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29 décembre 2012 6 29 /12 /décembre /2012 16:48

 

 

LES INDIGNE/E/S -  AG samedi  à 13h Maison Carrée + mercredi à la « Brasserie »21 bd Gambetta

Chaque mardi Repas à l’Assoc Côté Jardins Solidaires 0466845199

Agenda Démosphère Gard-Cévennes http://gard.demosphere.eu

Dates

Evènement

Lieu

heure

Dim 30/12

Emission « Charles Gide, le souffle coopératif » Année Coop Nîmes ++

France 2

10h

Mercr 2/1/2013

Réunion des INDIGNES

La Brasserie

18h

Jeudi 3/1

Réunion des Alternatifs(à confirmer)

Les Ramblas

?

Samedi 5/1

Femmes en noir pour la palestine

Pl Horloge

11 à 12h

Dimanche 6/1

Beau Dimanche Beau Parleur « chroniques,témoignages, facéties »

Entr’aide Gardoise

15h

Mardi 8/1

Collectif nîmes anti nucléaire

Les Ramblas

18h30

Mardi 8/1

Collectif nîmes anti schiste

La Brasserie

18h

Mercredi 9/1

Vide grenier Gambetta

Boul Gambetta ++

8 à 18H

Mercredi 9/1

Réunion mensuelle ATTAC

Local Solidaires

19h

Vendredi 11/1

Réu Info Golf St Hilaire

St Hilaire

18h30

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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 17:44

 

Libération
27 décembre 2012 à 22:26 (Mis à jour: 28 décembre 2012 à 15:32)
La «machine» de la papeterie M-Real, à Alizay (Eure), 114mètres de long. Après six mois de négociations, l’usine a été provisoirement reprise par le conseil général.
La «machine» de la papeterie M-Real, à Alizay (Eure), 114mètres de long. Après six mois de négociations, l’usine a été provisoirement reprise par le conseil général. (Photo Laurent Troude pour Libération)

 

 

Reportage Licenciements, guichets départs, fermetures de sites ou reprise d’activité avec ou sans intervention de l’Etat : «Libération» a sillonné la France des plans sociaux et rencontré ses acteurs en lutte.

Par FRÉDÉRIQUE ROUSSEL

La France du chômage, ce sont ces plans sociaux qui perlent dans des entreprises de tous ordres, touchant des salariés, des métiers, des territoires. Ce sont aussi des personnages, devenus hérauts sans le vouloir, des petits combats collectifs là-bas vus d’ici mais qui font remuer au plus haut. Reportage.

FOCAST
La fonderie dans l’ombre de Florange

Parqués comme du bétail sur la place de la Concorde, «avec pour seules commodités le mur du jardin des Tuileries pour les hommes, et un accompagnement sous bonne garde, deux à deux, pour les femmes». Dans leur lettre au président de la République, les Soissonnais écument de rage et d’humiliation. Venus manifester à Paris le 5 décembre, 240 élus et salariés d’entreprises en difficulté ont été immobilisés manu militari pendant quatre heures. La banderole énumérant la litanie des fermetures (Jacob Delafon, AR Carton, Wolber-Michelin, Chappée, Ottawa, Becuwe, Trailor, Berthier, BSL industries) a été ignorée. Le même jour, les syndicats de Florange négociaient à Matignon. Même si, avec 600 emplois menacés, 7 000 disparus dans leur bassin depuis trente-quatre ans, ils invoquent leur «douzième Florange». Le slogan leur paraissait vendeur.

Trois jours plus tard, la colère reste à vif. La route qui part de la gare de Soissons (Aisne) vers Villeneuve-Saint-Germain ressemble à un champ d’honneur. Cet intervalle géographique comptait 5 000 emplois dans les années 80, 500 aujourd’hui. Il y avait de tout : du verre, du pneu, de la fonte, de l’acier, de l’inox. Le plus gros employeur ici, désormais, avance-t-on en riant jaune, c’est l’hôpital et la mairie. A gauche, l’ancienne usine de pneus de vélo Wolber, filiale de Michelin, fermée en 2000. Plus loin, une cartonnerie liquidée deux fois, tombée à 50 emplois. Puis BSL Industries (chaudronnerie), liquidée en 2003. BSL Tubes et Raccords a en revanche été repris en 2010 par Genoyer. Puis les braises du moment : la fonderie Focast Picardie et l’assemblier de chaudières Baxi.

Un «C MORT» en lettres jaunes s’étale sur les briques de la fonderie. Edifiée en 1883 par Albert Piat, l’usine ne tourne plus. Le tribunal de commerce a prononcé sa liquidation le 29 novembre, à la consternation des 129 salariés. A l’entrée, des tiroirs bleu ciel avec le nom des gars pour les tenues de travail. Dans les lieux, jamais en repos sous le régime des 3x8, le bruit des pas se fait mat. La poignée d’ouvriers rassemblés autour du four à fusion éteint en parlent à l’imparfait. Son carburant, sa chaleur, le bruit. Ils ont travaillé jusqu’à la dernière pièce en fonte. Pour la plupart, c’est le triste épilogue d’un turn over local. Ballottés d’une usine à l’autre.

Cet après-midi, Franck Casola, CGT, 43 ans, vingt et un ans d’ancienneté, va tenter d’arracher en comité d’entreprise les meilleures conditions de départ. 2013 commencera à Pôle Emploi. La peine n’a pourtant pas été ménagée pour dénicher un repreneur. Le seul candidat a reculé devant un investissement voué à des pertes pour les trois ans à venir.

A côté de la fonderie, il y a sa sœur Baxi, propriété de BDR Thermea. En sursis. Sa fermeture dans deux ans a été annoncée le 15 octobre. Et, plus loin sur la zone, la plateforme Geodis Logistics stoppée depuis la mi-décembre, après la fin d’un contrat avec Carrefour. Les lettres de licenciement des 74 CDI partent le 31 décembre. Mais il y a aussi le centre d’appels Transcom France, en procédure de sauvegarde. Au total, 600 emplois sur le carreau ou sur le point de l’être, d’où le «Florange» invoqué à Paris. «Soissons affiche un taux de chômage de 20,4% et la Picardie, première région ouvrière de France, se situe en dessous du PIB moyen», alerte Jean-Marie Carré, président (PS) de la communauté d’agglomération du Soissonnais. Depuis le début des années 70, la désindustrialisation a grignoté le Grand Soissons, qui compte aujourd’hui 70 hectares de friches orphelines. Un territoire à gauche qui a voté à 27% pour l’extrême droite à la présidentielle, soit 10 points de plus que la moyenne nationale.

Focast fermée, les salariés de Baxi, en suspens jusqu’à fin 2014, n’ont pas le moral. Dans une lettre, la direction générale les a incités à reprendre la cadence, tombée à 50% depuis l’annonce de la fermeture. Sur 115 références de chaudières, 52 sont aujourd’hui en rupture. Mais comment se motiver quand une usine qui comptait 900 salariés en 1976 va mettre les 140 restants dehors ? Dans le Soissonnais, tout le monde a au moins un membre de sa famille passé par Baxi. L’argument économique est imparable : le marché du chauffage au sol affiche un recul de 15% au profit du mural. Et la réglementation européenne interdit les chaudières basse température à partir du 1er janvier 2015, 70% de la production de Baxi.

Ici, tous ont déjà vécu un plan social, en 2008, des bouts de délocalisation, en Turquie pour l’acier, en Italie pour les brûleurs. Avant, tout était fait sur place. «On peut trouver quelqu’un qui pourrait s’installer ici dans la tôlerie fine», tente de convaincre Jean-Marie Carré, le président de la communauté d’agglo. «Après les pneus, Wolbert a fait des meubles, on sait comment ça s’est terminé, oppose Manuel, un contrôleur amer. Si c’est pour rester un an et se barrer avec notre argent, je n’y crois pas.» L’agglomération tente de revivifier les zones abandonnées, d’attirer les entreprises. Mais les emplois créés ne comblent pas l’hémorragie. «On n’est pas que des pleureurs. On demande qu’une solidarité nationale s’exerce sur le territoire», insiste Jean-Marie Carré, qui réclame de l’Etat une conférence territoriale et une augmentation des fonds régionaux européens, sur lesquels une réunion se tiendra finalement le 11 janvier avec le préfet de l’Aisne.

COOP ALSACE
Une institution grignotée par la grande distribution

«On est en train de mourir en silence.» Les syndicats de la Coop Alsace, premier distributeur alimentaire indépendant de la région, sont inquiets. Au point d’avoir décidé d’alerter l’opinion, pour pousser la direction à sortir du bois. «Depuis deux ans, on crie au loup», explique Laurent Hobel, de FO. Ce chauffeur livreur à la Coop depuis quatorze ans, physique massif et regard clair perçant, incarne l’intersyndicale. On ne parle que de Florange, de Doux, mais pas d’eux. Du coup, ils ont exceptionnellement accueilli la presse dans la plateforme logistique implantée en 1976 à Reichstett, au nord de Strasbourg.

La «Coopé» en Alsace est une institution. Depuis le premier magasin en 1902 rue des Dentelles, l’entreprise s’est développée, a fait la pluie et le beau temps dans le commerce de proximité, desservant les communes de la région. Derrière l’église, disait-on, il y a la Coopé. Mais elle a été rattrapée par la grande distribution. Des pertes faramineuses, 120 millions de dettes et une prise de contrôle partielle à 34%, le 1er septembre, par Leclerc, chez qui la Coop avait décidé de s’approvisionner en 2009 après Cora.

A la veille du repas de Noël, les membres du CE décorent la cantine de Reichstett. «Regardez comme c’est calme, dit le syndicaliste Marc Bur, de la CGC, en désignant l’extérieur, seulement trois camions de liquide viennent s’approvisionner là où il y en avait 33 auparavant.» Certaines allées de l’entrepôt sont vides de produits. La direction a ramené la valeur du stock de 13 à 6 millions. Pascal Enger accroche des carillons de boules au plafond, mais le cœur n’y est pas. «Les collègues n’en peuvent plus. L’absentéisme, de 6% cet été, en est à 9% en novembre.» Les derniers volontaires du plan social (409 départs) sont partis en août. L’annonce d’un nouveau PSE de plusieurs centaines de postes se profile pour mi-janvier.

Depuis le 1er septembre, la Coop Alsace est désormais divisée en trois branches de 2 600 salariés au total : la première sur laquelle s’est positionné Leclerc, HyperCoop, regroupe six hypermarchés et 22 Leclerc Express, soit 1 508 salariés. La seconde branche, Coop Magasins de Proximité (CMP), rassemble 144 Proxi, soit 559 emplois. Des enseignes qui enregistrent une baisse d’activité de 15% en moyenne, certaines jetant plus de fruits et légumes qu’ils n’en vendent. «On pâtit de la transformation récente des magasins aux couleurs de Casino, notre partenaire, et de la proximité des Super U, moins chers», renchérit Marc Bur. Quant à la troisième branche, l’UCA (Union des coopérateurs d’Alsace), la menace de compression est tangible : la fermeture de la boulangerie du Port du Rhin (18 salariés), un quartier de Strasbourg, est programmée, la boucherie (90 personnes) serait en vente et les services administratifs et logistiques risquent d’être touchés.

Au-delà de la Coop, c’est la mission sociale (points poste, livraison à domicile) de ses épiceries du coin, présentes sur une centaine de communes, qui va souffrir, fait valoir Laurent Hobel. Sans parler des répercussions sur les industries agroalimentaires alsaciennes. Et de citer la brasserie Meteor, les pâtes Grand-Mère, les maraîchers d’Alsace… «Il faudrait que la région s’implique», conclut-t-il, prononçant même le mot de «régionalisation».

M-REAL
La papeterie sauvée par une «départementalisation»

La mairie à colombages du petit village de 1 500 habitants pavoise avec sur son fronton : «Alizay salue la victoire des M-Real.» Rendez-vous jeudi pour fêter ça à la salle polyvalente, convie le maire, Gaëtan Levitre, PCF. Le conseil général de l’Eure a mouillé sa chemise et voté à l’unanimité, le 11 décembre, la reprise de la papeterie pour 22,2 millions d’euros. Une prise de contrôle temporaire, pour revendre la plus grande partie du site, 15 millions, au papetier thaïlandais Double A, et la centrale biomasse pour 3 millions au producteur d’électricité et de chaleur français Neoen. Le troisième lot, de 28 hectares, sera remis à un établissement foncier pour un port fluvial en bord de Seine.

Ce lundi 17 décembre, une centaine de personnes sont rassemblées devant M-Real pour une assemblée générale. Même le successeur de Bernard Thibault, Thierry Le Paon, a fait le trajet depuis Paris pour donner du lustre au moment. Dans l’auditorium comble, on attend comme des héros les trois syndicalistes CGT et CGC qui n’ont jamais lâché. «On avait juré que l’usine repartirait, entame Thierry Philippot, CGT, ému aux larmes. Notre histoire restera dans le livre des luttes sociales de ce pays.» Dénouement heureux de six mois de négociations, depuis l’arrêt de la papeterie en avril - «330 salariés dehors, 550 avec les sous-traitants». Le bras de fer dure en réalité depuis six ans : depuis le premier PSE en 2006, l’arrêt de la pâte à papier en 2009, suivi du plan social de 2011. Les six derniers mois ont été intensifs pour fédérer les énergies. «Les bûcherons [le propriétaire finlandais, Metsa Board, ndlr] n’avaient pas l’intention de vendre, on l’a obtenu par la force.» Et le seul moyen de concilier le propriétaire et l’acquéreur Double A, fâchés, c’était de passer par l’Etat. «Votre lutte est exemplaire, adresse Thierry Le Paon. Il est des jours où on peut dire victoire dans l’attente de revoir la fumée des cheminées.» L’occasion aussi de marteler que de nouveaux droits doivent être donnés aux salariés.

Le local syndical, situé près du portail qui mène aux deux chaudières culminant à plus de 70 mètres au-dessus de la vallée de l’Andelle, a connu des journées homériques. Une fourmilière où circule Jean-Yves Le Mahieu, l’autre délégué CGT, avec sa grande barbe blanche, ses bagues et ses tatouages. «On n’est pas tout à fait au bout du tunnel», préfère-t-il énoncer, dans l’attente de la signature définitive, vers le 15 janvier, et des conditions d’embauche. Le Mahieu bossait sur l’extrémité de «la machine», à la bobineuse. A M-Real, un des repères chronologiques, c’est la construction en 1991 de cet immense engin de 114 mètres de long, un des plus grands en Europe. Il y a ceux qui ont connu le chantier, et ceux qui sont venus après. A un bout arrivait la pâte à papier, de l’autre sortaient les feuilles sur les mandrins. «Elle n’est pas obsolète, lâche Le Mahieu, c’est une des raisons pour lesquelles on s’est battus.» Avant, le site partait du copeau de bois jusqu’à la ramette de A4, 800 tonnes de papier par jour. «Quand ils ont fermé la partie pâte en 2009, relate un ouvrier, c’était comme couper la branche morte pour sauver l’arbre, mais on sentait que cela sonnait la mort annoncée du site.» Tout l’arsenal possible a été dégainé à M-Real. Les conseils général et régional ont financé une étude d’un spécialiste du papier, le Pr Lachenal, qui proposait des solutions alternatives, comme la production de bioéthanol ou de pâte à papier textile. En vain. Un vœu d’expropriation, suggéré par le PC et le NPA, a même été voté et une procédure a été menée jusqu’à la Commission européenne.

«Cinquante ans qu’on vit à côté de ce fleuron industriel», défend Gaëtan Levitre, 63 ans, conseiller général, ancien chaudronnier «licencié», qui a connu les grèves de 1980 à la papeterie, où les chars avaient été envoyés de crainte que les ouvriers n’ouvrent les vannes de chlore. «En 2009, nous avons créé un collectif de syndicats, d’élus, de représentants de partis politiques qui se réunissait toutes les semaines en mairie d’Alizay», raconte l’élu qui liste 35 entreprises sur le territoire (800 à 1 000 emplois). C’est aussi un collectif d’une quinzaine de salariés et directeurs qui veille à l’entretien de l’usine depuis avril. «On est arrivés à un accord : on acceptait les licenciements en arrêtant de se battre, mais on gardait une équipe pour maintenir l’équipement en état, avec une deadline au 31 décembre 2012», explique Eric Lardeur, CGC, ingénieur. L’équipe de «réindus» officie toujours, fait tourner «la machine» régulièrement, propulse de l’air comprimé dans les tuyaux, entretient la station d’épuration. En parallèle, l’équipe fait le suivi des collègues licenciés, dont 120 (sur 330) ont trouvé un emploi et, parmi eux, 60 en CDI. «La valeur ajoutée ici, renchérit Eric Lardeur, c’est le personnel encore disponible qu’on contacte pour savoir s’il est prêt à revenir.» Car Double A s’est engagé à prendre entre 200 et 250 personnes.

Mais attention, prévient Jean-Louis Destans, le président du conseil général de l’Eure, «ce n’est ni une nationalisation ni une départementalisation. Nous avons joué le rôle de facilitateur avec le soutien de l’Etat pour un portage d’une nanoseconde». Le nom de M-Real reste aussi gravé symboliquement sur la proposition de loi sur la cession obligatoire de sites rentables, «débattue lors d’une nuit mémorable, que quatre ministres du gouvernement ont obstinément refusée», a rappelé à l’assemblée générale François Loncle, député (PS) de l’Eure. «Une loi qu’il faut continuer à pousser.» Destans traduit la philosophie politique de l’affaire M-Real : «La main invisible du marché ne fait pas tout. La puissance publique peut jouer un rôle intelligent.» A M-Real, on espère redémarrer au printemps. L’histoire ne s’arrête donc pas là. Alors que la Coop Alsace reste suspendue à une restructuration et qu’à Focast, dans l’Aisne, le four restera froid.


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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 17:35
Marianne - Vendredi 28 Décembre 2012 à 05:00
Martine Gozlan

 

A Jérusalem, devant le Mur des lamentations, des femmes qui souhaitent prier sont victimes d'une police aux ordres des ultraorthodoxes. Le symbole de l'emprise croissante des religieux sur la société et des menaces sur l'égalité des sexes.

 


Le mouvement Femmes du mur, (Nashot HaKotel), Jérusalem - Dan Balilty/AP/SIPA
Le mouvement Femmes du mur, (Nashot HaKotel), Jérusalem - Dan Balilty/AP/SIPA
C'est à n'y pas croire. Pas plus en Dieu dont c'est, paraît-il, l'un des sanctuaires, qu'en les hommes. Devant le Mur des lamentations, lieu le plus saint du judaïsme, dernier vestige du second Temple de la Judée antique, la police arrête des femmes, les fouille brutalement et les emprisonne. Des terroristes présumées ? Pas un instant.

Des Israéliennes et des juives de la Diaspora venues simplement prier et chanter. Avec leur talith, le châle de prière traditionnel, et à voix haute. Attention, cela ne constitue pas un acte de piété, mais un crime ! Selon le peloton de barbus ultraorthodoxes qui dirige la Fondation pour le Mur occidental, chargée de maintenir l'ordre moral autour de la muraille bimillénaire, le port du talith est interdit aux femmes.

Quant à leur voix trop mélodieuse, elle ne peut résonner en public dans un lieu sacré sans déclencher des ondes d'impureté. Pourtant, comme les intégristes de tout poil et de toute religion, ces bricoleurs de «fatwa» ne s'appuient sur aucune source autorisée. Ils ont mitonné leurs interdits avec les ingrédients habituels : obsession de la souillure féminine, discrimination farouche des filles d'Eve.

«Prostituées ! Provocatrices !»

 

Prière des Femmes du mur - Dan Balilty/AP/SIPA
Prière des Femmes du mur - Dan Balilty/AP/SIPA
La police de Jérusalem n'a rien de religieux. Elle comprend des femmes comme des hommes. Ces femmes et leurs collègues sont en théorie neutres et laïcs : on ne leur demande pas quel est leur rabbin ou s'ils ou elles sont athées. Néanmoins, cette police s'est mise aux ordres de la secte.

Les officiels ne peuvent rien refuser à la Fondation du Mur occidental, que chapeaute le rabbin Shmuel Rabinovitch, proche du Shas, le parti ultrareligieux des séfarades. Le Shas fait et défait les coalitions gouvernementales. Un nombre croissant d'Israéliens, à droite comme à gauche, ne peuvent plus supporter son archaïsme. Et l'affaire des femmes du Mur, après celle des rues et des bus séparés pour mâles et femelles dans certains quartiers, ajoute une nouvelle épine à la couronne de scandales qui barre le front obtus des ultraorthodoxes.

«Je portais mon châle. Je n'ai même pas eu le temps de réciter le «Chema Israël»[«Ecoute, Israël», la prière fondatrice du judaïsme]. On m'a arrêtée, menottée. J'avais les poignets et les chevilles entravés. Au commissariat, on m'a entièrement déshabillée pour me fouiller. Quelle bombe est-ce que je portais sur moi en dehors de ma volonté de pratiquer ma religion en femme juive digne près de notre lieu le plus saint ? Ensuite, j'ai été jetée dans une cellule et détenue pendant vingt-quatre heures avec deux prisonnières de droit commun...» Anat Hoffman, fondatrice du mouvement Femmes du Mur (Nashot HaKotel), raconte encore avec incrédulité le traitement qu'elle a subi le 16 octobre dernier.

Cette psychologue de 58 ans, née à Jérusalem d'une famille qui fonda en 1921 le kibboutz Ramat-Rachel, se bat depuis longtemps pour que les femmes cessent d'être des ombres aux lèvres chuchotantes dans une atmosphère qui ferait horreur aux pionniers et aux pionnières de l'Etat hébreu.

Dans le minuscule bureau de son organisation, à Jérusalem, enclave au cœur des locaux plutôt chic du Mouvement israélien pour le judaïsme réformé, Anat déploie le talith du scandale : une large étoffe en lin, tissée de couleurs solaires, ornée aux quatre coins des noms des quatre «Mères d'Israël» : Sarah, Léa, Rachel, Rebecca. Ce bel objet agit comme un chiffon rouge sur les bigots et bigotes du Mur.

Dès qu'Anat et ses compagnes, de plus en plus nombreuses, parviennent sur l'esplanade, drapées dans leur châle, les rouleaux de la Torah dans leurs bras, les insultes fusent : «Prostituées ! Provocatrices ! C'est vous qui retardez la venue du Messie ! C'est à cause de vous, impudiques, qu'il y a le terrorisme et le Hamas !» Un Israël en noir s'enfonce dans l'obscurantisme tandis qu'un Israël en blanc et en couleurs, féminin et fervent, refuse d'être expulsé de lui-même.

Une milice de la pudeur

 

Les femmes du Mur - Dan Balilty/AP/SIPA
Les femmes du Mur - Dan Balilty/AP/SIPA
Les Femmes du Mur ont porté plainte des centaines de fois, toutes les procédures dirigées contre elles étant illégales. La Cour suprême, embarrassée, est allée d'esquive en esquive. Une première décision, qui leur donnait l'autorisation de prier onze heures par an, soit chaque premier jour du mois hébraïque, a jeté dans la rue 250 000 ultraorthodoxes hystériques. La cour renvoya l'affaire devant neuf autres juges. Mais les recours se perdent dans les sables mouvants.

Selon la loi, les femmes ne peuvent être déclarées coupables. Et, cependant, elles sont pourchassées et brutalisées. Au terme de sa détention, après une nuit enveloppée dans son châle, sur le sol de sa cellule, on signifia à Anat Hoffman qu'elle n'était pas coupable. Alors ?

«Alors, explique-t-elle, sa haute silhouette réchauffée, dans le pluvieux hiver de Jérusalem, par le beau châle si mode mais si maudit, la police a reçu l'ordre des rabbins de la fondation de multiplier les intimidations physiques. C'est très grave. On a donné les clés du Mur des lamentations à une faction du peuple juif qui s'en sert contre nous, contre le reste d'Israël, contre les valeurs juives et contre la Diaspora. Notre histoire est le symbole de toute une série de nouvelles atteintes au droit et à la dignité des femmes. Désormais, une milice de la pudeur se précipite sur les petites filles de 6 ans dès qu'elles arrivent sur l'esplanade pour leur couvrir les épaules !»

Qui soutient les Femmes du Mur en Israël ? Peu de braves, tout le monde ayant peur de se mettre à dos les religieux de l'institution quasi intouchable qui administre le Kotel, le nom hébreu du Mur. Contester la gestion de ce lieu où viennent prêter serment soldats... et soldates ? Dangereux !

Au Parti travailliste, l'étoile montante, Merav Michaeli, ose pourtant les défendre. Et pour cause : cette animatrice de shows télévisés à succès avait lancé un groupe féministe : «L'affaire des Femmes du Mur va loin : elle touche un aspect négatif de notre société, l'exclusion des femmes. Tout cela a un rapport avec la dignité, les offenses, les humiliations, les viols. En 1996, j'ai voulu mener une action intitulée «Ezrat Nachim», «Aide aux femmes», qui est en fait le nom réservé à la section des femmes dans les synagogues. Je voulais transformer la discrimination en lobby !»

La campagne a eu un succès fou, largement dû à l'énergie de Merav Michaeli. De nouvelles lois ont été votées. L'ancien président israélien, Moshe Katsav, purge une peine de sept ans de prison pour viol. Mais, paradoxalement, la ségrégation des sexes s'aggrave dans les quartiers ultraorthodoxes : entrées et files d'attente séparées aux caisses des supermarchés, draps tendus dans les rues entre le trottoir des femmes et celui des hommes. La séparation des garçons et des filles dans des fêtes dites «municipales», comme récemment à Petah Tikva, près de Tel-Aviv, traduit l'influence croissante des milieux haredi, très pratiquants.

A l'armée même, la bigoterie grandissante des nouveaux conscrits commence à poser de sérieux problèmes. Les jeunes soldats religieux remettent en cause la participation des jeunes filles aux chorales, toujours au motif que leur voix déchaîne des désirs impurs ! Ils s'insurgent contre leur tenue. Les instructeurs protestent, réclament des excuses des pieux troufions à leurs trop jolies camarades. Peine perdue !

Les rabbins des séminaires militaires s'en mêlent, menaçant de retirer leurs troupes si on ne respecte pas les obligations religieuses d'une «armée juive». Qu'en sera-t-il si, demain, Benyamin Netanyahou remet en cause, comme il s'y était engagé, la loi Tal, qui permet aux jeunes ultraorthodoxes de ne pas faire leur service militaire ? «D'un côté, ce ne sera que justice, de l'autre, la vie des filles à l'armée deviendra encore plus intenable...» redoute Shulamit, une étudiante en philosophie, peu religieuse, mais qui se rend régulièrement au Kotel pour soutenir le mouvement d'Anat Hoffman.

La dernière arrestation de femmes au Mur des lamentations a eu lieu le 14 décembre, pendant la fête d'Hanoukka qui commémore l'insurrection juive contre les Séleucides en 148 av. J.-C. Une Américaine, Elyse Frishman, par ailleurs rabbin dans le New Jersey (le judaïsme réformé, plus libéral que celui d'Israël, est majoritaire dans les communautés d'outre-Atlantique), a été interpellée dès ses premiers pas avec son châle et soumise à un interrogatoire «illégal et sans aucun sens».

Le déni de la loi et la perte du sens : c'est, dans l'Israël d'aujourd'hui, toute l'histoire violente des filles du Mur.


FÉMINISTE, ARABE ET ISRAÉLIENNE

Dans la communauté arabe israélienne, ultraconservatrice, où la majorité des femmes portent désormais le voile, Yara Mashour est celle qui ose. Rédactrice en chef d'un magazine féminin (Lilac) - «parce que la mode aide à briser les tabous» -, cette jeune femme de Nazareth, à l'hébreu parfait et à l'allure de fashionista, n'a pas hésité à mettre en une des mannequins en maillot de bain. Anodin ? Carrément frondeur ! «Mon journal est le seul à l'avoir fait dans tout le monde arabe», souligne ironiquement Yara, qui se souvient de s'être «sentie très isolée dans des réunions de confrères, au Qatar et en Egypte : je ne faisais pas partie de leur monde. Je suis palestinienne, ce qui ne veut pas dire que je ne suis pas israélienne. J'ai un passeport hébreu, une identité compliquée...» Entre deux pages «beauté», la journaliste s'attaque au problème des violences conjugales, du viol, de la place de la femme dans l'espace public, à commencer par les rues : «Les choses bougent, on commence à voir des jeunes filles qui n'ont pas froid aux yeux dans les cafés de Nazareth...» Née à Jérusalem, citadine de Nazareth et promeneuse de Tel-Aviv, Yara Mashour, de qui son père Lotfi, lui aussi journaliste, avait décidé de faire une femme libre, mène crânement son combat féministe en terre arabe d'Israël.

 

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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 17:29

 

http://breizhjournal.wordpress.com/

28 déc

 

 

Depuis quelques semaines, le soutien local aux occupants de la ZAD opposés au projet d’aéroport s’intensifie. Blocages de péages, gardes tournantes sur la ZAD, rassemblements ou encore mailing intensif : les formes sont nombreuses, le but unique. Faire reculer Vinci et le gouvernement.

 

"Libération" du péage d'Ancenis samedi 22/12/2012 par le collectif de soutien ZAD - Châteaubriant

« Libération » du péage d’Ancenis samedi 22/12/2012 par le collectif de soutien ZAD – Châteaubriant

Ainsi, le péage du Bignon et celui d’Ancenis sont régulièrement la cible d’opérations de « libération ». Péage libre, barrières relevées, autant d’économisé pour les automobilistes qui affluent vers Nantes (ils paient 4.60€ à Ancenis). Les deux seuls péages de Bretagne, d’autant plus incongrus que depuis le XIIIe, les Ducs, puis les gouverneurs de Bretagne ont tout fait pour limiter et réduire les octrois et les péages routiers, ont été bloqués deux fois en décembre par les opposants, la dernière fois le 22 décembre. A Ancenis, l’opération était organisée par le collectif de Châteaubriant, qui bloque aussi régulièrement la permanence du député PS Yves Daniel. L’opération de libération du péage a amené du cash : 1000 € ont été collectés par les membres du collectif, qui invitaient les automobilistes à contribuer à la lutte. Ils seront versés sur le compte de la ZAD afin de faire face aux importants frais de justice engendrés par les recours multiples et la défense des opposants, régulièrement interpellés et jugés.

Les comités locaux, cellules de mobilisation paysanne

Au centre de toutes ces actions locales, telles les visites de permamence ou les rassemblements sur les chantiers faits par des filiales de Vinci, une pièce maîtresse : les collectifs locaux de soutien. Au 6 décembre, ils étaient 23 en Bretagne, dont 7 en Loire-Atlantique : Châteaubriant, Saint-Nazaire, Orvault, Nantes, Clisson, le Loroux, Vallet. S’y sont ajoutés depuis un très actif comité à Blain, un autre dans la région de Nozay-Nort sur Erdre (sud du Castelbriantais), un qui rassemble les habitants des communes du sud de la Vilaine (canton de la Roche-Bernard), un autre pour le nord de la Brière, un pour Guenrouët et la vallée du Brivet, etc.

Omniprésents dans la lutte, les tracteurs sont la marque visible du soutien du monde paysan

Omniprésents dans la lutte, les tracteurs sont la marque visible du soutien du monde paysan

Ces comités sont structurés à la fois par les militants pour l’environnement et les agriculteurs. La Confédération Paysanne, très impliquée dans la lutte puisqu’elle fait partie des organisations qui forment la coordination contre l’aéroport, a formé un planning tournant de gardes paysannes. Chaque semaine, des paysans volontaires d’un canton vont sur la ZAD et montent la garde ou participent au montage des cabanes, sur la Chat Teigne et ailleurs. Ils y laissent souvent un voire  deux tracteurs, et quand ils en ont besoin, peuvent compter sur la solidarité d’autres agriculteurs. Cette organisation concerne les exploitants du centre et du nord de la Loire-Atlantique, de la Brière à Ancenis et de Châteaubriant à la Loire. Mais d’autres agriculteurs Bretons viennent prêter main forte. Le mardi, sur la ZAD, c’est le jour des paysans d’Ille-et-Vilaine. Et les morbihannais devraient venir « prendre la relève » des comités locaux en janvier.

Action locale, information et collecte de matériels

Les comités locaux font aussi des actions là où ils sont implantés. Organisés en commissions (sous-groupes), à raison d’une par sujet à traiter, ils tractent sur les marchés, organisent des rassemblements devant les lieux de pouvoir (tous les vendredis à Châteaubriant, un jour sur trois à Nantes), collectent des ressources et du matériel pour la ZAD. Leur action a été précisée par l’AG inter-comités qui a eu lieu le week-end des 15 et 16 décembre. Quand la ZAD organise des grands événements, comme le festival musical FestiZAD du 4 au 6 janvier 2013, ils pourvoient aux besoins logistiques (chapiteaux, cables, matériel technique). Des membres des comités locaux organiseront aussi l’accueil des visiteurs et des groupes. Il est d’ailleurs éclairant de constater qu’en un minimum de temps, la ZAD a pu réunir un matériel assez important pour son festival, puisqu’il ne lui manque actuellement qu’un corps de batterie et une régie avec système dmx pour les jeux de lumière. La collecte d’argent a été l’objet de longs débats pendant l’AG inter-comités. Elle sera finalement développée, parce que les opposants vont faire face à « d’importants frais judiciaires » liés aux recours engagés autour de la Chat Teigne et du projet d’aéroport en général, mais aussi pour la défense des militants interpellés par les gendarmes et souvent jugés en comparution immédiate.

Des idées d’action circulent par mailings et sur le site de la ZAD. L’une d’elle, abordée le WE du 16 décembre, devrait être reprise par une grande partie des comités locaux : intervenir pendant les vœux des élus dans les collectivités, soit passivement en brandissant des pancartes, soit activement en prenant la parole pour interpeller élus et citoyens et diffuser partout l’esprit de la lutte.  Autre action organisée souvent par les comités locaux : les réunions d’information nombreuses, dont nous parlions déjà en novembre. Elles sont maintenant de plus en plus locales, réunissant un « zadiste  historique », c’est-à-dire présent sur la ZAD depuis plusieurs mois, avant le début des opérations policières le 16 octobre, des paysans de Notre-Dame des Landes, un ou plusieurs élus ou militants opposés au projet (pilotes, élus, paysans…).  Par exemple, une soirée d’information et de débat sur le projet est organisée à Saffré le 28 décembre à 20h (salle municipale Haut) par le Collectif d’élus doutant de la pertinence du projet d’aéroport (CéDPA) et le comité de soutien local Nozay-Nort-s/Erdre. Certains des comités locaux éditent aussi des tracts. Nous mettons à disposition le tract commun édité par les comités locaux du Sud-Vilaine et du nord de la Brière, qui annonce les réunions locales d’information début 2013.

Blain : des cartes d’électeur qui interpellent

Autre action locale, les déchirages groupés de cartes d’électeurs. Le très actif comité de
Blain a réuni 70 personnes qui ont déchiré 83 cartes. Ce qui n’a pas manqué d’interpeller le maire de Blain Daniel Leroux (PS), lui aussi opposé à l’aéroport et membre du CéDPA, mais qui a répondu dans l’Ouest France du 18 décembre qu’il « ne peu[t] cautionner l’action de déchirer sa carte d’électeur » ce qui reviendrait « à faire acte publiquement d’un abandon » du droit de vote acquis par une longue lutte historique. Le comité lui a répondu que le gouvernement et les barons locaux n’étant pas dans une logique de dialogue – qui ne peut être arraché qu’après des violences qui ne pouvaient plus être cachées aux médias, « face au mépris du pouvoir, il ne reste plus aux citoyens que le pouvoir de déchirer leurs cartes d’électeurs pour émouvoir leurs élus locaux » et les pousser à s’engager plus avant, conformément aux vœux de leurs électeurs. En effet, en 2008, lors du basculement de la commune de Blain à gauche – dès le 1er tour et avec des scores sans appel – la liste de gauche plurielle s’était engagée sans ambiguïté contre l’aéroport.

L’annulation du marché de lobbying illégale

Des opposants déterminés à ne pas se laisser prendre pour des pommes.

Des opposants déterminés à ne pas se laisser prendre pour des pommes.

L’action se dématérialise aussi, et prend de l’ampleur en étant relayée par les comités locaux. Par exemple, lorsque l’appel d’offres de « prestations intellectuelles de lobbying » sur les réseaux sociaux (190.000€) a été passé par le syndicat mixte chargé de la mise en place institutionnelle de l’aéroport, 3.000 personnes ont suivi l’appel de Reporterre à réclamer le dossier de consultation. Les services ont été complètement débordés et Auxiette, le président de la région Pays de Loire a préféré annuler l’appel d’offres. Problème : cette annulation est très probablement illégale  parce qu’elle est dénuée de motif, et qu’on ne peut annuler un appel d’offres en cours que pour des motifs « d’intérêt général » (article 59 du code des marchés publics, IV) Or, aucun de ces motifs récemment précisés  par Pierre Moscovici ne convient au cas d’espèce. La politique de Gribouille continue.  Et ce d’autant plus qu’une enveloppe de 400.000 € a été prévue pour le lobbying médiatique de l’aéroport, et elle sera utilisée. A raison de 60.000 € par campagne publicitaire pleine page dans Ouest-France, Presse-Océan et les hebdos associés, il y a de quoi en organiser six autres tout en renflouant le grand journal rennais, déficitaire et fortement subventionné du reste.La conjuration des cyber-chouans

Statue connue pour être celle d'un chouan. Abbatiale St Gildas de Rhuys (XIXe).

Statue connue pour être celle d’un chouan. Abbatiale St Gildas de Rhuys (XIXe).

La lutte des zadistes sait aussi marcher avec son temps. Les trucs et astuces du parfait cyber-militant circulent entre les comités : adresses jetables, recours à TOR et à Usenet, proxys, groupes Google, listes de diffusion chez Yahoo, Sympa ou RiseUp, jeunes et vieux se mettent à un web moins surveillé et plus actif. Plus efficace en somme pour bombarder de mails les petits ou grands responsables de Vinci, dont les adresses mail professionnelles sont en libre-service sur les sites militants. Des actions sont faites auprès des filiales de Vinci, dont une centaine est active en France.  Des mails-types sont envoyés par dizaines, par centaines, par des citoyens de partout. L’un d’eux concerne le libre passage des buses au-dessus du futur aéroport, y compris de la « triple buse Vinci ». D’autres posent des questions nettement plus sérieuses, piochées parmi les nombreuses imperfections et inexactitudes du projet officiel.

Sans intérêt, diront les esprits chagrins… peut-être, mais la pierre et la fronde sont l’arme des petits. D’un côté, Goliath et ses millions, les pressions du pouvoir, « leur justice »  de l’autre, des citoyens qui n’ont que peu de moyens, et dont la solidarité et le dévouement supplée à leur pauvreté. Parce que s’il existe bien une Association Citoyenne Pour la Réalisation de l’Aéroport de NDDL (ACIPRAN),  son téléphone de contact est domicilié aux bureaux de la Chambre de Commerce et d’Industrie à Nantes. Pour un mouvement citoyen, peut mieux faire. Alors sur la ZAD, en Loire-Atlantique, en Bretagne et dans le reste du monde, des petites mains chaque jour plus nombreuses communiquent la lutte à tous les étages de la toile du web. Et pour l’instant, la vague ne fait que s’amplifier. Laissons le mot de la fin à un militant de Clisson : « Le pouvoir dépense des centaines de milliers d’€ d’argent public pour faire du lobbying. Nous on fait la même chose, mais gratis, et ça a une portée énorme. A chaque mail, Vinci se prend ZAD dans sa gueule».

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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 17:25

 

Libération - Société

26 décembre 2012 à 17:30

 


Une personne participe à manifestation contre la constuction d'un aéroport à Notre-Dame-des-Landes dans l'ouest de la France, le 8 décembre 2012.
Une personne participe à manifestation contre la constuction d'un aéroport à Notre-Dame-des-Landes dans l'ouest de la France, le 8 décembre 2012. (Photo Damien Meyer. AFP)

Chronologie Née au cours des Trente Glorieuses, l'idée d'un nouvel aéroport dans la région nantaise resurgit en l'an 2000. Depuis, la mobilisation des opposants n'a cessé de grandir.

Par SYLVAIN MOUILLARD

L'essentiel

L'idée d'un nouvel aéroport dans la région nantaise germe au milieu des années 1960, en pleine période de croissance économique. Le site de Notre-Dame-des-Landes est rapidement retenu par les autorités. Mais le premier choc pétrolier condamne - temporairement - le projet.

Le gouvernement Jospin relance les procédures en faveur d'un nouvel aéroport en 2000. Les élus locaux, en tête desquels on retrouve le maire de Nantes Jean-Marc Ayrault, soutiennent massivement l'initiative.

D'abord essentiellement paysanne, l'opposition au futur aéroport gagne en influence au cours des dernières années. De nombreux militants (écologistes, anti-capitalistes etc...) viennent réoccuper champs et bois du bocage nantais. En 2012, alors que Jean-Marc Ayrault est devenu Premier ministre et que le début des travaux se rapproche, l'opposition entre les deux camps se tend.


Les origines. Nous sommes au début des années 60, en plein coeur des Trente Glorieuses. La France connaît des années de faste économique et les autorités réfléchissent aux moyens de développer de nouveaux pôles de croissance en régions. C’est notamment le travail de la Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale (DATAR). Créée en 1963, celle-ci est d’abord placée sous l’autorité d’Olivier Guichard, futur maire de La Baule et président du conseil régional. L’homme théorise le concept de «métropoles d'équilibre». Huit agglomérations, dont Nantes-Saint-Nazaire, sont choisies pour contrebalancer l’hypercentralisation parisienne.

1965. Le préfet de Loire-Atlantique décide d’entamer la recherche d’un «nouveau site aéronautique pour les régions Bretagne et Pays de la Loire» pour remplacer l’aéroport de Château-Bougon (le futur Nantes-Atlantique), au sud de l’agglomération. Deux ans plus tard, une zone comprise entre Vigneux-de-Bretagne et Notre-Dame-des-Landes (NDDL) est jugée la plus intéressante par le Service technique des bases aériennes. Située à une vingtaine de kilomètres au nord de Nantes, elle est principalement habitée par des exploitants laitiers.

1970. Approbation du nouvel aéroport par le Comité interministériel d’aménagement du territoire (Ciat). Des élus locaux vantent ce projet d’un «Rotterdam aérien» posé au bord de l’Atlantique, comme le montrent ces coupures de presse de l'époque dénichées par Terra Eco. Le futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes est censé accueillir une flotte d’appareils Concorde effectuant la liaison avec l’Amérique du Nord.

1972. Création de l’Adeca, l'Association de défense des exploitants concernés par l’aéroport, qui refusent la disparition des terres agricoles.

1974. Un arrêté préfectoral donne naissance à une zone d’aménagement différé (ZAD) de 1 225 hectares. Le conseil général dispose d’un droit de préemption des terres agricoles. Les premières acquisitions foncières par les pouvoirs publics débutent. Mais la même année, le premier choc pétrolier affaiblit nettement le projet, qui est mis en sommeil.

1998. Dominique Voynet, ministre verte de l’Environnement, déclare l’idée d’un nouvel aéroport à Nantes «envisageable» dans le cadre d’un nouveau schéma national collectif des transports.

2000. Le projet d’aéroport à NDDL est ressorti des cartons par le gouvernement Jospin, sous l’impulsion de Jean-Marc Ayrault, maire de Nantes.

Les opposants se réunissent derrière l’Acipa, l’Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d’Aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

2002-2003. Débat public, sous la présidence de Jean Bergougnoux, ancien PDG de la SNCF.

2003. Le gouvernement donne son feu vert de principe à la construction du nouvel aéroport.

A lire aussi  Notre-Dame-des-Landes : résistance, mode d'emploi

2006. Ouverture de l’enquête d’utilité publique. Un avis favorable est publié l’année suivante.

2007. Le Grenelle de l’environnement gèle les créations de nouveaux aéroports, sauf en cas de «transfert». Ce qui est le cas à Nantes, puisque l'actuel site de Nantes-Atlantique n'accueillerait à terme plus de voyageurs commerciaux.

2008. Parution du décret d’utilité publique au Journal officiel. La mobilisation s’intensifie, le site du futur aéroport est baptisé Zone à défendre (ZAD) par les opposants. Premières installations de «militants squatteurs», qui dénoncent un projet coûteux et inutile.

A voir  Notre diaporama sur les deux dernières années de contestation

 

Photo Stéphane Mahé. Reuters

 

Décembre 2010. Attribution de la concession du futur aéroport au groupe Vinci, pour une durée de 55 ans. Le coût du projet est chiffré à 556 millions d’euros.

2012

7 mai. Les paysans grévistes de la faim mettent un terme à leur action, après avoir reçu l'assurance qu'ils ne seront pas expulsés tant que tous les recours juridiques contre le projet d'aéroport ne seront pas épuisés.

Juillet 2012. Le Conseil d’Etat rejette plusieurs recours contre le décret approuvant la concession au groupe Vinci.

16 octobre 2012. Début de l'opération César : gendarmes et CRS investissent la zone d’aménagement, évacuant 150 squatteurs de 11 sites occupés illégalement. Les premiers affrontements entre les deux camps ont lieu.

A lire aussi  A Notre-Dame-des-Landes, tribus en guerre

17 novembre 2012. Manifestation de «réoccupation» du site, qui rassemble entre 13 000 et 40 000 opposants.

23 novembre 2012. Vaste opération d'évacuation avec environ 500 gendarmes. Une centaine d'opposants sont blessés par des tirs de grenades lacrymogènes et de flash-ball.

24 novembre. Matignon annonce la mise en place d’une commission de dialogue entre pro et anti-NDDL.

2013. Début des travaux d’infrastructure routière ?

Fin 2017. Mise en service prévue de l’aéroport ?

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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 17:19

 

 

http://zad.nadir.org

vendredi 28 décembre 2012, par zadist

 

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(Mis à jour le 28/12)

 

REMARQUE IMPORTANTE : l’afflux de matériel ici nous fait plaisir autant qu’il nous interroge sur nos pratiques. Nous fait plaisir parce que la solidarité exprimée ne peut que nous réchauffer le coeur. Nous interroge parce que la profusion de matériels que nous n’avons pas eu à nous procurer nous rend fainéants, consommateur-trices. On en oublie de faire de la récup, on en oublie les plans bidouille, on tombe dans la facilité, quoi. Alors pensez y avant de rapporter des choses ici et surtout n’achetez rien ! Et n’oubliez pas que d’autres ont surement plus de besoins que nous ! On vous tiendra informer si on a de nouveau des besoins urgents, en cas d’attaques par exemple.

si vraiment vous ne voulez pas venir les mains vides, voici une liste des choses dont on a le plus besoin.

 


APPEL A COMPETENCES

 

En apparté, deux demandes particulières, en "ressources humaines" :

On cherche un dentiste qui accepterait de recevoir quelques personnes gracieusement ou en échange de donations ainsi qu’un ou une osteopathe...

On cherche aussi des moyens de transports pour acheminer des palettes.

Impressions de cartes, affiches et autocollants

- On cherche un bon plan tirage photo moyen et grand format
- bon plans sérigraphie/ impressions T-shirts

Transport de jument ou gîte des Vosges vers la ZAD : dans ce but j’aimerais acheminer ma jument jusqu’à la ZAD seulement elle se trouve dans les Vosges j’en appelle a votre solidarité pour soit m’offrir un transport les Vosges la ZAD soit pour m’offrir le gite au fur et a mesure de ma route a pied... envoyez un mail à : zad@riseup.net.


NOURRITURE

maj : 28|12|12

à amener en face du camp Hors Contrôle entre les Domaines et la Rolandière

- Légumineuses > lentilles, haricots blancs secs, pois cassés
- Légumes frais ou en bocaux
- fruits
- Ail et oignons, moutarde, huile d’olive, huile de friture, épices, lait, sucre, miel, confitures
- laits végétaux
- Nourriture végétalienne (tofu, B12, , levure de bière, beurres végétaux sans huiles de palme..)
- Café

Nourriture utile en cas d’attaque :
- Fruits frais et fruits secs
- Chocolat
- Trucs qui se transportent (barres de céréales, fruits secs, biscuits et biscuits sans gluten)

- Beurre
- Herbes médicinales (pour infusions, cataplasmes...)
- Bidon d’eau (et de l’aide pour remplir ceux qui sont déjà sur le site)

SLEEPING / HABITAT

à amener au camp Hors Contrôle entre les Domaines et la Rolandière

- Bois de chauffage
- Caravanes
- Poeles à bois
- Bouillotes
- Tente
- Structures d’accueil
- Cabanes en kit
- Gaz
- Bougies
- Etagere de stockage
- Petit mobilier : étagères, tables, porte-manteaux, etc.

A amener à la Chataigne

- 3 roundballer de paille
- parquet "flottant" ou plaque de planches en bois
- 50 m² de bache
- 2 poêles à bois
- une cuisinière à bois
- un groupe electrogène

Pour la Sécherie

- 2 roundballer de paille
- plaques de parquet ou s’en rapprochant
- des baches
- une dizaine de chevrons de 7m de long
- 4 sacs de chaux

USTENSILES DE CUISINE

Urgent : du gaz pour les cuisines !

de quoi faire des conserves pour ne pas perdre les gros arrivages de légumes
- stérilisateurs
- pots/bocaux

On lance aussi un appel aux personnes qui souhaiterait donner un coup de main pour faire des conserves. On a vraiment beaucoup de légumes mais pas forcément les moyens pour les transformer.

On cherche aussi

- Caisses rangement gros format
- Thermos 1 /1,5 L

VÊTEMENTS

On n’a pas besoin de plus de vêtements, on a des problèmes de stockage !

Il y a juste certaines affaires qui manquent un peu comme :

- Bottes de pluie
- Imperméables, etc. (à capuches !)
- Chaussettes
- Caleçons longs, collants, sous pantalons
- Caches-col
- Gants chauds et type jardinage
- Echarpes, bonnets, cagoules
- Sacs à dos cirés/normaux
- Ceintures.

COMMUNICATION

- Radio CB + Antennes pour les CB
- Ecrans plats (même vieux)
- Radios FM portatives et petites si possible
- Corne de brume ou moyens de faire des signaux sonores
- Talkies walkies
- Stylos, jumelles, piles rechargeables (AAA et AA), peinture (rose), marqueurs, feutres vélédas, pochettes plastiques pour protéger les cartes géographiques
- Ramettes papier
- Rallonges / multiprises / enrouleurs
- Chargeurs piles
- Chargeurs divers (ordis, portables..)
- Modem RTC 56kbps

Radio Klaxon

radio.klaxon@riseup.net

- une yamaha alimentation externe, http://www.milongamusic.com/F-**23-...
- yamaha_table-de-mixage-mg124c
- en un peu moins chères une keywood, mais alimentation 220VAC integrées, plus sensible à des parasites, http://www.milongamusic.com/F-**23-...
- keywood_table-de-mixage-**xpress_12
- SM 58, http://www.milongamusic.com/F-**21-...
- microphone-sm58_lce + câbles XLR !!

La Châtaigne demande aussi (à amener là bas SVP) :

- Tableau noir/craies ou velleda/feutres
- Panneau en liège, post-its et punaises
- Gomme
- Film plastique (rouleau)
- Carnet

MATOS MEDICAL/HYGENE

On eu plein de dons. On a assez de matos médical sauf :
- charbon végétal
- flamasine
- gants stériles
- baume ou huile au calandula
- pansements pour les ampoules (plus de pansemants ordinaires)
- Maalox ou xolaam, citrons ou jus de citron
- Medicaments contre les infections dentaires/urinaires
- Spray cryogénique/"sacs à froid" chimiques
- Sacs à dos pour équipes medic
- Petits sacs congélations à zip étanches

Et pour l’hygiène :
- Propolis
- Pisses-debout

DÉPLACEMENT

- Vélos et matos de réparation (rustines, pneus, chambres à air) // bikes and bike repair materials (tire patches, tires, inner tubes)
- Essence
- Vu le manque d’accès sur certaines partie de la ZAD (notamment la Chataîgne) pour les personnes ayant des problèmes de mobilité, on cherche un peu de matos (et autres idées brillantes si vous en avez). Le plus "simple" ce serait sans doute un ou des quads, sans embrayage au pied de préférence. C’est sûrement pas nécessaire que ce soit des grosses cylindrées, et si il y a un peu de mécanique à faire dessus on devrait pouvoir se débrouiller. Sinon il y a cette idée de monter une cavalerie, alors si quelqu’un a un poney pépère et un peu obèse (c’est plus stable), peut-être qu’on pourrait lui trouver un coin tranquille et aller se balader ensemble...

PROTECTION

à amener au camp Hors Contrôle entre les Domaines et la Rolandière

- Parapluies a grosse canne de bonne qualité (protection contre flashball !)
- Masques à gaz
- Lampes
- Lampes frontales
- Lunettes plongée/ski
- Mousse
- Protections physiques (bras, jambes..)
- Enceintes
- Des instruments kamikazes pour égayer les barricades

MATÉRIEL DE JARDINAGE

à amener au camp Hors Contrôle entre les Domaines et la Rolandière

Outils (pelles,pioches etc..)
- Serres
- Baches

MATÉRIEL DE CONTRUCTION/OUTILS

N’hésitez pas à regarder dans votre grange, faire un tour à la déchetterie du coin, ....

à apporter à l’accueil :

des baches agricoles ou plastique agricole opaques, noires ou en tout cas non transparentes ou rouleau de aches agricoles, meme abiméés et meme des chutes
CD abimés
miroir
gros bidons agricoles etanches avec couvercles
sacs de billes

APPEL des Chat Teignière-es pour Matos précis

A amener à la Chataigne SVP

- Rubalise
- Scotch alu et répare bâche
- Gouttières.
- Plomberie : tuyaux plutôt flexibles, avec embouts, jonctions, robinetterie adaptables, pour installation de l’eau « courante » depuis la cuve au-dessus de la cuisine.
- Poêles, tuyaux et coudes de poêle.
- Lino.
- Containers et bidons alimentaires pour stockage et transport d’eau potable (dont bidons bleus de 200L récupération d’eau)
- Paillassion/serpillères
- Tôles transparents
- Chargeurs universells
- Lampes 12V
- En général tout qui se branche sur allume cigare
- Transfo 12V -> 220V
- Fers à béton
- Extincteurs
- Pulverisateurs
- Peinture acrylique ou bombe
- Boulons de 8mm avec rondelles
- Grillage à poules
- Lampes à pétrole
- On avait 2 forges à la Chataîgne et les flics les ont saisies. On en cherche d’autres

Pour l’épineuse question du transport de matériaux :

- cabas/sacs plastiques solides
- brouettes (avec grosses roues si possible, car terrain accidenté et mou), charrettes, chariots tout-terrain...
- bêtes de trait et matériel adéquat qui va avec.
- hélicoptère ?
- toute autre idée est la bienvenue pour le transport manuel de matos lourd et/ou « grand » sur terrains compliqués…

Et toujours la liste plus générale

à amener à Montjean sur la route de Notre-Dame à Grandchamps

- Boulons / vis / écrous
- visserie en 50/70/90/11/210/240
- tuyaux poeles
- groupe électrogène
- visseuse
- foret métaux
- foret bois
- meuleuse
- masse
- disque à tronçonner
- disques à barber
- scie circulaire
- scie sauteuse
- scie cloche
- marteau à coffreur
- panne bois
- palettes
- planches 27 mm
- bois de charpente 75/200
- tout bois de construction
- parquet
- tout revetement sol
- petite botte de paille seche
- grosse sangle -> attache poid lourd
- malle métalique
- Scotch résistant
- Rubans (à tuyau électrique)
- Echaffaudage
- Outils : marteaux et masses, scies, tronçonneuse, haches, merlin, cordes
- Baches (et baches thermiques)
- Bombes de peinture
- Pinceaux
- Peinture en pot : noir, vert, rouge, ardoise
- Essence
- Isolants divers
- Toles ondulées
- Gros élastiques / tendeurs
- Chéneaux avec crochets (en gros, des gouttières)
- Bidon de récupération d’eau : 200L, 500L, 1000L
- Rallonges et multiprises

MATÉRIEL D’ESCALADE

- Cordes de 6 ou 7mm pour prussiks, mousquetons, polypropylène de 4 et 10 mm, baudriers

AUTRES

- ballons à gonfler
- sifflets
- du matériel de paintball : paintball et gaz qui va avec

SOUTIEN FINANCIER

C’est aussi possible en envoyant des chèques à l’association "Vivre sans aéroport"

“Vivre sans aéroport” :
La Primaudière
44130 NDDL

- pour faire un virement :

La Banque postale
Etablissement 20041
n° de compte : 1162852D032
IBAN : FR83 2004 1010 1111 6285 2D03 236
BIC : PSSTFRPPNTE

Merci d’avance

 

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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 17:13

 

http://zad.nadir.org

 

vendredi 28 décembre 2012, par zadist

 


Les auteurs de cet article ne sont pas tout-e-s francophones à l’origine (les claviers d’ordinateur non plus). Merci de votre compréhension et tolérance !

Changement d’arrangement du Fil d’Info. Les Infos sont plus bas dans l’article Il y a encore une forte chance que le Site ne marche pas parfaitement. Si cette article ne se renouvelle pas au bout d’une demi heure, allez voir là : lazad.noblogs.org

 



pour suivre les infos
- de la marche de Nice à NDDL : pour les rejoindre, illes partent tous les jours à 8h de la mairie de la ville où illes ont dormi
- Les féelées en vélo parti-e-s d’Ardèche : sont arrivés à NDDL ! on devrait bientôt pouvoir leur faire raconter leur périple !


Fil d’infos

Aujourd’hui 28décembre, l’occupation militaire de la zone dure depuis 75 jours. Nos camarades sont emprisonnés depuis 32 jours pour l’un et 11 jours pour l’autre On pense à elleux, à tou-te-s celleux qui sont en prison, en exil, en galère, en luttes... et à tou-te-s celleux qui nous envoient des messages de solidarité et d’amitié auxquels on ne répond pas toujours ...


- Demain pour le rassemblement contre l’enfermement, rendez-vous covoiturage devant la mairie de Notre Dame Des Landes

l’action du jour

Vinci ne sévit pas qu’ici ( oui on l’a déjà dit, mais on a chaque jour de nouvelles preuves... ) :

ils viennent de racheter les aéroports du Portugal :

ça vaut bien un petit mail de félicitation à son PDG ...
Xavier Huilliard
PDG Vinci
xhuillard@vinci.com

Nota bene, si vous souhaitez écrire tranquille pensez à anonymiser votre connexion. Nous vous conseillons pour cela d’installer un petit logiciel appelé Tor :

Le réseau Tor (pour The Onion Router) est un réseau ouvert et décentralisé de routeurs dont le principe est de permettre à chacun d’envoyer ses trames de manières anonymes. Tor vous permet donc de surfer sur une autre IP que votre IP « classique » et de contourner un éventuel proxy situé sur votre réseau. En gros votre ip (l"adresse unique liée à votre connexion qui permet normalement de vous identifier) est modifiée à chaque connexion ce qui rend votre connecion anonyme.

Un petit didacticiel :

http://www.scout123.net/comprendre-...


- Pendant ce temps la, y en a qui s’amusent bien..

Camille Playmobil :

https://secure.flickr.com/photos/nd...

A quand Barbie Bocage ?!!! Nous ouvrons immédiatement le concours de la plus belle photo.

- et la DREAL y croit toujours : elle lance des appels d’offres pour la fourniture de verdure pour le barreau routier : ["DREAL Pays de la Loire projet d’aéroport du Grand-Ouest - desserte routière - contrat de culture. AO Ouvert 05/02/2013] Avis dreal Pays de la Loire Produits horticoles et produits de pépinières - Projet d’aéroport du Grand-Ouest - desserte routière - contrat de culture. Proc. Ouv. 05/02/2013 à 12h00

- où on apprend que JM Ayrault est un défenseur des zones humides depuis longtemps : Jean-Marc Ayrault a signé une pétition pour sauver les zones humides... on pourra lui rappeler ça le 2 février, journée mondiale des zones humides ?

il a bien changé ...

- En plus de racheter les aéroports portugais, Cofiroute (filiale de Vinci) augmente les tarifs de l’A86, c’est pas qu’on aime les autoroutes et qu’on voudrait que tout le monde la prenne, mais pour le plaisir de citations comme celle là : ""Utiliser ou non le Duplex A86 reste la liberté de chacun. En heure de pointe, alors que le trafic est congestionné en région parisienne, il vous faudra plus de 45 mn par les voies de surface contre 10 minutes en empruntant le Duplex A86" souligne Cofiroute" .... ah, la liberté ...

- 9h : pas de nouvelle, bonne nouvelle c’est parti pour une journée riche en chantiers ( la Sécherie construit un nouveau dortoir, les Fosses noires un nouvel atelier vélo) et discussions :

ce midi, rdv à la Chataîgne pour un pot au feu paysan- discussion sur les prisons pour préparer la manif de demain ! ( ça fait beaucoup en même temps, mais on est cap !)

La Sécherie, dernière maison en pierres (parmi celles qui avaient été ouvertes pour l’occupation) de la ZAD devient expulsable à partir du 27 décembre, un appel pour défendre ce lieux de vie a été lancé ici et illes ont un besoin urgent de :
- 2 roundballer de paille
- plaques de parquet ou s’en rapprochant
- des baches
- une dizaine de chevrons de 7m de long


Les infos

Si jamais le Site ne fonctionne pas, on continuera la-bas : http://lazad.noblogs.org/ Contact mail pour le FestiZad : festizad at riseup.net

Point d’info permanent sur le campement "Hors Contrôle" établi le long de la D81 entre le lieu dit Les Domaines (la Vache-Rit) et la Rolandière. Si vous nous rejoignez sur la zone, voyez ici. et à Notre Dame des Landes, mobilhome face à la mairie : tous les jours de 10h à 17h ( sauf 25décembre et 1er janvier)

Les trucs utiles à prendre en venant ici :

- équipe legale : 06 75 30 95 45 : à contacter uniquement si vous êtes témoins d’arrestation, si vous êtes arrêté-e-s, et après votre libération IMPORTANT : s’il vous plait lisez le texte"en cas d’interpellation"

Et surtout, refusez les comparutions immédiates !

On peut envoyer des courriers aux personnes incarcérées et/ou au collectif anti rep ainsi que des sous à l’adresse suivante, le chèque libellé à cet ordre :

Comité de soutien des inculpées, 44220 Coueron.

- équipe médicale : 07 60 26 42 14 !! ATTENTION changé le 4/12
- Accueil "hors contrôle" : 06 32 98 78 36
- liste du matos à ramener (mise à jour le 25/11)

Lieux expulsables : Il reste de nombreuses cabanes au sol et dans les arbres expulsables entre le Phare Ouest et la Gare de Vigneux.

A propos de la situation de la Chataigne : communiqué suite aux derniers éléments,, point sur la situation avant le procès , après et appel à occupations en cas de destruction.

trois nouveaux arrêtés préfectoraux, qui, sur le modèle des précédents pris le 30 novembre et le 7 décembre, puis prorogés d’une semaine le 17 décembre, continuent d’essayer d’établir une sorte de blocus légal de la zone prévue pour le projet aéroportuaire ; blocus qui est aisément contourné par les champs.

nouveaux arrêtés : Le 21 décembre, un recueil spécial a été édité par la préfecture pour Notre-Dame des Landes, avec trois arrêtés. Le transport des matériaux est donc interdit du 24 décembre 2012 au 7 janvier 2013 sur la RD81 des Ardilières à la commune de Vigneux, la voie communale 11 (NDDL) du Chêne des Perrières à la Boistière, et la voie communale 1 (NDDL) des Perrières aux Ardilières, la voie communale 5 (Vigneux) de la Boistière au bourg.

Le transport de « tout carburant » dans quelque récipient que ce soit est interdit du 24 décembre 2012 au 7 janvier 2013 sur les deux communes de Notre-Dame des Landes et de Vigneux Et un autre arrêté a été pris pour proscrire le transport de « tous explosifs, produit inflammable, feu d’artifice » entre les mêmes dates.


Les rendez-vous réguliers

- Notre Dame des Landes, nouveaux horaires : de 10h à 17 h tous les jours ( sauf le 25 décembre et le 1er janvier) : permanence sur la place de la poste (local des Syndicats - angle opposé à la Mairie) pour déplacement sur la zone
- Nantes, à partir de 10h : vigie citoyenne au Pont Morand ; à 19h à présent un soir sur deux : rassemblement devant la préfecture

Partout ailleurs (par ordre alphabétique)

- Brest AG du comité de soutien brestois tous les mercredis à 20h30, le lieu pouvant changer, voir sur le blog http://comitebrestoisdesoutienanotr...
- Blois de 18 à 19 h chaque mardi au Liber’thés, rue Wilson à Blois
- Clermond-Ferrand : tous les mardi à 18h à l’hotel des vil-e-s au 55 avenue de l’union soviétique 63000 Clermont Ferrand.
- Concarneau : Réunion chaque jeudi à 18h, à la maison des associations, derrière les Halles
- Cran-Gevrier :Réunion du comité de soutien zone à défendre 74 tous les lundis depuis le 12 Novembre à 18HOO à l’Alterlocal 3 chemin des grèves 74960 Cran-Gevrier
- Châteaubriant Rassemblement hebdomadaire du collectif de Châteaubriant contre le projet d’aéroport de Notre dame des Landes chaque vendredi à 18h30 devant la mairie ; collecte de provisions pour les zadistes les vendredis soirs de 18 à 20 h ; au même local tous les samedis matins, construction de cabanes sur la place Terre aux Ducs, Quimper
- Livradois-Forez : RDV les 1er jeudi du mois sur le marché
- Nice : RDV tous les samedis 10h à un des marchés niçois. Prochain samedi 1er décembre : la libération RDV devant le jardin de la villatiole
- Paris : rdv hebdomadaire du collectif. Ce sera désormais tous les mardi, 19h, BOURSE DU TRAVAIL, 3 rue du chateau d’eau, 75010 paris, métro république NOTE : les prochains mardis seront "le jour de noël" et "le jour de l’an", en conséquence la prochaine réunion "hebdomadaire" tous ensemble aura lieu le mercredi 02 janvier à 18h30 au CICP (si la salle est disponible) 21 ter rue voltaire 75011 métro rue des boulets ou Alexandre Dumas on peut certainement trouver des informations ici, Contact : collectifnddlparisidf@riseup.net ou là : http://nddl-paris.effraie.org
- Ploërmel : comité de Ploërmel à Augan, tous les jeudis à 20h30
- Rennes, tous les lundis à 19h30 une réunion aura lieu à la Maison de la Grève (37, rue legraverend) pour informer sur ce qui se passe à la zad et penser ensemble ce que nous pouvons faire depuis Rennes (ravitaillement, organisation des allers-et-venues, actions, etc.). Tous ceux qui sont intéressés, qu’ils soient organisés en collectif ou pas, sont les bienvenus ! et chaque Vendredi à 18H00 : dans tous les cas, rassemblement à 18h00 place de la Mairie.
- Saint-Etienne : Réunion le mercredi à 19h00, au bar l’Excuse au 38 rue de la Résistance (mais cela peut changer).
- Toulouse  : AG tous les Mercredi à 19H au SLOLI à Toulouse
- Quimper : réunion tous les jeudis soirs à 18 h au local cyberacteurs, 6 rue Aristide Briand, Quimper
- Vannes : Le collectif de Vannes se réunit tous les lundi soir à 20h30 au café "l’éloge de la lenteur" pour discuter des actions contre le projet d’aéroport.
- Villefranche de Rouergue : réunion du collectif tous les 4éme vendredi du mois à 18 H au bar associatif les Hauts Parleurs rue Alibert et la présence sur le marché tous les jeudi matin
- Villefranche de Lauragais : Tout les vendredi 9h30-12h au marché Permanence collecte de matériel à destination de la ZAD (voir ci-joint)


Les rendez-vous du jour

pour les rdv des prochains jours : voir ici

 

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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 16:56

 

Rue89 -Coup de gueule 28/12/2012 à 13h11

  Eric Beynel | syndicaliste, porte parole de l'Union syndicale Solidaires

 

Tribune

Vendredi 21 décembre, sur Europe 1, le président Hollande a de nouveau appelé les « partenaires sociaux » à un compromis historique sur la « sécurisation de l’emploi » pour conclure leurs négociations :

« Je l’appelle, ce compromis, plus que jamais ce matin. »

Mais la succession de l’affaire des Pigeons, du pacte national pour la compétitivité, du renoncement à une nationalisation transitoire de Florange et du refus d’un coup de pouce au smic renforce symboliquement la position du patronat dans ces négociations. Du coup, malgré le report d’une conclusion de la négociation au mois de janvier, il est aisé de constater de quel côté penche la balance et de prédire l’issue de ces négociations.

L’interview de Francis Kramarz sur Rue89 participe elle aussi au rapport de force. L’économiste était membre du groupe d’experts sur le smic, lequel groupe a rendu il y a quelques jours ses dernières recommandations, qui ont réjouit le patronat – tellement bruyamment que le gouvernement a du prendre ses distances.

Les quelques pistes que propose l’économiste dans cet article reprennent d’ailleurs les mêmes recettes et ne sont pas pour déplaire au Medef.

On adapte déjà les effectifs à la conjoncture

 


Tommy Lee-Jones dans « The Company Men » (Capture d’&eacute ; cran)

 

Commençons par les licenciements économiques. Pour rappel, il s’agit, selon le Code du travail, des licenciements qui résultent d’une suppression ou d’une transformation d’emploi, consécutives notamment à des difficultés économiques ou à des mutations technologiques.

Il faut, dit Francis Kramarz, faciliter ces licenciements-là et essayer d’éviter au maximum les contraintes aux entreprises dans ce cadre. Selon l’économiste :

« Les licenciements économiques, induits par les aléas de l’activité d’une entreprise, ne se résolvent pas en empêchant l’entreprise de se réorganiser. »

Le Centre d’études de l’emploi (CEE) réfute pourtant l’argument depuis un moment, dans une note de septembre 2010 :

« Les règles en œuvre sur le marché du travail n’empêchent pas les employeurs d’adapter leurs effectifs à la conjoncture. »

Les nombreux licenciements opérés depuis le début de la crise économique actuelle en sont la preuve, poursuivent les chercheurs du CEE. Le droit du travail n’empêche pas les entreprises de licencier et de s’adapter à la conjoncture. La demande de faciliter les licenciements économiques n’est là en fait que pour permettre de faciliter l’ensemble des licenciements.

Il n’est pas interdit de réorganiser

Une autre critique est régulièrement faite au licenciement économique : puisqu’il faut une cause réelle et sérieuse pour justifier le licenciement économique, l’employeur se retrouve pieds et poings liés s’il veut réorganiser son entreprise alors qu’il ne traverse pas une crise.

Là encore, le CEE réfute l’argument :

« Le principe selon lequel seule la “sauvegarde de la compétitivité” et non son “amélioration”, constituerait une cause économique réelle et sérieuse de licenciement ne doit pas être entendu comme interdisant les réorganisations.

Un employeur peut légitimement anticiper des difficultés économiques prévisibles et “mettre à profit une situation financière saine pour adapter ses structures à l’évolution de son marché dans les meilleures conditions” (arrêt Pages Jaunes de 2006 de la Cour de Cassation). »

Rupture conventionnelle : l’effet pervers ?

Francis Kramarz, sur sa lancée, retient surtout de la rupture conventionnelle qu’elle donne droit à l’assurance chômage, ce qui constitue, selon lui, un effet pervers !

Il ne s’intéresse pas, en revanche, au fait que les entreprises l’utilisent pour se débarrasser de salariés en faisant pression sur eux.

Le reste des propositions de Francis Kramarz est à l’avenant. Il se permet même de terminer par une ode à la libéralisation des transports pour faciliter la mobilité des salariés : nos amis londoniens apprécieront la pertinence de l’analyse.

Sous un couvert technique et scientifique, c’est bien une prise de position politique de soutien aux patronats dont il s’agit. Une de plus.

Taxons les CDD, limitons la sous-traitance

Pourtant, d’autres pistes existent pour répondre aux questions posées :

L’encadrement strict du recours aux CDD, avec notamment :

  • une taxation forte et dissuasive des embauches en CDD ;
  • la limitation des emplois précaires à 5% maximum.

Le CDD doit concerner exclusivement des situations particulières, comme les remplacements pour absences légales (maladies, formations, etc.). La limitation de la sous-traitance à deux niveaux au maximum – un seul dans le BTP – et son interdiction totale pour les travaux dangereux ou insalubres doivent aussi être envisagées.

Il faut également instaurer une obligation de résultat du reclassement pour éviter qu’il ne débouche sur des déclassements professionnels et des emplois précaires.

L’urgence est à la construction d’un nouveau statut des salariés qui permette une continuité des droits pour tous, avec le maintien du salaire, des droits acquis à la formation, de l’ancienneté, garantis par un fond patronal mutualisé (comme pour les accidents du travail). Et ce quelle que soit leur entreprise : grande, petite, entreprise donneuse d’ordre ou sous-traitante.

L’économie n’est pas une science, mais bel et bien un outil à ne pas mettre entre de mauvaises mains.

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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 16:46

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 28.12.2012 à 15h36

 

Nguyen Van Hai (debout à gauche) a été journaliste au "Tuoi Tre".

La justice vietnamienne a confirmé en appel, vendredi 28 décembre, les condamnations à de lourdes peines de prison de deux blogueurs dissidents vietnamiens accusés de propagande contre l'Etat, a annoncé l'un de leurs avocats. Un troisième a cependant obtenu une réduction de peine. 

A l'issue d'un procès de seulement quelques heures en septembre, le plus célèbre des trois, Nguyen Van Hai, alias "Dieu Cay" avait été condamné à douze ans d'emprisonnement. Vendredi, celui dont le cas avait été soulevé par le président américain Barack Obama, a de nouveau répété à la cour qu'il n'était pas coupable des faits qui lui sont reprochés. Ta Phong Tan, une ancienne policière dont la mère s'est immolée par le feu en juillet et qui rejetait également les accusations, a été condamnée à dix ans de prison.

DÉBAT POLITIQUE INTERDIT

Un tribunal d'Ho Chi Minh-Ville (Sud, ex-Saïgon) a confirmé ces deux peines, a révélé l'avocat de Nguyen Van Hai, regrettant que la justice ne les ai "pas entendus". En revanche, la condamnation de Phan Thanh Hai, le seul à avoir plaidé coupable et qui avait obtenu la peine la plus clémente, a été réduite de quatre à trois ans de prison.

Le trio était accusé d'avoir publié des articles politiques sur le site interdit Club des journalistes libres, et des écrits sur leurs propres blogs dénonçant la corruption, l'injustice et la politique étrangère de Hanoï. Les accusations de propagande contre l'Etat et de tentative de renversement du régime sont régulièrement utilisées contre dissidents, blogueurs ou militants dans un pays où le Parti communiste au pouvoir interdit tout débat politique.

Lire : Un blogueur condamné à six ans de prison au Vietnam

Lire également en édition abonnés : Au Vietnam, M. Dung s'autoflagelle

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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 16:40

 

Le Monde - Blog - 

Ces tests pouvaient rapporter 860 000 deutsche marks. (FP PHOTO / PATRICK LUX)

 

Des groupes pharmaceutiques occidentaux ont effectué des tests de médicaments dans les années 1980 sur des patients d'hôpitaux de RDA, qui n'en étaient pas toujours informés.

Selon le quotidien allemand Tagesspiegel, qui a étudié dans le détail ces documents, plus d'une cinquantaine de firmes occidentales ont passé des contrats auprès du ministère de la santé d'Allemagne de l'Est pour 165 tests de médicaments entre 1983 et 1989. De tels tests pouvaient rapporter jusqu'à 860 000 deutsche marks, la devise ouest-allemande très appréciée dans la RDA communiste, écrit le journal.

Le quotidien cite différentes entreprises de l'époque, dont certaines ont changé de nom depuis après avoir fusionné ou été rachetées : Bayer, Schering, Hoechst (intégré à Sanofi), Boehringer Ingelheim ou Gödecke (aujourd'hui Pfizer). Et parfois les cobayes n'étaient pas informés, ajoute-t-il, évoquant sept cas concrets de patients qui disent n'avoir pas eu connaissance de ces tests.

La télévision allemande régionale MDR, qui a aussi travaillé sur ce dossier, cite notamment le cas d'un patient de 60 ans, Gerhard Lehrer, en soin intensif après un infarctus à l'hôpital de Dresde en 1989. Après avoir pris des médicaments "spéciaux", "qui ne se trouvaient pas dans le commerce", prescrit par un médecin de l'hôpital, son état s'était encore détérioré. Ces pilules, dont l'épouse de M. Lehrer avait conservé quelques exemplaires, se sont révélées, selon des tests en laboratoire faits à la demande de MDR, être des placebos pour une étude commandée par Hoechst.

(Avec AFP.)

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