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15 mars 2014 6 15 /03 /mars /2014 16:02

 

Source : rue89.nouvelobs.com

 

 

Sur le terrain 15/03/2014 à 12h06
Un dimanche avec les Naturalistes en lutte de Notre-Dame-des-Landes
Juliette Harau | Rue89

 

 

Biologistes, scientifiques et citoyens amateurs répertorient faune et flore du bocage nantais pour renverser la balance juridique. Au cœur du terrain tant convoité, rencontre avec cet autre maillon de la chaîne militante.

 


Les Naturalistes en lutte, déterminés à protéger tritons à crête et autres campagnols amphibie qui prospèrent dans le bocage nantais, ici le 9 mars 2014 (Juliette Harau/Rue89)

« Surtout, n’oubliez pas de prendre des bottes. » Le néophyte qui n’a pas entendu ce sage conseil découvrira à ses dépens ce que « zone humide » veut dire. Autour de Notre-Dame-des-Landes (NDDL), on patauge même dans les prairies.

Ce dimanche 9 mars, ils sont une cinquantaine à braver la boue avec entrain, le soleil pré-printanier n’enlevant rien au plaisir. Les Naturalistes en lutte accueillent les curieux, comme chaque premier dimanche du mois depuis janvier 2013, devant l’église du bourg.

Ce collectif d’amoureux de la nature propose à tout un chacun de se mêler à leur effort d’inventaire du bocage, une contre-expertise citoyenne qui s’oppose au rapport officiel sur la faune et la flore mené en 2012 sur la zone. C’est en prenant appui sur ces résultats controversés que les arrêtés préfectoraux ouvrant la voie au chantier de l’aéroport ont été publiés en décembre.

Aux champs pour « produire de la donnée »

C’est bien connu, plus on est de fous de la nature, plus on compte. Reptiles, amphibiens, mammifères, ou arbres rares, la petite troupe se divise selon les préférences. Les voitures agrémentées d’autocollants « non à l’aéroport » prennent la route des champs.


Dorian relève le nombre et l’emplacement des pontes de grenouilles. Les données sont ensuite centralisées (Juliette Harau/Rue89)

Dorian, étudiant en gestion et protection de la nature, fait partie des habitués :

« Je ne suis pas là pour faire des travaux pratiques mais pour produire de la donnée contre le projet d’aéroport. Ça ne sert pas à grand-chose si on n’essaye pas de transmettre ce qu’on voit ici et de sensibiliser les gens. »

Munis d’une carte de la zone que les Naturalistes ont eux-même réalisée, Alexis et Camille partent en quête des pontes de grenouilles.

La danse du triton à la lumière de la torche

L’un travaille pour l’association environnementale Bretagne vivante, l’autre est un passionné tout aussi incollable. Pendant la matinée, les deux acolytes font le tour de quinze mares et reportent sur leur carnet de terrain le nombre d’amas gluants de futurs têtards qu’ils ont relevés. Il s’agit de déterminer combien de grenouilles adultes coassent actuellement sur la zone dite impactée par le futur aéroport.

Au gré de la balade, les fleurs se parent de noms scientifiques et les papillons d’histoires fantastiques. Les férus de nature parlent avec passion, aussi bien de la vie familiale des blaireaux, que du sens de l’humour des étourneaux imitateurs. Le triton, marbré ou à crête, n’est pas en reste. Ce petit amphibien, dépendant du bocage s’il en est, est devenu le symbole de toute une lutte.

Entre connaisseurs, on le dit bon danseur. Les naturalistes n’hésitent pas à organiser des excursions nocturnes pour mieux le répertorier, et au passage, observer sous l’eau à la lumière d’une lampe ses parades nuptiales. A travers leurs yeux et le récit qu’ils en font, le bocage s’anime.

« C’est le seul bocage de cette superficie »

On en oublierait presque l’aspect acrobatique de l’exercice. Sans chichis, les Naturalistes s’engagent à pleines bottes, s’enfoncent parfois jusqu’à mi-mollet, se fraient un chemin entre les branchages, quand il ne s’agit pas de ronces. Ils grimpent de talus en talus et se contorsionnent pour faire le tour de chaque mare malgré la végétation abondante.

« Il faut la vouloir la ZAD [la zone prévue pour recevoir le projet d’aéroport, ndlr] », s’amuse Alexis, « c’est du sport. Imaginez un peu le quotidien de ceux qui vivent là ».

Ce n’est pas assez éprouvant pour empêcher Gilbert de soutenir les Naturalistes. A 74 ans, ce Rennais qui se dit lassé des « intérêts politiciens » fait régulièrement le déplacement. « Cette nature-là, vous ne la retrouverez nulle part ailleurs », tranche le retraité balayant le paysage du bras.


De 20 à 74 ans, des amoureux de nature dans le bocage nantais (Juliette Harau/Rue89)

Alexis confirme :

« C’est unique. OK, ce n’est pas une réserve naturelle, c’était même un terrain banal dans les années 50. Mais c’est devenu exceptionnel parce que c’est le seul bocage de cette superficie qui subsiste aujourd’hui. »

Paradoxalement, c’est le projet d’aéroport, dans les années 70, qui a préservé la zone. Partout ailleurs, le système de développement et l’agriculture intensive ont fait disparaître ou ont morcelé les bocages. Au contraire dans cette zone en suspens, tout un écosystème s’est développé librement. La désormais célèbre ZAD : zone d’aménagement différé pour les tenants du projet ; zone à défendre ou zone d’autogestion définitive pour les zadistes qui occupent les lieux.

Vinci et ses compensations « illusoires »

Auprès d’eux aussi, les Naturalistes opèrent un exercice de sensibilisation. Les zadistes avaient entrepris de reboucher les mares de compensations creusées par Vinci. Les spécialistes ont tempéré. Alexis :

« On leur a expliqué que si c’était fait immédiatement après la création de la mare, ils s’attaquaient effectivement au symbole. Mais après un temps, des espèces l’investissent et ça revient à agir comme Vinci, c’est-à-dire détruire leur milieu de vie. »


Alexis présente le graal du jour : les pontes de grenouille, visibles à la surface des mares (Juliette Harau/Rue89)

 

Les Naturalistes critique la démarche de compensation menée par le concessionnaire. Il s’agit de réimplanter des espèces dans un milieu similaire hors de la zone de construction, or les scientifiques estiment que ce dispositif, bien trop mécanique, est une aberration. Alexis, encore :

« C’est rarement viable, alors sur une telle surface [plus de 1 600 hectares], avec une biodiversité si riche, c’est totalement illusoire. Pour protéger les tritons, on les parachuterait dans un espace déjà investi par des espèces concurrentes. Rien ne prouve que la réimplantation de cette espèce protégée aboutira. »

Le fruit de leurs efforts devant les tribunaux

Si les Naturalistes abattent ce travail, c’est pour contredire, preuves à l’appui, l’enquête publique menée par le bureau d’études Biotope. Une analyse scientifique bâclée, faite à la va-vite et dans de mauvaises conditions, entendent-ils prouver. Les Naturalistes sont donc un acteur du combat juridique qui maintient les travaux de l’aéroport en suspens. Dorian Piette :

« Parmi les recours engagés, c’est aujourd’hui sur les recours environnementaux que l’on fonde le plus d’espoir. On va se servir du travail des Naturalistes devant les tribunaux, même si leur expertise n’a pas juridiquement la même valeur que celle d’un cabinet officiel. »

Ce juriste et militant Europe écologie -Les Verts est membre de la commission juridique de l’Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d’aéroport de NDDL (Acipa). Il rappelle que le bras de fer se joue à tous les niveaux : politique, juridique et citoyen.


A la recherche des pontes de grenouilles, Alexis fait le tour de chaque marre avec attention (Juliette Harau/Rue89)

La partie n’est pas terminée. Jean-Marc Ayrault, favorable au projet, confirmait fin février son engagement, « dans un Etat de droit », d’aller au bout des recours. « Si on le prend à la lettre, les travaux ne commenceront pas avant trois ou quatre ans », évalue Dorian Piette au vu des démarches juridiques en cours.

« On nous a volé notre manif »

A l’heure du pique-nique, les différents groupes se rejoignent. Parti à la recherche de traces des loutres, Hervé (le prénom a été modifié : « On est tous Camille ici », du nom de la première personne à avoir été arrêtée sur la ZAD), vétérinaire de profession, a fait choux blanc. Il reprendra sa quête l’après-midi. Les reptiliens à l’inverse ont croisé vipères et orvets. Dans les mares : plus de 400 pontes relevées ce jour, la population de grenouilles serait de plusieurs milliers de spécimens.


A Notre-Dame-des-Landes, les militants anti-aéroport tiennent une permanence tous les week-end (Juliette Harau/Rue89)

Sandwich à la main, la fine équipe cause aéroport et autres « grands projets inutiles », reparle du 22 février. « On nous a volé notre manif », regrette Jean-Louis, qui animait le fameux groupe des reptiles du matin. La faute aux CRS ou aux casseurs exogènes, dit-on par ici.

Les Naturalistes bénéficient eux d’une bonne image. Pour le premier anniversaire du mouvement en janvier, près de 400 personnes ont fait le déplacement, bien au-delà de leurs attentes.

« Eux sans nous, ils n’auraient pas tenu »

Sur le bord de la route, en repartant, il n’est pas rare de croiser un auto-stoppeur qui cherche à rejoindre un squat ou une cabane solidement installée dans la ZAD. Autour de ces habitations, règne comme une ambiance de festival qui n’aurait jamais plié bagages : banderoles, constructions en bois et tambourins qui ne doivent pas laisser croire que l’atmosphère soit toujours à la fête. Par endroits, la route est complètement entravée, rappelant que l’on frôle une forteresse bien gardée.

Julien Durand, paysan de NDDL à la retraite et porte-parole de l’Acipa, se remémore l’opération César de 2012. La police tentait d’évacuer les récalcitrants. Les affrontements violents, les routes contrôlées, les ravitaillements de nuit, la grève de la faim : une résistance qui laisse des traces. Il tempère :

« La cohabitation n’est pas forcément facile, mais nous sans eux ... on n’aurait pas pu faire ce qu’ils ont fait. Et eux sans nous, ils n’auraient pas tenu. »

L’équilibre des forces est un écosystème fragile.


Au delà des rendez-vous dominicaux, le noyaux dur des Naturalistes se réunit régulièrement pour inventorier le bocage (Juliette Harau/Rue89)

 

 

Source : rue89.nouvelobs.com

 

 

 

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15 mars 2014 6 15 /03 /mars /2014 15:53

 

 

 

Du 31 mars au 2 avril prochains aura lieu le Sommet mondial des matières premières, pour la troisième fois consécutive à Lausanne (Suisse). Cette réunion rassemblera sociétés de négoce, banques et investisseurs à l’hôtel Beau-Rivage.

Comme l’année passée, le Collectif contre la spéculation sur les matières premières appelle à la mobilisation citoyenne et propose deux événements :
Samedi 29 mars, dès 14h00, maison de quartier de Chailly (Lausanne)
-> Forum pour en savoir plus sur la spéculation sur les matières premières agricoles. Soirée musicale et festive dès 22h30.
Lundi 31 mars, dès 17h30 dans les rues de Lausanne
-> Manifestation au départ de la place St-François. Vers 19h00 : arrivée devant l’hôtel Beau-Rivage où se tient la réunion que nous dénonçons. Prévoyez des casseroles, sifflets ou autres objets permettant de faire du bruit ! Si le temps le permet, la manifestation sera suivie d’un repas en plein air et d’animations musicales.

Refusons l’accaparement des matières premières par une poignée de multinationales sans scrupules ! Donnons la parole à celles et ceux qui croient encore qu’un autre monde est non seulement possible, mais plus que jamais nécessaire.
Que les rues de Lausanne soient noires de monde le 31 mars !

Au plaisir de vous voir à l’un ou l’autre de ces événements.
Occupy Jura
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15 mars 2014 6 15 /03 /mars /2014 15:41

 

 

Source : blogs.mediapart.fr/blog/attac-france

 

 

Les requins 2014 : traquons les banques et les multinationales prédatrices

Autocollants requins

Par Florent Compain (président des Amis de la Terre), Thomas Coutrot (porte-parole d'Attac)

 

 

Samedi 15 mars, plus de 40 actions sont prévues partout en France par Attac et les Amis de la Terre pour le lancement d'une campagne d'action citoyenne contre les banques et les multinationales prédatrices : les « requins » Unilever, BNP Paribas et la Société Générale!

Malgré la crise, les banques et les multinationales se comportent de plus en plus comme des super-prédateurs exploitant partout les peuples et la nature pour mieux satisfaire leurs exigences de profit. Ces « requins » dominent notre monde par leur force sans précédent et par leur omniprésence. Ils font comme s'ils n'avaient désormais plus rien à craindre - sinon leurs propres semblables. Serions-nous donc des proies sans défense ?

A partir du 15 mars, pour remettre à leur place trois des multinationales les plus prédatrices, Unilever, la BNP et la Société Générale, Attac et les Amis de la Terre proposent aux citoyens de passer à l'action. Commençons à mettre en échec la folie des banques et des multinationales prédatrices qui commandent aux gouvernants et imposent partout austérité sociale et irresponsabilité écologique.

Agir pour recréer l'espoir

Chômage, précarité, menace écologique et catastrophe climatique : les motifs de se révolter ne manquent pas. Ces fléaux ne sont pas des calamités naturelles : ils résultent de décisions concrètes prises par de puissants acteurs, les firmes multinationales, avec l'appui avoué ou non des gouvernants. C'est pour soulever la chape de plomb du fatalisme et engranger des victoires concrètes que les Amis de la Terre et Attac proposent aux citoyens de prendre part à la campagne « Requins ».

L'indignation, la colère, mais aussi souvent la résignation, touchent de très larges secteurs de l'opinion publique, nourries par des crises sans solutions et une alternance politique décevante. Les mesures et renoncements annoncés chaque jour le confirment : les gouvernants ne contraindront pas les multinationales à engager l'indispensable transition, et celles-ci ne modifieront donc pas leurs comportements prédateurs, sauf si la mobilisation citoyenne le leur impose.

Avec la campagne « Requins 2014 » chacun-e peut agir concrètement, à son niveau, dans son quartier, dans son village, sur son lieu de travail. En s'emparant du « Kit anti-requins » : autocollants, matériel d'éducation populaire, site web www.lesrequins.org, vidéos... En discutant avec les voisins, les collègues, les passants, la presse locale. En menant avec eux des actions symboliques et ludiques dans les supermarchés, les agences bancaires et sur les places publiques.

Unilever, BNP Paribas, Société Générale : ça suffit !

Unilever, la puissante multinationale de l'agroalimentaire, licencie les ouvriers de Fralib à Marseille et refuse de soutenir leur beau projet économique et écologique de coopérative ? A l'appel et en lien avec les salariés de Fralib, nous pouvons boycotter les produits Unilever – à commencer par le thé Lipton – pour convaincre la firme de rendre possible leur projet.

Avec 214 filiales, BNP Paribas détient le record français de présence dans les paradis fiscaux, organise l'évasion fiscale pour ses clients et assèche ainsi les budgets publics ? Nous dénonçons sa présence en particulier aux Îles Caïmans et exigeons la fermeture immédiate de ces 12 filiales.

Nous dénonçons enfin le soutien de la Société Générale dans des projets climaticides et qui ravagent l'environnement et la biodiversité, et exigeons qu'elle se retire publiquement du projet Alpha Coal. Ce projet de mine de charbon en Australie est en totale contradiction avec les discours de responsabilité sociale et environnementale de la Société Générale puisqu'il contribuerait à la destruction irréversible de la Grande Barrière de Corail et à l'émission de 1,8 milliards de tonnes de CO2 sur trente ans, plus que la Finlande ou le Portugal, Alpha Coal !

Puissantes, ces multinationales sont toutefois dépendantes de leur image pour gagner de nouveaux clients et survivre face à la concurrence : nous pouvons appuyer là où cela leur fait mal, en dénonçant publiquement les activités qu'elles taisent et en les boycottant.

Ils ne peuvent continuer que parce que nous, clients, les laissons faire. Parce que nous n'utilisons pas notre pouvoir d'agir. Alors le 15 mars on reprend les choses en main ?

Pour en savoir plus :

 

La carte des actions

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56.97 Ko

 

 

 

Source : blogs.mediapart.fr/blog/attac-france

 


 

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14 mars 2014 5 14 /03 /mars /2014 19:27

 

Source : animaux.blog.lemonde.fr

 

Amériques: le cauchemar des chevaux en fin de carrière

 

 

Des chevaux émaciés, malades ou blessés s’échangeant à bas prix sur les marchés aux enchères. Des bétaillères bondées, parcourant des milliers de kilomètres sans distribution d’eau ni de nourriture. Des centres de rassemblement regroupant des milliers d’animaux exposés au nord à la neige et au grand froid, au sud au soleil ardent ...  Tel est le calvaire qu’endurent la plupart des chevaux traversant les Etats-Unis, le Canada, le Mexique, l'Uruguay ou l'Argentine avant de finir... dans les supermarchés français. Donc dans nos assiettes. Une réalité au parfum de scandale que révèle aujourd’hui l’association française L214 , spécialisée dans la défense du mieux-être des animaux d’élevage, au sortir d’une vaste enquête internationale menée en 2012 et 2013 avec les associations Tierschutzbund Zürich (Suisse), Animals Angels (USA), GAIA (Belgique) et Eyes on Animals (Pays-Bas).

Pour collecter leurs sinistres images, réunies dans un documentaire d'une trentaine de minutes, ces enquêteurs militants sont allés partout : sur les marchés aux enchères, dans les stations de collectes et les enclos d'exportation, aux points de contrôles vétérinaires, dans les feedlots (parcs d'engraissements intensifs) et dans les abattoirs. « Nous avons filmé de nombreux chevaux avec des plaies ouvertes, des yeux crevés, des membres déboités ou cassés, laissés sans soin ; d'autres morts, en décomposition, dans les feedlots », énumèrent-ils.  En plus d’être traités de façon indigne, ces chevaux ont souvent reçu au cours de leur vie des anti-inflammatoires de type phénylbutazone : une substance potentiellement dangereuse pour la consommation humaine, et interdite d’usage sur les animaux destinés à la boucherie dans l'Union européenne.

Dans plusieurs pays d’Amérique, « la phénylbutazone est en vente libre, les contrôles vétérinaires sporadiques, les registres inexistants ou non fiables », explique Brigitte Gothière, porte-parole de L214, qui précise que « plusieurs chevaux ayant reçu de la phénylbutazone ont été tracés jusque dans les abattoirs canadiens ». Les chevaux n’étant pas, à de rares exceptions près, considérés comme de la nourriture potentielle sur le continent américain - en Argentine, une loi en interdit même la commercialisation -, leurs propriétaires ne sont pas alertés sur le fait qu’ils finiront à la casserole. Selon les enquêteurs, ce sont le plus souvent« des animaux en fin de carrière (sport, travail ou loisirs), vieux, malades ou blessés, considérés comme désormais inutiles ou encombrants ». En bonne logique, ils ont donc reçu durant leur vie des traitements correspondant aux pathologies de leur espèce.

Pour les associations de défense des animaux d’élevage, le pire n’est pas ce (relatif) danger sanitaire.  Ce qui leur semble le plus inacceptable au regard des normes  de l’Union, ce sont les conditions de transport des chevaux. «  Si un abattoir, pour exporter, doit être agréé et appliquer la réglementation européenne, il n’est rien exigé concernant le transport », expliquent-elles. En Europe, le transport des animaux d’élevage est encadré, depuis 2005, par un règlement assez restrictif .Mais sur le continent américain, les législations sont très différentes.

« Les chevaux, précisent-elles, peuvent légalement être transportés jusqu’à 36 heures d’affilée en Argentine, en Uruguay et au Canada (contre 24h en Europe), dans des bétaillères sans ventilation, sans séparation voire sans toit. Il n’est alors pas rare de trouver des chevaux piétinés par les autres, des chevaux déshydratés et épuisés par ces transports très longs et éprouvants. Nous en avons rencontrés beaucoup au cours de notre enquête ».

En conséquence, L214 demande aux supermarchés français – Carrefour, Système U, Cora, Leclerc, Auchan, Intermarché, Casino - « de prendre leur part de responsabilité et de stopper les ventes de viande de cheval en provenance de ces pays, pour ne pas contribuer à maintenir le système en place et faire subir aux animaux des traitements cruels et illégaux en Europe ». Un vœu plus facile à formuler qu’à réaliser : en 2012, la France a importé 16.900 tonnes de viande de cheval pour une valeur de plus de 66 millions d'euros, dont au moins 60% provenait du continent américain.

Catherine Vincent

 

 

Source : animaux.blog.lemonde.fr

 

 

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14 mars 2014 5 14 /03 /mars /2014 19:03

 

Source : www.reporterre.net

 

La résistance internationale au gaz de schiste s’organise

Barnabé Binctin (Reporterre)

vendredi 14 mars 2014

 

 

 

Ils venaient de quinze pays d’Europe et du Maghreb : Une réunion de collectifs engagés dans la lutte contre les hydrocarbures non-conventionnels vient d’avoir lieu dans le Gard. La résistance aux gaz de schiste s’internationalise et s’organise.

 


 

Ils étaient une soixantaine environ, représentant entre 15 et 18 pays – selon la définition plus ou moins régionaliste qu’on en donne : comment classe-t-on l’Ecosse ou la Catalogne ? – et près de huit langues différentes. Les 8 et 9 mars, à Saint-Christol-lez-Alès dans le Gard, les associations et collectifs engagés en Pologne, au Maroc, en Roumanie ou en Lituanie contre les gaz et pétrole de schiste et de houille – regroupés sous le terme d’hydrocarbures non-conventionnels – a posé les bases du mouvement euro-méditerranéen contre l’extractivisme.

La dynamique mûrit depuis plusieurs mois. En novembre 2012, une première rencontre à l’appel des Amis de la Terre a réuni plusieurs associations à Bruxelles sur la question des gaz de schiste. Puis l’atelier sur l’extractivisme organisé au Forum Social Mondial de Tunis en mars 2013 a prolongé la prise de contact.

Deux mois plus tard, la résolution de Korbach adoptée en Allemagne a défini le socle commun sur lequel se construit le mouvement.

Dans sa première déclaration officielle, publiée mercredi 12 mars, le mouvement réaffirme cette filiation : « La déclaration de Korbach porte l’essentiel des revendications qui nous unissent ».



- La réunion à St Christol les Alès -

 

La constitution en réseau permet le partage d’expérience et établit un état des lieux sur les activités liées à ces hydrocarbures non-conventionnels. Les situations ne sont pas les mêmes partout : alors qu’en France, seulement 15 % du territoire est pour l’instant touché par les 58 premiers permis – 118 demandes sont en cours d’instruction –, la Grande-Bretagne a ouvert près des deux tiers de son territoire aux explorations, tandis que la Tunisie sera bientôt recouverte par les 742 puits autorisés à Shell il y a quelques mois.

Si tous les pays bénéficient d’un code minier et de lois environnementales, leur application reste inégale selon les pays. Tous n’imposent pas une étude d’impact environnementale préalable.

 

Mais cette première base de données fait surtout rejaillir nombre de points communs. Et d’abord le manque de transparence des informations : il reste par exemple difficile d’identifier précisément où et dans quelles proportions est utilisée la technique de la fracturation hydraulique.

« La stratégie des industries extractives est la même partout, ils utilisent le même discours du remède « anti-crise » partout et ne font même pas l’effort d’adapter leurs arguments aux contextes nationaux », constate Estelle Tardy du collectif Causse-Méjean, une des organisatrices de cette rencontre.

Les échanges ont permis de décrypter les leviers de l’argumentaire pro-gaz de schistes, commun à tous les pays qui y sont exposés : d’abord, on gonfle le potentiel des ressources. Comme en Pologne, où les 5 500 milliards de m3 de réserves en gaz annoncés initialement ont depuis été divisé par au moins dix. « L’année dernière, Exxon a foré deux puits dans lesquels il n’a trouvé aucun gaz de schiste », atteste Marek Kryda, du Civil Affairs Institute (INSPRO).

Dans le même temps, on minimise le facteur risque, tandis qu’on accompagne le processus d’un discours construit sur le même triptyque : emploi – balance commerciale – indépendance énergétique, ou comment « le chantage à la croissance fait la baisse de la facture énergétique ».

Le mythe de l’intérêt commun est aussi servi à satiété : « Partout est sous-entendue une augmentation des recettes de l’Etat. Mais nulle part elle n’advient, bien au contraire », dit Julien Renaud du collectif Ile-de-France.

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

 

 

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14 mars 2014 5 14 /03 /mars /2014 18:52

 

Source : lesincroyablesalaune.wordpress.com

 

La tendance des villes autosuffisantes

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Enquête sur un véritable phénomène de société : "La tendance des villes autosuffisantes" par le site du développement durable et de la nouvelle consommation consoGloble. Dernièrement, on note une envie croissante de la population à consommer local, à privilégier les circuits courts et à s’approvisionner en réduisant les distances. Dans son sillage, émerge une volonté – utopique ? – de développer des villes autosuffisantes.  Alors, est-il vraiment possible pour une ville d’être auto-suffisante, voire en autarcie ? N’est-il pas vain de croire que l’on peut y arriver ? Enquête sur ces villes qui tendent vers l’autosuffisance.

L’autosuffisance, c’est quoi ?

La ville de Todmorden a pour objectif depuis 2008 de parvenir à l’autonomie alimentaire d’ici à 2018. Pour aider ses habitants durement touchés par la crise économique, elle fait cultiver toutes les parcelles de terre disponible. C’est de là qu’est née le mouvement des Incroyables Comestibles qui visent à l’autosuffisance.

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Le terme revêt plusieurs aspects qu’il paraît important de détailler. Car être autosuffisant ne concerne pas seulement l’alimentaire, comme on a parfois coutume de le penser. La notion d’autosuffisance fait partie des concepts géopolitiques et géostratégiques qui s’opposent à la globalisation ou à la mondialisation des marchés commerciaux de l’approche dite «libérale» de spécialisation de chacun sur le métier qu’il maîtrise le mieux.

Elle distingue les grandes approches économiques du point de vue de la dépendance – indépendance vis à vis des ressources vitales ou jugées stratégiques pour les individus ou la collectivité. L’autosuffisance doit intervenir sur plusieurs niveaux.

Autosuffisance énergétique

L’«indépendance énergétique», elle, est obtenue en associant les économies d’énergie et l’efficience énergétique aux énergies renouvelables, propres et sûres (éolien, solaire, géothermie etc.).

Selon l’Insee, le taux d’indépendance énergétique est le résultat du rapport entre la production nationale d’énergies primaires (charbon, pétrole, gaz naturel, nucléaire, hydraulique, énergies renouvelables) et la consommation en énergie primaire, sur une année donnée. Il était en 2010 de 51.2 % pour la France en 2010 selon les calculs de l’Insee.

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Autosuffisance alimentaire

C’est la possibilité pour un pays de subvenir aux besoins alimentaires de son peuple par sa seule et propre production. Celle-ci s’obtient notamment en privilégiant les filières courtes de production ainsi que les filières locales.

Autosuffisance financière

Être auto-suffisant au niveau financier implique d’éviter la dépendance aux emprunts extérieurs. Il est possible dans ce cas, de s’appuyer sur la micro-finance.

Autosuffisance médicale

Par exemple, en ce qui concerne les vaccins, les médicaments disponibles contre une pandémie ou les moyens chirurgicaux.

Autosuffisance en matière de défense

Cela implique de ne plus importer en matière d’armement et de pouvoir assurer la défense de son pays, avec les moyens de production assis sur le territoire. L’autosuffisance est également exprimée en philosophie comme un idéal d’indépendance « spirituelle » ou « morale ». C’est d’ailleurs un enseignement que dispensait Diogène de Sinope dans le cadre du mouvement cynique.

Indépendance et développement soutenable

Certains, comme Hermann Scheer, député allemand, prix Nobel alternatif de 1999, considèrent l’autosuffisance (au moins concernant les ressources vitales) comme un des éléments nécessaires au développement soutenable et à la paix.

Selon lui, cela évite les conflits pour l’accès aux ressources difficilement ou coûteusement renouvelables (tel que le bois par exemple) ou le règlement de la dette des pays pauvres. A noter que l’autosuffisance n’exclut pas les échanges dans les domaines de la culture, de la communication, de la coopération ou encore de la gestion collaborative de ressources partagées.

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L’autosuffisance de villes nourricières

Être autosuffisant permet de réduire l’empreinte énergétique, d’une part, en privilégiant des énergies renouvelables et d’autre part, de limiter l’impact écologique, en limitant voire stoppant les exportations (transport aérien, bateau etc.). Cela implique une réduction de la pollution et une limitation des émissions de gaz à effet de serre. Et par conséquent, une bonne mesure pour lutter contre le réchauffement climatique. Aujourd’hui, l’accent est mis prioritairement sur l’autosuffisance alimentaire.

Nourrir les villes, un enjeu majeur d’ici 2050

Le défi est de taille : il faut doubler la production alimentaire mondiale d’ici à 2050 pour nourrir 9 milliards d’humains. Or, face à une démographie croissance d’une planète qui est en majorité urbaine, la question de l’approvisionnement en nourriture préoccupe les métropoles. En France, il y aura 10 millions d’habitants à nourrir en plus.

C’est pourquoi des études prospectives ont été menées à Rennes et Paris pour évaluer le potentiel de ces villes potentiellement «nourricières». Toulouse est une des premières villes à avoir introduit le concept de la ville nourricière. À Toulouse, l’une des premières villes a vouloir concrétiser l’idée de culture urbaine, le  collectif Toulouse en transition expérimente la culture artificielle en toit.

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Rennes, ville autosuffisance ?

D’après l’étude menée en 2010 par les étudiants d’AgroCampus Ouest, la moitié des habitants Rennais seraient intéressée pour participer à la production locale de leur alimentation. Les étudiants ont donc questionné le niveau de la production (plus économe, écologique, mobilisant plus d’espaces verts disponibles) et le niveau de la consommation (moins carnée, moins gaspilleuse) pour tendre vers l’autonomie.

Résultat : les terres de Rennes Métropole permettraient de couvrir près de 40% des besoins. Augmenter les surfaces des jardins privés et publics (de 15 à 40%), des forêts (cultivées à 30%) et des espaces verts urbains (utilisés à 46%) permettrait de « produire cinq fois la demande en fruits et légumes ».

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L’écopastoralisme ou écopâturage qui fait son retour dans les grandes villes. Pour Paris, une volonté d’autosuffisance impliquerait le retour de l’élevage en Ile-de-France d’ici à 2030. Ceci dans le but de retrouver une complémentarité entre culture et élevage. A noter que ces changements n’engendreraient pas forcément une chute de productivité, selon une étude parue fin 2011. « Par contre, cela implique une modification du régime alimentaire : les protéines végétales doivent se substituer pour moitié aux protéines animales« , souligne le Gilles Billen, directeur de recherche au CNRS.

Des projets innovants pour développer l’agriculture urbaine

De nombreux projets émergent aux États-Unis, au Canada, au Japon ou encore en Chine. Des fermes urbaines verticales ou mobiles sont ainsi développées. En quoi cela consiste ? Ces fermes, plantées à l’intérieur des villes, présenteraient la possibilité de mettre en place une filière intégrée.

  • En Espagne, les habitants de la ville de Vitoria-Gasteiz, dans le pays basque espagnol, ont tous accès à un  jardin public dans un rayon de 300 mètres et ils peuvent cultiver leurs légumes sur 210 parcelles bio.
  • À Münich, un projet de 2009, Agropolis, vise l’approvisionnement alimentaire de la capitale bavaroise ; cela comprend la production, le traitement, le transport en tram et la vente de fruits et légumes. Ces cultures ont même vocation à s’implanter sur les terrains du futur quartier Munich-Freiham : toutes les parcelles libérées par les travaux peuvent être cultivées par les habitants.
  • À Totnes, officiellement « ville en transition » en Angleterre, tout est fait pour transformer l’économie de la ville : sur le plan alimentaire, un programme de plantation de noyers et d’oléagineux a été lancé afin de nourrir les habitants et fournir les industriels.
  •  À Paris, les toits végétalisés se multiplient, comme celui de 7.000 m2 à Beaugrenelle. Le projet Vergers Urbains veut essaimer les arbres fruitiers dans la ville. Paris compte déjà plus de 80 jardins communautaires.

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Cultures hydroponiques en pleine ville

C’est la possibilité de développer des cultures hydroponiques, des cultures sans terre en mode ultra-urbain qui enflamme les imaginations et donne naissance à de nombreux projets. Après New-York qui installe des fermes sur des toits, l’Asie et notamment Singapour montrent la voie de cultures urbaines.

À chaque étage des bâtiments, une étape de la production alimentaire serait représentée. Des fermes qui permettent donc une production de A à Z. Et la France n’est pas en reste. En 2005, l’agence d’architecte SOA, lance le concept de « tour vivante« .

Le projet mêle agriculture, logements et bureaux. Aujourd’hui, l’agence entend concrétiser d’ici à 2015 son projet de serres greffées sur les toits de la cité d’habitation Marcel Cachin à Romainville (93).

L’étude de faisabilité a été lancée en 2012. Cette ferme horizontale dotée de 1.500 m2 de cultures produirait des fruits et légumes consommables directement sur place par les habitants, selon un système de vente en circuit-court à définir (paniers, AMAP, marché…).

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Nantes, et le mouvement "Slow Food"

En 2011, l’agence de designers Faltazi a lancé le projet Les « Ekovores » pour produire et consommer local, limiter l’usage du pétrole dans la ville et favoriser le compostage.Et cela comme l’explique Victor Massip, un des fondateurs de l’agence il s’agit de devenir locavores « sans pour autant que ce soit régressif ».

Et Faltazi ne s’arrête pas là : d’autres projets tels que les barges-potagers sur les rives de la Loire, les poulaillers urbains, les jardins flottants ou encore les conserveries de quartiers sont développés.

L’objectif ?

Équiper les quartiers fermiers et valoriser la production maraîchère. Ainsi, un projet de composteur est prévu d’ici 2014 dans un quartier à Nantes en partenariat avec l’association Compostri. Laurence Lebot, co-créatrice de l’agence indique cependant qu’ »il est difficile de réaliser les prototypes et de trouver les moyens de les financer. Ça avance lentement ». Elle en appelle donc à plus « de volonté politique ». Une des difficultés pour avancer vers l’autosuffisance.

Être autosuffisant, pas si facile que ça !

Être auto-suffisant implique souvent une protection de la ressource ou d’un marché, rendue difficile par les règles de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce). De plus, les tenants de l’approche libérale et du marché global avancent qu’il n’est pas toujours possible d’être auto-suffisant, surtout sur le plan alimentaire.

C’est le cas notamment pour les zones désertiques, après une guerre ou après une catastrophe naturelle ou industrielle. Malgré les volontés, nombreux sont donc les éléments à maîtriser avant d’arriver à rendre une ville autosuffisante.

Source : ConsoGlobe ICI.

Si l’enquête de consoGlobe conclut qu’être autosuffisant ce n’est pas si facile que ça, les citoyens jardiniers solidaires pensent au contraire que c’est simple à réaliser. Pourquoi ? Parce que la Terre nourricière est généreuse et que les temps sont mûrs pour que les habitants se réapproprient leur nourriture dans le partage et les coopérations solidaires. Ce que Todmorden a réalisé en quatre ans, il est aujourd’hui possible de le faire en 10 mois, le temps d’une saison et de la récolte. Les démarches participatives solidaires des Incroyables Comestibles ont démarré dans plus de 250 communes de France. Plusieurs collectivités locales sont à présent motivées pour rejoindre le calendrier Incredible Edible Todmorden qui vise à atteindre l’autosuffisance alimentaire en 2018. Les résultats de production apportées par les techniques révolutionnaires de permaculture changent la donne aujourd’hui. Si vous ajoutez à cela l’engagement des habitants fait le choix conscient de manger local, éthique et solidaire, c’est toute la réalité quotidienne qui change de décor. On parle alors de changement de paradigme. Il faut le voir pour le croire, c’est là, l’abondance est un état naturel, elle est là, elle a toujours été là, mais on l’a oublié. L’éveil des consciences à grande échelle rend cette métamorphose des territoires possible !

Si vous souhaitez faire la visite et découvrir la Green Route de la co-création vivante dans le ici et maintenant au sein du processus de l’abondance partagée des incroyables comestibles sur le site, vous êtes cordialement invités à entrer par la grande porte, vous y êtes attendus en fête par les enfants qui ont préparé votre venue avec les citoyens jardiniers – cuisiniers – musiciens des Nouveaux Territoires du Nouveau Paradigme. L’entrée se situe là où tout à commencé, c’est-à-dire à Todmorden, au Royaume-Uni d’Angleterre.

Le lien vers la Parade Festive se trouve ICI.

 

 

 

 

 

Source : lesincroyablesalaune.wordpress.com

 

 

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14 mars 2014 5 14 /03 /mars /2014 18:37

 

Source : blogs.mediapart.fr

 

Les avocats sont indispensables, ils ne sont pas intouchables

En réponse à la campagne médiatique menée par des avocats amis de Thierry Herzog, conseil de Nicolas Sarkozy, qui s'indignent des interceptions judiciaires des conversations téléphoniques entre les deux hommes, plusieurs avocats lancent un appel. Pour rappeler que ces écoutes sont légales. Et demander au procureur de la République de rendre public leur contenu afin que cesse le trouble à l'ordre public.

 

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Il n’est plus supportable que l’affaire dite des écoutes et l’opacité qui l’entoure prêtent à des manipulations d’origine politicienne ou corporatiste, bien peu conformes à la transparence démocratique et qui n’ont pas d’autres effets que d’empoisonner l’opinion.

Les écoutes sont légales lorsque des juges indépendants et impartiaux l’ordonnent dans le respect des procédures.

Les avocats sont indispensables mais ne sont pas intouchables. Ils peuvent être mis sur écoute comme toute autre personne.

Dans ce cas, l’exploitation des écoutes est soumise à la limite infranchissable des droits de la défense et du secret professionnel, un de ses fondements essentiels. C’est donc bien dans le cadre de l’exercice de leur métier que le secret professionnel des avocats est inviolable. C’est d’ailleurs ce que dit notre droit.

Oui, le secret professionnel entre un avocat et son client est au cœur de l’exercice des droits de la défense. Non, il n’y a plus de secret professionnel lorsque cette relation se dévoie pour être mise au service de la commission d’une infraction ou de sa préparation.

C’est pourquoi il faut que l’on sache et vite ce que ces écoutes téléphoniques disent ou révèlent. Il n’est plus possible que ce théâtre d’ombres se poursuive sans que tous les citoyens ne soient informés.

Il appartient au Procureur de la République de mettre un terme à ce véritable trouble à l’ordre public en rendant public les éléments objectifs de cette affaire. Telle est la loi.

Il est en effet invraisemblable que, pêle-mêle, les organisations  professionnelles ordinales du barreau, des syndicats de magistrats et maintenant les formations politiques s’expriment sur des écoutes dont tous ou presque ignorent le contenu sauf d’aucuns qui ne peuvent ou ne veulent le révéler.

Or seule la connaissance de ces éléments objectifs et  les circonstances de la mise en œuvre  des écoutes permettra d’en critiquer ou d’en justifier leur légalité et à chacun en conscience de se déterminer.

Enfin, pour mettre un terme à tout risque de soupçon  en matière de confusion des pouvoirs, les signataires réaffirment l’urgence d’une complète indépendance organique des Parquets français conformément aux prescriptions de la Cour Européenne des Droits de l’Homme.

Premiers signataires

Pierre-Emmanuel BLARD (Barreau de Paris)
William BOURDON (Barreau de Paris)
Florence BOYER (Barreau de Marseille)
Emmanuelle CERF (Barreau de Paris)
Julien CHAUVIRE (Barreau de Lyon)
Adrien DEVONEC (Barreau de Paris)
Bernard EDELMAN (Barreau de Paris)
Léa FORESTIER (Barreau de Paris)
Léon-Lef FORSTER (Barreau de Paris)
Loïc GUÉRIN (Barreau de Paris)
Olivier HIRTZLIN-PINÇON (Barreau de Toulouse)
Boris KESSEL (Barreau de Paris)
Othmann LAYATI (Barreau de Paris)
Christophe LEGUEVAQUES (Barreau de Paris)
Sébastien MABILE (Barreau de Paris)
Jean-Pierre MIGNARD (Barreau de Paris)
Luc MOREAU (Barreau de Montpellier)
Catherine MOUNIÉLOU (Barreau de Toulouse)
Eric MOUTET (Barreau de Paris)
Benoît PETIT (Barreau de Versailles)
François RONGET (Barreau de Paris)
Ivan TEREL (Barreau de Paris)
Emmanuel TORDJMAN (Barreau de Paris)
Marie TOSTIVINT (Barreau de Bobigny)
Guillaume TRAYNARD (Barreau de Paris)
Dominique TRICAUD (Barreau de Paris)

Si vous souhaitez signer cet appel, merci d'écrire à l'adresse ci-dessous:
avocatsdroitecoutes@gmail.com

 

 

Source : blogs.mediapart.fr

 

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13 mars 2014 4 13 /03 /mars /2014 18:55

 

 

Source : www.lemonde.fr

 

 

Dette pourrie : six ans après, que sont devenues les villes intoxiquées ?

Le Monde.fr | 13.03.2014 à 15h25 • Mis à jour le 13.03.2014 à 17h08 | Par Mathilde Damgé

 
 

Six ans après, où en sont les 5 500 communes exposées à des emprunts toxiques ?

C'était en 2008. Alors que la crise des subprimes vient de plonger la planète dans la crise, la France découvre, stupéfaite, que les fameux « subprimes » ne sont pas réservés aux Etats-Unis : des milliers de communes françaises sont touchées par les emprunts toxiques.

Six ans plus tard, alors que ces emprunts pourraient coûter 15 à 20 milliards d'euros, Les Décodeurs ont voulu savoir où en étaient ces communes : ont-elles réduit leur exposition ? Ou, au contraire, ont-elles réussi à s'en sortir ?

Pour le savoir, nous avons enquêté, commune par commune. Mais nous nous sommes rapidement heurtés à un obstacle majeur : le manque de volonté des communes à communiquer leurs chiffres. Aussi, nous vous proposons de nous aider à établir une carte de France des communes encore exposées à des prêts toxiques.

 
 

Cliquez sur ce lien pour comprendre en vidéo comment trouver si votre commune à une dette toxique et nous aider à compléter notre carte

Les emprunts qui ont jeté plus de 5 000 communes dans une spirale d'endettement ont été passés au crible de notre enquête, à dix jours des élections municipales.
Une bombe à retardement pour le contribuable

5 500 communes Peu après les municipales, éclate le scandale des emprunts toxiques : les nouvelles majorités découvrent dans les comptes de leurs communes des lignes de dette aux montants et aux taux potentiellement faramineux, qui proviennent de produits financiers risqués, vendus à des collectivités peu regardantes pendant des années par des banques peu scrupuleuses.

Si le sujet est technique, les conséquences sont graves. Des milliers de communes voient leurs taux d'intérêt exploser, et se retrouvent dans des situations financières impossibles, qui les forcent à augmenter drastiquement leur fiscalité et les empêchent d'investir.

Lire : Tout comprendre des emprunts toxiques en 10 questions

Dès que le scandale éclate, les villes commandent des audits pour savoir à quoi s'en tenir et une commission d'enquête parlementaire est lancée à l'initiative du socialiste Claude Bartolone, député et à la tête du conseil général de Seine-Saint-Denis, département marqué au fer rouge par les emprunts toxiques.

Son travail et la révélation par Le Monde du fichier Dexia, donnant le détail des prêts souscrits auprès de cette banque en 2009, suscitent l'intérêt des citoyens et des décideurs politiques, qui rendent obligatoires des mesures de transparence sur l'état de la dette des communes. 

Des communes qui refusent de répondre

20 milliards Quatre ans après, et alors que le coût de ce désastre financier pourrait s'élever à une vingtaine de milliards d'euros, où en est-on ? Pour le savoir, nous avons contacté les vingt villes qui avaient le plus gros montant d'emprunts toxiques dans le fichier Dexia afin d'obtenir les documents, désormais officiels, qui livreraient exactement le montant de dette toxique en 2008 et celui six ans plus tard. Un travail qui n'a pas toujours été simple.

Lire : Comment enquêter sur les emprunts toxiques d'une commune

Premier étonnement, le risque n'a pas été circonscrit avec efficacité partout. Mais, surtout, deuxième étonnement : la moitié des communes n'a pas répondu ou n'a pas fourni les documents faisant foi - alors qu'elles en ont l'obligation, se contentant de présenter les informations de la façon la plus avantageuse.

Lire : Ces villes qui refusent de parler d'emprunts toxiques

Aidez-nous à enquêter !

Face à ce manque de données, une seule solution possible : faire appel à nos lecteurs. Tout citoyen doit en effet pouvoir avoir accès à ces documents. Si vous souhaitez nous aider à réaliser cette enquête et à connaître le niveau d'exposition aux emprunts toxiques de votre communes, on vous explique en vidéo comment demander des comptes à votre commune.

 

 

Ressources :

 A suivre demain : les personnalités politiques impliquées dans les emprunts toxiques, les villes de gauche et les villes de droite.

 

Cliquez pour consulter la carte.

 Mathilde Damgé
De l'éco, du décryptage et une pincée de data

 

 

Source : www.lemonde.fr

 

 


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13 mars 2014 4 13 /03 /mars /2014 18:01

 

 

Source : www.reporterre.net

 

Société

Mille Vaches : la justice cogne, le gouvernement soutient l’agro-industrie

Hervé Kempf et Fabrice Nicolino

jeudi 13 mars 2014

 

 

 

Douche froide pour les opposants à la ferme-usine des Mille vaches, en Picardie : le tribunal administratif d’Amiens a refusé la suspension des travaux. La bataille juridique et sur le terrain va continuer. Mais les promoteurs de l’agro-industriel ont des alliés de poids : M. Hollande et son gouvernement.

 


 

C’est un coup de massue pour les opposants au projet de ferme-usine des Mille vaches, à Drucat, dans la Somme. En janvier, après une occupation spectaculaire et réussie, ils se réjouissaient d’avoir obtenu des rendez-vous avec les cabinets des ministres de l’Ecologie et du Logement. Les autorités allaient mettre un frein à ce projet industriel et criticable sur les plans environnemental et agricole.

Las ! Le tribunal administratif d’Amiens a rendu le 12 mars son jugement, suite à l’audience tenue le 17 février. Les opposants - Confédération paysanne, Novissen, L 124, et plus de cent particuliers - demandaient la suspension en référé du permis de construire. Réponse : demande rejetée.

Le permis de construire n’est pas validé - le jugement ne porte pas sur le fond du dossier -, mais les travaux peuvent continuer sur le site, où l’immense bâtiment - 19 500 m2 - se renforce jour après jour.

 

 

Les opposants ne cachent pas leur déception. "On a un sentiment d’injustice absolue", dit Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne. "On est très déçus", dit Michel Kfoury, président de Novissen. Du côté de l’entreprise Ramery, très importante dans le Nord-Pas-de-Calais, on joue la discrétion : une simple déclaration de Michel Welter, le responsable du projet Mille vaches à la SCEA Côte de la Justice, filiale de Ramery : « Il n’y a pas de quoi fanfaronner mais oui, nous sommes contents de pouvoir continuer à travailler ».

L’avocat des opposants, Me Grégoire Frison, ne revient pas de la décision du tribunal : "Nos moyens étaient très forts, les irrégularités de ce dossier sont extrêmement nombreuses".

Il avançait deux arguments :
- il n’y a pas eu d’étude d’impact spécifique au permis de construire, alors qu’il était nécessaire. Les promoteurs du projet se sont contentés de reprendre l’étude d’impact du dossier d’Installation classée pour la protection de l’environnement ;
- le projet de méthaniseur bénéficie des avantages des activités agricoles, alors que la société Ramery n’est pas une entreprise agricole et que le méthaniseur traitera aussi des déchets non agricoles.

Arguments non retenus, au motif que le bâtiment n’est pas assez grand pour nécessiter une étude d’impact.

La bataille continue. Les opposants vont probablement décider de porter l’affaire auprès du Conseil d’Etat.

 

 

Ils ont le sentiment de justice à deux vitesses, comme le souligne la Confédération paysanne. La plainte déposée à la suite des menaces proférées à l’encontre de Michel Kfoury n’est pas toujours pas instruite, tandis que Laurent Pinatel est convoqué à la gendarmerie d’Abbeville mardi prochain (il avait déjà passé sept heures en garde à vue en novembre pour l’action menée sur le terrain en septembre).

Deux autres recours juridiques sont par ailleurs pendant devant la justice administrative, l’un portant sur d’autres aspects du permis de construire, l’autre sur le dossier d’installation classée.

Il y a aussi de l’espoir du côté de la ministre du Logement, Cécile Duflot, dont les services pourraient peser sur la procédure du permis de construire modificatif.

Et l’action sur le terrain est aussi envisagée. "On ne lâchera rien, dit Laurent Pinatel. S’il faut repartir en action, on repartira. C’est comme pour les OGM : l’action continue des paysans et des citoyens ont permis de remporter des victoires".

Le gouvernement aux pieds de la FNSEA

 

*Suite de l'article sur reporterre


 

Source : www.reporterre.net

 

 


 

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13 mars 2014 4 13 /03 /mars /2014 16:20

 

Source :  youtube.com

 

Action France Télévisions / TAFTA

 

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Action France Télévisions / TAFTA

Publiée le 12 mars 2014

Le 10 Mars, des citoyennes et des citoyens se sont rendus au pied de France Télévision pour réclamer un débat démocratique et une information juste à propos du traité TAFTA. Actuellement en cours de négociations à Bruxelles, ce traité sera proposé à ratification au Parlement Européen en 2015.
Ce sera l'un des principaux enjeux des prochaines élections européennes de mai 2014.
Cela mériterait bien quelques débats sur nos chaînes publiques, non ?

Remerciements (suite) : à la Confédération Paysanne et aux collectifs anti schiste

 

 

 

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