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3 décembre 2013 2 03 /12 /décembre /2013 16:19

 

Source : Les Verts de Rage


http://meatvideo.com/

 

 

 

 

 

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3 décembre 2013 2 03 /12 /décembre /2013 15:57

 

Source : france.attac.org

 

Guide de navigation pour affronter le grand marché transatlantique

 

Le 8 juillet 2013, l’Union européenne et les États-Unis ont entamé des négociations en vue de conclure un accord commercial bilatéral, le Partenariat Transatlantique de Commerce et d’Investissement (PTCI/TAFTA). C’est l’aboutissement de plusieurs années de lobbying des groupes industriels et financiers, européens et états-uniens.

Le partenariat transatlantique serait un des accords de libre-échange et de libéralisation de l’investissement les plus importants jamais conclus, représentant la moitié du PIB mondial et le tiers des échanges commerciaux. Comme d’autres accords bilatéraux signés récemment ou en cours de négociations– notamment l’accord UE-Canada–le PTCI ne se contentera pas d’abolir les barrières douanières ; il s’étendra aussi aux « barrières non-tarifaires ». En effet, toute réglementation, même décidée démocratiquement, peut être considérée comme un obstacle au commerce. Le PTCI va donc viser le démantèlement, ou l’affaiblissement, de toutes les normes qui limitent les profits des entreprises européennes ou états-uniennes, en fonction de leurs intérêts respectifs.

Le volet « investissement » du mandat de négociation du PTCI prévoit en outre un mécanisme particulièrement menaçant dit « de règlement des différends » qui pourraient survenir entre des acteurs économiques privés et l’un des gouvernements. L’accord UE-Canada, qui n’est pas encore ratifié, contient une telle procédure. L’introduction d’un tel mécanisme ad-hoc, à travers la nomination d’experts « arbitres » qui délibéreraient indépendamment des juridictions publiques nationales ou communautaires, permettrait aux transnationales de poursuivre des États dont les normes sanitaires, écologiques ou sociales, ou toute autre réglementation protectrice des consommateurs ou des économies locales, apparaîtraient comme des entraves aux investissements étrangers. L’objectif : étendre le champ possible des investissements et « sécuriser » la liberté et les bénéfices des investisseurs.

Le PTCI pourrait avoir des conséquences considérables dans bien d’autres domaines qui dépassent largement le périmètre du commerce. Il renforcerait par exemple drastiquement les droits de propriété intellectuelle des acteurs économiques privés et du domaine du brevetable, et pourrait donner aux multinationales des nouvelles technologies de l’information un pouvoir accru de contrôle des données de l’internet, notamment celles relatives aux citoyens. Pour la Commission européenne, qui négocie au nom de tous les pays de l’Union européenne, il s’agit d’aligner le PTCI sur « le plus haut niveau de libéralisation » qui soit. Elle souhaite même ériger l’accord en modèle.

Ce Guide de navigation pour affronter le grand marché transatlantique décrypte les principaux risques émanant de ce projet d’accord.

 

Alerte 1 - La diminution des droits de douane et les attaques sur les normes sociales, sanitaires et écologiques

Le mandat donné à la Commission européenne par le Conseil des ministres européen du commerce du 14 juin 2013 appelle à une « réduction substantielle des tarifs douaniers ». Si les droits de douane sont en moyenne assez faibles de part et d’autre de l’Atlantique, ils restent élevés dans certains secteurs.

Dans l’agriculture par exemple, les droits de douane moyens sont de 7 % côté États-Unis et de 13 % côté Union européenne. Ces droits de douane protègent certains secteurs vis-à-vis d’une agriculture états- unienne plus industrielle et plus « compétitive », du fait notamment de la médiocrité des protections sociales et environnementales outre-Atlantique. Les droits de douane permettent également à l’UE de se protéger d’un taux de change plus favorable pour les productions états-uniennes. Que se passerait-il si ces droits de douane étaient démantelés ? Face à l’arrivée massive de nouveaux produits agricoles américains, notre propre agriculture n’aurait d’autre possibilité que de généraliser le modèle agro-exportateur défendu par les transnationales européennes.

La concurrence accrue aboutirait à la contraction des coûts de production, qui exigerait d’affaiblir les standards environnementaux, alimentaires, sociaux. Les perspectives de promotion des circuits courts et de la relocalisation des activités agricoles, de l’agro- écologie et de l’agriculture paysanne disparaîtraient.

L’argument principal des promoteurs du PTCI porte sur les retombées économiques. Pourtant, d’après une étude de la Commission européenne, le gain en terme de PIB est estimé à 0,1 % pour 10 ans, soit moins de 0,01 % par an… Des « retombées » en vérité tout à fait insignifiantes comparées aux risques qui pèsent sur l’emploi et les droits sociaux. Ceux-ci pourraient en effet être revus à la baisse dans le cadre de l’« harmonisation » des normes sociales.

Ainsi, par exemple, d’après la Confédération syndicale états-unienne AFL-CIO, l’ALENA (accord similaire entre le Mexique, les États-Unis et le Canada) a déjà coûté 1 million d’emplois du fait notamment de l’abaissement des tarifs douaniers et des restructurations d’entreprises devenues « non-compétitives ». Par cette extension géographique de la compétition économique, le marché transatlantique favoriserait les fusions/acquisitions d’entreprises, donnant aux firmes multinationales un contrôle de plus en plus grand de l’économie et de la finance.

Concrètement : une nouvelle étape décisive dans l’histoire de la dérégulation

Depuis les années 90, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a été le moteur de la libéralisation du commerce. En son sein, plus de 150 pays négocient la baisse des droits de douane sur de nombreux biens et services, la suppression des barrières non tarifaires, ainsi que l’extension du domaine du libre-échange et du marché, par exemple aux services publics et à la propriété intellectuelle.

La marche de l’OMC vers la dérégulation totale du commerce s’est rapidement heurtée à de nombreux obstacles : mobilisations de la société civile, d’une part, qui récusait les conséquences dramatiques du libre-échange, dénonciation de la mainmise des grandes puissances par les pays en développement, d’autre part. Constatant le relatif blocage de l’OMC, les grandes puissances, et notamment l’Union européenne et les États-Unis, se sont engagés dans une stratégie bilatérale et birégionale avec leurs partenaires commerciaux. Elles profitent alors d’un rapport de force très défavorable aux pays les plus pauvres. Lorsque les accords bilatéraux se négocient entre économies de puissance comparable, l’avantage consiste alors pour les négociateurs, à l’abri du regard du public, à pouvoir aller beaucoup plus loin que dans le cadre de l’OMC dans l’instauration d’un système commercial conçu pour et avec les firmes multinationales.

 

Alerte 2 - La marchandisation de nouveaux pans de l’économie

Les négociations du PTCI ne consistent pas uniquement à abattre les barrières tarifaires. Il s’agira aussi de réduire toute barrière réglementaire à l’extension du domaine du libre-échange, notamment dans les secteurs des services. La distribution d’eau et d’électricité, l’éducation, la santé, la recherche, les transports, l’aide aux personnes… ces secteurs qui pour beaucoup relèvent encore du service public, pourraient ainsi être ouverts à la concurrence.

Les négociations du PTCI risquent notamment de conduire à l’ouverture des marchés publics en Europe mais aussi aux États-Unis, comme le souhaitent les lobbies européens ; les collectivités locales pourraient être contraintes de lancer des appels d’offre ouverts aux multinationales. Avec à la clé des règles strictes qui ne leur permettront plus de favoriser les entreprises, emplois et produits locaux (et donc le développement local), ni d’adopter des normes environnementales ou sociales élevées.

Le gouvernement français s’est targué d’avoir préservé l’« exception culturelle », qui permet de subventionner en partie la création artistique, audiovisuelle notamment. Mais l’exception incluse dans le mandat de négociations ne concerne que le secteur de l’audiovisuel : aucune restriction n’a été prévue pour les autres secteurs de la culture et du numérique. Cette exclusion partielle du mandat de négociation n’est par ailleurs pas définitive : à tout moment, la Commission peut demander l’élargissement de son mandat de négociations. Et ces secteurs ne seront pas à l’abri du mécanisme de règlement des différends.

Dans le domaine des technologies de l’information et de la communication, le PTCI pourrait reprendre les éléments présents dans le projet « ACTA » (Anti-counterfeiting Trade Agreement ou Accord commercial anti-contrefaçon), qui prévoyait de fortement renforcer les droits de propriété intellectuelle et qu’une large mobilisation avait conduit à l’échec en juillet 2012. Au nom de la lutte contre le « piratage » il pourrait en effet permettre une surveillance généralisée du réseau et réduire la liberté d’expression sur internet. Autre conséquence, l’accès des consommateurs à des médicaments abordables (génériques) pourrait être menacé.

Il s’agit aussi de s’attaquer aux règles sanitaires, environnementales – et notamment de bien-être animal dans le secteur agricole et alimentaire – qui font « obstacle » au commerce. Les États-Unis utiliseront l’opportunité du PTCI pour contraindre l’Union européenne à l’abandon de ses mesures et principes (comme le principe de précaution) jugés « protectionnistes » et à l’adoption des normes américaines.

Concrètement

Le bœuf aux hormones représente la plus grande partie de la production et de la consommation de bœuf aux États-Unis ; la production et l’importation en sont interdites dans l’UE, pour des raisons de risques sanitaires. L’OMC avait déjà donné raison aux États-Unis et au Canada dans le cadre de leur plainte contre l’UE, en autorisant la mise en place de mesures de rétorsion. Qu’en sera-t-il dans le cadre du PTCI ?

La question se pose aussi pour les volailles désinfectées avec des solutions chlorées, que les États-Unis souhaitent pouvoir exporter dans l’UE. L’accord UE-Canada, s’il était ratifié, autoriserait les firmes à porter plainte contre les États qui refusent le bœuf aux hormones, et ouvrirait directement la voie à un accord UE-US.

A ce jour, 52 variétés d’OGM sont autorisées à l’importation dans l’UE ; les puissantes multinationales semencières et lobbies agro-industriels européens et américains font pression pour que la liste soit élargie. Les clauses de sauvegarde décidées par certains pays comme la France, qui refusent la plantation d’OGM sur leur territoire, pourraient être attaquées par une multinationale via le mécanisme de règlement des différends.

Pour l’industrie européenne comme états-unienne, et notamment pour les industries extractives, les négociations du PTCI et l’accord UE-Canada sont une aubaine : l’occasion d’obtenir la remise en cause d’un certain nombre de protections ou de régulations écologiques, par exemple sur l’exploitation des gaz de schiste qui demeure interdite en France et en Bulgarie, ou encore de la réglementation européenne REACH sur les produits chimiques, jugée trop contraignante.

Les banques et assurances se frottent les mains : le PTCI sera aussi l’occasion pour les lobbies financiers d’amoindrir les instruments de régulation financière et bancaire et d’approfondir la libéralisation des services financiers. Il deviendra impossible de renforcer le contrôle des banques, de taxer les transactions financières, de lutter contre les fonds spéculatifs.

Alerte 3 - Une attaque sans précédent contre la démocratie : les transnationales à la manœuvre, le contrôle citoyen à la trappe

Les multinationales européennes et leurs lobbies, comme Business Europe, ont déployé un lobbying intense en perspective de l’ouverture des négociations du PTCI. Les intérêts industriels prévalent auprès des institutions européennes, comme en témoignent la composition et le fonctionnement du groupe de travail de haut niveau mis en place par l’Union et les États-Unis pour examiner les effets de l’accord et faire des recommandations.

La Commission a multiplié les consultations auprès des transnationales européennes. Ainsi, parmi les 130 rendez-vous pris par la Commission pour discuter avec les parties-prenantes de l’accord, 119 concernaient des transnationales ou des lobbies industriels de premier plan. Dans le même temps, le public demeure dans la désinformation la plus totale. Sans forte mobilisation citoyenne, l’opacité des négociations restera la règle, puisque pour l’heure le mandat de la Commission européenne n’a pu être connu que grâce à des fuites.

Mais le premier danger pour la démocratie concerne le mécanisme d’arbitrage « investisseur-Etat » prévu dans le mandat donné à la Commission européenne. Ce mécanisme de règlement des différends, qui figure déjà dans l’accord UE-Canada, permettrait aux transnationales de porter plainte contre un Etat ou une collectivité territoriale dès lors qu’une loi ou qu’une réglementation fera entrave au commerce et à l’investissement.

Pour les multinationales, l’enjeu est immense. Il s’agit d’obtenir la possibilité d’agir en véritable « police de l’investissement », d’obliger les États à se conformer à leurs règles et de pouvoir éliminer tout obstacle à leurs profits présents mais aussi futurs ; des obstacles tels que des normes sanitaires, écologiques, sociales, votées démocratiquement, et remises en cause au nom du principe sacré du droit des investisseurs !

On trouve de nombreux exemples de plaintes de multinationales dans le cadre d’accords bilatéraux d’investissement déjà conclus. Certains États ont ainsi été condamnés à des amendes très dissuasives, se chiffrant souvent en millions, voire en milliards, de dollars (Nouvelle Zélande, Uruguay, Argentine…).

 

Lone Pine et les gaz de schiste

Dans le cadre d’un mécanisme similaire au mécanisme d’arbitrage « investisseur-Etat » envisagé dans le PTCI, la multinationale Lone Pine poursuit le gouvernement canadien et demande 250 millions de dollars de réparation pour des investissements et des profits qu’elle ne peut réaliser en raison du moratoire sur l’extraction des gaz de schiste mis en place par le Québec. En France, grâce à des mobilisations populaires importantes, la fracturation hydraulique est pour l’instant interdite. Mais régulièrement, les industriels du secteur reviennent à la charge pour convaincre les autorités des bienfaits économiques de cette extraction ultra-polluante. Que se passera-t-il si les géants de l’énergie européens ou américains utilisent le PTCI pour poursuivre le gouvernement français ?

 

Conclusion

En 1998, une mobilisation citoyenne internationale avait réussi à mettre en échec un projet d’accord international négocié dans le cadre de l’OCDE, qui visait une libéralisation de l’investissement pour les firmes transnationales, l’Accord multilatéral pour l’investissement (AMI). L’Accord commercial anti-contrefaçon (ACTA) a lui aussi été refusé en juillet 2012 par les eurodéputés suite à une large mobilisation des citoyens européens. Il est donc possible de stopper cette soumission des sociétés et de la nature aux intérêts marchands des multinationales.

Nous devons obtenir la non-ratification du traité entre le Canada et l’Union européenne car il contient déjà l’essentiel des dispositions que nous refusons, et le blocage des négociations sur le PTCI car il représente une menace pour les citoyen.ne.s européen.ne.s et états-unien.ne.s.

En France, Attac est à l’initiative de la constitution d’un collectif qui s’oppose à ce projet d’accord et qui rassemblent des dizaines de réseaux citoyens, organisations associatives, syndicales et politiques.

Nous mènerons une campagne de longue haleine qui mobilisera toute l’association (réunions publiques, documents d’information, site internet, interpellation des élus et candidats aux élections européennes, initiatives publiques…) afin que la négociation de cet accord soit remise en cause !

A lire

 

 

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3 décembre 2013 2 03 /12 /décembre /2013 15:47

 

 

Source : france.attac.org

 

Réforme fiscale: de l'argent, il y en a! 360 milliards d'euros pour un vrai débat

 

 

 

Le Premier ministre a annoncé qu'il souhaitait "remettre à plat" la fiscalité, un an après avoir renoncé à mener la "révolution fiscale" promise par le candidat Hollande. C'est pourtant bien d'une révolution dont nous aurions besoin, à un moment où la fiscalité - qui frappe plus durement les plus fragiles et qui épargne les plus riches - est remise en question dans sa légitimité même.

Un exemple significatif : la hausse de la TVA, programmée pour janvier 2014, va frapper les plus faibles pour mieux financer des cadeaux fiscaux qui vont bénéficier en grande partie aux plus grosses entreprises, et ce sans contrepartie ! De quoi questionner les vélléités de "remise à plat" du Premier ministre...

Les riches et les grandes entreprises doivent contribuer à hauteur de leurs moyens à l'effort fiscal, c'est une affaire de justice sociale. Mais aussi une nécessité économique en ces temps d'austérité. Au lieu de persévérer dans l'erreur en imposant des mesures d'austérité qui détruisent l'économie, il suffirait de prendre l'argent là où il se trouve !

Dans la poche des spéculateurs : 200 milliards d'euros pourraient être récupérés à l'échelle de l'Europe. Dans la poche des actionnaires et des créanciers : 100 milliards de surcoût du capital qui pèsent sur l'économie française. Et quid de l'évasion fiscale ? Ce sont 60 milliards qui sont soustraits au budget chaque année en France par les fraudeurs.

Alors pour une vraie réforme fiscale, Attac fait monter les enchères. De l'argent il y en a : 360 milliards d'euros pour un vrai débat !

Dans ce dossier

200 milliards d'euros pour la TTF européenne, les spéculateurs doivent payer

Les spéculateurs sont les ennemis publics n°1. Ils sont responsables des bulles et des crises financières dont le coût social et environnemental est énorme.

100 Milliards d’euros : le surcoût annuel du capital

Chaque année, les entreprises non financières versent 130 milliards d’euros, sous forme de dividendes aux actionnaires et d’intérêts aux prêteurs. 

60 milliards d'euros de fraude et d’évasion fiscales : stop ou encore ?

Combien faudra-t-il d’affaires Cahuzac, HSBC, Offshoreleaks, Guéant... pour que le gouvernement prenne des mesures à  la hauteur des enjeux ?

60 milliards d’euros, c’est la somme qui échappe aux recettes publiques en France à cause de la fraude et de l’évasion fiscales, une somme qui pourrait servir, entre autres :

 

 

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3 décembre 2013 2 03 /12 /décembre /2013 15:37

 

Source : reporterre.net

 

Gaz de schiste : en Roumanie, la police envahit violemment un camp pacifique

Marie Olteanu

lundi 2 décembre 2013



Ce matin durant la nuit, la police roumaine a envahi un camp d’opposants pacifiques à l’exploitation du gaz de schiste. Cela s’est produit à Pungesti, dans le nord-ouest du pays, où la compagnie Chevron veut réaliser un forage. Reporterre publie le premier témoignage.


Courriel envoyé à Reporterre par Françoise Lienhard, du Collectif Garrigue-Vaunage (Gard) : Je vous fais suivre ce message de Maria Olteanu, militante roumaine contre les gaz de schiste, qui appelle à l’aide et demande un soutien international et une mobilisation des médias. Merci pour tout ce que vous pourrez faire dans ce sens.

- Correspondance, Pungesti (Roumanie)

Alors que les opposants au forage Chevron à Pungesti occupaient pacifiquement un camp pour manifester leur opposition, à 3h40 les choses se mettaient en place, cette nuit, pour une attaque en règle des forces de la police anti-émeute.

"(...) they started at 3.40 from somewhere next to Vaslui, the chef-lieu of Vaslui County, some 40 km away from Pungesti, loading the machinery, They will meet with the riot police on the way. I barely fell asleep that I got the news, people are heading towards there !"

Un message reçu à 4h42 annonçait que l’attaque avait débuté dans une atmosphere incroyable, avec l’utilisation de gaz lacrymogène, y compris contre les personnes âgées et les enfants. A cette heure-ci, la communication passait. Pas de presse internationale, juste des correspondants locaux.

"(...) they entered right now, got a direct call, an unbelievable atmosphere, teargase against old people, kids ! it’s a tragedy.
luckily they left communication ok so far so we could communicate, no international press there, just a local one !"

Maria suggère que nous organisions, avec l’aide des députés européens que nous connaissons, un événement à l’occasion de la journée universelle des Droits de l’Homme, le 10 décembre qui vient.

*******
A 6h59, je reçois un message de D. I. annonçant :

(traduction rapide)

"Arrivée de 45 véhicules, plus de 500 policiers anti émeute, des ambulances, des officiers de police et des gardes privés. Alors que pas plus de cent personnes occupaient le camp de manière pacifique, la police a barricadé la zone malgré les protestations des propriétaires des terrains privés. Les routes sont coupées et la communication bloquée. La loi martiale est appliquée dans le village. Des membres de la presse ont tenté de s’approcher de la zone, mais ils ont été repoussés et renvoyés au centre du village dans un "point presse" où ils ne reçoivent aucune information.

Un homme , le même homme qui avait des problèmes de santé la dernière fois , a été emmené dans une ambulance, après qu’il a été sorti d’une voiture, battu et laissé dans la rue ( M. Spiridon , ancien maire et leader d’opinion dans la communauté ).

D’autres militants , les plus éminents, ont été immédiatement isolés du reste, pris dans des fourgons de police et placés en détention sans aucune justification !
Les autorités locales sont totalement silencieuses, le porte-parole de la police anti-émeutes locales refuse de sortir avec une déclaration publique. La police anti-émeutes utilise une force militaire, ils sont équipés avec des armes, du gaz et applique une logique de guerre.

Il est difficile de croire qu’une telle chose puisse arriver au jour d’aujourd’hui. Les gens sont déterminés à résister et sont en fait plus que jamais déterminé à mettre fin à toute exploitation dans la région. La machinerie lourde se prépare à entrer dans le cas ùa,tenant ceint de barrières .

Voici le journal local où vous pouvez trouver les mises à jour , en auto-traduisant la page

Le camp de la résistance tient bon ​​et se poursuivra, nous avons maintenant la preuve d’un mépris total des droits de l’homme et de l’Etat de droit en Roumanie. Cela pourrait tout aussi bien être le début de la fin pour le gouvernement .

L’intervention a complètement perturbé la vie de la communauté . Les enfants sont debout dans les rues avec leurs cartables , les gens sont tous nerveux et effrayés, personne ne les a informés de quoi que ce soit et ils ont tous sont alarmés mais pacifique .

Merci pour votre soutien ! "

Texte original du message en bleu ci-dessous

**************************
A 8h 01 , je reçois un nouveau message de Maria Olteanu :

Elle annonce un vrai cauchemar, un état de guerre, "les gens ont été battus sans distinction (des vieillards et des enfants), les ambulances ont emmenés les blessés des gens arrêtés, des voitures et des charettes à chevaux renversées par les forces de la police anti-émeute. la zone est militarisée !"

"Toute cette mobilisation a commencé à trois heures du matin, où plus de 100 policiers ont été mobilisés dans différentes parties du pays. Ce ne sont donc pas des policiers locaux comme le 16 octobre dernier. A presque 9 heures du matin, la situation est toujours en cours."

"Il n’y avait aucun média sur place pour témoigner de ce qui s’est passé, pas d’images, donc. Comme il faisait nuit, impossible de filmer. La police n’a pourtant pas le droit d’intervenir avant 7h."

"Actuellement France TV est sur place, ainsi que d’autres TV, mais la plupart sont à la solde des forces présentes et tentent de convaincre le public que l’intervention des forces de police était justifiée par le fait que les manifestants étaient violents et bloquaient la route (la police elle-même avait bloqué ls côtés de la route dès le tout début), et ils minimisent les chiffres. Une intervention du chef de la ppolice a annoncé que Pungesti était déclarée zone spéciale d’intervention, ce qui explquait que tout cela s’était passé et justifiait l’absence des médias par le fait qu’ils voulaient prévenir la survenance d’accident !"

"Mieux que cela , la police essaie de convaincre que ce projet est bon et qu’il créera des emplois !!"

"Une aide urgente est nécessaire !! Nous avons bsoins d’activistes et de la présence de la presse ! ce n’est plus un jeu, ici nous sommes en guerre ! Des images parviendront bientôt (ce que nous avons pu filmer de nuit). C’était très dur de couvrir l’événement car nous n’avions pas de PC, juste des téléphones portables mais on s’est tout de même débrouillé pour réaliser un couverture télé visible sur un canal en ligne.

"Actuellement, à 8h48, heure roumaine, très peu de gens demeurent au camp, car la plupart d’entre eux ont été emmenés par la police dans leurs camions. La Roumanie est officielement une dicatature. S’il vous plait passez lemot dans le monnde entier. Venez sur place ou envoyez la presse internationale. C’est maintenant la seule chose qui leur fait peur."


Complément d’info : Video en roumain sur les événements de cette nuit :

http://www.youtube.com/watch?v=iP6UG2yqhKc&feature=youtu.be

.

 


Source : Courriel à Reporterre.

Photo : Vremea.

Lire aussi : En Pologne, les opposants au gaz de schiste s’organisent.


Pour une information libre sur l’écologie, soutenez Reporterre :

 

 

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3 décembre 2013 2 03 /12 /décembre /2013 15:25

 

Source : informaction.info

 

Etats-Unis : la révolution du gaz de schiste se termine en désastre écologique et social

 

Portrait de Renaud Schira

 

 

Deux récents rapports d’organisations indépendantes tirent  la sirène d’alarme sur les conséquences de l’exploitation du gaz de schiste aux Etats-Unis. L’obsession du gouvernement américain pour devenir un pays énergiquement autosuffisant a provoqué  en effet une catastrophe écologique et sociale qui a particulièrement  touché les Etats de Pennsylvanie, du Texas et de La Louisiane, où se trouvent les plus grandes exploitations de gaz de schiste. 

 

1° Des conséquences écologiques désastreuses

 

Rusia Today fait état d’une étude menée par un  Freelance Bureau of International Investigation  selon laquelle l’extraction du gaz de schiste est en train de transformer des terres agricoles en un désert empoisonné par les produits chimiques utilisés lors de  la production de gaz par la technique de fracturation,  qui a peu évolué depuis son apparition en 1940 et qui a rapidement été appelée «terrorisme vert» en raison de ses effets secondaires catastrophiques, . 

Les habitants des zones occupées par les sociétés d’extraction de schiste ont commencé à souffrir de diverses maladies parce que l’eau potable  est devenue un véritable poison. Les produits chimiques contenus dans  la composition liquide de 20 millions de litres introduits dans les puits , joints au  gaz qui en est extrait, contaminent les eaux souterraines.  

La composition du liquide utilisé est un secret commercial, mais selon un groupe environnemental américain, le fluide de fracturation se compose de plus de 90 substances chimiques différentes

En raison des fuites de gaz des puits défectueux, le niveau de méthane et de métaux lourds a largement dépassé les seuils autorisés pour les eaux souterraines. Ce qui est alarmant, c’est que la quantité de fuites de liquides  toxiques  dans la formation géologique peut dépasser les 70% des volumes injectés.

 

La seule option pour les familles touchées par l’intoxication afin d’améliorer leur état de  santé  et de retourner à une vie paisible est de vendre leurs terres à bas prix et de quitter la région. Pendant ce temps, les sociétés concernées essayent de taire le problème. Ainsi, la famille Hallovich dont les enfants sont constamment malades, s’est vue offrir une compensation de 750.000 dollars pour quitter la zone contaminée sans divulguer d’informations sur les effets du gaz. 

 

Selon Iris Marie Bloom, directrice de la fondation Protecting our waters  , basée à Philadelphie, des nombreux cas d’intoxication par l’eau ont été recensés. «Nous savons aussi que les victimes sont menacées pour qu’elles gardent le silence. Les producteurs présentent le gaz de schiste comme combustible propre, mais en réalité  il pollue l’environnement à tous les niveaux de sa production. »

Cet été, des chercheurs de  l’Université Duke   ont par ailleurs analysé 141 échantillons d’eau potable provenant de puits privés dans le nord de Pennsylvanie à proximité des zones d’extraction de gaz de schiste. Les résultats ont alarmé les experts: la concentration de méthane dépasse  six fois le niveau autorisé aux Etats-Unis et celui de l’éthane, 23 fois. La situation dans la région s’est détériorée à un point tel que cela pourrait enflammer l’eau qui sort du robinet.

 

Il existe aussi le risque de tomber sur du méthane qui cherche naturellement un accès vers la surface. Un fermier de Pennsylvanie, qui essayait de forer sur son propre terrain, a provoqué ainsi une fuite de 84.000 mètres cubes de méthane pendant trois jours d’affilée. 

Par ailleurs, le rapport de l’Institut de la Terre de  l’Université Columbia   révèle que la technologie de  fracturation hydraulique provoque des tremblements de terre suite à une étude a menée dans l’État de l’Ohio, l’un des principaux sites de production de gaz de schiste. Pendant l’observation de la région depuis plus d’un an, les spécialistes ont enregistré 109 tremblements de terre, d’une magnitude maximale de 3,9. 

 

 

2° Les conséquences sociales  du fracking en Pennsylvanie

 

Il convient de mentionner également le rapport  de l’Organisation Food and Water Watch  de septembre 2013 qui porte sur les conséquences sociales du fracking à partir de l’étude du cas de la Pennsylvanie, épicentre du boom de la fracturation hydraulique, avec près de 5000 puits de gaz de schiste forés entre 2005 et 2011.

Pour réaliser cette étude, FWW a entre autres, comparé des données entre les 12 comtés restés vierges de toute exploitation de gaz de schiste (« unfracked ») et les 23 comtés qui procèdent à la fracturation hydraulique (« fracked»).

Selon ce rapport, la situation qu’ont connue certaines régions de l’Etat de Pennsylvanie  considérées jusqu’alors comme bucoliques est  similaire à celle qui a eu lieu en 1850 en Californie avec la ruée vers l’or.

L’arrivée massive de nombreux travailleurs n’a pas été sans conséquences dans de nombreux domaines.

Dans le domaine de la santé, Food and Water Watch fait état de l »augmentation importantes des MST en raison de l’arrivée massive de la prostitution . Le nombre annuel moyen de cas de chlamydia et de  gonorrhée en Pennsylvanie a augmenté de 32,4% entre 2005 et 2010, tandis que dans  les comtés sans fracturation l’augmentation  n’a été que de  20,1%. Une fois démarrées les opérations de fracturation, le nombre de cas de MST a augmenté en moyenne de 8% par an dans les comtés fortement « fracked» et seulement 3,8% dans les comtés « unfracked. »

Sur le plan de la circulation, le nombre s’accidents impliquant des poids lourds est deux fois supérieur dans les zones de fracking et a augmenté de en moyenne de 7% chaque année depuis l’apparition de la fracturation alors qu’il a baissé de 12% dans les comtés   »unfracked ».

L’arrivée massive de travailleurs a crée également des bouleversements sociaux dans les comtés ruraux avec un forte augmentation de l’alcoolisme et de la délinquance. Les capacités d’accueil et d’hébergement insuffisantes ont provoqué la hausse des loyers ainsi que l’apparition de sites-vie dont les conditions d’hygiène et de salubrité ne sont pas souvent conformes.

Il convient également d’évoquer ici  l’étude de Thomas Porcher sur les créations d’emplois résultant de l’exploitation du gaz de schiste aux Etats-Unis.

Entre 2005 et 2012, le nombre de puits aux Etats-Unis est passé de 14 000 à plus de 500 000, et cela  n’a créé  qu’un peu plus d’un emploi par puits. Ce qui n’est guère surprenant car la production de gaz, comme toutes les industries extractives, ne nécessite que peu de main d’oeuvre.

L’université de Cleveland est arrivée  aux mêmes conclusions. Dans les comtés d’Ohio au cœur du boom du gaz de schiste, l’emploi a augmenté de 1,4% entre 2011 et 2012 alors que les autres comtés d’Ohio (sans schiste) ont gagné 1,3% sur la même période. En cause, la destruction des emplois dans le tourisme et dans l’agriculture qu’entraîne l’exploitation du gaz de schiste.(Regards ). (Voir l’article consacré au livre de Thomas Porcher, Le mirage du gaz de schiste, de Thomas Porcher, éditions Max Milo ici ).

 

Pour finir, Freelance Bureau of International Investigation  pose la question de savoir pourquoi le gouvernement  Obama  ne tient-il pas compte de cette situation catastrophique? La réponse est selon elle en fait assez simple: Obama ne fait que tenir ses promesses électorales selon lesquelles sous son gouvernement, interviendrait une révolution du gaz de schiste qui ferait des Etats-Unis  un pays auto-suffisant en gaz naturel pendant 100 ans.

Selon Freelance Bureau of International Investigation, ces promesses ne deviendront  jamais réalité: le président des  USA a oublié de dire qu’il est techniquement impossible d’extraire la majeure partie du schiste, car cela s’avérerait extrêmement coûteux. 

D’après l’expert américain dans le domaine de la production de pétrole et de gaz, David Hughes, pour maintenir le niveau actuel de production annuelle,  il faudrait forer jusqu’à 7 000 m, ce qui coûterait 42 milliards $ USD. Or la valeur de tout le gaz de schiste produite par les États-Unis l’an dernier a totalisé 32,5 millions de dollars. « Donc, la rhétorique de l’indépendance énergétique des Etats-Unis dans l’état actuel de la technologie n’est qu »un mensonge » a-t-il  déclaré.

Dés lors, en comptant le volume qui peut être extrait à un prix  rationnel et compte tenu du rythme actuel de la consommation américaine, les réserves américaines seront suffisantes  pour environ onze ans. Et si la consommation de gaz augmente, les ressources seront épuisées beaucoup plus tôt.

D’ailleurs, signe de la fin d’un mirage, les exploitants de gaz de schiste ont commencé depuis cet été à liquider leurs actifs dans l’exploitation du  gaz de schiste.

C’était bien la peine…

 

Sources: Freelance Bureau of International Investigation  via Rusia Today  Food and Water Watch  via Green Report.it 

Lien: Le rapport de Food and Water Watch , en américain

 

Aller plus loin:

THE SKY IS PINK, l’enquête de Josh FOX, auteur de GASLAND. Version sous titrée en français  sur le gaz de schiste dans l’Etat de New York avec la mise en lumière de documents internes aux entreprises de forage accablants.

Source: 
Blogapares.com
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2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 18:03

 

Source : actualites.mouvement-zeitgeist.fr

 

Prendre une douche avec 1,5 litre d'eau ?

 

Pour ma part, je me suis toujours posé cette question, surtout le week-end : pourquoi ne pas recycler l'eau de la douche ? Évidemment, cela ne peut se faire en l'état, car il faut la filtrer et retirer les pathogènes. Il n'empêche qu'une douche standard consomme pas mal d'eau. De nombreuses personnes dans le monde n'ont pas accès facilement à de l'eau. L'idéal serait de pouvoir n'utiliser que très peu d'eau pour se laver.

 

prendre douche 1.5 litre eau

 

Le designer suédois Mehrdad Mahdjoubi avait travaillé pour la NASA (l'eau étant très précieuse dans l' espace) et a tiré profit de cette expérience pour se pencher sur ce problème : 95 % de l'eau utilisée lors d'une douche part dans les égouts. Il a inventé la douche OrbSys. Avec cette douche, vous pouvez enfin passer 10 minutes sous l'eau sans culpabiliser : l'eau est recyclée au fur et à mesure. Il estime que son système permet de préserver 90 % de l'eau utilisée normalement et 80 % de l'énergie (rappel : la chaleur se conserve assez bien dans l'eau qui a une forte capacité calorifique).

Le souci avec le recyclage d'eau est en réalité la réduction de pression. Cependant, Orbsys y arrive et réchauffe un peu l'eau au passage pour que votre douche soit à température constante. Le système de filtration enlève 99,9 % des contaminants (dont virus).

On peut estimer une économie de quelques centaines d'euros par an avec un tel système, mais encore une fois, l'intérêt n'est pas tant financier qu'écologique.

 

 

 

 

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2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 17:43

 

Source : lesechos.fr

 

185.000 Australiens lancent une « class action » contre les agios bancaires
02/12 | 11:50

Huit banques se retrouvent face à la justice. Les clients estiment que les frais liés aux découverts et aux retards de paiement représentent des amendes aux coûts exorbitants.

 

Huit banques, dont NAB (National Australia Bank), sont visées par cette action en justice collective. - AFP
Huit banques, dont NAB (National Australia Bank), sont visées par cette action en justice collective. - AFP

Des dizaines de milliers d’Australiens réclament en justice le remboursement de millions de dollars à leurs banques, dont ils jugent les frais abusifs, dans le cadre d’un recours collectif, le plus important de l’histoire du pays, qui a démarré lundi à Melbourne. Le cabinet d’avocats Maurice Blackburn représente 43.500 clients de la banque ANZ, qui estiment avoir payé des frais bancaires excessifs. Il s’agit du premier procès de cette action en justice collective (« class action »), qui regroupe au total 185.000 plaignants.

Les avocats ont plaidé que les frais bancaires, prélevés pour retard de paiement ou découverts par exemple, sont exorbitants et s’assimilent à des amendes injustes plutôt qu’à la facturation des coûts véritablement subis par la banque. « Vous pouvez être dans le rouge pour un dollar ou un jour en retard pour votre paiement et les banques vont vous infliger des frais qui n’ont strictement rien à voir avec ce qu’elles subissent réellement pour cette minuscule transgression », a déclaré Andrew Watson, du cabinet Maurice Blackburn. La banque facturait entre 25 et 35 dollars australiens (entre 17 et 24 euros) pour des découverts.

ANZ, qui est une des quatre grandes banques australiennes, est le premier des huit établissements attendus devant le tribunal dans le cadre de cette procédure. Les frais prélevés, qui pouvaient atteindre 60 AUD pour un seul manquement, ont totalisé pour certains clients des centaines de dollars australiens de 2006 à 2010.

«  Les banques ont cessé de prélever certains frais, ce qui est une bonne chose et digne d’être salué, mais les frais sont encore trop élevés et nous les contestons aussi lors de cette action en justice », a ajouté l’avocat.

Cette action collective est financée par Bentham IMF (Australia), un fonds spécialisé dans les recours de masse. Les autres banques attaquées par leurs clients sont BankSA, Bankwest, Citibank, Commonwealth Bank of Australia, National Australia Bank, St George et Westpac.

 

Source AFP

 

 

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2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 17:40

 

Source : revenudebase.info

 

29 députés européens appellent à soutenir l’initiative européenne pour le revenu de base
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29 députés européens dont Éva Joly et José Bové appellent à soutenir l’Initiative Citoyenne Européenne pour le Revenu de Base inconditionnel.


Le 27 novembre, 29 députés européens de 11 pays différents et 6 formations politiques différentes ont diffusé une déclaration commune [pdf] exprimant leur soutien à l’initiative citoyenne européenne pour le revenu de base.

Les signataires de cet appel, dont 7 sont des députés verts français, invitent tous les citoyens à soutenir cette initiative, en la signant sur internet (http://sign.basicincome2013.eu) ou sur formulaire papier.

« Une nouvelle forme de sécurité sociale est nécessaire et urgente »

“Nous croyons qu’une nouvelle forme de sécurité sociale est nécessaire et urgente car les systèmes de protection actuels sont de plus en plus conditionnels et punitifs, ils minent la dignité des personnes et créent des barrières à la participation citoyenne, et aggravent les divisions au sein de la population” peut-on lire dans la déclaration.

« Un revenu de base inconditionnel transformerait la sécurité sociale actuellement compensatoire en un système émancipateur, basé sur la confiance dans les décisions des personnes, et ne les stigmatiserait pas à cause de leur situation. Le revenu de base inconditionnel est universel, versé à chaque personne sans conditions et suffisant pour assurer une existence digne permettant de participer pleinement à la société.”

Les signataires font également valoir que le principe du revenu de base simplifierait largement le système actuel, et contribuerait à gommer les disparités de richesses.

« Nous invitons vivement tous les citoyens à nous rejoindre pour soutenir cette initiative qui est une étape importante de la création d’une Europe dans laquelle tous ont les mêmes chances de réaliser ensemble leur potentiel », conclut le document.

« Cette déclaration commune matérialise le travail de longue haleine développé depuis que l’initiative européenne a été lancée en janvier 2013 » explique Stanislas Jourdan, organisateur en France de cette campagne. « Au cours de cette année, plusieurs députés européens ont été approchés par des organisations partenaires de l’initiative. D’autres, telles que Karima Delli et Michèle Rivasi, ont spontanément pris contact avec nous. »

 

Réunion au parlement européen de Strasbourg.

Réunion au parlement européen de Strasbourg

 

C’est grâce à une réunion au parlement européen de Strasbourg, le 21 novembre dernier, que les députés européens ont décidé de travailler sur un texte commun exprimant le soutien formel à l’initiative pour un revenu de base.

Le revenu de base serait versé de manière régulière, universelle et sans conditions de ressources ni d’exigence d’activité. Ce socle de revenu permettrait à chacun de faire ses choix sans craindre de tomber dans la pauvreté, il sécuriserait les travailleurs précaires et stimulerait également l’entrepreneuriat. Selon les organisateurs de l’initiative, le montant du revenu devrait être suffisant pour garantir une existence digne à tous les citoyens de l’Union Européenne.

Le Mouvement Français pour un Revenu de Base (MFRB) remercie les eurodéputés français qui soutiennent l’initiative européenne pour un revenu de base et se réjouit de l’adhésion de plus en plus large de parlementaires européens pour cette initiative. À cette fin, une autre réunion d’information se tiendra au parlement européen de Strasbourg le 9 décembre prochain.

L’initiative citoyenne européenne vise à obtenir de la commission européenne qu’elle étudie la possibilité de réformer les systèmes d’États providence en Europe pour tendre vers un revenu de base versé à tous sans conditions. Les organisateurs doivent recueillir un million de signatures d’ici le 14 janvier 2014, pour obtenir une audience au parlement européen et faire du revenu de base un sujet de discussion publique au niveau européen.

 

Listes des signataires :

José BOVÉ, Greens (France)
Eva JOLY, Greens (France)
Catherine GREZE, Greens (France)
Karima DELLI, Greens (France)
Malika BENARAB-ATTOU, Greens (France)
Michèle RIVASI, Greens (France)

Martin EHRENHAUSER, independent (Austria)
Phillippe LAMBERTS, Greens (Belgium)
Nikola VULJANIĆ, Left (Croatian)
Tarja CRONBERG, Greens (Finland)
Satu HASSI, Greens (Finland)
Gerald HÄFNER, Greens (Germany)
Ska KELLER, Greens (Germany)
Nikos CHRISOGELOS, Greens (Greece)
Brian CROWLEY, ALDE (Ireland)
Emer COSTELLO, Social Democrats (Ireland)
Liam AYLWARD, ALDE (Ireland)
Nessa CHILDERS, independent (Ireland)
Sean KELLY, Christian Democrats (Ireland)
Pat the Cope Callagher, ALDE (Ireland)
Georges BACH, Christian Democrats (Luxembourg)
Claude TURMES, Greens (Luxembourg)
Carl SCHLYTER, Greens (Sweden)
Jean LAMBERT, Greens (UK)

 

 

 

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2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 17:32

 

Source : bastamag.net

 

 

Multinationales

Veolia, Areva et Auchan remportent le Prix Pinocchio 2013

par Simon Gouin 19 novembre 2013

 

 

Les lauréats du Prix Pinocchio 2013, décerné à des entreprises dont les actions sont quelque peu en décalage avec leur communication, sont... Veolia, Areva et Auchan ! Plus de 40 000 personnes ont participé aux votes pour ce prix, organisé depuis cinq ans par les Amis de la Terre, en partenariat avec Peuples Solidaires - ActionAid France et le Centre de recherche et d’information pour le développement (CRID).

 

Catégorie « Une pour tous, tout pour moi » :

Avec 39% des votes, c’est Veolia qui a obtenu le premier prix de cette catégorie, « décerné à l’entreprise ayant mené la politique la plus agressive en terme d’appropriation, de surexploitation ou de destruction des ressources naturelles ». Véolia est visée pour son implication dans des projets de privatisation de l’eau en Inde. « Alors que la multinationale se présente en héros apportant l’eau aux pauvres, sur le terrain, les échos sont bien différents : augmentation des tarifs, opacité des contrats de partenariat public-privé, retard des travaux, conflits avec les villageois et les élus locaux », expliquent les Amis de la Terre (lire notre article sur le sujet).

Les autres nominés de la catégorie étaient Total (lire l’article) et la Société Générale (lire l’article).

 

Catégorie « Plus vert que vert » :

Areva a remporté le prix Pinocchio avec 59 % des votes, dans cette catégorie qui concerne « l’entreprise ayant mené la campagne de communication la plus abusive et trompeuse au regard de ses activités réelles ». En cause, son musée Urêka, à la gloire des mines d’uranium, dans le Limousin. « "Entrez dans l’aventure de l’uranium", propose ainsi Areva, sans aucun complexe par rapport aux graves impacts sociaux et environnementaux que continuent d’avoir ses mines d’extraction d’uranium dans le monde entier, notamment au Niger et peut-être bientôt sur le territoire des Inuits. », dénoncent les Amis de la Terre (lire notre article sur le sujet).

Les autres nominés de la catégorie étaient la BNP Paribas (lire ici) et Air France (lire ici).

 

Catégorie « Mains sales, poches pleines » :

Avec 50% des votes, le prix a été décerné à Auchan, dans cette catégorie concernant « l’entreprise ayant mené la politique la plus opaque au niveau financier, en termes de lobbying, ou dans sa chaîne d’approvisionnement ». L’entreprise française « refuse de reconnaître sa responsabilité et de participer à l’indemnisation des victimes de l’effondrement des usines textiles du Rana Plaza au Bangladesh, alors que des étiquettes de ses vêtements ont été retrouvées dans les décombres de cet accident qui a fait 1133 morts et encore plus de blessés, essentiellement des femmes », expliquent les Amis de la Terre (lire notre article sur le sujet).

 

Les autres nominés de la catégorie étaient Apple (lire ici) et Alstom (lire ici).

 

- Voir le site du Prix Pinocchio.

- Retrouvez sur le site des Amis de la Terre tous les articles consacrés par Basta ! et l’Observatoire des multinationales aux entreprises nominées.

 

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2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 17:16

 

 

Source : bastamag.net

 

 

 

Hameau des Buis

L’écovillage bâti à l’envers qui veut remettre le monde à l’endroit

par Agnès Rousseaux, Ivan du Roy 28 octobre 2013

 

 

     

     

    Au Hameau des Buis, au cœur de l’Ardèche, se joue depuis dix ans une aventure humaine peu ordinaire. Autour d’une école à la pédagogie innovante s’est construit un écovillage, rassemblant ceux qui veulent vivre différemment, en conjuguant acquis de la modernité et sobriété écologique. Sur ce lieu, des maisons bioclimatiques, bâties avec des matériaux écologiques et locaux, ont vu le jour. Et des liens intergénérationnels, basés sur l’écoute et la solidarité, se tissent. Petite visite de ce projet expérimental, où les habitants apprennent à vivre ensemble, autrement.

    C’est un village qui s’est construit à l’envers. L’école bien avant les premières maisons. Les enfants y ont précédé les habitants. Autant dire que ce hameau, perché sur une colline rocailleuse de l’Ardèche, à équidistance entre Aubenas et Alès (Gard), est loin d’être ordinaire. L’école d’abord, ou plutôt « La ferme des enfants ». Elle est ouverte en 1999 par Sophie Rabhi-Bouquet, fille de l’écologiste Pierre Rabhi. Jeune maman, elle s’inspire de la pédagogie théorisée par Maria Montessori. Et entre garrigue et vallée minérale, il n’y pas meilleur endroit pour pratiquer une éducation « ouverte », agrémentée d’un retour à la campagne.

    Malgré le relatif succès de l’école qui attire une douzaine d’enfants des environs, les financements manquent. C’est là que germe l’idée d’un hameau écologique, dont une partie des loyers financera l’infrastructure scolaire. Le Hameau des Buis, village bioclimatique et collectif, est né. Les sept hectares de terrain, dont un est constructible, sont achetés par une société civile immobilière. « Mais nous ne sommes pas des promoteurs », sourit Laurent Bouquet, le compagnon de Sophie Rabhi. La SCI appartient à l’association dont sont membres les résidents. Les familles qui souhaitent s’installer au hameau lui prêtent de l’argent à taux zéro. De quoi financer les constructions où elles emménageront. Si elles quittent leur habitation, le capital de départ, indexé sur l’indice de référence des loyers, leur sera remboursé.

     

    Trois fois moins énergivore

    Une fois installés, les habitants paient un loyer – 500 € pour une maison de trois pièces – qui sert à financer les infrastructures collectives, dont l’école. Car la solidarité intergénérationnelle est de mise. Les retraités contribuent ainsi directement à faire vivre l’école, même si personne de leur famille n’y est scolarisé. « Nous n’avons pas de modèle économique à construire, mais des enfants à servir », résume Laurent. Grâce au renfort de 1 500 bénévoles pendant les quatre années qu’ont duré les chantiers et au « coaching » de l’association Négawatt, chaque logement a été bâti en trois mois.

     


    En 2007, la première famille emménage. Et découvre ce qu’est une maison bioclimatique : nul besoin, ou presque, de chauffage en hiver ni de climatisation en été. L’orientation des baies vitrées, l’isolation thermique et phonique, la superposition de pierres et des vitres, aidée par l’ombre de la végétation en été, leur permet « de se défendre toute seule ». Résultat, selon Laurent Bouquet : les habitations consomment en énergie (électricité, chauffage au bois…) moins de 40 kwh/m2, soit quatre fois moins que la consommation moyenne [1] ! Une économie d’argent pour les résidents, une économie de CO2 pour l’atmosphère, une économie énergétique pour le pays.

     

    Des bâtiments en filière courte

    Autre originalité, bien éloignée de l’uniformité des zones pavillonnaires qui encerclent les grandes agglomérations, les maisons sont construites aux deux tiers avec des ressources locales : briques en argile et pierres de taille proviennent du terrain, la paille qui sert d’isolant est récoltée dans les champs des plaines en contrebas, le bois des façades est celui des forêts d’Ardèche. Un chantier aux airs d’« architecture de cueillette ». « Nous avons quand même eu besoin de l’industrie », précise Laurent. Pour les vitres ou les panneaux solaires, qui procurent de l’eau chaude, notamment.

    Des toitures végétalisées adoucissent l’omniprésent environnement minéral. Certains équipements, comme les machines à laver, sont mutualisés. Les bâtisses sont assez proches les unes des autres, pour éviter l’étalement. Nul besoin de grands jardins privatifs : la nature est partout. « Il y a une certaine densité, mais pour permettre aux gens d’être au calme, l’insonorisation a été particulièrement travaillée. » Enfin, des bassins en phyto-épuration, où plantes et vases agissent comme des filtres, retraitent les eaux du hameau.

     

    Démocratie rurale

    Le Hameau des Buis compte désormais une soixantaine d’habitants, dont un tiers d’actifs et deux tiers de retraités. Sans oublier les 50 élèves de primaire et la quinzaine de collégiens. L’éco-village expérimente aussi une autre forme de participation démocratique locale. Les décisions sont prises une fois par mois par « tous les résidents et tous les gens qu’elles impactent. A chacun de sentir si c’est juste pour lui ». Le collectif tente de ne pas s’enfermer entre une majorité et une minorité, se figer entre un oui ou un non préalable à toute action. « C’est seulement après avoir expérimenté une solution, que l’on vote pour la valider. Entre la dualité du oui et du non, il y a un océan de possibles », décrit Laurent.

    Pour demeurer ouvert au monde qui l’entoure, le « hameau global et solidaire » dispense des formations en écoconstruction ou en création d’écovillage (voir son site). Cette « communauté de conscience » essaimera-t-elle au-delà des collines ardéchoises ? « Le principal facteur d’échecs, c’est nous-mêmes », philosophe Laurent. Reste qu’ériger les écovillages en modèle est loin d’être une évidence pour bien des gens… Et pour de nombreux et puissants intérêts privés.

    Texte et photos (hors une) : Ivan du Roy
    Vidéo : Agnès Rousseaux

    Photo de une : tirée du diaporama réalisé par le photographe Xavier Pagès sur la construction du hameau

    Voir le site Internet du hameau des Buis et de La ferme des enfants

    Notes

    [1186 kwh/m2 en 2011. Source : Ademe.

     

     

     

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