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5 décembre 2014 5 05 /12 /décembre /2014 17:56

 

 

Source : www.mediapart.fr/portfolios

 

Une ferme coopérative, lieu d'accueil pour enfants et adolescents en difficulté

Photographe : Patrick Artinian

 

 

 

 

Les lieux de vie et d'accueil (LVA) sont des petites structures sociales ou médico-sociales qui offrent un accueil et un accompagnement personnalisé à un petit nombre d'enfants, d'adolescents ou d'adultes en situation problématique. On en compte 467 en France. Seuls deux fonctionnent sous forme de coopérative. La Ferme aux animaux, dans l'Allier, est l'un de ceux-là.

  1. © Patrick Artinian

    Les lieux de vie et d’accueil répertoriés en France fonctionnent, pour une grande majorité, sous statut associatif (loi 1901). L'originalité de la Ferme aux animaux est de fonctionner sous forme de coopérative, un statut compliqué pour ce type d’entreprises qui n’a pas pour vocation à générer des profits. Emiliano Soldati, éducateur spécialisé, explique ce choix :

 

 

  1. © Patrick Artinian

    Milena Soldati et son conjoint ont fondé, dans les années 1990, une ferme pédagogique aujourd'hui devenue lieu de vie et d'accueil. Admirateurs de George Orwell, ils l’ont appelée La Ferme aux animaux, en référence au roman de l’écrivain anglais, Animal Farm.

  2. © Patrick Artinian

    La Ferme aux animaux est située à Treban, dans l'Allier. Elle est habilitée à recevoir six jeunes de 4 à 18 ans relevant des services d’aide sociale à l’enfance de toute la France. Les enfants sont encadrés par une équipe pluridisciplinaire dont une psychologue à plein temps. Emma Soldati explique le fonctionnement du centre :

 

 

  1. © Patrick Artinian

    2 700 places pour des jeunes en difficulté sociale ou familiale sont offertes en France par les lieux de vie et d’accueil. Ce sont généralement des lieux paisibles, à la campagne, souvent bien loin des villes.

  2. © Patrick Artinian

    Les jeunes accueillis doivent poursuivre une formation scolaire ou professionnelle. Les travaux collectifs à la ferme permettent d'apprendre à vivre ensemble, et pas seulement côte à côte.

  3. © Patrick Artinian

    Ces travaux permettent aussi d'acquérir une autonomie.

  4. © Patrick Artinian

    En ce mois d'octobre 2014, la ferme accueille cinq adolescents.

  5. © Patrick Artinian

    Emma Soldati, psychologue (à gauche), et son frère Emiliano, éducateur spécialisé (barbu au centre), sont à l'origine de la transformation de la ferme pédagogique de leurs parents en un lieu de vie et d’accueil.

  6. © Patrick Artinian

    Après le déjeuner. Les jeunes accueillis doivent participer à toute la vie collective.

  7. © Patrick Artinian

    Réunion des coopérateurs. Les salaires des sept membres sont tous de 1 700 € net sauf celui d’Emma Soldati, initiatrice du projet, qui est légèrement supérieur.

  8. © Patrick Artinian

    Lors de leurs moments de loisirs, les jeunes peuvent rester sur place mais ils ont aussi souvent la liberté de se rendre dans le village de Treban rencontrer leurs amis.

  9. © Patrick Artinian

    À l'intérieur de la ferme.

  10. © Patrick Artinian

    Aujourd'hui, on construit une palissade.

  11. © Patrick Artinian

    Afin de responsabiliser les jeunes, on leur permet, sous surveillance, d’utiliser des outils parfois relativement dangereux, scie, perceuse, etc.

  12. © Patrick Artinian

    Un des jeunes vient de se fabriquer un nunchaku, arme utilisée notamment en art martial et composée de deux branches reliées entre elles par une chaîne ou une corde.

  13. © Patrick Artinian

    Dans les jardins de la ferme.

  14. © Patrick Artinian

    La ferme est située à Treban, à une demi-heure de route au sud de Moulins.

  15. © Patrick ArtinianFin de journée d'automne, à la Ferme aux animaux.

 

 

 

Source : www.mediapart.fr/portfolios

 

 


 

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5 décembre 2014 5 05 /12 /décembre /2014 17:32

 

Source : www.bastamag.net

 

 

 

 

ça bouge ! Mobilisations

5000 kilomètres en vélo... et 1000 manières de soutenir le Tour Alternatiba !

par Collectif 5 décembre 2014

 

 

 

 

 

Quelques mois avant le sommet international sur le climat à Paris, fin 2015, un drôle de vélo va traverser six pays européens et parcourir 5000 kilomètres pour porter le message d’Alternatiba : non seulement les alternatives au dérèglement climatique existent, mais elles contribuent à construire un monde plus juste, plus solidaire, plus convivial. Pour préparer chaque étape de cette aventure collective, un appel à volontaires et une opération de financement participatif sont lancés. Comment donner un coup de pouce, ou de pédale ? Toutes les infos ci-dessous.

Du 5 juin au 26 septembre 2015, un vélo 4 places parcourra 5 000 kilomètres pour le climat entre Bayonne et Paris. Symbole d’Alternatiba, ce drôle de vélo traversera 180 territoires de 6 pays Européens, pour porter encore plus fort le message d’Alternatiba : non seulement les alternatives au dérèglement climatique existent, mais en plus, elles construisent un monde meilleur !

Ce tour mobilisera des milliers de collectifs locaux et des dizaines de milliers de citoyens, à quelques mois de l’important sommet mondial sur le climat qui se déroulera à Paris en décembre 2015 (COP21). Or, la solution ne peut pas venir que d’en haut, mais doit aussi être enclenchée depuis nos territoires : c’est le sens de ce Tour Alternatiba. Et pour en faire un grand événement populaire, nous avons besoin de vous dès maintenant !

Nous avons besoin de 100, 500, 1000 volontaires, répartis tout au long du parcours (et même au-delà !), pour nous aider à préparer chaque étape de cette grande aventure collective (toutes les étapes ici). Vous pouvez faire du vélo autour de chez vous pour nous aider à repérer les meilleures routes ou les lieux d’affichage les plus visibles ? Vous êtes plutôt du genre bricoleur, ou bien à l’aise sur un ordinateur pour relayer sur les réseaux sociaux ? Vous n’avez pas beaucoup de temps, mais vous pouvez héberger des cyclistes à leur passage près de chez vous ? Il y a mille et une manières pour que chacun donne un coup de pouce afin que ce Tour Alternatiba prenne le meilleur départ ! Même ceux qui n’habitent pas près d’une étape du Tour Alternatiba pourront aider.

Comme le disait Stéphane Hessel en parrainant le mouvement Alternatiba, nous pouvons relever le défi climatique en construisant un monde meilleur. Alors n’attendons plus pour développer les milliers d’alternatives qui sont déjà à notre portée. Vous aussi, participez à cette grande aventure humaine en rejoignant les volontaires du Tour Alternatiba sur www.alternatiba.eu/volontaire !

Une opération de financement participatif #coup2pouce est lancée depuis le 3 décembre : toutes les infos ici.

Tous les articles de Basta ! sur la dynamique Alternatiba.

 

 

 

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Source : www.bastamag.net

 

 

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30 novembre 2014 7 30 /11 /novembre /2014 21:44

 

 

Vu sur facebook

 

 

Pour les automédias et toute personnes ayant un smartphone qui ont envie de mettre leur appareils mobiles au service de tous, voici quelques #hashtags en rapport avec les grèves a venir :  #staken1dec #greve1dec #1dec (utilisé principalement sur twitter, mais aussi peut être utilisé sur FB)

 

pourquoi utiliser un #tag dans son titre/tweet/post? c'est la seule manière sur facebook, twitter, g+, instagram, vine, de sortir de son cercle d'amis et de faire en sorte que ce qu'on post/tweets etc...touche un cercle beaucoup plus vaste de personne qui suivent la mobilisation ou grève en question. 

 

apps : twitter, facebook pour mise à jour et photos autour de vous (utilisation de #tag permet de diffuser plus loin que vos amis)

 

photo uniquement : instagram,

courte vidéo : Vine/instagram

 

Live Streaming : Bambuser, Ustream, Livestream et bien utiliser les #hashtags dans votre titre pour que ce soit facile a retrouver même si on est pas tous amis les uns avec les autres. important : connecté vos profils réseaux sociaux sur votre laptop/desktop AVANT de partir de chez vous (c'est plus facile) c'est important parce que une fois que vous êtes en direct, ça puisse se diffuser sur vos pages, profils et réseaux tiers sur lesquels vous avez un profil dès que vous passez en mode "direct"

 

exemple de mobilisation citoyenne en Belgique ou ce genre de technique ont été appliquée: http://indignez-vous.be/ index-StreamLiveBelgium.html depuis 2011. un groupe spécialisé sur ces techniques en Espagne : http://peoplewitness.net/

une page de veille de "streamers" du monde entier : https://www.rebelmouse.com/ WatchingtheWatchers/

 

l'utilisation de ces techniques ont été capitale pour des pays a forte utilisation mobile : Espagne, US, HongKong et j'en passe.pour donner un exemple belge : SI à la manif du 6 novembre, on avait eu des gens sur place, et sur le devant de la scène (c'est très chaud, ne pas faire cela sans s'entourer de gens qui ont de l'expérience de ce genre de situation a haut risque) on aurait pu avoir un tout autre son de cloche.  

 

Idée:

  • faire le tour des piquets avec ces apps mobile par petit groupe et faire de courte interview avec Bambuser/ustream et permettre à tout ceux ou celle qui ne peuvent pas participer sur place de le relayer via les réseaux sociaux. 
  • interviewer les ouvriers, future chômeur, délégué, monsieur tout le monde avec le soin de relayer ses raisons perso a lui et pas seulement les opinions des grosses têtes syndicale. 
  • autant de petite chose qui met la communication entre les mains des participants et qui rend la communication même avec ceux/celle qui sont contre les grèves/piquets d'avoir une chance d'entendre un autre son de cloche que celui servi par les médias dominant. 
  • empêcher les Médias dominant d'imposer leur narrative de la situation et laisser a tout un chacun la chance de se faire sa propre opinion avec les arguments des autres. 

ps : depuis quelques minutes, le futur de cette note c'est de devenir un véritable guide qui aborderait tout les aspects de ces outils de communication 2.0 une fois dans les mains d'un citoyens. merci pour les partages, les commentaires, les suggestions !!

 

 

 

 

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29 novembre 2014 6 29 /11 /novembre /2014 20:13

 

Source : france.attac.org

 

Pour avoir le dernier mot, faisons de Paris2015 un « Seattle des fausses
solutions » et un « Cochabamba de la transition écologique et sociale »
 
lundi 24 novembre 2014, par Maxime Combes

 

 

Que faire de la 21e conférence des parties de la Convention cadre des Nations-Unies sur le changement climatique qui se tiendra à Paris - Le Bourget en décembre 2015 ? Les ONG, mouvements sociaux et écologistes se posent toute une
série de questions essentielles dont il faut prendre le temps de débattre : que faut-il attendre des négociations ? Sur quoi est-il possible d’influer ?
Que faire pour ne pas se retrouver dans la même situation qu’après Copenhague (2009) ? Quels objectifs se donner ? Comment travailler en profondeur les exigences de transformation écologique et sociale au sein de la population ?
Quelles initiatives prendre pour imposer la lutte contre les dérèglements climatiques en haut des priorités politiques tout en évitant de donner plus de forces à ceux qui veulent imposer leurs solutions techno-scientifiques et innovations financières ? Sur quelles bases construire un mouvement pour la justice climatique qui irrigue largement la société, persiste et se renforce à travers et au-delà de la conférence Paris2015 ? Comment s’appuyer sur la réussite des manifestations du 21 septembre 2014 ? Quelle place donner aux mobilisations grandissantes visant à bloquer des projets climaticides et aux initiatives citoyennes visant à expérimenter et mettre en œuvre dès maintenant le monde soutenable et résilient qui sera nécessaire demain ?

La liste des questions et des débats en cours au sein des ONG et des mouvements sociaux et écologiques est longue.
 
Analyse et perspectives à lire ici
https://france.attac.org/se-mobiliser/vers-la-cop21/article/blockadia-et-alternatiba-les-deux

 

 

Source : france.attac.org

 

 


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28 novembre 2014 5 28 /11 /novembre /2014 22:26

 

Source : www.bastamag.net

 

 

Ces artisans pêcheurs qui refusent l’exploitation industrielle de la Méditerranée

par Sophie Chapelle 28 novembre 2014

 

 

 

Une prud’homie de pêche, cela vous dit quelque chose ? Ces communautés d’artisans pêcheurs, héritées du Moyen Âge, font aujourd’hui figure d’alternatives face aux dégâts écologiques et sociaux engendrés par la pêche industrielle. Sur le littoral méditerranéen, des Pyrénées-Orientales aux Alpes-Maritimes, une trentaine de prud’homies de pêche arrivent à concilier l’exercice du métier, la solidarité et le respect de la biodiversité. Mais souffrent de ne pas être vraiment reconnues par les dirigeants politiques et européens. Reportage dans le Var.

Cet article a été réalisé en partenariat avec le magazine Kaizen.

En se promenant sur le port de Sanary-sur-Mer, dans le Var, on remarque d’abord les bateaux de plaisance. En se rapprochant des étals de poissons frais, plusieurs petits bateaux de pêche font leur apparition. Il y a celui de Jean-Michel Cei. Un fort mistral l’a contraint à rester à quai. Pêcheur depuis l’âge de 17 ans, il est membre de la prud’homie de Sanary-sur-Mer. Mais qu’est-ce donc qu’une prud’homie ? Méconnues, elles existent pourtant depuis le Moyen-âge sur le littoral méditerranéen [1]. Qui en compte aujourd’hui 33, de Saint-Cyprien (Pyrénées-Orientales) à Menton (Alpes-Maritimes), en passant par la Corse (voir la carte en fin d’article).

Celle de Sanary a été créée en 1661 sous la forme de confrérie avant de se transformer en prud’homie en 1792, après la Révolution. Elles regroupent l’ensemble des artisans-pêcheurs locaux. Et ont pour mission de gérer localement l’activité de pêche ainsi que les conflits qu’elle occasionne. « Nous faisons en sorte que les pêcheurs n’agissent pas n’importe comment, qu’ils ne mettent pas des tonnes de filets », illustre Jean-Michel Cei. A l’heure où les pratiques industrielles de la pêche sont décriées et que des ressources en poissons sont menacées, constituent-elles une alternative efficace ?

Dans la pratique, il s’agit d’adopter – à la majorité – des règlements en assemblée générale. Ceux-ci précisent comment doit s’exercer le métier : les types de lignes autorisés, les temps de trempage des filets, les périodes de pêches prévues pour laisser reposer les fonds, ainsi que les zones de pêche permises. « Ce qui motive nos décisions, c’est le respect de la personne et des générations futures », insiste le pêcheur varois. « On vise à préserver le renouvellement de la ressource sur le territoire, afin d’assurer la vie de la communauté de pêcheurs dans le temps », ajoute Élisabeth Tempier, secrétaire de la prud’homie de Sanary-sur-Mer.

Les règlements limitent les engins de pêche et donc la quantité de poisson pêchée. La taille des bateaux n’excède pas 12 mètres. Des mesures spécifiques de protection sont également prises pour certaines espèces comme la langouste. Et quand le règlement ne suffit pas ? « Nous procédons à un tirage au sort entre les patrons-pêcheurs lorsqu’ils sont en compétition pour les mêmes postes », illustre Jean-Michel Cei, élu « premier prud’homme » en 2004, par sa communauté.

« On ne laisse pas mourir les pêcheurs dans leur coin »

La dimension culturelle et sociale des prud’homies est très forte. « Nous sommes attentifs à la situation individuelle de chacun des membres de la communauté, renchérit Jean-Michel. On ne laisse pas mourir les pêcheurs dans leur coin. » « L’enjeu de la prud’homie, c’est que tout nouvel arrivant puisse vivre de son métier », précise Élisabeth Tempier. Ainsi, les pratiques de pêche industrielles à grande échelle, comme le chalutage, sont interdites, ou fortement réglementées, afin de permettre aux moins fortunés de vivre de leur activité. « Ce sont ces derniers qui, au final, protègent la communauté d’une surexploitation liée aux techniques intensives. »

La polyvalence est l’autre pilier des prud’homies. « C’est la véritable richesse, souligne Jean-Michel Cei. Il faut pouvoir se reporter sur une autre espèce quand celle visée par le pêcheur commence à chuter. » Au lieu d’investir dans des bateaux très puissants, les patrons-pêcheurs s’adaptent à leur environnement, et au passage au large des différentes espèces. « La pêche, ce sont des logiques de territoires avec des milieux qui évoluent très rapidement, observe Élisabeth Tempier. C’est tout le contraire de la politique européenne qui concentre l’effort de pêche sur quelques espèces. »

« La diversité est le moyen essentiel de préserver la biodiversité et de s’adapter aux écosystèmes littoraux spécifiques », appuie Alain Le Sann, du collectif Pêche et développement de Lorient, en Bretagne. Plutôt que d’interdire drastiquement, il préconise de réglementer. « Cela n’a pas de sens d’avoir des mesures généralisées pour tout le monde. On voit certaines espèces très abondantes que l’on nous interdit de pêcher, et d’autres en danger soumises au laissez-faire, s’agace Jean-Michel Cei. Les gens qui prennent les décisions ne connaissent ni le secteur ni le métier. La prud’homie, c’est le seul moyen que l’on a de préserver la petite pêche, de se défendre. »

Résistance aux logiques productivistes

Jusque dans les années 1960, les prud’homies de patrons-pêcheurs ont été le relais reconnu par l’État pour une gestion décentralisée de la pêche méditerranéenne. Avec la mise en place de la politique européenne commune de la pêche, les prud’homies peinent à faire valoir leurs droits au niveau européen et national. « Cela fait plus de 50 ans que les prud’homies sont dans la résistance face à des politiques productivistes », constate Élisabeth Tempier. Mieux intégrées au niveau local et régional, les prud’homies participent souvent aux concertations pour la gestion littorale, et contribuent à la restauration de cours d’eau ou à la création et à la gestion de réserves naturelles.

Le travail mené par les prud’homies méditerranéennes, sans équivalent sur les autres côtes, a attiré l’attention de Michèle Mesmain de Slow Food International, une organisation qui a pour objectif de sensibiliser les citoyens à la consommation responsable. Ces derniers mois, elle a accompagné les patrons-pêcheurs de Sanary-sur-Mer dans la création d’une Sentinelle : un projet de l’ONG en faveur de la sauvegarde et la promotion du patrimoine alimentaire et de la biodiversité agricole.

« La prud’homie est un modèle de gouvernance locale qui a fait ses preuves, qui colle au territoire, qui pérennise des savoirs, des métiers et la ressource, qui permet de gérer les difficultés au cas par cas avec justesse et souplesse, tout en assurant des retombées économiques locales », explique-t-elle. Les membres de la prud’homie de Sanary-sur-Mer espèrent que le projet Sentinelle rendra visible leur institution auprès du public comme des dirigeants français et européens. En vue de faire reconnaître que la seule logique durable pour la pêche se joue à l’échelle du territoire.

Texte et photos : Sophie Chapelle
@Sophie_Chapelle sur twitter

Photo de une, port de Sanary-sur-Mer : FlickR CC / Miguel Virkkunen

Cet article est extrait du numéro 17 du magazine Kaizen, dont Basta ! est partenaire (voir la description de Kaizen sur notre page Nos partenaires médias). Pour poursuivre son développement, Kaizen fait appel aux lecteurs qui souhaiteraient soutenir financièrement le magazine.

La revue L’Encre de mer, en partenariat avec des prud’homies de Méditerranée, organise le 28 novembre 2014 des conférences-débats pour fêter la journée mondiale des pêcheurs artisans, à Sanary. Voir le programme en cliquant ici.

 

P.-S.

Pour aller plus loin : Élisabeth Tempier, Poissons, Histoires de pêcheurs, de cuisiniers et autres..., éditions Libre et Solidaire, 2014, 288 p.

Notes

[1Elles sont apparues à Marseille au 10ème siècle.


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Source : www.bastamag.net

 

 

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25 novembre 2014 2 25 /11 /novembre /2014 18:19

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

La couture devient tranquillement tendance

Mathilde Gracia (Reporterre)

mardi 25 novembre 2014

 

 

 

À l’Atelier d’à côté, les adeptes apprennent à manier l’aiguille et le fil, retrouvant le plaisir de créer leurs propres habits. Une façon de faire artisanale, « anti-standardisation », qui conduit à prendre conscience du gaspillage de l’industrie du textile.


Maria découpe le tissu en suivant les lignes du papier craft (le patron) pour faire une petite pochette : « On m’a dit que c’était la première pièce à faire : facile et qui permet d’apprendre plusieurs choses à la fois ». A trente-deux ans, cette responsable de communication assiste à son premier cours de couture dans l’Atelier d’à côté dans le 11e arrondissement de Paris. « J’ai choisi ce cours car on peut travailler sur ses propres projets ».

Faire soi-même un vêtement unique

Comme de nombreuses apprenties couturières, Maria veut retrouver l’originalité dans ses habits : « Souvent je regarde les vêtements dans les boutiques et me dit : il manque juste un petit pli ici, il faudrait rallonger un peu de ce côté », dit-elle.

De l’autre côté de la table, Isabelle est affairée sur les derniers plis de sa jupe « crayon ». « L’idée c’est d’aller au boulot avec et quand on me demande où je l’ai achetée, de répondre : c’est moi qui l’ai faite ! », s’enthousiasme cette chargée d’études dans les cosmétiques.

Faire soi-même et original, les élèves recherchent surtout « l’anti-standardisation » dans l’Atelier, selon Yanick Couvreur, la professeure : « C’est elles qui vont choisir leurs tissus, leurs modèles, elles se personnalisent une silhouette ». Yanick propose une session de dix cours d’une heure et demie pour 260 euros.

A soixante-et-un ans, cette ancienne musicienne passionnée de couture depuis toujours gère son atelier seule : « J’avais déjà enseigné le solfège dans les écoles, et j’avais besoin de continuer à transmettre ». En 2011, elle prend le statut d’auto-entrepreneur et ouvre sa boutique, passage Saint Pierre Amelot.


- Yanick Couvreur -

Une activité qui revient à la mode

Aujourd’hui, elle réussit à en vivre grâce aux cours et à des commandes de prêt-à-porter : « Je suis ravie de cette reconversion, dit-elle, depuis mi-octobre, je suis débordée ! » Les clientes sont de plus en plus nombreuses et de plus en plus jeunes, selon elle : « Elles ont beaucoup plus souvent moins de trente ans qu’il y a trois ans », et même quelques hommes qui restent toutefois minoritaires.

Pour Isabelle, élève de Yanick, ce rajeunissement s’explique par une culture de génération : « Je pense que pour les cinquante-soixante ans, la couture était perçue comme une obligation chez les filles, les femmes de trente ans se sont affranchies de cela ».

Et les ventes de machines à coudre le laissent entendre. « Au début des années 2000, 80 % de la clientèle avait plus de cinquante ans, puis on a glissé vers les trente-quarante ans, et depuis deux ou trois ans, nous avons de plus en plus d’adolescentes », affirme Philippe Leruth, le président de l’entreprise Singer France.

Prendre du temps pour soi

Ce succès, Yanick se l’explique aussi par un besoin de ralentir : « Il s’agit aussi de prendre du temps pour soi, c’est presque comme une méditation, on ne pense à rien d’autre quand on fait de la couture ». Isabelle confirme en cousant sa jupe : « Je peux ne pas penser au rapport que je viens de rendre, je suis concentrée sur ma fermeture éclair ! » Dans le calme de l’atelier de Yanick, les femmes renouent ainsi avec le processus de fabrication : « J’ai appris à être patiente et précise », témoigne Nathalie.

Et le travail long et patient est un bon moyen de sensibiliser aux absurdités de l’industrie du textile : « Les fringues H&M qui sont vendues dix euros, moi je sais ce que ça représente comme boulot : au bout de la chaîne,il y un petit chinois, un petit pakistanais qui bosse ». Un concept qu’elle affirme avoir toujours refusé...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

 

 

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24 novembre 2014 1 24 /11 /novembre /2014 17:09

 

Source : www.bastamag.net

 

 

 

Zéro déchet

Composter, recycler, réutiliser, réduire : face aux déchets, une nouvelle devise écologique gagne les grandes villes

par Florent Lacaille-Albiges 24 novembre 2014

 

 

 

 

« Trop compliqué, trop d’habitants, impossible à gérer... » : telle est la réponse de nombreuses municipalités françaises, dont la capitale, pour justifier leur absence d’efforts en matière de recyclage des déchets. Résultat : décharges, incinérateurs et pollutions continuent de se développer. Et leurs coûts d’augmenter. Pourtant, plusieurs grandes agglomérations, de Milan à San Francisco en passant par Lorient, se sont lancées dans une politique de récupération et de recyclage de presque tous leurs déchets. Alors, zéro déchet, mission impossible ?

« Ce serait dommage que les bio-déchets qui sont composés à 80 % d’eau finissent à l’incinérateur. » C’est l’automne, et l’association « le Sens de l’Humus » organise une formation sur le compostage, à Montreuil (Seine-Saint-Denis). Frédéric Géral, maître-composteur, détaille le fonctionnement et l’utilité du compost. Après une petite heure d’explications et d’observations, le public dispose de toutes les informations pour recycler ses matières organiques. Pour obtenir un bon compost, il faut respecter l’équilibre entre matière carbonée (copeaux de bois, herbe sèche, carton) et matière azotée (restes alimentaires principalement). Vous pouvez également ajouter du marc de café ou des coquilles d’œufs pour faire plaisir aux vers de terre. Évitez en revanche les épluchures d’agrumes, l’ail ou les oignons qui éloignent les bactéries.

Depuis cinq ans, le Sens de l’Humus organise des événements autour d’une compostière de quartier. Un petit baraquement de bois avec un joli slogan – « libérez les lombrics » – dans un coin de square. Ce samedi, c’est également le moment du retournement trimestriel. Une vingtaine d’habitués se rassemblent autour du baraquement et écoutent d’une oreille distraite les dernières explications du maître-composteur. À 11h, une habitante, qui vient déposer un sac d’épluchures de légumes, lance sans le savoir le signal du départ. « Allez, on commence le retournement ! » Les pelles et les fourches sont brandies. Il s’agit de vider le contenu du bac sur une bâche, avant de le remettre en place, une fois aéré et mélangé. Les lombrics vont être libérés !

Et s’il n’y avait que les lombrics : une multitude de petites bestioles grouillantes se bousculent, cherchant vainement à retrouver une place au chaud à l’abri du tas de déchets en décomposition. La face cachée de la biodiversité... Mais c’est là qu’on reconnaît un bon compost : il est grouillant et mouvant. On y trouve des cloportes, des vers de terre (de plusieurs sortes avec des noms latins différents), des larves variées et surtout beaucoup de bactéries – qui grouillent aussi même si on ne les voit pas. Le bon compost est chaud (jusqu’à 70°C) et dégage un léger fumet de forêt et de champignons.

La région parisienne à la traîne

L’opération de retournement est finie vers 13h. Les habitants se sont succédé pour déposer un petit sac d’épluchures, pour récupérer un peu du compost obtenu avec les déchets de l’année dernière, ou simplement pour discuter. Frédéric Géral est fier de cette compostière de quartier qu’il a contribué à créer : « C’est un lieu qui est intéressant écologiquement et socialement, c’est un lieu qui vit. » Désormais, une centaine de familles l’alimentent de leurs déchets alimentaires, lors des « permanences dépôt ».

Le compostage n’est qu’une des multiples façons de traiter les déchets plus durablement qu’en les incinérant ou en les déposant en décharge. Pour tous les militants en faveur d’un meilleur traitement des déchets, la collecte séparée des « fermentescibles » – les végétaux, les restes alimentaires, les cartons, les papiers et les textiles qui peuvent être traités par compostage ou méthanisation – est une étape essentielle. Ces déchets représentent en moyenne 63 % des déchets non-triés, selon l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) qui a analysé le contenu des poubelles françaises.

Plusieurs villes se sont déjà lancées dans la collecte des fermentescibles. Mais ce n’est pas en région parisienne qu’il faut chercher les meilleurs exemples de traitement des déchets. Le programme local de prévention des déchets, adopté en 2012 par la ville de Paris, évite soigneusement la question d’une collecte séparée des matières organiques et insiste beaucoup sur la lutte contre le gaspillage alimentaire. Le précédent plan, validé en 2007, précisait clairement que cette collecte n’était pas envisageable à cause d’une trop grande densité de population et de l’exiguïté des locaux poubelles.

Milan fait bien mieux que Paris

Des citoyens sont convaincus du contraire. Des militants des collectifs qui se battent contre le projet de nouvel incinérateur à Ivry-sur-Seine (collectif 3R, dans le Val-de-Marne) et contre l’usine de tri mécano-biologique et de méthanisation à Romainville (Arivem, Seine-Saint-Denis, lire notre article) sont allés voir ailleurs. Ils sont partis faire un tour dans des villes italiennes qui ont mis en place une collecte beaucoup plus sélective. En marge d’un rassemblement devant le conseil régional d’Île-de-France, Gianni raconte : « Ce n’est qu’en arrivant à Milan qu’on s’est rendu compte que la collecte des bio-déchets était tout à fait possible en zone dense. En faisant un gros travail d’information de la population et en créant des poubelles adaptées et de petite taille, la ville a réussi à mettre en place un système de tri efficace. »

Milan, malgré ses 1,3 millions d’habitants, organise cinq collectes différentes : les déchets alimentaires, les papiers, les métaux et plastiques, les verres et le reste (appelé ordures résiduelles). Encombrants, déchets électroniques et déchets verts sont pour leur part collectés en déchetterie. Et les résultats sont éloquents. Fin 2012, la ville de Milan annonçait une augmentation du volume de déchets triés et recyclés de 33 % par rapport à l’année précédente. « Tout ceci pour un coût inférieur à celui du système précédent, sans collecte des déchets alimentaires », assure Enzo Favoino, responsable scientifique du mouvement Zero Waste Europe.

Lorient et ses éco-citoyens

Lorient (212 000 habitants) est l’une des quelques villes françaises engagées dans une perspective de réduction des déchets. Serge Gagneux, vice-président de l’agglomération lorientaise chargé de la réduction et de la valorisation des déchets, présente fièrement ses chiffres. Depuis 2007, la ville bretonne a fait passer le taux de recyclage de 25 % à 44 %. La masse de déchets mis en décharge est en constante diminution. Quand on lui demande pourquoi avoir engagé cette démarche, il cite deux éléments cruciaux : les objectifs de réduction des déchets du Grenelle de l’environnement et l’envolée des coûts d’enfouissement en décharge

Cependant, pour un meilleur traitement des déchets, il ne suffit pas de développer les systèmes de collecte, le recyclage et le compostage. Il faut également limiter au maximum le remplissage de nos poubelles. Toutes les personnes interviewées le rappellent : « Le meilleur déchet et celui qui coûte le moins cher, c’est celui qu’on ne produit pas. » À Lorient, l’agglomération organise dans ce but des activités de sensibilisation à l’éco-consommation et de lutte contre le gaspillage alimentaire. Un concours scolaire pour dessiner le nouvel autocollant « Stop pub » a également suscité un regain d’intérêt pour ce petit geste écologique. Presque un foyer lorientais sur quatre affiche leur refus de la publicité, alors que 10 ans après son lancement national l’initiative de ces autocollants n’a atteint, en France, qu’un ménage sur dix.

Un annuaire du réemploi et de la récupération

Troisième leçon pour les futurs éco-consommateurs : apprenez à éviter les déchets. Prospectus publicitaires, emballages, sur-emballages et sacs plastiques. Toutes choses éphémères et inutiles : sitôt achetées, sitôt à la poubelle. Il faut donc les éviter. Un autocollant « Stop pub », un cabas, et le tour est joué ! Un peu plus dur maintenant : certains magasins acceptent de vendre en vrac dans des contenants apportés par les acheteurs (lire notre article sur cette initiative à Bordeaux). Il n’y a plus qu’à trouver la bonne adresse près de chez soi pour supprimer une nouvelle série de sacs plastiques.

Limiter le remplissage de nos poubelles, c’est aussi l’objectif des Amis de la Terre qui ont mis en ligne un annuaire du réemploi et de la récupération (consultable ici). Une multitude de petites structures y sont référencées, que ce soit des bibliothèques, des réparateurs de téléphones, ou des associations qui reprennent les vêtements (à l’exemple de cette entreprise de textile à Caen, ou des Ateliers du Bocage, près de Cholet, pour l’électronique). Alors que les appareils électroniques et les vêtements sont difficilement recyclables, ils peuvent ainsi être réparés et gagner une seconde vie. Autant d’objets en moins dans les décharges.

Quid des ordures résiduelles ?

Composter, Recycler, Réutiliser, Réduire. À ces quatre verbe, Enzo Favoino ajoute un cinquième verbe en « R » (composter se dit rot en anglais) : Re-concevoir les produits. Car, il reste toujours un petit quelque chose à « sauver » de la décharge et de l’incinération. Même à Capannori, en Italie, qui peut facilement se vanter de son pourcentage de tri de déchets d’environ 82 %, il reste des ordures ménagères qui ne trouvent pas de solution de traitement et qu’on appelle ordures résiduelles. Depuis 2010, le « Centre de recherche Zéro Déchets » travaille donc, à Capannori, sur ces « restes » pour améliorer encore le traitement des déchets.

« Quand nous sommes devant un sac d’ordures résiduelles, nous le séparons en trois catégories. D’un côté, ce qu’on pourrait recycler (papier, plastique, fraction organique) et qui se retrouve là suite à une erreur de tri. De l’autre, les objets réparables et réutilisables qui ne sont donc pas véritablement des déchets. Enfin, les objets non-recyclables. Pour nous, ce sont des erreurs de design industriel », explique Patrizia Lo Sciuto, membre du centre de recherche Zéro Déchets et coordinatrice de Zero Waste Italy. Paul Connett, chimiste américain, militant pour le Zero Waste depuis près de trente ans et également président du conseil scientifique du centre de recherche, est catégorique : « Si ça ne peut pas être recyclé, ni réutilisé, ça ne doit pas être produit ! » Le défi du centre de recherche est alors de trouver une solution satisfaisante. Paul Connett en appelle à la créativité pour concevoir des objets recyclables afin de remplacer ceux qui encombrent les étagères des chercheurs de Capannori, sans autre possibilité de réutilisation.

San Francisco : première ville sans déchets au monde ?

En 2011, les membres du centre de recherche remarquent la multitude de capsules de café dans la fraction résiduelle des déchets. Certaines capsules sont un savant mélange de plastique, de papier huilé et de café. Après usage, il est impossible de séparer les matériaux pour les recycler. À Capannori, l’étude des capsules café commence … Quelques mois plus tard, les producteurs présentent des capsules éco-compatibles, faites avec du matériel biodégradable ou compostables. Un producteur va même jusqu’à inventer des capsules comprimées – comme une aspirine. La solution idéale, pour Patrizia Lo Sciuto, puisqu’il n’y a que très peu d’emballages avec ces capsules.

Avec cette « stratégie des cinq R », le mouvement espère réduire l’incinération et la mise en décharge à néant. Zero Waste a connu ses premières grandes victoires au début des années 2000. En 2002, la ville de San Francisco a ainsi annoncé son intention de devenir la première ville sans déchets au monde en 2020. Même si ce n’est pas – encore – le cas de Milan et Lorient, d’autres villes affichent également le même objectif, notamment en Italie et au pays basque. Dans la province basque du Gipuzkoa, c’est l’opposition des citoyens à un projet d’incinérateur qui a ainsi permis de lancer l’objectif « Zero Zabor ». Paris et l’Île-de-France resteront-elles au bord du chemin ?

Florent Lacaille-Albiges

Photo : CC Geraint Rowland

 


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Source : www.bastamag.net

 

 

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21 novembre 2014 5 21 /11 /novembre /2014 20:02

 

Source : horizonscritiques.blogspot.fr

 

 

Une nouvelle initiative associative, pluraliste et autogérée dans le Gard autour d'un salon du livre alternatif, avec des éditeurs indépendants, des auteurs et des rencontres :

Horizons. Féria du livre de la critique sociale et des émancipations
Nimes, 29 et 30 novembre 2014, 10h-19h
Evènement organisé par l'association La coopérative des livres et des idées
Lycée Dhuoda, 17 rue Dhuoda à Nimes
Entrée libre - buvette

Toutes les informations sur : http://horizonscritiques.blogspot.fr/

 

 

 

horizonscritiques.blogspot.com

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21 novembre 2014 5 21 /11 /novembre /2014 19:53

 

Source : www.reporterre.net


 

L’éolienne sous licence libre qu’on pourra construire chez soi

Nathan Frenot (Green It)

mercredi 17 septembre 2014

 

 

 

 

Un bureau d’étude lorrain a conçu un prototype de petite éolienne au rendement stable même avec un vent irrégulier, donc installable en milieu urbain et en montagnes, et dont les plans sont en licence libre. Tout le monde pourra se procurer les plans pour construire, améliorer, diffuser l’innovation.


C’est sur Planet-libre que j’ai découvert ce projet tout à fait intéressant, qui regroupe en son sein plusieurs de mes (vos ?) préoccupations : énergie renouvelable, open source hardware et software. La première phase du projet a été financée à auteur de 8 216 euros sur Ulule.com.

Faire tourner des éoliennes en ville ?

De quoi s’agit-il ? C’est une éolienne sur axe vertical à voilure adaptative, conçue pour garder un rendement régulier quand le vent ne l’est pas (vent tournant, irrégulier…), ce qui permet de l’utiliser en milieu urbain ou en montagne.

Le financement actuel permet à Aeroseed (le bureau d’étude lorrain qui a conçu le projet) de mettre en service la première éolienne, de fabriquer la partie électronique ainsi qu’un banc de test et de mesure.

Atteindre 20 000 € leur permettrait de mettre le produit aux normes, de proposer des kits prêts à monter, de le rendre plus silencieux, économique et esthétique ainsi que de payer un informaticien pour coder le logiciel de contrôle et de commande.

Le concept est passionnant. Une des principales contraintes des éoliennes est que l’on ne peut pas en mettre partout parce que le vent doit être régulier et toujours ou presque dans le même sens, ce qui empêche d’en installer en ville ou en montagne (j’habite dans une ville à la montagne : on y voit peu d’éoliennes…). La conception de celle-ci, si l’on en croit Aeroseed, pallie à ce problème.

Des plans sous licence libre

De plus, c’est de l’open hardware : les principes de l’open source appliqués aux matériels. Tout le monde pourra se procurer les plans pour la construire soi-même et/ou améliorer le concept, y compris de petites entreprises qui n’auraient pas pu supporter le coût d’un brevet.

Vous pourrez alors soit la construire vous-même dans votre garage, soit à terme en acheter une toute faite. L’usage de licences libres permet de gros avantages pour la diffusion et l’industrialisation de tels projets. L’innovation est ainsi profitable pour tous...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

 

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20 novembre 2014 4 20 /11 /novembre /2014 18:54

 

 

Source : www.telerama.fr

 


 

A Bristol, à Fukushima, en France, des héros ordinaires se battent pour rendre la vie meilleure. Et inventer une autre ère énergétique et économique.

Ils sont français, brésiliens, allemands ou canadiens. Ils créent des monnaies locales, des jardins communautaires, des parcs éoliens citoyens, des entreprises coopératives. Ces « lanceurs d'avenir », comme les appelle Marie-Monique Robin dans son dernier documentaire, Sacrée Croissance !, s'aventurent dans de nouvelles façons de vivre, consommer ou produire, à l'heure où les promesses de l'abondance capitaliste s'évanouissent.

Ils préfèrent le « mieux » au « plus », sèment les graines de ce que pourrait être une société « post-croissance », et revitalisent les questions de l'écologie, de la démocratie et de la politique. Avec un point commun, par-delà la diversité des expériences : ces « héros » ont tous choisi l'action locale.

« Partout en France, dans l'angle mort des médias, des gens ordinaires prouvent que la transformation sociale n'est pas le privilège des puissants, analyse Emmanuel Daniel, auteur du Tour de France des alternatives. Ils […] n'attendent plus de sauveur providentiel pour agir. Partant du constat que ni l'Etat ni le marché n'ont la capacité, la volonté, voire la légitimité, d'organiser efficacement et durablement leurs existences, ils ont décidé d'œuvrer eux-mêmes pour transformer leur vie et celle des autres autour d'eux. »

Difficile d'évaluer l'ampleur de cette « espèce de mouvement social potentiel », le nombre de ces « défricheurs » décrits par Eric Dupin dans un des livres revigorants parus cet automne sur le sujet (1). Ces « petits bouts d'utopie », comme les nomme Emmanuel Daniel, forment un puzzle éclaté, fait de « décroissants », « transitionneurs », « zadistes » ou « alterconsommateurs »…

Faire renaître l’espoir

Minorité agissante ou véritable foisonnement, ils se battent en tout cas contre le sentiment d'impuissance né de la multiplication des constats dramatiques – raréfaction des ressources, crise des écosystèmes, péril du réchauffement climatique, etc. Ils prouvent que « chacun a sa place dans le changement social », et font « renaître l'espoir », écrit Emmanuel Daniel.

A leur manière aussi, ils prennent acte des échecs du mouvement écologiste, qui, depuis quarante ans, n'a pas réussi à convaincre la société qu'elle devait changer avant que ne soit atteint le pic pétrolier (moment où la production décline par épuisement des réserves exploitables).

Il s'agit de rêver d'un changement dont chacun pourrait être l'acteur, à travers le fameux empowerment – « développement du pouvoir d'agir » des individus –, cher aux Anglo-Saxons. « Pas de rêver, les solutions sont déjà à l'œuvre ! », corrige le Britannique Rob Hopkins, auteur d'Ils changent le monde !

Basculer dans une autre ère

En 2006, ce professeur de permaculture (2) a lancé le mouvement des Villes en transition à Totnes, petite ville conservatrice, pour sensibiliser ses habitants au problème du pic pétrolier et organiser localement « un basculement dans une autre ère énergétique et économique ».

Conçue comme une « détox » à usage de citoyens occidentaux biberonnés au toujours plus, la Transition a essaimé dans cinquante pays, grâce à des milliers d'initiatives inventées à l'échelle d'un quartier, d'une ville, et toujours adaptées à leur contexte – monnaie locale à Bristol, coopérative d'énergie renouvelable au Japon après Fukushima, plan de diminution énergétique à Totnes, agriculture urbaine à Montréal…

 

 

Souvent présentée comme le mouvement écolo anglo-saxon ayant connu la plus forte croissance ces dix dernières années, la Transition a défini un nouvel état d'esprit : optimiste et constructif, fait de délibération locale, de révolutions minuscules qui « permettent d'avancer sous les radars, et d'éviter les résistances qu'on rencontre dès qu'on s'attaque à un niveau plus global », dit Rob Hopkins.

“Consommateur ou électeur, chacun devient co-inventeur de solutions”, Olivier De Schutter, rapporteur des Nations unies sur le droit à l'alimentation

C'est une forme de micropolitique. Capable de redéfinir les modèles économiques locaux et d'ouvrir de nouvelles voies à la démocratisation : chacun n'est plus seulement « acheteur passif de biens et de services (en tant que consommateur) ou de programmes politiques préformatés (en tant qu'électeur), il devient co-inventeur de solutions », écrit Olivier De Schutter, le rapporteur des Nations unies sur le droit à l'alimentation, dans la préface du livre de Hopkins. « Nous n'attendons pas la permission des politiques, nous agissons directement, insiste Rob Hopkins. Notre défi, c'est de rassembler ces expériences, de les mettre sous le nez des politiques en leur disant : qu'est-ce que vous attendez pour passer à une autre échelle ? »

Une approche militante et stratégique ultra pragmatique, et différente de celle de leurs cousins français de la décroissance, qui adoptent une position plus idéologique et macroéconomique, où l'Etat garde une place centrale (réduction du temps de travail, revenu universel garanti…). Cet agir local, nouveau mantra alternatif, est aussi à distinguer du Larzac des années 70, souligne Hervé Kempf dans son beau récit sur la ZAD (Zone à défendre) de Notre-Dame-des-Landes, autre exemple d'expérimentation créative : « Il ne s'agit pas de "vivre et travailler au pays" […], mais de vivre et de transformer le monde. » Les zadistes ne sont pas venus « seulement avec la volonté de vivre là, mais aussi de s'émanciper du système dont le projet d'aéroport n'est qu'un symptôme ».

Transformer les mentalités

Rob Hopkins qualifie la Transition de mouvement culturel plus que politique : « Le vrai travail est de transformer les mentalités et la culture locale pour s'adapter au changement post-pétrole et post-croissance, nous rendre résilients et nous réinventer. A Totnes, nous avons d'abord travaillé sur la façon de raconter notre histoire commune ; nous avons inventé des scénarios : à quoi pourrait ressembler, par exemple, notre ville en 2030 ? Petit à petit, la "transition" est entrée dans le vocabulaire des habitants, pour parler de la manière dont ils se voient et voient le monde… » Pour exprimer, ensemble, leurs peurs, leurs questionnements, face à l'annonce que notre civilisation pourrait disparaître.

« Totnes a réussi un long travail d'accompagnement émotionnel et narratif, un "storytelling" de la catastrophe, observe Luc Semal, chercheur au Muséum national d'histoire naturelle et observateur aiguisé des politiques locales de décroissance. Comme avec le "catastrophisme éclairé" du philosophe Jean-Pierre Dupuy, ce storytelling se fonde sur la conviction que nous sommes dans une période de basculement du monde, à laquelle il faut se préparer matériellement et psychologiquement. »

Dépasser le clivage droite-gauche

Parler culture permet de s'adresser au plus grand nombre, au-delà des affinités politiques, culturelles et générationnelles. Le caractère pragmatique des objectifs poursuivis (relocaliser l'économie, manger sainement, lutter contre le gaspillage alimentaire…), aussi. Quant aux thèmes localistes, ils « font écho tant aux valeurs chères aux progressistes (telle que la solidarité) qu'à celles portées par les conservateurs (autonomie, responsabilité) », rappelle Emmanuel Daniel. Et conduisent à dépasser le clivage droite-gauche.

Toute la force du combat local se trouve là. Mais ses fragilités aussi. Comment passer, en effet, du local au global, sachant que les enjeux sont mondiaux ? « Jusqu'où le système politique institutionnel est-il disposé à intégrer la proposition des villes en transition ? s'interroge Luc Semal. Le discours positif sur l'animation d'une vie collective locale, la renaissance d'une économie locale, est facile à adopter. Mais comment faire entendre aux institutions actuelles que "pic pétrolier" signifie, à terme, arrêt de la croissance telle que nous l'avons connue… »

Voyons combien le concept de « transition » s'est affadi dans la dernière loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte. Celle-ci « reste sur une conception classique du progrès technique, qui ne colle pas avec le cadrage idéologique proposé par Rob Hopkins : une pensée politique de la catastrophe […], qui milite dans un contexte de basculement global, d'une ère de croissance vers une ère de pénurie énergétique ».

Il y a donc fort à parier, souligne Eric Dupin, que « la transition citoyenne n'ira pas sans heurts, sans ruptures, sans batailles ni contradictions ». Mais elle a déjà gagné, mine de rien, une première manche : elle a inventé, dit Luc Semal, « l'un des seuls mouvements qui portent un discours post-croissance abouti, et l'accompagnent de solutions concrètes et positives ». C'est subversif et infiniment précieux.

(1) Dans les pas d'ouvrages devenus références : L'Emergence des créatifs culturels. Enquête sur les acteurs d'un changement de société, de Paul H. Ray et Sherry Anderson (2001), Un million de révolutions tranquilles, de Bénédicte Manier (2012), Notre-Dame-des-Landes, d'Hervé Kempf (2013).

(2) Créée dans les années 70 et inspirée du fonctionnement des écosystèmes naturels, la permaculture conçoit des cultures, des lieux de vie, des systèmes agricoles, durables, résilients, économes en travail comme en énergie.

A voir, à lire

Sacrée Croissance !, de Marie-Monique Robin : un film, en DVD, un site et un livre (11 déc.), éd. La Découverte.
Le Tour de France des alternatives, d'Emmanuel Daniel, éd. Seuil/Reporterre, 138 p., 10 €.
Ils changent le monde !, de Rob Hopkins, coll. Anthropocène, éd. Seuil, 204 p., 14 €.
Les Défricheurs, d'Eric Dupin, éd. La Découverte, 278 p., 19,50 €.
Faire de la société un bien commun essentiel, manifeste sur le site Spiral.

 

 

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Source : www.telerama.fr

 

 

 

 

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