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2 février 2015 1 02 /02 /février /2015 18:35

 

Source : www.lagedefaire-lejournal.fr/travailler-moins-pour-vivre-mieux

 

 

Travailler moins pour vivre mieux

 

 

Ce mois de février : le travail en question. Revenu inconditionnel, partage des emplois… Des pistes pour prendre du recul sur le sacro-saint turbin et la place qu’il occupe dans nos vies. Egalement  TGV LYON TURIN, un reportage à Carcassonne, ou  dix-neuf ouvriers de l’ancienne usine Pilpa ont créé une Société coopérative de production. Ils fabriquent des glaces artisanales à partir de fruits de la région et de lait entier.
Sommaire complet :

 

N94

 

TGV LYON TURIN
Daniel Ibanez, l’un des plus farouches opposants au projet de ligne à grande vitesse, publie un livre dans lequel il démonte ce projet « pharaonique ».

VOUS AVEZ DIT ANTHROPOCÈNE ?
Le récit scientifique selon lequel l’espèce humaine exerce une influence décisive sur la planète est porteur d’idéologie. Décryptage avec l’historien C. Bonneuil.

DOSSIER : LE TRAVAIL EN QUESTION
Revenu inconditionnel, partage des emplois… Des pistes pour prendre du recul sur le sacro-saint turbin et la place qu’il occupe dans nos vies.

CHALEUR HUMAINE AU COMPTOIR
Une maman et son petit, des ados avec leurs éducateurs, un bénévole qui fait le service en anglais… A Besançon, le Café des pratiques est un joyeux mélange

REPORTAGE
Ils s’étaient fait « manger par le capital ». Dix-neuf ouvriers de l’ancienne usine Pilpa ont créé une Société coopérative de production. Ils fabriquent des glaces artisanales à partir de fruits de la région et de lait entier. Reportage à Carcassonne.

• Mains propres sur la santé / Macron neutralise le Code de l’environnement
• L’euro dans le piège de la déflation / Ça roule pas fort pour les routiers
• New York : une ferme sur les toits / A Bruxelles, le jardin des sans-papiers
Coup double : deux journaux au lieu d’un pour nos abonnés !
• Lire, écouter, voir : doc actif contre stock radioactif
• Faudra-t-il cultiver sa terre pour se nourrir ?
• Repair Café : l’entraide et le tournevis – Le thé d’Aubrac
• La chronique ayurvédique – Le « champ commun » où poussent les projets
• Des communes visent le zéro déchet – L’incinérateur embrase Echillais
• Fiche pratique : les instruments de la nature
• Fiche pratique : du feng shui dans mon appart’
• Forum des lecteurs
• Agenda, annonces, le coin des diffuseurs

Vous ne trouvez pas ce numéro près de chez vous ? Consultez la carte de nos points de vente ou encore mieux abonnez-vous ! Merci de votre soutien.

 

 

 

Source : www.lagedefaire-lejournal.fr/travailler-moins-pour-vivre-mieux

 

 

 

 

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30 janvier 2015 5 30 /01 /janvier /2015 17:48

 

Source : www.bastamag.net

 

 

Un lieu participatif, à la fois épicerie bio et atelier de recyclage, pour « restaurer » le monde de demain

par SideWays 30 janvier 2015

 

 

 

 

 

 

C’est un lieu plein d’utopies concrètes mais difficilement définissable. On y vend très peu cher des produits bio et locaux. On y partage un café ou un repas. On s’active dans des ateliers pour cuisiner d’abondantes quantités de fruits et légumes recyclés, ou réparer un vélo. On y échange des vêtements, on y prête du matériel de bricolage. Autant de services regroupés dans un même lieu, à Nantes, animé par l’association Aujourd’hui, restaurons demain (Adda). Elle fonctionne avec des principes d’autogestion, sans salarié, et en indépendance financière. Un reportage multimédia de Side-Ways.

L’association Aujourd’hui, restaurons demain (Adda), c’est une épicerie où l’on trouve des produits bio et locaux à des tarifs raisonnables, et aussi de la nourriture gratuite récupérée au MIN, le Rungis nantais. C’est un lieu où l’on peut boire un café, donner ou prendre des objets, partager un repas, participer à des ateliers de cuisine ou de réparation de vélo.

L’Adda, c’est un local de quartier où l’on peut emprunter du matériel de bricolage, des machines à coudre, où l’on peut s’échanger, donner et prendre des vêtements, proposer des activités, se renseigner sur des thématiques environnementales. L’Adda, c’est un local de quartier où chacun peut prendre ses marques et, en fonction de ses envies, agencer, changer, adapter, proposer, créer sur tous les sujets.

L’Adda, ce sont des gens qui vous font confiance. Qui ne vérifient pas que vous avez payé exactement ce que vous avez acheté. Qui vous laissent gérer tout ce que vous souhaitez. Qui vous encouragent dans vos projets et vous aident à les réaliser. L’Adda, c’est un lieu créé par les habitants, pour les habitants, qui fonctionne sans salarié et sans participation obligatoire, et qui est indépendant financièrement.

 

 

Au début des années 2000, Xavier prend conscience des problèmes de ressources puis se renseigne sur tout ce qui y est lié : pic de pétrole, contrainte carbone, changement climatique, etc. Il en parle autour de lui, à sa famille, ses amis. Avec Claire, sa compagne, ils ressentent le besoin d’agir concrètement pour aider à la prise de conscience environnementale et aux changements de pratiques. Ils réunissent leurs amis et créent l’Adda : Association pour le développement durable par l’alimentation [1]

« Ce n’était pas l’idée de faire du prosélytisme, c’était de mutualiser nos énergies, nos savoir-faire, nos connaissances pour aller dans une autre direction avec ceux qui le souhaitent »

Depuis, l’Adda a beaucoup évolué : elle est devenue une association de quartier bien implantée avec près de 300 membres. De nombreux projets y sont nés, certains ont avorté, d’autres ont grandi, mûri. Aujourd’hui, l’Adda existe, elle a fait ses preuves. Elle a prouvé qu’il était possible d’avoir un lieu qui fait toutes ces choses, si simples quand on y pense, mais si rares dans la réalité. Cela ne s’est pas fait sans heurts, sans conflits, sans doutes, c’est une aventure humaine avec tout l’humain que cela comporte.

Pour voir la suite du reportage (photos, interviews, vidéos).


Reportage réalisé par le site SideWays, web-série documentaire présentant des initiatives solidaires, positives et originales, qui sont « des idées pionnières ou bien des remèdes au système actuel, dans lequel de moins en moins de personnes se retrouvent », expliquent les initiateurs du projet, Hélène Legay et Benoit Cassegrain de l’association Contre-courant. Chaque épisode se décline sous un même format : une vidéo de 5 min, un article multimédia et un espace de discussion avec les protagonistes et les auteurs.

Pour en savoir plus : le site de SideWays.

Notes

[1Estimant que le terme "développement durable" était galvaudé, le conseil d’administration de l’association l’a supprimé. Le nom ADDA est resté avec son slogan initial : AujourD’hui restaurons DemAin.

 

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Source : www.bastamag.net

 

 

 

 

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29 janvier 2015 4 29 /01 /janvier /2015 22:29

 

 

Source :  www.bastamag.net

 

 

ça bouge ! Changement climatique

Sprint final pour soutenir le tour Alternatiba : le coup de pouce, c’est maintenant !

par Collectif 29 janvier 2015

 

 

 

 

Le Tour Alternatiba, c’est le “road-movie climatique” de l’été 2015. L’idée, cheminer sur 5000 kilomètres pour rendre visible les alternatives permettant de limiter le changement climatique. Un vélo quatre places partira de Bayonne le 5 juin, journée mondiale de l’environnement, et arrivera à Paris le 26 septembre pour l’ouverture du village des alternatives de Paris. Des milliers de dossards Alternatiba suivront ce vélo insolite dans son périple, ponctué d’étapes, de vélorutions, d’animations, de rencontres, de réunions publiques. Il ne reste que quelques jours pour participer au financement de l’opération. Basta ! relaie l’appel.

Le Tour Alternatiba, qui parcourra cet été 5000 kilomètres pour le climat sur une quadruplette (un vélo 4 places), a entamé le sprint final de sa campagne de financement participatif.

À la suite des dizaines de villages des alternatives au dérèglement climatique qui se sont lancés en quelques mois après celui de Bayonne, le mouvement Alternatiba prépare à travers ce Tour une mobilisation populaire de grande envergure, dans la perspective de la COP21, le sommet historique de l’Onu sur le climat qui se tiendra à Paris à la fin de l’année 2015. Pourquoi une mobilisation populaire ? Parce que le dérèglement climatique nous concerne directement, et que de nombreuses alternatives existent déjà sur nos territoires, dans tous les domaines de notre vie quotidienne.

Le vélo 4 places d’Alternatiba, symbole de la transition écologique et de la justice sociale, sera le fil conducteur de 188 événements-étapes qui consisteront à montrer toutes ces alternatives, et à montrer en quoi elles construisent un monde meilleur. L’objectif est de sortir du cercle des écologistes convaincus et de toucher le plus largement possible les publics les plus divers.

Ce travail de sensibilisation a déjà commencé, au travers d’une campagne de financement participatif et populaire qui vise à rassembler d’ici le 1er février les 61 340 euros nécessaires aux frais logistiques du Tour Alternatiba. Les deux tiers de la somme ont déjà été récoltés, et d’ici quelques jours, bientôt un millier de personnes auront contribué à rendre possible ce Tour insolite, qui vise à rassembler des dizaines de milliers de personnes cet été. Signe de cet esprit d’ouverture et de cette volonté de toucher au-delà des cercles habituels, Moustic, le célèbre présentateur de Groland, a donné un coup de pouce au mouvement climatique en présentant lui-même le projet du Tour Alternatiba !

 

Pour soutenir le tour Alternatiba, cliquez ici.

 

Tous les articles de Basta ! sur la dynamique Alternatiba.

 


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Source :  www.bastamag.net

 

 

 

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28 janvier 2015 3 28 /01 /janvier /2015 22:46

 

 

Source : www.bastamag.net

 

 

Ecrivains publics : un service d’utilité sociale pour un meilleur accès aux droits

par Lisa Giachino (L’âge de faire) 27 janvier 2015

 

 

Un dossier administratif à remplir, une lettre compliquée à écrire, un besoin de conseil pour la formulation d’un courrier... Dans le Gard et le Vaucluse, un « écrivain public à vocation sociale » vient en aide à ceux qui ont besoin d’un coup de main. Cet ancien journaliste a convaincu les collectivités locales de financer un service d’écriture publique. Car si l’accès aux droits passe souvent par l’écrit, le droit à l’écrit devrait être garanti pour tous, estime-t-il.

Cet article a initialement été publié dans L’âge de faire.

Ali [1] travaille comme manutentionnaire. Il a deux enfants, est en plein divorce et, même s’il sait écrire, il préfère « ne pas faire de fautes et éviter tous les problèmes » en remplissant son dossier de demande d’aide juridictionnelle. Catherine, elle, n’a aucun mal d’habitude à rédiger un courrier. Mais elle est « si énervée » qu’elle craint que ses mots ne dépassent sa pensée : en arrêt maladie pour burn out (épuisement), elle doit répondre à son employeur qui lui envoie des avertissements.

Il y a autant de raisons de recourir à un écrivain public, que de personnes et de situations administratives différentes. Mais tous ceux qui prennent rendez-vous avec Franck Danger, lors de ses permanences dans le Gard et le Vaucluse, ont un point commun : « Ils ne viennent que s’ils en ont vraiment besoin, la plupart du temps une seule fois dans l’année. L’écriture est quelque chose de personnel, d’intime. On ne va pas se confier à longueur d’année à un étranger », constate cet ancien journaliste, devenu « écrivain public à vocation sociale ».

Instaurer un droit à l’écrit

C’est en menant, pour son propre compte, un recours auprès de l’administration, que Franck Danger a réalisé à quel point il peut être difficile de faire valoir ses droits. « J’y suis arrivé parce que je maîtrisais bien l’écrit, mais je me suis demandé : « Comment font les autres ? » L’écrit est omniprésent dans notre société. Depuis 2002, l’administration est tenue d’indiquer les voies de recours au bas des documents, mais personne n’ira vérifier si les gens sont capables d’user de ce droit. Si l’accès au droit passe par l’écrit, alors il faut instaurer un droit à l’écrit. »

En 2004, il monte un projet de service d’écriture publique qu’il soumet aux collectivités locales de son territoire. Les permanences démarrent en 2007. Aujourd’hui, il est présent une fois par semaine sur les communes de Roquemaure, Bagnols-sur-Cèze, Pont-Saint-Esprit et Orange. Financé par le Conseil général du Gard, une communauté d’agglomération et les communes, le service est gratuit et assuré toute l’année. « Cela me semblerait incongru de faire payer des personnes, qui se trouvent souvent dans une situation de précarité, pour remplir un dossier, précise Franck Danger. La plupart d’entre nous savons écrire grâce à la République, qui nous l’a appris gratuitement. Ceux qui, pour une raison ou une autre, n’ont pas eu cette chance, doivent pouvoir être aidés. » D’abord sceptiques, les assistantes sociales du secteur orientent désormais certaines familles vers la permanence, ce qui leur permet de se consacrer à d’autres problématiques que les dossiers administratifs.

Certains usagers du service sont illettrés. « En milieu rural, beaucoup m’ont expliqué qu’ils étaient allés à l’école quand il n’y avait pas autre chose à faire sur la ferme », souligne Franck Danger. D’autres ne sont pas à l’aise avec les formulaires, et ont besoin d’une aide ponctuelle pour ne pas perdre pied dans une période critique de leur vie : maladie, divorce, perte d’emploi… D’autres encore, comme Catherine, « appartiennent à la classe moyenne et sont tout à fait capables d’écrire. Mais ils se retrouvent, à un moment donné, face à des difficultés qui les empêchent d’exprimer clairement leur situation. Ils ont besoin d’un regard extérieur, neutre et bienveillant ».

« Je propose que l’on fasse ensemble un brouillon »

Ce jour là, dans son petit bureau du centre social de Roquemaure, Franck ne prend son stylo que pour cocher les documents qu’Ali devra ajouter à son dossier. Il le laisse remplir lui-même les différentes rubriques, se bornant à le guider. « Souvent, je propose aux personnes que l’on fasse ensemble un brouillon, qu’elles pourront ensuite recopier et modifier, précise-t-il. Je ne cherche pas à faire à leur place, mais à les aider à renouer avec l’écrit. L’objectif ultime de notre profession est de travailler à notre propre disparition ! »

On en est encore loin. Alors que les administrations ont tendance à limiter l’accueil du public, préférant l’orienter vers internet, les mairies sont régulièrement sollicités par des personnes qui ne savent comment remplir un dossier. Fondateur du réseau Écrivains publics à vocation sociale, Franck Danger milite pour que l’administration crée en son sein des postes d’écrivain public, en permettant à des fonctionnaires volontaires de se former à ce savoir-faire. Il travaille aussi à convaincre les députés de sa région à envisager l’inscription dans la loi d’un droit à l’écrit. « Cette question recoupe largement la préoccupation du non recours aux droits sociaux : c’est en remplissant le dossier retraite de personnes ayant des petits revenus, que je m’aperçois qu’elles sont éligibles à l’aide à la complémentaire santé, et pourraient donc être mieux soignées. »

Lisa Giachino, L’âge de faire

Cet article a été publié dans le numéro de décembre de L’âge de faire, média partenaire de Basta !. Vous retrouverez son sommaire sur cette page.

Photo de Une : CC Lucas

Notes

[1Les prénoms ont été changés


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Source : www.bastamag.net

 

 

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28 janvier 2015 3 28 /01 /janvier /2015 22:26

 

Source : www.reporterre.net

 

 

Alternatives

Réparation citoyenne : la parade à l’obsolescence programmée

Lorène Lavocat (Reporterre)

mardi 27 janvier 2015

 

 

 

Le lave-linge qui tombe en panne quelques semaines après la fin de la garantie, les chaussures trouées au bout d’une saison... Que faire face à l’obsolescence programmée des produits ? Faire appel à l’expertise citoyenne ! Damien Ravé a créé Commentréparer.com, un site web participatif pour apprendre à restaurer, dépanner, ou raccommoder nos objets.


Pas bricoleur pour un clou. Damien Ravé n’a ni le bleu de travail, ni les mains calleuses du bidouilleur passionné. Sorti d’une école de marketing, il est plutôt du genre geek. Et il est à l’origine de Comment réparer, un site web participatif pour apprendre à restaurer, dépanner, ou raccommoder nos objets.

« Mon grand-père était un bricoleur de génie, et tout le monde savait trafiquer dans ma famille... sauf moi ! », se rappelle Damien Ravé. Un vilain petit canard qui préfère le clavier au fer à souder. En 2011, il tombe sur un documentaire d’Arte « Prêt à jeter ou l’obsolescence programmée ». Le film montre comment les industriels cherchent à réduire la durée de vie d’un produit ou de ses composants pour accélérer la consommation. Pour notre web-designer, c’est le déclic. Et l’éternelle question : qu’est-ce que je peux faire ?

« J’avais des appareils en panne, et je me suis demandé ce que je ferais si mon grand-père n’était pas là. » Direction la toile. Il surfe sur les forums, épluche le web. À chaque fois, c’est le même constat : « Rien n’est fait pour les débutants, les sites ne sont pas accueillants, trop techniques. Ils prennent un peu de haut ceux qui ne savent pas. »

Lui par contre sait faire des sites internet. Ni une ni deux, il décide de créer un espace pour « répondre aux questions des novices ».

Solidarité et expertise citoyenne

Lancé en 2011, le site Commentreparer.com marche comme un forum. Chacun peut venir poser sa question. Que faire avec un lave-linge qui essore tout le temps ? Pourquoi un tabouret de bar grince-t-il ? Comment rattraper des griffures de chat sur un canapé en cuir ? D’autres particuliers proposent astuces, conseils ou pistes de solutions. Peu de réparateurs professionnels, le forum fonctionne grâce à l’expertise citoyenne.

Chaque mois, près de 300 000 personnes visitent le site. « Il y a un petit noyau dur de contributeurs réguliers, des passionnés du bricolage, mais 99 % viennent juste chercher une réponse », indique Damien Ravé.

Xavier Renard fait partie de ces férus de la réparation. Homme au foyer, il répond tous les jours aux questions des internautes. Bénévolement. « En fonction des demandes, je fais parfois plusieurs heures de recherche, pour des inconnus », dit-il. Vivant en Alsace, il lui arrive de se déplacer dans toute la région pour résoudre un problème ardu.

Cuisiner, ferronnier d’art... Xavier Renard a eu plusieurs vies, avec une constante : il s’est toujours formé sur le tas, en autodidacte. Depuis qu’il a quitté le monde professionnel, animer le forum lui permet « de se créer un réseau, de faire des rencontres ». Surtout, bidouiller est une seconde nature, « une addiction », avoue-t-il.

« Les gens en ont marre d’être pris pour des pigeons »

Des Repair’cafés aux Fab Lab, la réparation a le vent en poupe. Un regain d’intérêt constaté sur le site. Damien Ravé y voit « un effet de la crise et une sensibilisation écologique croissante ». Autre facteur d’après lui, « les gens en ont marre d’être pris pour des pigeons ». Le lave-linge qui tombe en panne quelques semaines après la fin de la garantie, les chaussures trouées au bout d’une saison.

Pour autant, le Do it yourself (fais-le toi-même) reste un phénomène plus que marginal. « Les recherches sur Google concernant le mot réparation ne cessent de diminuer », observe Damien Ravé. Les consommateurs préfèrent acheter que bricoler.

« Avec l’électronique, les appareils se sont complexifiés, personne ne sait plus rien faire aujourd’hui » , estime quant à lui Xavier Renard. « Tout est fait pour nuire à la réparation. »

Informer et former les citoyens contre l’obsolescence programmée

Mais Damien Ravé refuse d’accabler le système de production : « Les entreprises ne sont pas seules responsables de l’obsolescence rapide des produits. » Il souligne que les consommateurs acceptent... et même encouragent « la stratégie commerciale de course aux prix les plus bas ». Autrement dit, en plébiscitant des objets moins chers, en guettant les nouveautés, nous favorisons l’essor de produits peu durables...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

 

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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 22:43

 

Source : www.terraeco.net

 

20-01-2015

 

 


 
Pourquoi une pomme des années 1950 équivaut à 100 pommes d'aujourd'hui
(Crédit photo : Pixabay)
 
Avec l'augmentation des rendements agricoles, nos aliments sont devenus des coquilles vides… de nutriments. Combien de pêches, d'oranges, de brocolis faut-il ingurgiter pour retrouver les bienfaits d'il y a un demi-siècle ?
Le Baromètre de cet article

Mordre à pleines dents dans une pêche et avaler… de l’eau sucrée. Manger toujours plus, pour se nourrir de moins en moins. Tandis que, dans les pays développés, nos apports en calories augmentent, la plupart des aliments non transformés que nous consommons – fruits, légumes et céréales – deviennent des coquilles vides sur le plan nutritionnel. Une dizaine d’études d’universités canadiennes, américaines et britanniques, publiées entre 1997 et aujourd’hui, font état d’une dégringolade de la concentration en nutriments dans nos aliments. Ces travaux résumés dans l’étude « Still no free lunch » de Brian Halweil, chercheur au Worldwatch Institute confirment l’essor de la « calorie vide » : grasse, sucrée, mais inutile pour la santé. Même dans les aliments réputés sains, vitamines A et C, protéines, phosphore, calcium, fer et autres minéraux ou oligo-éléments ont été divisés par deux, par vingt-cinq, voire par cent, en un demi-siècle. Pour retrouver les qualités nutritionnelles d’un fruit ou d’un légume des années 1950, il faudrait aujourd’hui en manger une demi-cagette !

Vitamine C : une pomme hier = 100 pommes aujourd’hui

Hier, quand nos grand-parents croquaient dans une transparente de Croncel, ils avalaient 400 mg de vitamine C, indispensable à la fabrication et à la réparation de la peau et des os. Aujourd’hui, les supermarchés nous proposent des bacs de Golden standardisées, qui ne nous apportent que 4 mg de vitamine C chacune. Soit cent fois moins. « Après des décennies de croisements, l’industrie agroalimentaire a sélectionné les légumes les plus beaux et les plus résistants, mais rarement les plus riches sur le plan nutritif », déplore Philippe Desbrosses, docteur en sciences de l’environnement à l’université Paris-VII et militant pour la préservation des semences anciennes.

Vitamine A : une orange hier = 21 oranges aujourd’hui

Précieuse pour notre vue et nos défenses immunitaires, la vitamine A est en chute libre dans 17 des 25 fruits et légumes scrutés par des chercheurs canadiens dans une étude synthétisée pour CTV News. Le déclin est total pour la pomme de terre et l’oignon qui, aujourd’hui, n’en contiennent plus le moindre gramme. Il y a un demi-siècle, une seule orange couvrait la quasi-totalité de nos besoins quotidiens – les fameux AJR (apports journaliers recommandés) – en vitamine A. Aujourd’hui, il faudrait en manger 21 pour ingurgiter la même quantité de la précieuse vitamine. De même, une pêche des années 1950 équivaut à 26 pêches aujourd’hui.

Fer : la viande en contient deux fois moins

Au début de la chaîne, il y a la céréale. Blé, maïs et soja sont aujourd’hui plus pauvres en zinc, en cuivre et en fer qu’il y a cinquante ans. Appauvries par des décennies d’agriculture intensive et de sélections variétales, ces céréales réapparaissent dans l’auge de nos bêtes, qui, par répercussion, se trouvent moins bien nourries que leurs ancêtres. En bout de chaîne, l’animal devenu steak apportera moins de micronutriments dans nos assiettes. Tel est l’effet domino identifié par le chercheur américain David Thomas. Dans son étude [1] publiée dans la revue Nutrition et Health, il constate qu’à poids égal un même morceau de viande apporte deux fois moins de fer qu’un demi-siècle auparavant. Or, celui-ci sert à l’élaboration. Autre dommage collatéral : le lait « a perdu ces acides gras essentiels », déplore Philippe Desbrosses. Des acides essentiels à nos membranes cellulaires, notre système nerveux et notre cerveau. Naturellement présents dans l’organisme en très petite quantité, ils doivent nous être apportés par l’alimentation.

Calcium : quatre fois moins dans le brocoli

Mauvaise nouvelle. Si le brocoli figure sur la liste de ces légumes que vous ne consentez à avaler qu’en pensant à votre santé, vous n’avez pas fini de grimacer. Alors que ce chou venu du sud de l’Italie contenait 12,9 mg de calcium – allié de la construction osseuse et de la coagulation du sang – par gramme en 1950, ils n’en renfermait plus que 4,4 en 2003, selon une étude de l’université du Texas, soit quatre fois moins. Si vous comptiez sur lui pour compenser la carence en fer de votre steak, c’est également loupé. Il vous faudrait en mettre six fois plus dans la soupe pour obtenir les mêmes bienfaits que par le passé. Sur les 25 légumes étudiés par l’équipe de recherche canadienne, 80% ont vu leur teneur en calcium et en fer décliner.

Le bio est-il une solution ?

Les facteurs de ce déclin sont multiples. Des sols plus pauvres, des végétaux cueillis trop tôt, des traitements de conservation plus fréquents, des croissances plus rapides dopées par les engrais et une réduction du nombre de variétés, sélectionnées pour leur résistance aux parasites et leur rapidité de croissance… Autant d’éléments imputables à une quête de meilleurs rendements. Résultat, « pour le maïs, le blé et le soja, plus le rendement est important, plus le contenu en protéines est faible », note Brian Halweil, dans son étude. Même schéma pour les concentrations de vitamine C, d’antioxydants et de bêtacarotène dans la tomate : plus les rendements augmentent, plus la concentration de nutriments diminue.

A contrario, « l’agriculture biologique peut contribuer à inverser la tendance », indique Brian Halweil dans son étude. De fait, à conditions climatiques équivalentes « les aliments bios contiennent significativement plus de vitamine C, de fer, de magnésium et de phosphore que les autres ». Le chercheur met pourtant en garde : « Si les agriculteurs bios développent un système riche en intrants avec des rendements comparables aux exploitations conventionnelles, le bio verra son avantage nutritionnel s’éroder. » De même, si les produits bios sont cueillis avant maturité, ils sont finalement moins riches en nutriments que des produits mûrs de l’agriculture traditionnelle. Seule stratégie pour remettre de la vie dans son assiette : choisir des aliments mûrs, produits de manière non intensive et partir à la chasse aux variétés oubliées. Une épopée.

Retrouvez toutes les études ici :
- L’étude canadienne synthétisée pour CTV News
- L’étude « Still no free lunch », de Brian Halweil, chercheur au Worldwatch Institute
- L’étude de l’université du Texas
- L’étude américaine de l’université du Minnesota sur le blé
- L’étude du chercheur américain David Thomas publiée dans la revue Nutrition et Health
- L’étude de l’université du Texas sur les rendements

[1] David Thomas, « A Study of the Mineral Depletion of the Foods available to us as a nation over the period 1940 to 1991 », in press, Nutrition and Health ; Anne-Marie Mayer, op. cit. Note 32.

 

 

Source : www.terraeco.net

 

 

 

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18 janvier 2015 7 18 /01 /janvier /2015 18:02

 

Source : degooglisons-internet.org

 

 

Dégooglisons Internet

Une initiative du réseau Framasoft en faveur d'un internet libre, décentralisé, éthique et solidaire.

 

Village libriste

Au milieu des multinationales tentaculaires, quelques organisations non-lucratives continuent de lutter activement pour un Web ouvert et respectueux des internautes.

En plus de Framasoft, association loi 1901 qui mène la présente campagne, nous pouvons citer l'April, la Quadrature du Net ou encore l'Aful. Ces associations vivent de vos dons, n'oubliez pas de les soutenir !

Quel sont les enjeux ?

Ces dernières années ont vu se généraliser une concentration des acteurs d’Internet (Youtube appartient à Google, WhatsApp à Facebook, Skype à Microsoft, etc.). Cette centralisation est nuisible, non seulement parce qu’elle freine l’innovation, mais surtout parce qu'elle entraîne une perte de liberté pour les visiteurs. Les utilisateurs de ces services derniers ne contrôlent plus leur vie numérique : leurs comportements sont disséqués en permanence afin de mieux être ciblés par la publicité, et leurs données - pourtant privées (sites visités, mails échangés, vidéos regardées, etc.) - peuvent être analysées par des services gouvernementaux.

La réponse que souhaite apporter Framasoft à cette problématique est simple : mettre en valeur, pour chacun de ces services privateur de liberté, une alternative Libre, Ethique, Décentralisée et Solidaire. En savoir plus…

  Village libriste Fermetum Centralisum Espionnum Privatum NSA 595,900,80 460,1050,80 1130,780,80 920,1130,80 1190,570,80 1120,1180,80 1160,940,80 735,630,80 620,1110,80 790,1020,80 1240,410,80 730,125,80 980,745,80 1210,1430,80 375,1205,80 680,480,80 1250,1090,80 730,1300,80 835,180,80 1040,580,80 710,300,80 550,1240,80 450,910,80 810,410,80 980,940,80

 

Source : degooglisons-internet.org

 

 


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17 janvier 2015 6 17 /01 /janvier /2015 15:07

 

 

Source : www.reporterre.net


 

EDITO - Allons enfants de la fratrie

Hervé Kempf (Reporterre)

lundi 12 janvier 2015

 

 

"Pour tous les enfants de la terre
Chantons amour et liberté.
Contre toutes les haines et les guerres
L’étendard d’espoir est levé
L’étendard de justice et de paix."


On avait réfléchi, hésité, discuté. Et puis, comme l’a dit Jean-Pierre, « On ne choisit pas toujours ses amis, fussent-ils des amis d’un jour. Il faut distinguer l’essentiel de l’accessoire ». Et on a été au rassemblement de dimanche. L’essentiel, c’était de manifester, au sens propre du terme, que la liberté est le coeur de l’existence humaine, et l’essence de cet être commun que l’on appelle la France.

Ce sentiment, on l’a senti vibrer, tout au long de l’après-midi, dans le silence et dans la gravité qui frissonnaient au long des boulevards et des places, on l’a lu sur les milliers de panonceaux, on l’a entendu dans la douceur étrange avec laquelle les gens se parlaient, dans la bonne humeur, le soir place de la Nation.

C’était gai, c’était jeune, c’était vieux, c’était tous.

Et puis, plusieurs fois, cette Marseillaise. Des mots étranges, cette musique si familière, ce symbole si puissant. Et la foule chantait, plusieurs fois, pour dire ce que les paroles du chant de 1792 ne disent pas. Pour dire que l’on veut changer d’époque.

Alors, si je voulais retenir une idée, un acte, une marque que cette journée du 11 janvier est un vrai tournant, c’est que l’on change ces paroles, que l’on abandonne les étendards sanglants aux assassins, qu’on arrête de croire qu’il peut y avoir un sang impur, que l’on ensemence les sillons de la paix dans laquelle, durant un dimanche illuminé, des millions d’êtres humains ont voulu communier.

Cette nouvelle Marseillaise, elle existe, elle a été chantée. Ecoutons :

 


la nouvelle marseillaise par makdamassakr

 

La Marseillaise

Pour tous les enfants de la terre
Chantons amour et liberté.
Contre toutes les haines et les guerres
L’étendard d’espoir est levé
L’étendard de justice et de paix.

Rassemblons nos forces, notre courage
Pour vaincre la misère et la peur...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

 

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14 janvier 2015 3 14 /01 /janvier /2015 15:27

 

Source : www.bastamag.net

 

 

Témoignages Alternative

Forêt comestible, tourisme solidaire et école alternative : une oasis d’utopies concrètes ouverte sur le monde

par Jessica Bonvoisin, Samuel Bonvoisin 14 janvier 2015

 

 

 

 

 

Et si on arrêtait d’être « contre », pour proposer des solutions concrètes ? Pour transformer l’agriculture et inventer d’autres manières d’apprendre. Et changer notre regard sur nous-même et sur le monde. C’est à ces défis que Jessica et Samuel ont voulu répondre. Ces deux trentenaires, installés dans la Drôme, se lancent dans la création d’un « Oasis en tout lieu » – un concept initié par l’agriculteur et écrivain Pierre Rabhi – qui allie ferme en permaculture, espace d’apprentissage basé sur des pédagogies alternatives et lieu d’accueil pour tourisme solidaire. Objectif : créer leur emploi et construire leur projet de vie, en lien avec un territoire et ses habitants, tout en réinventant les modes de production et d’échange. Témoignage d’un cheminement vers la construction d’une utopie concrète.

Trentenaires engagés, parents de trois jeunes enfants, nous avons quitté il y a 18 mois la ville de Lille avec cette question en tête : et si on arrêtait d’être « contre » ? Nous sentions le besoin de tourner le dos à « l’ère des problèmes » et le désir de poser notre pierre dans « le champ des solutions ». C’est ainsi qu’est né le projet de l’Oasis de Serendip.

Nous sommes ingénieurs agronomes, avec deux parcours très différents : Jessica est le rat des villes et Samuel celui des champs. Pendant sept ans, Jessica a travaillé au sein d’une association régionale de producteurs biologiques. Elle y a notamment mené un projet visant à rendre les produits bio plus accessibles à tous, et notamment aux familles à petit budget. Samuel a vécu des expériences riches dans des mouvements d’éducation populaire, il a contribué à la création de l’association Terre de Liens dans le Nord-Pas de Calais (association qui vise à faciliter l’accès au foncier agricole pour de nouvelles installations paysannes). Ces dernières années, c’est à RECit, le Réseau des Écoles de Citoyens, qu’il a pu expérimenter divers outils d’intelligence collective et découvrir des expériences liées aux pédagogies alternatives.

Inventer le modèle agricole de demain

Jusqu’à récemment, nous avons beaucoup été « contre » : la guerre en Irak, les OGM, la réforme des retraites,… C’est en lisant et en rencontrant des personnalités comme Marc Dufumier, Pierre Rabhi, Antonella Verdiani, Caroline Soost, Isabelle Peloux que nous avons réalisé qu’il est possible d’utiliser notre énergie autrement, en nous mettant au service du respect de l’humain, de la terre, et d’un partage plus équitable des ressources. Qu’il est possible de produire efficacement et en quantité sur de petites surfaces agricoles. Que chaque école devrait avoir accès à un carré de terre et à des outils d’artisanat pour permettre aux enfants d’expérimenter le jardinage, l’agriculture, la création. Que la communication non-violente et la bienveillance sont indispensables pour que l’enfant se construise sur des bases solides. Que tous peuvent apprendre dans la joie, si chacun avance à son rythme et avec les outils qui lui conviennent. Qu’il est précieux – et sans doute plus encore dans les années qui viennent – de connaître les fruits et légumes de saison et les plantes comestibles, de savoir les cultiver, et les cuisiner. Que chacun peut faire sa part pour construire un monde plus juste, sans attendre que le changement vienne d’en haut.

La création d’une ferme nous a semblé le projet le plus urgent et le plus judicieux. Mais quel modèle agricole choisir ? Les systèmes agricoles alternatifs donnent parfois peu envie : temps de travail très conséquent, faible revenu, difficulté à faire reconnaître la profession… Nous en sommes arrivés à cette conclusion : le modèle agricole de demain n’existe pas ! A l’image de ce que réalisent Charles et Perrine à la ferme du Bec Hellouin (lire le reportage de Basta !), nous croyons que c’est par la redécouverte des savoir-faire anciens – comme l’utilisation de l’arbre dans les systèmes agricoles – et en les combinant avec des techniques plus récentes, comme la forêt comestible, que nous contribuerons à inventer l’agriculture de demain.

L’éducation : une présence bienveillante pour que chacun puisse découvrir et libérer ses potentialités

Nous avons également eu la chance de visiter plusieurs classes animées avec des pédagogies dites alternatives, et avons vu les résultats sur les élèves. Nous ne parlons pas (seulement) de résultats scolaires, mais plutôt d’élèves bien dans leurs baskets, respectueux des autres et de la planète sur laquelle ils vivent. Dans une classe où chaque enfant se sent accueilli tel qu’il est, a le droit à la parole et peut s’impliquer dans ses apprentissages, les résultats académiques suivent ! Des instituteurs, des profs – comme Céline Alvarez, Caroline Sost, Isabelle Peloux – en font la démonstration dans leurs classes.

« Nous venons au monde avec le meilleur, le plus adapté et le plus incroyable des dispositifs d’apprentissage jamais inventés : le jeu. Et avec une qualité invincible : l’enthousiasme, analyse André Stern, musicien, auteur et journaliste, qui n’est jamais allé à l’école. Beaucoup croient, de nos jours encore, qu’il existe des gens bêtes et des gens intelligents et que cela est génétique, atavique et/ou fixé à la naissance. Cette croyance obsolète est bien pratique, car elle permet de répartir les uns et les autres en catégories définitives. Or, la neurobiologie moderne a démontré que le processus est aussi simple que limpide : l’enthousiasme agit comme un engrais. Là où nous nous enthousiasmons, notre cerveau se développe de manière rapide et spontanée. (…) En état d’enthousiasme, plus rien n’est inaccessible, et apprendre se "fait tout seul". »

Nos chemins mènent à l’Oasis

A partir de ces découvertes, de ces rencontres, nous avons souhaité utiliser nos compétences et connaissances pour construire un projet qui nous ressemble. Cette étape a été complexe, car il nous semblait impossible de construire un projet agricole sans y inclure un volet éducatif. Et comment envisager de transmettre des savoirs et savoir-faire sans utiliser des supports vivants ? Créer une ferme qui soit la plus autonome possible, oui, mais comment l’intégrer au territoire, et comment impliquer les habitants des environs ? Ce décloisonnement indispensable des activités et le souhait de vivre et travailler avec des individus de tous âges, nous ont vite amenés à répondre avec enthousiasme à l’appel de Pierre Rabhi pour la création d’Oasis en tous lieux. Ce manifeste, diffusé en 1997, incitait les citoyens à lutter contre la désertification économique, culturelle et sociale et des campagnes. De petits groupes locaux ont ainsi créé leur Oasis, et y expérimentent des techniques respectueuses de l’homme et de l’environnement dans des domaines aussi variés que l’habitat, l’énergie, l’alimentation, la culture…

Savez-vous qu’il existe un nom correspondant au fait de « trouver autre chose que ce qu’on cherchait » ? C’est la « sérendipité ». Un concept qui fait écho au conte des trois princes de Serendip (un ancien nom du Sri Lanka), dans lequel trois princes partis découvrir le monde se retrouvent en mauvaise posture. Leur curiosité et leur ouverture au monde qui les entoure les sauvent d’un mauvais pas. Comme dans le conte des trois princes de Serendip, nous mettons à profit la multitude de nos expériences personnelles et professionnelles pour créer l’Oasis de Serendip. Implanté selon les principes de la permaculture, c’est un lieu où l’on pourra venir apprendre à tout âge, observer, partager. Où les familles pourront venir vivre des moments de partage autour d’activités de découverte de la nature.

Lier agriculture, éducation et accueil touristique

Cet Oasis aura trois pôles d’activité interdépendants : agricole, éducatif, touristique. Une production agricole d’abord, avec la plantation d’une forêt comestible, et l’application des principes de la permaculture pour utiliser au mieux les ressources. Le concept de forêt comestible ou forêt jardin est encore peu connu en France, mais il s’agit de cultiver sur un espace restreint le plus possible d’espèces générales comestibles ou utiles à l’homme, en favorisant les synergies. On veille ainsi à mêler des grands arbres (comme des châtaigniers), des arbres fruitiers classiques des vergers (cerisiers, abricotiers), des arbustes (la plupart des petits fruits rouges), des rhizomes (carottes, betteraves), des herbacées (chou, artichaut), des plantes rampantes (fraisiers), grimpantes (vigne, haricots), et des champignons. Ce système devient stable au bout d’une quinzaine d’années. Il est autonome – pas d’intrants extérieurs, pas d’arrosage – et résilient.

Deuxième volet, nous prévoyons l’installation d’hébergements touristiques accessibles à toutes les bourses – camping autogéré, chambres d’hôtes, gîtes. Et enfin, d’une
« école » de 7 à 117 ans, pour permettre à chacun d’apprendre à son rythme et à sa manière. Les pédagogies alternatives (Montessori, Steiner, Freinet) auront leur place dans cette école, et des stages permettront d’approfondir ses connaissances en permaculture, en cuisine des produits de saison, en jardinage – pour les enfants et les adultes, pendant les vacances, et plus tard sur le temps scolaire.

Cultiver les « effets de lisière »

Nous voulons favoriser les interactions entre les différents publics – habitants, travailleurs, vacanciers, enfants, adolescents, adultes… Nous croyons que chacun peut contribuer avec ses compétences et son enthousiasme, et s’enrichir des autres. Afin de maintenir la complexité du système et cultiver cette richesse, nous misons sur ce qu’en permaculture on appelle les « effets de lisière » : des phénomènes qui ne se produisent qu’à l’interface de deux milieux différents.

Ainsi, on sait qu’une végétation spécifique se développe en zone côtière, à l’interface entre la terre et la mer. Dans l’Oasis, les élèves de l’école pourront utiliser la forêt comme un formidable terrain de jeu et d’apprentissage, plus ou moins guidé. Les vacanciers pourront contribuer à l’entretien du lieu, en apprendre plus sur la permaculture, et aller récolter les ingrédients de leur déjeuner dans la forêt. Deux exemples parmi tous les possibles que permettrait un tel lieu. Nous sommes convaincus qu’une fois l’Oasis implantée, une grande variété de nouvelles interactions se révèleront.

L’Oasis de Serendip, un « cocon » pour privilégiés ?

Nous souhaitons construire cette oasis en lien avec le territoire sur lequel nous vivons, celui de la vallée de la Drôme, la si jolie Biovallée. Nous voulons associer les habitants de cette vallée à la plantation et à l’entretien de la forêt comestible, pour qu’ils se l’approprient, et en récoltent les fruits le moment venu. Notre objectif est que chaque arbre planté ait un parrain ou une marraine, du village d’à côté ou d’un peu plus loin, pour que cette forêt comestible soit une aventure collective.

Cette ouverture de l’Oasis au monde est capitale. Nous ne voulons pas créer un lieu de vie et d’expérimentation qui resterait un cocon pour privilégiés, « protégé » du reste du monde. Toutes les bonnes volontés y seront bienvenues pour aménager le lieu, planter la forêt comestible, construire des bâtiments d’accueil… Mais aussi pour mesurer, étudier, calculer tout ce qui peut l’être, pour ensuite pouvoir partager nos résultats agricoles, énergétiques, éducatifs.

L’utopie au service du réel

Notre projet peut évidemment paraître naïf. Et de ce fait, difficilement réalisable. Mais nous croyons en la capacité collective à construire plutôt que de détruire. Les réactions chaleureuses et les propositions d’aide au montage du projet, de coups de main, de chantiers collectifs, et même d’aide au financement nous arrivent de plusieurs coins de France. Notre communication, tantôt sérieuse, tantôt humoristique – comme la campagne #adopteunarbre – nous permet de toucher des personnes plus ou moins sensibilisées à la permaculture, ou à l’écologie.

Nous avons identifié des lieux qui peuvent accueillir notre Oasis et espérons pouvoir nous y installer dans les mois à venir. Une campagne de récolte de fonds (sur KissKissBankBank) est en cours pour quelques jours encore. Quelle que soit son issue, l’aventure de l’Oasis ne fait que démarrer.

Jessica et Samuel Bonvoisin

- Pour en savoir plus et pour rester informés de la construction du projet (via une newsletter), le site de l’Oasis de Serendip : www.oasisdeserendip.net

 


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Source : www.bastamag.net

 

 

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12 janvier 2015 1 12 /01 /janvier /2015 18:57

 

Source : multinationales.org

 

Investissement responsable ?

Ces actionnaires militants qui veulent rappeler les entreprises à leur responsabilité sociale

11 décembre 2014

 

 

 

Et si les actionnaires usaient de leur pouvoir d’influence sur les entreprises pour les forcer à adopter des pratiques plus éthiques, plus justes pour leurs employés et moins destructrices environnementalement ? Le mouvement de l’activisme actionnarial, né aux États-Unis dans les années 1970 dans le cadre de la lutte contre l’apartheid, peine à faire des émules en France. Pourra-t-il jamais devenir « le grain de sable qui enraie la machine » économique ?

La revue Projet se penche sur la question, en interrogeant la chercheuse Laurence Loubières :

[L’activisme actionnariat] est une démarche par laquelle les actionnaires cherchent à influencer les pratiques d’une entreprise par le biais de déclarations publiques, d’un dialogue régulier avec les instances de direction, du dépôt de résolutions à l’ordre du jour des assemblées générales et par l’exercice actif de leur droit de vote. L’influence est certes proportionnelle au nombre d’actions, mais l’activisme est à la disposition de tout actionnaire qui souhaite se faire entendre de l’entreprise dont il est légalement « copropriétaire ». Il peut servir des visées plus ou moins spéculatives, mais aussi faire progresser une entreprise dans la prise en compte stratégique des enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance liés à son activité. On parle aussi d’« engagement actionnarial ». Les Églises protestantes et les congrégations, qui le pratiquent depuis longtemps comme une composante de leur politique d’investissement, y voient un instrument privilégié pour dénoncer des pratiques abusives (non-respect des droits humains, pollutions…), pour faire adopter aux entreprises des comportements plus responsables et, plus largement, pour réordonner la finance au service du bien commun.

Lire l’intégralité de l’entretien sur le site de la revue Projet.

La revue revient aussi sur l’échec de la tentative du fonds d’investissement éthique PhiTrust et de deux ONG de déposer une résolution, lors de l’Assemblée générale 2011 de Total, sur l’implication de l’entreprise dans les sables bitumineux canadiens.

 

Source : multinationales.org

 

 

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