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9 mars 2014 7 09 /03 /mars /2014 21:40

 

Source : www.colibris-lemouvement.org

 

Développer une ceinture maraîchère autour des villes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En cas de pénurie de pétrole, Paris ne disposerait que de quelques jours d'autonomie alimentaire : en effet, seuls 20% de l'approvisionnement alimentaire en Ile-de-France viennent de la région parisienne. Pourtant, encore au XIXe siècle, l'approvisionnement des villes en denrées alimentaires était assuré par une agriculture de proximité formant une ceinture maraîchère autour des centres urbains. Ces ceintures constituées de maraîchers, de vergers et d'élevage pour le lait, assuraient l'accès aux citadins à ces denrées périssables indispensables. Aujourd'hui ces ceintures ont disparu sous le béton de l'étalement urbain pour être remplacées par un va-et-vient incessant de camions et d'avions venant des quatre coins  du monde. Si bien que la frange qui sépare l’espace urbain de l’espace rural a pris des proportions sans commune mesure avec ce qu’étaient les limites urbaines du XIXe siècle.

Face aux dérives de l'agro-industrie, de nombreuses villes réfléchissent à retrouver une agriculture nourricière à proximité de la ville. Déjà, plusieurs villes européennes en ont fait l'expérience : Totnes, Munich.

Quel impact sur le territoire ?

Modèle actuel Modèle proposé Dépendance vis-à-vis de la grande distribution Participer à une répartition équitable des richesses Interdépendance et mondialisation Autosuffisance alimentaire Destruction d'emploi Créer et multiplier des emplois Pollution Réduire les transports de produits et minimiser les changements climatiques Délocalisation Relocalisation de l'économie

 

Modèle actuel Modèle proposé Dépendance vis-à-vis de la grande distribution Participer à une répartition équitable des richesses Interdépendance et mondialisation Autosuffisance alimentaire Destruction d'emploi Créer et multiplier des emplois Pollution Réduire les transports de produits et minimiser les changements climatiques Délocalisation Relocalisation de l'économie

 

 

Modèle actuel Modèle proposé Dépendance vis-à-vis de la grande distribution Participer à une répartition équitable des richesses Interdépendance et mondialisation Autosuffisance alimentaire Destruction d'emploi Créer et multiplier des emplois Pollution Réduire les transports de produits et minimiser les changements climatiques Délocalisation Relocalisation de l'économie

 

En développant une ceinture maraîchère autour de votre ville, vous :

  • Participez à une répartition équitable des richesses et encouragez les agriculteurs locaux car vous privilégiez leurs produits plutôt que ceux vendus par l'industrie agro-alimentaire.
  • Favorisez l'autosuffisance alimentaire car en mettant en place une ceinture maraîchère vous devenez, dans une certaine mesure, indépendant vis-à-vis de  l'industrie agro-alimentaire.
  • Maintenez les emplois et favorisez la création de nouveaux car en consommant des produits issus de circuits courts vous dynamisez l'économie locale.
  • Proposez un prix juste et sans dépendance vis-à-vis de la grande distribution. En effet, du fait de l'absence d'emballage, de gâchis et d'intermédiaire, l'agriculture peut dégager un revenu décent, tout en appliquant un prix abordable.
  • Réduisez votre empreinte écologique car vous valorisez les produits issus de circuits courts et par conséquent diminuez le transport des marchandises.
  • Créez un pont, un lien entre les citoyens des villes et ceux des campagnes.

Comment construire une ceinture maraîchère autour des villes ?

Les grandes étapes d’un tel projet sont :

  1. Identifier, créer une demande
  2. Stimuler l’offre en accompagnant les producteurs
  3. Mettre en place la logistique nécessaire pour le lien entre ceinture maraichère, souveraineté alimentaire locale et qualité des produits
  4. Travailler en partenariat avec le service juridique de la ville et le service des marchés publics

Quelles sont les structures qui peuvent vous aider ?

Villes en transition

Villes en transition est un mouvement qui incite les citoyens d'un territoire (village, commune, ville ou quartier d'une ville) à prendre conscience du pic pétrolier, de ses profondes conséquences, et de l'urgence de s'y préparer en mettant en place des solutions alternatives. Parmi elles, la mise en place de ceintures maraîchères.
http://villesentransition.net/

Terre de liens

Terre de liens encourage l'installation de paysans et le développement d'une agriculture biologique en accompagnant des porteurs de projet pour l’accès au foncier en milieu rural et périurbain. Elle concourt ainsi à la création d’activités écologiquement responsables et socialement solidaires. 
http://www.terredeliens.org/

Fédération Nationale des Agriculteurs biologiques  

La fédération nationale des agriculteurs biologiques organisées en fédérations régionales peuvent vous mettre en contact avec des agriculteurs bio dans votre région. 
http://www.fnab.org/

Quelques lectures :

  • « Entre ville et agriculture, une proximité à reconstruire », Roland Vidal, Métropolitiques, avril 2011
  • « L’autosuffisance agricole des villes, une vaine utopie ? », André Fleury & Roland Vidal, La Vie des idées, juin 2010

Ils l'ont fait !

"Il existe depuis plus de 50 ans à Rodez ce qu'on appelait des "jardins ouvriers", mais ces derniers n'étaient pas vraiment pris en charge par la ville. Lorsque j'ai été élue en 2007 nous avons décidé de faire un réel partenariat avec ces jardins et de rentrer dans une logique écoresponsable. Nous avons donc signé, avec les jardiniers une charte écoresponsable. Ainsi, ils se sont engagés à réduire l'utilisation de pesticides, à utiliser les desherbeurs thermiques que nous leur avons fournis, à mettre en place des composteurs, etc. Grâce à ces jardins, les habitants de Rhodez peuvent cultiver leurs propres légumes, rencontrer et échanger avec leurs voisins et initier les enfants à l'agriculture. Nous sommes en train de travailler sur un troisième site qui permettra d'agrandir la ceinture verte autour de Rodez et d'y installer un agriculteur".                            

Marie-Claude Carlin,élue écologiste adjointe au développement durable à la mairie de Rodez et au Grand-Rodez.
« Elue en 2003 puis en 2008 à la délégation santé environnementale, restauration scolaire, chargée des relations avec la Chambre d'Agriculture, je voulais respecter mes deux engagements de campagne, à savoir : tout d'abord, introduire du bio dans les cantines, deuxièmement, servir plus de produits et légumes frais, de saison et locaux. 

L’introduction du bio dans les cantines a été assez simple à mettre en place. En revanche, mon deuxième engagement de campagne s'est avéré plus compliqué à réaliser. Nous nous sommes trouvés face à une impossibilité technique de servir plus de produits et légumes frais, de saison et locaux car la cuisine centrale n'est pas équipée d'une légumerie[1]. De plus, les légumes servis aujourd'hui ne proviennent certainement pas de la ceinture maraîchère de Toulouse. A partir de là, il fallait étudier la transformation de la cuisine centrale pour y intégrer une légumerie où seraient préparés des légumes 100% frais et locaux, et engager une remise en fonction de la ceinture maraîchère autour de la ville. Ainsi, le projet de (re)développement de la ceinture maraîchère autour de Toulouse est apparu au travers de mon travail à la délégation restauration scolaire.

Plusieurs obstacles se sont dressés au fur et à mesure du montage du projet. Il faut notamment faire face à la frilosité de certains acteurs à faire bouger les choses. Nous sommes par exemple confrontés aux grandes structures dont les intérêts économiques divergent. C'est une source d'inhibition pour les élus qui ne seraient pas convaincus à cent pour cent par le projet. 

Pourtant, les avantages sont nombreux. La réhabilitation des terres autour de Toulouse en ceinture maraîchère aura des répercussions  positives à plusieurs niveaux. Ce projet permettra de redynamiser l'économie toulousaine et d'aller au-delà en développant une autre économie, plus locale. En maintenant l'agriculture périurbaine, on encourage les filières courtes, sans intermédiaires superflus. 

De plus, la remise en route de la ceinture maraîchère incitera des producteurs à se réinstaller. Ainsi on peut espérer réduire le taux de chômage, si on se laisse imaginer qu'une bonne partie des chômeurs d'aujourd'hui sont les agriculteurs d'hier. La mise en place de la ceinture maraîchère serait alors une réponse au chômage actuel.

Sur un autre plan, celui de la santé, environnementale mais aussi sociale, la construction d'une ceinture maraîchère contribuerait à revaloriser l'agriculture vivrière ; manger le fruit de son travail n'est-ce pas là une récompense estimable ?
A ce jour, le projet est finalisé, il n'a plus qu'à être validé.
La transformation de la cuisine centrale a été étudiée et la faisabilité de la création d'une légumerie  a été conduite par un groupe d'étudiants de master 2 (Master Alimentation/ Parcours Management et Ingénierie en restauration collective, Université de Toulouse 2, CETHIA (Centre d’Etudes du Tourisme, de l’Hôtellerie et des Industries de l’Alimentation) puis certifiée par un bureau d'études. De plus, il a été confirmé que des personnes handicapés pourraient être employées à la cuisine centrale et que le travail à la légumerie constituerait une activité à la fois adaptée et suffisamment stimulante. »

Elisabeth BELAUBRE, Adjointe au Maire de TOULOUSE en charge de la restauration scolaire - Environnement/Santé.


[1] légumerie, de plus en plus employé et entre dans le langage courant, est l'endroit spécialement dédié à la découpe et la préparation des légumes.

 

 

Source : www.colibris-lemouvement.org

 

 

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8 mars 2014 6 08 /03 /mars /2014 22:52

 

 

Source : www.apisbruocsella.be

 

Aidez les abeilles

 

 

Les abeilles et les autres insectes pollinisateurs sont indispensables au maintien de la vie sur terre et à la pérennité des sociétés humaines.

De petits gestes simples peuvent vous permettre d'aider les abeilles à la maison, dans le jardin ou sur un simple balcon. 

 

 

 

Loger les abeilles

Pour aider les abeilles on peut leur offrir de quoi se loger. Ceci est particulièrement intéressant pour les abeilles sauvages. 

Recréer des habitats naturels où les espèces viendront nicher d'elles-mêmes, ou installer des nichoirs artificiels pour d'autres espèces, aidera les butineuses à prospérer au jardin. 

Attention cependant : offrir le gîte, c'est bien, mais avec le couvert en plus, c'est encore mieux ! Découvrez quelles plantes installer au jardin ou sur votre balcon pour attirer et nourir les abeilles.

 

Nichoirs à abeilles solaires
Habitats

Il est possible, même dans un petit jardin, de recréer des habitats propices à l'installation naturelle des abeilles sauvages, que ce soit pour nidifier ou simplement s'abriter des intempéries.

Terre nue, tas de sable

De nombreuses abeilles solitaires creusent des galeries dans le sol, certaines à la verticale, d'autres à l'horizontale ; ce sont les abeilles terricoles. On leur offrira donc des zones de terre nue (terre battue, ou avec une très faible végétation) et des petits talus à versants verticaux, préférablement au soleil.

La nature du sol pourra varier, accueillant ainsi différentes espèces : sol argileux, sol sablonneux, sol calcaire, etc. On pourra recréer différents sols, en creusant sur environ un mètre carré (et une profondeur de plus ou moins 80 centimètres), et en remplissant les fosses avec divers types de terre. Une fosse pourra être remplie de sable de construction jaune, non lavé. 

On évitera la pousse de plantes qui auraient vite fait d'envahir le carré aménagé. On pourra également surmonter l'aménagement d'un treillis (type cage à poules) pour éviter que les chats ne viennent y faire leurs besoins.


Bois mort

Certaines espèces d'abeilles solitaires nichent dans le bois mort, en s'installant dans des cavités préexistantes (osmies) ou en creusant elles-mêmes des galeries (Xylocope, cératines). On gagnera à laisser en place les arbres morts, sans même les abattre (mais en les sécurisant au besoin). Les arbres morts offrent gîte et couvert à une foule d'animaux, des insectes aux oiseaux. Leur disparition progressive, abattus et remplacés, conduit hélas à la raréfaction de nombreuses espèces animales.

À défaut d'arbre mort, on pourra laisser en place des bûches de bois. il faudra généralement plusieurs années de dégradation par les champignons avant qu'elles n'attirent les insectes. Les bûches issues d'arbres du jardin sont à privilégier ; le bois d'oeuvre peut être utilisé, mais son intérêt est beaucoup plus limité. Dans tous les cas, le bois traité chimiquement contre la pourriture doit être évité, d'une part parce qu'il mettra des années avant de se décomposer, et d'autre part parce qu'il est imbibé de produits toxiques pour les abeilles et autres insectes. 

On pourra également créer des nichoirs à base de bûches percées.


Tas de feuilles mortes

Des tas de feuilles mortes peuvent accueillir les reines bourdons qui hivernent en attendant le printemps. Dans le même ordre d'idée, des tas de branchages et des herbes hautes abriteront les insectes (et les petits mammifères) pendant l'hiver, ou pendant les intempéries. 


Tas de pierres sèches

Les tas de pierres se réchauffent vite, grâce au soleil, et permettent aux insectes de venir s'y prélasser. Entre les anfractuaosités, on trouvera une foule de petits animaux, venus soit pour la chaleur, soit pour l'humidité, en fonction des conditions locales, voire tout simplement pour s'y abriter des prédateurs : limaces, cloportes, vers de terre, nids de fourmis, araignées, papillons cachés, punaises, abeilles solitaires, voire même crapauds et grenouilles si l'environnement s'y prête. 

 

 

Nichoirs

On peut fournir aux abeilles sauvages des nichoirs, solutions artificielles pour favoriser leur installation.

Avec 370 espèces d'abeilles sauvages, il existe évidemment des modes de nidification relativement variés, et donc différents types de nichoirs. Pour aider les abeilles, on pourra ainsi installer l'un ou l'autre nichoir dans le jardin, sur une terrasse ou un balcon.

Attention toutefois : offir le gîte, c'est bien, mais avec le couvert en plus, c'est encore mieux ! Découvrez quelles plantes choisir pour vos jardins et balcons pour attirer et nourir les abeilles sauvages !

 

 

 

Suite de l'article sur www.apisbruocsella.be

 

 

Source : www.apisbruocsella.be

 

 

 

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7 mars 2014 5 07 /03 /mars /2014 14:14

 

Source : www.mediapart.fr

 

A Saint-Dié, des maisons sans chauffage, «un devoir d’humanité»

|  Par Jade Lindgaard

 

 

À Saint-Dié, dans les Vosges, l’une des villes les plus froides de France, on construit des logements sociaux sans chauffage, ou équipés d’un simple poêle à bois. Objectif : réduire les charges des locataires et redistribuer des revenus grâce aux économies d’énergie.

Il s’appelle Jules-Ferry, mais ce n’est pas un buste de fondateur de l’école gratuite et obligatoire. C’est un double bâtiment tricolore – brique, blanc et gris métallisé. Et surtout, une nouvelle conquête révolutionnaire : un immeuble HLM de sept étages en bois et en paille, garanti 100 % sans facture de chauffage.

 

Façade de l'immeuble Jules-Ferry, à Saint-Dié-des-Vosges, février 2014 (JL). 
Façade de l'immeuble Jules-Ferry, à Saint-Dié-des-Vosges, février 2014 (JL).

Aucun radiateur n’équipe ses 26 logements ouverts sur de grandes baies vitrées exposées plein sud. C’est un bâtiment « passif », c’est-à-dire énergétiquement autogéré. Grâce à son isolation hors norme et son étanchéité à l’air, il protège ses habitants du froid. Ses parois extérieures en fibre végétale permettent à la vapeur d’eau de circuler, et sa ventilation permet de répartir la chaleur intérieure émise par ses habitants (chaleur corporelle, cuisine, appareils électriques). Dans l’une des villes les plus froides de France, à Saint-Dié-des-Vosges, en zone de petite montagne, où l’hiver la température peut tomber à – 15 °C, le bâtiment se chauffe par lui-même.

 

Jean-Marc Gremmel, directeur du Toit Vosgien (JL).  
Jean-Marc Gremmel, directeur du Toit Vosgien (JL)

Et ça change tout : les ménages en difficulté (logements PLAI) et locataires à revenu modeste (PLUS) qui y vivent ne paient plus de charges de chauffage. Hors aide locative, leur loyer est d’environ 5 euros par mètre carré, soit 400 euros par mois pour ces trois pièces. En comparaison, les factures de chauffage au fioul pour les maisons individuelles mal isolées, si nombreuses dans la région, peuvent atteindre 3 500 ou 4 000 euros par an, selon l’estimation du bailleur.

Les charges restantes du « Jules-Ferry » (eau chaude, électricité, ventilation et entretien) ne devraient plus atteindre que 132 euros par an, soit 11 euros par mois environ. Presque rien. L’eau chaude est pompée par géothermie ; des panneaux solaires apportent des calories supplémentaires. L’eau usée est récupérée pour en réutiliser la puissance calorifère. « Elle est à 96 % gratuite », estime Jean-Marc Gremmel, directeur du Toit Vosgien, l’office HLM (privé) qui a fait construit le bâtiment. Pour lui : « Moins les locataires ont de charges, plus ils récupèrent de pouvoir d’achat. Construire des bâtiments non énergivores, c’est un devoir d’humanité. On sait construire des logements sans énergie fossile et sans chauffage électrique : pourquoi ne pas le faire, du moment qu’on reste dans les prix du marché ? »


Deux habitations côte à côte, deux époques, février 2014 (JL). 
Deux habitations côte à côte, deux époques, février 2014 (JL).

Sous l’immeuble, dans la salle des machines, deux ballons suffisent à contenir l’eau chaude de tout l’immeuble. Un ordinateur permet de suivre en direct la température, l’humidité, la puissance de chauffage, la consommation d’eau de chaque logement. Livré en décembre dernier, le bâtiment achève son tout premier hiver, particulièrement clément. Résultat : en janvier, la consommation réelle de chauffe est proche de 0 kWh/m2 dans les appartements. Le budget total du bâtiment avoisine les 5 millions d’euros pour le bailleur. « Ce type de projet est reproductible, ce n’est pas un délire architectural », assure le directeur du Toit Vosgien, à la tête d’un petit parc (3 100 logements en tout, soit 10 % environ des logements sociaux dans les Vosges). La ville est majoritaire à son capital. 

Au 7e étage, une femme vient d’emménager. Elle ouvre volontiers sa porte, fière de ce logement social qui se visite comme on va admirer les prototypes du Salon de l’auto. Deux chambres, une salle de bains, un cellier, un vaste salon, un grand balcon, un long couloir. Tous les cartons n’ont pas été défaits. La vaste fenêtre du salon s’ouvre sur la ligne des Vosges, prises dans le brouillard de cette fin février. Pas de volet, seuls les rideaux sont autorisés, pour laisser le soleil entrer même en l’absence prolongée des habitants. Pas de baignoire, une douche à bouton-poussoir qui lâche un jet d’eau de trente secondes puis s’arrête. Comme dans une piscine municipale. « On a hésité à adopter ce système, pour ne pas trop contraindre les locataires, mais il leur permettra d’économiser en eau », explique le bailleur. Des familles ont refusé ces règles. Notre hôtesse ne semble pas ennuyée. L’ascenseur est régénératif : son énergie de freinage est récupérée pour éclairer les couloirs. Il contribue aux efforts du bâtiment. « Ça ne peut pas marcher sans les locataires, il faut les impliquer, explique Vincent Pierré, du bureau d’études Terranergie, conseil sur le projet. On passe une demi-journée avec eux au moment de la livraison. »

"Ça n’a rien de bobo, écolo, folklo"

 

Vue sur Saint-Dié-des-Vosges, 26 février 2014 (JL). 
Vue sur Saint-Dié-des-Vosges, 26 février 2014 (JL).

L’immeuble du Toit Vosgien bat un record de hauteur pour un bâtiment de paille et de bois – une tour de 15 étages est aujourd’hui à l’étude. Mais il n’est pas le premier bâtiment passif en France. Des HLM « passifs », on en trouve à Béthune (voir ici), près de Reims, en Rhône-Alpes, à Brest, ou en Loire-Atlantique.

Sur les hauteurs de Saint-Dié, le bailleur a développé une autre offre de logement à caractère expérimental : « les toits de la Corvée ». Une vingtaine de pavillons HLM chauffés au bois, qui alimentent aussi l’eau chaude en calories, grâce à un ingénieux système de poêles-bouilleurs. Claire et Nicolas Diss habitent l’une de ces maisons avec leur enfant : « On s’est rendu compte qu’on faisait des économies délirantes, expliquent-ils un soir autour de la table du salon. On paie 80 euros de chauffage par an. Avant, on payait 200 euros par mois en hiver, pour une surface deux fois plus petite, de 50 m2. » Tout autour, la pièce est chaude, bien au-dessus des 19 °C réglementaires. Une bûche brûle dans le poêle installé face au canapé, à côté de la télévision. Loyer de leur maison de 120 m2 : 623 euros par mois tout compris.

Leur voisine, Marie-Hélène Meyer, estime dépenser 200 euros par an en stères de bois, « au grand maximum. Avant je dépensais environ 800 euros par an pour le chauffage dans un F3, tout en béton, au chauffage électrique, où l'on avait toujours froid ». Autour d’elle, les murs de bois sont nus, comme dans un chalet. « Ça m’apaise, ce bois, j’aime bien, je sens que ça respire. Le feu du poêle me détend énormément. J’ai l’impression que je suis en pleine montagne. » Seul inconvénient à ses yeux : une facture d’électricité trop importante, près de 80 euros par mois, qu’elle attribue au système de ventilation.

 

Panneaux solaires thermiques sur le toit du petit bâtiment Jules-Ferry (JL). 
Panneaux solaires thermiques sur le toit du petit bâtiment Jules-Ferry (JL).

Depuis les lois Grenelle, les logements sociaux neufs, comme tous les autres bâtiments, doivent limiter leur consommation d’énergie à environ 50 kWh par mètre carré (conformément à la réglementation thermique 2012). Soit bien au-dessus de ce qu’accomplissent les constructions passives (pas plus de 15 kWh/m2). Le standard Passivhaus, d'origine allemande, est le plus exigeant en performance énergétique. De plus en plus répandu en Europe (notamment en Allemagne, en Autriche, dans les pays scandinaves), il reste très minoritaire en France.

En pleine bataille préparatoire de la loi sur la transition énergétique, les scénarios d’évolution de la demande d’énergie font chez nous l’objet d’âpres disputes : tenants du statu quo nucléaire contre défenseurs de la sobriété énergétique. Le logement et les bureaux en sont l’un des premiers enjeux. Le bâtiment est le plus gros consommateur d’énergie en France, avec 42,5 % de l’énergie finale totale, et génère 23 % des émissions de gaz à effet de serre. La facture annuelle de chauffage représente 900 € en moyenne par ménage, avec de grandes disparités (de 250 € pour une maison « basse consommation » à plus de 1 800 € pour une maison mal isolée, voir ici). 

Dans ce contexte, l’expérience de Saint-Dié a valeur d’exemple. Si l’on sait techniquement construire des immeubles de HLM qui n’occasionnent plus de dépenses de chauffage pour leurs habitants, pourquoi l’État n’en fait-il pas un objectif prioritaire ? Hissée à ce niveau d’efficacité, l’écoconstruction ne remplit pas que des objectifs environnementaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de réduction d’empreinte carbone. C’est au moins autant une politique de redistribution sociale qui permet d’augmenter les ressources de foyers modestes en réduisant l’enveloppe de leurs factures imposées.

Pour Jean-Marc Gremmelle, du Toit Vosgien : « Ça n’a rien de bobo, écolo, folklo. La construction en bois, c’est du pragmatisme pour trouver une bonne manière de consommer. » Pour Vincent Pierré, expert en maisons passives, « ce n’est pas une lubie du développement durable. C’est une réponse à un problème de physique du bâtiment ». Surtout, il propose de changer radicalement de représentation sur le confort thermique : « Le chauffage n’est qu’une adaptation constante aux erreurs de conception » d’un bâtiment, affirme-t-il, citant l’Autrichien Gunther Lang, grand spécialiste des maisons basse économes en énergie. Autrement dit, un outil correcteur des défauts d’un bâtiment. Un attribut superflu, condamné à disparaître.

 

 

Source : www.mediapart.fr

 


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3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 18:21

 

Source : www.greenetvert.fr

 

Le frigo du désert : une alternative écologique au réfrigérateur

France / 28.01.2014 / Europe


Des économies de sous et d’énergie, une alternative au réfrigérateur naturelle et efficace, The Little Green Way nous fait découvrir le frigo du désert.


© Practical Action

Initialement conçu pour économiser les ressources en Afrique où les conditions sont précaires, le frigo du désert, appelé également Pot Zeer, est un moyen écologique de conservation des fruits et légumes.

Le système est celui du système de l’évaporation par l’eau apportée aux aliments. Les aliments sont placés dans un pot d’argile, lui même placé dans un pot plus grand.

Entre les 2 pots, on place du sable que l’on arrose 2 fois par jour, le tout est recouvert d’un linge humide. L’évaporation d’eau permet le refroidissement du pot interne : principe de la thermodynamique.

Vidéo : Pour en savoir un peu plus sur le Zeer :

 

 

 

Une étude scientifique a confirmé l’efficacité de ce système, en moyenne, les aliments sont conservés 10 fois plus longtemps que d’ordinaire. Le pot est efficace dans les climats chauds et secs, idéal donc pour le sud de la France.

A titre comparatif :

  • un frigo ordinaire coûte environ 300€ et consomme en moyenne 250 kW par an
  • un frigo américain coûte environ 800€ et consomme en moyenne 530 kW par an
  • le frigo du désert coûte environ 10€ et ne consomme rien

Fabriquer son frigo du désert :

A acheter :

  • 2 pots en terre cuite non émaillés (un gros et un plus petit). Le gros pot fait 40 cm de diamètre intérieur. Le petit pot fait 25 cm de diamètre intérieur. La hauteur du gros pot est de 40 cm.
  • 2 gros bouchons de liège si les pots en terre ont des trous
  • Du sable

Les étapes de fabrication

  1. Bouchez chaque trou des pots avec les bouchons en liège
  2. Mettez au fond du grand pot du sable, environ 5 cm
  3. Placez le plus petit pot dessus, on le cale bien pour qu’il soit à la même hauteur que le gros pot
  4. Disposez le sable entre les deux pots. Il faut que le haut du sable soit environ 2 cm plus bas que le haut du pot intérieur, de cette façon, il sera facile et rapide d’arroser le sable 2 fois par jour sans risquer de mouiller le pot intérieur. Bien tasser le sable.
  5. Nettoyez le pot intérieur
  6. Arrosez le sable, environ les 3/4 d’une bouteille d’eau
  7. Laissez « refroidir » quelques heures avant d’y entreposer vos fruits et légumes

Avantages :

  • Chaque zeer peut contenir 12 kg de légumes
  • Les expériences montrent que les tomates et les goyaves peuvent être conservées pendant 20 jours, comparativement, elles se conserveraient seulement 2 jours sans zeer
  • Les aubergines restent fraîches 27 jours
  • Même les roquettes qui se conservent généralement qu’un jour seulement avant le flétrissement, peuvent être conservées pendant cinq jours
  • Simple à utiliser et à comprendre
  • Pour l’agriculteur, le zeer augmente les opportunités de vente
  • Pour le consommateur, le résultat est une offre accrue de fruits et de légumes frais sur le marché
  • Il y a aussi un avantage pour la santé: le zeer aide à maintenir la teneur en vitamines et en éléments nutritifs des légumes

 

 

Source : www.greenetvert.fr

 

 

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2 mars 2014 7 02 /03 /mars /2014 18:25

 

Source : www.midilibre.fr

 

Les Autos du Coeur : l'association qui fait rouler les plus démunis
AFP
02/03/2014, 06 h 00 | Mis à jour le 02/03/2014, 08 h 14
Le fondateur des Autos du Coeur remet les clés d'un véhicule à un bénéficiaire.
Le fondateur des Autos du Coeur remet les clés d'un véhicule à un bénéficiaire. (GUILLAUME SOUVANT / AFP )

"Chaque année, 1,6 million de voitures sont conduites à la destruction !", enrage Jacques Baugé, concessionnaire automobile à la retraite qui se consacre à récupérer des voitures usagées mais en état de marche pour les céder aux plus démunis. 

Son association "Les Autos du Coeur" basée à Amboise en Indre-et-Loire a permis depuis 2005 à plus de 7 000 personnes en grande difficulté de retrouver mobilité et autonomie. "Tous les ans, on casse dans notre pays l'équivalent de huit files de voitures pare-choc contre pare-choc de Lille à Marseille. Ce gaspillage est inadmissible en période de crise", tempête Jacques Baugé.

Réparation de 1 250 € en moyenne par véhicule

C'est fort de ce constat qu'il a créé "Les Autos du Coeur". Le concept est simple : l'association s'approvisionne auprès des particuliers, des mairies, des entreprises et professionnels de l'automobile qui souhaitent faire don d'une auto ou d'un petit utilitaire. Elle se charge ensuite d'aller chercher les véhicules partout en France. Après avoir effectué des réparations, pour une valeur de 1 250 € en moyenne par véhicule, dans des garages professionnels, et les contrôles techniques, l'association les cède à des personnes en difficulté.

Le fondateur reçoit la médaille d'argent de la ville de Paris

"Nous sommes tous les jours surpris par les élans de générosité des Français !", s'enthousiasme Jacques Baugé qui a reçu la médaille d'argent de la ville de Paris pour l'originalité de son action. Une récompense qui touche l'homme de 64 ans, toujours impeccable dans son costume. Petites lunettes rondes sur le nez, il arbore un large sourire devant l'un des centres de stockage des véhicules sur le parking d'un garage en Indre-et-Loire.

"Regardez ! Il y en a 130 ici. Sur toute la France, nous avons 300 voitures en stock qui attendent preneurs !" Des véhicules de toutes marques : "Les voitures idéales sont des petites citadines. Pas chères à l'entretien et qui consomment peu. Mais nous acceptons tout type de véhicule à partir du moment où il est roulant et propre. En général, les donateurs postent au préalable une photo sur Internet. Nous n'avons pas de mauvaise surprise". Et parfois même, les dons vont au-delà des espérances : "Nous avons récemment acquis une voiture qui avait 6 000 kilomètres au compteur", se félicite-t-il.

Jacques Baugé : "J'ai vu des gens pleurer !"

Pour les bénéficiaires, "la remise des clefs est toujours un moment intense en émotion. J'ai vu des gens pleurer !", relate Jacques Baugé. Son épouse Martine se souvient d'une femme, auxiliaire de vie auprès de personnes âgées qui a pu retrouver du travail grâce à l'association. "La vie reprend, m'a-t-elle dit. C'était très touchant ! On a beaucoup de femmes isolées qui peuvent à nouveau emmener leurs enfants à l'école, les faire participer aux activités sportives. Retrouver une vie sociale".

Christophe, 44 ans, veut rester anonyme mais tient à louer les bienfaits de l'association. Il a récupéré une voiture de 1997, affichant 130 000 kilomètres, mais en parfait état. "Je n'avais plus de véhicule depuis un mois. J'en ai loué un en attendant pour faire les 33 kilomètres qui me séparent de mon travail. Mais ça ne pouvait plus durer. Divorcé, surendetté, je ne pouvais plus faire de crédit. Ça me tire une belle épine du pied. Et surtout, ça me permet de garder mon travail", témoigne-t-il.

7 salariés et 70 bénévoles

L'association compte aujourd'hui 7 salariés, et 70 bénévoles répartis sur 22 antennes en France, comme Pierre Loire, âgé de 65 ans, retraité de la SNCF. Il est allé chercher près de quatre cents véhicules dans toute la France: "Je me suis rendu à Perpignan, Bordeaux, Lyon, Lille. Je pars en train et rentre avec une voiture. Parfois nous partons à plusieurs. Nous faisons des rencontres extraordinaires".

"Tout le monde y trouve son compte, y compris les heureux donateurs, qui en plus de faire une bonne action peuvent obtenir une défiscalisation", explique Jacques Baugé, heureux de consacrer comme Coluche un peu de sa vie aux plus démunis : "J'aurais aimé le rencontrer, je pense qu'il aurait approuvé l'idée !"

 

Source : www.midilibre.fr

 

 

 

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28 février 2014 5 28 /02 /février /2014 22:46

Source : https://verslautonomie.wordpress.com

 

13 fév

 

 

Bonjour,

Voici un document très intéressant pour la réalisation d’une yourte.

Vous y trouverez les plans détaillés et cotes pour la construction d’une yourte de 50 m².

 

 

Vous pouvez télécharger le plan en cliquant sur le lien ci-dessous:

Plan yourte 50 m²

 

 

Si vous désirez plus d’infos sur ce projet: http://www.systemed.fr/realisations-lecteurs/jardin/construire-yourte-50-m2-nos-plans-et-conseils-gratuits,1662.html

 

 

Source : https://verslautonomie.wordpress.com

 

 

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26 février 2014 3 26 /02 /février /2014 14:52

 

Source : www.reporterre.net

 

 

A Besançon, on réduit presque de moitié la quantité de déchets

dd.magazine

mercredi 26 février 2014

 

 

 

 

On paye selon la quantité de déchets. Résultat : moins de déchets. A Besançon, ça marche.

 


 

En 2012 sur les 59 communes du Grand Besançon, une redevance incitative sur les déchets à été instituée. Elle consiste à facturer l’usager selon le poids de déchets collecté. La redevance est constituée d’une part variable selon le poids et le nombres de levées (une puce électronique intégrée au bac permet d’identifier son propriétaire), et d’une part fixe dite « abonnement ». Et ça marche : en 2013, les Bisontins n’ont produit qu’en moyenne 168 kg de déchets par habitant contre 289 kg pour la moyenne des Français. Un objectif qui n’était attendu qu’à la fin de l’année 2014.

Le Grand Besançon a par ailleurs accompagné les Bisontins dans la démarche, notamment avec le développement du compostage : 7 000 composteurs individuels, 167 composteurs collectifs et sept chalets de compostage en habitat dense proposés par le SYBERT (syndicat mixte pour le traitement des déchets) aux habitants du Grand Besançon.

La collectivité incite aussi l’évolution des gestes au quotidien...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

 

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25 février 2014 2 25 /02 /février /2014 17:33

 

Source : www.reporterre.net

 

Alternatiba grandit et se coordonne

Barnabé Binctin (Reporterre)

mardi 25 février 2014

 

 

 

Alternatiba a réuni samedi matin 22 février, à Nantes, sa première coordination nationale avec plus de trente villes représentées. Reporterre assistait à cette nouvelle étape de la constitution du mouvement social climatique.


- Nantes, reportage

« Créons 10, 100, 1000 village des alternatives ». Cinq mois à peine après la tenue du premier Alternatiba à Bayonne en octobre 2013, les objectifs de sa déclaration finale semblent plus que jamais d’actualité. Depuis, plusieurs collectifs ont repris l’initiative de lancer un Alternatiba sur leur territoire, comme à Paris ou à Nantes. Samedi matin, Nantes accueillait la première rencontre entre tous ces porteurs de projets.

La date avait été choisie en lien avec la manifestation de l’après-midi sur Notre Dame des Landes. L’occasion était belle de mobiliser de se mobiliser contre le projet d’aéroport en totale contradiction avec l’urgence de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Mais la proposition doit accompagner le refus : « Des milliers d’alternatives aux causes du changement climatique sont en effet mises en pratique tous les jours par des millions d’individus, d’organisations, de collectivités locales dans les domaines les plus divers », voilà l’essence d’Alternatiba selon sa Charte signée par 98 organisations à l’automne dernier.

Pour Jean, qui tente de reproduire l’expérience à Genève, « Alternatiba, c’est la règle des 5 F : une Foire d’alternatives, un Forum de discussion, un Festival aux animations variées, une Fête joyeuse et optimiste et un Festin collectif ». Il y a aussi la conviction politique qu’Alternatiba permet de réaliser « une gouvernance mondiale par le bas, plus que jamais rendue nécessaire par les échecs répétés des grands sommets internationaux sur le climat ». Si le mouvement Alternatiba n’a pas encore cette dimension mondiale, les deux représentants d’Alternatiba-Léman – « le lac représente un carrefour de l’Europe » – ont donné de fait à cette réunion de coordination une couleur européenne.

Côté français, plus de trente villes étaient représentées. « On ne comptait que soixante inscrits, mais on va finir par être le double », sourit Xavier Petillon, l’un des organisateurs nantais de ce rendez-vous, tandis qu’il replie les murs modulables de la salle pour offrir plus d’espace et plus de chaises aux participants. « Nous sommes 91 pour l’instant », confirme Bart, membre de Bizi qui a organisé le premier Alternatiba à Bayonne.

Après la présentation des lieux où s’enclenchent des initiatives Alternatiba, Txetx, Jon Palais et Yannick Montaulieu, d’Alternatiba Bayonne, évoquent le kit méthodologique Comment et pourquoi organiser un Alternatiba dans sa ville, son canton, son territoire ?. Avec le film, qui sera présenté prochainement, ce sont des outils qui permettront à chacun d’organiser cette manifestation sur son territoire.

Quelqu’un demande : « Quels changements Alternatiba a-t-il impulsé à Bayonne ? » Txetx répond : « Cela a permis de créer une nouvelle AMAP, ainsi qu’un fonds citoyen dédié à l’énergie, type Energie Partagée. L’Eusko, la monnaie locale, a reçu plus de deux cents adhésions supplémentaires et nous avons diffusé notre guide pour les municipales en plus de mille exemplaires. Alternatiba, c’est une nouvelle génération de militants ».

Les échanges se concentrent sur l’organisation de la coordination. Communication extérieure et relations presses seraient dans ses prérogatives. On s’interroge sur les dangers d’internet comme « usine à gaz » : comment faire de cet outil un moyen de gestion efficace ? On adopte à main levé le principe de communication interne par listes sur lesquelles seront inscrits deux représentants de chaque Alternatiba locaux. Quid de l’utilisation de Google Drive pour partager les fichiers ? Des voix s’élèvent pour réclamer l’utilisation de logiciels libres, alternatifs au système Google.

On crée un groupe de travail, on valide la participation aux Universités d’été du CRID et d’ATTAC et on vote pour l’adhésion d’Alternatiba au Collectif de la transition citoyenne.

On discute aussi du tour de France en tandem, qui doit partir de Bayonne le 5 juin 2015 pour rejoindre Paris le 12 septembre en faisant étape dans chaque ville où se prépare un village Alternatiba. Trois mois de vélo sur les routes qui serviront à donner au mouvement général un bel élan médiatique tout en offrant à chaque Alternatiba local un coup de projecteur.

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

 

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25 février 2014 2 25 /02 /février /2014 16:42

 

Source :  consocollaborative.com

 

Marre de voir ces quelques pièces et billets étrangers qui trainent depuis des années dans votre salon ? Weeleo est la solution simple et collaborative pour échanger vos devises sans que cela vous coûte un bras.

Peux-tu nous expliquer le principe et le fonctionnement de Weeleo ?

 

Weeleo est la toute première solution qui permet de mettre en relation des particuliers dans le but d’échanger des devises de main à main, au taux du jour et gratuitement. Weeleo est aussi une plateforme communautaire pour se passer des bons plans entre voyageurs. Aujourd’hui, nous voyageons régulièrement dans des pays étrangers et nous échangeons nos devises dans des bureaux de change. Nous perdons ainsi 5, 10, 15, 25 % de frais pour un service basique. De plus, nous retournons très souvent avec des devises étrangères chez nous, car ces bureaux de change ne reprennent généralement pas notre petite monnaie. C’est pour répondre à ce problème qu’est né Weeleo.

Pour le fonctionnement rien de mieux que de visionner notre video ! :)

 

 

A nos lecteurs qui voyagent souvent, pour leur travail, leurs projets ou leurs loisirs, qu’est-ce que va leur apporter Weeleo ?

 

Une économie non négligeable, de l’ordre de 5 % à 25 % de la somme échangée, et peut-être une belle rencontre ! En effet échanger avec une personne de la communauté Weeleo est une bonne occasion de recevoir de bons conseils sur votre destination.

Un peu de storytelling, comment t’es venue cette idée ?

 

Lors d’un stage en Corée du Sud. Raphael Dardek (co-fondateur de Weeleo) avait presque 800 € à échanger en monnaie locale et il s’est aperçu qu’il perdait 130 € de frais. Pour un étudiant cela fait beaucoup. Lorsqu’il est revenu en France, il a vu qu’il y avait des blogs ou des annonces de personnes qui souhaitaient échanger leurs devises. Il m’en a parlé et nous avons décidé de plancher sur une application et un site web qui permettent de répondre à cette demande sans perdre d’argent.

Quelles sont les prochaines étapes pour Weeleo ?

 

Nous souhaitons être le couteau Suisse du voyageur, lui faire économiser lors du change de sa monnaie, lui faire rencontrer d’autres voyageurs et pourquoi pas continuer de trouver des bon plans pour l’accompagner tout au long de son voyage.

A propos de Nicolas Tregan

 

Étudiant en dernière année de master communication, passionné par l'économie collaborative et l'entrepreneuriat sous toutes ses formes. Je réalise mon mémoire de fin d'études sur la communication des startups de l'économie collaborative.

 

Source :  consocollaborative.com

 

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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 17:46

 

Source : www.mediapart.fr

 

Une ville verte au pays des gueules noires

|  Par Jade Lindgaard

 

 

 

Il y a une vie après la mine. Avec ses 7 000 habitants, Loos-en-Gohelle, dans le Pas-de-Calais, veut inventer un nouveau modèle de développement : écologique, social et participatif. Face au Front national, son maire veut rassembler autour de la promesse de nouveaux emplois et la fierté retrouvée d’un territoire.

À première vue rien ne détonne à Loos-en-Gohelle, petite ville de 7 000 habitants, accolée à Lens, dans le Pas-de-Calais. La mairie trône sur la place centrale. La friterie ouvre entre midi et 14 heures. Les bus intercommunaux passent une fois par heure environ. Des vieilles dames protègent leurs cheveux sous des couvre-chefs en plastique transparent. Le monument aux morts et le cimetière britannique rappellent les horreurs de la Grande Guerre. Des adolescents circulent à deux ou plus en scooter.

 

Cyclistes sur le terril de Loos-en-Gohelle, février 2014 (JL). 
Cyclistes sur le terril de Loos-en-Gohelle, février 2014 (JL).


Il faut un peu de temps pour remarquer les bornes de QR codes qui hérissent les rues et balisent des parcours en « réalité augmentée ». En s’y connectant, on découvre une autre commune : un champ expérimental de la conversion écologique : le terre-plein central, décoré d’une roulotte ? Bordé d’un immeuble bioclimatique et de l’une des premières agences bancaires à haute qualité environnementale. L’eau de pluie est récupérée pour l’entretien des espaces verts et l’alimentation des W.-C. Les bâtiments et les voiries sont peints à l’eau depuis 2010. Les produits phytosanitaires sont proscrits sur les voiries et les surfaces imperméables. Le quartier autoconstruit par l’association Les castors dans les années 1950 entame une opération pilote de rénovation thermique. Dans un logement à caractère très social, grâce à l'écoconstruction, la facture annuelle de chauffage est tombée à 197 euros. Le chauffage électrique est banni des bâtiments publics et des nouveaux logements sociaux. L’eau chaude du foyer de personnes âgées est en partie chauffée par le soleil.

Sur l’emplacement de l’ancienne voie ferrée de la mine, un corridor biologique enjambe l’A21 pour faciliter le déplacement de la faune. L’éclairage public est calé sur une horloge astronomique. Et le toit de l’église est recouvert de cellules photovoltaïques. De loin, elles ressemblent à des ardoises. De près, un panneau électronique affiche en temps réel le nombre de watts produits et les kilos de CO2 économisés. Pour le coup, pas besoin de tablettes numériques pour le voir. Il s’incruste même sur les photos de mariage des administrés, pas toujours ravis.

C’est le drame des politiques de conversion écologique : invisibles souvent à l’œil nu, elles laissent peu de trace dans les esprits et flattent moins l’orgueil des habitants que les grands stades, les salles des fêtes, les musées et les shopping centers dernier cri. À trois semaines du premier tour des élections municipales, ce n’est pas un détail. L’électeur pense-t-il éco-rénovation, gestion différenciée des espaces verts et aide aux économies d’énergie au moment de glisser son bulletin dans l’urne ? 

Jean-François Caron, 56 ans, maire de Loos-en-Gohelle depuis 2001, a trouvé une parade : le verbe. Parler de sa ville et de sa « troisième révolution industrielle », sous l’influence du prospectiviste américain Jeremy Rifkin. Chercher des formules tape-à-l’œil pour donner un corps social à ces réformes techniques, terre-à-terre. « L’ancien modèle de développement est mort. La transition, c’est mon métier d’élu. » Quel est son objectif ? « Montrer qu’un nouveau modèle de développement est possible. » Pause. Sourire. « C’est mégalo. » Il reprend : « Le modèle d’hyper développement a montré des limites gravissimes : l’épuisement des ressources de la planète et la création d’inégalités incroyables. Ce modèle ne rend pas les gens heureux. Ils sont de plus en plus isolés et individualistes. La société de consommation a créé une addiction. Ce nouveau modèle de développement, je peux le travailler au niveau régional. »


Jean-François Caron, lors de ses vœux en 2011 (DR). 
Jean-François Caron, lors de ses vœux en 2011 (DR).

Loos-en-Gohelle est une ancienne cité minière, bordée du plus haut terril d’Europe, comptant plus de 13 % de taux de chômage, où plus de la moitié de la population ne paie pas d’impôt sur le revenu par manque de ressources, et dont 40 % a moins de trente ans. Il la voit comme « un chaudron ». Non pas « une ville laboratoire avec des cobayes », mais « un écosystème, développé sur une conscience commune des choses atteignables pour redonner de l’espoir, reprendre son destin en main ». Sauf que le budget annuel de la ville ne dépasse pas sept millions d’euros. Il s’est adjoint les services d’un « chargé du récit », jeune homme qui compile toutes les actions entreprises au niveau communal et s’en sert pour modéliser une méthode de la transformation. A priori, elle ressemble à un trépied : implication, empirisme, systématisme.

« LÉtat est loin, très loin de ce qu'il pourrait faire »

Le bassin minier a été classé patrimoine mondial de l’Unesco en 2012. Les terrils de Loos-en-Gohelle sont arpentés par les touristes venus  visiter l’antenne du Louvre à Lens. À leur destination, se prépare une version anglophone des guides numériques de la ville. Ils pourraient un jour y entendre Jeremy Rifkin vanter son master plan pour le Nord-Pas-de-Calais, initié par Caron, également conseiller régional EELV. Le bagout de l’essayiste hérisse les décroissants, qui doutent fort de son économie circulaire. « Rifkin a un million de défauts mais il a une vision, réplique l’édile vert. Même si elle est fausse, elle met en mouvement un territoire. »


La base 11/19, l'ancien puits minier reconverti en écopôle. (JL). 
La base 11/19, l'ancien puits minier reconverti en écopôle. (JL).

En vingt-cinq ans, les terrils, ces collines de rebuts miniers qui peuplent l’imaginaire nordiste depuis le milieu du XIXe siècle, sont devenus des havres de biodiversité. Depuis 1990 et l’arrêt du dernier puits minier, toute une faune et une flore s’y sont développées. Avec le temps, ils sont devenus verts. Les riverains y promènent leurs chiens et les cyclistes s’y exercent à l’ascension en milieu naturel. On se croirait en Auvergne. L’ancien puits minier est devenu la base 11/19, un « écopôle » spécialisé en développement durable, doté d’un centre de recherche sur le climat, d’une association de soutien aux entreprises liées au secteur de l’environnement, d’un théâtre de l’éco-rénovation, et d’une scène nationale, Culture commune. 

Cette promotion forcenée de son territoire, Jean-François Caron la voit comme un acte de désobéissance au modèle en place : « L’État n’est pas à la hauteur des enjeux. Il ne bloque pas, mais il n’est pas porteur d’impulsion. Je reproche profondément à Sarkozy et Hollande de ne pas introduire de changement de paradigme. Pourquoi abaisse-t-on la TVA sur la restauration et pas sur les énergies renouvelables ? Pourquoi n’allège-t-on pas la fiscalité sur le travail en alourdissant celle sur la pollution ? La France dépense chaque année 70 milliards d’euros en gaz, pétrole, charbon et uranium. Si un quart de cette facture était investi dans la rénovation des bâtiments, vous diminueriez la facture des gens en créant des emplois non délocalisables. L’État est loin, très loin de ce qu’il pourrait faire. »


Le "théâtre de verdure", agora de la ville et symbole de sa politique participative (JL).  
Le "théâtre de verdure", agora de la ville et symbole de sa politique participative (JL).

C’est aussi une rupture avec le système PS, à la fois ultra dominant autour de lui (Lille, bastion socialiste) et en pleine décrépitude, avec la chute de Jean-Pierre Kucheida, ancien maire de Liévin, mis en examen pour corruption passive et de recel d’abus de biens sociaux dans le cadre d'une enquête financière sur des faits de corruption présumée au sein de la fédération socialiste de ce département. En 2013, le tribunal correctionnel de Douai l’a condamné pour abus de biens sociaux au détriment d'un bailleur social dont il a assuré la présidence, la Soginorpa, qui gère 60 000 logements miniers.

Quelle est la bonne échelle du changement ? Plus émetteur de CO2 que la moyenne nationale à cause de ses sites industriels, le Nord-Pas-de-Calais promeut depuis plusieurs années une politique de lutte contre le dérèglement climatique. Il mit à sa tête la première présidente écologiste de région, Marie-Christine Blandin, entre 1992 et 1998. Depuis 2012, l’artificialisation des terres (le bétonnage) est plafonnée à 500 hectares par an. Loos-en-Gohelle ne se situe pas en terrain hostile. 

Alors que le gouvernement tergiverse sur sa transition énergétique, faut-il s’en remettre à la bonne volonté de rares maires pionniers ? Pour Jean-François Caron, être un maire en transition change tout au rôle de l’élu : « Avant, il était décideur, maintenant, il doit être animateur du débat. Il n'est plus Dieu le père. La condition du changement, c’est l’implication des citoyens. Mais ce n’est pas ce qu’on appelle souvent démocratie participative, qui est un piège si cela se limite à réunir des gens dans une salle et leur demander ce qu’ils pensent. C’est une démocratie “présentative” : il faut que les gens soient présents. Le rôle de l’élu, c’est d’organiser le processus de mise en capacité des citoyens. » 

Dans les rues de Loos, ce n’est pas toujours évident. Un homme sèche à la descente de son scooter : « La ceinture verte ? Connais pas. Pourtant j’habite ici. » Elle passe à cent mètres de chez lui. Un employé associatif, fils de mineur : « On a connu 270 ans d’exploitation de la mine. Elle n’est à l’arrêt que depuis 22 ans. Quelle activité va la remplacer ? Le tourisme ? C’est pas vieux. Les gaz de schiste ? C’est trop tôt pour savoir ce que sera la reconversion. En nombre d’emplois, on n’a pas remplacé la mine. »


Le quartier des Castors, autoconstruit dans les années 1950. (JL). 
Le quartier des Castors, autoconstruit dans les années 1950. (JL).

« On crée du rapport de force »

Le chômage plombe l’horizon de familles entières. Lors des élections municipales, ce mécontentement promet de s’exprimer par l’abstentionnisme et le vote pour l’extrême droite. Derrière son bureau recouvert de dossiers et de notes, Adam Prominski, le directeur de cabinet de Jean-François Caron, s’inquiète : « Et si demain l’exécutif du comité d’agglomération compte un tiers de représentants du Front national ? Cela change la donne. Nous allons nous retrouver face à une vraie opposition. » La communauté d’agglomération de Lens-Liévin (CALL) possède des compétences déterminantes : développement économique, logement (aide à la pierre), coordination des outils prescriptifs que sont les schémas de cohérence territoriale (SCOT) et les programmes locaux de l’habitant (PLH). C’est elle encore qui gère l’écopôle de la base 11/19.

 

La pépinière d'entreprises, devant le terril. (JL). 
La pépinière d'entreprises, devant le terril. (JL).

Sur le départ, ce géographe et urbaniste de formation reproche à l’édile de ne pas avoir tissé assez d’alliances avec les villes alentour et de s’être laissé isoler. Vainqueur triomphal lors des municipales de 2008 (plus de 82 % des voix), il n’a récolté que 6,9 % des suffrages du bassin minier lors des législatives. « Les ressorts du changement d’échelle ne se jouent pas à Loos, analyse Prominski. Il faudrait davantage mettre les villes en réseaux. » Alors que pour Caron, à l'inverse : « On serait en 1950, je dirais que ce n’est pas possible de diffuser. Mais on est dans la société de la connaissance, on est en système ouvert. Pas en Urss. Loos-en-Gohelle, c’est une cellule souche. Je partage ce qui se fait ici avec des milliers de décideurs. Notre expérience diffuse. On crée un rapport de force. »

Le choc de la désindustrialisation retentit encore partout aux alentours. Entre la fin des années 1960 et 1990, date de la fermeture de la dernière mine de la région, 220 000 emplois ont disparu. Un huitième de la population a perdu son travail. Détruits aussi les emplois de la sidérurgie et du textile, qu'énumère le directeur de cabinet. Le maire défend le potentiel anti-FN de leur politique : « Ce qui caractérise Loos, c’est la fierté retrouvée. On lutte contre la désespérance. À Hénin-Beaumont, tout le monde se guette. »

Pas de miracle à Loos-en-Gohelle. Comme partout ailleurs, la rénovation énergétique des logements peine à se déployer. Selon les estimations de la ville, 80 % des logements sont peu performants. La première véritable opération d’éco-rénovation commence tout juste. Objectif : 40 à 45 % d’économie d'énergie. Elle doit durer trois ans et inciter 69 propriétaires à améliorer la performance de leur demeure. Dans un premier temps, les opérateurs espèrent identifier cinq ménages volontaires. C’est une politique des petits pas.

 

Eco-constructions en bois dans la cité des oiseaux (JL). 
Eco-constructions en bois dans la cité des oiseaux (JL).

Six logements à caractère très social éco-construits sont sortis de terre en 2009. Six maisons à haute performance énergétique ont été rétrocédées à un bailleur social. Mais elles peinent à trouver des locataires : leurs immenses fenêtres, trop grandes pour des rideaux, impressionnent. Toutes les familles ne se sentent pas à l’aise dans ses nouvelles habitations où il ne faut plus ouvrir les fenêtres ni percer les murs de clous pour préserver son isolation.

« Il n’y a pas un bon échelon de la transition énergétique, analyse Emmanuelle Latouche, directrice adjointe du Pôle et de l’observatoire climat régional. Il y a un essaimage qui s’opère, même certains élus ne font que repiquer une partie de la copie vue ailleurs. Loos-en-Gohelle a un coup d’avance et sert d’aimant à l’innovation. » Christian Traisnel, à la tête du CD2E, une association locale de conseil aux éco-entreprises, sourit encore de la réaction de la préfecture lorsqu’il la sollicite en deniers publics en 2010 pour une plateforme de recherche sur le photovoltaïque : « Enfin un projet technique et pas un rond-point ! » Après trois ans de raccordement au réseau, ils ont identifié la technologie la plus adaptée à l’ensoleillement diffus de leur contrée. Les panneaux en test parsèment un champ battu par les vents et la pluie. Au pied des terrils. Un paysage de révolution énergétique. Un voyage immobile.


LumiWatt, centre de recherche sur le photovoltaïque. (JL).

 

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

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