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15 mai 2014 4 15 /05 /mai /2014 20:56

 

 

Source : blogs.mediapart.fr/blog/poj


 

Boycotter la Société Générale

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Faut-il boycotter la Société Générale qui est derrière l'incarcération d'un de ses salariés, sur une procédure douteuse, pour que l'opinion ait enfin le sentiment qu'il existe une justice ? Terrible de devoir croire en une justice immanente dans une république laïque pour attendre que le système bancaire - qui vampirise la société et la misère sociale qu'il engendre - trouve un frein à un comportement totalement inapproprié et indécent.

La Société générale a fait 2,2 milliards d'euros de bénéfice net pour l'année 2013. Personne ne s'est interrogé de savoir combien de Jérôme Kerviel sont derrière cette performance fiancière ? La Société Générale a dégagé ces bénéfices avec des livrets d'épargne ?

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L'activité bancaire n'a pas de moralité. Elle fait des affaires là où les gens honnêtes s'inquiètent de la dérive des guerres et des nationalismes " Pour ses activités russes, organisées autour de sa filiale Rosbank, septième banque du pays, la Société générale prévoit une croissance annuelle de ses revenus de 7 % et une rentabilité de 14 % en 2016 " (REUTERS/© Maxim Shemetov / Reuters)

Belle mentalité...

La justice est banquale. Elle assure le succès de l'acharnement d'un employeur douteux contre un salarié. L'affaire Kerviel, au-delà de sa personne et du milieu bancaire, vise tous les salariés. Le salarié est livré à la geste répressive. Le retour du livret ouvrier et des Javert.

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"La justice avait la possibilité d'agir différemment", souiligne le comité de soutien de Jérôme Kerviel, "le parquet disposait de cinq ans pour faire exécuter la peine", selon l'article 133-3 du code pénal. "Compte tenu des dysfonctionnements judiciaires qui sont dénoncés dans cette affaire, le comité de soutien ne peut que regretter le traitement tout à fait singulier de cette affaire par le parquet général de Paris".

Un ministère public aux ordres ?

Kerviel en prison, les tricheurs ont raison.

__________________

Jérôme Kerviel convoqué par la police dimanche au plus tard  Le Point - ‎Il y a 9 minutes ‎

Jérôme Kerviel a été invité à se présenter au plus tard dimanche au commissariat de Menton (Alpes-Maritimes) par le parquet général de Paris, a annoncé jeudi le comité de soutien à l'ancien trader qui doit franchir samedi la frontière entre l'Italie et la France ...

 

 

Source : blogs.mediapart.fr/blog/poj

 

 

 

 

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15 mai 2014 4 15 /05 /mai /2014 20:46

 

 

Source : nadiafromtunis.blogspot.fr

 

 

Jeudi 15 mai 2014



 Ce matin, l’activiste Azyz Amami  et le photographe Sabri Ben Mlouka ont comparu devant le Tribunal de Première Instance à Tunis. Ils restent tous deux en détention jusqu’au 23 mai, date à laquelle ils comparaitront devant un juge. Ils sont officiellement accusés de « détention avec intention de consommer » de stupéfiants (cannabis), accusation pour laquelle la loi 52 prévoit une peine de prison allant de 1 à 5 ans, ainsi qu’une amende, sans possibilité de tenir compte des circonstances atténuantes.
L’arrestation de Azyz et Sabri n’est cependant pas une banale affaire de toxicomanes arrêtés par la police comme certains persistent à dire. Non seulement des doutes sérieux existent concernant cette accusation que beaucoup pensent être un piège tendu par les policiers, mais cette arrestation s'est faite dans la violence, et ne semble pas être un hasard. Contexte.
La révolution s’étant transformée en slogans creux dans la bouche d’élus adeptes de spectacles et de politiciens de tous bords se battant pour arracher des voix dans des élections hypothétiques, il ne restait plus que Azyz et une poignée d’irréductibles, rêveurs et idéalistes, hommes et femmes de principes, pour être de toutes les batailles.
Dans l’arrestation de Azyz et Sabri, plusieurs aberrations sautent aux yeux : les pratiques policières toujours aussi violentes et arbitraires, l’abus de pouvoir, les textes de lois qui empêchent un citoyen arrêté par la police de bénéficier immédiatement du support de son avocat sachant que le motif d’arrestation peut ne pas être communiqué, y compris à l’avocat en question, et cet outil de répression hérité du bénalisme et utilisé exagérément à l’encontre de la jeunesse tunisienne en général et à l’encontre de tous ceux dont la voix dérange en particulier, la loi 52. Azyz fait partie de ceux qui se battent contre chacune de ces aberrations : contre des policiers corrompus et violents qui ne respectent pas le citoyen et l’agressent au lieu de le protéger, contre des lois qui ne sont pas au service du citoyen et de la société et ne respectent pas les Droits de l’Homme, contre l’abus de pouvoir et les dépassements du système, contre la loi 52 et d’autres. Azyz se bat contre un système qui, au lieu de servir le citoyen, l’infantilise, le brutalise, lui manque de respect et tente de lui voler toute dignité, tout espoir de prendre sa vie en main. De tout cela nous avons parlé, et nous parlerons encore, et le chemin, comme il l’a toujours dit lui-même, est encore long devant nous.
Mais dans l’arrestation de Azyz, une question essentielle est au cœur du problème : Pourquoi lui ? Pourquoi a-t-il arrêté ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi est-il important de soutenir sa cause ? En quoi le cas de Azyz est-il différent, remarquable ?
Azyz porte en lui plusieurs batailles, et les exemples cités plus haut ne représentent qu’une partie de ses combats. Azyz est une cible idéale pour une machine qui refuse de changer et s’agrippe à ses anciennes pratiques, à son égo démesuré et à son pouvoir abusif. Parce que Azyz parle, et il parle fort.
Azyz a parlé de l’injustice commise à l’encontre des martyrs et blessés de la révolution, lorsque leurs dossiers sont vides (rapports balistiques manquants, autopsies non pratiquées, preuves et témoignages traités à la légère, …) et lorsqu’ils sont confiés à une justice militaire, juge et partie, dont les compétences sont inadaptées à un contexte extrêmement particulier. Le résultat, des peines extrêmement clémentes dans le meilleur des cas, en est choquant. Nous avons entendu beaucoup de pleurnicheries d’élus outrés que l’on ait osé des jugements pareil, alors qu’eux-mêmes ont eu entre les mains le pouvoir de légiférer et d’agir pour préparer un contexte favorable pour rendre la justice.
Azyz a parlé des jeunes de la révolution arrêtés et jugés pour avoir "brûlé un commissariat", alors que les faits qui leur sont reprochés - quand ils leur sont reprochés à raison – sont ces mêmes faits qui ont constitué la révolte populaire contre le dictateur, menant à son éviction du pouvoir, et fêtée aujourd’hui par les mêmes slogans creux comme la « révolution du peuple qui a ébloui le monde ». Le monde aurait donc été ébloui par ces mêmes flammes allumées par des jeunes poursuivis en justice … parce qu’ils les ont allumées ! Comme le disait un ami il n’y a pas si longtemps, on a l’impression que la justice veut faire payer ceux qui ne sont pas morts pendant ce qu’on appelle la révolution. Peut être qu’ils auraient dû mourir eux aussi, et atterrir sur un pin’s sur la veste du président des Droits de l’Homme, plutôt que de rester en vie et de construire un avenir dans ce pays qu’ils ont tenté de récupérer à la dictature.
Azyz a parlé de ces affaires qu’on cherche à coller sur le dos des jeunes de la révolution et des vérités que certains tentent de détruire et de nier. Il a parlé de ces autres postes de police, brûlés avec leurs archives, non pas par des jeunes révoltés, mais par ceux qui cherchaient à cacher leurs méfaits et leurs abus, policiers et autres profiteurs de l’ancien régime. Beaucoup aujourd’hui relèvent cette étrange « coïncidence », qui a fait qu’il ait parlé de ce poste de police de la Goulette brûlé par ses propres agents à la télévision, et que quelques jours plus tard, il se retrouve arrêté à ce même poste.
Azyz a parlé de la loi 52 et la combattait tous les jours. Cette loi exagérément répressive détruit des vies et constitue une arme de choix pour des policiers corrompus et autres pour se débarrasser des voix qui les dérangent.  D'après le Directeur Général des Prisons, les détenus pour usage de cannabis représentent le tiers de la population carcérale tunisienne. Parmi eux, beaucoup de jeunes, beaucoup d'artistes, beaucoup d'activistes, sacrifiés.
Azyz a parlé de ses rêves, de ses idéaux, des hommes qu’il admire, de ses lectures, de sa vision politique, philosophique et humaine. Azyz est ce jeune homme intelligent aux principes et au dévouement sans limites qui lutte au plus près du peuple, et qui a aussi ses faiblesses, ses défauts, sa part d'humanité en somme. S'il a été arrêté, c'est pour le faire taire et pour faire taire tous ceux qui auraient eu envie de le suivre. Il a été arrêté pour tuer cette liberté d’expression qui reste la seule arme, hier comme aujourd’hui, contre un système encore en place.
Azyz a été arrêté de façon arbitraire et tabassé, on l’a peut être même piégé (il nie l'accusation). Lui et Sabri Ben Mlouka restent aujourd'hui en détention et risquent la prison ferme. Mais Azyz reste libre où qu’il soit. Il était, est et sera un symbole pour chacune de ses luttes. Son arrestation et son jugement pourraient faire de la bataille pour la liberté d'expression, de la lutte contre les violences policières et de la réforme de la loi 52 un enjeu considérable dans l'opinion publique. Quoique le système, avec ses aberrations, décide concernant le sort de Azyz, le plus important reste que sa parole continue à se faire entendre. Parce que quand Azyz ne parle pas, le silence est assourdissant.
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15 mai 2014 4 15 /05 /mai /2014 17:44

 

Source : www.bastamag.net

 

 

Le numérique à l’école : des outils au service de l’apprentissage des élèves, vraiment ?

par Simon Gouin 15 mai 2014

 

 

 

 

Tableau interactif, ordinateur, tablette : le numérique pénètre les écoles. Ces nouveaux outils servent-ils l’apprentissage et la pédagogie ? Ou les intérêts commerciaux des géants de l’Internet et de l’électronique ? Roberto Casati, philosophe spécialiste des sciences cognitives, s’interroge sur les conséquences de ces technologies. Selon lui, elles altèrent nos capacités à lire avec attention, à se concentrer. Sans que les élèves en sachent beaucoup plus sur le fonctionnement d’un ordinateur, d’un logiciel ou d’un moteur de recherche. « Ce qui compte, pour les géants de ce système, c’est que vous soyez connectés en permanence afin de pouvoir vous proposer continuellement des produits. » Entretien.

Basta ! : Pourquoi la tablette ne vous semble-t-elle pas adaptée à la lecture ? Quels sont au contraire les avantages du livre papier ?

Roberto Casati [1] : D’après des spécialistes de la lecture comme Maryanne Wolf [2], les enfants qui appartiennent à des familles qui les font lire ou leur lisent des livres ont un lexique presque double, vers leurs dix ans, par rapport aux enfants qui n’ont pas ce privilège. L’école devrait permettre à ce dernier groupe de rattraper ce désavantage, c’est une question d’équité. Pour ce faire, elle devrait donner le goût de la lecture. Ce sont les livres qui amplifient le lexique. Ce n’est donc pas tellement la lecture, mais la lecture approfondie de textes de plus en plus complexes, qui est menacée. Il est évident que les jeunes "lisent" beaucoup sur leurs écrans, mais les données indiquent qu’ils lisent des textes ultra-simples. L’avantage du livre papier est très clair : il n’offre pas de distractions, il stipule un « contrat sur l’attention » qui favorise la concentration.

Les élèves qui utilisent les outils numérique dans l’apprentissage ont-ils de meilleurs résultats scolaires ?

Il n’y a pas une réponse uniforme. Les données PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves, mené par l’OCDE, ndlr) suggèrent que les effets positifs de l’usage du numérique sont évidents pour des usages modérés. Si on augmente la dose, la courbe s’aplatit, et pointe vers le bas pour des usages intensifs – ce qui signifie des résultats moindres. Les avantages semblent d’ailleurs corrélés avec les statuts socio-économiques : si vous êtes de milieu aisé, ou que vous avez des parents cultivés, vous tirez un certain avantage de l’usage modéré du numérique. Sur un autre aspect, dans le cadre du soutien aux élèves qui ont des difficultés, comme ceux souffrant de dyscalculie (trouble dans les apprentissages numériques, comme les mathématiques, ndlr) ou de dyspraxie (difficulté à écrire à la main et à automatiser l’écriture manuelle, ndlr), on observe des avantages clairs pour des tâches spécifiques. Mais certains auteurs et chercheurs, notamment Manfred Spitzer (spécialiste allemand des neurosciences, ndlr) constatent qu’une trop grande exposition aux écrans a des effets très négatifs sur les élèves : perte de sommeil, comportements asociaux ou perte de compétences spatiales.
 
L’école doit s’adapter aux innovations de la société, donc au numérique, entend-on. Que répondez-vous à cette position ?

Que l’innovation n’est pas une valeur en elle-même. On a beaucoup innové dans les petits goûters, notamment en y injectant du sel et des adoucissants chimiques, mais on ne doit pas pour autant imposer massivement les goûters du simple fait qu’ils innovent. Il y a des considérations plus générales, sur l’équilibre du régime alimentaire, à faire valoir. Cela dit, l’une des missions de l’école est de former au numérique. Cela ne signifie certainement pas changer la pédagogie et la faire virer au numérique ! Cela signifie expliquer ce qu’est un ordinateur, comment fonctionnent les systèmes de recommandation et de recherche [par exemple sur Google], etc. Paradoxalement, pour comprendre le numérique, un cours de statistiques serait plus utile que de transporter une tablette dans son cartable.
 
En plus des interrogations sur la place du numérique à l’école, se pose la question du rôle de l’enseignant. Pourquoi ne doit-il pas être une simple courroie de transmission ?

Dès que vous considérez l’enseignant comme une courroie de transmission, les jeux sont faits. L’enseignant électrique va s’imposer : plus fiable, jamais en grève, et aux performances mesurables. Enseigner est une activité aux multiples facettes, où un savoir-être entre en jeu.

Quels sont les effets des outils numériques, omniprésents dans notre quotidien, sur notre attention ?

Il y a dix-quinze ans, ils étaient des outils personnels, que l’on modifiait suivant ses intérêts et besoins. Aujourd’hui, ils sont l’appendice d’un cloud qui est une immense chaîne de distribution commerciale. Ce qui compte, pour les géants de ce système, c’est que vous soyez connectés en permanence, afin de pouvoir vous proposer continuellement des produits, afin de collecter des précieuses données sur votre comportement. Dans ce but, votre attention doit être dans un état de fluidité permanente. En fait, vous êtes toujours distraits par des petites nouveautés, des mises à jour des profils de vos copains, de nouveaux messages... Sans cesse. Il existe même des logiciels pour se protéger de ce flux distrayant.

Et si le cerveau pouvait s’habituer, comme certains l’affirment, à effectuer plusieurs tâches à la fois ?

C’est tout simplement faux. Une très belle recherche expérimentale conduite en 2009 a comparé deux groupes : des multitâches acharnés et des multitâches modérés. Les résultats montrent que les premiers ont plus de difficultés dans leur prétendu domaine d’expertise. Ils ont plus de peine à exécuter plusieurs tâches superposées ! On n’apprend pas à gérer la dispersion. En général, il n’existe pas de multitâche conscient. Il s’agit plutôt d’un glissement rapide d’une tâche à l’autre, et dans ce glissement, on perd du temps et on égare son attention. A la fin de la journée, les prétendus multitâches ont accompli moins que ceux qui ont terminé une tâche avant de passer à la suivante.
 
A l’école, les outils numériques peuvent-ils être utilisés de façon adaptée ?

J’observe de près le fonctionnement de plusieurs écoles publiques primaires aux États-Unis. Le numérique y est présent, mais il est parfaitement encadré. L’école dispose d’un "chariot de tablettes" qui circulent d’une classe à l’autre. Cela signifie deux-trois heures d’interaction avec un écran par semaine, à partir du CM1. Dans quel but ? Pour apprendre à programmer – en utilisant Scratch, un beau logiciel du Massachusetts Institute of Technology (MIT). Donc, du numérique pour apprendre le numérique. A côté de cela, l’activité traditionnelle donne une place énorme à la lecture. Les maîtres(ses) lisent à haute voix un livre en entier à la classe chaque semaine ! L’exemple nous apprend que le slogan "un(e) élève, une tablette" est parfaitement populiste. La pédagogie est faite de beaucoup d’outils, chacun adapté à sa situation d’apprentissage. Dès qu’on commence à entendre l’argument du sac à dos plus léger car la tablette va remplacer les livres et les cahiers, on sait déjà que la discussion ne concerne plus la pédagogie.

L’Éducation nationale fait du développement numérique à l’école une de ses priorités. Et vient de créer une Direction du numérique pour l’éducation (DNE). Qu’en pensez-vous ?

On ne peut que saluer une initiative qui vise à engendrer une réflexion sur le numérique. Dans le meilleur des mondes, on devrait utiliser les atouts de la centralisation pour faire des petits essais ciblés d’introduction du numérique dans la pratique des l’enseignement, les évaluer scientifiquement, puis faire connaître les résultats de l’évaluation aux enseignants qui pourront – ou non – adopter les pratiques validées. Cependant, en lisant les détails, on assiste plutôt à un ensemble de politiques visant à introduire le numérique, comme si le ministère était un acteur commercial [3]. Ce n’est pas un éducateur qui a écrit cela, je le crains.

Propos recueillis par Simon Gouin

CC : Alliance Française de Moldavie

Contre le colonialisme numérique, Manifeste pour continuer à lire (Albin Michel)

Une vidéo de présentation du livre par l’éditeur :

 

Notes

[1Directeur de recherches au CNRS, Roberto Casati est aujourd’hui rattaché à l’École polytechnique. Il poursuit des recherches interdisciplinaires en tant que philosophe des sciences cognitives.

[2Spécialiste états-unienne du développement de l’enfant, dirige le centre de recherches sur la lecture et le langage de l’université Tufts, près de Boston.

[3Voici un extrait de la présentation du ministère : « La DNE comprendra un « Service du développement du numérique éducatif » et un « Service des technologies et des systèmes d’information » dont l’étroite collaboration permettra de traiter à la fois des enjeux pédagogiques du numérique, du développement de nouveaux contenus et services en ligne de qualité, des infrastructures et des conditions techniques et de sécurité permettant la réussite des projets. La direction est par ailleurs dotée d’une compétence générale en matière de pilotage et de mise en œuvre des systèmes d’information. Pour accompagner le déploiement de la stratégie numérique du ministère, une structure d’incubation de projets numériques, « le Numérilab’ », est également créée au sein de la direction. Elle vise à mutualiser les initiatives autour de grands projets innovants et à assurer leur valorisation. »


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Source : www.bastamag.net

 

 

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15 mai 2014 4 15 /05 /mai /2014 16:41

 

 

Source : www.reporterre.net


 

Les études de sécurité sur le maïs OGM 1507 ont été menées par des chercheurs inféodés à l’industrie

Informationsdienst Gentechnik

mercredi 14 mai 2014

 

 

 

La culture du maïs génétiquement modifié 1507 pourrait être autorisée à tout moment dans l’Union Européenne. Cependant, il n’existe que très peu d’études indépendantes sur les risques qu’il présente : le nouveau rapport de l’association Testbiotech révèle que les trois-quarts de ces études sont menées par des scientifiques ayant des liens très étroits avec l’industrie agro-alimentaire.


Testbiotech a analysé les articles scientifiques publiés sur le sujet et a constaté que les données disponibles sur le poison produit par le maïs proviennent en majeure partie de chercheurs travaillant étroitement avec l’industrie.

Les experts de Testbiotech à Munich ont trouvé 92 études dans les bases de données de magazines scientifiques traitant du maïs génétiquement modifié 1507, et en particulier du poison Cry1F qu’il sécrète.

Les trois-quarts proviennent soit de membres de l’industrie, soit de scientifiques qui entretiennent des liens avec les fabricants d’OGM. Six autres publications ont obtenu le soutien de l’industrie. Seules quinze publications n’ont pas de lien direct avec l’industrie agro-alimentaire – soit seulement 16 %.

Les analystes retombent toujours sur les noms de quelques scientifiques ayant participé à de nombreuses publications sur le maïs 1507. Blair Siegfried, avec quinze publications, arrive en tête. Il est professeur d’entémologie à l’université du Nebraska et étudie, entre autres, l’influence du poison secrété par les plantes transgéniques sur les papillons utiles.

Le hic : Siegfried est également membre d’un comité consultatif du leader du marché OGM, Monsanto. En outre, Testbiotech affirme qu’il a également travaillé pour le groupe de pression International Life Sciences Institute (ILSI), qui milite pour une évaluation des risques plus souple dans l’UE.

Et ce n’est pas tout : Siegfried est également cité comme inventeur sur le brevet du Cry1F, détenu d’après Testbiotech par Dow, le géant de la chimie qui a développé le maïs 1507 avec Du Pont et Pioneer.

Richart Hellmich, de l’université d’Iowa, a lui aussi participé à de nombreuses études concernant le maïs 1507 ou le toxique qu’il sécrète. Lui aussi fait partie du comité consultatif de Monsanto, et selon Testbiotech, il aurait reçu de Monsanto des fonds pour ses recherches et participé à des publications du groupe de pression ILSI.

Testbiotech présente encore d’autres cas de ce type. L’un des chercheurs, par exemple, a travaillé chez Dow pendant dix ans. Dans l’ensemble, il y a donc une très grande influence de l’industrie sur les études de risques, ainsi que d’importantes lacunes en ce qui concerne les risques présentés par le maïs 1507. L’autorité européenne de sécurité des aliments (AESA) ne s’est cependant pas intéressée à ce déséquilibre lorsqu’elle a donné le feu vert au maïs OGM.

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

 

 

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15 mai 2014 4 15 /05 /mai /2014 16:25

 

Source : www.reporterre.net

 

 

A Bruxelles, la police protège les banquiers et arrête 250 opposants au traité TAFTA

Baptiste Camille (Reporterre

jeudi 15 mai 2014

 

 

 

Une manifestation a eu lieu ce jeudi à Bruxelles pour protester contre la tenue d’une réunion de banquiers et d’hommes d’affaires consacrée au projet transatlantique de libre-échange dit TAFTA. La police a arrête 249 manifestants dont trois députés. Un témoin raconte.


- Bruxelles, correspondance

L’alliance D19-20 appelait à une journée d’action pour "encercler le palais Egmont" où se tient en ce moment même l’European Business Summit.

L’Alliance D19-20 rassemble des agriculteurs-trices, citoyen-ne-s, travailleur-ses, chômeurs-euses, artistes, représentant-e-s de syndicats, d’ONG, d’asbl, des collectifs de militants et d’activistes, etc. qui luttent contre les politiques d’austérité et le partenariat transatlantique (libre-échange Union Européenne-USA) porté par Karel de Gucht, commissaire européen au commerce. Ces membres actifs de la société civile belge sont déterminés à construire et maintenir un rapport de force contre les attaques menées par l’Union Européenne et subies par toutes les couches de la population.

Nous étions plus d’un millier à avoir répondu à l’appel... venus de France, d’Allemagne, de Hollande, d’Angleterre, d’Espagne, d’Italie, de Grèce, et bien sûr de Belgique.

Le rendez-vous était donné à huit heures du matin place Poelart, devant le palais de justice de Bruxelles. De ce point de rassemblement, déclaré et autorisé par les autorités, le plan était le suivant :

. de 8 h à 11 h, rassemblement statique et autorisé sur la place Poelart. Puis départ de la manifestation unitaire, toujours autorisée, à 11 h pour rejoindre le parlement européen ou devait se tenir des prises de paroles.
. de 8 h à 11 h également, des groupes qui en assumaient les risques devaient encercler le palais Egremont pour dénoncer encore une fois les négociations opaques sur le TAFTA et ces multiples dangers.

Sept groupes étaient prévus pour sept points de blocage. Notre idée était de bloquer les véhicules, laisser passer les piétons, se faire voir des décideurs, se faire entendre un maximum, montrer que nous ne nous laisserons pas faire et que TAFTA ne passera pas.

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

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15 mai 2014 4 15 /05 /mai /2014 15:53

 

Source :  www.marianne.net/martinegozlan


 

1 000 coups de fouets, 10 ans de prison pour un blog: c'est l'Arabie Saoudite!

 

Rédigé par Martine Gozlan le Jeudi 8 Mai 2014 à 21:38

 

Le jeune blogueur saoudien Raef Badawi est condamné à 1 000 coups de fouet, dix ans de prison et 270 000 dollars d'amende pour « offense à l'islam ». Après les enlèvements de lycéennes au Nigeria, l'horreur intégriste se porte affreusement bien.

Raef Badawi, la beauté tragique du courage - Photo : Comité de soutien de Raef Badawi, Facebook
Raef Badawi, la beauté tragique du courage - Photo : Comité de soutien de Raef Badawi, Facebook

Vous connaissez déjà ce visage. C'est celui du jeune blogueur saoudien Raëf Badawi et il a la beauté tragique des amants de la liberté. Hier, un autre jeune homme nommé Waleed al Husseini m'a appelée pour m'informer du sort de Raëf : il devra subir 1 000 coups de fouet, passer dix ans en prison et payer 270 000 dollars au prétexte qu'il aurait offensé l'Islam en créant un réseau de discussion sur le net. Au programme, l'insolent avait osé évoquer la relation à la religion. Voici plus d'un an qu'il est embastillé et la condamnation d'hier est encore pire que la première, prononcée voici quelques mois. On en était alors à 600 coups de fouet et 7 ans de prison.

Waleed était désespéré en m'apprenant la nouvelle. C'est un jeune Palestinien à qui la France a offert l'asile politique. Il n'a pas fui le conflit israélo-palestinien mais sa ville natale de Kalkiliya, dans les territoires autonomes, où la justice de Mahmoud Abbas l'avait aussi enfermé pour athéisme. Marianne a déjà évoqué son destin que j'ai retracé dans mon enquête sur les Rebelles d'Allah. Waleed et Raëf ne se sont jamais rencontrés mais ils ont lutté pour la même cause : celle de la liberté de conscience. Le contexte saoudien était évidemment plus périlleux que le contexte palestinien. Quoique... Waleed a subi des centaines de menaces de mort et n'a été libéré que sur intervention française et européenne.

Mais qui va intervenir pour Raëf Badawi? On n'ose même pas imaginer mille coups de fouet, ce qu'est un corps face à cela. Qui va braver cette Arabie dont on nous vante les nouvelles transitions ? Qui va descendre dans la rue pour clamer que l'intégrisme islamiste est toujours et, de plus en plus, ce fascisme vert dénoncé par l'écrivain algérien Rachid Boudjedra dès la montée du Front islamique du Salut dans son pays au début des années 1990 ?

Sans doute, l'épouvantable affaire des enlèvements de lycéennes par la secte Boko Haram au Nigeria commence-t-elle à préoccuper l'opinion. Il n'est que temps. Mais qu'y a-t-il derrière cette horreur, les 1000 coups de lanières promis au jeune corps rebelle de Raef comme l'esclavage revendiqué pour les jeunes corps de Nigerianes par leurs bourreaux ? Encore et toujours la même barbarie accouplée à la traite mafieuse, à l'obsession sexuelle, à la jouissance sadique, le tout sous le label d'une religion qui, depuis plus d'un quart de siècle, assassine les siens. L'islamisme a tué en effet bien plus de musulmans que de non-musulmans même si le même désir de passer les seconds au fil du sabre reste une constante de cette folie.

Et avec tout cela, les beaux esprits lobotomisés de nos plateaux télé viendront nous expliquer que ce sont fantasmes de journalistes...

 

 

Source :  www.marianne.net/martinegozlan

 

 

 

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15 mai 2014 4 15 /05 /mai /2014 15:41

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

Les folles factures de l'UMP

|  Par La rédaction de Mediapart

 

 

 

Selon des documents consultés par Libération, l’UMP aurait payé près de 20 millions d’euros entre janvier et juin 2012 à la société de communication Bygmalion, proche de Jean-François Copé. Pour des prestations pas toujours évidentes à prouver.

D’après une enquête de Libération qui a pu consulter les factures réglées par l’UMP à Event & Cie (la filiale de Bygmalion chargée de l’événementiel), le parti de Jean-François Copé a versé à cette société près de 20 millions d’euros, entre janvier et juin 2012, pour des événements liés à la communication. Alors que Le Point révélait en février que huit millions d’euros avaient été dépensés pour les meetings pendant la présidentielle et les législatives, Libération montre que les sommes versées par l’UMP à cette société fondée par des anciens proches de Copé, Guy Alvès et Bastien Millot, dépassent largement le cadre de ces événements.

En effet, Event & Cie, qui fait l’objet d’une enquête préliminaire pour faux, abus de biens sociaux et abus de confiance, a aussi organisé pendant la campagne 55 conventions pour environ 12,7 millions d’euros. Selon Libération, ces conventions sont particulièrement intrigantes. Ont-elles seulement existé  ? Parmi les 55 payées, seules quelques-unes ont laissé des traces sur le site de l’UMP, et ce sont souvent les moins chères.

Au sein du parti, les cadres interrogés sursautent, voire s’étouffent, à l’énoncé des montants. « Ce sont des francs CFA  ? » s’étonne un ancien ministre UMP.

Lire l'enquête sur le site de Libération

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

 

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13 mai 2014 2 13 /05 /mai /2014 21:06

 

 

Source : zad.nadir.org

 

 

Infos du 12 au 18 mai

mardi 13 mai 2014, par zadist

 

 


Tant que la situation est calme, on continue les infos régulières, mais sur un rythme plus détendu d’un article par semaine, mis à jour tous les 2-3jours. Si quelque chose s’accélère, on donnera de nouveau les nouvelles en temps réel et vous pouvez écouter les nouvelles transmises par radio klaxon en streaming.

Si vous voyez des mouvements de police ano rmaux autour de la zone n’hésitez pas à nous contacter en appelant le numéro d’urgence au 06.43.92.07.01


Samedi 17 Mai

- ZAD du Testet : Hier,expulsion massive de la vallée, destruction des lieux de vie. 42 voitures de gendarmerie, 20 fourgons de CRS, un hélicoptère, une pelleteuse et trois camions, un huissier, du personnel de la bourgeoisie PS du conseil général, la presse en règle avec leur papier. Au total, bien 350 personnes pour expulser. Face à cela, une cinquantaine de gens.

  • Un photo-reportage de l’expulsion nous a été envoyé par un camarade :
    PDF - 128 ko

- Manif en soutien blessé.e.s et inculpé.e.s à Nantes : Merci au millier de personnes qui ont parcourus le trajet bloqué lors de la manif’ du 22 février pour montrer notre soutien et notre solidarité avec les camarades blessé.e.s et inculpé.e.s et emprisonné.e.s. ( un article taquin ici-> Succès de la manif anti-répression policière ce samedi après-midi 17 mai 2014 à Nantes. )

Vendredi 16 Mai

- URGENT : ZAD du testet, Arrivée massive de condés sur la zone ce matin. Besoin de monde. Faire tourner

  • Appel a se rendre sur place pour celles et ceux qui peuvent.
  • A 11h, la Metayerie et la Bouille expulsées, 4 zadistes en GAV pour outrage, les autres retranché.e.s dans un autre lieu entouré par les flics !

Jeudi 15 Mai

- Pas de grande nouvelle du jour sur la ZAD, mais alors de par le monde, il se passe vraiment des trucs dingues : 3 kangourous vont à la banque la réunion TAFTA à Bruxelles le 15 Mai il y aura sûrement plus d’infos bientôt.

Comme quoi ce s’rait dommage de n’entendre que ce qu’il se passe chez nous ! ( par exemple, que les patates collectives sont en train d’être plantées....)

- Solidarité avec les zapatistes attaqué-e-s, blessée-s, assassiné-e-s ces derniers jours ! ici, un appel à manif dimanche à Paris, et à lettre de solidarité collective.

- Zad du Testet : uneexpulsion serait prévue demain vendredi 16 mai : appel à y aller dés 6h du matin

Mardi 13 Mai

ZAD


- Tous les recueils du Journal Intime Collectif de la ZAD sont maintenant accessibles sur la page :

Bonne lecture et à bientôt pour de nouvelles sessions sur la ZAD ou ailleurs

- 22 V’là les bleus - Extrait

Retour sur les violences policières du 22 février 2014 à Nantes.

Au moins trois yeux perdus, des dixaines de blessé-e-s, l’attaque de plusieurs journalistes, et des médias qui aboient que les violences sont venues des manifestant-e-s, au moins 1000 "professionnels de la guerilla" selon le préfet de Loire Atlentique.

Mise en ligne intégrale le 17 Mai 2014 - jour de la manif pour dénoncer les répressions de plus en plus violentes des féroces de l’ordre... #NDDL #NoTav #NoMuos etc http://zad.nadir.org/spip.php?article2406

RDV le 17 à 15h devant la préfecture de Nantes

Et ailleurs, aussi des manifs contre les violences policières et la répression : le 16 mai à Guingamps, le 17 mai à Rochefortet Toulouse,

- Déclaration finale : 4° forum international contre les GPII (Grands Projets Inutiles Imposés) Pour un monde different !

- Et encore un coup de la clca : https://nantes.indymedia.org/articles/29448 Commentaire vous éclairci mieux la situation. L’article d’origine viens du blog de la clca. précisions sur le clca déjà publié

- La vie continue à St Jean du Tertre ! (j’espère pour les cochons aussi <_<*)

Ailleurs

- Manif No Tav, Rennes 24 mai.

quelques infos sur la répression du mouvement No Tav à lire ici

Documents joints

 

Source : zad.nadir.org

 

 

 

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13 mai 2014 2 13 /05 /mai /2014 17:55

 

CADTM

 

Source : cadtm.org

 

Série : Les banques et la doctrine « trop grandes pour être condamnées » (Partie 7)

De grandes banques organisent massivement l’évasion fiscale à l’échelle internationale

11 mai par Eric Toussaint

 


Nouvel exemple de « Too Big to Jail »:L’évasion et la fraude fiscales internationales organisées par la principale banque suisse UBS.

UBS (Union des Banques Suisses) qui a dû être sauvée de la faillite en octobre 2008 par une injection massive d’argent public en Suisse est impliquée dans le scandale du Libor, dans celui de la manipulation du marché des changes (UBS fait l’objet d’une enquête approfondie de la part des autorités tant aux États-Unis, qu’au R-U, à Hong Kong et en Suisse) et dans les ventes abusives de produits hypothécaires structurés aux États-Unis. UBS, tout comme HSBC et le Crédit Suisse |1| notamment, s’est aussi spécialisée dans l’organisation à une échelle systémique de l’évasion fiscale des grandes fortunes des États-Unis, d’Europe et d’ailleurs |2|.

« Environ 120 chargés d’affaires suisses seraient présents clandestinement en France pour démarcher les grosses fortunes hexagonales, ce qui est rigoureusement interdit par la loi mais réalisé, d’après Antoine Peillon, en toute connaissance de cause par la maison mère en Suisse. Chaque commercial est muni d’un document, le manuel du Private Banking, ’ véritable guide en évasion fiscale ’ » |3|. Le témoignage d’un ancien employé d’UBS, publié en janvier 2014, vient renforcer les accusations lancées par Antoine Peillon. « Le témoignage d’un ancien employé suisse de la banque, déposé auprès de la justice et recueilli par Le Parisien-Aujourd’hui en France (édition du mardi 21 janvier), montre que la plus grande des banques helvètes, qui fait depuis 2012 l’objet d’une enquête judiciaire en France, aurait institué un système bien rodé pour inciter les Français à frauder le fisc. Guillaume Daïeff et Serge Tournaire, les juges financiers parisiens en charge du dossier, soupçonnent l’Union des banques suisses (UBS) d’avoir mis en place un vaste système de démarchage illicite de clients français, les incitant à ouvrir des comptes non déclarés en Suisse dans les années 2000. » |4|.

Quelques semaines plus tard, en février 2014, paraissait sous forme de livre un autre témoignage à charge d’UBS, il est le fait d’une ancienne employée d’UBS en France chargée d’organiser des activités mondaines pour rabattre des clients. ’Il s’agissait de mettre en relation des chargés d’affaires d’UBS avec leurs futurs clients, de préférence les plus riches, ceux à 50 millions €. Comme vous ne séduisez pas un millionnaire avec un simple café, les événements devaient être prestigieux. Tournoi de golf, régate en voilier, soirée à l’opéra suivie d’un dîner chez un grand chef... rien n’était trop beau pour attirer ces fortunes.(...) À chaque événement, les chargés d’affaires suisses étaient présents en très grand nombre. Venus de Lausanne, Bâle, Genève, Zurich, ils avaient pour mission de convaincre les cibles, présélectionnées par nos soins, de déposer leur fortune chez eux. Chaque année, à la demande du siège de Zurich, nous faisions le bilan : combien de nouveaux clients ? Combien d’argent frais ? La règle d’or, c’était qu’un événement devait être rentable.’ |5| Vu le scandale produit par de multiples révélations et la procédure judiciaire engagée en France, UBS a interdit, à partir d’avril 2014, à une partie de ses gestionnaires de fortune de se rendre en France |6|.

Alors que la justice française est lente et timide, que rien ne se passe en Belgique (pourtant UBS y a réalisé le même type d’opérations frauduleuses qu’en France et ailleurs), UBS est sur le point d’arriver à un accord avec les autorités allemandes. En fait, UBS négocie avec la justice allemande le montant de l’amende qui lui sera infligée pour avoir aidé des contribuables à échapper au fisc. Il est question d’une amende de 200 millions d’euros qui lui permettra d’échapper à une condamnation |7|. UBS est accusée d’avoir aidé ses clients allemands à dissimuler leurs fortunes via des fondations et des trusts au Liechtenstein. Selon le parquet de Bochum qui a mené l’enquête et dirigé plusieurs descentes contre des filiales d’UBS en Allemagne, les fonds en question atteignent environ 20 milliards €. Si l’amende s’élève effectivement à 200 millions €, cela signifiera qu’UBS s’en tire en payant l’équivalent de 1 % des montants fraudés. UBS est la troisième banque suisse mise à l’amende par les autorités allemandes. La banque Julius Bär et le Crédit Suisse ont payé respectivement 50 millions € et 149 millions €. Comme pour les autres exemples, UBS évite jusqu’ici toute véritable condamnation. Elle doit juste faire face à des scandales qui ternissent son image et à des amendes, somme toute, tout à fait mineures. Elle doit également modifier sa stratégie financière mais elle poursuit sa route sans que ses principaux dirigeants aient été inquiétés et sans être menacée dans sa liberté d’exercer son activité bancaire.

Ce qui s’est passé aux États-Unis avec UBS confirme la doctrine « Too Big to Jail ». L’affaire remonte à 2008 quand les autorités des États-Unis entament une instruction contre UBS accusée d’organiser un réseau d’évasion fiscale. UBS gérait la fortune d’environ 5 000 citoyens nord-américains en leur évitant de payer des impôts aux États-Unis. Leur fortune était placée en Suisse (après avoir transité dans certains cas par d’autres paradis fiscaux pour brouiller les traces). Pour mener leur investigation, les autorités étatsuniennes ont bénéficié des informations que leur a communiquées, en 2007, Bradley Birkenfeld un ancien responsable d’UBS spécialisé dans l’évasion fiscale.

Bradley Birkenfeld, lanceur d’alerte ou simple délateur ?

Bradley Birkenfeld est de nationalité étatsunienne, il a commencé à travailler dans le secteur bancaire en 1991 dans une banque de Boston, la State Street (13e banque aux États-Unis) |8|. Il a pris contact avec le FBI en 1994 pour dénoncer les pratiques illégales de la banque qu’il quitte ensuite sans que celle-ci ait fait l’objet de poursuites judiciaires. En 1996, il est engagé aux États-Unis comme gestionnaire de fortune par le Crédit Suisse (2e banque suisse), puis en 1998, il passe chez Barclays (2e banque britannique). En 2001, il rejoint UBS en y amenant de riches clients. Il s’établit à Genève d’où il participe à l’organisation du réseau d’évasion fiscale qui concerne les États-Unis. Il fait cela sous la responsabilité de Raoul Weil, un des patrons d’UBS. Il quitte la banque en 2005 après avoir, dit-il, pris conscience de la gravité des activités auxquelles il était activement mêlé. À noter que ce qu’il faisait pour UBS n’avait rien d’illégal au regard des lois de la Suisse. En 2007, il décide de contacter le Ministère de la Justice des États-Unis afin de dénoncer les activités illégales d’UBS et de profiter d’une loi qui, depuis 2006, protège et récompense ceux et celles qui dénoncent au fisc une fraude |9|. Un bureau des lanceurs d’alerte (IRS Whistleblower Office) a en effet été créé au sein de l’administration chargée de la collecte des impôts (l’Internal Revenue Service, IRS). La page d’accueil du site officiel commence par ces deux phrases : « Le bureau des lanceurs d’alerte de l’IRS rémunère ceux qui lancent l’alerte à l’encontre des personnes qui ne paient les impôts tels qu’ils sont dus |10|. Si le bureau des lanceurs d’alerte fait usage de l’information fournie par le lanceur d’alerte, il peut octroyer à celui-ci jusqu’à 30 % des taxes additionnelles, des amendes ou d’autres montants qu’il collecte » |11|. Les informations qu’il communique à l’IRS et au ministère de la justice permettent à ces deux organismes de monter un dossier en béton contre UBS. La gravité des activités d’UBS au regard de la loi des États-Unis est telle qu’il était nécessaire de retirer la licence bancaire à cette banque mais, comme cela se passera un peu plus tard avec HSBC et d’autres grandes banques, les autorités de Washington se contenteront d’exiger le paiement d’une amende (780 millions $ en février 2009 auxquels s’ajoutent 200 millions $ un peu plus tard). Les États-Unis obtiennent également que la banque leur communique une liste de 4 450 noms de citoyens des États-Unis qui ont planqué leur fortune en Suisse par l’entremise d’UBS. Pour y arriver, Washington a, à certains moments, employé d’importants moyens de pression : la menace de retirer la licence de la banque et l’arrestation momentanée de certains dirigeants de la banque, tel Raoul Weil qui comparaît en procès en 2014 |12|.

Entretemps, Bradley Birkenfeld, lanceur d’alerte, a d’abord payé cher sa collaboration avec les autorités des États-Unis : il est arrêté en mai 2008 puis traduit en justice. En août 2009, il est condamné à 40 mois de prison ferme pour sa participation aux activités illégales d’UBS. À noter qu’au cours de son réquisitoire contre B. Birkenfeld, le procureur a reconnu que sans la collaboration de Bradley Birkenfeld le ministère de la justice et l’IRS n’auraient pas été en mesure de réunir toutes les informations qui ont permis de coincer UBS. B. Birkenfeld commence à purger sa peine en janvier 2010. De sa prison, Bradley Birkenfeld a fait appel au président Barack Obama, il a également introduit une requête en révision de son procès auprès du procureur général Eric Holding et a fini par pouvoir sortir de prison après 31 mois, début août 2012. Ce que la presse internationale a surtout retenu, c’est ce qui est arrivé à Bradley Birkenfeld après sa sortie de prison à savoir que l’IRS lui a finalement versé une somme de 104 millions $ comme récompense pour la dénonciation des activités illégales d’UBS. L’IRS, en effet, a finalement considéré que Bradley Birkenfeld avait droit à un certain pourcentage des taxes et amendes qui ont pu être collectées auprès des personnes fortunées identifiées grâce à la dénonciation |13|.

Il n’est pas possible ici d’entrer dans l’analyse des motivations exactes de Bradley Birkenfeld, est-ce un chevalier blanc, un lanceur d’alerte ou un simple délateur et chasseur de prime ? Ce qui est important, c’est de faire le constat suivant : la banque qui réalise de graves activités illégales ainsi que ceux qui la dirigent et planifient ses méfaits, bénéficient de l’impunité. La banque doit tout au plus payer des indulgences (pardon, une amende).

Ceux qui dénoncent les activités illégales de la banque le font à leurs risques et périls. Dans le cas d’UBS, du Crédit Suisse, de HSBC Suisse… ils sont condamnables (voir le cas d’Hervé Falciani dans l’affaire UBS Suisse) aux yeux de la loi suisse et les autorités suisses ne se sont pas privées d’avoir recours à la sévérité de la loi contre eux. Dans le cas des États-Unis, leur situation est plus complexe. Dans certains cas, ils peuvent obtenir une récompense mais risquent néanmoins la prison. Depuis l’affaire UBS/ Bradley Birkenfeld, il semble bien que les banquiers ont obtenu du gouvernement des États-Unis qu’il évite d’encourager financièrement des candidats lanceurs d’alerte. À suivre.

Conclusion

Il faut mettre fin au secret bancaire. Les banques doivent avoir l’obligation de communiquer toutes les informations sur leurs responsables, leurs différentes entités, leurs clients, les activités qu’elles exercent et les transactions qu’elles réalisent pour le compte de leurs clients et pour elles-mêmes. De même, les comptes des banques doivent également être lisibles et compréhensibles. La levée du secret bancaire doit devenir un impératif démocratique minimal pour tous les pays. Concrètement cela signifie que les banques doivent tenir à la disposition de l’administration fiscale :

  • une liste nominative des bénéficiaires d’intérêts, de dividendes, de plus-values et autres revenus financiers ;
  • les informations sur les ouvertures, les modifications et les fermetures de comptes bancaires en vue d’établir un répertoire national des comptes bancaires ;
  • toutes les entrées et sorties de capitaux avec l’identification du donneur d’ordre.

Il faut interdire aux banques de réaliser toute transaction avec un paradis fiscal. Le non respect de l’interdiction doit être assorti de sanctions très lourdes jusqu’au retrait de la licence bancaire et le paiement de lourdes amendes (une amende équivalente au montant de la transaction réalisée). Les autorités judiciaires et le ministère public doivent être incités à poursuivre de manière systématique les dirigeants de banque qui sont responsables de délits et de crimes financiers. Il faut retirer la licence bancaire aux institutions qui ne respectent pas les interdictions et se rendent coupables de malversations.

Parce que les capitalistes ont démontré à quel point ils étaient capables de commettre des délits et de prendre des risques (dont ils refusent d’assumer les conséquences) dans le seul but d’augmenter leurs profits, parce que leurs activités entraînent périodiquement un lourd coût pour la société, parce que la société que nous voulons construire doit être guidée par la recherche du bien commun, de la justice sociale et de la reconstitution d’une relation équilibrée entre les humains et les autres composantes de la nature, il faut socialiser le secteur bancaire. Comme le propose Frédéric Lordon, il s’agit de réaliser « une déprivatisation intégrale du secteur bancaire » |14|.

Partie 1
Partie 2
Partie 3
Partie 4
Partie 5
Partie 6
Partie 7

Notes

|1| Financial Times, “Crédit Suisse tax probe deepens », 16 avril 2014. Voir aussi : « Crédit Suisse may pay US$1.6b in tax probe », 6 mai 2014, http://www.stuff.co.nz/business/world/10014963/Credit-Suisse-may-pay-US-1-6b-in-tax-probe

|2| Voir notamment le précieux livre d’Antoine Peillon, Ces 600 milliards qui manquent à la France, Le Seuil, 2012, 187 pages. Voir la recension parue dans Alternatives économiques : « Ces 600 milliards qui manquent à la France. Enquête au cœur de l’évasion fiscale », http://www.alternatives-economiques.fr/ces-600-milliards-qui-manquent-a-la-france—enquete-au-coeur-de-l-evasion-fiscale_fr_art_1143_58595.html Voir aussi : ’La grande évasion fiscale : un doc de Patrick Benquet (Nilaya Productions, 2013)’, consulté le 9 mai 2014, http://www.publicsenat.fr/La_grande_evasion_fiscale_documentaire_public_senat

|3| Alternatives économiques, « Ces 600 milliards qui manquent à la France. Enquête au cœur de l’évasion fiscale », avril 2012, http://www.alternatives-economiques.fr/ces-600-milliards-qui-manquent-a-la-france—enquete-au-coeur-de-l-evasion-fiscale_fr_art_1143_58595.html

|4| Le Monde, ’Des conseillers d’UBS faisaient la mule entre la France et la Suisse’, 21 janvier 2014, http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/01/21/des-conseillers-d-ubs-faisaient-la-mule-en-transportant-eux-memes-ces-sommes-de-l-autre-cote-des-alpes_4351540_3234.html

|5| Extrait de l’interview publiée par Le Parisien, le 6 février 2014, http://www.leparisien.fr/espace-premium/actu/le-livre-qui-derange-les-banquiers-suisses-06-02-2014-3563661.php Voir le livre : Stéphanie Gibaud, La femme qui en savait vraiment trop, le Cherche-Midi, 221 pages, 17 €. Dans l’interview déjà citée, elle déclare : ’Dans le petit univers de la banque privée, je suis désormais blacklistée, les CV que j’envoie finissent systématiquement à la poubelle. Vis-à-vis d’UBS, j’ai lancé une procédure pour harcèlement devant les prud’hommes et j’attends de la justice pénale qu’elle établisse la vérité. Mon livre, je l’espère, permettra d’éclairer les juges sur certaines pratiques et m’aidera à me reconstruire.’

|6| Le Parisien, ’Évasion fiscale : la banque UBS interdit à ses employés d’aller en France’, 1 mai 2014, 
http://www.leparisien.fr/economie/evasion-fiscale-la-banque-ubs-interdit-a-ses-employes-d-aller-en-france-01-05-2014-3808011.php

|7| Tribune de Genève, « UBS négocie son amende avec le fisc allemand », 25 février 2014, http://www.tdg.ch/economie/ubs-negocie-amende-allemagne/story/26256689 Le titre de l’article est très significatif.

|8| Deux sources biographiques assez complètes : la biographie de Bradley Birkenfeld sur wikipedia (en anglais, celle en français est par contre lapidaire) : http://en.wikipedia.org/wiki/Bradley_Birkenfeld (consultée le 3 mars 2004) et David Voreacos, ’Banker Who Blew Whistle Over Tax Cheats Seeks Pardon’, Bloomberg, 24 juin 2010, http://www.bloomberg.com/news/2010-06-24/ubs-banker-who-blew-whistle-on-swiss-secrecy-over-tax-cheats-seeks-pardon.html

|9| Il prend également contact avec la sous-commission du Sénat qui s’occupe des délits des banques sous la présidence du sénateur Carl Levin et il y présente son témoignage en 2007. C’est la même sous-commission qui s’est occupée plus tard de l’affaire HSBC. Voir le site officiel de la sous-commission : http://www.hsgac.senate.gov/subcommittees/investigations

|10| Dans le cas présent, on devrait plutôt parler d’un bureau de délation.

|11| ’ IRS Whistleblower Office.’ Voir le site officiel de l’IRS : http://www.irs.gov/uac/Whistleblower-Informant-Award , site consulté le 3 mars 2014. “The IRS Whistleblower Office pays money to people who blow the whistle on persons who fail to pay the tax that they owe. If the IRS uses information provided by the whistleblower, it can award the whistleblower up to 30 percent of the additional tax, penalty and other amounts it collects.’

|12| Zachary Fagenson et Reuters, ’Ex-UBS bank executive pleads not guilty in tax fraud case’, 7 janvier 2014,
http://articles.chicagotribune.com/2014-01-07/business/sns-rt-us-ubs-tax-banker-20140106_1_bradley-birkenfeld-tax-fraud-conspiracy-u-s-clients

|13| Voir sur le site du quotidien genevois Le Temps, la copie de la décision du IRS Whistleblower Office : http://www.letemps.ch/rw/Le_Temps/Quotidien/2012/09/11/Economie/ImagesWeb/birkenfeld-determination-letter.pdf

|14| Frédéric Lordon, « L’effarante passivité de la « re-régulation financière » », in Changer d’économie, les économistes atterrés, Les liens qui libèrent, 2011, p. 242.

Éric Toussaint, docteur en sciences politiques, est porte-parole du réseau international CADTM et est membre du conseil scientifique d’ATTAC France. Il est auteur des livres Procès d’un homme exemplaire, Éditions Al Dante, Marseille, 2013 ; Un coup d’œil dans le rétroviseur. L’idéologie néolibérale des origines jusqu’à aujourd’hui, Le Cerisier, Mons, 2010. Prochain livre : Bancocratie, Aden, 1er semestre 2014

 

 

Source : cadtm.org

 

 

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13 mai 2014 2 13 /05 /mai /2014 17:37

 

 

Source : www.marianne.net


 

Infarctus du patron de Samsung

La bourse a parlé: «Achevez-le»!
Mardi 13 Mai 2014 à 13:00

 

Bruno Rieth

 

Lee Kun-Hee, 72 ans, président de l’empire Samsung et homme le plus riche de Corée du Sud, vient d’être hospitalisé suite à une crise cardiaque. Dans la guerre que mène le conglomérat contre Apple, cette nouvelle aurait pu détonner dans le petit monde de la finance. Mais c’était sans compter sur le cynisme du milieu qui, au lieu d’être pris de panique, semble au contraire s’enthousiasmer de cette situation.

 

Ahn Young-joon/AP/SIPA
Ahn Young-joon/AP/SIPA

«Avec des amis comme ça, on a pas besoin d’avoir d’ennemis ! » doit se dire, Lee Kun-Hee, patron de Samsung et première fortune de Corée du Sud selon Forbes, du fond de son lit d'hôpital. Victime d’un « infarctus du myocarde aigu » samedi, il a été hospitalisé au Samsung Medical Center de la capitale et opéré dimanche dans la matinée. On se souvient qu’au lendemain de l’annonce de la démission de Steve Jobs pour des raisons de santé, l’action Apple avait chuté de presque 5% sur les marchés américains. Ce qui d’ailleurs avait bénéficié à son principal concurrent… Samsung.

Sauf que dans le cas du septuagénaire coréen, ses problèmes de santé ont été accueillis avec un certain engouement par les investisseurs. En effet, le titre Samsung Electronic s’est envolé de 4 %, lundi, à la bourse de Séoul, ce qui représente la plus forte progression journalière depuis 10 mois. La raison est simple, mais ne manque de cynisme : « Les investisseurs espèrent une restructuration massive qui serait largement articulée autour de Samsung Electronics », a expliqué à l'AFP un analyste de Dongbu Securities. En clair et sans langue de bois : « Vivement que le vieux casse sa pipe pour qu’il passe enfin la main et qu’un plan social soit lancé dans la foulée ».


Le roi est mort, vive le roi

Le groupe Samsung, avec des revenus qui représentent presque un quart du PIB de la Corée du sud et 13 % des exportations et qui rassemble une centaine d’entreprises, pèse considérablement au niveau national. C’est d’ailleurs ce qui a permis à Lee Kun-Hee, d’échapper à la prison alors qu’il était inculpé d’abus de confiance et d’évasion fiscale en 2008. Soupçonné également de corruption d’hommes politiques à travers une caisse noir de 197 milliards de wons (environ 124 millions d’euros), accusations qui avaient entraîné la création d’une commission d’enquête parlementaire. Mais faute de preuve, la procédure avait été classée sans suite.

Obligé de quitter la présidence du conseil d’administration du groupe suite à cette affaire, il avait continué à régner grâce aux participations familiales. Car Samsung, c’est surtout une véritable dynastie monarchique. Fils de Lee Byung-Chul qui fonde l’entreprise en 1938, Lee Kun-Hee reprend les rênes après la démission de son père et diversifie les activités du groupe jusqu’à le hisser au plus haut. Durant son règne, il installe les membres de sa fratrie à des postes clés qui lui permettent, après sa démission en 2008, de garder la main sur l’ensemble du groupe. Notons que sa fille, jugée très compétente, aurait pu accéder au poste de suprême. Son seul défaut : être une fille. Après une décennie de conflits familiaux pour savoir qui sera le successeur, c’est finalement son fils, Lee Jay-Yong, vice-président du groupe Samsung Electronic, qui devrait reprendre le flambeau. Succession que les investisseurs attendent donc avec une grande impatience. Certains auraient même déjà entonné : « Le roi est mort, vive le roi ! »

 

 

Source : www.marianne.net

 

 

 

 

 

 

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