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12 juin 2012 2 12 /06 /juin /2012 18:40

 

http://www.youtube.com/watch?v=TfCgdOfdYKw

 

 

Publiée le 12 juin 2012 par MrMondialisation

Après l'indignation viennent la réflexion et l'action. Il est temps pour le citoyen de prendre conscience qu'il détient le pouvoir de changer son monde. Ce court-métrage vous invite à découvrir des "clés" qui vous ouvrirons les portes de la vie alternative. A vous de jouer ! Pour un avenir serein, merci.

Notre DVD Gratuit ici : http://www.facebook.com/pages/Mr-Mondialisation/177043642312050?sk=app_128953...

Twitter : www.twitter.com/Mondi_Alisation

Web : www.mrmondialisation.net

 

 

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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 15:41
www.oxfammagasinsdumonde.be - Today, 4:08 PM

Belgique • En passant par nos communes • Oxfam-Magasins du monde • #CommerceEquitable | CHRONYX 4 CHANGE : un autre monde est possible ! | Scoop.it

 

• En octobre de cette année, les électeurs belges devront choisir leurs représentants au niveau communal. Pour Oxfam-Magasins du monde, le développement durable, social et solidaire doit avoir sa place dans le débat. C’est pourquoi nous nous associons à d’autres organisations (CNCD-11.11.11, achACT, Amnesty International, Inter- Environnement Wallonie…) pour faire entendre notre voix et défendre le commerce équitable comme alte rnative crédible à l’injustice commerciale.

--- par Laurent Blaise ---

• Contrairement aux idées reçues, les pouvoirs publics, en particulier les communes, ont un rôle important à jouer dans la promotion de filières commerciales alternatives. Les marchés publics représentent en effet pas moins de 14% du PIB en Europe. Sans compter que l’action des pouvoirs publics a une importante valeur d’exemple pour les citoyens. Oxfam-Magasins du monde a donc décidé de s’engager dans deux campagnes complémentaires à destination des communes : ‘Ça passe par ma commune’ et ‘Communes du commerce équitable’.

• Le site www.capasseparmacommune.be recense les avancées de chaque commune et permet les échanges de bonnes pratiques. Il propose également des outils aux groupes locaux afin qu’ils puissent interpeller les candidats aux élections.

http://www.oxfammagasinsdumonde.be/2012/06/declics-10-en-passant-par-nos-communes/

Scooped by CHRONYX.be

 

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5 juin 2012 2 05 /06 /juin /2012 12:39

 

Le Monde - Blog - 04 juin 2012

 

Inauguré, vendredi 1er juin, par le nouveau ministre de l’éducation nationale, Vincent Peillon, le 5e Forum des enseignants innovants a réuni, deux jours durant à Orléans (Centre), une centaine de professeurs porteurs de projets extrêmement divers, bien que souvent marqués par les nouvelles technologies. De ces deux journées pleines d’échanges et de rires, on retiendra l’optimisme, la passion, la grande créativité de ces "super profs", qui ne se lassent pas de chercher, d’inventer, de tester des manières d’enseigner, et ce dans un seul but : faire réussir tous leurs élèves. On est loin, très loin, des clichés souvent véhiculés sur les enseignants moroses, dépassés, déprimés.

L’objectif du Forum, organisé par le Café pédagogique, est avant tout de "mettre en réseau" les participants, de les "regonfler moralement" avant leur retour en classe, en espérant que "l’innovation fasse tâche d’huile", explique François Jarraud, rédacteur en chef du Café pédagogique. Samedi 2 juin, un certain nombre de projets ont été primés : "Ecole en sons chantier" a reçu le Grand prix du Forum, "Volcans et paysages européens" le Prix du jury, "Doublage de films en anglais" le Grand prix enseignants innovants... Au total, ce sont treize projets qui ont été applaudis. Certains, parmi eux, continueront la compétition lors du Forum européen des enseignants innovants, en Ecosse, organisé par Microsoft éducation, et en Grèce pour le Forum mondial. Parce que tous, sans doute, auraient mérité d’être distingués, nous vous présentons, ici, notre propre sélection. Non exhaustive.

 

Françoise Cahen

 

Et si Facebook était aussi un moyen d’enseignement ? Françoise Cahen l’a testé ! Pour cette professeure de lettres modernes au lycée Maximilien Perret d’Alfortville (Val-de-Marne), les réseaux sociaux ont "révolutionné les relations humaines. L’éducation nationale doit en tenir compte".

Il ne s’agit surtout pas, dit-elle, de devenir "ami" avec ses élèves sur Facebook, mais plutôt de détourner l’usage ordinaire de ce réseau pour enseigner. Concrètement, "nous avons travaillé, avec une classe de seconde, sur le roman Bel-Ami. Après avoir étudié les différentes facettes des personnages de Maupassant, nous avons créé des profils Facebook pour chacun d’entre eux". Un moyen, dit-elle, d’"approfondir l’étude des liens" entre les personnages et de "démontrer que le héros mobilise tout un réseau social - au sens du XIXe siècle - pour réussir".

Facebook a, selon Françoise Cahen, plusieurs vertus pédagogiques. En premier lieu, celle de faire disparaître la "muraille imaginaire" des lycéens entre leur vie et la littérature. "Mes élèves se sont montrés très stimulés par ce travail. Quand je leur ai annoncé ce projet, ils n’en revenaient pas ! Il faut s’emparer de leur enthousiasme dès qu’il est là." A une époque où Facebook est utilisé quotidiennement par les jeunes, le rôle des enseignants est aussi, pour Mme Cahen, d’apprendre à sécuriser ses données personnelles, alors qu’"une bonne partie - plus la moitié peut-être - des élèves ne savent pas paramétrer un compte !"

Bloguer en collège et lycée: le phénomène commence à se propager. Mais bloguer en primaire ? Monique Ducroux s’y est essayée, avec succès... dès la maternelle. Sur l’écran de l’ordinateur qui l’a suivie jusqu’à Orléans, l’enseignante de petite section à l’école Armand-Chouffet de Villefranche-sur-Saône (Rhône) a écrit: "En direct du forum, je pense à vous."


 

C’est qu’elle entretient un lien très fort, bien que virtuel, avec sa classe. "Je me suis rendue compte que le cahier de vie ‘ancienne manière’, en papier, circulait peu à la maison, et pour moi, c’était coûteux en photocopies et tirages photos", raconte-t-elle. Après une formation aux outils numériques, cette professeure des écoles, trente ans de métier, a créé ce qu’elle décrit avec modestie comme un "cahier de vie numérique" où elle "poste", chaque jour à midi, le récit de la matinée - "un compte-rendu quotidien de nos activités… et toutes les aventures de Tchouan, notre mascotte, un panda qui fait le tour du monde." Un peu à la manière du nain de jardin d’Amélie Poulain, Tchouan a embarqué à bord d’un avion. "J’ai la chance d’avoir une amie hôtesse de l’air…", confie Monique Ducroux.

Le récit qu’elle met quotidiennement en ligne soude les familles dans leur rapport à l’école, explique-t-elle. "A l’heure où ces enfants de 2-3 ans apprennent à devenir des élèves, et leurs parents, des parents d’élèves, le blog leur donne l’occasion de redécouvrir ce qu’ils font en classe, de réinvestir le vocabulaire." La limite ? L’équipement informatique, qui fait défaut à certaines familles. "J’ai le sentiment de travailler sous le regard des parents, ce qui m’oblige sans doute à plus de cohérence. Quand je vois l’impact sur les familles, dont certaines se sont mises à leur tour à bloguer, ou sur les collègues qui ont emboîté le pas, je crois qu’il n’y a vraiment rien à regretter !" Monique Ducroux a enseigné à tous les niveaux du primaire, avant de terminer sa carrière en petite section. "C’est en maternelle que tout se joue, c’est là où les inégalités socio-économiques commencent à peser sur les parcours scolaires. Tous les investissements, toute l’énergie, méritent d’y être déployés", conclut-elle.

 

Emily Bouillon,Héloïse Beauvallet, Mathieu Asseman

 

Au collège Lucie Aubrac de Tourcoing (Nord), certains élèves sont déjà présidents, trésoriers ou secrétaires d’association… Dans cet établissement classé "Eclair" (écoles, collèges, lycées, pour l’ambition, l’innovation et la réussite) – un dispositif d’éducation prioritaire – quatre "Juniors asso" ont vu le jour depuis la rentrée 2011.

Tout est parti d’une réflexion en salle des professeurs : comment instaurer une relation de confiance avec les élèves ? La solution, ce sont les élèves eux-mêmes qui l’ont trouvée. "Un élève nous a dit un jour qu’il aimerait bien cuisiner pour les Restos du cœur", raconte Héloïse Beauvallet, conseillère principale d’éducation. C’est ainsi qu’est née l’association "Cuistots du cœur". D’autres élèves se sont rassemblés pour venir en aide au frère d’une élève atteint d’une maladie orpheline. Ils ont créé "Soso’junior", pour récolter des fonds destinés à financer ses soins. D’autres encore ont fondé "Animo’ciation" - une association de soins aux animaux -, et "L’âge n’a pas d’âge", qui organise des animations dans les maisons de retraite. "Ce sont eux qui portent les projets, qui les défendent devant le principal, remplissent les dossiers d’habilitation, désignent leur président…, poursuit Héloïse Beauvallet. On pensait que tout cela serait trop lourd pour eux. On était à côté de la plaque ! Ils nous ont prouvé qu’ils pouvaient s’investir, et du coup, on leur a renvoyé une image très positive d’eux-mêmes."

Au collège Lucie Aubrac, la vie associative des élèves contribue à un climat scolaire serein. Les effets positifs de ces "Juniors asso" n’étaient pourtant pas évidents, selon Mathieu Asseman, documentaliste : "Au début, on avait peur de casser la relation d’autorité traditionnelle entre le maître et l’élève puisque, dans le cadre de ces associations, les professeurs sont des partenaires, sur un pied d’égalité avec les élèves. En fait, pas du tout: les élèves savent faire la part des choses, et on a pu constater que dans un cadre scolaire classique, notre autorité est renforcée."

Il existe plus de 800 "junior associations" en France, initiées par des jeunes âgés de 12 à 18 ans. Elles sont habilitées par le "Réseau national des junior associations" et accompagnées par des animateurs, des parents, des éducateurs… plus rarement par des enseignants dans le cadre scolaire.

Evaluer par compétences ? Beaucoup de professeurs confient volontiers "sécher" sur ce qui est, pourtant, devenu un impératif. En instituant le socle commun de connaissances et de compétences, la loi d’orientation pour l’école de 2005 a bouleversé les pratiques d’évaluation, laissant nombre d’enseignants perplexes… Mais pas dans l’établissement que dirige Didier Schmidt, principal du collège de Barr (Bas-Rhin).

Dans le cadre d’une expérimentation "article 34", c’est toute l’équipe de cet établissement rural qui espère bien faire ses adieux à la note, pour construire "le collège du socle". Elle a d’ores et déjà mis en place une évaluation uniquement par compétences en 6e – "dans une seule classe cette année", précise M. Schmidt -, mais l’expérimentation devrait être étendue l’an prochain à toutes les classes de 6e et à une 5e, avec le plein accord des familles et du recteur de l’académie de Strasbourg.
"Le projet a germé au printemps 2011, lorsqu’on discutait avec les enseignants des changements affectant le brevet des collèges - puisqu’il faut désormais, outre les épreuves terminales, valider les compétences du socle. Une collègue m’a demandé : Si les notes ne servent plus à rien, pourquoi ne pas les abandonner? J’ai répondu : Chiche !"

L’objectif : faire que les élèves et leurs parents s’approprient les compétences du socle, en mettant les collégiens en position de réussite. "Et cela semble fonctionner à tous les maillons de la chaîne, soutient Didier Schmidt. Lorsqu’on organise des réunions dans les écoles primaires environnantes, on n’observe pas – ou presque pas - de réticence du côté des parents. En classe, les élèves qui semblaient en difficulté s’épanouissent depuis qu’ils ne sont plus accablés par la note. Et du côté des professeurs, des projets interdisciplinaires ambitieux ont vu le jour…", explique M. Schmidt. Progressivement, les bulletins trimestriels se sont défaits de la colonne de notes, pour ne conserver que celle des "remarques". Les élèves tiennent, eux, leur propre bulletin, à l’aide de "smileys". La "classe sans note" semble bel et bien être née.

 

Pascal Bihouée

 

Dans la classe de Pascal Bihouée, c’est un peu le monde à l’envers… Les cours se prennent à la maison, et les révisions se font en classe. C’est ce que ce professeur de physique-chimie au collège Sainte-Marie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) appelle la "pédagogie inversée".

Car ce que Pascal Bihouée veut éviter par-dessus tout, c’est le "cours magistral" : l’exposé traditionnel du professeur avec, face à lui, "des élèves rangés en rang d’oignons", souvent endormis, en tout cas passifs… M. Bihouée est convaincu d’une chose : il n’y a qu’en faisant travailler les élèves que l’on obtient des résultats.

Concrètement, son projet prend la forme d’un "bureau virtuel" qu’il appelle "Biweb" (Bureau innovant sur le web). En quelques clics, l’interface propose tous les outils indispensables au collégien du XXIe siècle : vidéos, podcasts, publications numériques, agenda, compte twitter pédagogique, tableau de bord personnel des compétences... C’est donc via le "Biweb" que les élèves prennent leur leçon. "En classe, on en reparle, on revient sur les points qu’ils n’ont pas compris, on fait des exercices…", explique l’enseignant.

Pascal Bihouée n’en est pas à sa première innovation. Voilà cinq ans qu’il invente des outils numériques destinés notamment à faciliter l’évaluation des élèves par compétences – car M. Bihouée est de ceux qui aimeraient bien bannir les notes : "Aux conseils de classe, on regarde des moyennes, des moyennes de moyennes… tout cela n’a aucun sens !" Son outil d’évaluation par compétences a été présenté au Forum des enseignants innovants à Dax, en 2010.

Mattea Battaglia et Aurélie Collas


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4 juin 2012 1 04 /06 /juin /2012 13:47
Rue89 - Anti-crise 04/06/2012 à 15h17
Lelia de Matharel | EtudianteEnvoyer l'article par email

 

 

 


La maison de Can Masdeu (Lélia de Matharel)

 

(De Barcelone) Perché sur une colline au-dessus du quartier des Roquetes, on vient y planter des choux, à la mode barcelonaise. Mais aussi des tomates, des salades, des carottes… Un grand potager permet aux 23 habitants du squat de Can Masdeu de se nourrir.

Making of
Ce reportage a été réalisé par une étudiante en journalisme de l’Ijba dans le cadre du projet Barcelone Kultur Lab (BKL).

Depuis dix ans, ils vivent en autarcie. Ils ne consomment quasiment que les légumes de leur jardin. Le jeudi, tout le monde peut venir leur donner un coup de main. En échange, le dîner est offert par la communauté dans la grande bâtisse de briques rouges.

Lydia, une habitante du squat, me montre le plan de betteraves que je dois arroser. A la main. J’ai mal au dos d’avance : je suis plutôt rat des villes que rat des champs.

A quelques mètres de moi, une femme me tourne le dos. Elle cueille des petits pois et les jette dans un seau en plastique noir. Elle se retourne et m’adresse un sourire d’encouragement. Je me mets au boulot dare-dare. Pas à cause du sourire, mais parce qu’elle porte son bébé emmailloté contre elle. Si elle peut, alors je peux.

 


Fraiz et Antonio dans la potager (Lélia de Matharel)

 

La résistance a payé

J’observe la maison à la dérobée. Une ancienne léproserie qui appartient aux pouvoirs publics. L’édifice a été laissé à l’abandon pendant 53 ans. En décembre 2001, vingt squatteurs s’y installent, retapent le toit effondré d’un bâtiment et installent une piscine de récupération d’eau de pluie. Au bout de six mois, ils reçoivent un ordre d’expulsion.

La résistance s’organise : les occupants construisent des barricades pour empêcher les forces de l’ordre de rentrer dans le squat. Les 60 policiers mobilisés finissent par percer leurs défenses. Mais onze squatteurs se sont installés à l’extérieur du bâtiment, perchés sur des planches de bois à l’équilibre précaire. Impossible de les déloger de force, c’est trop dangereux. Après trois jours de siège, l’ordre d’expulsion est annulé.

Depuis, plusieurs procès ont eu lieu, mais les irréductibles sont toujours dans la place. A l’heure où les expulsions de propriétaires étranglés par les remboursements se multiplient, où le chômage atteint des records (24,3%), ce lieu ressemble à une prémonition. On y perçoit mieux, mais protégés, l’écho de la folie immobilière et financière qui a emporté l’Espagne au bord du gouffre.

 


L’entrée du squat (Lélia de Matharel)

 

Avant, Fraiz vivait dans un bus

Après une heure de sueur et de reins qui craquent, je m’assieds à cheval sur mon arrosoir. Les deux chasseurs de mauvaises herbes de la rangée d’à coté gloussent. Je tente une approche. Antonio et Pilar se sont rencontrés dans un couvent de moines bouddhistes à Blanquefort (Gironde). Je fais mes études à Bordeaux. J’ai vérifié sur Mappy : le couvent est à une demi-heure de mon école.

J’arrache un plant de fraises sans faire exprès et me fait taper sur les doigts par le vieux monsieur à l’arrosoir. C’étaient les trèfles qu’il fallait enlever. Heureusement, une cloche sonne dans la maison et met fin à ma leçon de jardinage. A la soupe. Je grimpe l’escalier escarpé qui conduit à la salle commune.

Sur le buffet est posé le plus grand saladier qu’il m’ait été donné de voir. Il contient une quantité de risotto suffisante pour nourrir Gargantua et tous ses enfants. Chacun se sert et s’installe autour de la grande table. On est dix-huit. Je m’enfonce dans le fauteuil noir défoncé qui m’a été attribué, mes muscles commencent un peu à se détendre.

Fraiz s’installe au piano installé dans un coin de la pièce. Elle habite à Can Masdeu depuis huit ans. Avant, la jeune femme vivait dans un bus. C’est un vrai pilote, elle a roulé dans toute l’Europe. La bourlingueuse a posé ses valises à Barcelone la semaine ou le squat a ouvert. Cela faisait plusieurs années qu’elle rêvait de vivre dans une communauté. J’écoute de toutes mes oreilles, fascinée de voir les mains de Fraiz, abîmées par le travail du jardin, jouer avec autant de légèreté.

Une vie à 50 euros par mois

Une exclamation nous tire de notre torpeur. Il y a un arc-en-ciel dehors. Grand barouf de chaises repoussées précipitamment. Je m’installe avec Lydia sur la terrasse située devant les toilettes sèches. Elle sont à côté de la maison et surplombent toute la vallée.

 


Les toilettes sèches du squat (Lélia de Matharel)

Dans la maison, un tintement de vaisselle. Ici, chaque occupant prépare, sert et range un repas deux fois par mois. Deux jours par semaine sont consacrés à la vie de la communauté :

  • travail dans le potager ;
  • préparation de la pâte à pain ;
  • entretien des parties communes…

Le reste du temps, les habitants de Can Masdeu sont libres. Ils doivent simplement mettre 50 euros chaque mois dans le pot commun pour les dépenses courantes, comme le sel, le sucre, ou l’abonnement téléphonique.

Il se fait tard, il faut que je retourne dans le bruit de la ville. J’essaye tant bien que mal d’exprimer mes remerciements pour le dîner et je m’en vais. Je dérape sur le chemin de terre qui descend à pic vers Barcelone.

Un dernier coup d’œil à la colline et je m’engouffre dans une bouche de métro qui me crache de l’air chaud et puant au visage.

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25 mai 2012 5 25 /05 /mai /2012 14:04

 

 

    Le Monde - Post de blog

Chaque année, les Français mettent 1,2 million de tonnes de nourriture à la poubelle, soit 20 kilos par personne et par an.

 

Achetez-moins, mangez-mieux, ça peut rapporter gros ! Tel est en substance le message que l'on peut faire passer quand on sensibilise au gaspillage alimentaire. Alors que le réseau associatif France Nature Environnement vient de lancer une opération de coaching minceur de nos poubelles, je me suis dit qu'il était bon de vous faire un petit récap des trucs et astuces pour mieux gérer ce type de débordement.

  Boulimie générale

Chaque année, les Français mettent 1,2 million de tonnes de nourriture à la poubelle, ce qui représente environ 20 kilos de déchets par personne et par an. Sur ces 20 kilos d'aliments gaspillés, explique l'ADEME, 7 kg sont encore emballés et 13 kg sont des restes de repas ainsi que de fruits et légumes. Le monstro-déchets utilisé dans les campagnes de l'institution est là pour le rappeler d'ailleurs :

 

 

D'après la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture), si on y ajoute le gaspillage au restaurant, ce sont 95 kilos d'aliments qui seraient jetés en Europe par personne et par an - voire 280 kilos si on inclut les pertes à toutes les étapes de la chaîne d'approvisionnement.

Chose intéressante, c'est l'argent gaspillé par la même occasion : le coût par foyer varie de 200 à 1.500 euros, selon que l'on prenne en compte ou non les coûts de production, de distribution et de mise au rebut des aliments gaspillés.

France Nature Environnement (FNE) dénonce donc un "scandale éthique" dans un contexte de malnutrition, mais aussi "un scandale environnemental majeur", du fait de l'espace, des pesticides, de l'eau, du pétrole "utilisés en vain".

Comment faire, dans ces conditions, pour cesser ce carnage généralisé ?

 10 bonnes résolutions

Tout le monde ne pourra pas être coaché par FNE, alors voilà quelques bonnes pratiques et solutions alternatives réunies pour vous.

Une solution simple consiste à prévoir ses menus à l'avance et faire une liste de courses en fonction. Si cela peut paraître contraignant au début, c'est un vrai gain de temps par la suite. J'ai toujours vu faire ma maman ainsi d'ailleurs : on prévoit les repas du midi et du soir pour la semaine à venir, on établit sa liste de courses en fonction, puis on n'a pas besoin de se creuser la tête en rentrant le soir pour savoir ce que l'on mange, c'est déjà prévu !

Gare aux dates de péremption : quand vous faites vos courses, prenez des denrées dont les dates de péremption sont éloignées dans le temps. Petit rappel : on distingue les DLC (dates limite de consommation, "à consommer jusqu'au...", une limite impérative - souvent pour la charcuterie, la viande, les plats cuisinés) des DLUO (dates limite d’utilisation optimale, après laquelle le produit peut avoir moins de goût mais ne vous fait pas courir de danger). La DGCCRF et l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) sont calées sur le sujet si jamais vous avez un doute. Le bon sens veut aussi d'utiliser son nez pour sentir les aliments avant, en cas de doute !

Achetez en vrac si cela vous est possible, comme cela vous ne prenez que les quantités dont vous avez besoin, et limitez en plus les emballages !

Cuisiner les restes ou les congeler, ça tombe sous le sens mais ça n'est pas toujours évident ! Pour le pain dur, pensez "pain perdu" plutôt que de le jeter, ça fera le bonheur des petits et des grands. Un risotto aus légumes ou une ratatouille, une salade folle ou une tarte aux légumes, c'est facile à faire et ça permet d'utiliser les restes oubliés du frigo parfois.

 

Je cuisine les fanes

 

Innovez en cuisinant les fanes ! J'étais sceptique au début mais cela se révèle utile et on réalise véritablement la richesse que l'on jette ensuite : j'ai appris à cuisiner les fanes avec le livre d'Amandine Geers et Olivier Degorce, Je cuisine les fanes. Quand j'achète des fèves, je cuisine aussi les cosses en velouté. Pour les fanes de carottes, c'est pareil, je les mets dans une tarte. Et puis comme j'achète des fruits et légumes bio, je n'épluche que très rarement les produits que je consomme. Même la peau de banane (bio et équitable de préférence) cuite se mange, et oui !

Compostez. Une pratique peut être plus facile quand on est la campagne, mais en ville les choses progressent. Il existe maintenant des composteurs d'appartement ou des composts d'immeuble. Cela permet d'alléger le poids de nos poubelles en mettant tous les déchets alimentaires (ou presque, il y a quelques précautions à prendre) dans un bac spécial qui permettra ensuite d'obtenir un engrais bien utile pour le jardin. Pour ceux qui le souhaitent, on peut même faire appel au lombricompostage en adoptant une colonie de vers ou se former avec un maître composteur.

Vous pouvez aussi devenir Freegan et manger gratuitement en demandant les restes et invendus aux fournisseurs alimentaires, en récupérant les restes directement dans leurs poubelles ou en récupérant les excédents. Les gratuivores ont « une éthique anti-consumériste de la nourriture » d'après le fondateur du mouvement, Warren Oaks, qui pourrait vous inspirer ?

Mieux encore, rejoignez Re-Food, l'association fondé par l'Américain Hunter Halder qui vit à Lisbonne depuis vingt ans. Début 2011, il a commencé à faire la tournée des restaurants de son quartier, en vélo, pour récupérer leurs restes qu'il donne à ceux qui manquent de nourriture. Aujourd'hui, près de 150 bénévoles ont rejoint sa démarche, 90 restaurants et boulangeries offrent leurs restes de repas et de pain et Re-food dispose d'un local avec un réfrigérateur pour recevoir et stocker la nourriture, puis préparer des portions dans de bonnes conditions d’hygiène. Chaque jour, 160 personnes en profitent et Hunter souhaite étendre sa démarche à d'autres villes.

Maintenant, si vous n'êtes pas encore convaincus de l'urgence d'agir autrement. Visionnez le film de Erwin Wagenhofer, We Feed the World. Je pense que ça vous coupera l'appétit...

 

 

A noter : jusqu'au 1er octobre 2012, vous pouvez aussi participer au concours "la recette zéro déchet 2012". Le principe du concours est simple : une ou plusieurs personnes réalisent, au nom de leur collectivité ou de leur entreprise, deux recettes. La seconde est réalisée avec les restes de la première. Plus d'informations par ici.

  Share and Enjoy

 

*Note perso : Vous pouvez visualiser tout le reportage dans l'article posté ce même jour à 16h10 (appuyer sur la touche "Ctrl" de votre clavier + cliquer gauche sur le lien ci-dessous)

"Vidéo - "Le marché de la faim" - A voir et à savoir !"

 

 

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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 18:31

 

Voici une première tentative (à ma connaissance) de création d’une liste d’initiatives françaises (ou ayant des activités en France) pouvant se rapporter à la Consommation Collaborative. Même si cette liste vise une certaine exhaustivité, elle est évidemment incomplète et des précisions mériteraient d’être apportées pour mettre en lumière les différences entre les services. Je compte sur vos commentaires pour compléter et apporter des précisions à cette liste que vous retrouverez ensuite de façon permanente ici. Le parti pris a été d’inclure des initiatives se situant aux limites de la consommation collaborative mais qui méritaient d’être mises en avant pour l’innovation sociale qu’elles représentent. N’hésitez pas à me dire ce que vous pensez de ce parti pris d’ailleurs.

Un grand merci à la communauté OuiShare qui a contribué à la réalisation de cette liste.

 

 

*Note perso:

 Pour accéder aux liens, appuyer sur la touche "Ctrl" de votre clavier + cliquer gauche sur la ligne du lien

 

Alimentation
Achat groupé direct au producteur
Don / Vente de produits issus de son jardin
Colunching
Cours de cuisine collaboratifs

Votre propre menu à la carte d’un restaurant

Petits plats fait maison
Rencontres et partage culinaire
Jardinage
Location/Revente/Don/Echange/Troc/Envoi de biens matériels
Location d’objets entre particuliers
Echange/Troc d’objets
Troc dynamique
Vide-Dressing
Troc de fringues
Livres
Don d’objets
Envoyer ses lettres et colis entre particuliers
Transport
Location de voitures entre particuliers
Autopartage
Covoiturage
Covoiturage de colis
Transport adapté, partagé et insertion
Parking chez l’habitant
Partage d’informations sur le stationnement
Voyages
Location de logement chez l’habitant
Couchsurfing
Manger chez un local
Vivre des expériences de tourisme avec des locaux
Partage d’expériences de voyage
Echange de Maisons
Accessoires et cadeaux
Tous types d’artisanat
Location de sacs à main et accessoires de mode
Location de lunettes
Location d’équipement pour enfants
Location de jouets
Location d’équipement
Finances alternatives
Financement collaboratif de projets (Crowdfunding)
Prêt entre partiuliers
Echange / Troc de services

Communautés

Echange / Troc de Compétences
Echange de biens et de services entre entreprises
Habitat
Colocation
Contruction d’habitat participatif
Voisinage
Coworking
Recyclage
Partage de gestes et idées écologiques
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12 mai 2012 6 12 /05 /mai /2012 19:03
  • Rue89 - Publié le :
    11/05/2012 à 18h12

 

 

C’est d’une petite ville grise du nord de l’Angleterre qu’est parti le mouvement des « Incredible Edible », les « incroyables comestibles » dans sa traduction française. En 2008, dans la ville de Todmorden ravagée par la crise des subprimes, une poignée d’activistes ont envahi le bitume de bacs de plantation : sur les trottoirs, dans la cour du collège, sur le parterre de l’hôpital... Todmorden est devenu un potager géant, et gratuit.

Chaque citoyen cultive un carré de terre et quand sa récolte est mûre, il laisse les passants se servir librement. Une « peas & love revolution », qui peut avoir des conséquences gigantesques : « les gens se réapproporient la nourriture, puis les magasins, puis l’énergie... » remarque Mike Perry de la Plunkett Foundation, dans le Guardian de Londres.

« L’autosuffisance alimentaire des territoires, ça marche », en conclut François Rouillay, un Alsacien qui cherche à implanter ce mouvement en France, et a mis au point un guide pratique. Pour l’instant, deux initiatives françaises sont recensées sur la google map mondiale des Incredible Edible. François, conseiller en développement territorial, estime que c’est la réponse à toutes les questions qu’il se pose depuis vingt ans : « comment se libérer d’une économie basée sur la compétition, faire bouger la notion de propriété sur la base d’un élan du coeur ». « Un changement de paradigme », selon lui, qui rappelle la pensée de Pierre Rabhi et du mouvement des Colibris.

François Rouillay dit recevoir « trois appels par jour » pour relayer ce mouvement « naissant mais exponentiel ».

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11 mai 2012 5 11 /05 /mai /2012 12:29

 

 

passage a l’acte 06/04/2012 à 17h54
Reporters d'Espoirs | Agence de presseImprimer
 

Une épicerie (bhamsandwich/Flickr/CC)

 

Une épicerie bio proposant des produits locaux dans la cave de son voisin ou au coin de sa rue… Tout en bénéficiant d’achats groupés et à prix cassés… C’est possible ! Et de plus en plus répandu. Terminées les longues files d’attente, les achats-corvées dans les hypermarchés et leurs prix à marge forcée.

Cette fois, c’est le consomm’acteur qui décide, qui organise et qui gère ses stocks. Il y a deux ans naissait le premier micro-magasin « 3 P’tits Pois » à Lyon, dans le 7e arrondissement. Aujourd’hui, ils sont une vingtaine dans toute la ville.

Et la tendance pourrait se développer partout en France : un cinquième de la population se mobilise déjà en faveur d’une consommation dite « responsable », selon le cabinet de conseil Ethicity.

 

L’idée

 


L’épicerie (via « 3 P’tits Pois »)

 

Pour un quart des Français, un produit « responsable » doit être « fabriqué localement », d’après l’étude. Le « label » local garantit à leurs yeux « une éthique sociale et une plus grande proximité avec les acteurs ».

Alors, ni une, ni deux, Olivier Bidaut et Julien Waste créent les « 3 P’tits Pois » en 2010, coopérative de distribution de produits « bio-logiques » avec des producteurs et des fabricants, situés le plus près possible de la région Rhône-Alpes.

Cette offre, en circuit court, ne concerne que les produits types d’une épicerie : conserves, huiles... mais pas les produits frais. Elle vient s’ajouter à celle existante de fruits et de légumes, proposée sur les marchés de producteurs ou dans les Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap). Avec une innovation majeure : les produits sont distribués dans des espaces, gérés par les consommateurs eux-mêmes.

Le succès est immédiat. Les deux hommes viennent de lancer le concept des « micro-épiceries autogérées » : rapprocher les commerces du lieu de vie des habitants, faire entrer le bio dans les quartiers et profiter du réseau à moindre coût des « 3 P’tits Pois », explique Olivier Bidaut, 35 ans.

« Nous proposons aux participants qui vivent loin de notre point de vente de se constituer en groupes et de trouver un lieu de stockage. Ensuite, ils n’ont plus qu’à choisir parmi nos 600 propositions. »

Une fois par mois, la coopérative se charge des livraisons sur les lieux choisis par les différents groupes. Aux adhérents, ensuite, d’aller se servir dans leur « garde-manger collectif », à toute heure du jour et de la nuit.

A ce jour, quelque 150 foyers ont rejoint le dispositif. Pour ceux qui souhaitent se lancer dans l’aventure, rien de plus simple. Ils s’inscrivent en ligne et se positionnent sur une carte de la ville. Dès qu’une dizaine de points bleus apparaissent sur leur zone, ils peuvent alors passer à l’action et installer leur propre épicerie.

 

Comment la mettre en pratique ?


Une fois le cercle de voisins ou d’amis constitué, reste à trouver un lieu de stockage. Olivier Bidaut donne certaines pistes :

« Une cave, un grenier, des locaux associatifs peuvent très bien faire l’affaire, pourvu que tous les membres puissent y accéder librement. »

Il revient également aux groupes de s’équiper en étagères, balances, boîtes, bocaux et autres cabas : tous les produits sont vendus en vrac, pour limiter les emballages.

Une fois la logistique mise au point, les particuliers sélectionnent leurs produits. On est loin des quelque 40 000 produits proposés par une grande surface. Mais ici, les choix correspondent parfaitement aux aspirations. Ludovic, 26 ans :

« Nous avons choisi une cinquantaine de références : farine, chocolat, vin, ainsi que des produits d’hygiène et d’entretien. Et nous complétons, pour les produits frais, avec une Amap. »

De quoi séduire tous les publics, raconte Paul Martin, qui vient de rejoindre la coopérative « 3 P’tits Pois », après avoir été leur client pendant plusieurs mois.

« De plus, les acheteurs ne sont pas tenus d’utiliser tous les produits qui ont été livrés. En fin de mois, chacun règle seulement ce qu’il a consommé et peut retourner ce qui lui reste. »

Lors de l’inscription, une caution est exigée, d’un montant équivalent à la valeur du stock, soit 20 à 30 euros par personne en moyenne. Un investissement initial très modeste donc.

 

Ce qu’il reste à faire


A ce jour, les micro-épiceries ne représentent encore que 15 % du chiffre d’affaires des « 3 P’tits Pois ». La démarche repose sur la capacité des gens à se fédérer et à adhérer. En moyenne, chaque groupe commande une trentaine de références.

Faute d’entente, les accords se font parfois a minima, autour d’une quinzaine de produits... Pas étonnant donc, pour Olivier Dauvers, éditeur et expert de la grande distribution, que ce type d’initiatives reste marginal :

« Le tout sous un même toit a fait le succès de la grande distribution et aucune filière courte ne pourra garantir le même niveau de choix et de praticité. Aujourd’hui, le consommateur n’est pas prêt à payer plus cher pour de la qualité ou à renoncer à la grande surface, sinon pour un ou deux de ses quatorze repas par semaine. »

Charles Pernin, chargé de mission alimentation à Consommation logement cadre de vie (CLCV), explique le développement encore limité de cette consomm’action par son coût : certes plus accessible que dans les magasins bio traditionnels (10 à 15% moins cher), mais toujours au-dessus des prix pratiqués pour les produits non bio.

« En période de crise, les ménages manquent de ressources économiques et ne peuvent traduire leur motivation en actes d’achat. Par conséquent, circuits courts riment souvent avec niveau de vie aisé. »

Une solution existe : adapter les prix en fonction des revenus. C’est le cas chez Solid’Arles, une épicerie solidaire, initiée notamment par l’association CLCV. Installée depuis 2008 au pied d’une barre HLM à Arles, elle pratique, non sans difficultés, la vente directe de produits frais et locaux : les plus modestes paient 30 % de moins que les plus aisés… Une démarche qui fait écho au slogan de l’organisation éponyme : « un P’tit Pois pour moi, un grand pas pour l’humanité ».

Andrea Paracchini

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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 16:11

 

Lorsque je voyais des clowns au milieu de manifestants (notamment lors de manifestations antinucléaire), je pensais que ce n'était pas leur place : le sujet est sérieux, que diable !

Depuis le 15 octobre 2011, j'ai changé d'avis.

Que s'est-il passé le 15 octobre 2011 ?

J'ai participé au rassemblement des indignés européens à Bruxelles.

Si vous n'en avez pas entendu parler, je ne vous en veux pas : les médias « classiques » se sont bien gardés d'en informer l'opinion publique.

 

 

Imaginez une manifestation d'au moins 10 000 personnes (12 000 selon les participants – jusqu'à 6 000 pour les rares médias qui en ont parlé, belges essentiellement) venues de plusieurs pays d'Europe, sans qu'aucune organisation syndicale ne la supervise.

De quoi risquer des débordements dangereux, n'est-ce-pas ?

Eh, bien, non. Tout s'est bien passé. Grâce aux clowns activistes !

Même quand les stations devant les banques devenaient « chaud bouillant ». (une vitrine, pourtant réputée blindée, a été bien fendillée par les nombreux coups de poings de la foule), ils ont su désamorcer les débuts de violence, la colère, l'agressivité et même... dérider les policiers.

 

Alors, dès que j'en ai eu l'occasion, je me suis inscrite à un stage de clowns activistes. Comprendre qu'ils sont utiles, c'est bien, s'impliquer, c'est mieux.

Ce stage a eu lieu dans la maison de résistance à l'enfouissement des déchets nucléaires à Bure, en Meurthe-et-Moselle

 

Là, j'ai découvert une autre utilité à ces clowns : pousser une situation jusqu'à l'absurde afin d'en prouver la nocivité et le « foutage de g-eule ». (on enfouit des déchets qui resteront dangereux plusieurs milliers d'années sous la terre, entourés d'une couche de béton qui ne pourra être étanche que pendant 3 siècles environ !!! C'est tout simplement criminel pour les générations futures.)

Démonstration en quelques photos :

 

 Il faut enfouir. S'enfuir ? Non ! ENFOUIR... après, il faut s'enfuir.

 

 

 L'équipe de vérification entre en piste.

 

 

 Horreur ! Malheur ! Il y a encore de la radioactivité !

 

 

 C'est dans cette boule que se concentre toute la radioactivité.

 

 

 La situation est grave ! Qu'allons-nous faire ?

 

 

 Euréka ! On a trouvé la solution ! Nous allons cacher cette boule ! On a le droit ? Bien sur, voyons, puisque c'est ce que fait l'état !

 

 Mission accomplie ! Maintenant, partons sur la pointe des pieds, la conscience (presque) tranquille...

 

 

 Nous sommes en sécurité, maintenant : tout est sous contrôle... d'ailleurs, si il y a quand  même encore un problème, nous sommes à l'abri sous ce parapluie de papier offert gracieusement par AREVA. Tout va bien !

 

 

 

 Qui sont les plus sérieux ? L'état et les lobbies du nucléaire ou les clowns ?

 

 

                                                                                       ***************************

Toutes les expressions citoyennes sont des droits et des devoirs : militer, manifester, faire grève, signer des pétitions, interpeller les élus … mais seul le droit de vote est porté aux nues.

Or, la démocratie ne se limite pas au seul droit de vote. Nous en avons la preuve depuis belle lurette.

Certains, bien-pensants, se contentent d'aller voter, puis retournent à leur train-train quotidien et critiquent non seulement les abstentionnistes, mais aussi et souvent de manière très agressive les manifestants, les grévistes,... ces derniers sont pourtant de vrais citoyens éveillés et dignes de la démocratie ; il faut les encourager et, même, les rejoindre.

 

 

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8 mai 2012 2 08 /05 /mai /2012 11:27

        Faites des Courts-Circuits 


Dimanche 13 mai à JUNAS
 
Repas et buvette Bio des 60 km
Forum “Manger sainement près de chez soi”
Projections - Ateliers - Jeux – Dégustations – Musique
  


Venez vous régaler
Le repas des 60 km est préparé avec des produits de provenance locale et bio.
Il est proposé à prix coûtant : 3,50 € /adulte et 2,00 €/enfant avec une boisson comprise

Nous vous conseillons vivement la pré-inscription ! au 04 66 77 11 12 ou par mel : grand@civamgard.fr

Venez mettre votre grain de sel
Les Amap c'est pour les bobo ?
Manger local c'est toujours manger la même chose ?
Atelier-forum : “Manger sainement près de chez soi”

Comment manger sainement en direct producteur sans vous ruiner
Comment s'organiser en groupement d'achats, Amap, paniers...

Venez rencontrer au forum
les groupements d’achats :
Les Gasiers de la Placette de Nîmes
La Calebasse en Sommiérois
Croquelune de Saint Just - Lunel
Cabas Bio de Saint Martin de Londres
l'association Pic Assiette à Claret

les Amap et Paniers :
Les Cagettes du Vidourle d'Aubais
l'Amap de Quissac
Le jardin de Petitou de Quissac

les producteurs et productrices :
Raphaelle Scott de Sommières
Julien longcoté de Quissac
Pierre Quertier de Lecques
Jocelyne Fort de Joncquières-Saint-Vincent
Yves Moulin de Villevieille
John Almansa de Congenies
Elisabeth Nef de Quissac

Programme complet ici : http://a.strid.info/transition_vidourle_vaunage.html#13mai

A l'invitation de la FD Civam du Gard, le Civam du Vidourle, l'AMAP des Cagettes du Vidourle, La Calebasse,
Transition Vidourle Vaunage, La Glaneuse et Cie, la Mairie de Junas
Contact coordination : Cassandre de FERRIERES - FD CIVAM du Gard - deferrieres@civamgard.fr
  
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