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28 janvier 2014 2 28 /01 /janvier /2014 15:22

 

 

Source : www.latribune.fr

 

 

 

2.800 milliards de dollars: c'est la pile de cash dans les caisses des grands groupes mondiaux

 

  latribune.fr  |  23/01/2014, 8:20 

 

Tout en haut de ce classement, on retrouve Apple. Le groupe dispose en effet à lui seul près de 150 milliards de dollars de cash dans ses caisses. Derrière, on retrouve Microsoft qui possède 80,7 milliards de dollars de trésorerie, Google avec 56,5 milliards de dollars, Verizon avec 54,1 milliards de dollars et le sud-coréen avec 49 milliards de dollars, premier groupe non-américain du classement.
Tout en haut de ce classement, on retrouve Apple. Le groupe dispose en effet à lui seul près de 150 milliards de dollars de cash dans ses caisses. Derrière, on retrouve Microsoft qui possède 80,7 milliards de dollars de trésorerie, Google avec 56,5 milliards de dollars, Verizon avec 54,1 milliards de dollars et le sud-coréen avec 49 milliards de dollars, premier groupe non-américain du classement.

 

 

2.800 milliards de dollars. C'est le matelas de trésorerie dont disposent les principaux groupes mondiaux, selon une étude du cabinet Deloitte. Il s'agit du montant le plus élevé depuis 2000.

Pour cette évaluation, Deloitte s'est basé sur le S&P 1.200, un indice crée par l'agence de notation Stand and Poor's et qui représente approximativement 70% de la capitalisation boursière mondiale. A noter que l'étude n'inclut pas les groupes du secteur financier.

Apple dispose de près de 150 milliards de dollars de trésorerie

Un chiffre qui a de quoi donner le tournis. Tout en haut de ce classement, on retrouve Apple. Le groupe californien dispose à lui seul de près de 150 milliards de dollars de cash dans ses caisses. De quoi aiguiser d'ailleurs l'appétit de ses actionnaires, dont l'investisseur milliardaire Carl Icahn qui répète à l'envi que la firme à la pomme doit lancer un nouveau programme de rachat d'actions.

Derrière Apple, on retrouve Microsoft qui possède 80,7 milliards de dollars de trésorerie, Google avec 56,5 milliards de dollars, Verizon avec 54,1 milliards de dollars et le sud-coréen avec 49 milliards de dollars, premier groupe non-américain du classement.

775,2 milliards de dollars pour le secteur technologique à lui seul

En ce qui concerne la répartition de ce trésor de guerre par domaine d'activité, ce sont les groupes du secteur technologique qui possèdent le matelas de trésorerie le plus confortable de tous avec 775,2 milliards de dollars, loin devant l'industrie, (376,5 milliards de dollars), ou encore le secteur de l'énergie (288,2 milliards de dollars).

Que vont faire les groupes de ces liquidités abondantes?

Ces 2.800 milliards de dollars ne devraient pas rester sous le matelas des firmes trop longtemps. Ils pourraient être redistribués en partie aux actionnaires comme certains le réclament, mais aussi servir à des fusions-acquisitions ou encore être investis par les groupes pour développer de nouveau produits ou encore s'attaquer à de nouveaux marchés.

Comme le souligne le Financial Times, selon une étude menée par Bank of America Merrill Lynch, 58% des investisseurs souhaiteraient que ces groupes utilisent leurs liquidités pour investir et 67% leur reprocheraient même de sous-investir actuellement. 

 

 

 

 

 

 

 

Source : www.latribune.fr

 


 

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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 16:25

 

Source : www.lemonde.fr

 

Evasion fiscale chez HSBC : des personnalités françaises dans les fichiers suisses

Le Monde.fr | 27.01.2014 à 10h43 • Mis à jour le 27.01.2014 à 13h24 | Par Gérard Davet et Fabrice Lhomme

 

 


Il n'existe pas un, mais deux listings HSBC. Après une longue enquête, Le Monde révèle, lundi 27 janvier, les dessous d'une incroyable affaire qui empoisonne les relations franco-suisses depuis cinq ans, et donne des sueurs froides à l'establishment français.

Le 26 décembre 2008, l'informaticien Hervé Falciani livre aux enquêteurs du fisc français quatre DVD contenant des dizaines de giga-octets de données brutes, cryptées, recueillies au cours de longues nuits de travail à Genève, et portant sur deux années : 2005 et 2006. Ce cadre de HSBC est en fuite, suspecté d'avoir voulu vendre ces données à des banques libanaises. La Direction nationale des enquêtes fiscales (DNEF), avec l'aide de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), retranscrit et reconstitue ensuite un listing contenant, in fine, 2 846 identités de fraudeurs potentiels.

Le 20 janvier 2009, la justice entre à son tour en action. Elle saisit les ordinateurs d'Hervé Falciani, et traite, elle aussi, les données brutes. Un deuxième listing est établi par la gendarmerie, recèlant pour sa part 2 956 patronymes de suspects. Une enquête préliminaire est ordonnée, au grand dam des Suisses. Il y aura des pièges, des freins, des tentatives d'obstruction du travail des enquêteurs, et même l'éviction du patron de la DNEF, tant le dossier est sensible.

 

 UNE SOIXANTAINE DE PERSONNALITÉS DANS LES LISTINGS

Le Monde a aussi eu accès à ces deux listings. Les identités sont souvent les mêmes, et, en croisant les informations, des profils apparaissent. Ils sont commerçants, chirurgiens, avocats, comédiens, chanteurs, antiquaires, sportifs. Un matériau précieux pour les enquêteurs permettant d'établir une typologie documentée des détenteurs français de comptes suisses.

Dans la plupart des cas, les contribuables pris en faute ont déjà régularisé leur situation. A l'examen de ces listings, une évidence : les situations diffèrent. Une soixantaine de personnalités y figurent. Nous les avons contactées et donné la parole à celles qui le souhaitaient. Première catégorie, celle des titulaires de comptes parfaitement en règle. Par exemple les Français résidents suisses. Il en va ainsi du footballeur Christian Karembeu, des frères Christian et François Picart (fondateurs de la chaîne de restauration Buffalo Grill), ou encore d'Alain Afflelou. En revanche, les enquêteurs s'interrogent sur un ancien coéquipier de M. Karembeu en équipe de France, lui aussi champion du monde en 1998, titulaire d'1,6 million d'euros chez HSBC, de même que sur deux monstres sacrés du cinéma français, un humoriste star, une vedette de la chanson, une ancienne Miss France. Et enfin un sénateur UDI. Ils n'ont pas donné suite à nos sollicitations.

Le cinéaste Cédric Klapisch figure sur la liste. « Le fisc m'a contacté au moment où je commençais à régulariser ma situation, révèle-t-il. Mon père habite en Suisse, il m'avait ouvert un compte à Genève, il n'y avait pas énormément d'argent dessus [247 000 euros selon nos informations]. Je ne savais pas que c'était illégal. J'ai tout régularisé en 2012, et je n'ai plus d'argent là-bas. » Gérard Miller fait part d'une expérience analogue. Son témoignage fait écho à celui de l'avocat Michel Tubiana ou de Richard Prasquier, ex-président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF). Paul Bocuse n'est pas dans ce cas. Le célèbre cuisinier plaide l'étourderie. Il détenait un compte nanti de 2,2 millions d'euros.

Regarder nos explications en vidéo Qu'y a-t-il dans les listes HSBC ?

 

 

Mais au-delà des identités des fraudeurs, qui vont tous être entendus par les gendarmes, cette enquête donne surtout le tournis, quand il s'agit de se pencher sur les pratiques en cours chez HSBC. Contactée, la banque assure lutter contre l'évasion fiscale et respecter les lois. L'enquête confiée aux juges Renaud Van Ruymbeke et Charlotte Bilger suggère le contraire.

Les enquêteurs ont saisi ainsi les rapports de visite des gestionnaires de comptes chez HSBC, conseillant leurs clients. D'abord, une certitude. Selon le procureur de Paris, François Molins, joint par Le Monde, « aucun élément ne permet de penser que les fichiers auraient été manipulés pour être falsifiés ». Exit les protestations des autorités suisses, qui arguaient de l'altération du fichier.

La gendarmerie, dans un rapport du 1er août 2013, veut « orienter les investigations sur le système mis en place par HSBC de contournement de la taxe ESD ». La taxe ESD est issue d'une directive européenne sur la fiscalité de l'épargne, appliquée à compter de 2005. Selon les enquêteurs, au vu des rapports de visites à 239 clients français, « la banque propose de façon systématique diverses mesures de contournement en vue d'échapper à l'impôt. Pire encore, la banque propose même ses services pour la constitution de la société. »

Les juges disposent déjà de témoignages précis. Comme celui de l'avocat parisien Laurent Azoulai. Lui qui voulait régulariser ses avoirs en Suisse – près d'un million d'euros – s'est heurté à l'hostilité d'HSBC. Il cite en garde à vue le cas d'un gestionnaire, qui « a tenté avec insistance de [le] dissuader de régulariser ». Et d'expliquer : « Il m'a dit que c'étaient des documents volés et qu'en essayant de régulariser ma situation, j'allais m'attirer les foudres du fisc français. En un mot, il a essayé de me faire peur. » Les enquêteurs ont aussi obtenu des éléments laissant penser que la banque aurait recommandé à certains de ses clients de détruire leurs dossiers...

Les magistrats vont maintenant tenter d'identifier les ayants droit des nombreuses sociétés offshore, mais aussi les véritables bénéficiaires des comptes attribués sur les listings, sans doute à tort, à des « employés HSBC », qui pourraient n'être que des prête-noms. L'establishment français n'a pas fini de trembler.

Regarder notre vidéo explicative Comment des banques aident leurs clients à pratiquer l'évasion fiscale

 


 

Lire : l'intégralité de notre enquête (édition abonnés)

Fabrice Lhomme
Journaliste au Monde

 

Source : www.lemonde.fr

 


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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 15:48

 

 

  Source : www.bastamag.net

 

 

Recyclage ?

Comment l’Europe fait passer ses déchets informatiques pour des dons « humanitaires »

par Rachel Knaebel 27 janvier 2014

 

 

 

 

 

Chaque Français produit 20 kg de déchets électriques et électroniques par an ! Que deviennent notamment nos millions de téléphones, d’ordinateurs ou de tablettes devenus obsolètes ? Une partie de ces équipements électroniques est collectée par une filière de traitement des déchets. Un très petit nombre est réparé. Et des milliers de tonnes sont envoyées, illégalement, vers les décharges d’Afrique ou d’Asie. Les autorités commencent à agir pour limiter la casse. Mais les multinationales qui gèrent la filière du recyclage ont-elles vraiment intérêt à privilégier de véritables solutions ? Enquête sur le parcours de nos déchets et les intérêts en jeu.

C’est une déferlante. Environ 900 millions de smartphones se sont vendus dans le monde en 2013, dont 15 millions en France (50 millions depuis 2008). Plus de 300 millions de PC continuent d’être livrés sur la planète. Plus de 100 millions d’Européens posséderont une tablette tactile en 2016 [1]... Les parts de marché des fabricants – Acer, Apple, Dell, HP, Samsung... – se portent bien. Les décharges africaines de déchets informatiques également.

« Après Noël, il y a toujours plus de déchets électroniques qui arrivent. Les gens achètent du nouveau matériel et jettent l’ancien. Du coup, plus de gens travaillent sur les décharges ici », explique Mike Anane, journaliste ghanéen. « Dans la décharge d’Agbogbloshie, 10 000 personnes en moyenne s’occupent du démantèlement des déchets électriques et électroniques. » Des dizaines de milliers de personnes qui se rendent malades à démonter des appareils et à brûler les câbles. Agbogbloshie, dans la banlieue d’Accra ; la capitale, est la plus grande décharge de déchets électroniques au Ghana.

Mike Anane travaille depuis dix ans sur les exportations illégales de déchets d’équipements électriques et électroniques (appelés DEEE ou D3E). « Au début, ces déchets arrivaient par demi-camions. Le phénomène a explosé ces huit dernières années. » Aujourd’hui, il évalue à 500 le nombre de containers de D3E qui arrivent tous les mois au port ghanéen de Tema. Sur place, dans les décharges à ciel ouvert, les équipements sont démantelés, une partie récupérée, le reste brûlé, sans protection suffisante pour les travailleurs du site. Avec des conséquences désastreuses pour les populations locales : le site d’Agbogbloshie est classé parmi les dix endroits les plus pollués au monde, selon le classement effectué par l’ONG suisse Greencross et l’institut américain Blacksmith [2]. « Les déchets électroniques sont toxiques. Ils contiennent des substances cancérigènes », rappelle le journaliste ghanéen [3]. Comme les fluides frigorigènes pour les réfrigérateurs, les tubes cathodiques, les écrans à cristaux liquides, interrupteurs au mercure, ou simplement du plomb, du cadmium, du chrome…

Exportations de déchets déguisées en dons humanitaires

La convention internationale de Bâle (entrée en vigueur en 1992), interdit l’exportation de déchets dangereux des pays membres de l’OCDE vers ceux du Sud. En Europe, les règles sont encore plus strictes : une directive européenne a structuré en 2002 la filière de la collecte et interdit à ses États membres d’exporter leurs déchets, dangereux ou non, pour les faire éliminer dans un pays étranger. Malgré une convention internationale vieille de plus de vingt ans et une législation européenne, rien n’y fait. Les déchets s’empilent au Sud. Pourquoi ? « Les États-Unis n’ont pas ratifié la convention de Bâle, rappelle Mike Anane. Et les pays européens font passer les exports de déchets électroniques pour des dons d’équipements usagers ».

Envoyer en Afrique ou en Asie des équipements électroniques hors d’usage sous couvert d’en faire un don « charitable » : la pratique est répandue en Europe. Les objets sont déclarés par les transporteurs comme des biens de seconde main. Car les exports de matériel électronique d’occasion sont, eux, autorisés. L’Agence européenne de l’environnement estime qu’entre 93 000 et 216 000 tonnes d’équipements électroniques usagés ont été exportées par l’Allemagne vers des pays non européens en 2008 [4]. Soit l’équivalent du poids d’une trentaine de tours Eiffel ! Mais près d’un tiers des équipements électroniques ou électriques importés au Ghana en 2009 étaient en fait hors d’usage, estime le secrétariat de la Convention de Bâle à l’Onu [5]. Ces déchets déguisés en matériel d’occasion viennent d’Europe, pour 85% d’entre eux. Bizarrement, dans ce sens, la « forteresse Europe » semble bien laxiste.

10% des déchets français envoyés à l’étranger

Et en France ? 10% des déchets électriques et électroniques des particuliers – évalués à 20 kg par habitant et par an ! – seraient exportés chaque année, d’après une estimation récente. Soit près de 130 000 tonnes [6]. « Normalement, la filière française agréée de gestion des D3E est organisée de manière à empêcher les exportations », explique Laura Caniot, chargée de mission au Centre national d’information indépendante sur les déchets (Cniid). Ici, les producteurs et distributeurs d’équipements électriques et électroniques ont l’obligation (depuis 2005) d’assurer l’enlèvement et le traitement de leurs produits en fin de vie. Collecte, tri, traitement… sont donc gérés par des organisations agréées par l’État, appelées éco-organismes. « Mais depuis quelques années, on assiste à une explosion des achats de petits appareils high-tech. La filière ne s’est pas encore adaptée à ce phénomène », constate Laura Caniot. Seul un tiers des D3E sont collectés par la filière officielle ! Le reste, entre 60 et 70% des déchets, part avec les ordures ménagères. Une partie sera récupérée par l’économie informelle, l’autre partira fumée dans les incinérateurs, s’entasseront dans des décharges ici... ou en Afrique [7].

 

 

Depuis quelques années, les autorités commencent à réagir. Une entreprise française de recyclage de D3E en Champagne-Ardenne a ainsi été condamnée en 2012 pour exportation interdite de déchets. Elle transférait vers la Belgique et la Hollande – et leurs terminaux portuaires – des D3E collectés gratuitement auprès des administrations. Les déchets, principalement des écrans d’ordinateurs, étaient ensuite exportés illégalement vers Hong-Kong et le Vietnam, des pays hors OCDE. Le tribunal, saisi par l’association France nature environnement, a jugé qu’au vu « des conditions de stockage de ces matériels, entassés sans aucune précaution », il ne s’agissait pas de « produits d’occasion destinés à une seconde vie », contrairement à ce qu’affirmaient les dirigeants de l’entreprise. Il est donc possible de juger ces abus. Encore faut-il les repérer.

Trop peu de contrôles

Les installations qui traitent les D3E sont contrôlées par les Directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal), qui dépendent du ministère de l’Écologie. « Il y de moins en moins de contrôle de ces installations, faute de moyens », regrette Sophie Bardet-Auville, du service juridique de France nature environnement (FNE). Les installations de traitement des D3E sont contrôlées tous les deux à trois ans. « Et il n’y a pas de contrôle systématique aux frontières, déplore Laureline Bourit, coordinatrice du réseau de prévention et gestion des déchets de FNE. Les douaniers vérifient certains chargements de temps en temps, mais les moyens attribués aux douaniers sont limités. »

Interpol a toutefois mené fin 2012 une première opération contre le commerce illégal de déchets électroniques. Le gouvernement ghanéen a de son côté interdit l’importation de réfrigérateurs d’occasion [8]. Et la nouvelle directive européenne (qui doit être transposée dans les pays membres d’ici le 14 février) veut renforcer la lutte contre les exportations de D3E. Désormais, ce sera à l’entreprise d’exportation de prouver que les appareils sont bien en état de marche [9].

Toujours pas d’incitation à réparer

Mais rien, dans la nouvelle législation européenne, ne pousse à la réparation des équipements plutôt qu’à leur recyclage (c’est-à-dire la simple récupération d’une partie des composants). « Nous voudrions que 5% des D3E collectés soient réparés, indique Michal Len, directeur du réseau européen Rreuse, qui regroupe les entreprises sociales de recyclage de D3E. Mais la directive européenne ne présente finalement qu’un objectif conjoint de recyclage ou de réemploi. Sans incitation concrète, les filières vont remplir leurs obligations a minima, sans forcément faire le choix qui est le meilleur pour l’environnement. » C’est d’autant plus regrettable que la réparation crée plus d’emplois que la simple récupération de composants. « Dans le réseau d’entreprises d’insertion Envie, pour 1 000 tonnes de D3E collectés et traitées, la réparation fait travailler 35 équivalents temps plein, contre seulement sept en cas de recyclage », détaille Michal Len.

En France, les réseaux Envie et Emmaüs (tous deux membres de Rreuse) ont un partenariat avec Eco-systèmes, qui collecte les trois-quarts des D3E ménagers français. Ce qui a permis la réparation de 478 000 appareils, en 2012. Cela peut sembler beaucoup. Mais ce n’est que 1,3% des plus de 37 millions d’appareils collectés par l’éco-organisme la même année ! Bien loin des 5% demandés par Michal Len, donc [10].

Des éco-organismes gérés par les géants de l’électroménager

Les éco-organismes français ont-ils vraiment intérêt à promouvoir le réparation des objets collectés ? « Le système des éco-organismes fonctionne plutôt bien. Mais ceux-ci misent encore beaucoup plus sur le recyclage que sur la réutilisation. C’est normal puisqu’ils sont gérés par les entreprises qui produisent et distribuent les équipements ! », analyse Laureline Bourit, de FNE. Les éco-organismes sont des sociétés de droit privé, à but non lucratif, agréés par l’État pour une mission d’intérêt général. Mais dans leurs conseils d’administration siègent les géants du secteur électronique et électroménager. Eco-systèmes est présidé par un responsable de l’entreprise Seb, Alain Grimm-Heckersont, et ses administrateurs sont issus de Darty, But, Saturn, Philips, Samsung… Idem chez les deux autres éco-organismes agréés pour la branche, ERP et Ecologic.

Mélissa Bire, porte-parole d’Eco-systèmes, défend ce fonctionnement : « La directive européenne de 2002 a mis en place le principe de « responsabilité élargie du producteur ». C’est donc la loi qui demande aux producteurs de s’organiser pour traiter les D3E. Ils ont simplement transféré leur responsabilité à ces éco-organismes. La porte-parole assure : « Nous ne sommes pas des représentants des producteurs. »

Soit. Mais le rôle de ces éco-organismes est bien d’agir au service de leurs adhérents, producteurs et distributeurs, pour assurer le respect de leurs obligations légales. Et pas pour une meilleure protection de l’environnement. « Les producteurs et distributeurs écrivent eux-mêmes les règles du jeu auxquelles ils doivent se soumettre. Ils ne sont pas dans une démarche de prévention, tranche Laura Caniot, du Cniid. Ce n’est pas dans leur intérêt de dire qu’il faut acheter moins de produits, qu’ils soient plus facilement repérables, qu’ils aient une durée de vie plus longue. C’est un gros problème. »

A quoi sert l’éco-participation ?

Un problème qui resurgit avec la question des éco-participations, cette contribution payée par l’acheteur lors de l’acquisition d’un appareil neuf et reversée aux éco-organismes pour financer la gestion des déchets. Cette participation sert à financer le système de traitement des D3E. Mais son montant est extrêmement bas : en moyenne un euro pour un aspirateur, 30 centimes pour une tablette tactile, 10 centimes pour un ordinateur portable. Trop peu pour financer le ramassage, le démontage, la récupération ? « Il faut résonner en terme de tonnage, avec les économies d’échelles qui correspondent », note Mélissa Bire, porte-parole d’Éco-systèmes.

« Pour collecter et recycler un ordinateur, il faut évidemment plus que ça », assure pourtant Claude Bascompte, des Amis de la Terre. Il a siégé jusqu’à cette année à la commission d’agrément des éco-organismes de D3E. « Le niveau de l’éco-participation est bas parce que le niveau de la collecte des D3E est bas. Aujourd’hui, un tiers des déchets sont collectés. Mécaniquement, si le niveau de collecte augmente, les éco-contributions devront augmenter. Donc, ce n’est pas forcément dans l’intérêt des éco-organismes de collecter plus. » Une éco-contribution plus élevée pourrait faire hésiter les consommateurs lors de l’achat. « Entre l’intérêt particulier des producteurs et l’intérêt général de réduction des déchets, il y a des contradictions », conclut Claude Bascompte.

Des produits longue durée, innovation impossible ?

Une solution serait de moduler le niveau de cette contribution en fonction de la conception du produit, avec une prise en compte « des matériaux plus ou moins toxiques, de la durée de vie des produits, de la facilité de les réparer, de l’accès plus ou moins aisé aux pièces détachées », explique Laureline Bourit. Une réforme semble en tout cas indispensable face à l’arrivée constante de nouveaux produits électroniques à la durée de vie toujours plus courte. « Les nouvelles tablettes et nouveaux smartphones vont être encore plus rapidement jetés à cause de l’obsolescence des logiciels, explique Camille Lecomte, chargé de mission pour l’ONG Les Amis de la Terre [11] Et ce sont des produits qu’on ne sait pas recycler dans de bonnes conditions aujourd’hui. Dans un smartphone, il y a une quarantaine de métaux différents. En France, on ne sait en recycler que 17. »

Pourtant la consommation de ces appareils est en pleine explosion. Le volume mondial de déchets électroniques va augmenter d’un tiers dans les cinq prochaines années, selon une estimation de l’initiative Solving the e-waste problem – qui réunit Nations Unies, industries, instituts de recherche et ONG. À qui la faute ? En grande partie aux producteurs qui mettent en place des stratégies bien pensées pour inciter, voir contraindre, à acheter toujours plus souvent un nouvel appareil : des batteries intégrées qui ne durent que 18 mois, des pièces détachées qui changent à chaque génération de produits, des systèmes d’exploitation impossibles à mettre à jour sur des modèles anciens… Pour pousser le consommateur à acheter les fabricants savent faire preuve d’imagination et d’« innovation ». Pas pour recycler ni réparer.

Rachel Knaebel

- Voir lereportage photographique d’Andrew Mc Connel dans les décharges ghanéennes (photo de une)

- A lire, le rapport des Amis de la Terre : Obsolescence des produits high-tech : Comment les marques limitent la durée de vie de nos biens

 

Illustration : Pawel Kuczynski

 

 

Notes

[1Source : zdnet et le Journal du Net.

[2Voir ici et ici.

[3Greenpeace a documenté en 2008, à l’aide de prélèvements effectués sur place, la contamination du site en produits chimiques dangereux et métaux lourds. Voir ici.

[4Source : Movements of waste across the EU’s internal and external borders, p 27. À télécharger ici.

[5DEEE en Afrique : État des lieux. Juin 2012. À télécharger ici. L’autre pays africain le plus touché par le phénomène est le Nigeria.

[6Le gisement de D3E en France est estimé à 1,3 million de tonnes.

[7Sur ces 60 à 70% des D3E qui échappent à la filière agréée, 30 à 40% sont, selon les estimations, gérés par des ferrailleurs non agrémentés. 8 à 10%, principalement du petit high-tech, atterrissent dans la poubelles et finissent donc en incinérateurs ou en déchèterie.

[8Ce qui n’a pas empêché l’arrivée cet automne de milliers de réfrigérateurs usagés envoyés, malgré l’interdiction, par une entreprise britannique de recyclage.

[9La directive doit contraindre les exportateurs à fournir, en cas de contrôle, la preuve que les objets sont bien en état de marche, alors qu’il appartient aujourd’hui aux douanes ou autres autorités de prouver qu’ils ne le sont pas. Le décret qui doit transposer la directive dans le droit français veut ainsi obliger les exportateurs à montrer une « preuve d’évaluation ou d’essais, sous la forme d’une copie des certificats d’essais ou autres preuves du bon fonctionnement, pour chaque article du lot » et à équiper les objets transférés d’« une protection appropriée contre les dommages pouvant survenir lors du transport, du chargement et du déchargement. » Sans ces conditions, les chargements seraient classés comme déchets.

[10Sur la part D3E des particuliers collectés par la filière agréée en France, la plus grande partie, 80%, sont recyclés. C’est à dire qu’une partie des composantes et matériaux sont récupérées. 18% de ces D3E collectés sont incinérés, et environ 2% sont réparés, selon les chiffres de 2011 fournis par la Cniid.

[11Auteure d’un rapport, à télécharger ici sur l’obsolescence de la high-tech.


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Source : www.bastamag.net

 

 

 

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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 14:47

 

Source : www.reporterre.net

 


Les millionnaires réunis à Davos reconnaissent que les riches nuisent à la démocratie

Hervé Kempf (Reporterre)

lundi 27 janvier 2014

 

 

 

Le Forum de Davos s’est achevé samedi 25 janvier. Les membres du club oligarchique le plus connu de la planète se sont accordés sur un point : les riches abiment la démocratie.

 


 

Le "Forum économique mondial" s’est tenu comme chaque année à Davos. Ce rassemblement de responsables de multinationales - qui payent plus de 20 000 euros leur inscription -, agrémenté de décideurs politiques et de journalistes économiques, est la manifestation la plus visible du caractère oligarchique qu’est devenu le système politique sous le capitalisme.

Les débats qui occupent ces journées reflètent l’évolution des esprits des dirigeants de ce monde. Cette année, nichée dans l’épais programme, une session a été consacrée vendredi 24 janvier à la démocratie : "Argent et influence. Alors que l’inégalité des revenus s’accroit, l’argent de la politique sape-t-il la démocratie ?"


 

En entrée du débat auquel participait notamment Joseph Stiglitz, l’animatrice a donné le résultat du sondage fait auprès des participants. La question posée était : "La démocratie est-elle abimée par les riches - individus et grandes entreprises ?".

Réponse sans ambiguïté : à 64 %, oui.

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

 

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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 14:33

 

Source : www.liberation.fr

 

 

L'étrange recrutement de Thomas Le Drian, fils de ministre
Tonino SERAFINI 27 janvier 2014 à 09:53

 

 

 

Jean-Yves Le Drian le 24 janvier 2014, au Pentagone, lors d'un déplacement aux Etats-Unis.Jean-Yves Le Drian le 24 janvier 2014, au Pentagone, lors d'un déplacement aux Etats-Unis. (AFP) INFO LIBÉ

 

L’homme a du savoir-faire pour se ménager des appuis en haut lieu. André Yché, le président du directoire de la Société nationale immobilière (SNI), une filiale de l’entité publique Caisse des dépôts, qui gère 275 000 logements HLM ou intermédiaires, vient d’embaucher un fils de ministre. «C’est pour assurer ses arrières, montrer qu’il sait rendre des services», raillent des cadres de la SNI, le plus grand opérateur de France dans le domaine du logement social. C’est par un communiqué diffusé sur l’intranet que les salariés ont appris début janvier que Thomas Le Drian, le fils du ministre de la Défense, est «nommé chargé de mission auprès du président du directoire» de la SNI et «directeur du contrôle de gestion d’Efidis», l’une des principales sociétés du groupe. Cerise sur le gâteau : ce jeune homme âgé d’à peine 29 ans, diplômé d’une école de commerce de réputation moyenne il y a un peu plus de cinq ans, sans grande expérience dans le domaine du logement social et au CV encore peu garni, se retrouve bombardé au «Comex» (comité exécutif) de la SNI, qui compte seulement 13 membres. Des hauts cadres de la société, autrement plus expérimentés, n’en font pas partie.

Certains se disent «un peu effarés». D’autres affirment que ça leur «rappelle un peu la tentative avortée de placer le fils Sarkozy à la tête de l’Epad [l’établissement public qui gère le quartier d’affaires de la Défense, ndlr]». En interne, et dans le monde du HLM, ce recrutement sonne faux au vu du CV somme toute modeste de Thomas Le Drian.

Alors, à quoi sert cette nomination ? Et à qui ? Elle sert surtout à conforter André Yché dans ses fonctions de président du directoire de la SNI, alors qu’il a beaucoup craint pour son fauteuil avec le retour de la gauche au pouvoir.

LIRE L'ENQUETEHLM : le patron prend une garantie anti-expulsion (zone abonnés)

 

Sur le même sujet

 

Source : www.liberation.fr

 

 

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26 janvier 2014 7 26 /01 /janvier /2014 22:34

 

 

Source : www.mediapart.fr

JP Morgan: la banque sanctionnée, son P-DG augmenté de 74%

|  Par La rédaction de Mediapart

 

 

Une nouvelle preuve du sens de la responsabilité dans le monde financier et de la portée de la régulation financière : alors que JP Morgan a dû payer 23 milliards de dollars d'amende l'an dernier, son P.-D. G. voit sa rémunération annuelle porter à 20 millions de dollars.

D’une certaine façon, 2013 a été une année de référence pour JP Morgan. Prise dans le scandale des subprimes, celui d’un trader spéculant sur les obligations à Londres et celui du Libor, la banque s’est vu infliger le montant record de 23 milliards de dollars (16,8 milliards d’euros) d’amendes par les différentes autorités de régulation l’an dernier. Résultat ? Son pdg , James Dimon, est augmenté de 74%. Sa rémunération annuelle est portée de 11 à 20 millions de dollars.


Lire dans le Wall street journal

 

 

Source : www.mediapart.fr

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26 janvier 2014 7 26 /01 /janvier /2014 19:01

 

 

CADTM

 

Source : cadtm.org

 

Stop au "Grand marché transatlantique"

Nouvel outil d’exploitation et de domination des peuples

23 janvier par Raymonde Lagune

 

 

 

 

Depuis le 8 juillet 2013 les États-Unis et l’Union européenne ont entamé les négociations d’un accord de commerce et d’investissement proposé sous le nom de « Partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement » (PTCI).
Ce projet d’accord de libre échange bilatéral appelé également Grand marché transatlantique ou TAFTA (Transatlantic Free Trade Agreement), se situe dans la lignée des politiques libérales et de dérégulation de la BM, du FMI et de l’OMC.
C’est un outil supplémentaire d’exploitation et de domination particulièrement redoutable, au service de ces politiques.
Les négociations, qui sont à leur 3ème étape, doivent se terminer en 2015 et sont censées rester secrètes, de même que le mandat (qui a néanmoins fuité).

Ambition et stratégie

Le projet de GMT est particulièrement important du fait de la puissance économique et politique des parties. Les USA et l’UE représentent la moitié du PIB mondial et le tiers des échanges et ce projet d’accord n’est pas le seul..
Il s’inscrit dans une stratégie globale, impulsée par les États-Unis et soutenue par l’UE, de conquête des marchés au niveau mondial face à la concurrence des pays émergents et surtout de la Chine.
Cette stratégie implique d’aller encore plus loin que l’OMC dans le libéralisme économique et la dérégulation et de contourner cette institution limitée par ses règles de fonctionnement et les résistances qu’elle soulève .
Elle vise aussi à entériner le système de délégation de la norme au privé et à imposer ses normes ainsi définies au niveau mondial par la jurisprudence.
La nouvelle vague d’accords de libre échange, comme le GMT, l’AECG (l’Accord économique et commercial global entre l’UE et le Canada, actuellement en négociation avancée), le Partenariat transpacifique (PTP) avec 12 pays d’Asie hors la Chine, et de nombreux autres ALE, rentre dans cette stratégie discrète de domination mondiale.

Des préparatifs et une procédure marqués par le déni de la démocratie

Le projet de GMT ne date pas d’hier, il est préparé depuis 10 ans par de multiples rencontres officielles transatlantiques mais surtout par une intense activité de lobbying de la part des multinationales auprès de dirigeants politiques et de membre de la CE, au sein d’instances de dialogue créées sous le patronage de la Commission européenne et du Ministère du Commerce des États-Unis. Les organisations syndicales ou représentantes de la société civile ont été pratiquement exclues de ces préparatifs. Sur 130 réunions de la CE avec les parties concernées, 119 se sont faites avec les transnationales ou leurs lobbys.

Toute la procédure, de l’élaboration du mandat à la négociation, marquée par l’opacité et le secret, témoigne de la volonté anti-démocratique des initiateurs de tenir les citoyens et même leurs représentants dans l’ignorance d’un projet destiné à les déposséder de leurs droits.
Le but, évidemment, étant d’empêcher toute opposition qui ferait capoter le projet comme pour l’AMI (l’Accord multilatéral sur l’investissement) rejeté en 1998, dont le GMT constitue une nouvelle version en pire.

Un traité de libre échange qui institue un nouveau stade de la marchandisation du monde

Sans s’illusionner sur le fonctionnement de l’UE déjà non démocratique et largement soumise, avec l’application des derniers traités, aux diktats libéraux et au pouvoir des multinationales (comme en témoignent les 4 arrêts récents rendus par la CJUE).
Sans s’illusionner sur le fait que de nombreuses mesures prévues par le projet sont déjà largement en voie de réalisation, que des dispositions particulièrement contestées et rejetées avec l’AMI, comme le mécanisme de règlement des différents investisseur-État, ont pu ressurgir dans des ALE avec les USA.
Néanmoins, l’application de l’accord GMT constituerait un nouveau stade extrêmement inquiétant de régression de la démocratie et des droits des populations, au profit du droit du capital, non seulement pour les peuples de l’UE et des États-Unis mais pour le reste du monde qui en subirait aussi les conséquences.

Les grandes lignes du mandat de négociation qui constituent une grave menace

Les objectifs du GMT sont clairement libéraux.
Il s’agit d’abord d’ouvrir les marchés publics et privés à tous les niveaux de pouvoir et dans tous les domaines : industrie, agriculture, commerce, tous les services.
En principe, les fonctions régaliennes (armée, magistrature, police) devraient être exclues mais dans la mesure où aux États-unis l’armée, la police sont déjà en partie privatisées, il n’y a pas de réelle garantie.
Pratiquement tous les secteurs d’activité et en particulier les services publics, jusqu’aux cantines scolaires municipales peuvent ainsi être marchandisés et ouverts à la concurrence internationale.
Ensuite il faut éliminer au maximum les barrières tarifaires et non tarifaires.
D’abord les barrières douanières
, peu élevées dans l’ensemble mais importantes dans certains secteurs protégés comme le secteur agricole.
Face à la concurrence américaine qui profite avec une agriculture largement industrielle de bas coûts de production, l’impact sur l’ agriculture serait catastrophique en France et pour toute l’UE sur le plan social et environnemental.
L’accord rendrait quasi impossible la reconversion de l’agriculture vers une agriculture paysanne et des modèles plus durables de circuits courts. Il induirait au contraire des politiques compétitives d’industrialisation et d’exportation loin de tout objectif de sécurité et souveraineté alimentaire.
Les conséquences seraient également désastreuses pour les PED qui subiraient ces politiques d’exportation, la libéralisation accrue des échanges, mais aussi l’abandon de toutes les préférences tarifaires.

Au delà des barrières tarifaires, le projet vise à réduire et niveler par le bas les barrières non tarifaires considérées comme « des obstacles inutiles au commerce et à l’investissement »

Il s’agit de toute la législation concernant la vie économique et sociale, qui implique des choix de société ne relevant pas seulement de l’économie. Mais peu importe que certaines de ces normes puissent être des conquêtes sociales et écologiques, il n’y a plus de choix à faire, on est vraiment dans TINA |1| !
Le seul critère de valeur est la facilitation du commerce au profit d’intérêts très privés.
Les législations devront donc s’aligner sur la norme la moins-disante, le plus souvent la norme américaine quel que soit le domaine : normes concernant l’exploitation du gaz de schiste, normes d’utilisation de produits chimiques dans l’industrie, normes alimentaires (traitement des viandes) et phyto sanitaires, droit du travail, normes concernant la santé, les médicaments, la protection sociale, la protection de l’environnement, etc.
Quand on sait que les États-Unis n’ont pas signé la plupart des conventions internationales de l’OIT sur le travail, ni le protocole de Kyoto sur le climat, ni même les conventions internationales sur les droits de l’enfant, on peut mesurer l’ampleur du danger.
Les services financiers ne sont pas exclus de la dérégulation générale, la libre circulation des capitaux doit être garantie coûte que coûte et l’on peut s’attendre, dans ces conditions, à une recrudescence de la spéculation et à l’augmentation de l’endettement.
Toute tentative de réaliser des audits pour annuler les dettes illégitimes se heurtera en outre au système de protection des investissements prévu par le projet d’accord.
Car une dette extérieure peut être considérée comme un investissement à protéger de toute possibilité d’expropriation.

Le clou du projet, l’instrument clef de domination concerne le volet investissement avec l’instauration d’un mécanisme de règlement des différents investisseur-État

Avec ce mécanisme, dont on connaît déjà le fonctionnement redoutable puisqu’il sévit dans l’ALENA, un pouvoir exorbitant serait accordé aux multinationales, substituant le droit privé de ce tribunal d’arbitrage (qui se réfère uniquement aux droits des investisseurs) au droit public établi par le législateur.
Ainsi un investisseur privé qui estimerait que ses profits présents ou espérés sont menacés par des lois, règlementations, ou projets futurs d’un État qu’il jugerait « déraisonnables, arbitraires ou discriminatoires » et qui selon lui « annulent ou compromettent les avantages découlant de l’accord », pourrait contraindre cet État, sous peine de très importantes pénalités, à modifier ses lois au détriment de l’intérêt collectif et des droits fondamentaux de la population.
Quand on sait que certaines multinationales ont une puissance financière supérieure au PIB d’États, comme le Portugal, et qu’avec leurs milliers de filiales ces multinationales vont devenir très agressives pour conquérir de nouveaux marchés, on peut s’attendre à une déferlante de plaintes.
Les cabinets juridiques spécialisés qui font de ces litiges une industrie très lucrative ont tout intérêt à les susciter.
Il y a déjà dans le monde 518 plaintes de ce type très dommageables pour les droits des populations.
Ainsi pour les Philippines qui ont dû débourser à l’opérateur allemand Fraiport 58 millions de dollars ce qui équivaut au salaire annuel de 12 500 professeurs ou à la vaccination de 3,8 millions d’enfants |2|.
Dans le cadre de l’ALENA, le Mexique s’est vu réclamer par Métaclade, une firme nord-américaine, une indemnité de 15,6 milliards de dollars pour son refus de rouvrir une décharge de produits toxiques qui contaminait les eaux, et le Canada a déjà été poursuivi 30 fois par des firmes nord-américaines pour ses règlementations de la santé et de l’environnement avec des pénalités de 226 millions de dollars au total.
La conséquence de ces pénalités serait une augmentation fulgurante de la dette des États qui refuseront d’abandonner leur droit constitutionnel à légiférer.
Virginie de Romanet dans son article « L’arbitrage international, une pratique scandaleuse méconnue », fait état d’un rapport sur l’arbitrage international du Transnational Institute (TNI )et du Corporate Europe Observatory (CEO) qui alerte aussi sur le développement massif du financement commercial de plaintes de la part de tiers.

« La motivation des financeurs est bien sûr d’obtenir une part substantielle des montants obtenus par les multinationales. Des banques, compagnies d’assurances et hedge funds ont également été appâtés par la perspective de bénéfices considérables. Certaines portent des offres en Bourse qui leur ont permis de recueillir plus de 100 millions de dollars. Le tableau ne s’arrête pas là puisque certains fonds étudient la création d’un nouveau marché de produits dérivés . »

Une mainmise des marchés financiers sur les produits de l’arbitrage ne peut que contribuer à augmenter encore la dette des États

Tout cela pourra paraître trop gros à certains et pourtant le rêve que David Rockefeller exprimait dans Newsweek en 1999 risque bien de se réaliser : « Quelque chose doit remplacer les gouvernements et le pouvoir privé me semble l’entité adéquate pour le faire » |3|

Alors que faire ?

Pour le CADTM il s’agit d’appeler à mettre en œuvre une conception alternative et solidaire des échanges internationaux, fondée sur la coopération.
Affirmer la primauté des droits humains, droits sociaux, économiques, culturels et environnementaux, sur les droits des investisseurs et des créanciers.
Rappeler l’obligation des États à garantir ces droits humains, à défendre les libertés démocratiques et l’exercice de la souveraineté nationale.
Appeler au refus de ratifier les traités qui ne respectent pas ces droits et à la dénonciation des accords existants.
Mettre en place des organisations juridiques qui contraindraient les investisseurs au respect de ces droits
(c’est un projet de l’UNASUR -l’Union des nations sud-américaines pour faire obstacle au CIRDI, l’organisme de règlement des différends de la Banque mondiale). |4|

Quelle stratégie ?

Face à l’ampleur de la menace qui concerne tous les secteurs d’activité, et qui ne s’étend pas seulement aux pays du Nord, à l’UE et aux États-Unis, mais aussi à tous les pays du Sud qui subissent des ALE ou des politiques d’austérité, des alliances doivent être mises en place pour fédérer les résistances. La bataille contre le GMT peut être un catalyseur pour rassembler les forces, proposer des alternatives et se distinguer ainsi des oppositions d’extrême droite.
C’est ce qui commence à se faire avec la constitution du collectif « Stop Tafta » en France et l’Alliance D19-20 en Belgique qui lie la bataille contre l’austérité à la lutte contre le GMT.
Mais d’autres mouvements se constituent en Europe.
Nous devons y participer sans oublier de faire référence à la question de la dette ni aux paradis fiscaux et judiciaires qui sont un élément clé de la domination actuelle de la richesse et de la puissance des entreprises privées sur le public, les peuples et les gouvernements.
Si le TAFTA passe il sera quasi impossible d’éliminer les paradis fiscaux et judiciaires.

Il faudra aussi veiller à construire des solidarités avec les mouvements de résistance aux USA et non tomber dans un anti-américanisme global.
Une jonction systématique doit être établie avec les pays du Sud pour faire connaître les ALE qu’ils subissent et dans lesquels l’UE et les USA sont impliqués. Il faut aussi faire connaître toutes les avancées sur ce terrain en Amérique latine et ailleurs (sorties du CIRDI effectives, projets de dénonciations et sorties des ALE).
Dans cette bataille, comme pour la question de la dette, des solidarités objectives existent sur lesquelles on peut s’appuyer.

Dans l’immédiat, en France, il y plusieurs actions possibles :

* Faire connaître largement le projet d’accord dont la divulgation est si redoutée, en misant sur l’effet « Dracula » et en liant le GMT aux autres ALE avec les pays du Sud.

* Faire pression sur le gouvernement pendant les négociations en mobilisant les plus larges secteurs car le gouvernement a donné son accord sur le mandat et suit ces négociations.
Mettre en évidence sa responsabilité dans l’augmentation de la dette liée aux plaintes.

* Intervenir dans la bataille des municipales pour faire connaître le projet occulté par les médias et faire prendre position aux candidats, car les collectivités locales, comme tous les niveaux de pouvoir, sont visées par l’accord.

* Intervenir pendant la campagne pour les élections européennes car les députés européens (comme le parlement français) devront dire oui ou non au projet finalisé.

Notes

|1| There is no alternative (il n’y a pas d’autre choix)

|2| voir L’arbitrage international, une pratique scandaleuse méconnue, Virginie de Romanet http://cadtm.org/L-arbitrage-intern...

|3| Citation empruntée à Raoul-Marc Jennar dans son diaporama sur le GMT

|4| " Avanza proceso de constitucion para Centro de Arbitraje de UNASUR " 7 octobre 2013
http://cancilleria.gob.ec/avanza-pr...

 

Source : cadtm.org

 

 

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26 janvier 2014 7 26 /01 /janvier /2014 18:34

 

Source : www.reporterre.net

 

Ces merveilleux traités qui transfèrent le pouvoir des Etats aux multinationales

Manuel Perez-Rocha et Stuart Trew

samedi 25 janvier 2014

 

 

 

 

Alors que la Commission européenne poursuit en secret la négociation du traité transatlantique, dit Tafta, avec les Etats-Unis, il est utile d’examiner ce à quoi a servi le traité qui lui sert de modèle : l’Alena, entre les Etats-Unis, le Canada, et le Mexique. Le bilan est simple : il donne des pouvoirs exorbitants aux grandes entreprises.


 

Vingt ans après son entrée en vigueur, beaucoup a déjà été écrit sur les effets désastreux pour les travailleurs et les agriculteurs du Mexique, des États-Unis et du Canada, de l’accord de libre échange nord américain (Alena, en anglais NAFTA).

Mais l’Alena a également réécrit les règles de l’investissement international, et cela pourrait se révéler son legs le plus insidieux.

Les règles d’investissement de l’Alena étaient ostensiblement conçues pour donner aux investisseurs américains ou canadiens un moyen de régler les conflits avec le gouvernement du Mexique : les auteurs du pacte faisaient valoir que le système juridique mexicain était inefficace et corrompu.

La série de procès qui ont ensuite été intentés contre le Mexique et le Canada, en s’appuyant sur l’Alena, montre que le processus de règlement des différends relatifs aux investissements prévu par cet accord est un outil aux services des grandes entreprises pour faire chanter les États et empêcher des politiques sociales et respectueuses de l’environnement.

 

Une modification des règles au profit des multinationales

Le chapitre 11 de l’Alena a non seulement déréglementé la circulation des capitaux et facilité la délocalisation de la production à travers les frontières, mais il a également inclus un système de « règlement des différends » entre investisseur privé et État (Investor-State Dispute Settlement, ISDS, AGCS en français).

Cet arbitrage commercial international permet aux multinationales de contourner les tribunaux classiques respectueux de la souveraineté des États et de leurs droits nationaux, notamment sur la protection de l’environnement. Ce système permet aux multinationales d’appliquer directement des « protections » en vertu du contrat, en fait des normes minimales de traitement et l’interdiction de l’expropriation « indirecte » des investissements existants ou futurs.

Les recours selon l’AGCS sont des plaintes d’investisseurs nord-américains d’un pays contre une décision, la politique, le droit, la réglementation qui selon l’investisseur aurait violé les dispositions de l’Alena en matière de protection des investissements.

Par exemple, si un gouvernement met en œuvre une réglementation du travail ou de l’environnement qu’une multinationale n’aime pas, même si le règlement est légal et appliqué à toutes les entreprises qui travaillent dans le pays, cette société peut néanmoins poursuivre en dommages-intérêts ce pays à la Banque mondiale (Centre international de la Banque mondiale pour le règlement des différends relatifs aux investissements, dit Cirdi ou, en anglais, Icsid).

Le Canada et le Mexique ont été jusqu’à présent les plus grands perdants dans ce schéma. (Voir les poursuites contre le Canada.) Le gouvernement américain a fait face lui-même à plusieurs poursuites selon le chapitre 11, mais n’a jamais perdu un procès. Les trois pays ont dû payer des sommes énormes en frais juridiques, ou en honoraires versés à des tribunaux d’arbitrage.

Dans tous les cas, les perdants sont les citoyens ordinaires, parce que l’argent pour apaiser les sociétés et payer ces dépenses provient du trésor public. Et désormais les décideurs politiques devront y réfléchir à deux fois avant de passer une loi pour protéger le public contre les excès de l’entreprise.

 

Un modèle mondial paralysant...


*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

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25 janvier 2014 6 25 /01 /janvier /2014 19:44

 

Source : www.franceinfo.fr

 

 

La réquisition de logement: pourquoi ça ne marche pas en France?
le Vendredi 24 Janvier 2014 à 06:20

Aux Etats-Unis, l'Utah a fait un calcul logique : héberger des SDF coûte moins cher aux autorités que de les laisser dans la rue. C'est pour cette raison que cet état américain procède depuis neuf ans aux réquisitions d'appartements. Une initiative qui marche dans d'autres pays mais pas en France.


La réquisition de logements pour des SDF © Maxppp


Si en France, la réquisition d'appartement est plutôt mal accueillie, l'état de l'Utah n'a pas réfléchi longtemps pour la mettre en place. Il y a quelques années, alors gouverneur, John Huntsman impose à ses concitoyens le plan : "Housing Firts", " le logement d'abord ". Avec ce programme, il procède donc à un calcul assez pragmatique.

Un sans-abri coûte aux contribuables de son état un peu plus de 16.000 dollars en moyenne  par an  (en frais d'hospitalisation, soins médicaux). Alors que ce même sans-abri qui bénéficie d'un logement et d'un accompagnement social coûte seulement 11.000 dollars en moyenne par an. Contre toute attente, héberger un SDF revient moins cher que de les laisser à la rue.

Moins de sans-abris dans les rues

On n'est pas encore à "Zéro SDF " dans les rues de l'Utah. Mais après 9 ans, l'expérience est concluante : le programme a permis de faire chuter le nombre de sans-abris de 78% selon le journal "The Indépendant". De bons résultats qui poussent aujourd'hui d'autres états américains à s'inspirer de la méthode "Housing First ". Que l'on retrouve aussi en Europe. Les Pays-Bas, l'Angleterre, le Portugal, la Hongrie ont mené des expériences similaires de réquisition de logement pour les SDF. 

Une mesure qui passe mal en France

En 2012, la Ministre du logement, Cécile Duflot,  avait bien tenté de lancer une campagne réquisition, mettre la main sur les 2,5 millions de locaux vacants en France alors que 120.000 personnes dorment dans la rue. Bien que légale, la réquisition reste difficile à mettre en place selon Eric Pliez, président du SAMU Social et directeur général de

l'association AURORE

 

 

Source : www.franceinfo.fr

 


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25 janvier 2014 6 25 /01 /janvier /2014 18:29

 

Source : www.leparisien.fr

 

Krugman, prix Nobel d'économie, fustige le virage libéral de Hollande

Publié le 18.01.2014, 12h33 | Mise à jour : 16h40

L'Américain Paul Krugman, prix Nobel d'économie 2008, n'est pas tendre avec François Hollande dans sa tribune publiée par le «New York Times».
L'Américain Paul Krugman, prix Nobel d'économie 2008, n'est pas tendre avec François Hollande dans sa tribune publiée par le «New York Times». | AFP/Mike Clarke


 

 

 

Paul Krugman fait partie de ceux qui ont découvert que était social-libéral. Et pour le prix Nobel d'économie 2008, cela a apparemment été une très mauvaise surprise ! Sa tribune, intitulée «Scandal in France» publiée par le «New York Times», et traduite en français par la RTBF, se révèle être une charge contre la politique menée par le de la République et contre ce qu'il appelle le «centre gauche» en général.

«Je n'avais pas prêté beaucoup d'attention à François Hollande (...) depuis qu'il était devenu clair qu'il n'allait pas aller à l'encontre des d'austérité destructives menées en Europe, commence par écrire l'économiste américain. Mais là, il a clairement fait quelque chose de vraiment scandaleux.»

«Je ne parle pas, bien sûr, de sa prétendue liaison avec une actrice qui, même si elle est vraie, n'est ni surprenante (hé, c'est la France) ni dérangeante, poursuit Krugman. Non, ce qui est choquant, c'est son affection pour des doctrines économiques de droite discréditées.»

Une attaque en règle du pacte de responsabilité

L'économiste fustige ainsi les annonces faites par le président français lors de sa conférence de presse de mardi. Hollande s'est prononcé pour «la poursuite de l'allègement du coût du travail». Avec son «pacte de responsabilité», il a notamment annoncé la fin des cotisations familiales sur les entreprises (35 milliards d'euros) d'ici 2017. Des annonces applaudies par le patronat et par une partie de la droite. Pas par Krugman.

«En annonçant son intention de réduire les charges sur les entreprises tout en taillant dans les dépenses, il a déclaré qu'il faut agir sur l'offre et a poursuivi en disant que c'est l'offre qui crée la demande», précise Krugman. Or, selon l'économiste, cette loi énoncée par l'un de ses ancêtres, le Français Jean-Baptiste Say (1767-1832), réputé pour ses théories libérales, est une hérésie.

Il dénonce la poursuite des politiques d'austérité

En clair, ce néokeynésien (école de pensée adversaire du libéralisme) estime qu'il faut agir sur la demande et en finir avec les politiques d'austérité qui plombent la croissance. C'est en tout cas ce que l'économiste attendait du Hollande président de gauche...  «Cela rappelle que les malheurs économiques de l'Europe ne peuvent être attribués qu'aux seules mauvaises idées de la droite, remarque l'Américain. Oui, des conservateurs impitoyables et butés ont mené l’économie, mais ils ont été en mesure de le faire grâce à des politiques de la gauche modérée manquant de cran et de volonté.»

Une attaque en règle qu'il conclut avec une pointe de déception. «Lorsque Hollande a pris la tête de la seconde économie de la zone euro, certains d’entre nous avons espéré qu’il pourrait faire une différence. Au lieu de ça, il est tombé dans le grincement de dents habituel – une posture qui se transforme aujourd’hui en effondrement intellectuel. Et la seconde dépression de l’Europe continue, encore et encore.»

LeParisien.fr

 

 

Source : www.leparisien.fr

 


 

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