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8 février 2014 6 08 /02 /février /2014 18:30

 

Source : www.reporterre.net

 

Alternatives

Je te prête mon jardin, tu me prêtes ta main verte

Sébastien Iwansson (Midi : onze)

samedi 8 février 2014

 

 

 

D’un côté, des particuliers ayant un jardin, mais pas le temps ni l’envie de s’en occuper. De l’autre, des passionnés à la main verte n’ayant pas de terrain. Le site Internet Savez-vous planter chez nous propose de les mettre en relation. Une initiative maligne (et non lucrative !) qui remet l’échange et la nature au cœur du lien social…

 


 

Alex Broner, un Toulousain mordu de jardinage, s’est retrouvé bien désemparé après son emménagement dans un appartement du centre-ville. Un saut sur plantezcheznous.com et quelques clics plus tard, il rencontrait Lucien, ancien jardinier expérimenté dont l’âge avancé ne lui permet plus de s’occuper de son potager. En plus d’assouvir son besoin de nature, Alex fera, de son propre aveu, une très belle rencontre.

« À travers le jardinage, je cherchais aussi un contact avec d’autres personnes, raconte-t-il. Avec Lucien on s’est immédiatement tutoyé, c’est quelqu’un qui sait rester simple. Il m’a même offert un double des clés pour que je puisse venir quand je le souhaite. En contrepartie, je lui sélectionne de belles tomates et blettes quand j’ai des récoltes ».

Si le site n’impose pas de règles et se contente avant tout d’aider ces gens à se rencontrer par un système de petites annonces, il propose aussi des exemples de contrats pour ceux qui souhaitent cadrer leurs échanges. Ainsi certains propriétaires prêtent leurs terres en échange d’une partie des récoltes ou d’un coup de tondeuse à gazon, alors que d’autres sont simplement contents d’avoir quelqu’un pour tailler le bout de gras et faire revivre un peu leur jardin.

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 


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6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 18:42

 

Source  : www.espritcabane.com


 

Recettes de peintures

Faire soi-même ses peintures naturelles : recettes en images, pas à pas, tutoriels, ingrédients à connaître.

 

 

Essence d’écorces d’agrumes

Essence d’écorces d’agrumes

L'Essence d'écorces d'agrumes est utilisée pour diluer les peintures naturelles. Elle est obtenue par pression et distillation des écorces d’agrumes »
Patine à la cendre

Patine à la cendre

Comment faire de la patine à la cendre de bois ? Cette recette permet d'obtenir à moindre coût un beau gris taupe, à appliquer sur le bois pour le vieillir »
Patine blanche naturelle

Patine blanche naturelle

Recette de patine naturelle à préparer soi-même avec de la farine de marbre. Idéale pour patiner de vieux meubles dans un esprit très shabby chic. »
Peinture pomme de terre et lait

Peinture pomme de terre et lait

Recette de peinture naturelle à faire soi-même avec de la pomme de terre, du lait, du blanc de Meudon et des pigments. Vue dans l'émission Les Maternelles »
Chaux brossée

Chaux brossée

Recette de la chaux brossée, pour décorer ses murs de façon naturelle et économique. Cette peinture simple à réaliser, s'applique à la brosse en 2 couches »
Peinture suédoise

Peinture suédoise

Recette de la peinture Suédoise, idéale pour protéger les bois extérieurs : ingrédients, mise en œuvre, pose. Cette peinture scandinave rend les bois imputrescibles »
Peinture à l’huile de lin

Peinture à l’huile de lin

Faire soi-même une peinture naturelle pour peindre le bois. Mise en oeuvre simple pour les meubles, les boiseries intérieures ou extérieures »
Matériaux écologiques – 1

Matériaux écologiques – 1

Liste des différents produits écologiques à connaitre pour faire ses peintures naturelles soi-même. Caractéristiques, description, où les trouver »
Matériaux écologiques – 2

Matériaux écologiques – 2

Liste des différents matériaux naturels à connaitre pour faire sa peinture écologique soi-même. Caractéristiques, description, où les trouver »
Patine à l’huile d’olive

Patine à l’huile d’olive

Créer une patine écologique à l'huile d'olive : avec de l'huile d'olive, du citron et un pigment, réaliser une peinture décorative »

 

FAQ recettes de peinture – 1

FAQ recettes de peinture – 1

Faire sa peinture écologique ? La réponse aux questions qui se posent pendant la réalisation de peintures décoratives bio ou écolos »
FAQ recettes de peinture – 2

FAQ recettes de peinture – 2

Comment faire sois-même ses peintures écologiques ? Réponses aux questions liées à la préparation des peintures naturelles : au lait, à la pomme de terre, à la chaux, etc »
Peinture au lait de chaux

Peinture au lait de chaux

Faire sa peinture écologique au lait de chaux : a partir de lait, de chaux et de pigments, apprendre à créer une peinture saine, écologique et économique »
Peinture à l’argile

Peinture à l’argile

Préparer soi-même une peinture naturelle a l'argile : a partir d'argile, de craie, de pigment »
Peinture à la pomme de terre

Peinture à la pomme de terre

Faire peinture de pomme de terre : a partir d'une recette de purée et de pigments, apprendre à créer une peinture belle, naturelle et économique »
Peinture au fromage blanc

Peinture au fromage blanc

Comment fabriquer une peinture écologique et naturelle : avec la caséine contenue dans tous les produits laitiers, à partir de fromage blanc et de pigments »
La peinture au lait

La peinture au lait

Faire soi-même de la peinture écologique au lait : a partir de lait et de pigments naturels, apprendre à créer sa propre peinture naturelle au lait »
Le gesso

Le gesso

Le gesso est un enduit écologique et économique, utilisé pour les meubles anciens. Il peut servir de sous-couche ou de finition sur du bois ou de la toile »
La peinture à l’oeuf

La peinture à l’oeuf

Utiliser l'oeuf comme liant garantit une peinture très naturelle et des couleurs éclatantes. La peinture à l'oeuf, 100 % naturelle, peut servir à pe

 

 

Source  : www.espritcabane.com

 

 



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6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 16:07

 

Source : rue89.nouvelobs.com

 

 

Publié le : 05/02/2014 à 15h59

  Mathieu Cantorné
 A l’Anticafé, on part du principe que les gens ne sont pas tous malhonnêtes

 

 

 

 

A deux pas du centre Beaubourg, dans une petite rue pavée, l’Anticafé ne saute pas d’emblée aux yeux du promeneur. Avec sa façade en pierre blanchie percée de larges baies vitrées, ses tables de bois brut et de ferraille, le lieu s’inscrit parfaitement dans l’ambiance bistro-branché-néo-bobo-façon-Brooklyn du IIIème arrondissement parisien.

Leonid Goncharov, ukrainien de 24 ans et propriétaire du lieu préfère cependant prévenir :

« J’ai choisi le nom d’Anticafé car nous sommes à l’opposé des cafés traditionnels. »

Payer à l’heure, manger à volonté

A mi-chemin entre l’espace de co-working et le salon de thé, l’Anticafé se distingue par son modèle économique, inédit en France jusqu’à l’ouverture du lieu en avril 2013. Ici, on ne paye pas les produits consommés mais le temps passé à table. 4 euros la première heure puis 3 euros les suivantes, ou 14 euros la journée. Boissons chaudes et pâtisseries sont à volonté.

Leonid assure que l’Anticafé s’adresse à tout le monde mais à l’intérieur, la clientèle est uniforme : surtout des jeunes créateurs d’entreprises dans le secteur des nouvelles technologies, courbés sur leurs ordinateurs ou accrochés à leurs smartphones. Pas de musique ni de télévision en fond, l’ambiance est studieuse. Certains, comme Alexandre, en ont même fait leur bureau permanent.

Toutes les semaines, des professionnels viennent aider les futurs chefs d’entreprise à concrétiser leurs projets. Une expert-comptable attend dans un coin de la salle que des curieux viennent solliciter son expertise. Son après-midi sera plus que tranquille, mais elle assure que c’est inhabituel.

Plus rares, d’autres viennent profiter des jeux de société mis gratuitement à disposition des clients, ou simplement déguster muffins et autres jus de fruits pressés.

Les profiteurs ? « On leur dit bon appétit »

Né en Russie, le principe de l’Anticafé surprend : dans le IIIème arrondissement, le tarif de 4 euros s’approche plus du prix du cappuccino, que l’on doit payer avant même d’y avoir trempé les lèvres, que d’une heure de consommation à volonté.

De fait, on pourrait penser que le lieu attire tous les petits malins du quartier, se jouant du principe de l’Anticafé pour se gaver de boissons et de pâtisseries en une heure, montre en main. Leonid Goncharov préfère mettre en avant l’esprit « communautaire » du lieu, où chacun consomme selon ses besoins, sans excès.

Et quand bien même certains seraient tentés d’abuser, les autres clients rétablissent l’équilibre. Rivés sur leurs écrans, beaucoup oublient d’aller se servir. Thomas explique :

« En partant, je me rends parfois compte que je n’ai rien consommé. Quand on vient pour travailler, on est parfois happés par la tâche et les heures s’enchaînent sans qu’on bouge de sa chaise. »

A voir la mine satisfaite du propriétaire quand on lui demande s’il est rentable, à peine un an après l’ouverture, on sent qu’il y trouve son compte. Un deuxième Anticafé devrait d’ailleurs ouvrir ses portes dans les prochains mois.

 

Mathieu Cantorné

 

 

Source : rue89.nouvelobs.com

 


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5 février 2014 3 05 /02 /février /2014 16:23

 

Source : piwee.net

 

A Paris, un artiste remplace des publicités urbaines par des oeuvres d’art

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Dans un Paris où les affichages publicitaires sont pleinement intégrés au paysage urbain, (trop pour certains), Etienne Lavie, artiste français, a voulu casser les codes ! Il a choisi d’afficher des oeuvres d’art par dessus des publicités (4×3, affiches…) placées dans le centre de Paris.

 

Objectif ? Nourrir la culture des passants, et amener un peu d’art dans leur quotidien. Une belle idée !

 

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Source : piwee.net

 

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4 février 2014 2 04 /02 /février /2014 17:14

 

Source : www.reporterre.net

 

La monnaie locale, ça marche !

Euskal Moneta

lundi 3 février 2014

 

 

 

La monnaie du Pays basque nord, l’Eusko, a été lancée il y a tout juste un an, le 31 janvier 2013. Elle est en pleine forme, et est devenue la plus importante des vingt monnaies locales en circulation dans l’État français, et sans doute la deuxième ou troisième d’Europe.

 


 

Le plus grand succès de l’eusko a sans doute été d’avoir été adopté par des centaines de personnes d’horizons très différents. Au lancement, le 31 janvier 2013, nous étions 800 utilisateurs et 192 chefs d’entreprises, commerçants, paysans et professions libérales à avoir fait le pari d’utiliser l’eusko. À la fin de l’année nous étions plus de 2 700 utilisateurs et un peu plus de 500 entreprises et associations !

 

L’eusko, c’est pour tout le monde !

Selon une enquête menée fin 2013, les particuliers ont d’abord adhéré pour favoriser les commerces de proximité (33 %), pour dynamiser l’économie du Pays Basque Nord (30 %), pour favoriser les pratiques éthiques (17,67 %), et pour promouvoir la langue basque (14 %). Des raisons différentes d’adhérer, mais chacun en utilisant l’eusko soutient l’ensemble de ces objectifs.

De plus, l’eusko crée des solidarités concrètes. Par exemple, selon un sondage réalisé fin 2013, 25 % des utilisateurs de l’eusko ont poussé la porte d’un nouveau commerce parce qu’il acceptait l’eusko, et 62% ont découvert deux commerces ou plus. Soit 87% des utilisateurs qui sont devenus de nouveaux clients pour au moins un commerce.

De leur côté, les commerces et entreprises du réseau, quand ils changent des eusko en euros, paient 5% de commission qui financent les 3% de dons aux associations. Et ces dons aux associations sont versés en eusko, ce qui les incite à les utiliser dans les commerces du réseau. Etc.

 

90 % de réadhésion des entreprises


 

Le Code monétaire et financier français impose que tout utilisateur de l’eusko soit membre de l’association Euskal Moneta, et l’adhésion se renouvelle chaque 1er janvier.

Côté entreprises, plus de 90 % ont renouvelé leur adhésion pour 2014 ou sont en train de le faire, seuls 10 % ne renouvelant pas (près de la moitié d’entre eux parce qu’ils ont cessé leur activité). Ce fort taux de réadhésion montre que l’eusko répond aux attentes des entreprises. Elles peuvent trouver des solutions pour réutiliser l’eusko : elles réutilisent en moyenne 71 % des eusko qu’elles reçoivent, pour payer leurs fournisseurs ou leurs salaires.

Selon une enquête menée auprès d’elles fin 2013, 87 % n’ont ainsi pas eu à reconvertir d’eusko en euros. De plus, 93% n’ont rencontré aucune difficulté au niveau de leur comptabilité, 87 % estiment que les défis qu’elles doivent choisir pour l’environnement et l’euskara ne sont pas difficiles à relever, et 35 % ont déjà privilégié le choix de fournisseurs locaux pour réutiliser leurs eusko, ce qui constitue une relocalisation concrète de l’économie, et renforce les échanges entre entreprises du territoire.

 

Un nouveau défi : changer plus régulièrement

Côté particuliers, les réadhésions sont en cours (à partir de 5 euros, ou 5 eusko) dans n’importe quel des 20 bureaux de change du réseau. Pour continuer à bien se développer en 2014, l’eusko a maintenant besoin que chaque adhérent prenne l’habitude de changer ne serait-ce que 20 ou 30 eusko par mois, et plus si possible.

Pour faciliter l’utilisation de l’eusko, d’ici quelques semaines l’annuaire de l’eusko devrait être imprimé, et les bénévoles et salariés d’Euskal Moneta travaillent aussi à de nouvelles façons des changer des euros en eusko. Mais en attendant, il faut continuer à passer régulièrement au bureau de change, ou alors demander à son employeur de rejoindre le réseau pour recevoir chaque mois une partie de son salaire en eusko !

 

Chiffres clés

 


*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

 

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4 février 2014 2 04 /02 /février /2014 17:01

 

Source : www.reporterre.net

 

Alternatiba à Paris, c’est parti !

Antoine Lagneau (Reporterre)

mardi 4 février 2014

 

 

 

 

Six mois après l’organisation d’Alternatiba à Bayonne, le collectif Alternatiba Ile-de-France a vu le jour dimanche 2 février. Objectif : réaliser des dizaines de villages des alternatives d’ici 2015, date de la conférence sur le climat COP 21 qui aura lieu au Bourget.

 


 

Ce dimanche 2 février, dans le nord-est parisien, le fond de l’air est vert. Un vert profond, pareil aux couleurs d’Alternatiba, ce grand rassemblement des alternatives contre le changement climatique qui a pris racine en 2013, à Bayonne. Depuis, ces racines ont donné naissance un peu partout, en France, à de jeunes pousses prêtes à s’élancer vers d’autres mondes possibles.

Et c’est au cœur du 18ème arrondissement, par une froide matinée dominicale de février mais sous un soleil azuréen, qu’a surgit l’une d’elles. Théâtre de cette éclosion, le Shakirail, un lieu autogéré, culturel et militant, blotti entre la Porte de la Chapelle et la Gare du Nord.

Un cadre symbolique pour créer Alternatiba Île-de-France et répondre à une dynamique dont le premier objectif est la 21ème conférence onusienne sur le climat (COP21), sommet international qui se tiendra au Bourget en 2015. C’est d’ailleurs par ce rappel que débutent les premiers pas du collectif francilien.

Devant une centaine de personnes, les premières prises de parole se sont attachées à resituer le contexte d’une aventure dont le point de départ remonte au sommet de Copenhague en 2009. Enième rendez-vous raté sur le climat, cette réunion internationale de sinistre mémoire est à l’origine de la création de Bizi (qui signifie « vivre » en basque).

Militant pour une justice climatique et sociale, ce mouvement lance quelques années plus tard le projet Alternatiba. Basque d’adoption, Adrien a participé à l’organisation du village des Alternatives et détaille alors le « gros mécano » qui a permis de rassembler 12.000 personnes le 6 octobre 2013 à Bayonne.

 

 

« Le plus important, souligne Adrien, est de valoriser toutes les formes d’engagement, à la hauteur de ce que chacun peut apporter, en prenant soin de n’exclure personne ». « J’aurais pu être salarié d’AREVA, poursuit-il, j’aurais été accueilli à l’identique ». Scepticisme rigolard de la salle…

Laquelle passe ensuite aux travaux pratiques avec le moment incontournable pour tout collectif naissant : apprendre à se connaitre.

 

Une photographie du peuple de l’écologie

L’occasion de découvrir les mille et une alternatives citoyennes disséminées en Ile-de-France et qui sont représentées ce dimanche : de Relocalisons au collectif contre le triangle de Gonesse, en passant par Hespere 21, L’Indépendante, Vergers Urbains, des jardins partagés, des SEL, des Ressourceries, le mouvement des Villes en Transition, Energie Partagée, et bien sûr des associations nationales comme les Amis de la Terre, Agir pour l’Environnement, Colibri, ATTAC ou encore Greenpeace, c’est une photographie presque complète du petite peuple de l’écologie francienne qui se retrouve engagé dans l’aventure Alternatiba.

Une aventure dont les principes, mis en débat prochainement, permettront de fixer le cadre et, rappelle une intervenante, « les objectifs qui nous rassemblent ». Parmi ces derniers, le fait qu’Alternatiba Ile-de-France « n’est pas un cartel d’organisations, mais un regroupement d’associations, de collectifs hors les partis politiques » ou encore que « les associations, collectifs, individus qui se reconnaissent dans Alternatiba Ile-de-France, ont en commun le refus de toutes les discriminations ».

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

 

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3 février 2014 1 03 /02 /février /2014 18:00

 

Source : www.wikistrike.com

 

Jeudi 30 janvier 2014

 

 

Sortie imminente de la voiture à air en Inde !



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Elle devait sortir fin 2013, elle arrive début 2014. Mais ne rêvez pas, certains pays ont déjà prévu de taxer l'air comme la Grande-Bretagne ou encore l'Australie. Pour info, lire plus bas, le PDG est mort il y a trois jours, il serait suicidé !


obpicnEd33Z.png Une preuve supplémentaire – si besoin en était – que les trusts pétroliers et le gouvernement nous prennent pour des cons !

 

Sortie imminente des ateliers de Tata Motors en Inde !

 

Il s'agit d'un moteur automobile qui fonctionne avec de l'air. Seulement l'air qui nous entoure.

 

Tata Motors en Inde a prévu que la voiture à air pourrait sillonner les rues indiennes courant 2014.

 

La voiture à air comprimé, développée par l'ex-ingénieur de Formule 1 Guy Nègre de MDI basée au Luxembourg, utilise l'air comprimé pour pousser les pistons de son moteur et faire avancer la voiture.

 

La voiture à air comprimé, appelée «Mini CAT» pourrait coûter autour de 365757 roupies en Inde soit 8177 $ c'est à dire 5.225 €

 

La Mini CAT qui est un simple véhicule urbain léger, avec un châssis tubulaire, un corps en fibre de verre qui est collé pas soudé et alimenté par l'air comprimé. Un microprocesseur est utilisé pour contrôler toutes les fonctions électriques de la voiture. Un petit émetteur radio envoie des instructions à l'éclairage, clignotants et tous les autres appareils électriques sur la voiture. Qui ne sont pas nombreux.

 

La température de l'air pur expulsé par le tuyau d'échappement se situe entre 0 - 15 degrés en dessous de zéro, ce qui le rend approprié pour une utilisation pour le système de climatisation intérieur sans avoir besoin de gaz ou de perte de puissance.

 

Il n'y a pas de clé, juste une carte d'accès qui peut être lue par la voiture depuis votre poche. Selon les concepteurs, il en coûte moins de 50 roupies (1€ = 69 roupies) par 100 km, c'est à peu près un dixième du coût d'une voiture fonctionnant à l’essence.

 

Son kilométrage est d'environ le double de celui de la voiture électrique la plus avancée, un facteur qui en fait un choix idéal pour les automobilistes urbains. La voiture a une vitesse de pointe de 105 km/heure (c'est parfait puisqu'il ne faut pas dépasser le 90 voire le 70 Km/h et 50 en ville) ou 60 mph et aurait une autonomie d'environ 300 km ou 185 miles. Le remplissage de la voiture aura lieu dans les stations service adaptées avec des compresseurs d'air spéciaux. Remplir ne vous prendra que deux à trois minutes et coûtera environ 100 roupies (1€= 69 roupies) et la voiture pourra faire encore 300 kilomètres. Cette voiture peut également être remplie à la maison Il faudra alors 3 à 4 heures pour remplir le réservoir, mais cela peut se faire pendant que vous dormez.

 

Le réservoir se recharge sur une simple prise électrique en 4 h pour un coût de 1,50 € et permet une autonomie de 150 km.

 

TATA MOTORS se penche actuellement sur une pompe à air comprimé, ce qui permettrait de faire un plein du réservoir en 3 minutes chrono pour un coût d'environ 2,50 €.

 

Parce qu'il n'y a pas de moteur à combustion, le changement d'huile (1 litre d'huile végétale) n'est nécessaire que tous les 50.000 km ou 30.000 miles. Grâce à sa simplicité, il y a très peu d'entretien à faire sur cette voiture.

 

Cette voiture à air semble presque trop belle pour être vraie.

 

Les groupes de pression et les hommes de pouvoir auront-ils encore le dernier mot ?

Sans compter que nous respirerions "enfin" du bon air dans les villes !

 

Qu'en pense notre ministre improductif du redressement productif ?

 

Que feront les compagnies pétrolières pour l'arrêter ? 

 

 

Les pouvoirs publics trouveront bien une parade pour ne pas homologuer ce véhicule en Europe et en Amérique du nord, et comme ça le tour sera joué ! Comme il l'est dit tout en haut, taxer l'air semble une jolie parade. Les dirigeants sont sans scrupule, la taxe, c'est l'existance... chez ces gens-là...

Autre parade, un tremblement de terre provoqué par HAARP comme au Japon où le séisme de mars 2011 a balayé le site japonais de construction automobile de voitures à eau qui se trouvait alors non loin de Fukushima et dont la mise sur le marché était là aussi imminente.

Mais pour commencer, il faut assassiné le PDG de Tata Motors, ce qui est fait.

 

Lu ici  avec WikiStrike

 

 

L'étrange suicide du DG de Tata Motors à Bangkok

 

Au lendemain de la mort à Bangkok du directeur général du constructeurautomobile indien Tata Motors, qui a chuté du 22e étage de son hôtel, la policethaïlandaise a indiqué lundi avoir retrouvé ce qui ressemble à une lettre de suicide dans sa chambre.


Alors que Karl Slym, Britannique de 51 ans, se trouvait dans la capitale thaïlandaise pour assister à un conseil d'administration de Tata Motors Thailand Ltd, son corps a été retrouvé dimanche sur un balcon du 4e étage de l'hôtel Shangri-La où il séjournait. « Initialement, nous ne pouvons que présumer qu'il s'est suicidé, a déclaré le lieutenant-colonel de la police Somyot Boonnakaew. La fenêtre était petite et il a fallu qu'il fasse un effort pour passer à travers. » La lettre de suicide présumée, trouvée dans la chambre, a été envoyée pour analyse, pourvérifier qu'il s'agit bien de son écriture, a-t-il ajouté.


La police pense que la femme de Slym était dans la chambre au moment de sa mort, mais a précisé qu'elle était à ce stade trop « choquée » pour répondre aux questions des enquêteurs.

Dimanche, le constructeur automobile avait annoncé que son directeur général était mort lors d'une chute, tandis que la presse indienne indiquait qu'il avait perdu l'équilibre avant de tomber dans le vide. Karl Slym avait rejoint Tata Motors en 2012 et était chargé des opérations en Inde et sur les marchés internationaux, sauf pour Jaguar et Land Rover. Diplômé de l'université américaine de Stanford, il avait été auparavant vice-président d'une coentreprise de General Motors enChine, SGMW, et président de General Motors en Inde.

 

C'est lui qui a cherché à repositionner la Nano (la voiture à 2 300 dollars  de Tata Motors) comme une « deuxième voiture », voire une alternative bon marché aux scooters, après son échec commercial, rapporte Les Echos.

 

http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2014/01/27/le-dg-de-tata-motors-retrouve-mort-a-bangkok-se-serait-suicide_4355060_3216.html

  *Voir ci-dessous

 

 

Source :  www.wikistrike.com

                                                                      *********************************

 

Source : www.lemonde.fr

 

L'étrange suicide du DG de Tata Motors à Bangkok

Le Monde.fr avec AFP | 27.01.2014 à 12h13 • Mis à jour le 27.01.2014 à 12h14

 

 

Karl Slym avait rejoint Tata Motors en 2012 en tant que directeur général et était chargé des opérations en Inde et sur les marchés internationaux, sauf pour Jaguar et Land Rover.

 

Au lendemain de la mort à Bangkok du directeur général du constructeur automobile indien Tata Motors, qui a chuté du 22e étage de son hôtel, la police thaïlandaise a indiqué lundi avoir retrouvé ce qui ressemble à une lettre de suicide dans sa chambre.

Alors que Karl Slym, Britannique de 51 ans, se trouvait dans la capitale thaïlandaise pour assister à un conseil d'administration de Tata Motors Thailand Ltd, son corps a été retrouvé dimanche sur un balcon du 4e étage de l'hôtel Shangri-La où il séjournait. « Initialement, nous ne pouvons que présumer qu'il s'est suicidé, a déclaré le lieutenant-colonel de la police Somyot Boonnakaew. La fenêtre était petite et il a fallu qu'il fasse un effort pour passer à travers. » La lettre de suicide présumée, trouvée dans la chambre, a été envoyée pour analyse, pour vérifier qu'il s'agit bien de son écriture, a-t-il ajouté.

La police pense que la femme de Slym était dans la chambre au moment de sa mort, mais a précisé qu'elle était à ce stade trop « choquée » pour répondre aux questions des enquêteurs.

Dimanche, le constructeur automobile avait annoncé que son directeur général était mort lors d'une chute, tandis que la presse indienne indiquait qu'il avait perdu l'équilibre avant de tomber dans le vide. Karl Slym avait rejoint Tata Motors en 2012 et était chargé des opérations en Inde et sur les marchés internationaux, sauf pour Jaguar et Land Rover. Diplômé de l'université américaine de Stanford, il avait été auparavant vice-président d'une coentreprise de General Motors en Chine, SGMW, et président de General Motors en Inde.

C'est lui qui a cherché à repositionner la Nano (la voiture à 2 300 dollars de Tata Motors) comme une « deuxième voiture », voire une alternative bon marché aux scooters, après son échec commercial, rapporte Les Echos.

 

 

Source : www.lemonde.fr

 

 

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3 février 2014 1 03 /02 /février /2014 17:44

 

Source : www.agoravox.tv/actualites/societe

 

par Marenlapine samedi 1er février 20

Osons imaginer l’existence sociale en dehors du travail !

 

 

Extrait du documentaire de Pierre Carles, "Attention Danger Travail".

 

Loic Wacquant, sociologue, explique que la société est prisonnière de mythes économiques tels quel le plein emploi et la croissance.

 

Pourquoi la société ne parvient-elle pas à imaginer reconnaitre l'utilité d'autres activités en dehors du travail salarié et marchand ? Pourquoi pas le faire grâce à un revenu de base ?

 

 

Comment financer le revenu de base ?

Une émission de Radio Ici & Maintenant avec les éconmistes Yoland Bresson, Marc de Basquiat et Amaru Mbape qui explorent et détaillent les différentes approches de financement d’une allocation universelle en France.

 

 

 

 

Le site de la radio Ici & Maintenant : http://www.icietmaintenant.com/

 

www.agoravox.tv/actualites/societe

 


 

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30 janvier 2014 4 30 /01 /janvier /2014 18:15

 

Source : www.comment-economiser.fr

 

Un Potager Gratuit et Facile à Faire !

 

Moi qui ne suis qu'une jardinière du dimanche, voici comment j'arrive à obtenir un petit potager très facilement sans rien débourser, à partir des graines et souches récoltées dans ma cuisine. Chaque année, au printemps, je récupère les graines et souches de mes légumes, avant de les cuisiner, puis je les plante pour obtenir à mon tour fruits et légumes.

 

Récupérer des Graines dans mes Légumes et Herbes Aromatiques


 

- Je recueille des pépins de tomates, en variant les sortes (tomates-cerises, coeurs de boeuf...) de poivron, de melon, et aussi des fèves.

- Je les mets en terre, dans des pots, avec du terreau.

- J'ai d'abord acheté mes graines de persil et basilic et je les ai fait pousser en les plantant en terre. Ça marche ! Du coup, je ne manque jamais d'herbes aromatiques, que je congèle au fur et à mesure.

- Quant à ma menthe, je l'ai cueillie chez des amis, et plantée chez moi. Je me suis ainsi aperçue que la menthe pousse comme de la mauvaise herbe ! J'en ai un pot plein, obtenu à partir d'une petite branche mise en terre.

 

Planter les Souches de Salade et de Chou laitue

 


laitue

 

Les souches de salade, d'endive, de chou, d'oignon, récupérées au moment du lavage, sont réputées pour donner rapidement un nouveau spécimen. Je ne pouvais pas manquer ça !

- Quand je cuisine, au lieu de jeter mes souches à la poubelle, je les mets dans un pot avec de la terre.

Cela fait 3 semaines que j'ai planté une souche de laitue en terre, et plusieurs nouvelles petites salades apparaissent déjà.

Il paraît qu'une salade pousse en 6 semaines, je verrai bien si je suis dans les délais.

Pour faire pousser vos graines plus vite tout en les protégeant du froid et des oiseaux, nous avons une astuce de jardinier gratuite et infaillible.

Cliquez ici pour la découvrir.

 

J'utilise des Pots Gratuits

 

boite oeufs

 

Des graines gratuites, c'est bien. Mais s'il faut investir dans du matériel, ça ne me va plus ! C'est pour cela que j'utilise le système D.

- J'utilise des boîtes à oeufs (cartonnées) pour les semis. - Quand les plants ont grandi (environ 10 cm) je les transfère dans des pots de récupération ou encore bricolés : comme Laura dans une astuce précédente, je peux personnaliser des boîtes de conserve. Une caisse à vin ou une palette doublée de plastique fera également une jolie jardinière. Je peux également faire des pots ou des suspensions avec des parpaings, des livres ou de vieilles bouteilles.

 

J'arrose Gratuitement grâce à mon Eau de Vaisselle eau vaisselle

 

eau vaisselle

 

En arrosant avec mon eau de vaisselle (je n'utilise qu'une goutte de liquide vaisselle) recueillie dans une bassine, ou l'eau de rinçage des légumes quand je cuisine, mes plantes ne me coûtent quasiment rien, à part le terreau, que j'enrichis avec mes épluchures et le marc de café.

J'utilise aussi du savon noir contre les parasites, en le pulvérisant directement sur les plantes infestées de cochenilles ou de pucerons, c'est assez efficace).

Et les résidus alimentaires font un super engrais !

Pas d'arrosoir ? Un vieux bidon de lessive fera l'affaire !

 

Économies Réalisées 

 

économies

 

Je cueille des dizaines de tomates et 2 à 3 poivrons par pied chaque été. Un plant de tomates vaut environ 2 €. Si vous obtenez 10 plants, vous économiserez 20 € ! Et un kilo de tomates-cerises valant 8 €/kg, une production estivale de 3 kilos vous fera économiser 24 €.

Soit 44 € d'économies par été sur le poste tomates-cerises !

Avec ma menthe, mon persil et mon basilic, j'économise ainsi environ 1.5 €/botte x 3 types d'herbes x 12 mois = 54 €/an.

Un sachet de graines de salade vaut environ 2 €. Une salade vaut environ 1 €. Chaque laitue qui pousse chez vous vous fait économiser plus d'1 €.

Alors, vous êtes prêts à tenter l'expérience ? Venez me dire dans les commentaires quelles espèces vous avez fait pousser ! Je vous dirai ce que devient ma gousse d'ail.

Source : Comment-Economiser.fr | http://www.comment-economiser.fr/potager-gratuit.html

 

Source : www.comment-economiser.fr

 

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30 janvier 2014 4 30 /01 /janvier /2014 17:06

CADTM

 

Source : cadtm.org

 

Une petite école zapatiste pour enseigner l’autonomie et la résistance au reste du monde

29 janvier par Amaury Ghijselings

 


Amaury Ghijselings, de retour du Chiapas, viendra rendre compte de son expérience le 10 février à Liège (Belgique), à L’Aquilone, dans le cadre des Lundis contre la dette

“Viva Zapata ! Viva los compañeros caídos en el combate ! Viva el EZLN ! Viva los presentes ! |1| Ces acclamations résonnent en même temps dans les cinq caracoles |2| zapatistes à l’heure de débuter l’an 2014. Elles sont reprises en cœur par des milliers de citoyens, venus du monde entier jusqu’au sud-est du Mexique pour célébrer les 20 ans du mouvement néozapatiste |3|. Parallèlement aux festivités, le mouvement zapatiste a mis en place une semaine de formation pour transmettre leur conception de la liberté, de l’autonomie et de la résistance.

Baptisée la escuelita (littéralement, la petite école), cette initiative pédagogique est extraordinaire à plus d’un titre. Tout d’abord, c’est la première fois que les rebelles ouvrent aussi grand les portes de leurs caracoles, de leurs communautés et de leurs maisons. La rencontre ainsi créée est un événement de taille de part et d’autre. La solidarité internationale dont les indigènes ont tant entendu parler devient soudain visible, incarnée par les milliers d’individus hétéroclites venus partager leurs maisons, leurs repas et leurs labeurs. Du côté des élèves, comptant beaucoup de jeunes activistes et de travailleurs sociaux, se retrouver au cœur d’un territoire insurrectionnel est une expérience chargée, autant en émotion qu’en apprentissage. Les motivations de chacun sont très variées mais un activiste comme moi s’y rend avant tout pour écouter les leçons de 20 ans de rébellions et y trouver de nouvelles inspirations pour les luttes à mener sur nos territoires.

Personne n’avait imaginé un tel succès quant à la participation à cet événement. Majoritairement venus d’Amérique latine, d’Europe et d’Amérique du Nord, les candidats à l’école zapatiste se comptent en milliers. En tout, quatre sessions devront être organisées pour tous les accueillir et clôturer la première d’une série de trois formations, prévue dans le cadre de la escuelita. Le thème abordé lors de cette première formation était « La liberté selon les zapatistes ».

A mes yeux de formateur en éducation au développement, l’escuelita incarne un des exemples les plus ambitieux d’éducation populaire. Pas question de banc d’école et d’interrogations écrites. L’histoire des zapatistes s’apprend au cours des repas et les logiques organisationnelles se font comprendre au travers des travaux collectifs auxquels les élèves participent activement. Chaque élève est accompagné d’un Votan, un zapatiste qui jouera à la fois le rôle d’ange gardien et de professeur particulier. Ces derniers ne correspondent pas à l’image classique de l’enseignant, n’importe quel zapatiste peut être désigné Votan. Chacun d’eux est tout à fait capable de transmettre la conception zapatiste de l’autonomie vu que cette dernière ne s’apprend pas dans les livres, disent-ils, elle se construit tous les jours ! Cette approche est à l’image de la conception du savoir au sein du mouvement, un savoir qui est avant tout perçu comme un patrimoine et un produit social, autrement dit, le fruit de 500 ans de luttes. Le hasard des attributions a pu réunir des adolescentes indigènes pouvant à peine lire et écrire avec des professeurs d’université ou bien un vieux paysan avec un ingénieur agronome fraîchement diplômé !

1ère leçon : d’une logique de guérilla à celle de guerre mondiale

L’insurrection menée par l’EZLN (Armée Zapatiste de Libération Nationale) le 1er janvier 1994 ne doit pas être interprétée comme une réaction immédiate et improvisée à l’entrée en vigueur de l’ALENA |4| le même jour. La date a été choisie de façon symbolique mais il s’agit avant tout d’un épisode à inscrire dans une histoire beaucoup plus longue et complexe : celle de la résistance des peuples indigènes contre le système-monde capitaliste. « Nous sommes le produit de 500 ans de lutte » pouvait-on lire dans la première déclaration de Lacandone. Basta de cinq siècles d’extermination, d’exploitation, de discrimination et d’ignorance du peuple indigène. Assez d’impérialisme militaire, économique et culturel !

Roberto, le père de la famille qui m’accueille pour l’escuelita me raconte cette matinée où tout a commencé. « Nous avons dû faire nos adieux à nos proches mais heureusement tout le monde est revenu sain et sauf dans ma communauté. Nous étions armés de machettes et de bâtons pour la plupart car il n’y avait pas assez d’armes à feu pour tout le monde. Notre arrivée dans la ville fut une surprise totale pour le pays qui avait fait la fête toute la nuit pour le nouvel an. »

Bien qu’un cessez-le-feu fût déclaré unilatéralement après 12 jours de combats par le Président de l’époque, Carlos Salinas, la guerre ne fait que commencer du côté néo-zapatiste. Pour eux, il ne s’agit en rien d’une guerre civile mais bien d’une guerre mondiale : la quatrième. La dernière avait opposé deux ensembles géostratégiques quant à la manière de concevoir les modes de production. Cette fois-ci, ce sont deux cosmovisions, sans couleur de peau ni drapeau qui s’affronteront. L’originalité du discours politique et des pratiques insurrectionnelles zapatistes institue une nouvelle modernité de la résistance au système-monde capitaliste néolibéral. Une nouvelle manière de concevoir la révolution prend forme tant et si bien que les écrits consacrés aux mouvements sociaux s’accordent généralement à faire du 1er janvier 1994 l’an 1 du mouvement altermondialiste.

2ème leçon : d’une conception binaire à une conception complexe de la révolution

L’EZLN s’est préparé pendant 10 ans avant de déclarer la guerre mais, aussi et surtout, avant de prendre la parole. Le mouvement a pris le temps de réfléchir avant d’agir : l’EZLN a tiré des leçons des révolutions passées et a fait preuve d’une forte maturité dès ses premières prises de parole. Le néozapatisme n’est pas seulement une lutte pour le droit des indigènes ou une lutte des classes. La lutte des classes est une lutte à mener parmi d’autres mais elle n’est pas la solution miracle contre tous les maux de la société. La dictature du prolétariat ou l’indépendance du Chiapas ne feront pas cesser le machisme, les discriminations raciales ou l’exploitation de la terre. Dorénavant, la lutte contre la civilisation capitaliste devient transversale, c’est-à-dire qu’elle se matérialisera face à toutes formes de discriminations, d’oppressions, de mépris de la nature ou d’impérialisme culturel. Cette guerre d’un nouveau genre n’est ni le monopole des organisations de travailleurs au travers de la lutte des classes, ni celle des indigènes au travers d’une lutte séparatiste. La lutte est partout, elle se joue de manière spécifique sur chaque territoire et chacun est capable d’agir au quotidien sur son terrain. Les résistances et alternatives doivent être le produit d’un contexte historique et socioculturel qui varie d’une situation à l’autre. Il ne peut donc pas y avoir de réponse unique aux injustices qui traversent la planète.

Cette reterritorialisation des luttes n’est pas opposée à l’idée de créer un mouvement global pour les zapatistes, qui se sont attelés très tôt à faire converger les luttes. Dès 1996, ils organisent la « Première Rencontre intercontinentale contre le Néolibéralisme et pour l’Humanité » dont la forme et les objectifs orientés vers le partage d’expérience préfigurent le Forum Social Mondial, temple itinérant et éphémère des altermondialistes, qui n’apparaîtra que 5 ans plus tard. Le temps et l’énergie consacrés à la mise en place de la « Première rencontre des peuples zapatistes avec les peuples du Monde » en 2006, ou encore à l’organisation de la toute fraîche escuelita zapatista, démontre que l’articulation de leur lutte avec celles du reste du monde est au cœur de l’agenda zapatiste.

3ème leçon : d’une logique top-down à une logique holistique du changement social

Autre principe original découlant du précédent, la révolution ne se conçoit plus seulement avec la prise du pouvoir comme condition sine qua non pour triompher. La question du rapport entre mouvements révolutionnaires et pouvoirs étatiques reste centrale mais elle n’est plus considérée comme un axe vertical auquel donner la priorité.

Au lieu de conquérir le pouvoir, la priorité stratégique est donnée à la création de contre-pouvoirs sociaux. L’idée est qu’une société civile organisée est le meilleur moyen pour contrecarrer le pouvoir de l’Etat et des partis politiques car plus elle est forte, plus le pouvoir est perçu comme illégitime. Dans la pratique, la stratégie de résistance au pouvoir politique et étatique a évolué au cours de l’histoire du mouvement.

Ce sont d’abord les armes qui ont parlé, et l’idée de conquérir le pouvoir n’était pas absente au début du conflit. Rodrigo, mon Votan, explique : « En vérité, nous voulions atteindre la capitale du Mexique et puis le reste du monde lorsque nous avons commencé la guerre. Il a fallu accepter que nous n’allions pas y arriver et que la société civile ne voulait pas de cette guerre. C’est pourquoi, aujourd’hui, nous utilisons nos voix pour amener la révolution dans les villes que nos fusils ne peuvent atteindre  ». Beaucoup d’organisations de la société civile ne voulaient pas d’un conflit armé dans la région. L’EZLN a donc revu sa stratégie démontrant ainsi que l’articulation de son combat aux autres luttes sociales nationales constitue un principe supérieur à tous les autres. Les armes ont donc été mises de côté pour faire place au dialogue et un front politique a même été créé, le Front Zapatiste de Libération Nationale. En 1996, des négociations menées grâce à la médiation de Samuel Ruiz, évêque de San Cristobal, ont même débouché sur des accords de paix : les accords de San Andres. Cependant, les efforts consacrés au dialogue politique ne paieront pas car les accords de paix ne seront jamais mis en application, c’est-à-dire traduits en loi. Leur mobilisation politique telle que la marche « couleur de la terre » en 2001 n’a pas non plus apporté de résultat tangible. La même année, tous les partis politiques, sans exception, se sont rangés derrière un projet de réforme constitutionnelle, proposée par le président Vicente Fox. Censée appliquer les accords de paix, cette réforme a été rejetée par l’EZLN qui y voyait une trahison des principes d’autonomie et d’autodétermination qu’ils avaient obtenus en 1996. Jusqu’alors, les Zapatistes entretenaient des contacts avec le PRD |5| mais cet épisode tut tout espoir d’obtenir justice grâce aux partis politiques.

Après les armes et le dialogue, il y a donc eu une rupture entre le mouvement zapatiste et la sphère des institutions politiques. « Alors, à ce moment-là, nous avons compris que le dialogue et la négociation avec ceux du mauvais gouvernement du Mexique n’avaient servi à rien. C’est-à-dire que ce n’est pas la peine de discuter avec les hommes politiques, parce que ni leur cœur ni leurs paroles ne sont droits, ils sont tordus et ils ne font que mentir en disant qu’ils vont respecter des accords  |6| ».

Cette attitude face aux autorités a eu plusieurs incidences dans le contexte national. D’une part, cette rupture est parfois décriée dans la société civile mexicaine qui aimerait compter sur le support zapatiste à l’heure où d’importantes réformes telles que l’exploitation des ressources naturelles sont débattues |7|. D’autre part, le gouvernement mexicain a réagi à ce repli zapatiste en organisant un « silence radio » quasi total à leur sujet. Tant et si bien que l’idée du déclin de l’EZLN s’installe dans le pays. Le 21 décembre 2012, pour faire taire ces rumeurs, les zapatistes avaient choisi de reprendre les cinq villes qu’ils avaient occupées en 1994, le temps d’une journée, par milliers, en silence et, cette fois, sans armes.

4ème leçon : d’une logique de dépendance à celle de l’autonomie

Le premier degré de l’escuelita zapatista avait pour titre « la liberté selon les zapatistes ». L’élève a vite fait de comprendre que pour les zapatistes, la liberté c’est l’autonomie ! La recherche de l’autonomie était présente dès le début du mouvement et la récupération des terres qui accompagne le soulèvement en est la pierre angulaire. « Il ne peut y avoir de liberté sans accès à la terre car c’est elle qui offre le travail et les ressources dont nous avons besoin. Avant la guerre, nos parents étaient obligés de travailler pour des grands propriétaires qui payaient très peu. En plus, ils vendaient eux-mêmes de l’alcool et au final beaucoup d’entre nous finissaient par s’endetter pour acheter cet alcool qu’ils nous offraient au début jusqu’à ce qu’on devienne dépendants ! On travaillait beaucoup plus d’heures par jour que ce que nous faisons aujourd’hui depuis que nous nous sommes organisés et que nous avons nos milpas |8| et nos troupeaux collectifs  », m’explique Esteban du Caracol Morelia. Comme exposé plus haut, ni la guerre, ni le dialogue politique n’ont pu apporter la justice en territoire zapatiste. Dès lors, la logique des zapatistes est de s’organiser en vue de réaliser immédiatement leurs droits, sans avoir recours à la sphère politique. Cette stratégie traduit une vision du pouvoir qui serait un jeu à somme nulle. Plus le mouvement crée de l’autonomie - qu’elle soit alimentaire, sanitaire ou économique - moins le système-monde a de pouvoir sur lui.

L’autonomie est en perpétuelle construction, à la fois objet d’innovation, de retour aux savoirs ancestraux et de résistance. Au niveau de l’éducation, les zapatistes construisent leurs écoles, primaires et secondaires. L’histoire des peuples indigènes et leur culture y sont enseignées en langue locale. Les élèves qui suivent les cours à l’école zapatiste n’ont évidemment pas accès à l’université publique car leur diplôme n’est pas reconnu. Certains décident dès lors de suivre les cours dans les deux systèmes mais le discours officiel zapatiste affirmera qu’il n’est pas nécessaire d’aller à l’université car la priorité est donnée au travail de la terre et à l’organisation communautaire, et que ces matières ne s’enseignent pas à l’université. Concernant la santé, des hôpitaux ont même été construits. Situés dans les caracoles, ils sont la fierté du mouvement mais il s’agit d’un des secteurs les plus coûteux du mouvement et son maintien dépend aujourd’hui énormément de l’aide internationale |9|. Parallèlement, les zapatistes revalorisent la médecine traditionnelle. Les femmes sont formées dans chaque communauté aux rôles de sages-femmes, d’infirmières et de spécialistes des plantes médicinales. Côté agriculture, des centres de formation en agroécologie ont également été installés dans chaque région zapatiste. On y forme des promoteurs pour chaque municipalité. En matière d’économie, ils mettent en place leurs coopératives de café ou de produits artisanaux. Dans tous ces domaines, il s’agit de s’émanciper de la dépendance à l’Etat fédéral et des coyotes, c’est-à-dire des intermédiaires. Devenir autonome dans ces domaines clés est devenu le cœur du projet zapatiste. Au centre des discours lors des plénières de l’escuelita, le constat est toujours le même : beaucoup a été fait, mais beaucoup reste à faire ! Cette marche vers l’autonomie dérange évidemment l’Etat qui utilise différentes stratégies pour contrecarrer le projet zapatiste.

5ème leçon : de la résistance armée à la résistance morale

Après 20 ans d’insurrections, les attaques physiques des militaires et des paramilitaires soutenus par l’Etat persistent. Depuis que le cessez-le-feu a été signé, le Chiapas est le théâtre d’une guerre de basse intensité. L’Etat a régulièrement recours à des groupes armés informels pour contrer les communautés zapatistes mais aussi d’autres communautés qui s’opposent aux mégaprojets énergétiques et touristiques de la région. En 1997, le massacre d’Acteal, une communauté non-violente du Chiapas, demeure l’exemple emblématique des liens entre groupes paramilitaires et autorités mexicaines. Le 22 décembre de cette année-là, quarante-cinq villageois furent tués. Les auteurs de ce massacre ont pourtant été relâchés en 2009, non par faute de preuves mais bien pour « vices de forme ». Plusieurs organisations, comme Frayba et Amnesty International, dénoncent depuis lors les collusions entre ces groupes armés et les autorités mexicaines pour museler les mouvements sociaux |10|. Le message au reste des groupes armés informels est à peine caché : soulevez-vous contre le mouvement zapatiste et contre tout autre mouvement de résistance à nos projets de développement, l’Etat vous couvrira.

Le conflit entre les autorités – ou, plus exactement, entre les partis politiques - et les communautés zapatistes se joue de plus en plus par personnes interposées et demeure centré sur la question de l’accès à la terre. Fréquemment, les autorités locales invitent les communautés non-zapatistes à s’approprier les terres zapatistes. En réaction à ces attaques, les zapatistes ont formé ce qu’ils appellent les « bases d’appui ». Concrètement, lorsque des tensions apparaissent dans une région, un groupe de soutien pouvant aller jusqu’à plusieurs centaines d’hommes issus d’autres communautés, est rapidement envoyé sur place. Ce bras de fer entre rebelles et « partidistes |11| » est de plus en plus musclé. Le plus souvent ces tensions ne dépassent pas le stade des menaces, harcèlements, accaparements de terres et sabotages, mais elles provoquent régulièrement des déplacements de population et donc l’impossibilité pour les communautés zapatistes de s’occuper de leurs terres, de leurs troupeaux et de leurs caféiers.

Parallèlement à ces violences physiques, le mouvement zapatiste subit les pressions clientélistes du gouvernement. L’Etat offre des maisons, des médicaments, des engrais chimiques et construit même des écoles dans les montagnes autrefois négligées. Loin de satisfaire aux 13 demandes des zapatistes |12|, ces investissements sont dénoncés par les communautés rebelles comme autant de miettes de pain visant à saper la construction de leur autonomie. « A quoi bon accepter des écoles où les professeurs ne connaissent pas les langues indigènes ? A quoi bon accepter les engrais chimiques et les semences transgéniques si l’année d’après il faut racheter des semences et mettre davantage d’engrais ? Nous, ce qu’on demande, ce sont des droits et ça, ils ne nous les offrent pas », me confie Rodrigo, mon Votan.

Pourtant la stratégie s’avère efficace. Lorsque la question des effectifs zapatistes est posée en plénière à l’escuelita, impossible d’obtenir une tendance ou de débattre de la question. Le sujet est tabou dans les caracoles mais force est de constater que si le mouvement a gagné en termes d’organisation, il a perdu en nombre. Alors qu’en 1994, plusieurs communautés s’étaient rassemblées pour former les municipalités autonomes rebelles zapatistes, aujourd’hui ces municipalités comptent en leur sein des communautés entières ne faisant plus partie du mouvement, voire des communautés hybrides. Des « autorités officielles » refont leur apparition dans ces territoires et cohabitent avec les autorités autonomes zapatistes. Cette politique clientéliste a donné un tout autre sens au terme résistance dans la bouche des zapatistes. Aujourd’hui, il s’agit avant tout de résister à la tentation ! Ceux qui perçoivent l’autonomie économique, culturelle et politique comme horizon de leur démarche s’accrochent.

6ème leçon : d’une logique militaire à celle d’une « autre démocratie ».

A l’origine, les zapatistes étaient sans doute plus nombreux mais le mouvement était aussi caractérisé par une structure militaire verticale. Depuis la création des caracoles en 2003, le pouvoir a véritablement été transmis aux communautés locales. Cette révolution en termes d’organisation est sans aucun doute la plus belle des victoires que le mouvement s’est construites |13|.

Trois niveaux de pouvoir s’articulent pour assurer l’adage zapatiste du « commander en obéissant  |14| ». Les communautés élisent leurs autorités en leur sein. Ensuite les autorités municipales autonomes servent la coordination entre les communautés sans les assujettir. Enfin, ce sont les caracoles qui assurent les décisions au niveau de la région. Aucune autorité ne chapeaute les cinq caracoles. Bien que le Comité Clandestin Révolutionnaire Indigène (CCRI), organe de l’EZLN, existe toujours, il ne possède qu’un rôle de conseiller auprès des autorités démocratiques que sont les caracoles.

Parmi les dernières décisions prises au niveau démocratique, il y a celle d’atteindre la parité de genre dans les « conseils de bon gouvernement ». Certains caracoles y arrivent, d’autres y travaillent, mais dans toute la région l’égalité de genre est au cœur du projet, le machisme est combattu et le droit des femmes est même légiféré. La seule loi que les zapatistes ont édictée jusqu’à présent est la « Loi Révolutionnaire des Femmes » qui prévoit, entre autres, l’égalité d’accès aux postes à responsabilités. Cette attention à la participation politique des femmes est symptomatique d’une démarche visant à rendre l’exercice du pouvoir le plus horizontal possible |15|.

Chaque zapatiste est appelé tôt ou tard à rejoindre un des trois niveaux d’autorité. La logique étant que personne n’est plus capable qu’un autre et que chacun doit être responsable des décisions prises par le mouvement. La durée des mandats varie de l’un à l’autre mais dans tous les cas, il s’agit d’une activité non-rémunérée. Plusieurs équipes sont constituées afin d’assurer des tournantes, ce qui permet à chacun de poursuivre ses activités personnelles dans sa communauté. Cette radicalité dans la mise en place des structures de pouvoir redonne un sens au mot démocratie. C’est d’ailleurs pour cela que les zapatistes apposent le terme « autre » à beaucoup de concepts politiques : il s’agit de mettre en place d’ « autres gouvernements » en vue de construire une « autre démocratie » qui permettra d’atteindre l’ « autre société ».

7ème leçon : les zapatistes peuvent inspirer les mouvements sociaux européens

Après 20 ans de lutte, les zapatistes n’ont pas perdu l’espoir de changer le monde. L’escuelita est pour eux une manière d’exporter la révolution. Il s’agit bel et bien d’une véritable expérience d’éducation populaire vu que son objectif général n’est autre que la transformation de la société. La venue de plusieurs milliers de citoyens du monde à cet événement d’ouverture a certainement contribué à donner un nouvel élan au mouvement. C’est aussi une formidable opportunité donnée aux élèves y ayant participé de relier les leçons tirées de 20 ans de luttes indigènes aux questions qui traversent les mouvements sociaux de chez eux.

Choisir la construction de l’autonomie comme axe principal de changement social est à mes yeux une stratégie qui est appelée à se développer davantage en Europe. Le faire contre le politique (la résistance) et/ou le faire avec le politique (le dialogue) sont les deux axes traditionnels des luttes sociales européennes, incarnées par les mouvements activistes, les syndicats et les ONG. Lors des grands rendez-vous internationaux comme les COP |16| ou les sommets européens, certaines organisations sociales choisissent de dialoguer avec les institutions politiques et les représentants d’intérêts privés, en espérant obtenir des accords et traités écologiquement et socialement plus ambitieux. D’autres font le choix de la rupture et concentrent leurs efforts dans des actions directes et/ou la désobéissance civile. Ce clivage stratégique, parfois nommé inside-outside, est certainement appelé à se renforcer au sein des mouvements sociaux. De chaque côté, les acteurs se diviseront aussi pour savoir si ce clivage stratégique tend à déforcer ou renforcer le mouvement.

Au Chiapas, la lutte a enseigné aux zapatistes que ni la guerre, ni le dialogue ne leur permettrait d’atteindre leurs objectifs. Ils concentrent donc tous leurs efforts sur la construction de leur autonomie, et ce à un tel point qu’il en est devenu le paradigme de leur lutte. Dans le vocabulaire néozapatiste, l’autonomie est devenue un synonyme d’alternative globale au modèle capitaliste. Elle est la condition sine qua non pour atteindre la liberté, la survie de leur culture, l’égalité entre les sexes ou encore la démocratie véritable. En Europe, le concept d’autonomie a toujours été présent dans les mouvements sociaux, tout particulièrement dans la mouvance anarchiste. Plus récemment, il se développe dans la rhétorique d’initiatives collectives comme les squats, la Zone à Défendre (ZAD) ou Reclaim the Fields mais il s’agit tout au plus d’un concept parmi d’autres et non pas du fer de lance de ces mouvements sociaux. Selon moi, l’expérience ayant sans doute le plus d’accointance avec la conception zapatiste de l’autonomie et du changement social est celle menée par les assemblées populaires des Indignés. Ce mouvement social cherche comme les zapatistes à réinventer la démocratie par en bas plutôt que par la prise du pouvoir. Cependant, cette expérience a encore beaucoup de chemin à parcourir avant de pouvoir être comparée aux « conseils de bons gouvernements » zapatistes. Dans une autre mesure, les groupements d’achat, les habitats groupés, les bourses d’échange de semences, les Repairs cafés, les coopératives à finalité sociale sont autant d’initiatives citoyennes suivant cette logique qui cherche à faire sans l’Etat. La limite d’une comparaison entre ces initiatives orientées vers la construction d’une autonomie et celles menées par les zapatistes réside dans le fait que les premières demeurent jusqu’à présent des niches économiques en territoire capitaliste alors que les secondes s’établissent sur un territoire autonome géré par des autorités autonomes.

Quoi qu’il en soit, le message de l’escuelita n’est pas de transposer à l’identique les stratégies zapatistes à nos luttes sociales mais bien d’en tirer des leçons au travers de la comparaison. Au Chiapas, les révolutionnaires ont fait le deuil de la confrontation et du dialogue politique pour obtenir des victoires. Qu’en est-il de notre contexte politique et plus exactement de nos démocraties ? Peut-on encore miser sur un dialogue avec nos Etats au travers de leurs institutions et de leurs partis politiques pour obtenir gain de cause dans nos luttes sociales ? Unir nos forces dans une logique de confrontation nous donnera-t-il plus de résultat ? Notre contexte européen, où bouillonne une multitude d’acteurs sociaux, invite sans doute davantage à questionner la manière d’articuler les différentes stratégies de lutte (faire contre – avec – sans) plutôt que de déterminer laquelle d’entre elles est la meilleure. La convergence des luttes entre différents secteurs (agricole, syndicat, ONG) telle que l’alliance D19-20 témoigne de la volonté d’aller dans ce sens. Cependant, la convergence entre les différentes formes d’agir - entre les mouvements de résistance, les initiatives citoyennes et les acteurs de plaidoyer politique – reste encore timide à l’heure actuelle. Une meilleure dialectique entre ces mouvements sociaux qui, à défaut de s’accorder sur la forme, s’accordent sur le fond, s’avère être un défi prioritaire en vue de constituer un contre-pouvoir capable d’inverser le cours des politiques actuelles.

Amaury Ghijselings
Formateur en Education au Développement


Notes

|1| Vive Zapata ! Vive les camarades tombés au combat ! Vive l’EZLN ! Vive toutes les personnes présentes !”

|2| Centres coopérativistes où se situent le plus important organe de pouvoir des territoires autonomes zapatistes et où sont également abrités des coopératives de production, des écoles, hôpitaux ou centre de formation (en agroécologie, santé, artisanat).

|3| Le terme « zapatisme » permet de rendre compte du caractère historique de leur lutte en faisant référence à un des acteurs principaux de la révolution mexicaine de 1910, Emiliano Zapata. L’ajout du préfixe « néo » permet de rendre compte de la modernité du mouvement.

|4| Accord de Libre Echange Nord-Américain, traité de libre commerce entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique.

|5| Parti de la Révolution Démocratique, parti politique de gauche, membre de l’internationale socialiste.

|6| Comité Clandestin Révolutionnaire Indigène, Sixième déclaration de la forêt de Lacandone, 2005

|7| Au sujet de la réforme énergétique, lire « Los peligros de la reforma energética », http://www.proceso.com.mx/?p=350275

|8| MILPA, système agricole où la culture du haricot est associée au maïs et à différentes variétés de cucurbitacées.

|9| Gabriela Coutiño, « EZLN celebra 20 años de lucha y resistencia en pueblos de Chiapas » Mirada Sur, 2 janvier 2014

|10| Centro de Derechos Humanos Fray Bartolomé de Las Casas, Entre la política sistémica y las alternativas de vida, San Cristóbal de las Casas, 2012

|11| Partidiste : nom donné par les zapatistes aux communautés qui servent les intérêts des partis politiques et bénéficient de leur protection.

|12| Logement, terre, travail, alimentation, santé, éducation, information, culture, indépendance, démocratie, justice, liberté et paix.

|13| Jesusa Cervantes, « El zapatismo redefinió sus campos de acción », Proceso, n°43, janvier 2014

|14| Les 7 principes du « Commander en obéissant » sont : 1. Servir et non se servir 2. Représenter et non supplanter 3. Construire et non détruire 4. Obéir et non commander 5. Proposer et non imposer 6. Convaincre et non vaincre 7. Descendre et non monter.

|15| Sur la question des femmes dans le mouvement zapatiste, lire : Participación de las mujeres en el gobierno autónomo, cuaderno de texto de primer grado del curso de “la libertad según l@s zapatistas” http://espaciolibremexico.wordpress.com/2013/09/09/los-cuatro-textos-de-la-escuelita-zapatista/

|16| COP : Conférence des parties des Nations unies, par exemple sur les changements climatiques ou sur la diversité biologique

 

 

Source : cadtm.org

 


 

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