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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 17:51

 

 

 

 

Dans les kiosques jeudi matin 8 novembre, El Pais offre une version allégée, avec quelques rares signatures, essentiellement des correspondants américains, et un nombre de pages dédiées à l’actualité nationale réduit au minimum.

Les salariés du premier quotidien espagnol en sont à leur troisième jour de grève, suivie par près de 80% des effectifs, selon la direction, et par plus de 90%, selon les syndicats. Une mobilisation qui témoigne de l’inquiétude suscitée par le plan social annoncé début octobre par la direction.

Qu’adviendra-t-il du journal de référence espagnol si, comme l’exige la direction, près d’un tiers de ses salariés est licencié ? La question est sur toutes les lèvres alors que, ce jeudi, se déroule la réunion "de la dernière chance" entre la direction et les représentants des salariés.

Après plus de quinze jours de négociations, il semble difficile d’imaginer qu’un accord puisse être trouvé tant les divergences sont grandes. La direction souhaite encore se défaire de 139 personnes (contre 149, dont 109 journalistes selon le plan initial) et abaisser le revenu des salariés restants de 13% en moyenne, de manière échelonnée en fonction des salaires (contre 15% pour tous). Un tiers des licenciements se feraient par le biais de départs en préretraite volontaires pour les salariés de plus de 58 ans et le reste via licenciements dans les délégations régionales et au siège.

La direction assure que la qualité du journal ne s’en ressentira pas et défend ce plan social en alléguant des pertes futures et trois trimestres consécutifs de baisse des revenus, comme le lui permet la très polémique réforme du travail approuvée par le gouvernement en début d'année. Car, jusqu’à présent, et contrairement à ses principaux concurrents, El Pais a maintenu des bénéfices, même si ces derniers se sont très sensiblement réduits avec la crise. Cette année, la société estime que pour, la première fois, le journal entrera dans le rouge avec des pertes de 2 à 3 millions d’euros.

Pour les syndicats et les salariés, cette situation, qui s’explique dans le contexte de la crise de la presse écrite, mais surtout de la récession qui frappe de nouveau l’Espagne et a réduit drastiquement les budgets publicitaires, ne justifie pas des licenciements qui mettraient en péril la qualité et donc le futur du quotidien. Les propos de Juan Luis Cebrian, le président du groupe de communication Prisa, propriétaire du journal El Pais, ont ajouté au malaise. “Nous ne pouvons pas continuer à vivre aussi bien,” aurait-il déclaré lors de l’annonce du plan social le 5 octobre, alors qu’il aurait lui-même empoché en 2011 près de 13 millions d'euros grâce à l'entrée au capital du fonds d'investissement Liberty (dont une grande partie sous forme d’actions de la compagnie, dont la valeur a dégringolé de 63% en un an).

Mais, outre les aspects économiques que M. Cebrian a égrenés, ce dernier a aussi exprimé sa volonté de rajeunir une rédaction qu’il considère trop âgée pour affronter les défis de l’ère d’Internet. De quoi laisser planer des doutes sur le futur de l’édition papier, d’autant plus que M. Cebrian multiplie depuis plusieurs mois les interventions publiques annonçant la mort imminente de la presse écrite au profit d’Internet. Mais de quoi aussi susciter la colère des rédacteurs de "plus de 50 ans", visés par M. Cebrian, dont de nombreuses plumes expérimentées et reconnues.

La colère des salariés est aussi due à la situation de Prisa, qui est passée sous le contrôle des investisseurs du fonds Liberty fin 2010 et affiche 3,5 milliards de dettes. Les investissements du groupe, après le décès du fondateur Jesus de Polanco en 2007, en particulier dans la télévision payante et les droits de retransmission du football, ont miné ses bénéfices et augmenté sa dette de manière vertigineuse. Et les salariés d’El Pais considèrent qu’ils payent pour les errements d’autres.

Ces dernières semaines, les mobilisations n’ont pas cessé : grève des signatures, débrayages de deux heures, allusions aux licenciements dans les mots croisés, minutes de silence avant les réunions de rédaction, tribunes multipliant les sous-entendus et même distribution par les salariés eux-mêmes d’une lettre aux lecteurs avec le quotidien du dimanche 28 octobre. Jusqu’à ce que lundi, devant les maigres avancées des négociations, les salariés entament une grève inédite dans l’histoire du quotidien.

 

 

Hier, mercredi, les salariés se sont réunis Puerta del Sol et ont compté tout haut le nombre de licenciements prévus par la direction sous une pluie drue dans ce qui avait l'allure d'un chant funèbre.

Sandrine Morel

 


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5 novembre 2012 1 05 /11 /novembre /2012 18:47

 

Le Monde.fr avec AFP | 05.11.2012 à 10h07 • Mis à jour le 05.11.2012 à 18h22

 

 
La quatrième économie de la zone euro a enregistré en octobre une hausse de 2,73 % du chômage par rapport au mois de septembre, tandis que sur un an la hausse ressort à 10,84 %.

Le chômage a continué sa progression en Espagne en octobre, avec 4,83 millions de demandeurs d'emploi, a annoncé lundi 5 novembre le ministère du travail alors que le pays multiplie les mesures de rigueur, au risque de retarder sa sortie de la récession.

La quatrième économie de la zone euro a enregistré en octobre 128 242 chômeurs (+2,73 %) de plus qu'en septembre, tandis que sur un an la hausse est plus prononcée, avec 472 595 demandeurs d'emploi supplémentaires (+10,84 %), pour arriver à 4 833 521 chômeurs.

Selon l'Institut national de la statistique (INE), qui utilise une méthode de calcul différente, le taux de chômage a franchi au troisième trimestre la barre historique des 25 %, avec 25,02 % (plus de 52 % chez les 16-24 ans), le niveau le plus élevé, après la Grèce, dans l'ensemble du monde industrialisé. Le gouvernement continue pourtant de tabler sur un taux, fin 2012, de 24,6 %, puis sur une légère baisse en 2013, à 23,3 %.

En octobre, le nombre de chômeurs a surtout augmenté dans les services (97 610 demandeurs d'emploi en plus), comme conséquence de la fin de la saison touristique estivale, l'agriculture (+24 401) et l'industrie (+8 888), ne baissant que dans la construction (–3 670).

 

VASTE PROGRAMME DE RIGUEUR

L'Espagne, frappée par l'éclatement de la bulle immobilière en 2008, a renoué avec la récession fin 2011, moins de deux ans après en être sortie. Engagée dans une course à la réduction du déficit public, pour le ramener de 9,4 % du PIB en 2011 à 2,8 % en 2014, elle a lancé un vaste programme de rigueur pour récupérer d'ici cette date 150 milliards d'euros, multipliant les coupes budgétaires et les hausses d'impôts.

Mais selon les analystes, cette cure d'austérité repousse un peu plus la reprise économique du pays et le gouvernement conservateur s'est lui-même résigné à une nouvelle année de récession en 2013. Dans un pays où un actif sur quatre est au chômage, un tel régime de rigueur provoque un fort mouvement de grogne sociale et a un effet désastreux sur la consommation : entre 2007 et 2011, les foyers espagnols ont réduit leurs dépenses de près de 8 %.

Et sur le seul mois de septembre, les ventes de détail ont plongé de 10,9 %, la pire chute mensuelle depuis le début de la série statistique en 2003, selon l'INE. Pour cet indicateur, c'est le 27e mois de suite dans le rouge, signe de la morosité des ménages, auxquels un nouveau coup dur a été porté en septembre, avec la hausse de la TVA de 18 % à 21 %.

Le fonds espagnol d'aide aux régions prolongé en 2013

 

Le fonds espagnol public d'aide aux régions (FLA) en difficulté, auquel neuf sur dix-sept au total ont déjà eu recours cette année pour plus de 17 milliards d'euros, sera prolongé en 2013, a annoncé lundi le ministère du budget à l'AFP.

 

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2 novembre 2012 5 02 /11 /novembre /2012 22:21

 

Rue89 - Publié le :
01/11/2012 à 00h26

 

 

a rédaction du plus grand quotidien espagnol, El Pais, a protesté mercredi de manière spectaculaire contre le plan de licenciement massif annoncé par la direction du groupe Prisa : les journalistes se sont tenus debout, silencieusement, pendant cinq minutes dans l’immense salle de rédaction open space, en tenant leur journal, souvent à l’envers, en signe de protestation. La scène a été filmée, et la vidéo diffusée massivement sur le web.

Les journalistes d’El Pais sont toujours sous le choc et cherchent des manières de combattre ce plan sans précédent annoncé début octobre, et qui prévoit 149 départs de salariés dont 110 journalistes, soit un tiers de la rédaction, et des salaires en baisse de 15% pour ceux qui restent.

El Pais, comme le reste de la presse espagnole, est confronté à la baisse des recettes publicitaires et des ventes en raison de la crise majeure qui frappe l’économie espagnole, et a mis 25% de la population active au chômage.

Les journalistes s’indignent de la méthode employée par la direction, en contradiction totale avec la lgne éditoriale de centre gauche du journal, qui dénonçait autrefois ces méthodes de gestion brutales et l’opacité des décisions. Les représentants syndicaux estiment que les comptes du journal, dans le vert depuis 35 ans, ne justifient pas un plan de réduction des dépenses d’une telle ampleur, qui aura d’inévitables conséquences sur la qualité du journal, longtemps le symbole dynamique de l’Espagne post-Franco.

Pour beaucoup de journalistes, la méthode choisie est le résultat de l’entrée du fond d’investissement américain Liberty au capital du groupe Prisa il y a deux ans.

 

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29 octobre 2012 1 29 /10 /octobre /2012 19:59

 

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=8Y-H_KssDdk

 

 

Publiée le 24 oct. 2012 par RESPIRACGT

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28 octobre 2012 7 28 /10 /octobre /2012 12:50

 

 

 

 

                                                                                                                                                                                                                     Cette phrase aurait été dite par José M. Aznar, Président du gouvernement espagnol lui-même, dans un accès de franchise plutôt inattendu....

Trouvée dans cet article : "Le NEW YORK TIME révèle les grands fraudeurs espagnols", tout à fait édifiant sur les "moeurs" espagnoles pour ce qui concerne la riche classe dominante (la même chose se passe en Grèce, d'ailleurs). Personnellement, je me souviens bien des pillages et des massacres en Amérique Latine, pour ne penser qu'à ceux-là, qui ont prorogé la richesse de l'aristocratie en Espagne....

Finalement, la différence entre la "fiction" et la "réalité", c'est que dans la réalité, les ordures "méchants" meurent tranquillement et à un âge avancé, dans leur lit, choyés par une domesticité nombreuse et aveugle.... dans les fictions, on fait croire au "peuple" que ces ordures méchants sont toujours punis à la fin... organisant ainsi la "léthargie" des "dominés"....

A lire donc cet article, en cliquant sur ce lien ! (*ou visible à la suite de cet article)

 

Extraits :

"Le New York Times a publié une série d’articles sur Emilio Botin et d’autres grands fraudeurs espagnols, dont le volume d’évasion fiscale est l’équivalent du déficit de l’Etat.

[...]

Une révélation importante concerne le fait qu’Emilio Botin et sa famille ont caché l’existence de comptes secrets établis depuis la Guerre civile dans la Banque suisse  HSBC.

De fait, dans les comptes de cette banque il y a 2.000 millions d’euros qui n’ont jamais été déclarés aux autorités des impôts de l’Etat espagnol.Mais, un employé de cette banque suisse, pour se venger d’avoir été maltraité par la banque, a décidé de publier les noms des personnes qui avaient déposé leurs fonds dans la dite banque, sans les avoir déclaré jamais dans leurs pays.

Parmi elles, il n’y a pas moins de 569 espagnols, y compris Emilio Botin et sa famille, avec d’autres grands noms de la vie politique et des grandes entreprises (parmi eux, le père du Président de   Generalitat de Catalunya, Artur Mas; José María Aznar; Dolores Cospedal; Rodrigo Rato; Narcís Serra; Eduardo Zaplana; Miguel Boyer; José Folgado; Carlos Solchaga; Josep Piqué; Rafael Arias-Salgado; Pío Cabanillas; Isabel Tocino; Jordi Sevilla; Josu Jon Imaz; José María Michavila; Juan Miguel Villar Mir; Anna Birulés; Abel Matutes; Julián García Vargas; Ángel Acebes; Eduardo Serra; Marcelino Oreja…).

Selon le New York Times, c’est la une pratique trés courante dans les grandes familles, les grandes entreprises et la grande banque. La fraude fiscale dans ces secteurs est énorme. Selon les services financiers espagnols, 74% de la fraude fiscale est concentré dans cette classe, avec un total de 44 millions d’euros que l’Etat espanol (qu’il s’agisse de l’Etat central ou des régions) ne reçoit pas.

Cette somme, est presque équivalents au déficit du budget public social de l’Espagne en regard de la moyenne de l’UE (66.000 millions d’euros), c’est à dire, le budget que l’espagne devrait consacrer à sa protection sociale ‘santé, éducation, ecole maternelle, services aux personnes dépendantes, etc…)

[...]

 

                                                                          *********************************

 

 

https://histoireetsociete.wordpress.com/2012/10/20/le-new-york-time-revele-les-grands-fraudeurs-espagnols/

 

Le NEW YORK TIME révèle les grands fraudeurs espagnols.
20 oct

 

Le New York Times a publié une série d’articles sur Emilio Botin et d’autres grands fraudeurs espagnols, dont le volume d’évasion fiscale est l’équivalent du déficit de l’Etat. Emilio Boti, présenté par le journal comme le banquier le plus influent d’Espagne et le Président de la Banque de Santander, qui a d’importants investissements financiers au Brésil, en Grande Bretagne et aux Etats-Unis, en plus de l’Espagne.Aux Etats-Unis,la Banque de Santander est propriétaire de Sovereign Bank. Comme le dit l’article ci-desous Emilio Botin dont la fortune date du franquisme est une puissance, il jouit d’une telle emprise médiatique qu’aucun des grands journaux espagnols n’a osé publié ces révélations du New York Time. J’avais dans une série d’article expliqué ce qu’était la Banque Santander et ce en particulier à propos du Venezuela. Emilio Botin et sa banque dominaient littéralement l’économie et les médias vénézuéliens. Quand Chavez a voulu libérer son pays de cette étreinte mortifère, une campagne s’est déclenchée contre lui, l’accusant de tout et n’importe quoi… Cela ne s’arrête pas et quand l’on sait les liens qui unissent le journal espagnol El Païs avec le Monde, on ne s’étonne plus des campagnes fréquentes de ce dernier journal. Chavez a accompli un crime impardonable il a tenté de desserrer l’étau de Emilio Botin et de la Banque de Santander. ( note et teaduction de Danielle Bleitrach pour Histoireetsociété)

 

 

Ce qui interesse le journal des Etats-Unis n’est pas , néanmoins, les comportement bancaires de santander, mais ceux de son Président et de sa famille, ainsi que son énorme influence politique et médiatique en Espagne. Un indicateur de cette influence médiatique est qu’aucun des cinq plus importants journaux du pays n’a ni cité, ni fait aucun commentaire sur la série d’articles du journal le plus influent des Etats Unis.

On peut imaginer que s’il avait été écrits des articles semblables, par exemple, sur l’ex-président Zapatero, ils auraient tout de suite été commenté. Ce n’est pas le cas quand il s’agit D’Emilio Botin. Une révélation importante concerne le fait qu’Emilio Botin et sa famille ont caché l’existence de comptes secrets établis depuis la Guerre civile dans la Banque suisse  HSBC.

De fait, dans les comptes de cette banque il y a 2.000 millions d’euros qui n’ont jamais été déclarés aux autorités des impôts de l’Etat espagnol.Mais, un employé de cette banque suisse, pour se venger d’avoir été maltraité par la banque, a décidé de publier les noms des personnes qui avaient déposé leurs fonds dans la dite banque, sans les avoir déclaré jamais dans leurs pays.

Parmi elles, il n’y a pas moins de 569 espagnols, y compris Emilio Botin et sa famille, avec d’autres grands noms de la vie politique et des grandes entreprises (parmi eux, le père du Président de   Generalitat de Catalunya, Artur Mas; José María Aznar; Dolores Cospedal; Rodrigo Rato; Narcís Serra; Eduardo Zaplana; Miguel Boyer; José Folgado; Carlos Solchaga; Josep Piqué; Rafael Arias-Salgado; Pío Cabanillas; Isabel Tocino; Jordi Sevilla; Josu Jon Imaz; José María Michavila; Juan Miguel Villar Mir; Anna Birulés; Abel Matutes; Julián García Vargas; Ángel Acebes; Eduardo Serra; Marcelino Oreja…).

Selon le New York Times, c’est la une pratique trés courante dans les grandes familles, les grandes entreprises et la grande banque. La fraude fiscale dans ces secteurs est énorme. Selon les services financiers espagnols, 74% de la fraude fiscale est concentré dans cette classe, avec un total de 44 millions d’euros que l’Etat espanol (qu’il s’agisse de l’Etat central ou des régions) ne reçoit pas.

Cette somme, est presque équivalents au déficit du budget public social de l’Espagne en regard de la moyenne de l’UE (66.000 millions d’euros), c’est à dire, le budget que l’espagne devrait consacrer à sa protection sociale ‘santé, éducation, ecole maternelle, services aux personnes dépendantes, etc…) en proportion de son niveau de développement économique et dont elle ne bénéficie pas parce que l’Etat ne perçoit pas son dû. Et une des raisons pour lesquelles il n’en bénéficie pas est précisement la fraude fiscale réalisée par ces groupes cités par le New Yok times.

Leur influence est telle que l’Etat n’est pas en mesure de les poursuivre. En réalité la grande majorité des enquêtes sur la fraude fiscale du Service des Impôts sont  concentrés sur les ménages et les professions libérales, dont la fraude fiscale, selon les techniciens du Service de Impôts de l’Etat espagnol, ne représente que 8% de la fraude fiscale totale.

Les interventions des autorités publiques en faveur du senor Emilio Botin des investigations du service des impôts sont bien connues. le cas le plus connu est l’intervention de l’ex-Vice présidente du gouvernement espagnol la Sra. De la Vega, pour interrompre une de ces enquêtes. Mais le Sr. Botin n’est pas l’unique cas. Comme le souligne le  New York Times, il y a deux ans,  César Alierta, président de Telefónica,  qui était sous une enquête qui n’a jamais abouti.

Comme l’écrit le   New York Times  avec une certine ironie ; « Le Tribunal a renoncé à étudier le cas parce que, selon luin il  était passé trop de temps entre le moment des faits et leur présentation devant le tribunal ». ce qui qui joue en faveur des fraudeurs est l’inefficacité de l’Etat autant que sa crainte à poursuivre les investigations. Le  Sr. José Mª Aznar, Président du gouvernement espagnol lui-même, dans un accés de franchise avait admis  que « les riches ne payent pas d’impôts en Espagne ».

une telle tolérance de la part de l’Etat à la fraude des super-riches est justifié avec l’argument que même s’ils ne payent pas d’impôts, les conséquences sont limités parce qu’ils sont peu nombreux.   Le Présidente de la Generalitat de Catalunya, le Sr. Artur Mas,  a expliqué que la hausse des impôts des riches et super-riches a une valeur plus d’exemplarité que pratique, puisque leur nombre est infime.  Un tel argument est nul. En réalité proche du dérisoire.

Il ignore l’énorme concentration des revenus et de la propriété existant en espagne (et en catalogne). Un des pays dont les inégalité sociales sont les plus grandes et l’impact de la redistribution de l’Etat mineur. Les  44.000 millones de euros  par an que ne payent pas les Super-riches par an  à l’État , s’ils avaient été encaissés auraient évité les énormes coupes dans les  dépense publique sociale que l’État espagnol réalise aujourd’hui. Mais l’autre observation que le New York Times fait sur la fraude fiscale et la banque concerne  le silence  dans les médias de l’information sur une telle fraude fiscale.   Le  journal cite Salvador Arancibia, un journaliste financier à Madrid, qui a travaillé pour la Banque de  Santander, qui donne comme cause de ce silence le fait que la banque de Santander dépense beaucoup d’argent pour des annonces commerciales, et étant  en tant que  banque l’un des secteurs les plus importants dans le financement des médias, non seulement en achetant un espace d’annonces commerciales, mais aussi en pourvoyant les crédits – de fonctionnement .

M. Salvador Arancibia – « … des mesures d’énorme dans le moment actuel où les médias sont dans une situation financière trés délicate ».

De ce fait il faut remercier le journal qui ose le publier, parce que aujourd’hui, des articles comme ceux que publie le New York Times et le mien, n’ont pas la possibilté d’être facilement publiés dans notre pays. C’est ce qu’on appelle « la liberté de la presse ».

 

 

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26 octobre 2012 5 26 /10 /octobre /2012 15:29

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 26.10.2012 à 15h37

 

Des centaines de fonctionnaires lors d'une manifestation à Madrid le 28 septembre contre la poursuite du gel de leurs salaires annoncée la veille par le gouvernement, qui entend économiser 39 milliards d'euros en 2013.

Plusieurs centaines de fonctionnaires espagnols sont à nouveau descendus dans la rue à Madrid, vendredi, pour dénoncer "l'escroquerie" des coupes budgétaires pesant surtout sur les classes moyennes. Ce type de manifestation se multiplie depuis l'annonce, en juillet, de réductions des salaires dans la fonction publique. Le budget 2013 adopté par le gouvernement prévoit 39 milliards d'euros d'économies, dont le gel des salaires des fonctionnaires pour la troisième année consécutive. Il doit être voté en décembre par les députés.

 

"CETTE CRISE EST UNE ESCROQUERIE"


"Nous protestons tous les vendredis contre les coupes salariales, le nombre excessif de postes pour les politiques dans les administrations qui sont ceux qui gagnent le plus", dénonce Cristina Escorial, une responsable commerciale de la mairie de Madrid. "Nous, nous ne gagnons que 1 000 euros par mois, 1 500 tout au plus", explique t-elle. Sur la pancarte qu'elle brandit, il est écrit : "Il n'y a pas trop de fonctionnaires, il y a trop de politiques". 

"En détruisant les fonctionnaires, ce sont les riches du privé qui gagnent", peut-on lire sur une autre pancarte. C'est celle de Pedro Flores, chauffeur de bus scolaire. "Cette crise est une escroquerie et il faut dénoncer ce mensonge. Cette crise est celle des banques", affirme t-il. Pour lui, le budget adopté par le gouvernement est injuste et "augmente les inégalités sociales".

 

Lire aussi : Des milliers de fonctionnaires manifestent spontanément à Madrid


 

 

 

                                                                                        ***********************

 

 

Des manifestants envahissent une succursale de Bankia à Madrid

Le Monde.fr | 26.10.2012 à 18h17

 

*Pour visualier la vidéo, appuyer sur le touche "Ctrl" de votre clavier + cliquer gauche sur ce  "link"

 

Le suicide d'un homme, retrouvé pendu jeudi 25 octobre dans le sud de l'Espagne au moment où il devait être expulsé de son logement, a provoqué la colère des militants luttant contre les expulsions. Une centaine se sont rassemblés en face d'une agence de la banque Bankia à Madrid et certains ont décidé de s'y installer. "Ça sera notre nouvelle maison", lance l'un d'eux en entrant dans cette agence à deux pas de la Puerta del Sol, lieu emblématique des manifestations des indignés espagnols.


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24 octobre 2012 3 24 /10 /octobre /2012 18:36

 


Le Nouvel Observateur
- Créé le 23-10-2012 à 22h16 - Mis à jour le 24-10-2012 à 07h31
 

Des milliers de manifestants se sont rassemblés mardi soir à Madrid aux cris de "démission", près du Congrès des députés réuni afin de débattre du budget 2013, pour protester contre la politique d'austérité menée par le gouvernement de droite. (c) Afp

Des milliers de manifestants se sont rassemblés mardi soir à Madrid aux cris de "démission", près du Congrès des députés réuni afin de débattre du budget 2013, pour protester contre la politique d'austérité menée par le gouvernement de droite. (c) Afp

 

MADRID (AFP) - Des milliers de manifestants se sont rassemblés mardi soir à Madrid aux cris de "démission", près du Congrès des députés réuni afin de débattre du budget 2013, pour protester contre la politique d'austérité menée par le gouvernement de droite.

Répondant aux appels lancés sur les réseaux sociaux par la mouvance des "indignés", sous le mot d'ordre "Cernons le Congrès", les manifestants faisaient face à d'épais cordons de policiers antiémeute déployés dans tout le quartier.

Sur les barrières installées sur la place de Neptuno, ils ont déployé une immense banderole portant les mots "Démission, PPSOE", un sigle regroupant ceux des deux grands partis politiques espagnols, le Parti populaire (PP) au pouvoir et le Parti socialiste (PSOE).

Des centaines d'entre eux ont ensuite tenté de contourner les barrages policiers en descendant une grande artère qui mène au musée du Prado, et laissant derrière eux une mosaïque de pancartes en carton, écrites à la main, portant des slogans de leur invention.

"Le gouvernement nous demande d'être patients, nous crions désobéissance", "Un euro sur quatre pour payer une dette illégitime", "Face à une loi injuste, ce qui est bien c'est de désobéir" ou encore, "rendez au peuple ce qui est au peuple", pouvait-on lire.

Des centaines de manifestants se sont alors engouffrés dans une petite rue pour tenter de contourner les forces de l'ordre, mais ont très vite été bloqués par un cordon de police et ont fini par faire demi-tour.

Les députés étaient réunis mardi pour débattre du budget 2013 de l'Espagne prévoyant des économies pour un montant de 39 milliards d'euros, dans le cadre de la politique de rigueur menée par le gouvernement de Mariano Rajoy avec un total de 150 milliards d'euros à économiser entre 2012 et 2014.

Cette politique, qui inclut des baisses de salaires et des indemnités chômage, ainsi que des hausses d'impôts, notamment de la TVA, impose de lourds sacrifices à de nombreux Espagnols, alors que le chômage, à près de 25% de la population active, ne cesse d'augmenter.

"Les gens dans la rue ont le sentiment qu'ils ne nous respectent pas", lance Noelia Urdiales, une éducatrice de 34 ans, qui dénonce "les coupes budgétaires dans la santé et dans l'éducation, contre les plus vulnérables".

"Tout est soumis au système bancaire international. Ils suppriment les droits des gens. C'est une persécution contre les pauvres", ajoute Rafael Martinez, un comptable de 48 ans, au chômage depuis un an.

"Les banques se sont endettées au-delà de leurs possibilités, maintenant nous devons les sauver avec notre argent", affirme une petite pancarte placardée sur le barrage de police, pour dénoncer le plan d'aide aux banques négocié avec la zone euro, pour un montant qui pourra atteindre cent milliards d'euros.

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22 octobre 2012 1 22 /10 /octobre /2012 17:17

 

Rue89 -  « Copwatching » 22/10/2012 à 17h39

Camille Polloni | Journaliste Rue89

 

 


Un « Indigné » espagnol, avec des photos de victimes de violences policières, fait face à un agent anti-émeutes, le 26 septembre 2012 à Madrid (Dominique Faget/AFP)

 

En Espagne, le ministère de l’Intérieur envisage de modifier la loi pour limiter la diffusion de photos des forces de l’ordre en intervention.

A l’occasion de manifestations de rue, de nombreuses photos et vidéos d’agents de police sont prises ou tournées par des témoins avec des téléphones portables ou des caméras puis publiées sur Twitter, Facebook ou YouTube. Bien souvent les policiers, à visage découvert, font l’objet de moqueries et de critiques.

Les syndicats de police expriment régulièrement leur inquiétude pour les policiers identifiés. Comme le 25 mars à Barcelone, quand ont été publiés les noms et les visages de policiers en civil dénoncés comme des « infiltrés-provocateurs » dans la manifestation.

En réponse, le ministère de l’Intérieur espagnol étudie la possibilité de légiférer pour interdire « la captation, la reproduction et le traitement d’images, de sons et de données concernant les forces de l’ordre dans l’exercice de leurs fonctions, si cela risque de mettre leur vie en danger ou de compromettre l’opération en cours ».

« Eviter le lynchage sur les réseaux »

Les journalistes sont-ils concernés ?

Le projet de loi viserait davantage les vidéos diffusées par des internautes que par des journalistes, selon des sources ministérielles, citées par El Pais : « Nous ne cherchons pas à empêcher la presse de faire son travail et de prendre des images des charges policières ou autres, mais nous pensons que lors d’opérations antiterroristes ou contre le crime organisé il faut être prudent dans la diffusion des images. »

Le ministère de l’Intérieur se défend de toute atteinte à la liberté d’expression. Le directeur général de la police espagnole parle quant à lui « d’équilibre entre les droits des citoyens et ceux des forces de sécurité ». Il met en avant la nécessité de protéger la vie privée des policiers et de respecter leur droit à l’image.

D’autres sources policières citées par El Pais affirment leur volonté « d’éviter le lynchage sur les réseaux » de policiers qui pourraient être identifiés, donnant l’exemple des opérations antiterroristes et contre le crime organisé.

Mais la situation lors des manifestations de rue reste peu claire. Si le ministre de l’Intérieur a précisé qu’il ne compte pas interdire toute prise de vue sur la voie publique, les policiers continuent à donner des exemples issus de manifestations.

Une mesure inconstitutionnelle ?

Dans La Razon, un délégué syndical de la police témoigne :

« C’est très compliqué d’éviter qu’on te prenne en photo dans une manifestation et qu’on la publie sur Internet, en disant que tu as tapé quelqu’un. Si les personnes qui font ça sont sanctionnées peut-être qu’elles réfléchiront à deux fois avant de publier. »

Des juristes espagnols cités par El Pais considèrent pourtant que la mesure serait inconstitutionnelle, comme Jaume Asens, avocat cité par El Pais :

« Il s’agit d’institutionnaliser l’impunité aux bavures policières. Ce projet à courte vue place les policiers au-dessus de la loi et hors de la scène publique. »

En France, le souvenir de Copwatch

Facebook et les immatriculations

La police de l’Etat de Victoria, en Australie, a demandé à Facebook de supprimer une page révélant l’immatriculation de voitures de police banalisées, à travers des dizaines de photos et de commentaires. Elle invoque des risques pour les policiers et pour les opérations en cours.

Pour l’instant, Facebook a refusé de se plier à cette demande, en expliquant qu’il ne pouvait empêcher les citoyens de publier des photos prises dans des lieux publics. La page compte plus de 12 500 abonnés.

La diffusion d’images de policiers ne fait pas débat qu’en Espagne. Les syndicats de police français dénoncent régulièrement la pratique du « copwatching », qui consiste à documenter toute intervention policière par des images. Pour traquer les bavures, selon ses promoteurs, par esprit « antiflics » selon ses détracteurs.

En France, les ministres de l’Intérieur du gouvernement Fillon, Brice Hortefeux puis Claude Guéant, ont plusieurs fois pris position publiquement. Pour autant, lors de la fermeture administrative du site Copwatch Nord-Ile-de-France, ce n’est pas la diffusion des images qui a été sanctionnée, mais les commentaires associés.

Il est amusant de noter que depuis cette période où l’image des policiers a suscité des débats nationaux, les sites d’information ont tendance à flouter de plus en plus souvent le visage des policiers. Alors que rien ne les y oblige.

Peu de restrictions

La loi française est très claire : les citoyens (comme les journalistes) peuvent filmer et photographier sans restriction les policiers sur la voie publique, dans l’exercice de leurs fonctions. Ces images peuvent être librement diffusées, même si a posteriori un policier qui en aurait souffert peut porter plainte, et essayer de prouver le préjudice subi.

Il existe toutefois une exception, qui s’applique aux citoyens comme à la presse : certains fonctionnaires protégés, dont la liste est établie par décret (policiers antiterroristes, du renseignement et certains groupes d’intervention) doivent rester anonymes en toute circonstance.

Un policier peut demander à un citoyen d’arrêter de filmer, ou d’effacer ses images, mais il n’a pas le droit de l’en empêcher par la contrainte, ni de saisir ses images. Evidemment, si l’action de filmer s’accompagne d’insultes ou de gestes agressifs envers le policier, la situation est différente et peut conduire à une interpellation.

 

MERCI RIVERAINS ! Pierrestrato
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17 octobre 2012 3 17 /10 /octobre /2012 14:57

 

 

LE MONDE | 17.10.2012 à 10h55 • Mis à jour le 17.10.2012 à 12h01

Par Joseba Elola (El Pais). Traduit de l'espagnol par François Pleyber

 

Des chômeurs font la queue devant l'équivalent de Pôle emploi en Espagne, à Madrid, le 27 janvier.

Les difficultés que vivent les personnes de classe moyenne ne lui ont jamais été complètement étrangères. Et pour cause : Luis a travaillé pendant des années au service contentieux de la filiale financière de Caja Madrid. Des papiers de procédures judiciaires pour impayés, il en a vu passer... Petit à petit, il a commencé à constater qu'aux habituels mauvais payeurs venaient se joindre de nouveaux profils. Des gens qui n'avaient guère l'habitude de grossir ce genre de listes, des gens nullement en marge de la société. Des gens de la classe moyenne.

 

Lire aussi le post de blog : La classe moyenne espagnole de plus en plus touchée par la crise


A 57 ans, lui-même pouvait difficilement prévoir qu'il devrait se battre pour ne pas rejoindre leurs rangs. Luis préfère rester anonyme ; il est demandeur d'emploi, comme sa femme, au chômage depuis cinq ans. Leur budget est tellement serré que, pour boucler leurs fins de mois, ils ont renoncé à leurs cartes de crédit et vont résilier, ce mois-ci, leur abonnement Internet.

 

 UN SALARIÉ SUR QUATRE AU CHÔMAGE

Luis évoque sa situation à la sortie de l'agence pour l'emploi Mendez Alvaro, près de la gare d'Atocha, à Madrid. Il est l'un des nombreux Espagnols appartenant à cette classe moyenne qui subissent l'impact de la crise de plein fouet. De cette même agence sort, tête basse, Margarita, 51 ans, auxiliaire administrative, à la recherche d'un emploi depuis trois ans. Son diagnostic ne fait pas dans la nuance : "La classe moyenne est en voie de disparition. Nous sommes comme les mammouths."

A ce jour, 35,9 % des foyers espagnols déclarent ne pas être en mesure de faire face à des imprévus, d'après le dernier sondage sur les conditions de vie de l'Institut national de la statistique. Un foyer sur quatre concède boucler ses fins de mois avec difficulté ou très difficilement, une donnée qui coïncide avec les chiffres du chômage : un salarié sur quatre. Et tandis que se succèdent les licenciements et les plans d'austérité, l'électricité augmente, comme le gaz, le coût des transports, la TVA, le barème de l'impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP)... Dans le même temps, les prix montent : de janvier 2008 à août 2012, la hausse aura été de 9,6 %.

"Un litre d'essence vaut maintenant plus cher qu'un café, assure l'ancien salarié de la filiale financière de Caja Madrid. La voiture est clouée au garage." Les économies familiales ont fondu comme neige au soleil, surtout depuis que sa femme, employée de bureau, a perdu son emploi. Leur fils aîné, âgé de 27 ans, économiste de formation, est stagiaire dans une société d'assurance ; comme dit Luis : "Il travaille gratis."


"A 57 ANS, JE N'AI AUCUNE CHANCE DE TROUVER UN TRAVAIL"

Au final, les revenus des quatre membres de la famille (le plus jeune a 15 ans) s'élèvent à 1 400 euros, que Luis perçoit en tant que préretraité (l'équivalent de 80 % de son salaire fixe, qui ne comprend pas la partie variable qu'il touchait auparavant et qui lui a été retirée en février). L'entreprise dans laquelle il a travaillé vingt-trois ans a présenté un plan social en juin. Chaque mois, 600 euros vont au crédit hypothécaire et 300 à l'emprunt qu'il a contracté pour rembourser une avance. Restent 500 euros pour boucler le mois.

Le temps où la famille partait en vacances n'est qu'un lointain souvenir. Les loisirs font partie du passé. "Avec ce que l'on a, il faut vivre tout le mois." Adieu le Circulo de Lectores [le plus grand club de lecture d'Espagne] et les cotisations versées au syndicat. Et le mois prochain, la famille cessera de s'acquitter des 90 euros pour avoir télévision, téléphone et Internet. "Je travaillais et je vivais dans une certaine sécurité, mais tout a changé, confie Luis. Je ne peux pas croire ce qui m'est arrivé. A 57 ans, je n'ai aucune chance de trouver un travail."

Les agences pour l'emploi fourmillent d'histoires comme celle de Luis. Hortensia, ex-vendeuse de 48 ans, vient de se présenter à celle de la rue Evaristo San Miguel, dans le quartier d'Argüelles, et elle sait qu'il lui reste un mois d'allocations. L'un de ses enfants a interrompu ses études d'informatique pour travailler trois mois, dans un magasin Mercadona. Sur les trois enfants de la famille, deux sont au chômage.

 

BIENTÔT AU TOUR DE LA CLASSE MOYENNE SUPÉRIEURE ?

Les victimes de cette tragédie silencieuse qui imprègne jour après jour la société espagnole récitent leur histoire. Tous veulent dénoncer la situation, mais aucun ne souhaite donner son nom de famille ; quelques-uns n'indiquent même pas leur prénom, ni une initiale. C'est le cas d'une femme cadre supérieur de 50 ans qui travaillait dans un important cabinet-conseil et qui se rend pour la première fois dans une agence de recrutement. Elle vient d'être licenciée en même temps que son mari : "Nous avons plein d'amis de 50 ans au chômage. Qu'allons-nous faire jusqu'à 67 ans ? Nous n'aurons ni retraite ni sécurité sociale !"

Cristina, 31 ans, retire son épargne et s'appuie sur son compagnon, qui travaille toujours. Isabel, 55 ans, qui travaillait dans une pâtisserie, raconte que chez eux, on achète uniquement des marques de grande distribution et que le temps des sorties est bel et bien fini : on se réunit entre amis à la maison, on se fait un petit ciné-club avec des films téléchargés sur Internet.

José Antonio regrette que la crise ait transformé nombre d'Espagnols en "citoyens de seconde zone d'un trait de plume". Luisa, 60 ans, qui a vu comment on a réduit son salaire et celui de son mari, s'inquiète pour leur fils, 33 ans, titulaire d'une maîtrise et d'un master, mais qui, jusqu'à ce jour, n'a trouvé des emplois que dans le bâtiment et dans des pizzerias.

Luis Fernandez, à la tête de l'association de chômeurs Adesorg, est lucide : "Ceux qui comme nous sont au chômage depuis longtemps se sont adaptés : nous travaillons au noir, réduits à l'état d'esclaves, et il va finir par nous pousser des plumes à force de manger autant de poulet ! Mais je suis aussi préoccupé par l'avenir de la classe moyenne supérieure : ils ne vont pas tarder à se retrouver, eux aussi, dans cette situation, et le choc va être rude. Habitués à une vie réglée, même sans grand luxe, ils vont bientôt tomber de haut."


Joseba Elola (El Pais). Traduit de l'espagnol par François Pleyber

 

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8 octobre 2012 1 08 /10 /octobre /2012 16:01

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 07.10.2012 à 20h02 • Mis à jour le 08.10.2012 à 09h34

 

Manifestants à Madrid, le 7 octobre.

Quelques milliers de manifestants ont défilé, dimanche 7 octobre, à Madrid, à l'appel des syndicats espagnols, qui organisaient une nouvelle journée contre la politique de rigueur menée par le gouvernement de droite, au moment où le pays cherche à éviter un sauvetage international de son économie.
 

"Plus de chômage, plus de coupes, moins de protection. Ils veulent ruiner le pays, il faut l'empêcher", proclamait une grande banderole en tête du cortège, mené par les leaders syndicaux qu'avaient rejoint des représentants des partis de gauche, dont le parti socialiste.

Dans la foule, parmi les drapeaux rouges et blancs des syndicats, émergeaient les petites pancartes avec le mot "NO" illustré d'une paire de ciseaux, symbole des coupes budgétaires qui étranglent une large partie de la population pendant que le chômage ne cesse de grimper, à 24,63 % des actifs. 

Dans le cortège aussi, des jeunes avec une pancarte "J'ai un emploi poubelle" : ils sont parmi les premières victimes de la crise, avec un chômage à plus de 53 % chez les moins de 25 ans. "La situation des jeunes en Espagne est terrible, pour une seule raison: ici il n'y a aucun avenir pour nous, nous sommes obligés d'émigrer, de quitter l'Espagne pour trouver du travail", explique Alex Martin, 27 ans, reponsable de la jeunesse du syndicat UGT.

 

 LE DÉFICIT POURRAIT DÉRAPER JUSQU'À 7,4 % DU PIB EN 2012

Les grands syndicats espagnols, UGT et CCOO, avaient appelé ce dimanche à des manifestations dans 57 villes, comme ils le font régulièrement depuis l'hiver dernier, mobilisant à des degrés divers selon les dates. Ils envisagent à présent une journée de grève générale pour le 14 novembre, qui pourrait coïncider avec une action semblable au Portugal.

Le gouvernement de Mariano Rajoy, pressé par ses partenaires européens de réduire le déficit public du pays à 6,3 % du PIB cette année, 4,5 % en 2013 puis 2,8 % en 2014, est engagé dans une politique d'une rigueur draconienne, prévoyant 150 milliards d'euros d'économies au total sur trois ans. Parmi les dernières mesures annoncées, certaines touchent de plein fouet l'ensemble de la population, comme la hausse de la TVA depuis le 1er septembre.

Mais alors que le pays est retombé en récession, avec un recul du PIB de 1,5% prévu en 2012, ces économies pourraient ne pas suffire à redresser les comptes : la dette publique gonfle et devrait atteindre 85,3 % du PIB à la fin de cette année, le déficit pourrait déraper jusqu'à 7,4 % du PIB.

Dans ce contexte, le gouvernement cherche à éviter un plan de sauvetage global pour son économie, aux lourdes répercussions sociales et politiques, profitant depuis quelques semaines d'une accalmie sur les marchés qui permettent au pays de se financer à des taux acceptables.

 

 

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