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27 janvier 2013 7 27 /01 /janvier /2013 22:15

 

 

Par Okeanos
27 janvier 2013 - 14:11
(dernière modification le 27/01/2013 - 15:07)

 

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Les corps de 21 migrants sont retrouvés sur une plage de l’île égéenne de Lesbos, le 15 décembre 2012, après le naufrage de leur embarcation. Un jeune Afghan de 16 ans, l’un des deux seuls survivants, indiquera que le bateau, parti des côtes de Turquie, comptait une trentaine de personnes à son bord, des Afghans pour la plupart, lorsqu’il a chaviré à cause du mauvais temps. Efi Latsoudi, résidente de Mytilène et bénévole de l’organisation de bienfaisance « To Chorio tou Oloi Mazi », qui a aidé les proches des victimes dans leurs démarches, revient sur les instants de ce drame, les obstacles rencontrés, et l’indifférence des autorités. 

Instantanés d’une tragédie humaine

Un samedi matin de décembre, la plage de Thermi, a Mytilène se remplit de cadavres. « On est bouleversés, la même histoire depuis tant d’années ; autant de morts, c’est affreux – ce sont des êtres humains », nous dit un vieil homme rencontré dans le petit port. Les recherches des garde-côtes, après le naufrage de vendredi, n’ont commencé que le samedi, avec l’arrivée des premiers corps sur la côte. Il n’y a pas eu la moindre mobilisation le vendredi après-midi, ni de la part des autorités, ni de la part des médias. Un survivant avait pourtant été découvert dans un état critique, mais personne ne s’est inquiété de la présence de possibles naufragés dans les eaux glaciales.

Le jeune rescapé du naufrage a été retrouvé par la Frontex(1), à l’article de la mort, après être resté plusieurs heures dans la mer gelée. Il est resté sous surveillance à l’hôpital, il a identifié des corps et fait l’objet d’un interrogatoire. Huit jours plus tard, un citoyen charitable lui a acheté une carte téléphonique de cinq euros, pour qu’il puisse prévenir sa mère en Iran qu’il était encore en vie. Une sollicitude élémentaire pour la victime d’un naufrage, pour un individu dont les parents et les proches attendent, transis d’angoisse, d’avoir des nouvelles. Aucun rouage du mécanisme étatique qui a été appelé à intervenir ne s’en est soucié.

D’après les témoignages, il y avait dans l’embarcation huit à dix autres personnes qui n’ont pas été retrouvées. Parmi elles, des femmes et des enfants. Les jours ont passé, les corps n’ont pas été repêchés. Les retrouvera-t-on jamais ? Les requêtes de parents désespérés arrivent à Mytilène, des sollicitations que les services compétents et la bureaucratie ne peuvent satisfaire. Les proches qui habitent loin, en Afghanistan, réfugiés en Iran ou dans des pays voisins, devront attendre des mois, voire des années de souffrance et d’angoisse avant d’obtenir de vagues informations quant au sort des leurs. Si les recherches sont parfois freinées par des motifs économiques, la peine éprouvée après la perte d’un être cher est toujours sans limites.

On peut imaginer l’ampleur de la mobilisation si ces cadavres avaient été ceux de passagers d’un bateau de croisière, d’un ferry ou d’un navire commercial. On pourrait envisager, simplement, qu’une partie des fonds gigantesques alloués par l’Europe à la surveillance de ses frontières extérieures puisse être affectée à cette situation tragique, de manière à pouvoir honorer notre devoir au moins envers les défunts. Certains proches, résidant dans des pays européens, ont surmonté d’innombrable obstacles pour arriver à venir sur place, reconnaître leur mort, et engager un processus extrêmement coûteux pour le rapatrier et l’enterrer en Afghanistan. Pour les proches, des obsèques en accord avec l’Islam sont primordiales, et dans ce but aucun sacrifice n’est assez important. Tant qu’ils séjournaient dans la ville de Mytilène, des passeurs et quelques bureaux de pompes funèbres gravitaient autour d’eux, telle une volée de corbeaux, avec l’intention de prodiguer leurs services pour réaliser le profit maximum. En l’absence de sollicitude élémentaire de la part des autorités, il y aura toujours des individus prêts à « les aider » au prix fort.

Le fils d’un disparu, dans le deuil, tente d’arriver à Mytilène. Il a un permis de séjour, il est résident permanent en Allemagne. Au Pirée, les garde-côtes ne reconnaissent pas ses papiers, le retiennent, l’interrogent, et il rate son bateau. Il arrive en avion le jour suivant, désespéré, à Mytilène. Il cherche le corps de son père, en vain. Lorsqu’il a dû s’en aller, brisé, il a fallu que des citoyens l’accompagnent à l’aéroport pour qu’il puisse finalement partir. La police n’a tenu compte ni des documents légaux en sa possession, ni des circonstances tragiques de son déplacement, seulement de la nationalité afghane qu’il portait tel un stigmate, et qui le définissait

Huit corps sont reconnus et rapatriés. Les procédures bureaucratiques complexes, mais aussi les demandes d’identification qui ne cessent d’arriver, empêchent l’inhumation des autres victimes. Deux autres corps seront finalement identifiés, suite aux démarches dramatiques de leurs proches pour les récupérer. Presque 20 jours ont passé depuis le naufrage. Quelques journalistes repèrent une infamie ; ce qui les préoccupe n’est pas le désintérêt de l’Etat, mais les morts sans sépulture dont « l’odeur menace la ville »(2). Les membres des familles continuent, au prix de mille difficultés, à arriver à Mytilène pour affronter la tâche terrible de reconnaître leur proche. Père et mère reconnaissent leur enfant via des photographies et demandent à ce qu’il soit enterré sur place, car ils n’ont pas d’argent pour l’inhumer dans leur pays.

Les réfugiés les révulsent, les réfugiés les menacent. Sous la pression des publications, les obsèques ont finalement lieu, sur ordre du procureur. Nous insistons pour qu’elles se déroulent de jour, et non de nuit, comme l’aurait imposé le respect à la lettre de la consigne. Douze personnes ont été enterrées dans le cimetière de la ville de Mytilène. Ces inhumations ont été dictées par l’intérêt public, pour éviter un risque sanitaire pour la ville, pas par obligation humaine vis-à-vis de personnes venues mourir chez nous. Des badauds sont présents, observant l’horreur d’une inhumation collective ; les autorités sont finalement là, à la dernière minute. Le maire a aussi pris la parole, ému, rappelant que « ce sont des êtres humains ».

Les compatriotes des défunts, des Afghans habitant la ville de Mytilène, s’occupent des tombes. Ils égalisent les fossés précédemment creusés par un bulldozer, nivellent la terre avec les mains, et, avec douleur et respect, font la prière qui sied à leurs compatriotes défunts. Des plaques de marbres, sur lesquelles ont été tracés des numéros et des dates, sont posées sur la terre, avec les fleurs que nous avons apportées, embarrassés, ignorant leurs coutumes funéraires. « Chez nous, on ne met pas de fleurs », m’ont-ils dit, les acceptant néanmoins avec gratitude. En sortant du fleuriste du cimetière, la gérante accourt pour nous remettre un bouquet d’œillets blancs. « Mettez celui-là aussi, s’il vous plaît, on n’en peut plus de voir ces gens mourir comme-ça, c’est insupportable ! » Je n’ai pas pu lui répondre, ni regarder son visage peiné. »

Nos morts sont des êtres humains. Les migrants qui passent la frontière, traqués, sont des êtres humains, et il n’existe pas de catégorie où les classer, ils ne sont pas plus ou moins humains que d’autres. Les autorités leur réserve un traitement raciste, dans la vie comme dans la mort. Les médias leur ont collés l’étiquette inacceptable de l’immigration clandestine, et les relèguent dans une catégorie d’êtres inférieurs, celle de ceux qui peuvent mourir massivement à nos frontières, privés de sépultures et de deuil. S’ils survivent, ils seront placés en détention, dans des conditions lamentables, et traînés durablement en justice.

Si cette logique raciste de l’Etat vis-à-vis des migrants ne change pas radicalement dans notre société, le fascisme continuera à s’enraciner plus profondément encore, et sa pestilence s’étendra aux Grecs comme aux immigrés, car il ne fait pas de distinction.

PS : La découverte de trois nouveaux corps sur une plage du sud de l’île de Chios, il y a quelques jours [le samedi 13 janvier], augmente le nombre de ces morts tragiques et montre clairement que le drame se poursuit, chaque jour.

1 – Frontex : agence européenne participant à la surveillance des frontières extérieures de l’UE.

2 – Des médias ont rapporté qu’à l’hôpital, des gens se sont plaints de l’odeur venant de la morgue.

Article paru le 18 janvier 2013 sur le site Aplotaria.gr, traduit du grec par AR.

Lien vers l’article original et le diaporama de Stelios Kraounakis : Στιγμιότυπα μιας ανθρώπινης τραγωδίας που συνεχίζεται

 


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27 janvier 2013 7 27 /01 /janvier /2013 19:59

 

http://zad.nadir.org

dimanche 27 janvier 2013, par zadist

 


Aujourd’hui 27 janvier l’occupation militaire dure depuis 62 jours (pour une opération débutée il y a 106 jours). Nos camarades sont emprisonnés depuis 63 jours pour l’un et 42 jours pour l’autre.

Nous tenons à vous rappeler que DEUX camarades de la lutte contre l’aéroport sont en ce moment en prison (et un troisième a été condamné à 6 mois avec mise à l’épreuve, c’est-à-dire qu’il risque d’être enfermé à un moment ou un autre).

Tout acte de solidarité est le bienvenu. Participer à la lutte contre l’aéroport et son monde en est un. Puis rester en contact avec les personnes incarcérées pour leur montrer notre soutien en est un autre, bien nécessaire pour rendre leur temps d’incarcération plus vivable et pour qu’ils n’oublient pas qu’ils ne sont pas tous seuls face à ce monde répressif. N’hésitez donc pas à leur écrire des LETTRES ou des cartes postales.

- En attendant une réponse de notre camarade en prison J. (depuis le 19 décembre) concernant la diffusion de son identité, nous vous proposons d’envoyer vos lettres de soutien et témoignages de solidarité a l’adresse indiquée ci dessous ; nous les lui ferons parvenir :
Comité de soutien aux inculpé-e-s
« Le Gué »
44220 Couëron

- Pour écrire à Cyril, enfermé depuis le 28 novembre, vous pouvez lui adresser vos couriers directement :
Centre Pénitentiaire
Quartier Maison d’Arrêt
Cyril n° d’écrou 57360
rue de la Mainguais
44300 nantes

(d’autres infos sur comment soutenir les personnes incarcérées et autres inculpé-e-s ici)


Infos utiles pour venir ici

Point d’info permanent sur le campement "Hors Contrôle" établi le long de la D81 entre le lieu dit Les Domaines (la Vache-Rit) et la Rolandière. Si vous nous rejoignez sur la zone, voyez ici. attention : La permanence tenue au local de l’Acipa à Notre-Dame-des-Landes, est suspendue durant les jours à venir.

- équipe legale : 06 75 30 95 45 : à contacter uniquement si vous êtes témoins d’arrestation, si vous êtes arrêté-e-s, et après votre libération IMPORTANT : s’il vous plait lisez le texte "en cas d’interpellation" Et surtout, refusez les comparutions immédiates !
- Equipe médicale : contactable par mail : equipemediczad at riseup.net pour toute communication non-urgente. La street médic est joignable par téléphone uniquement lors de journées d’interventions militaires/policières sur la zone ou autres "moments chauds" au 07 60 26 42 14.
- Accueil "hors contrôle"  : 06 32 98 78 36
- liste du matos à ramener (mise à jour le 02/01) : disponible ici
- Contact Presse de la Zad  : 06 38 17 36 19
- Marre des routes bloquées ? Dimanche 27 janvier : Action Yes Chicanes sur la ZAD plus d’info ici

Si jamais le Site ne fonctionne pas, on continuera la-bas : http://lazad.noblogs.org/


Proposition pour Action aujourd’hui et les semaines qui suivent...

il faut voir quel type de géomètre sont sur place. Si ils sont équipé de GPS ( espèce de cane avec un disque blanc au bout) il peuvent avoir une base à quelques centaines voir kilomètres. par contre eux ne peuvent travailler dans les lieux boisés, ou couvert, la réception satellite ne passe pas. Il y as aussi les système GPS sans base, qui fonctionnent par GSM donc eux, peuvent placer des piquets n’importe ou, du moment qu’il capte le téléphone. (réussir à choper un brouilleur GSM les rends inutilisable.) Ensuite les géomètres qu circulent sur place sont entrain de monter la "polygonale" qui va servir à travailler sur le chantier. Cette polygo, ce sont toutes les bornes, points d’appui qui serviront à toutes les équipes topo du chantier à se géolocaliser dans l’espace. Donc les déposer, brouiller ou fausser gène considérablement l’avancement. A savoir qu’un piquet faux et bcp plus emmerdant qu’un piquet arraché. Pour les spits planté au sol (clou) si vous ne pouvez pas les déposer, le mieux est d’en planter plusieurs, tous les 10-15 cm histoire que le géomètre qui arrive ne sache pas lequel prendre (les spits s’achètent dans les topocenter ou certaines enseigne en vendent comme LOXAM ou autre de TP)

- alternativement, harceler eux : expertise géomètre - FIT CONSEIL siège social 1 Route de Gachet - CS 90711 - 44307 Nantes 02 40 68 54 52...


pour suivre les infos de la marche de Nice à NDDL : pour les rejoindre, illes partent tous les jours à 8h de la mairie de la ville où illes ont dormi, voir leur blog

Une marche est partie le 5 janvier de Lille pour rejoindre Notre Dame des Landes. Il y a manifestement des problèmes avec leur blog et une des personnes qui y participait : on relaie les communiqués des collectifs du Nord Pas de Calais et de Rouen :

"Le collectif Nord-Pas-de-Calais de soutien à la lutte contre l’aéroport de NDDL a pris la décision, le plus rapidement possible et par le biais de sa liste de discussion interne, de se désolidariser de l’une des personnes qui a activement participé à la marche Lille-NDDL (qu’elle a quitté à Rouen). En effet cette dernière a tenu sur twitter avec le compte @MarcheLillenddl des propos antisémites qui sont totalement contraires aux idées de solidarités et de tolérances défendues par le collectif.

Par exemple :

@MarcheLillenddl - le 24 janvier :

"Twitter est plus fort que facebook mais la justice française est aussi pourrie que le gouvernement français : les juifs nous tiennent au cou." https://twitter.com/MarcheLillenddl...

Nous condamnons fermement ces propos, qui sont à l’opposé du monde que nous voulons construire ensemble.

Nous contactons autant que possible toutes les personnes qui ont participé à cette marche et qui y participent encore pour les informer de la situation."

"Le collectif solidarité ZAD Rouen/NDDL se désolidarise complètement des tweets antisémites visibles sur le blog de la marche de Lille-Nantes. Les théories conspirationnistes antisémites en plus d’être nauséabondes comme le mercaptan sont aussi un détournement dangereux de notre objectif : lutter contre l’aéroport et son monde. Identitaires, racistes de tous poils, conspirationnistes, hors de nos vies ! Votre place n’est ni à la ZAD ni ailleurs ! Grégory Pasqueille, ex marcheur de Lille vers NDDL, nous ne voulons pas de ton soutien dans la lutte contre l’aéroport et son monde !"

Les marcheur-euse-s sont attendues pour le samedi 9 février à Nantes, et le dimanche 10 à Notre Dame des Landes : bientôt plus d’infos sur l’accueil de ces marches, mais réservez les dates !

Bonne marche à tou-te-s, on vous attend pour tout savoir de vos aventures, rencontres, ...


pas toutEs les auteur-e-s de Flash info sont francais-e-s ! On demande votre compréhension pour les fautes d’orthographe et syntaxe !

Fil d’Info

- 20h42 :

Cet après-midi 13 personnes du Collectif de Paris-IDF ont été interpellées à Garancière-la-Queue dans les Yvelines, à 14h25.

Accusées de violation de propriété, elles ont été emmenées par les gendarmes de la Communauté de Brigade de Montfort dans 3 voitures et 2 fourgons. Actuellement nous n’avons pas encore d’infos sur le lieu où ont été emmenées les 13 personnes (s’il s’agit de Montfort ou directement à la Compagnie de Rambouillet).

Elles étaient apperement en mode clown et faisaient un pique-nique...

Plus d’infos dès que nous en aurons.

- 20h29 : On apprend que la ferme de Bellevue vidée de son dernier occupant cet après-midi est déjà occupée par les camarades et que les tracteurs l’entourent ! Hé, hé. On vous invite tous à rejoindre cette maison dès maintenant pour discuter et s’organiser sur la tenue de cette maison et éviter sa destruction. On nous dit que l’ambiance est plutôt bonne là-bas et que les vigiles ont quittés les lieux !

- 19h30 : on apprend que la personne interpellée aujourd’hui est resortie

- des nouvelles d’une occupation de terres dans le Var : Agissons pour la préservation des TERRES FERTILES au Cannet des Maures !

- 19h : les tracteurs s’installent autour de Bellevue, une ferme dont l’exploitant est parti aujourd’hui  ! Qui veut les rejoindre est le-la bienvenu-e pour défendre cette ferme et empêcher sa destruction !

- 18h : les CRS sont partis des Ardillières, il ne reste plus que nos habituels gendarmes ... il y a une invitation à prendre l’apéro (sous leur nez ?) pour celleux qui veulent

- des nouvelles qu’on reçoit de Paris  : "Des clowns activistes qui ont organisé un pique nique près de Versailles pour protester contre le projet de NDDL ont été interpellés vers 14h30 et ensuite placés en garde à vue avec l’acusation : menaces de mort.

Ce sont des clowns activistes et on peut difficilement croire qu’ils aient menacé de mort qui que ce soit.

Encore la repression contre les activistes ?

Ils sont à Monfort l’amaury et ils sont nombreux (nombre à determiner).

Faites circuler l’information dans les réseaux."

- 17h30 : ça a l’air de se vider du côté de Bellevue, peut-être plus d’infos en soirée ?


- Appel à musicien-ne-s pour une scène ouverte/boeuf trad samedi soir prochain
 ! à 18h, il y aura un atelier "initiation aux danses trad", avant un bal (qui finira en bal disco...), tout ça du côté de la Chataigne

- 14h30 : toujours des flics aux Ardillières, et une trentaine de fourgons de GM et CRS de l’autre côté de la D281, au niveau du Bois Rignoux mais entre les deux, ça circule et ça mange des crêpes. des personnes ont été enlever les dispositifs antisquat posés sur la maison de Bel Air, et ont été viré par les flics, une personne a été arrêtée et serait toujours dans un fourgon.

- 13h : l’idée du rassemblement était quand même de circuler sur la D281, alors tout le monde est en train de contourner le blocage du carrefour, pour aller manger des crêpes sur les chicanes !

- 12h10 : une centaine des gens au carrefour des Ardillières, tout circulation fermé ! Bah oui, actions réussie, c’est bien le flic qui bloquent la circulation et qui, pour faire court, font chier tout le monde....

-  reçu : Quimper, Place terre au Duc c’était la fête ! On se marie de tous bords ! Et bien sur, on soutient toujours nos amis zadistes... !!!! http://www.youtube.com/watch?v=OcGZ... http://www.youtube.com/watch?featur... http://www.youtube.com/watch?featur...

- 11h : pas encore des nouvelles sur que est ce qui se passe aux Ardillières pour YES Chicanes. 10 fourgons de keufs, dehors le véhicules et ils ne laissent pas passer, personne. Ils ont mise des grillages Anti- émeute autour de carrefour. Ça devrais sembler un ZOO. On va leur amener des cacahuète :D

- 9h40 : On aimerai bien d’avoir plus des infos par rapport de hier sur la zone. Apparemment il avait plusieurs, au moins 6, vérifications d’identité voir GAVs, peut-être plus. Qu’est sure ce que la flicaille aurai passé sont journée hier a interpeller les gens qui s’approchent trop, les chasser dans les champs et retentir pour la contrôle et fouille des sacs et poches....! Faites attention a vous les ami-e-s....

- Brochure « Thanks For The Future »

- Fallait-il partir en reportage à Notre-Dame-des-Landes en anonyme ? - Non, fallait pas mec ! Vraiment pas. Humainement c’est juste dégueulasse. Ses confrères peuvent dire merci a lui. Comme dit l’auteur d’un commentaire : Journalistes, faut pas se étonner après....

- 9h : Bonjour les ami-e-s contre l’Aeroport et son monde. Il fait pas beau, encore la flotte aujourd’hui. Par contre pour aujourd’hui :

YES CHICANES ! Circulons librement et sereinement sur les routes de la ZAD

Rassemblement au carrefour des Ardillères le dimanche 27 janvier à 11h

en conséquence, aux Ardilillères il y a déjà un bon paquet de flics plus que par habitude ! ça contrôle et fouille...YES Chicanes, no Barrage !!


Les RDV d’aujourd’hui
27 janvier

d’ailleurs...

- Forum Social Local à Séné (56)

Depuis peu, un groupe de travail s’est créé en Bretagne pour promouvoir un mode d’agriculture bio-végétalienne. La prochaine réunion de travail se déroulera au Forum Social Local à Séné (56), le dimanche 27 janvier 2013, de 10h30 à 15h30. Le projet sera aussi présenté sur les tables d’infos du collectif VEG56 et de l’association NEA (Non à l’Exploitation Animale), présentes au Forum.

Site du forum social local : http://fsl56.org/ Présentation du collectif VEG56 : http://fsl56.org/membres/veg56/debut Site de l’association NEA : http://nea.eklablog.com/

vers chez nous....

YES CHICANES ! Circulons librement et sereinement sur les routes de la ZAD

Rassemblement au carrefour des Ardillères le dimanche 27 janvier à 11h

Depuis le début de l’opération César, le 16 octobre dernier, les gendarmes occupent militairement les principaux carrefours de la zone du projet d’aéroport du grand ouest.

Pour nous habitant-e-s de la zone, nous subissons :
- des contrôles à répétition,
- l’obligation de passer à travers champs pour rentrer chez nous,
- d’interminables négociations pour passer en voiture et en vélo,
- des fouilles de véhicules, sacoches et sacs à dos,
- des situations humiliantes au quotidien.

Pour nous habitant-e-s de Fay-de-Bretagne, NDDL, Vigneux-de-Bretagne et les communes alentours, cette situation nous empêche de circuler librement sur la D281 et la D81, nous forçant à des gros détours.

 

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27 janvier 2013 7 27 /01 /janvier /2013 19:49

 

Rue89 - Gay pride 27/01/2013 à 12h30
Blandine Grosjean | Redchef adj Rue89
François Krug | Journaliste Rue89

 

 

Ambiance décoincée et festive à la manif de soutien au mariage pour tous à Paris. Un succès selon... Le Figaro et nos reporters, dans l’indifférence de BFM-TV.

 


Des manifestants place de la Bastille, sur les escaliers de l’opéra (Audrey Cerdan/Rue89)

 

18h45. Nous vous abandonnons à la lecture du récit de la journée ci-dessous. Chiffre donné par les organisateurs : 450 000 manifestants. De l’avis des journalistes de Rue89 présents dans le cortège, cette manifestation était plus familiale que celle du 16 décembre (pro), plus bordélique, gaie et jeune et moins fournie que celle du 13 janvier (anti).

Rendez-vous mardi, avec le début de l’examen du projet de loi et ses 5 300 amendements. B.G.


Pancarte « Nos amours sont plus fortes que votre haine », dans la manifestation (Audrey Cerdan/Rue89)

18h15. La police annonce 125 000 manifestants, deux fois plus que lors du précédent défilé en décembre. La foule commence à se disperser, selon notre reporter François Krug.

« J’ai décidé de venir après la manifestation du 13 janvier. Ils m’ont fait peur », confie une manifestante, Christine, à notre rédacteur en chef Pascal Riché.

L’actrice Clotilde Courau a pris une jolie vue d’ensemble, qu’elle a postée sur Twitter.

17h45. Pourquoi je manifeste, par Jegoun, un blogueur politique :

« Je manifeste parce que j’ai des copines et des copains homosexuels qui veulent se marier. Je manifeste parce que j’en ai marre d’entendre un tas de conneries de la part de grotesques divers que les copines et les copains se prennent dans la gueule.

Je manifeste parce que je les aime bien. Plus que l’entrecôte frites de la Comète [le bar dont il live-tweete 24 heures sur 24]. C’est vous dire. »


Capture d’écran du Figaro.fr

17h40. Et le Figaro.fr (le site hein, pas le papier) titra....

« Mobilisation réussie des pro-mariage gay »

17h15. En ce dimanche 27 janvier de paix et d’amour, « troisième dimanche du temps ordinaire » pour les catholiques, le # de la cathosphère est « #floppourtous ». Plus utilisé que celui de #mariagepourtous.

17 heures. Premières batailles de chiffres. Le Figaro se risque à 120 000 manifestants. Nous attendrons sagement les comptes de la préfecture et ceux des organisateurs.

« On est sur le trottoir mais vous nous comptez, hein ! », rigole une manifestante à destination d’un des policiers en civil chargés d’évaluer la foule. Le policier reste imperturbable : le sujet ne doit pas prêter à rigoler à la préfecture de police, la polémique avec les organisateurs de la « manif pour tous » du 13 janvier n’est toujours pas close : étaient-ils 340 000 ou 800 000 ?

Ce rendez-vous semble un succès, quand on le compare à la précédente manif du 16 décembre. La foule reprend les chansons (« Je suis un garçon » de Mylène Farmer) et le slogan qui a dominé l’après-midi : « E-ga-li-té ! » F. K.

16h30. Une photo fait le tour des réseaux sociaux : deux députés socialistes, Nicolas Bays et Yann Galut, s’embrassent solidairement sous la bouche. Oh ! A quand la noce ?


Deux députés s’embrassent sur la bouche. Oh ! (@sihemsouid)

16 heures. Aux provocations d’un groupe perché sur un toit au bord du défilé – ils brandissent une banderole « Et demain, j’épouse ma chèvre » –, les manifestants répondent en interprétant la Marseillaise. Selon les tweets de plusieurs participants, le groupe est interpellé par les CRS, sous les hourras de la foule.


« Et demain j’épouse ma chèvre » (@Geoclavel)

16h30. Texto de la photographe de Rue89 Audrey Cerdan : « C’est tellement plus jeune qu’à la manifestation [des anti-mariage pour tous] du 13 janvier. »

Elle n’est pas la seule :

« Saisissant le nombre de jeunes pour la manif du #mariagepourtous contrastant avec la #manifpourtous : gap générationnel. »

15h30. La colère enfle dans le cortège contre... BFM-TV et I-Télé, qui ne retransmettent pas en direct la la manifestation. Les dimanches se suivent et ne se ressemblent pas.

Le 13 janvier, les organisateurs du rassemblement anti avaient fourni les images aux chaînes, qui avaient couvert l’évènement du début à la fin, jusqu’à plus soif. Hervé Béroud, directeur de la rédaction de BFM-TV, avait annoncé à Rue89 le « même travail » pour ce 27 janvier. Il ne pouvait pas savoir qu’à la même heure, l’arrivée du Vendée Globe monopoliserait ses équipes.

Dominique Reynie, professeur à Sciences-po n’en revient pas :

« 15h15 prêt pour le débat demandé par @BFMTV sur #mariagepourtous Pas de nouvelles. Je téléphone et apprends que c’est annulé #grossièreté. »

Sur Twitter, le site parodique Gorafi.fr en fait des gorges chaudes.


« Nous on baise ». 27 janvier 2013 (François Krug)

15 heures. La plupart des manifestants sont encore autour de la place Denfert-Rochereau, à Paris. L’arrivée à Bastille, prévue à 17 heures risque d’être retardée.

14h30. La tête du cortège, parti de la place Denfert-Rochereau, arrive sur le boulevard Saint-Michel. Sur un camion, ce slogan : « Ne vous inquiétez pas, les moules se mangeront toujours avec des frites. »

Un peu plus loin :

« Les curés au diocèse, nous on baise »

Comme la veille à Lyon où 11 000 personnes (selon la préfecture) et 20 000 (selon les organisateurs) ont déjà défilé, l’ambiance est plus joyeusement bordélique. Sono à fond, fanfares, et des slogans laissant plus de place à l’imagination que les « un papa, une maman » des « anti » à l’image de ce slogan sur la pancarte d’une manifestante :

« Je mets mes doigts partout, pourquoi pas dans une bague ? »


« Je mets mes doigts partout, pourquoi pas dans une bague ? » (dr)

Certaines pancartes brandies ce dimanche feraient peut-être rougir ceux qui étaient là le 13 janvier...

« Lâchez nous la chatte, qu’on se lèche tranquille »


« Lâchez-nous la chatte, qu’on se lèche tranquille » (François Krug)

Ou encore « Mon cul est un lieu d’ébats, pas de débats » :


« Mon cul est un lieu d’ébats, pas de débats » (François Krug)

Avant la manif...

D’abord une bonne nouvelle pour ceux qui manifestent ce dimanche : les Français sont plus nombreux à être favorables au mariage homosexuel qu’avant la manifestation des antis, le 13 janvier : 63%, contre 60% au début du mois.

Ils approuvent aussi davantage l’adoption par des couples du même sexe (49%, +3 points), selon un sondage Ifop pour Atlantico (site de droite). Et encore meilleure nouvelle pour ceux qui croient en l’avenir de ce droit : 86% des moins de 24 ans sont pour.

La mauvaise nouvelle, c’est que si la démonstration de force des catholiques n’a pas ébranlé la majorité silencieuse de ce pays, elle aurait libéré une parole homophobe qui n’avait plus cours depuis l’installation du pacs.

Les associations dénoncent une recrudescence des agressions homophobes. Un peu partout, dans l’espace public ou privé, les « opinions » associant ce mariage pour tous à la polygamie, pédophilie, zoophilie ou à la fin de notre civilisation se multiplient.

Bachelot : « Un rendez vous d’amour nous attend place Denfert-Rochereau »

Il est assez assez rare de voter « contre » l’extension des droits à une catégorie de la population. Cette bizarrerie a donc poussé les mouvements LGBT (lesbiennes, gays, bis et trans), rejoints par les organisations de gauche, à appeler à manifester « pour » des droits qui seront bientôt acquis – de ça, personne ne doute plus.

A ce jeu, les catholiques, qui ont 2013 ans d’expérience en organisation d’événements derrière elles, sont gagnants en nombre. Ça donne 350 000 manifestants dans les rues de Paris le 13 janvier, au crible des mathématiciens.


« 2000 ans que vous ratez le mariage, laissez-nous essayer » (Pascal Riché)

Au final, le rassemblement de cet après-midi prendra les couleurs d’un rassemblement contre l’homophobie.

Il sera aussi un rassemblement de gauche. Toujours d’après le sondage Ifop-Atlantico, les sympathisants de gauche sont nettement plus nombreux à soutenir le mariage gay, à 84% (en hausse de 5 points) contre 52% (-2 points) pour les sympathisants du Front national, et 41% (+8 points) pour ceux de l’UMP.

Roselyne Bachelot, ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, sera une des exceptions à mettre un peu de bleu au cortège :

« Demain à 13h un rendez vous d’amour nous attend place Denfert-Rochereau ! #MariagePourTous. Et on démarre à 14h. Je serai avec mes enfants. »

Le projet de loi défendu par Christiane Taubira sera examiné à partir de mardi 29 janvier. En tout, 5 300 amendements ont été déposés, par l’opposition dans leur écrasante majorité ; par les écologistes pour l’un d’entre eux, afin d’ouvrir l’accès à la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de lesbiennes – un sujet dont le gouvernement ne sait plus quoi faire. Cécile Duflot est d’ailleurs la seule ministre du gouvernement à manifester ce dimanche. B.G.


Dans la manifestation en faveur du mariage pour tous (Audrey Cerdan/Rue89)

MERCI RIVERAINS ! Percy Schramm
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27 janvier 2013 7 27 /01 /janvier /2013 19:39

 

 

 

Rue89 - Paroles de crise 27/01/2013 à 16h01
Thomas Paga | Ecole de journalisme de Sciences Po
Jacob Cigainero | EDJ Sciences Po

 

 

 

 

Rafaela parle de son arrivée au Fac-Lab de Gennevillliers

Rafaela ne tient pas en place. Un café ? Un tour du propriétaire ? Elle passe de la couture à la gravure sur bois d’un tour de chaise, tout en continuant de vous parler de sa dernière trouvaille. Aujourd’hui, c’est un puzzle à trois dimensions pour les enfants, et un sac de cuir inspiré de dessins japonais.

La veille, à la découpeuse laser, elle a fini une boîte en bois où mettre son courrier. Dans un flot de parole incessant, elle égrène ses projets. Elle pense fabriquer des boucles d’oreilles à partir de restes d’un vieil ordinateur, qu’elle tire d’une étagère.

 


La boîte à lettres de Rafaela (Rafaela Ballerini)

 

A l’entendre, elle a tout fait, partout. Originaire du Var, elle a bourlingué à Bruxelles, Londres, Paris, Nice, pour essayer d’y satisfaire son imagination débordante.

Bijoutière de formation, elle se sert de déchets électroniques, de bouts de métal et d’une solide maîtrise de la soudure pour fabriquer ses pièces.

Mais la bijouterie est un monde impitoyable : après une période d’apprentissage de quatre ans, et la fin des avantages qui en découlent pour l’employeur, elle se retrouve au chômage.

Marre des portes qui se ferment

 


Rafaella Ballerini (Crédit photo : Jacob Cigainero)

 

Elle multiplie les expériences, bosse dans une maison de retraite, comme lingère ou réceptionniste dans un hôtel, et s’initie même au tatouage (de la manière la plus sérieuse qui soit, ajoute-t-elle, solennelle).

Un regret, ne pas avoir fait d’études plus longues, elle dont le rêve d’enfant était d’être égyptologue. Un ressentiment, celui d’un jugement constant, de portes qui se ferment devant le manque de qualifications.

Mais aujourd’hui, Rafaela est à sa place. Au Fac-Lab de Gennevilliers, qu’accueille l’université de Cergy-Pontoise, elle a trouvé porte grande ouverte et peut exprimer sa créativité à sa guise.

Bricolage 2.0

Les fablabs, (pour « fabrication laboratory »), c’est la troisième révolution industrielle en marche. Depuis une dizaine d’années, ces ateliers de bricolage high-tech autogérés suscitent les plus grands espoirs.

 

 

Grâce à des outils numériques qui contrôlent d’énormes machines (fraiseuses, découpeuses laser, perceuses industrielles), leurs utilisateurs peuvent fabriquer à peu près n’importe quoi.

 

 

L’usine se rapproche de la maison, pour en finir (un jour) avec le travail salarié aliénant, les files d’attente au supermarché, l’« obsolescence programmée » ou encore la consommation servile.

Ce « fablab » universitaire ressemble un peu au garage de votre voisin, en plus lumineux.

Du fil de fer, des roues à créneaux, des tubes en tout genre et des plaques de carton ou d’aggloméré peuplent les armoires et s’empilent au sol.

Sur un bureau, l’attraction principale de ce repaire de Géo Trouvetou : une imprimante 3D, qui reproduit patiemment n’importe quel objet dessiné par ordinateur.

Support de beaucoup de fantasmes, cette machine reproduit des objets dessinés sur ordinateur dans un plastique relativement solide.

Le Fac-Lab est une façon pour Rafaela, 39 ans, d’occuper ses journées, et elle est vite devenue une habituée. C’est aussi l’occasion d’ajouter une ligne à son CV : l’informatique, dont elle ne savait rien, est désormais dans sa vie quotidienne.

Elle a appris au contact des usagers du lieu, qui portent haut les valeurs des « hackers ». Le tryptique « participer, partager, documenter » est leur devise, et chaque machine est construite grâce à des plans librement disponibles sur Internet.

 


Logo du faclab (Jacob Cigainero)

 

Ici, pas d’appropriation marchande du savoir. Une webcam épie même chaque mouvement du Fac-Lab au bénéfice des autres membres du réseau à l’étranger, et un écran affiche en retour l’activité des autres fablabs à travers l’Europe.

Pour Rafaela, comme pour tous les occupants du lieu, la crise est moins une affaire de « pouvoir d’achat » que d’urgence à satisfaire un besoin artistique, de capacité à fabriquer quelque chose avec trois bouts de ficelles et du contreplaqué. C’est une opportunité de s’exprimer à mains nues, sans condition de diplôme, de qualification, sans discipline imposée.

 

 

Rafaela parle partage du savoir et recyclage

Ici, tout le monde entre et sort à sa guise, sous l’œil bienveillant d’Olivier Gendrin, le « gentil organisateur » du lieu, qui s’affaire au nettoyage des machines. La plupart sont fabriquées par les usagers, chacun avec une histoire à part.

Josiane, 50 ans de dur labeur chez Saint Laurent, a apporté ses dernières créations de cuir, et dévoile son projet au long cours : la reproduction sur commande de l’habit de mariage de Frédéric II de Prusse avec Elisabeth-Christine de Brunswick-Bevern en 1733, complété d’ampoules lumineuses, pour un collectionneur fantasque.

 


Quelques uns des objets fabriqués au fablab (Jacob Cigainero)

 

Quand Josiane débarque, on comprend ce que Rafaela recherche ici. Une accolade, des friandises distribuées à la galerie, une amitié franche.

C’est aussi un renouveau constant d’idées, de projets à mener seul ou à plusieurs. La compétition mise au rebut, à la faveur d’une recherche libre de créativité.

On parle aussi des absents, de Paul, architecte touche à tout, qui fabrique ici les maquettes de ses décors d’opéra, ou d’Henri, très engagé dans la récupération et l’insertion des chômeurs dans une association parisienne.

Les rouages du fablab

Les machines du fablab de Gennevilliers ne sont presque jamais à l’arrêt. Des architectes viennent y construire leurs maquettes, les designers leurs prototypes.

 

La découpeuse laser est la plus sollicitée. En jouant sur deux faisceaux laser, on peut creuser des sillons dans le carton, le bois et certains métaux, pour les graver ou les découper selon un design assisté par ordinateur.

 

L’imprimante 3D remporte, elle, un succès d’estime, mais elle ne peut fabriquer que de petites pièces en plastique. Presque toutes les pièces qui la composent sont « imprimables ». Une imprimante « mère » a d’ailleurs engendré une « fille », placée à ses côtés.

Adel, 28 ans, a monté lui-même une imprimante 3D et a déjà à son actif plusieurs inventions, dont un porte-lunettes 3D pour remplacer les montures incommodes des cinémas. Il résume assez bien l’esprit du lieu :

« En fait, c’est moins une révolution industrielle qu’un club de quartier, un endroit ou l’on se retrouve. »

Ici, Rafaela respire. Sa passion lui vient aussi d’un attachement militant à l’anti-consumérisme.

Une question de « décence » : elle est révoltée qu’on puisse jeter une machine à laver à cause d’une pièce défaillante, qu’on ne sache plus être autonome, qu’on dépende autant de la grande distribution pour le moindre pépin.

C’est aussi sa nostalgie d’une époque ou la valeur d’usage de l’objet était la norme, plutôt que la déférence actuelle envers l’objet-roi.

Le FabLab n’est pas le grand soir, il ne règlera pas la crise, ni ne sortira Rafaela du chômage. Mais en attendant, il lui redonne le sourire.

 


Les maquettes de Paul, architecte (Jacob Cigainero)

 

MERCI RIVERAINS ! Thomas Paga, Jacob Cigainero
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27 janvier 2013 7 27 /01 /janvier /2013 19:34

 

Rue89 - Antonin Iommi-Amunategui
Fondateur de Vindicateur.fr

 

Publié le 27/01/2013 à 20h05

Fusil et vin rouge (AIA/Rue89)

 

Aux Etats-Unis, un site de vente spécialisé dans le vin, le NRA Wine Club, finance le lobby des armes : pour chaque bouteille vendue, une partie des bénéfices atterrit dans les caisses de la National Rifle Association (NRA), cette puissante organisation qui défend le droit constitutionnel de chaque Américain à posséder un ou deux fusils d’assaut.

Le message du vice-président de la NRA, Wayne La Pierre, est clair :

« Votre achat contribuera directement à l’effort permanent de la NRA pour préserver le droit américain de posséder et de porter des armes à feu, et autres libertés essentielles de la culture américaine. »

D’ailleurs, il n’est pas nécessaire d’être membre de la NRA pour acheter du vin, il suffit de résider aux Etats-Unis.

40 vins français vendus au profit de la NRA

Vendredi, quelque 450 vins étaient ainsi proposés à la vente : issus principalement des Etats-Unis, d’autres proviennent d’Italie, d’Espagne, d’Australie... Mais le deuxième pays en termes de références, c’est la France.

On a en effet pu dénombrer autour de 40 vins français, dont des marques bien connues (Tariquet, Georges Duboeuf ou William Fèvre), et surtout une importante sélection de champagnes.

 


« Champagne canon » (AIA/Rue89)

 

Les grandes maisons ou marques champenoises – Bollinger, Moët & Chandon, Henriot, Veuve Clicquot, Taittinger ou encore Roederer et son fameux Cristal à 200 dollars – travaillent-elles avec la National Rifle Association ? Non.

En fait, la NRA a établi un partenariat avec le vendeur californien Vinesse, qui tient une boutique en ligne tout ce qu’il y a de plus ordinaire.

Et c’est bien la sélection de Vinesse qu’on a pu consulter sur le site de la NRA. C’est encore Vinesse qui gère les livraisons.

Les domaines concernés sont-ils au courant qu’une partie de leurs vins présents sur Vinesse alimentent in fine les caisses du lobby pro-armes américain ? Non plus. Ils ignorent même que leurs vins sont disponibles sur ce second site.

« On préfèrerait ne pas vendre du tout que faire ce genre de ventes »

Contactée, une responsable export de la maison Henriot (également propriétaire de la marque William Fèvre) répond que c’est leur filiale Henriot Inc. qui « a la main sur toute la commercialisation aux Etats-Unis ». Eux ne sont « au courant de rien ».

La marque Moët & Chandon (groupe LVMH) préfère ne pas communiquer. En off, une phrase ou deux : « On y est pour rien. Si on parle, on prend position et donc on reconnaît être lié au sujet alors que non. » Bollinger n’a pas donné suite non plus.


T. Liger-Belair, capture d’écran du film « La Clef des Terroirs » (Guillaume Bodin)

 

Seul Thibault Liger-Belair, vigneron à Nuits-Saint-Georges (21) dont l’un des vins était aussi visible sur le site de la NRA, a accepté de réagir :

« Ça m’embarrasse. Ce n’est pas agréable de penser que la vente de mes vins va soutenir un lobby qui va contre mes convictions.

On préfèrerait ne pas vendre du tout que faire ce genre de ventes qui soutiennent des causes qu’on ne cautionne pas. »

Comment expliquer la présence de son vin sur le site de la NRA ?

« Des milliers de sites vendent mes vins, je ne peux rien faire. Le marché du vin est très mondialisé, et le marché gris tourne aussi à plein... Ce serait mentir de dire qu’on contrôle la distribution à la bouteille près. Limiter ce genre de choses, c’est infaisable. Et encore, le marché américain est plutôt bien encadré par rapport à l’Asie, par exemple. Là, il n’y a aucun contrôle. »

Réactions en Australie et aux Etats-Unis

En Australie, le « winemaker » Robert Hill Smith a aussitôt pris ses distances avec le site de la NRA, où quatre de ses vins figuraient également. Il a indiqué à The Australian qu’il allait enquêter pour savoir comment ses vins avaient atterri là, et s’assurer que ça ne se reproduise pas. Il refuse que ses vins soient associés au « puissant lobby pro-armes (...) même si c’est légal ».

 


Capture d’écran du « NRA Wine Club »

 

Dans l’urgence, comme en témoignait la curieuse nouvelle URL du site dimanche matin, et certainement pour prévenir toute autre manifestation hostile de la part des producteurs, le NRA Wine Club a déjà procédé à des modifications : impossible désormais de consulter le catalogue des vins...

Et si toute mention explicite de la collaboration avec Vinesse a disparu, l’offre de la NRA correspond toujours bien à l’une de celles proposées par ce site.

Quant aux Américains, ils se demandent seulement pourquoi la NRA vend du vin mais pas de bière, et estiment que c’est sûrement pour « attirer les femmes », moins nombreuses dans l’organisation pro-armes.

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26 janvier 2013 6 26 /01 /janvier /2013 19:03

 

 

Frontière sino-coréenne, envoyé spécial

« La nuit, toutes les lumières sont éteintes, on ne voit que les étoiles ! » Aux visiteurs de passage, madame Piao sert de la soupe de choux, des raviolis de porc et de céleri, arrosés d’une bière américaine. Dans sa pièce baignée de soleil, deux tables sont dressées sur une estrade de lino jaune, chauffée par le dessous. Le téléviseur est branché sur une chaîne chinoise d’informations en continu. Au-dessus du comptoir, la patronne a disposé des bouteilles d’alcool de riz, des cartouches de cigarettes Hongtashan et une statue du général Yu Fei, combattant glorieux sous la dynastie des Song, devenu un symbole de loyauté pour tous les Chinois.

 

 

Comme chaque midi, par la fenêtre de son petit restaurant qui borde le fleuve-frontière Tumen, madame Piao observe Sambonggok, une ville de Corée du Nord où les horloges ont une heure d’avance. Guère besoin de jumelles pour assister à la patrouille de soldats nord-coréens, fusil d'assaut en bandoulière, au pied d’une montagne sans arbres, rasée de près. Aujourd’hui, ils ruminent contre deux employés de China Telecom. De l’autre côté des barbelés, ces techniciens fluets installent quatre antennes relais pour le réseau 3G.

 

Soldats nord-coréens à la frontière avec la Chine  
Soldats nord-coréens à la frontière avec la Chine © Jordan Pouille

Aucune voiture sur le bitume de Sambonggok. Les gens se déplacent à pied, le long de la voix ferrée, ou à bicyclette. Derrière des ateliers abandonnés, des gamins se bagarrent autour d’une luge rafistolée. Chaque allée de maisons mène vers un étroit tunnel, peut-être un abri antiaérien, creusé dans la roche. Puis une locomotive diesel d’une autre époque pénètre dans une gare ornée du portrait de Kim Il Sung, le fondateur de la Corée du Nord. Le train ramène deux wagons chargés de sacs, peut-être des céréales. Ou du ciment. Deux écriteaux rouges et blancs rendent hommage au nouveau chef suprême, installé à la mort de son père Kim Jong Il, le 17 décembre 2011 : « Longue vie au grand leader Kim Jong Eun ! », « Nous remercions le grand général Kim Jong Eun ! »


Une gare en Corée du Nord, à la frontière avec la Chine  
Une gare en Corée du Nord, à la frontière avec la Chine © Jordan Pouille

« Vous voyez : de loin, ils ne sont pas plus tristes que chez nous », plaisante madame Piao. Il y a encore dix ans, une usine à papier – construite par les Japonais pendant l’occupation de la Mandchourie entre 1931 et 1945 – faisait vivre Kaishan, une petite ville chinoise, quelques kilomètres plus bas. En 1984, une société danoise a offert un système de traitement des rejets toxiques. Déversé dans la rivière, le chlore servant à blanchir la cellulose était devenu un objet de discorde avec les Nord-Coréens, qui leur livraient leurs billots de bois via un pont relié directement à l’usine. Quand les arbres ont disparu, l’usine a été plongée dans l’agonie. De 6 000 employés, ils ne sont plus que 400 à travailler dans cette unité de Chenming Group, le géant du papier en Chine.

 

Poste-frontière de Tumen  
Poste-frontière de Tumen © Jordan Pouille

 

Narguer les Nord-Coréens


Dans la ville de Yanji 
Dans la ville de Yanji© Jordan Pouille

 

Les rues de Kaishan sont donc abandonnées, les trottoirs envahis de mauvaises herbes, le pont de béton tout craquelant. Les habitants ont rejoint Yanji, le chef-lieu de la préfecture autonome coréenne de Yanbian (subdivision de la province chinoise du Jilin), pour trouver du travail. Mais madame Piao est restée. Il y a cinq ans, à la sortie de Kaishan, cette ouvrière a racheté l'infirmerie pour une poignée de yuans et l'a aménagée en restaurant routier.

Grâce aux nouvelles voies goudronnées qui desservent les villages frontaliers de Xiahe, Guangzhaocun, Xiaquanping, les commerçants de Yanji se déplacent en camionnette pour s’approvisionner directement chez les paysans. « Ils viennent négocier ici, autour d'une bouteille. Maintenant, il n'y a plus d'intermédiaire. Le maïs rapporte entre 30 000 et 70 000 yuans (8450 euros –ndlr) par an et par famille », se réjouit ce vieux fermier avant d'enfiler une parka et de quitter sa cantine en titubant, assommé par l'alcool de riz.

 

Une ferme rénovée  
Une ferme rénovée © Jordan Pouille

 

Par ici, les maisons rurales ont toutes été rénovées grâce à un « programme de développement scientifique » financé par le Parti local. L’été dernier, des toits métalliques rouges et bleus ont remplacé le chaume. Éclairées la nuit aux lampadaires photovoltaïques, les allées de ciment bordant les jardinets servent, le jour, à faire sécher les grains de maïs à l'air ambiant. S’ils avaient souhaité narguer les Nord-Coréens d’en face, avec leurs maisons aux murs décatis et leurs propagandes zélées, les officiels locaux ne s’y seraient pas pris autrement ! Côté chinois, on a gardé ce message de pierres blanches sur la colline, visible depuis les cimes nord-coréennes : « Longue Vie au Président Mao ! »

Le paysage est mirifique, presque enchanteur, pour des Nord-Coréens frappés par une économie exsangue, soumise à un embargo international bloquant leurs exportations. Certes, lors de son discours télévisé du 1er janvier, Kim Jong Eun a atténué sa rhétorique guerrière à l’égard de la Corée du Sud et même évoqué une réunification. Puis il a promis « un virage radical afin de construire un géant économique ». Et le naturel est revenu au galop : « Le pays ne peut se développer qu'à la condition de bâtir sa puissance militaire dans tous les domaines. » Kim Jong Eun n’entend donc pas interrompre ses essais nucléaires.

Dans ces conditions, la Chine est-elle toujours son meilleur allié ? En avril 2012, Dai Bingguo, le plus haut diplomate chinois, recevait son homologue Kim Yong et promettait « d’œuvrer à promouvoir à un stade supérieur les relations sino-nord-coréennes d’amitié et de coopération ». Aujourd'hui, le ton change et la Chine valide les nouvelles sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU contre Pyongyang : « Il semble que la Corée du Nord n'apprécie pas les efforts de la Chine. Si la Corée du Nord se livre à de nouveaux essais nucléaires, la Chine n'hésitera pas à réduire son aide », peut-on lire dans un éditorial du Global Times, le journal officiel.

 

Une femme se vend entre 600 et 1 200 euros

 

Sur la frontière entre la Chine et la Corée du Nord 
Sur la frontière entre la Chine et la Corée du Nord© Jordan Pouille

 

Après la mort de Kim Jong Il, les autorités chinoises ont craint un afflux de réfugiés et rendu plus difficile le franchissement de la frontière. « Ils ont refait tous les barbelés. Les poteaux de bois ont été remplacés par des pylônes de béton plantés à 1 mètre de profondeur », dit madame Piao, notre restauratrice. Des détecteurs de mouvements trônent au bord de la rivière gelée, des caméras de télésurveillance nocturne sont dissimulées dans la canopée. Contre une indemnité, des vieillards en chasuble jaune patrouillent au milieu des champs, une torche à la main, prêts à alerter la police en présence de transfuges affamés. Malgré la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, la Chine s’empresse de les rapatrier, leur offrant un place de choix dans les camps de travail ou le peloton d'exécution pour les récidivistes.

« Avant, les policiers nous terrorisaient en décrivant les Nord-Coréens comme des cannibales. Alors quand quelqu'un franchissait la rivière et arrivait chez nous, c'était la panique au village, les paysans s'enfermaient à double tour. Moi, j'allais me réfugier en ville », se souvient madame Piao. Et puis un jour, sans prévenir, l’un d’eux a déboulé dans son restaurant. Par son accent, sa maigreur, ses braies toute reprisées, il n’avait rien de ces Chinois d’ethnie coréenne formant 40 % de la population du Yanbian. Le jeune homme n'était pas agressif, il voulait simplement manger à sa faim, avant de pouvoir traverser la rivière à nouveau et rentrer chez lui. La cuisinière n’a pas bronché. « Il a bu et mangé pendant deux heures. Sans interruption et sans dire un mot. Et puis il est mort, en silence…, là où vous êtes assis. Les flics ont emporté le corps dans un grand sac et ont dit qu’ils ne toléreraient plus une telle hospitalité. Je suis triste quand j’y repense. »

Dehors, de nouveaux panneaux en inox et en quatre langues exhortent quiconque à ne pas photographier, ne pas pêcher dans la rivière, ne pas saluer les Nord-Coréens sur l’autre rive. Les sanctions sont redoutables : « 5 000 yuans pour non-délation, 15 000 yuans (1 800 euros – ndlr) pour assistance », chuchote un client assis à la table voisine. « Parfois, notre police les dépose à un poste-frontière. Et les militaires d’en face les réceptionnent en leur transperçant l'épaule ou le nez avec un crochet, Ils les tirent comme des vaches. Tout le monde hurle, c’est épouvantable », assure-t-il, en se tirant les narines avant de se pincer la clavicule.

 

Femme chinoise d'ethnie nord-coréenne  
Femme chinoise d'ethnie nord-coréenne © Jordan Pouille

 

En remontant vers Tumen, ville frontalière que traversait le train blindé de Kim Jong Il pour se rendre en Chine, nous faisons connaissance avec Hong, chauffeur de taxi. Après une heure de route à longer le fleuve clôturé, il nous explique fièrement comment son oncle s'est converti au trafic d'êtres humains, en vendant neuf femmes nord-coréennes à des paysans chinois esseulés. Tarif : entre 5 000 et 10 000 yuans (1 200 euros) par tête. Des réfugiées qu’il cueillait sans difficulté. « Je crois qu’elles ne demandaient pas mieux. Et puis, il en a gardé une qu’il n’arrivait pas à vendre parce qu’elle boitait depuis une chute par-dessus les barbelés. Quand ces deux-là venaient manger à la maison, elle ne parlait pas. Donc je ne connaissais rien de sa vie d'avant. Sauf le jour où elle a supplié mon oncle de la laisser retrouver sa sœur, cachée dans le Shanxi. Alors, il a pris sa camionnette et il l'a ramenée ici. Elle était très jolie. » Mais pas de ménage à trois : « Il a réussi à revendre la boiteuse… et il a gardé sa sœur. »

À Tumen, plusieurs centaines d'ouvrières nord-coréennes ont été embauchées l’an dernier par une usine de sous-vêtements, au terme d’un accord expérimental entre les deux pays. On apprend qu'elles vivent et travaillent dans des ateliers séparés, contre 75 euros par mois, heures supplémentaires comprises : un tiers du salaire local ouvrier.

 

30 yuans la passe : 3,7 euros

Les moins chanceuses deviennent des travailleuses du sexe et échouent dans des bordels de Tumen, Changchun ou Yanji. Comme au Pont de l’Arc-en-ciel, un karaoké poisseux aux néons roses, que nous fait découvrir Hong, notre chauffeur intrépide, également rabatteur à ses heures perdues. À chaque passe de 300 yuans (37 euros), il empoche 100 yuans… contre 30 yuans pour les filles, 15 si elles sont nord-coréennes. Comme l’établissement est modeste, c’est aux filles de gérer seules les clients ivres et violents. Mais que fait la police ? Hong sourit. « Le Pont de l’Arc-en-ciel est en concurrence frontale avec La Rivière dorée et Le Temple de jade… tenus par les flics. À Yanji, ils contrôlent la majorité des bordels ! »


Bordel clandestin à Yanji  
Bordel clandestin à Yanji © Jordan Pouille

 

Dans un autre bordel tout proche, camouflé en salon de massage, on n'emploie plus que des filles chinoises, souvent de jeunes paysannes, d’ethnie Han, qui rêvent de convoler en justes noces avec leurs clients. « L’an dernier, nous avions une Nord-Coréenne », se souvient Lili, la vingtaine, en chemisier vert et jupette tâchée. Elle est d’astreinte entre midi et 4 heures du matin, dans une cabine exiguë qui infuse le tabac et le déodorisant. « Elle parlait peu mais elle était très belle. Elle vivait enfermée ici. Et puis un jour, son propriétaire l’a reprise car la patronne du salon n’en voulait plus. Au départ, elle était maigre et ça plaisait aux clients. Mais elle mangeait tellement qu’on la croyait enceinte de neuf mois. »

Parfois, les Nord-Coréennes tentent l’exil vers Séoul via la Chine, pays de transit, puis la Mongolie ou l’Asie du Sud-Est, où elles sont prises en charge et envoyées vers la Corée du Sud. Dans leur épuisant périple, elles sont aidées par des associations protestantes sud-coréennes, elles-mêmes subventionnées par les États-Unis. Ces organisations gèrent, en amont, des refuges illégaux, dissimulés dans des immeubles anonymes tout près de la frontière sino-nord-coréenne. Les descentes policières chinoises sont leur hantise.

À Yanji, nous devions retourner voir un orphelinat, où sont accueillis les enfants mixtes de femmes renvoyées en Corée du Nord ou réfugiées à Séoul. Mais le matin du rendez-vous, l’email en anglais d’un pasteur sud-coréen annulait la rencontre : « Malheureusement, l’orphelinat a été fermé après le kidnapping de la journaliste américaine Laura Ling (libérée après une médiation de Bill Clinton en août 2009 – ndlr). Il est toujours périlleux de secourir les orphelins nord-coréens et les films de la journaliste constituaient des preuves de notre action aux mains des autorités nord-coréennes. Nous avons donc retiré notre équipe et fermé l’orphelinat. Heureusement, les enfants vont bien. Certains ont même rejoint la Corée du Sud. »

En juillet dernier, quatre pasteurs sud-coréens incarcérés en Chine pour « atteinte à la sûreté de l’État » furent échangés contre des prisonniers chinois. Si l’on ignore combien de Nord-Coréens vivent illégalement en Chine, ils sont 700 à avoir trouvé refuge en Corée du Sud en 2012, contre 1 400 en 2011.


Ce Chinois d'ethnie coréenne rejoindra Séoul après sa formation  
Ce Chinois d'ethnie coréenne rejoindra Séoul après sa formation © Jordan Pouille

 

Depuis 1992, la Corée du Sud ouvre aussi ses portes aux Chinois dont les ancêtres sont originaires de la péninsule. Et le Yanbian en profite : sur ses 2,2 millions d’habitants, 800 000 sont d’ethnie coréenne, répartis sur les 522 kilomètres de frontière nord-coréenne. Toutes ces familles ont au moins un membre expatrié. La plupart sont embauchés comme ouvriers, sur la chaîne de production des usines LG, Samsung, Kia ou Hyundai. Et envoient leurs salaires directement en Chine. Grâce à leurs économies, ces Joseonjok – terme employé pour désigner cette diaspora – participent à l’essor d’une nouvelle classe moyenne rêvant d’une berline, d’un appartement spacieux et de virées dominicales dans des centres commerciaux surchauffés.

À Yanji, les promoteurs immobiliers démolissent les anciens immeubles, des blocs sans âme rongés par le vent du Nord, et érigent des tours orange ou bleues de trente étages, aux toits de bardeaux leur offrant un parfum d'exotisme coréen. Les grues jaunes côtoient une voie ferrée suspendue qui, une fois terminée, accueillera le train rapide. À la fin de l'hiver, les maçons reprendront la construction de Baili (« 100 % profit »), une galerie marchande en centre-ville dont les palissades de chantier promettent, par de grossiers photomontages, une boulangerie sud-coréenne Paris Baguette, un Apple Store et une boutique de stylos Montblanc.


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26 janvier 2013 6 26 /01 /janvier /2013 17:56

 

 

zad.nadir.org

samedi 26 janvier 2013, par zadist

 


A propos de la marche de Lille, nous avons supprimé les liens vers le blog de la marche qui est clairement tenue par des personnes de tendance conspirationniste antisémite, nous sommes impressionnés de la facilité des fascistes à reprendre le ZAD Partout en tête de ce blog, comme quoi la récupération ça les connait et ne leur pose pas de problèmes. Nous ne voulons pas généraliser et dire que l’intégralité des participant-e-s sont des fachos mais nous rappelons que nous ne voulons aucun lien, ni solidarité avec ces individus/groupe néofascisant ou conspi au prétexte que l’on est tous et toutes unies contre l’aéroport, vous n’êtes clairement pas les bienvenues ici !

Aujourd’hui 25 janvier l’occupation militaire dure depuis 60 jours (pour une opération débutée il y a 104 jours). Nos camarades sont emprisonnés depuis 61 jours pour l’un et 40 jours pour l’autre.

Nous tenons à vous rappeler que DEUX camarades de la lutte contre l’aéroport sont en ce moment en prison (et un troisième a été condamné à 6 mois avec mise à l’épreuve, c’est-à-dire qu’il risque d’être enfermé à un moment ou un autre).

Tout acte de solidarité est le bienvenu. Participer à la lutte contre l’aéroport et son monde en est un. Puis rester en contact avec les personnes incarcérées pour leur montrer notre soutien en est un autre, bien nécessaire pour rendre leur temps d’incarcération plus vivable et pour qu’ils n’oublient pas qu’ils ne sont pas tous seuls face à ce monde répressif. N’hésitez donc pas à leur écrire des LETTRES ou des cartes postales.

- En attendant une réponse de notre camarade en prison J. (depuis le 19 décembre) concernant la diffusion de son identité, nous vous proposons d’envoyer vos lettres de soutien et témoignages de solidarité a l’adresse indiquée ci dessous ; nous les lui ferons parvenir :
Comité de soutien aux inculpé-e-s
« Le Gué »
44220 Couëron

- Pour écrire à Cyril, enfermé depuis le 28 novembre, vous pouvez lui adresser vos couriers directement :
Centre Pénitentiaire
Quartier Maison d’Arrêt
Cyril n° d’écrou 57360
rue de la Mainguais
44300 nantes

(d’autres infos sur comment soutenir les personnes incarcérées et autres inculpé-e-s ici)


Infos utiles pour venir ici

Point d’info permanent sur le campement "Hors Contrôle" établi le long de la D81 entre le lieu dit Les Domaines (la Vache-Rit) et la Rolandière. Si vous nous rejoignez sur la zone, voyez ici. attention : La permanence tenue au local de l’Acipa à Notre-Dame-des-Landes, est suspendue durant les jours à venir.

- équipe legale : 06 75 30 95 45 : à contacter uniquement si vous êtes témoins d’arrestation, si vous êtes arrêté-e-s, et après votre libération IMPORTANT : s’il vous plait lisez le texte "en cas d’interpellation" Et surtout, refusez les comparutions immédiates !
- Equipe médicale : contactable par mail : equipemediczad at riseup.net pour toute communication non-urgente. La street médic est joignable par téléphone uniquement lors de journées d’interventions militaires/policières sur la zone ou autres "moments chauds" au 07 60 26 42 14.
- Accueil "hors contrôle"  : 06 32 98 78 36
- liste du matos à ramener (mise à jour le 02/01) : disponible ici
- Contact Presse de la Zad  : 06 38 17 36 19
- Marre des routes bloquées ? Dimanche 27 janvier : Action Yes Chicanes sur la ZAD plus d’info ici

Si jamais le Site ne fonctionne pas, on continuera la-bas : http://lazad.noblogs.org/


pas toutEs les auteur-e-s de Flash info sont francais-e-s ! On demande votre compréhension pour les fautes d’orthographe et syntaxe !

Fil d’Info

- reçu : En cette journée internationale des violences, une triste info, si vous pensez que cela à sa place sur votre site : http://istanbul.blog.lemonde.fr/201...

- Nantes. Futur aéroport : un élu écologiste quitte sa vice-présidence à la Région - merci pour cette acte conséquent et courageuse, c’est possible alors !

- 18h34  : Les gendarmes prennent plus en plus de territoire. Décomplexé et provocante. Les contrôles se passent aussi bien plus désagréable que par habitude. Ils sont dans les champs pour contrôler les gens qui passent a pied. Cons.

- 16h30 Les flics sont avancés a 3 ou 4 au bout des entrés des champs par lesquels on passe pour les esquiver au carrefour de la Saulce, alors si vous passez par là ouvrez l’oeil ! Toute la semaine il y a moyen de venir aider au champ hors controle pour isoler l’aceuil, du drainage, construire des allées sur pillotis...a partir de 12h tout les jours. De l’actualité chez les élus Nantais article de presse océan

- Saboter Vinci, c’est saboter... un peu tout ! Vinci, une bonne image du Capital qui a su se rendre nécessaire (du moins momentanément) en se mêlant absolument de tout ! "Courants forts et courants faibles pour un lycée Cegelec Loire Océans et Cegelec Rennes Projets (VINCI Energies France) ont remporté les lots courants forts et courants faibles du lycée de l’île de Nantes (Loire-Atlantique), qui ouvrira ses portes à la rentrée 2014. La construction est menée par un groupement comprenant notamment Sogea Atlantique (VINCI Construction France) pour un montant global de 50,2 M€. Montant du contrat pour Cegelec : 3,6 M€. (http://www.vinci.com/vinci.nsf/fr/n...)

- 12h15 : aux Ardillères, les flics essairaient aussi de contrôler les voitures qui vont en direction du Chêne des Perrières. Demandez leur arrêté si vous passez par là !

- On nous demande de relayer Déforestation : le scandale du saccage du Plateau d’Avron

- 11h45 : il y aurait des controles de gendarmerie à 3 endroits différents au bourg de Grandchamps.

- 11h30 : les flics aux Ardillères ont un arrêté préfectoral pour fouiller les véhicules et contrôler les passagers.

Ce samedi à 14h sur France Inter dans CO2 mon amour, il y aura Thierry Masson, du collectif de pilotes qui doutent de la pertinence de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

- 11h15 : à la barricadu du chemin de Suez, des camarades sont arrivés en renfort et les gendarmes ont reculé. Restons vigilants !

- 10h50 : les flics avancent vers la barricade est qui protège la Châtaigne sur le chemin de Suez. Besoin de renforts là bas !

Des géomètres ont été vus (et finalement sortis) dans les champs autour du Rosier jeudi 24, en train de marquer le tracé du barreau routier, il y a des chances pour qu’illes y soient encore : n’hésitez pas à leur dire ce que vous pensez d’elleux quand vous les croisez !

- 9h : des flics contrôlent et notent les noms (au moins des automobilistes) aux Ardillères. Ils sont aussi au carrefour du Moulin de Rohanne (Fosses Noires - D 81)


Les RDV d’aujourd’hui
Samedi 26 janvier

- Journée internationale de dénonciation des violences d’état à Nantes à 15h place de la Petite Hollande

- Nantes : manif mensuelle contre l’aéroport et son monde samedi 26 janvier, 14h, place Royale Contre l’aéroport, la métropole et son monde. Organisé par le Collectif Nantais Contre l’Aéroport

- Aix-en-Provence : créons des espaces d’expressions publiques festifs et artistiques là ou nous le voulons !Place du Palais de Justice, A 11 heures.

Victimes d’irréparables violences policières plus de 120 blessé(e)s en deux jours lors de la dernière opération policière et d’une forte répression politique (des centaines de procès et d’arrestations, et deux prisonniers politiques à ce jour), des occupant(e)s de la ZAD - Zone à Défendre contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes - auxquels s’associe l’ACIPA, lancent une invitation à dénoncer publiquement les violences d’Etat le 26 janvier, dans toutes les villes de France et d’ailleurs.

Ces violences ont été extraordinairement choquantes, mais les occupant(e)s politiques de la ZAD ne sont évidemment pas les seuls à subir des violences d’Etat. Violences symboliques, légales, judiciaires, policières, militaires, institutionnelles, présomption de culpabilité, discriminations, humiliations, déportation de sans-papiers, contrôle de nos vies... sont autant de formes de violences ordinairement subies par la population. Invitation est donc lancée à toute personne qui se sentirait concernée à dénoncer aussi ces autres formes de la violence d’Etat.

Cet appel porte au delà des frontières, en résonance avec d’autres luttes contre la dictature économique et les grands projets inutiles qui l’accompagnent, en Italie (No TAV), en Espagne, en Russie (Kimski), au Brésil (Mouvement des Sans-Terre)... et localement, contre tous les GPII Grands Projets Inutiles Imposés A Mallemort Lafarge agrandit ses carrières de 60Ha sur les terres agricoles très fertiles du bord de Durance

http://www.scoop.it/t/etika-mondo/p... A la violence d’Etat, nous avons décidé de répondre par des actions non-violentes, des marches festives, artistiques, conviviales et fédératrices. Il n’y aura pas d’organisateurs officiels, ni de programme prédéfini. Toute action artistique est donc la bienvenue (théâtre de l’opprimé, Chorales Républicaines de Sérénité (CRS), expos photos, projections vidéos, musique,...).

- Angers : action NDDL pendant les vœux du Maire, Centre Marcelle Menet, 10h30 précise !

- Bugey C Trip – Festival Soutien (Hauteville-Ain) Super festival avec débats , animations, concerts autour des projets inutiles !

http://www.bugeyctrip.com/

- Guingamp : fest-noz Le collectif de soutien de Guingamp aux inculpés NDDL organise un fest-noz le samedi 26 Janvier à Plougonver (22)

- Guéret : cabane d’info pour la journée internationale de dénonciation des violences publiques toute la matinée sur la place Bonnyaud le comité Zad 23 plante sa cabane d’information dans le cadre de la journée internationale de dénonciation publique des violences d’État.

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- Nîmes : journée internationale contre les violences policières le Collectif NDDL de Nîmes organise : de 15 h à 18 h place de l’Horloge à Nîmes : Stand du Collectif de Soutien à la Lutte de Notre-Dame-des-Landes. (S’il pleut, directement "chez Jany"...) à 18 h30 : Exposition photos et projection du film "Notre-Dame-des-Landes au cœur des luttes" « Chez Jany » 19, rue de l’Étoile à Nîmes. La projection sera suivie de témoignages et d’un pot style "Auberge Espagnole" Vos "choses à grignoter ou à boire" sont les bienvenues.

- Plougonver : Un fest noz de soutien à la lutte de NDDL et à leurs inculpés à partir de 21h, salle des fêtes ; 6€

E-LEIZH, RUELLAN/URVOY, LOUARN/THOMAS, IVONA/ENORA, BARBIER et Compère, LORHO-PASCO/LINTANF notamment par rapport au procés du 30 janvier, suite à une manif de soutien à Guingamp en novembre

- Quimper : cortège nuptial. Samedi 26 au matin, vous êtes conviés à vous retrouver place Terre au Duc à partir de 10 heures. Le cortège nuptial se rendra à la mairie, où nous retrouverons l’autre partie du Collectif NDDL Quimper. La cérémonie sera célébrée à 11 heures... En guise de riz... Des lancés de NAVIONS sur le parcours...

Des millions et des millions de Navions en papier,de toutes les couleurs... Aterrissage prévue fin de matinée.....

On apporte ce qu’il faut car nous attendons beaucoup de monde... Des Sans Papier, des Zadistes, des Sans Toit, des Mariés de Même Sexe avec leurs Enfants, des Indépendantistes Basques et Bretons, le premier gendarme mobile qui aura gazé son chef "pour qu’il voit ce que ça fait", qui aura brulé son uniforme et construit sa cabane sur la Zad, des Palestiniens, des Demandeurs d’Asile, des jeunes, des vieux, et bien d’autres surprises....!!!!!

 

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26 janvier 2013 6 26 /01 /janvier /2013 17:42

 

 

Venez observer les oiseaux dans les jardins de France
Le Monde.fr | 25.01.2013 à 10h27 • Mis à jour le 25.01.2013 à 14h47 Par Catherine Vincent
 
 

La météo prévoit un temps pourri pour dimanche ? Raison de plus pour décider de consacrer un petit moment de votre samedi aux oiseaux de nos jardins. Sous l'effet du froid et du manque de nourriture, mésanges, pinsons, troglodytes mignons et autres passereaux se rapprochent des habitations durant l'hiver, ce qui rend leur inventaire plus facile. Une occasion dont s'est saisi l'Observatoire des oiseaux des jardins, qui organise pour la première fois, les 26 et 27 janvier, un week-end national de comptage de nos compagnons ailés.

Rouge-gorge.

Qui peut participer ? Tout le monde. En quel endroit ? Où cela vous chante. Jardin privé, lieu de travail, parc public ou balcon, l'essentiel est de vous y installer, et de noter une heure durant tous les oiseaux observés en ce lieu. Quelques conseils cependant, dispensés par les maîtres de l'art : afin d'éviter de compter deux fois le même individu, ne retenez que ceux qui sont posés. Et tâchez, pour une même espèce, de noter seulement le nombre maximal d'oiseaux vu en même temps.

Supposons par exemple que cinq moineaux sont venus picorer vos miettes de pain, qu'un cri perçant d'enfant les fait d'un coup s'envoler et qu'ils sont sept à revenir une minute plus tard : vous compterez sept oiseaux et non pas douze. Il ne vous restera plus qu'à saisir vos données sur le site de l'Observatoire, ainsi que quelques informations sur le lieu que vous aurez sélectionné. Et si vous ne parvenez pas à reconnaître les oiseaux que vous avez repérés, prenez- les en photo : envoyées par mail avant le 28 février à l'adresse oiseauxdesjardins@lpo.fr, celles-ci seront scrutées par un ornithologue confirmé.

 

 "AUX ETATS-UNIS, C'EST UNE TRADITION"

Lancé conjointement, en mars 2012, par la Ligue de protection des oiseaux (LPO) et le Muséum national d'histoire naturelle de Paris, l'Observatoire des oiseaux des jardins n'est pas un espace pédagogique. Encore moins un lieu d'animation pour familles en mal d'activités ludiques. C'est un programme scientifique en bonne et due forme, intégré au réseau d'observatoires Vigie-Nature. Un projet national de sciences dites "participatives", qui permet aux chercheurs de collecter, grâce à la collaboration bénévole des citoyens, beaucoup plus d'informations que s'ils avaient dû travailler seuls.
 

"Aux Etats-Unis, le comptage hivernal des oiseaux est une tradition qui remonte à plus d'un siècle, sous le nom de Christmas Bird Count. Et des week-ends de ce type sont organisés depuis des années au Royaume-Uni ou en Belgique, ainsi que dans certaines régions françaises, comme la Bretagne et la Normandie", précise l'ornithologue Frédéric Jiguet, coordinateur scientifique du projet au Muséum. L'objet de ces observations : préciser l'impact du changement climatique sur les populations d'oiseaux migrateurs qui viennent passer l'hiver sous nos latitudes, tel le pinson du nord. Ou encore mieux cerner l'influence sur les populations d'oiseaux de l'urbanisation, ainsi que celle de l'agriculture intensive.

Une hirondelle rustique.

"Pinson des arbres, tarin, verdier, chardonneret ou bruant jaune, certains oiseaux sont très dépendants des graines tout au long de l'année", détaille M. Jiguet. "En bonne logique, l'agriculture intensive et la suppression des herbes sauvages devraient donc conduire ces espèces granivores à fréquenter plus assidument les zones d'habitation." L'hypothèse reste toutefois à vérifier. Ce que pourrait permettre, entre autres, la comparaison entre fréquentation des jardins et type d'agriculture avoisinante.

 

 "SCIENCE CITOYENNE"

Si les chercheurs espèrent ce week-end recevoir une belle volée de données, les ornithologues amateurs désirant les aider sont les bienvenus tout le long de l'année, de façon régulière ou ponctuelle. Ouvert il y a moins d'un an, le site de l'Observatoire des jardins a déjà recueilli près de 220 000 informations, sur 52 espèces d'oiseaux présentes régulièrement dans les jardins et près des maisons. Un début encourageant pour le Muséum, qui a inauguré la pratique des sciences participatives il y a plus de 20 ans, avec le Suivi temporel des oiseaux communs (STOC).

Animé par des associations et mis en œuvre grâce à des réseaux d'observateurs volontaires, le programme Vigie-Nature s'est renforcé depuis avec le suivi de nouveaux groupes : papillons, chauves-souris, escargots, insectes pollinisateurs, libellules, plantes sauvages des villes.

A l'heure où l'inventaire et la gestion du vivant deviennent de plus en plus nécessaires, sans que les budgets afférents soient toujours augmentés en conséquence, la contribution de cette "science citoyenne" est désormais prise très au sérieux par les pouvoirs publics. En janvier 2012, Gilles Bœuf, président du Muséum de Paris, rendait ainsi au ministère de l'écologie un rapport sur "l'apport des sciences participatives dans la connaissance de la biodiversité". Il y soulignait notamment la nécessité de labelliser d'une manière ou d'une autre cette collaboration bénévole, "éventuellement par voie réglementaire", afin d'en garantir l'intérêt "tant au plan scientifique que pour les applications que l'on peut en tirer".

Catherine Vincent

 

 
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26 janvier 2013 6 26 /01 /janvier /2013 17:33

 

 

lefigaro.fr Par Anne Jouan Mis à jour le 26/01/2013 à 17:21 | publié le 26/01/2013 à 16:54  

NFO LE FIGARO - Dans un document confidentiel, l'Agence du médicament a analysé les cas d'effets indésirables graves liés à la pilule de Bayer.

 

 

Le Figaro s'est procuré un document confidentiel interne de l'Agence du médicament daté du 25 janvier, émanant de la direction de la surveillance. Cette étude concerne Diane 35 (laboratoire Bayer), un traitement contre l'acné en réalité très largement prescrit comme contraceptif. Il en ressort qu'au 21 janvier 2013, 7 cas de décès (toutes causes confondues) ont été enregistrés en France avec Diane 35 dans la base nationale de pharmacovigilance depuis 1987. Il s'agit d'une femme de 18 ans, deux de 24 ans, une de 26 ans, une de 28 ans et deux femmes de 42 ans. Sur ces 7 cas, 6 concernent Diane 35 et 1 cas, une spécialité générique (Holgyeme, laboratoire Effik). L'Agence estime que pour 4 cas sur 7, le médicament est clairement en cause.

Parmi ces 7 cas, la principale cause de décès par Diane 35 et ses génériques concerne des évènements thromboemboliques veineux. Trois cas de décès par embolie (ou suspicion d'embolie pulmonaire) et un cas de thrombose cérébrale ont été retrouvés.

Rappelons que Diane 35 a obtenu son autorisation de mise en France en juillet 1987 dans le traitement de l'acné chez la femme. Néanmoins, «l'efficacité est modérée et ne s'observe qu'après plusieurs mois de traitement».

Diane 35 est commercialisée dans 116 pays

Par ailleurs, ce document confidentiel relève également qu'à la date du 16 janvier 2013, 125 cas concernant les événements emboliques et thrombotiques pour Diane 35 et ses génériques sont enregistrés dans la base nationale. 113 cas concernaient des effets indésirables thromboemboliques veineux et artério-veineux, et 12 concernaient des effets indésirables thromboemboliques artériels. L'âge moyen des femmes ayant rencontré ces effets indésirables est de 25 ans. Pour les 113 cas, 68 femmes ont guéri sans séquelle, 7 ont guéri avec séquelle et 30 ne sont toujours pas rétablies.

Diane 35 est autorisée dans 135 pays et commercialisée dans 116 pays. La majorité des pays concernés ont l'indication «acné» ou «androgen dependent disease» mais certains d'entre eux ont l'indication «contraception orale» associée, notamment en Irlande. Les chiffres de vente de Diane 35 en France, depuis sa commercialisation en 1987, varient entre 4 et 5 millions de plaquettes par an.

En 2012, on peut estimer qu'environ 315.000 femmes étaient en France traitées par Diane 35 ou ses génériques.

Par ailleurs, Diane 35 est prescrit à 60 % par les médecins généralistes, à 37 % par les gynécologues, et à 3 % par les dermatologues. Si l'on regarde le motif de prescription en fonction de la spécialité médicale, les dermatologues prescrivent ce médicament à 95 % dans l'acné, tandis que les médecins généralistes ne prescrivent Diane 35 dans l'acné qu'à 40 % contre 54 % dans la contraception. Cet écart s'accentue pour les gynécologues pour lesquels la prescription dans l'acné représente 7 % contre 75 % pour la contraception. Il apparait donc très clairement que Diane 35 n'est pas commercialisée pour l'indication pour laquelle elle a obtenu son autorisation de mise sur le marché.

Lundi après-midi, une réunion extraordinaire doit se tenir à l'Agence à Saint-Denis près de Paris pour évoquer le cas des pilules contraceptives.

LIRE AUSSI:

» Pilule: 47 accidents graves dans une région française

» Un numéro vert pour s'informer sur la pilule

 

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26 janvier 2013 6 26 /01 /janvier /2013 17:27

 

 

Le Monde.fr | 25.01.2013 à 21h51


 
Lors de la manifestation en faveur du mariage homosexuel du 16 décembre, à Paris.

Avant la manifestation de dimanche 27 janvier pour défendre le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe, nous avons demandé aux manifestants d'expliquer les raisons de leur mobilisation. Les réponses à notre appel à témoignages ont été très nombreuses et variées, et se répartissaient à parts égales entre homosexuels, pour la plupart non militants, et hétérosexuels. La quasi-totalité des réponses a souligné que la manifestation des "anti", le 13 janvier, les a convaincus de la nécessité de descendre dans la rue. La plupart des manifestants sont installés en région parisienne, mais certains "covoitureront" de plus loin, Lyon, Rennes ou Toulouse.


DES HOMOSEXUELS "BLESSÉS" PAR LA MANIF' DU 13 JANVIER
 

  • De Bruxelles à Paris, nous montrerons notre solidarité par Emilie

Le 22 septembre 2012, à la mairie de Bruxelles, je disais "oui" à ma femme. Nous avons eu la chance de naître dans un pays qui a légalisé le mariage homosexuel il y a dix ans. Nous serons présentes dimanche à Paris pour montrer notre solidarité à tous ces couples d'hommes ou de femmes qui n'ont pas la même chance que nous. A toutes les personnes qui sont descendues dans la rue pour que les "autres" qu'ils jugent différents aient moins de droits, j'aimerais dire que derrière chacun de leur slogan choc, il y avait des hommes et des femmes infiniment blessés. Nous nous sommes senties "salies" par tant de mépris.

  •   Une famille presque banale par Julien

Je suis membre des forces de l'ordre, en couple avec un homme et papa d'un petit garcon adopté a l'âge de 16 mois. Si demain je me fais tuer en mission, mon fils sera, à nouveau, orphelin. Je manifesterai pour montrer que nous existons et que nous sommes presque une famille banale... Presque, car nous n'avons pas les mêmes droits que les couples hétérosexuels. Nous sommes en train de réaliser une seconde adoption et espérons bien rapidement que les droits de mon conjoint seront reconnus et respectés.

  •   Ma première expérience du genre, toutes causes confondues par Hugo

J'ai 24 ans, suis étudiant, homosexuel et en couple depuis bientôt trois ans. Je ne pense pas encore au mariage mais je manifesterai dimanche parce que je pense que mon couple peut être la structure de l'épanouissement d'un ou plusieurs enfants dans les années à venir, et surtout, pour témoigner mon opposition au violent phénomène d'homophobie ravivé par le débat. Je ne suis pas pour la transposition aux couples homosexuels de l'ensemble des prérogatives liées au mariage (notamment celles qui touchent aux enfants), ainsi suis-je sceptique quant à l'opportunité de recourir à l'assistance médicale à la procréation.

  •   Je me radicalise malgré moi par Grégory

Homosexuel parisien de 36 ans, je ne suis pas militant actif, mais je participe chaque année à la marche des fiertés pour faire reculer l'homophobie. J'ai défilé le 16 décembre avec quelques amis. Même si le vote de la loi semble acquis, les tergiversations sur la PMA ou la clause de conscience des maires montrent qu'il faut rester mobilisé. Depuis décembre, le débat se crispe à tous les niveaux de la société – politique, réseaux sociaux, discussions en famille ou entre amis – et je me sens choqué et blessé par une homophobie de plus en plus assumée et exposée. Je me radicalise malgré moi, par réaction face à autant d'humiliations, comme nombre de mes amis gays jusqu'alors plutôt peu impliqués.

  • En Belgique, on nous a considérées comme un couple par Juliette

Habituellement, je ne milite pas, mais là, pour ce sujet qui me touche directement, je descends dans la rue. Je suis blessée par les propos que j'entends, par les amalgames. J'ai 38 ans, je suis en couple avec mon amie depuis quatre ans et justement en plein projet de bébé depuis quelques mois en Belgique. Ce projet de loi inespéré, qui donnerait des droits parentaux à ma compagne, peut changer nos vies. Quand nous sommes allées en Belgique, nous avons été considérées pour la première fois comme un couple à part entière, on nous a parlé avec respect de notre projet de bébé, on a reconnu notre amour. Nous nous posions plein de questions, notamment sur le bien-être de l'enfant, mais en Belgique, nous n'avons plus douté : notre enfant sera aimé et c'est ce qui compte le plus.

  • Je ne sais pas si j'aurai envie de me marier, mais j'aurai le choix par Hélène

J'ai 35 ans, je suis homosexuelle et sans en être fière j'en suis heureuse. Heureuse d'avoir grandi dans un pays libre, laïque et fort de son modèle démocratique. Quand je marche dans la rue, main dans la main avec mon amie, les regards qui se tournent vers nous sont le plus souvent amusés, étonnés ou parfois choqués, mais je n'ai jamais eu à souffrir de remarques déplacées ou belliqueuses. J'ai de la chance. Si je peux vivre mon homosexualité librement, c'est parce que d'autres avant moi se sont battus pour faire entendre leur voix et obtenir la dépénalisation, la déclassification des maladies mentales, mais aussi tout simplement une liberté d'exister et de vivre au grand jour. Ce que je vois et entends dans les médias ces derniers temps me donne le sentiment d'être stigmatisée, pointée du doigt. Un jour, j'aurai le droit de me marier avec la personne que j'aime. Je ne sais pas si j'en aurai l'envie. Une chose est sûre, j'aurai le choix.

  • Ma plus grande peur est de vivre dans l'inégalité par Clémentine

J'ai pris conscience de mon homosexualité à l'âge de 16 ans et j'avais la certitude qu'à 25 ans j'aurai les mêmes droits et devoirs que mes concitoyens. Ces questions ont beaucoup occupé mes dernières années d'adolescence. Aujourd'hui, j'ai 24 ans et alors que je suis sur le point de pouvoir sereinement penser à fonder une famille et protéger mon couple, certains Français se lèvent pour s'opposer à cette belle évolution sociétale. Ma plus grande peur est de vivre dans l'inégalité jusqu'à la fin de mes jours, dans un pays que j'aime. J'irai donc marcher dimanche, tout simplement pour être Française et pouvoir projeter mon avenir dans ce pays.

  •   Ma mère et ma sœur veulent aussi être "mamie" et "tata" par Vincent

Ce sera ma première manif, ce sera la première manif de ma mère, de ma sœur, de mon meilleur ami, de certains de mes collègues. Pour ma mère et ma sœur, il est impensable que je ne dispose pas des mêmes droits qu'elles, il leur est aussi inimaginable de ne pas être "mamie" ou "tata". Pour mon meilleur ami, gay lui aussi, c'est une question de principe. Il ne pense pas se marier, mais à l'heure actuelle on ne lui en laisse pas le choix de toute façon. Pour mes collègues et mes amis, je suis avant tout un être humain, qui travaille, paye ses impôts, partage leurs joies et leurs chagrins. Pour eux, avant d'être homo, je suis surtout un citoyen. Ils ne comprennent pas pourquoi ma sexualité devrait impacter négativement mes droits.

  • Je ne revendique pas un droit à l'enfant, mais je veux fonder une famille par Linem

Depuis des mois, je me sens rabaissée, insultée, diminuée. On méprise mon couple, ma femme, mes enfants, ma famille. J'aime ma compagne – mon épouse aux yeux de tous sauf de la loi francaise. Je veux m'engager civilement auprès d'elle avec les mêmes devoirs que tout le monde, et pas une pâle copie comme le pacs que je pourrais annuler d'une simple signature sans même la prévenir. Je manifesterai parce que j'aime mes deux garcons, aussi fort l'un que l'autre, peu importe s'il est sorti de moi ou pas. Je n'ai jamais revendiqué un droit à l'enfant, je veux juste fonder une famille, pleine d'amour et de respect. Surtout, ce n'est pas une guerre "contre", mais un combat "pour" : le droit de se marier, de divorcer, d'adopter.

  • De la conviction à la réaction par Olivier, 19 ans, Paris, étudiant

J'ai participé à la première manifestation du 16 décembre par conviction. Ma motivation, ce dimanche, est avant tout la réaction. Le succès de la manifestation du 13 janvier a, semble-t-il, provoqué un sursaut du militantisme homosexuel. Le défilé des "antis" ne m'a pas tant choqué par le nombre que par la virulence des propos.

  • Une nécessaire bouffée de chaleur humaine par Eric

Depuis le début des débats, les insultes et les humiliations fusent : je serai un mauvais père, je vais saper les fondements de la société. En réponse à cela, toute bouffée de chaleur humaine est bonne à prendre. J'ai manifesté le 16 décembre et manifesterai encore, parce que c'est une de ces rares occasions où des milliers de visages autour de moi crient avec joie leur tolérance. Ces manifestations me redonnent l'énergie nécessaire pour résister au quotidien à l'homophobie ordinaire.

 HÉTÉROSEXUELS, ILS VEULENT DONNER UNE AUTRE IMAGE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE

  • Je manifeste car croyante et pour l'égalité par Pauline

On dit s'inquiéter pour les enfants mais peu leur donnent la parole. On parle du besoin fondamental d'avoir un père et une mère, surtout biologiques. On oublie l'accouchement sous X, l'adoption possible pour un célibataire en France. Les pères et mères qui luttent avec succès pour élever seuls leurs enfants ne comptent donc pas. On simplifie en rentrant dans la confusion entre filiation et engendrement. On veut faire croire que la biologie est au-dessus de tout. On oublie toutes ces familles rendues possibles par le don d'un anonyme. Etre père ou mère est avant tout l'engagement d'accueillir, d'éduquer et d'aimer un enfant. Qui suis-je pour juger qui est digne de se marier ou d'avoir un enfant ? Je manifeste car croyante et pour l'égalité.

  • La liberté d'aimer peut-elle être restreinte ? par Dominique

Est-ce que la liberté d'aimer la personne de son choix et construire avec elle un projet de vie peut être restreinte ? Je ne suis pas homosexuel, et j'ai pu aimer qui je voulais sans que l'on me dénigre. Quand je me suis marié, nul n'a demandé qu'on organise pour cela un référendum. J'ai pu devenir le père de mes deux enfants sans que quiconque m'interroge sur la stabilité de mon couple. Et à moi, homme hétéro, personne n'a demandé de fonder l'éducation de mes enfants sur autre chose que l'amour que j'ai pour eux.

  • Pourquoi nous et pas eux ? par Annie

Je suis hétéro, mariée et mère de famille. Je n'avais jamais manifesté pour les droits des homosexuels. Mais là, il s'agit seulement de donner à ces femmes et hommes le droit de choisir leur mode de vie ; d'avoir, comme nous, le choix de se pacser, de se marier ou encore de vivre en couple sans lien officiel. Pourquoi nous et pas eux ?

  •   Reconnaissons cette nouvelle forme possible de famille par Mylène

Le 16 décembre, je manifestais pour la première fois pour défendre les droits des homosexuels. Je ne supporte pas l'idée qu'une partie de la population se voit reléguée au second plan du fait de son orientation sexuelle. Je ne comprends pas que l'on puisse dire à deux personnes qui s'aiment et qui veulent élever un enfant qu'elles n'ont pas accès à cette possibilité parce qu'elles ne sont pas dans la norme hétérosexuelle. Il est temps de reconnaître que les couples homosexuels sont une nouvelle combinaison familiale possible, tout comme l'ont été il y a quelques années les familles monoparentales ou recomposées.

  •   Pourquoi se battre contre une loi qui offre de nouveaux droits ? par Lucille

Je suis étudiante en droit et hétérosexuelle, je n'ai jamais participé à aucune manifestation et ne suis pas spécialement sensibilisée aux combats homosexuels, mais les arguments des "contre" me hérissent, au point d'aller manifester dimanche. Comment peut-on se battre contre une loi qui a pour but d'offrir de nouveaux droits à une catégorie de personnes sans supprimer le moindre droit existant ? Demain, chacun pourra toujours se marier, adopter ou faire jouer un droit ouvert par le mariage. Il existe, aujourd'hui en France, qu'on le veuille ou non, des milliers de familles homoparentales : les enfants de ces couples ont besoin de reconnaissance et de sécurité juridique. Il faut une loi pour cela.

  • L'égalité des droits nous concerne tous par Edith

Je suis hétérosexuelle, mais je trouve que l'égalité des droits dans notre société devrait être une évidence. Une des raisons de ma mobilisation dimanche est l'effroi provoqué par la manifestation du 13 janvier. J'ai du mal à accepter que mon pays recule devant l'égalité des droits. Dire "le mariage homosexuel oui, mais l'homoparentalité, non" est pour moi un signe patent d'homophobie : pourquoi ne pas faire confiance à quelqu'un simplement à cause de sa sexualité ? C'est discriminatoire. Je ne veux surtout pas assister à une guerre qui serait honteuse, entre homosexuels et le reste de la société.

  •   Je veux être la témoin du mariage de mon amie et de sa compagne par V. S.

Il s'agira de ma première participation à une manifestation. La raison ? Je veux être la témoin du mariage de ma meilleure amie. Je veux être sur la photo de famille, pouvoir raconter à toute l'assemblée les détails "croustillants" de sa vie passée, montrer les vieilles photos compromettantes (ou pas). Je veux partager avec elle et sa compagne leur bonheur ! Ma participation à cette manifestation a aussi un caractère collectif. Un homosexuel doit être aussi bien protégé par la loi qu'un hétérosexuel lorsqu'il souhaite fonder une vie de famille.

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