francebleu.fr

 

 

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13 novembre 2015 5 13 /11 /novembre /2015 20:42

 

Source : http://www.midilibre.fr

 

 

Exploitation du gaz de schiste en Languedoc : des permis refont surface

Exploitation du gaz de schiste en Languedoc : des permis refont surface

En avril 2011, le député européen José Bové, était le chef de file de la contestation (8 000 personnes) contre le gaz de schiste, à Nant en Aveyron. Il s'inquiète aujourd'hui de voir resurgir le permis d'exploitation, pourtant abrogé.

AFP / ERIC CABANIS

Trois permis, dont celui de Nant (Aveyron), vont être réétudiés par le tribunal administratif. José Bové est inquiet.

Ce sera "le premier procès véritablement du gaz de schiste", insiste José Bové. L'eurodéputé écologiste aveyronnais José Bové donne rendez-vous le 8 décembre, au tribunal administratif de Cergy-Pontoise, en banlieue parisienne. Et comme il a le sens de la formule et de la communication, il fait monter la pression : "Ça se passera en pleine COP21 (la conférence des Nations Unies organisée à Paris début décembre, NDLR). La meilleure façon de lutter contre le réchauffement climatique, c'est de faire en sorte que les ressources en charbon et en pétrole restent dans le sous-sol. Si au même moment, des sociétés pétrolières gagnaient leur procès, ce serait pour le moins contradictoire !"

 

Permis de Nant et Montélimar

Le pouvoir politique a été plus rapide que le pouvoir judiciaire : une loi interdisant la fracturation hydraulique - seule technique permettant à ce jour l'exploitation des gaz de schiste - a été votée en juillet 2011. La société américaine Schuepbach, qui possédait le permis de Nant (Aveyron), a déjà contesté la loi devant le Conseil constitutionnel, mais a perdu son bras de fer. Et ce n'est qu'aujourd'hui, près de quatre ans et demi après le vote de la loi, que les premières requêtes de l'époque sont examinées par le tribunal administratif.

Trois d'entre elles seront étudiées le 8 décembre. A savoir les deux recours en annulation des permis formulés par les eurodéputés José Bové et Michèle Rivasi, contre l'État, pour les zones de Montélimar (groupe Total), dans la Drôme, et de Nant, en Aveyron ; enfin, le recours en annulation de l'abrogation pour les permis de Nant et Villeneuve-de-Berg, déposé celui-ci par la société pétrolière texane Schuepbach, et pour lequel Rivasi et Bové vont intervenir ce coup-ci... en soutien de l'État !

 

 

D'autres recours auront lieu, contre l'abrogation du permis de Montélimar et pour les demandes d'indemnités liées à l'abrogation des permis de Nant et Villeneuve-de-Berg... La société américaine Schuepbach réclamerait "117 354 165,52 euros", relève l'avocate montpelliéraine de José Bové, Me Hélène Bras. 117 M€ et des poussières, sans trop savoir d'où viennent par ailleurs les 52 centimes. Loin, certes, du milliard qui avait été évoqué dans un premier temps en 2011, mais somme non négligeable tout de même...

"Des entreprises qui attaquent les États" José Bové

"Ils n'ont pas engagé beaucoup de frais, c'est juste un titre en papier, et ils demandent une indemnisation pour un manque à gagner qui peut-être n'existe pas, poursuit l'avocate. Total (société française, NDLR) joue plus sur le long terme, comptant que ce sera possible dans vingt ou trente ans, et ne veut pas se mettre à dos l'État tout de suite. L'entreprise n'a en tout cas pas formulé de demande d'indemnisation jusqu'à présent."Mais, au-delà, cette différence d'appréciation entre Total et Schuepbach est bien symptomatique, non pas d'un mal français, mais d'un mal américain qui pourrait déteindre sur notre sol, insiste José Bové : "Les recours de Schuepbach s'inscrivent dans la logique de ce que pourrait être l'accord transatlantique (dit Tafta, qui doit établir des règles commerciales entre l'Europe et l'Amérique du nord), avec des entreprises qui attaquent les États quand cela va à l'encontre de leurs intérêts."

Les recours de Bové et Rivasi contre l'État, examinés le 8 décembre, comptent aujourd'hui pour du beurre, la loi contre la fracturation hydraulique ayant été votée entre-temps. Quant au recours de Schuepbach, a-t-il une chance d'être entendu par le tribunal administratif, alors même que le Conseil constitutionnel a déjà tranché la question ? C'est peu probable. "Il y a toujours un aléa judiciaire", tempère Me Hélène Bras. Quant aux indemnités (lire ci-dessous), il faudra attendre un peu.

Schuepbach, par l'intermédiaire de son avocat, n'a pas souhaité réagir pour l'instant. Total précise qu'il "attend l'annulation de l'abrogation mais ne réclamera pas d'indemnités, contrairement à Schuepbach".

 

 

Source : http://www.midilibre.fr

 

 

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2 novembre 2015 1 02 /11 /novembre /2015 15:38

 

 

Energie

Bientôt du gaz de schiste américain dans les chaudières françaises

par

 

 

 

Le groupe énergétique français Engie (ex GDF Suez) vient de signer avec l’entreprise américaine Cheniere un contrat d’approvisionnement en gaz naturel liquéfié (GNL) issu des États-Unis. À partir de 2018, les réseaux de gaz et les chaudières de France et d’Europe seront donc partiellement alimentées en gaz de schiste américain.

Il y a quelques mois déjà, EDF avait signé un contrat similaire avec Cheniere pour recevoir jusqu’à 50 cargaisons de GNL par an au terminal méthanier de Dunkerque. Engie, quant à elle, recevra jusqu’à 12 bateaux chargés de gaz liquide par an dans son terminal de Montoir-de-Bretagne. Comme le note Bloomberg, grâce à ses deux champions EDF et Engie, la France – qui a interdit la fracturation hydraulique et donc le gaz de schiste sur son territoire – se positionne ainsi comme un « point d’entrée clé en Europe » du gaz de schiste américain,

Le boom du gaz de schiste aux États-Unis a provoqué une crise de surproduction et une chute du prix du gaz qui menace la viabilité économique de tout le secteur. Les exportations de gaz américain vers l’Asie et l’Europe représentent un enjeu stratégique majeur qui lie les intérêts des firmes pétrolières américaines à ceux des géants européens de l’énergie comme EDF et Engie. Cheniere a été l’une des premières entreprises à se lancer dans la construction de nouveaux terminaux pour exporter le surplus de gaz américain, avec deux usines de liquéfaction en construction à Sabine Pass (Louisiane) et Corpus Christi (Texas). Engie est d’ailleurs impliquée dans un autre projet de terminal de liquéfaction aux États-Unis, Cameron LNG, sur la côte de Louisiane.

 

Le choix du gaz de schiste derrière les beaux discours de la COP21

À l’occasion de la COP21, aussi bien Engie qu’EDF se prévalent volontiers de leur conversion à la transition énergétique et de leurs investissements dans les énergies vertes. Elles figurent également parmi les sponsors officiels de la conférence internationale sur le climat... (lire les articles de notre Observatoire des multinationales ici et , ainsi que nos deux contre-rapports annuels sur EDF et Engie).

Leur choix de s’approvisionner à long terme en gaz de schiste américain apparaît en totale contradiction avec ces discours. Les dirigeants d’Engie vantent une source d’énergie « propre et sûre ». En réalité le gaz de schiste et la fracturation hydraulique nécessaire à son extraction sont une source majeure de pollution et de risques environnementaux (séismes, contamination de l’eau, déchets, pollution de l’air...). Pire encore, les forages de gaz de schiste occasionnent d’importantes fuites de méthane – un gaz à effet de serre 84 fois plus puissant que le dioxyde de carbone. Cela rend cette source d’énergie virtuellement aussi polluante et aussi nocive pour le climat que le charbon [1]. Les deux champions français sont donc en train de signer des contrats qui enfermeront leurs usagers – 9,5 millions de clients pour le gaz d’Engie, un million pour EDF – dans la dépendance envers une source d’énergie fossile particulièrement polluante et controversée.

Olivier Petitjean

 

Photo : Champ d’exploitation de gaz de schiste au Wyoming (Etats-Unis) / CC Bruce Gordon

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1 octobre 2015 4 01 /10 /octobre /2015 20:05

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

Gaz et pétrole de schiste : Royal et Macron accordent des permis de recherche... à deux mois de la COP 21 !

1er octobre 2015 / Isabelle Lévy

 

 

 

 

À quelques semaines du lancement de la COP 21, la ministre de l’Ecologie et celui de l’Economie ont autorisé de nouvelles concessions de recherche d’hydrocarbures liquides ou gazeux en métropole.

Isabelle Levy est membre du Collectif du Pays fertois, qui s’oppose à l’exploration du pétrole de schiste (Doue, Jouarre, Signy-Signets - Seine-et-Marne / Permis de Chateau-Thierry)


Le 29 septembre 2015, le Journal officiel publiait trois arrêtés ministériels signés par Ségolène Royal octroyant trois nouveaux permis exclusifs de recherche d’hydrocarbures liquides ou gazeux.

Il s’agit des permis de Champfolie (Seine-et-Marne), d’Esthéria (Marne) et d’Herbsheim (Bas-Rhin). Les bénéficiaires de ces permis sont respectivement les entreprises Vermilion, Lundin et Bluebach.

Le permis de Champfolie avait été demandé par Vermilion en 2009, à une époque où la fracturation hydraulique n’était pas remise en question. Il est accordé aujourd’hui. La géologie a-t-elle changé entre temps ? Quel est l’intérêt d’un permis de recherche de 120 km2 pour une entreprise qui détient déjà 13 permis ? Pourquoi Vermilion dépose-t-il régulièrement de nouvelles demandes de permis (26 à ce jour) ? Comment expliquer la nouvelle autorisation faite à Vermilion par le préfet de Seine-et-Marne de procéder à 30 nouveaux forages sur une concession (Champotran) ne faisant que 90 km2 ? Comment expliquer la demande d’autorisation faite par Vermilion de 10 nouveaux forages sur la concession de Vert-le-Grand ? Comment expliquer l’autorisation de deux nouveaux forages sur le permis de Saint-Just-en-Brie malgré les oppositions exprimées des membres du conseil municipal sur les registres de l’enquête publique au printemps dernier ?

Vermilion, premier producteur d’hydrocarbures sur le sol français, a les moyens d’attendre que « les temps changent » en produisant quelques milliers de barils par jour ! Cela lui permet surtout de dire haut et fort qu’il respecte la loi (c’est bien le minimum qu’on puisse attendre d’une entreprise) mais que si la loi change… il suivra encore et toujours la loi, quelle qu’elle soit !

 

Fracturation hydraulique.

 

Par ailleurs, à la frontière allemande, le permis d’Herbsheim vient d’être octroyé à l’entreprise Bluebach. Le décret signé par Ségolène Royal précise que l’engagement minimal de l’entreprise Bluebach devra être de 1,98 million d’euros. Comment cette entreprise va-t-elle s’y prendre alors qu’il s’agit d’une entreprise uninominale, dont le capital social est de 8 378 euros, avec zéro salarié ? Pas de problème ! Bluebach a été racheté en 2010 par Moore Energy. Sur le site cette société basée en Norvège on peut lire que [le sous-sol français regorge de ressources non conventionnelles, ce qui a poussé Moore à demander des permis de recherche. Moore convient que, pour l’instant, la fracturation hydraulique est interdite en France…

Rappelons que le Code minier actuel ne permet pas à un gouvernement de revenir sur un permis de recherche préalablement octroyé. Ce même code minier rend quasi-automatique la transformation d’un permis de recherche en une concession (exploitation). Obtenir un permis de recherche, pour une entreprise pétrolière, revient à « mettre le pied dans la porte ». Or, le Code minier ne fait pas la distinction entre hydrocarbures conventionnels (sans fracturation) et non conventionnels. Tout permis obtenu aujourd’hui sera valide encore dans quatre ou cinq ans...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

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16 juin 2015 2 16 /06 /juin /2015 15:47

 

Source : http://www.bastamag.net

 

Trading

Quand EDF, sponsor de la conférence sur le climat, investit discrètement dans les gaz de schiste

par

 

 

 

Une filiale d’EDF exploite du gaz de schiste aux Etats-Unis et recourt à la très controversée fracturation hydraulique. Un paradoxe, alors que la France, propriétaire de l’entreprise publique, a interdit cette technique très polluante sur son territoire. Et que le gouvernement vient de choisir EDF parmi les sponsors officiels de la conférence sur le climat, la COP 21, qui aura lieu à Paris fin novembre. C’est pourtant bien ce que révèle une première version de son rapport « développement durable » publié temporairement sur le site du groupe.

Tout part d’une filiale d’EDF opérant loin des regards du grand public : EDF Trading. Celle-ci regroupe les activités de négoce du groupe et emploie environ un millier de personnes, principalement à Londres, où elle a son siège, et aux États-Unis. EDF Trading est chargée de l’achat et de la vente de charbon, de pétrole, de gaz et d’électricité pour le compte du groupe EDF, ainsi que du négoce des crédits carbone. Elle mène aussi des opérations de trading en son nom propre, comme acheter des kilowattheure d’électricité bon marché pour les revendre au meilleur prix. Des activités extrêmement rentables : en 2014, son chiffre d’affaires s’élève à 856 millions d’euros pour un profit net de 386 millions d’euros (373 millions en 2013), dont elle a reversé les deux tiers à sa maison mère sous forme de dividendes.

Pour optimiser ses activités de négoce, EDF Trading a dû acquérir des infrastructures de transport et de stockage de charbon, de gaz et d’autres matières premières. Elle réalise désormais directement ses propres opérations d’extraction de gaz. Et a créé une sous-filiale dédiée, EDF Trading Resources (ou EDFTR), dont le siège social est à Austin au Texas. Cette filiale se présente comme une « compagnie indépendante d’exploration et de production de pétrole et de gaz naturel » ! Elle est dirigée par une petite équipe de cadres issus du milieu pétrolier texan. EDFTR ne possède en fait que deux zones d’opérations, l’une dans l’Est du Texas (environ 500 puits sur 120 kilomètres carrés), l’autre en Pennsylvanie, dans le comté de Greene, qui correspond à la formation de gaz de schiste de Marcellus (sur 80 kilomètres carré), où 45 forages seraient exploités.

Quand EDF se prend pour un pétrolier texan

Dans une première version de son Rapport de développement durable 2014, qui a été temporairement publié sur le site de l’entreprise et que nous avons pu consulter, EDF reconnaît recourir à la fracturation hydraulique en Pennsylvanie. « Le premier forage est prévu fin 2014 - début 2015. Le projet est en phase de développement (préparation pour le premier forage et acquisition de droits fonciers) », précise le rapport.


Dans ses « éléments de réponses », destinés à contrer les controverses, EDF assure que « le gaz de schiste n’est pas un élément central de sa stratégie industrielle » et que ses forages par fracturation hydraulique seront développés « selon les plus hauts standards industriels » [1].

 

 

Problème : pour ses opérations en Pennsylvanie, la filiale d’EDF a choisi un partenaire dont les activités passées sont peu rassurantes du point de vue du respect de l’environnement : Alpha Natural Resources, une entreprise spécialisée dans le charbon, notamment dans la technique dite du « mountaintop removal ». Cette pratique, expérimentée dans la chaîne des Appalaches, consiste à faire exploser le sommet des montagnes pour en extraire plus facilement du charbon. Une technique d’extraction très lourde en terme de pollutions et de risques sanitaires (lire notre enquête).

Un encombrant et polluant partenaire

Alpha Natural Resources a d’ailleurs écopé en 2014 d’une amende record de 227,5 millions de dollars, la plus importante jamais infligée dans le secteur du charbon par l’Agence fédérale de protection de l’environnement (EPA). En cause, le déversement illégal de millions de litres de déchets toxiques dans les cours d’eau de Virginie occidentale. Ce passif augure mal du respect des « plus hauts standards industriels » promis par EDF pour ses forages. La région de Marcellus en Pennsylvanie est l’un des exemples les plus emblématiques et les plus controversés des risques de l’exploitation du gaz de schiste pour les ressources en eau. Plusieurs études ont confirmé la pollution des eaux souterraines de la région du fait de la fracturation hydraulique. Même la très prudente Agence fédérale de l’environnement a récemment reconnu des problèmes [2].

Schizophrénie ? L’État demeure propriétaire d’EDF à hauteur de 84%. Et la France a interdit la fracturation hydraulique en 2011. Pour l’instant, le gouvernement tient bon face aux pressions des lobbies industriels qui souhaitent la levée du moratoire. L’ancien PDG d’EDF, Henri Proglio, n’était pas non plus partisan de l’exploitation du gaz de schiste en Europe, par crainte de la concurrence vis-à-vis de l’énergie nucléaire, de plus en plus coûteuse. EDF est ainsi ostensiblement absente du « Centre hydrocarbures non conventionnels », le lobby récemment créé par les grands groupes du CAC40 pour promouvoir la cause des gaz et pétroles de schiste en France.

L’ombre des traités de libre-échange

Il y a un an, EDF a affronté une avalanche de critiques après avoir annoncé l’importation de gaz naturel liquéfié en provenance des États-Unis, pour partie issu de gisements de schiste. Son fournisseur, Cheniere Energy, est en train d’achever la construction d’un terminal de liquéfaction géant sur la côte de la Louisiane pour faciliter ces exportations. Confrontés à une crise du secteur du schiste américain, en raison de la surproduction et de la chute des prix, les industriels misent désormais sur les marchés asiatiques et européens pour relancer la fracturation hydraulique.

Cela tombe bien : deux traités de libre-échange sont en cours de négociation : les exportations de gaz sont au cœur des projets d’accords commerciaux trans-pacifique (TPP), pour l’Asie, et transatlantique (TAFTA/TTIP), pour l’Europe [3]. Engie (ex GDF Suez) est d’ailleurs partie prenante d’un autre projet d’usine géante de liquéfaction de gaz sur la côte de Louisiane, Cameron LNG. Ce secteur d’activités intéresse évidemment EDF Trading. Même si elle prétend le contraire, l’entrée d’EDF dans la production de gaz de schiste ressemble à un choix stratégique.

L’entreprise encore publique vient d’être désignée sponsor officiel de la Conférence climat (COP21) qui doit se tenir à Paris en fin d’année. Et ce, malgré ses investissements substantiels dans les énergies fossiles, notamment le charbon [4]. Pour justifier leur choix, les autorités françaises expliquent qu’EDF et les autres entreprises sélectionnées ont pris des engagements en faveur de la transition énergétique, vers le passage à une économie « décarbonée ». Avec la décision d’investir dans le gaz de schiste – qui émet autant de gaz à effet de serre que le charbon en raison des fuites de méthane –, EDF, où l’État est pourtant majoritaire, prend plutôt le chemin inverse.

Olivier Petitjean

— 
Photo : Sarah Craig/Faces of Fracking CC

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4 juin 2015 4 04 /06 /juin /2015 16:07

 

Source : http://www.nimesantischiste.fr

 

Soirée “No Gazaran” 18 juin Nîmes

C’est parti ! Nous avons pile un mois pour réussir la soirée.
Le flyer Jeudi 18 juin 2015 est à diffuser sans modération !!

Jeudi 18 juin 2015 Soirée au SPOT, 8 rue Enclos Rey à Nîmes
Projection du documentaire NO GAZARAN
Déroulement de la soirée :

Accueil à 18h

Projection de 18h30 précises à 20h : le film dure 1h30

A 20h pause : le SPOT nous accueille gratuitement, mais leur bar est ouvert
pour consommer une bière, un jus de fruit, une assiette bio…

De 20h30 à 22h maxi : 
en présence de Rémy CARRODANO des Collectifs Gaz de Schiste & EON à Gardanne.

 

 

Source : http://www.nimesantischiste.fr

 

 

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27 mai 2015 3 27 /05 /mai /2015 21:44

 

Source : http://news360x.fr

 

 

Le lobby du gaz de schiste dicte sa loi à l’Europe

 

 

 

 

C’est un article très intéressant dont je vous propose la lecture provenant de l’excellent site 2000Watts qui est à la pointe en ce qui concerne les sujets énergétiques.

Le lobby du gaz de schiste dicte sa loi à l’Europe… et vous devez toujours avoir à l’esprit qu’il n’y a pas tant des complots que des intérêts partagés, et ces intérêts partagés se regroupent et s’expriment à travers le lobbying et, disons-le aussi, évidemment une certaine forme de corruption plus ou moins massive prenant aussi bien des airs de pots-de-vin que de carrières. Vous quittez une fonction de fonctionnaire, vous avez été gentil… Bien sûr, un très beau poste vous attend dans une grande entreprise. Bref, actuellement c’est le lobby du gaz de schiste qui tente de s’imposer sur toutes les nations européennes… à travers les institutions européennes qui ont été taillées sur mesure pour les lobbyistes…

 

Charles SANNAT

 

La Commission européenne vient de créer un groupe d’experts sur l’exploitation « propre et non polluante » des huiles et gaz de schiste dans un esprit d’ »échange d’idées équitable et équilibré« . La grande majorité des «experts» est en toute simplicité des employés de l’industrie pétrolière et gazière qui ont pris les commandes de ce dossier.

Au total, 70 % des membres de ces experts ont des liens financiers avec l’industrie pétrolière et gazière dont l’objectif est de convaincre les citoyens que le gaz de schiste est un bienfait.

Ainsi sur 60 « experts » déjà nommés, 40 % travaillent pour des entreprises comme Total, GDF Suez ou Shell, directement impliquées dans le gaz de schiste, ou pour des lobbies du secteur pétrolier et gazier, comme l’Union française des industries pétrolières (UFIP).

 

Convaincre les citoyens que le schiste est sain, bon et pragmatique

Et de l’aveu même d’un de ses membres, ce groupe d’experts, financé par les impôts des européens et non pas par les pétroliers, aura pour but de rendre l’attitude des citoyens européens plus « pragmatique » et « favorable » aux gaz de schiste.

 

Graphique Corporate Europe Observatory : lire le document .pdf  (en anglais)


Malgré l’opposition massive des citoyens européens au gaz de schiste, la Commission européenne persiste dans la direction opposée. Après avoir exempté ces activités d’études d’impact environnemental spécifiques, elle met en place aujourd’hui un « réseau » d’experts largement dominé par les industriels et les gouvernements favorables au gaz de schiste. Les Amis de la terre Europe et le Corporate Europe Observatory, basé à Bruxelles, publient aujourd’hui une étude sur la composition de ce réseau, dont l’intitulé « Carte blanche for fracking » laisse présager le faible niveau d’indépendance de ces « experts ».

 

Les Experts:

Jean-Louis Schilansky, par ailleurs président du « Centre de documentation sur les hydrocarbures non conventionnels », le lobby récemment créé par les entreprises françaises intéressées au développement du gaz de schiste, en fait par exemple partie.

Les représentants de la société civile, en revanche, se comptent sur les doigts d’une main : ils ne sont que cinq !

Le reste est constitué soit de scientifiques dont la majorité est liée financièrement à l’industrie, soit de représentants de bureaux publics de recherche géologique, dont les intérêts sont souvent étroitement liés à ceux des promoteurs du gaz de schiste.

 

Faire croire aux bienfaits des huiles de schiste

Le « réseau européen scientifique et technologique européen sur l’extraction des hydrocarbures non conventionnels » a pour mission officielle de collecter des informations sur les développements du gaz de schiste en Europe et d’évaluer les technologies utilisées pour les extraire. Ces experts seront ainsi chargés d’étudier les méthodes de fracturation hydraulique et ses alternatives éventuelles.

Ce réseau devra travailler, selon la Commission, dans un esprit d’« échange d’idées équitable et équilibré ». L’une des cinq personnes désignées par la Commission pour présider les groupes de travail du « réseau », le Polonais Grzegorz Pie?kowski, se montre plus franc : « La mise en place [de ce réseau] est un pas en vue de renverser l’attitude défavorable ou soupçonneuse envers le gaz de schiste qui prévaut en Europe en une attitude plus pragmatique et, en dernière instance, favorable. »

 

La Commission coutumière du fait

La Commission européenne s’est déjà retrouvée sous le feu des critiques pour avoir mis en place des groupes d’experts dominés par les intérêts industriels, que ce soit dans le domaine des OGM, des perturbateurs endocriniens, de la régulation de la finance, ou de la pollution de l’air.

Ce qui ne l’empêche pas de récidiver aujourd’hui avec les gaz de schiste et la fracturation des sols. Elle a directement sélectionné les cinq présidents des groupes de travail : on y retrouve deux représentants d’entreprises pétrolières et gazières (CoconoPhillips et Cuadrilla), deux représentants de gouvernements pro-gaz de schiste (Royaume-Uni et Pologne) et le Français François Kalaydjian, employé de l’Institut français du pétrole, une organisation de recherche française liée à l’industrie et connue pour ses prises de positions favorables aux énergies fossiles.

 

Passage en force par les lobbies

Au final, une large majorité des membres du réseau, soit en personne soit à travers les entreprises, gouvernements et organisations qu’ils représentent, se sont déjà fait remarquer par leurs prises de position favorables au gaz de schiste ou par leur opposition à des régulations trop strictes de ces activités.

Interpellé par les associations, le Joint Research Center (JRC), dont la mission est de coordonner les groupes d’experts de la Commission européenne, se contente de jouer avec les mots : comme il ne s’agit pas d’un groupe officiellement chargé de « conseiller » la Commission, mais seulement de rassembler des informations, il ne serait pas sujet aux normes d’équilibre et d’indépendance requises pour les autres groupes d’experts. De sorte que le JRC ne voit « aucune raison de modifier les règles ou la structure des groupes de travail ou leurs présidents ».

« Sous couvert de mettre en place un ‘réseau scientifique et technologique’, la Commission utilise des fonds publics pour créer un lobby favorable à l’industrie pétrolière et gazière, dénoncent les Amis de la terre Europe et le Corporate Europe Observatory. Ce qui est particulièrement inquiétant, c’est que malgré l’opposition massive du public, la Commission cherche une nouvelle fois à faire entrer discrètement le gaz de schiste par la porte de derrière, en essayant de faire en sorte que la question ne soit pas ‘si’ l’Europe veut la fracturation hydraulique, mais ‘comment’. »

 

Sources : Olivier Petitjean BastaMag.net

Corporateeurope.org

Document :  Carte blanche for Fracking

LIRE l’article d’origine sur l’excellent site 2000Watts que vous pouvez mettre dans vos favoris et qui est à découvrir ici

 

 

Source : http://news360x.fr

 

 

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26 mai 2015 2 26 /05 /mai /2015 17:45

 

Source : http://www.leparisien.fr

 

Les anti-gaz de schiste se rassemblent à Vert-le-Grand

21 Mai 2015, 16h48 | MAJ : 21 Mai 2015, 16h48

 

 

 

Archives. Le collectif Non au gaz de schiste en Essonne lance un appel à la mobilisation car une enquête publique a été ouverte pour 13 nouveaux puits.

Archives. Le collectif Non au gaz de schiste en Essonne lance un appel à la mobilisation car une enquête publique a été ouverte pour 13 nouveaux puits. (LP.)

« Alerte rouge ! » Du côté des opposants à l’exploration et l’exploitation des huiles et gaz de schiste, c’est le branle-bas de combat. Ce qui a mis le feu aux poudres ? Une enquête publique ouverte ce jeudi sur la demande déposée par Vermilion.

La société canadienne d’hydrocarbures souhaite obtenir un permis pour ouvrir 13 nouveaux forages en Essonne.

 

De quoi inquiéter le collectif Non au gaz de schiste 91, qui craint que Vermilion ne se positionne pour pouvoir un jour, si la réglementation française change, explorer et/ou exploiter du gaz de schiste. Les opposants se donnent donc rendez-vous ce vendredi matin à Vert-le-Grand pour dire « non » et pour que les gens participent à cette enquête publique.

 

 

 

Source : http://www.leparisien.fr

 

 

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20 mai 2015 3 20 /05 /mai /2015 20:57

 

Source : http://www.bastamag.net

 

Gaz de schiste

Algérie : « Quelles que soient les provocations du pouvoir, notre mobilisation restera pacifique »

par

 

 

 

 

Peu médiatisée, la mobilisation citoyenne se poursuit en Algérie contre l’exploitation des gaz de schiste. Entre arrestation de caricaturiste engagé et convocation policière d’opposants à la fracturation hydraulique, les autorités tentent de freiner le mouvement. Basta ! a rencontré l’un des piliers de cette lutte, Mouhad Gasmi. « Il va y avoir tôt ou tard une convergence des luttes, prédit-il, et je suis convaincu que cela peut faire vaciller le régime si le gouvernement continue à camper sur ses positions. » Rencontre.

« Une fois rentré en Algérie, je crains qu’on m’arrête ». Les craintes de Mouhad Gasmi, opposant farouche à l’exploitation de gaz de schiste, étaient fondées. Le 13 mai, il a été convoqué avec trente autres militants, par la police d’Adrar, la ville algérienne où il vit, suite à une plainte déposée cinq mois plus tôt par le directeur d’un hôpital pour « insulte et saccages de biens » [1]. Des accusations réfutées par Mouhad. « Nous avons organisé un sit-in devant l’hôpital pour revendiquer de meilleures conditions d’accueil et nous avons exprimé notre soutien aux médecins qui travaillent dans des conditions pénibles », indique t-il au site d’informations Impact 24. Nous n’avons insulté personne et nous n’avons jamais cassé le moindre objet. » Le militant a pour l’instant été relâché, mais sera traduit en justice.

Cette pression policière est-elle en lien avec les activités militantes connexes de Mouhad ? Cet activiste infatigable pour le droit au travail et les chômeurs algériens est pleinement engagé depuis fin décembre dans une mobilisation citoyenne inédite contre l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels. C’est à Tunis, à l’occasion du Forum social mondial fin mars, que Basta ! a pu le rencontrer. Sa famille habite à In Salah, une ville de 50 000 habitants au cœur du Sahara, proche des sites de forage qui menacent de précieuses ressources en eau [2]. Dès 2013, son implication dans la ligue de défense de droits des chômeurs l’amène à participer à des conférences sur les risques liés à l’exploitation des gaz de schiste. D’emblée, les préoccupations liées à la préservation de l’eau et l’impact sur la santé des populations l’interpellent. Adepte des réseaux sociaux et réalisateur amateur de petites vidéos, il commence à diffuser des informations à ce sujet sur le web.

 

Un mouvement social venu du désert

Mouhad refuse d’être qualifié de leader de la contestation. « Le mouvement est de la base, comme moi, insiste t-il. Je ne fais que contribuer à l’organisation d’une contestation. » Durant des mois, il parcourt les villes et oasis du Sud de l’Algérie pour informer et aider à la constitution de groupes de citoyens. Une tâche compliquée quand il s’agit de populations très éloignées des unes des autres, ne disposant pas forcément d’un accès aux technologies modernes d’informations et de communication. L’annonce officielle en décembre 2014 par le gouvernement algérien du forage d’un premier puits près d’In Salah va donner un coup d’accélérateur à la mobilisation.

Pour passer à la vitesse supérieure, rien de mieux qu’un campus universitaire, où étudiants et enseignants commencent à rallier la lutte. Des cadres de la compagnie pétrolière publique Sonatrach apportent même leur expertise. Les premières assemblées générales s’organisent. Les femmes vont alors jouer un rôle déterminant dans la prise de conscience : elles font du porte-à-porte pour exposer les dangers des gaz de schiste. Le 29 décembre, un premier rassemblement attire plusieurs milliers de personnes dans une ville qui compte 50 000 habitants.

Combat contre l’impunité des multinationales

Le manque de transparence entourant les opérations pétrolières et gazières renforce la ténacité des opposants. « Il y a une grande opacité dans les produits chimiques utilisés, c’est le secret gardé des multinationales, affirme Mouhad. Ce dont on est sûr c’est que les produits toxiques utilisés pour la fracturation hydraulique sont toxiques et déversés ensuite dans la nature. » Si la pollution remonte à l’exploitation du gaz et du pétrole conventionnel débutée il y a plus d’un demi siècle, l’absence de réglementation en la matière a soulevé la colère. Dans la région saharienne, les dégâts environnementaux sont déjà perceptibles (lire notre enquête, notamment l’absence de traitement des eaux et boues de forage). « Les multinationales polluent depuis des décennies en toute impunité », fustige l’activiste.

Des mobilisations émergent dans d’autres régions du Sahara. « Nous demandons l’arrêt immédiat du fracking, la réparation immédiate des dégâts dans les eaux usées, et un rapport qui justifie l’exploitation du gaz de schiste. » La demande officielle de moratoire sur le gaz de schiste, envoyée le 21 février par le collectif d’In Salah et cosignée par des experts algériens, n’a reçu pour l’heure aucune réponse du président Abdelaziz Bouteflika et du Premier ministre. Le président algérien a en revanche réaffirmé fin février sa volonté de faire « fructifier » et de « tirer profit » de tous les hydrocarbures, dont les gaz de schiste qualifiés de « dons de Dieu »...

Le régime algérien sous pression citoyenne

« Les citoyens d’In Salah prennent de plus en plus conscience que ce problème de gaz de schiste est intimement lié à la nature du pouvoir algérien. Soit cette question sera enterrée et l’on ne gagnera pas, soit elle peut faire vaciller le régime », analyse Mouhad. Son rôle dans le mouvement d’opposition aux gaz de schiste en Algérie est incontestable. Et connu des autorités algériennes qui n’hésitent pas à l’occasion d’un débat à Tunis où Mouhad intervient, à le qualifier publiquement d’ « agent du Mossad », le service secret israélien honni... Tous les moyens sont bons semble t-il, pour tenter de disqualifier le mouvement.

Mouhad est très attaché à l’autonomie du mouvement et à son caractère non partisan. « Il va y avoir tôt ou tard une convergence des luttes, prédit-il, et je suis convaincu que, si le gouvernement continue à camper sur ses positions, cela le mettra en grandes difficultés. » A ses yeux, la médiatisation de la lutte peut contribuer à faire pression sur le pouvoir. Pour lui comme pour ses camarades, elle peut aussi permettre « d’éviter une répression violente et sanglante dans la région. »

Le 20 avril, relève Mediapart, le caricaturiste Tahar Djehiche a été convoqué par la police, accusé d’avoir partagé des dessins sur Facebook autour de la problématique de l’exploitation du gaz de schiste [3]. La récente convocation de Mouhad par la police à Adrar devrait, elle, déboucher sur un procès. Le militant l’assure : « Quelles que soient les provocations du pouvoir, notre mobilisation restera pacifique ».

Sophie Chapelle
@Sophie_Chapelle sur twitter

Photos de une : mobilisation à In Salah, CC Desert Boys
Photo de Mouhad Gasmi à Tunis, en mars 2015 : © Olivier Tétard

Pour aller plus loin : le rapport de Basta ! et l’Observatoire des multinationales sur Total et les gaz de schiste en Algérie (à télécharger ici)

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