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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 22:57

LEMONDE.FR | 15.02.12 | 19h06   •  Mis à jour le 15.02.12 | 19h43

 
 

Et voilà qu'il manque trente jurés pour évaluer la session 2012 de l'agrégation de mathématiques ! Un quart des jurés ont démissionné. Depuis la réforme de la mastérisation – qui a fait passer le niveau de recrutement des enseignants de bac+3 à bac+5 –, ils estiment que rien ne va plus.

D'abord, les effectifs de ce prestigieux concours chutent dangereusement. Moins que le nombre de candidats au Capes, certes, mais tout de même, le nombre de candidats est tombé de 2 965 en 2010 à 1 285 en 2011. Soit 53% de moins. Evidemment, en limitant le vivier, les bons candidats disparaissent aussi. Ainsi, le nombre d'admis est passé de 846 à 574. Ce qui signifie que tous les postes ne sont pas pourvus. Un exemple ? Les normaliens ne viennent quasiment plus. "Les années précédentes, on en comptait plusieurs dizaines. A la session dernière, nous n'en avions qu'un seul", se désole René Corie, membre du jury démissionnaire.

A cet appauvrissement se sont ajoutées des conditions de travail que le jury estime difficile et peu compatibles avec le sérieux de ce concours. " Nous avions 648 admissibles. Nous avons travaillé pendant deux semaines d'affilée de 6 heures à 20 heures pour réussir à leur faire passer sérieusement leurs trois oraux ", rappelle l'enseignant. Ce devait être exceptionnel, mais à la session 2012 on leur a encore annoncé des délais plus serrés. C'est finalement ce qui a décidé ces enseignants à rendre leur tablier.

Comme tout de même, ils avaient conscience qu'être membres du jury de l'agrégation de mathématiques est une affaire sérieuse, ils ont tenté un dernier recours et écrit au ministre Luc Chatel. De réponse ils n'ont pas reçu. Mais le président de leur concours a été, lui, prié de se débrouiller avec l'organisation. Joli bizutage pour Charles Torosian, inspecteur général de mathématiques qui venait d'être nommé à cette fonction. Il ne lui reste plus qu'à trouver trente autres professeurs de mathématiques, exerçant en université ou en classe préparatoire pour que la session 2012 ait bien lieu. Il déclare d'ailleurs les avoir déjà trouvés et disposer d'une liste complète. " 85 anciens, et 35 nouveaux… et nous allons bien travailler ", précise-t-il au Monde.

Le hic, qui ne plait guère aux jurés démissionnaires, et qui ne devrait pas vraiment ravir les candidats, c'est que le nombre d'admissibles va baisser. Ces dernières années, il y avait un candidat admissible pour 1,85 candidat qui se présentaient. Fini. Leur nombre va descendre à un admissible pour 2,25 candidats. "Au début des années 2000, on prenait encore moins d'admissibles" précise Charles Torosian.

Derrière ces récriminations sur l'organisation, il y a une nouvelle fois un mot qui revient : la mastérisation. "C'est la raison pour laquelle le nombre de candidats décroit à l'agrégation. La raison pour laquelle les Normaliens ne la passent plus, et c'est aussi la raison pour laquelle notre vivier de candidats venus d'autres milieux professionnel a décru", rappelle René Cori.

Cette démission massive arrive une semaine après le carton rouge donné par la Cour des comptes à cette même mastérisation qui a, aux yeux des magistrats de la rue Cambon, mis à mal la formation initiale des enseignants, sans par ailleurs tenir ses promesses initiales en terme d'économies.

Maryline Baumard

 


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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 22:53

 

Le Monde - Mardi 14 février 2012

Connaissez-vous la provenance de cette chaîne en or que vous comptez offrir ou avez reçu de votre Valentin(e) ? Non, car l'origine de ce métal précieux reste trop souvent douteuse. A l'occasion de la fête des amoureux, ce mardi 14 février, les ONG tirent la sonnette d'alarme sur les conséquences tant écologiques, sociales, que sanitaires de l'extraction illégale de l'or.

 

Premier impact négatif : la déforestation. Sous l'effet de la flambée du cours de l'or (+ 450 % entre 2001 et 2010), certaines régions du sud pâtissent de l'installation massive d’exploitations aurifères qui ne bénéficient d’aucune autorisation officielle. Ils seraient ainsi plus de 10 000 orpailleurs clandestins à travailler dans le plateau des Guyane, particulièrement touché par ce phénomène. Dans le reste du monde, en parallèle des grandes concessions minières d'Afrique du sud, d'Australie et de Chine — pas toujours aux normes, malgré tout —, les petites exploitations aurifères illégales sont légions, au Pérou, en Colombie, aux Philippines, au Burkina Faso, Bénin, Congo, Niger ou Ghana.

Selon le WWF, qui a publié un rapport réalisé à partir d'observations par satellite, la déforestation liée à l’orpaillage a triplé en huit ans sur l'ensemble des trois Guyane (la Guyane française, le Suriname et l’Etat du Guyana) et sur une partie du territoire brésilien de l’Amapá, passant de 22 000 hectares en 2000 à 65 000 hectares en 2007-2008. "L'exploitation d'or alluvionnaire, qui consiste à remuer les cours d'eau pour trouver des sédiments d'or, provoque une importante déforestation dans la mesure où il faut installer de grands bassins de décantation à proximité des rivières, explique Florent Taberlet, chargé du programme écosystèmes terrestres en Guyane pour le WWF. Cette activité a aussi un impact sur les cours d'eau, en entraînant des boues en suspension, qui captent l'oxygène et asphyxient toute forme de vie."

Conséquence : la très grande biodiversité et les écosystèmes uniques qui caractérisent cette région se voient affectés, de même que l'habitat et les modes de vie des communautés amérindiennes, obligées de se déplacer et de se nourrir ailleurs.

Au-delà des hectares de forêts primaires qui partent en fumée, c'est l'orpaillage illégal en lui-même qui s'avère polluant. La principale technique utilisée par les exploitants illégaux, et merci parfois légaux, pour récupérer l’or est en effet encore basée sur l’emploi du mercure qui amalgame les particules dorées. Pour récupérer 1 kg d’or, les orpailleurs clandestins emploient ainsi 1,3 kg de mercure, dont 10 % s’échappe dans les cours d’eau.

Sous l’action de l’acidité de l’eau, le mercure se transforme en un dérivé dangereux, le diméthyl-mercure, qui se retrouve dans l'ensemble de la chaîne alimentaire et entraîne des conséquences pour la santé, tant pour les populations que pour les orpailleurs eux-mêmes. Des études réalisées sur les cheveux des populations locales ont fait apparaître dans 30 % des cas des taux de mercure supérieurs au seuil sanitaire maximal fixé par l’Organisation mondiale de la santé, s'alarme le WWF.

Les conséquences sociales de l'exploitation aurifère sont également régulièrement épinglées par les associations. Dans de nombreuses mines, légales ou illégales, les habitants, dont des milliers d'enfants, sont employés dans des conditions de travail désastreuses. Cette filière concourt par ailleurs au développement de réseaux de prostitution et de trafics d'armes et de drogues.

Pour lutter contre le blanchiment de l'or sale, le WWF propose alors de renforcer les contrôles dans les pays concernés, mais surtout d'assurer une meilleure traçabilité de l'or. Car aujourd'hui, 95 % de l'or mondial n'est pas traçable. Et pire, selon un sondage de l'association, 82 % des acteurs de la bijouterie (fabricants, distributeurs, affineurs, etc) ne connaissent pas la provenance de l’or qui passe entre leurs mains.

Audrey Garric

Suivez mon blog sur Facebook et sur Twitter : @audreygarric.

 

 

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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 22:50

LEMONDE.FR | 14.02.12 | 19h02   •  Mis à jour le 14.02.12 | 20h20

 
 

 

Après avoir subi plusieurs cures d'austérité, des citoyens grecs et des étrangers habitant depuis longtemps sur place expliquent les conséquences financières, mais aussi psychologiques.

Après avoir subi plusieurs cures d'austérité, des citoyens grecs et des étrangers habitant depuis longtemps sur place expliquent les conséquences financières, mais aussi psychologiques.AFP/LOUISA GOULIAMAKI


Malgré la mobilisation des syndicats et des manifestants, Athènes a adopté dimanche un nouveau plan de rigueur. Mises en place depuis 2010, l'ensemble des mesures d'austérité ont eu un impact direct sur le niveau de vie de la population, augmentant les disparités entre les classes moyennes et aisées, mais également entre les villes et les campagnes.

Comment les Grecs vivent-ils ce déclassement ? Comment se débrouillent-ils pour faire face au quotidien ? Quelques réponses dans cette sélection de témoignages envoyés au Monde.fr.

  • Des taxes en série par Kostas, gérant d'une PME à Athènes

Je n'arrive pas à faire la liste des augmentations récentes, tellement j'ai peur d'en oublier. TVA, carburants, taxe "exceptionnelle" sur les impôts de 2010 et 2011, taxes sur les logements, sur le gaz, le fioul domestique, la restauration… Sans oublier l'augmentation des impôts sur le revenu et la baisse du seuil d'imposition. Conséquence : les salaires du privé ont chuté après l'augmentation des charges et des impôts, directement prélevés à la source. Tout le monde est logé à la même enseigne : baisse des revenus et augmentation de toutes les dépenses au quotidien. Le cercle vicieux de la pauvreté est bel et bien enclenché.

  • Une famille au chômage par Alexia H., 46 ans, employée de banque à Athènes

La rigueur a totalement bouleversé nos vies. Nous sommes une famille de deux adultes avec un enfant et nous avons perdu tous les deux nos emplois respectifs [que nous occupions] depuis vingt ans, me concernant, et quatorze ans, pour mon conjoint. A la recherche d'un nouvel emploi, nous comptons essentiellement sur la chance ou [un coup de pouce d'] une connaissance. En moins d'un an, les licenciements ont plus que triplé et l'indemnité chômage versée, qui était de 450 euros, va être réduite à 360 euros. A côté de cela, le coût de la vie a augmenté. Les supermarchés affichent des prix souvent bien plus chers qu'en France. Nombreux sont les foyers qui ne se chauffent pas cette année (le fuel est hors de prix) et nombreux sont ceux qui préfèrent se déplacer en transports en commun plutôt qu'en voiture (le prix de l'essence est inabordable). Il ne s'agit plus d'une baisse du pouvoir d'achat, mais de sa disparition.

  • Des baisses de salaire en cascade par Helena A., 33 ans, professeur à Athènes

Professeur dans l'enseignement privé, en CDD, mon contrat se termine chaque année en juin et se renouvelle en septembre. Je touche des indemnités-chômage pendant l'été. A la rentrée, j'ai subi une baisse de salaire de 20 %, et une nouvelle baisse ne devrait pas tarder. Le prétexte employé par l'Etat est d'être au même niveau que les salaires des enseignants de l'éducation nationale. Le salaire mensuel net en début de carrière était l'année dernière de 1 114 euros, mais sera baissé a 660 euros le mois prochain pour 21 heures d'enseignement hebdomadaire. Les allocations-chômage, que je touche entre juin et septembre, ont également baissé. Elles sont passées de 461 euros par mois à 356 euros par mois. De plus, les conditions pour les obtenir se sont durcies. Je n'y aurai pas droit cette année, et mon mari non plus.

  • La solidarité familiale par Panagiota P., 39 ans

Diplômée en langues étrangères, je travaille depuis l'âge de 19 ans. Aujourd'hui, à 39 ans, je dépends encore économiquement de mes parents. Même en travaillant cinq jours par semaine et huit heures par jour, mon salaire est de 700 euros par mois, ce qui ne suffit pas pour louer un appartement. Mes amis du même âge sont dans la même situation. Dès que nous nous voyons, nous évoquons les nouvelles réformes. A chaque fois, nous espérons, à tort, que [chaque nouveau] plan d'austérité sera le dernier.

 

Des retraités lors d'une manifestation anti-FMI à Athènes, mardi 14 février.

Des retraités lors d'une manifestation anti-FMI à Athènes, mardi 14 février.REUTERS/JOHN KOLESIDIS

  • Toutes les classes sociales sont touchées, par Kyriakos K., 42 ans, enseignant

Notre foyer (deux adultes-deux enfants) vivait avec 3 000 euros par mois en 2006. Aujourd'hui, nous ne disposons que de 1 500 euros en moyenne. Si les salariés et les fonctionnaires sont les plus touchés, les professions libérales ne sont plus épargnées. Toutes les classes sociales sont rattrapées par la crise. (…) Les personnes les plus touchées par la crise, les classes moyennes et populaires plus les moyens de consommer, d'aller faire leurs courses ou de se rendre chez le médecin. La semaine dernière, je suis allé chez le dentiste, la salle d'attente était vide. Par ailleurs, toutes les constructions ont été arrêtées. Les architectes et ingénieurs vont se retrouver, eux aussi, sur le carreau. Et ainsi de suite.

  • La déréglementation ruine nos économies par CallieAdam, 45 ans ingénieur à Athènes

Agée de 45 ans, je suis mariée et j’ai une jeune fille de 12 ans. Ingénieur diplômée, je travaille depuis 1992. En 2009, mon salaire était de 1 900 euros.  Avec la convergence européenne, mon salaire était suffisant pour vivre décemment, j'avais un bon niveau de vie. Depuis le 1er novembre 2011, mon salaire a chuté à 980 euros. Et les réductions continuent. Mais je ne suis pas la plus touchée par la crise. Mon mari avait une société de transport et deux camions. Avec la crise, sa clientèle a été réduite. Il a été contraint de licencier du personnel. Le problème aujourd'hui, c'est qu'il ne peut pas revendre l'un de ses camions avec sa licence, car le gouvernement a annoncé que la profession sera désormais [libéralisée], sans donner plus de précisions. Personne ne veut plus d'une telle licence, achetée il y a deux ans. Résultat : 25 000 euros de capital investi de perdu. Mon mari gagne désormais 400 à 500 euros par mois.

 

AP/Thanassis Stavrakis

  • Athènes n'est plus la même par Georges T., 53 ans, chercheur

Athènes est devenue morose et dangereuse. Pour faire des économies d'énergie, la ville est mal éclairée la nuit, c'est déprimant. Dans des rues entières, on trouve des magasins fermés aux devantures couvertes de graffitis. Chaque jour, les journaux grecs publient des cartes de la ville, avec comme indication les lieux des derniers vols, agressions ou cambriolages. L'hiver est rude. Les sans-abri se multiplient dans le centre-ville et cherchent dans les poubelles de quoi manger. Les émigrés qui sont venus chercher du travail en Grèce il y a quelques années se retrouvent piégés ici et n'ont pas les moyens de partir. Ils tentent simplement de survivre.

  • Certaines zones touristiques s'en sortent mieux par Isabelle K., responsable d'une agence touristique en Crète

Française, vivant en Crète depuis vingt ans, j'ai vu mon niveau de vie brutalement réduit après la suppression des allocations familiales et des allocations-logement. Mon salaire a, lui aussi, été réduit alors que je travaille dans le tourisme, soixante heures par semaine, samedi et dimanche compris. Dans ce secteur, le travail au noir se multiplie d'autant plus que les contrôleurs du travail ont disparu avec les suppressions des postes de fonctionnaires. En Crète, destination touristique en pleine expansion, la situation est moins compliquée que sur le continent où règnent misère, chômage et fermetures d'usines. L'île dispose d'une agriculture et d'une pêche florissantes, mais surtout d'une saison touristique élargie. Les touristes qui partaient au Maghreb se reportent chez nous depuis les révolutions arabes.

  • 750 euros par mois pour un bac + 12 par Dimitrios S.

J'ai 32 ans et je suis enseignant de langue grecque dans une école publique. Jusqu'en septembre, je gagnais 1 200 euros par mois. Je parle six langues, j'ai un doctorat en philologie, soit douze ans d'études, et je dois désormais survivre avec 750 euros par mois. Après avoir payé les dépenses de première nécessité, il me reste soixante-dix euros pour vivre. Soixante-dix euros pour aller chez le médecin, pour acheter des vêtements ou des livres, boire un café, aller au cinéma ou affronter un imprévu.

  • "Je me dois de consommer différemment" par Marine P., 42 ans, Thessalonique

D'un côté mon salaire a baissé de 38 %, de  l'autre, ma facture d'électricité a augmenté de 24 % par rapport à l'année dernière, et ma facture de gaz, de 37 % ! En quatre mois, le pain est passé de 75 centimes à 95, le lait que j'achète est passé de 1,18 à 1,46 euros, ma lessive de 11,75 à 16,30 euros (…) ! On ne peut pas suivre à cette vitesse ! La rigueur a bouleversé mon quotidien : je mange moitié moins de viande, je ne vais plus au resto, j'achète très peu de vêtements et seulement pendant les soldes, je ne suis plus partie en vacances depuis deux ans. Mes cousins du village disent qu'ils n'ont pas bien senti la crise (sauf pour l'essence), alors que pour nous, en ville, c'est l'enfer.

  • Des municipalités en faillite par Suzanne K., île d'Egine

Je vis en Grèce depuis trente-cinq ans. J'ai pu gagner mon pain correctement jusqu'à ces dernières années en "vendant" mon français (cours, traductions). Je suis maintenant à la retraite et mon mari aussi. Notre niveau de vie plonge brutalement vers la précarité car notre pouvoir d'achat diminue avec les baisses de nos pensions, les hausses de prix, mais surtout les hausses d'impôts. Nous vivons actuellement sur l'île d'Egine, proche d'Athènes, qui est gravement frappée par la faillite de l'Etat, car la municipalité est actuellement dans l'impossibilité financière de faire acheminer l'eau et de ramasser les ordures ! Les écoles ne sont pas chauffées et les employés municipaux ne voient leurs salaires versés que de temps en temps…

 

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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 22:43

 

LEMONDE.FR avec AFP | 15.02.12 | 13h03   •  Mis à jour le 15.02.12 | 14h50

 
 

 

Le "Cavaliere" est accusé d'avoir versé 600 000 dollars à son ancien avocat britannique pour obtenir de faux témoignages dans les années 1990.

Le "Cavaliere" est accusé d'avoir versé 600 000 dollars à son ancien avocat britannique pour obtenir de faux témoignages dans les années 1990.AFP/ANDREAS SOLARO


Le parquet de Milan a demandé, mercredi 15 février, une peine de cinq ans de prison contre l'ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, accusé de corruption de témoin dans l'affaire Mills.

"Nous avons la certitude, au-delà de tout doute raisonnable, que l'accusé est coupable", a martelé le procureur Fabio De Pasquale. Dans cette affaire à multiples rebondissements judiciaires, le "Cavaliere" est accusé d'avoir versé 600 000 dollars à son ancien avocat britannique David Mills pour obtenir de faux témoignages en sa faveur dans plusieurs procès datant des années 1990.

Le magistrat De Pasquale a cité comme preuve de la culpabilité de Silvio Berlusconi, entre autres, une décision de la cour de cassation, la plus haute juridiction italienne, de février 2010. Il y a deux ans, cette cour avait décidé que les faits de corruption reprochés à David Mills, qui était jugé dans un procès à part, étaient prescrits et avait annulé sa condamnation en première et deuxième instances à quatre ans et demi de prison.

 

"UN CAS DE CORRUPTION GRAVISSIME"


La plus haute juridiction avait cependant dénoncé dans ses attendus "un cas de corruption gravissime", confirmant ainsi implicitement que Silvio Berlusconi avait corrompu David Mills. Après le réquisitoire du parquet, mercredi, la parole reviendra aux avocats de la défense au cours des prochaines audiences.

 

>> Portfolio : "Berlusconi, les dérives d'une ascension fulgurante"


Mais il n'est pas certain que le tribunal de Milan puisse un jour rendre un verdict. La défense de Silvio Berlusconi a demandé à la fin de janvier la récusation du tribunal, qu'elle juge "partial". Elle lui reproche notamment d'avoir refusé d'entendre un grand nombre de témoins. La cour d'appel de Milan doit se prononcer sur cette demande le 18 février.

Par ailleurs, la défense et le parquet s'affrontent sur la date exacte – extrêmement proche – à partir de laquelle les faits reprochés à M. Berlusconi seront prescrits. Selon la défense, le délai autorisant un jugement est dépassé depuis le 9 février. Le parquet, lui, estime pouvoir faire condamner l'ex-président du Conseil italien jusqu'au 3 mai au plus tôt, à la mi-juillet au plus tard. Ces dates découlent de deux décomptes des multiples interruptions et reprises qu'a connues ce procès au fil des années. Il reviendra au tribunal de Milan de trancher cette question, si la cour d'appel l'autorise à aller jusque là.

 

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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 22:36

Editorial | LEMONDE | 08.02.12 | 16h30   •  Mis à jour le 09.02.12 | 11h04

 
 

 

 La manifestation parisienne du 15 décembre contre la réforme de l'évaluation et de l'avancement des enseignants.

La manifestation parisienne du 15 décembre contre la réforme de l'évaluation et de l'avancement des enseignants.AFP/MEHDI FEDOUACH


C'est la loi du genre : les ministères qui ont l'honneur de figurer au rapport annuel de la Cour des comptes passent en général un assez mauvais moment. Les magistrats de la rue Cambon ne sont pas grincheux par nature ; mais c'est leur rôle, en effet, de vérifier la bonne utilisation des deniers publics et de fustiger les incartades éventuelles.

Il n'est pas fréquent, cependant, de lire un réquisitoire aussi cinglant que celui dressé, cette année, contre la réforme de la formation des enseignants, plus connue sous le nom barbare de "mastérisation".

Chacun se souvient que la suppression des instituts universitaires de formation des maîtres figurait en bonne place dans les réformes du quinquennat qui s'achève. Elle a été engagée dès 2008 et complètement mise en oeuvre à la rentrée 2010. L'ambition affichée était double : élever au master (c'est-à-dire à bac + 5, au lieu de bac + 3 ou bac + 4 auparavant) le niveau de recrutement de tous les professeurs, des écoles, collèges et lycées ; améliorer la formation professionnelle des enseignants en réservant davantage de temps à leur apprentissage direct, devant les élèves.

Le bilan établi par la Cour des comptes est accablant : cette réforme "soulève aujourd'hui des questions de fond sur l'organisation de la formation initiale, sur l'attractivité du métier d'enseignant et sur l'adéquation de ce nouveau dispositif aux grands objectifs assignés au système éducatif".

Rien ou presque ne résiste à son examen critique. Les gains budgétaires attendus de cette réforme ? Non seulement ils sont modestes (370 millions d'euros), mais en outre ils occultent de lourds coûts indirects non évalués. La mise en oeuvre accélérée de la réforme ? Elle a provoqué de graves "dysfonctionnements", touchant notamment à l'affectation et au temps de travail des jeunes enseignants. Le tutorat par des enseignants plus chevronnés, qui était l'une des innovations de cette réforme ? Il est, à l'évidence, approximatif et inefficient. Sur tous ces points, la Cour note "la carence des outils de suivi et de pilotage".

Au total, les magistrats de la rue Cambon estiment que cette réforme "n'atteint pas les objectifs" qui lui étaient fixés. Elle "ne garantit pas" - c'est un euphémisme - une meilleure formation au métier d'enseignant, permettant notamment de mieux gérer l'hétérogénéité des élèves. Elle paraît déconnectée de l'objectif fixé par la loi d'orientation de 2005 de mise en place d'un socle commun de connaissance que tout jeune devrait maîtriser à la fin de sa scolarité obligatoire. Enfin, elle a asséché, de façon "préoccupante", le vivier de recrutement des enseignants et, par conséquent, le niveau de sélectivité des concours.

Bref, pour le dire simplement, c'est un échec. Un échec grave et double. D'une part, l'occasion a été manquée de renforcer réellement la formation des professeurs. D'autre part, la France s'est privée, du même coup, du levier indispensable pour améliorer ses médiocres performances en matière d'éducation.

 

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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 22:30

LEMONDE.FR | 15.02.12 | 18h17   •  Mis à jour le 15.02.12 | 18h18

 
 

 

Le site "blockediniran", permettant de vérifier si une adresse Internet a été bloquée par les autorités iraniennes.

 

Le site "blockediniran", permettant de vérifier si une adresse Internet a été bloquée par les autorités iraniennes.

Les autorités iraniennes ont encore renforcé leur étau sur Internet. Entre le 9 et le 11 février, plus de 30 millions d'Iraniens n'ont plus pu accéder à leur messagerie en ligne, rapporte ainsi le blog Nouvelles d'Iran. Pour les sites spécialisés, l'origine de cette "panne" est simple : le régime a décidé de bloquer les adresses Web utilisant le protocole https, version cryptée et "sécurisée" des pages Web.

La conséquence, note Hacker news, est que les sites d'entreprises américaines comme Google et Yahoo ! ne sont pas les seuls bloqués : les services bancaires sont également affectés. Le site blockediniran permet de vérifier quelles adresses Internet ont été bannies par les autorités. Mercredi 15 février, Google.com et Yahoo.com étaient de nouveau disponibles, y compris dans leurs versions sécurisées.

TRIPLE MÉTHODE DE BLOCAGE

"Ces coupures d'accès à Internet ont été concomitantes des célébrations organisées à l'occasion du 33e anniversaire de la Révolution", note Nouvelles d'Iran. D'après le blog Tor project, qui conçoit un logiciel permettant de contourner la censure en ligne, trois méthodes ont été utilisées pour rendre impossible l'accès à ces sites.

Le gouvernement a ainsi procédé à une inspection des paquets en profondeur (en anglais "Deep Packet Inspection" ou DPI), du trafic des certificats SSL. Ces certificats sont utilisés par les navigateurs Internet pour vérifier qu'un site est bien un original et non une version détournée. Cette méthode a été complétée par un blocage sélectif de certaines adresses IP et par un filtrage de certains mots-clés. "L'Iran expérimente la détection et la manipulation de certificats SSL depuis au moins un an", explique Andrew Lewman, directeur exécutif du projet Tor, contacté par le Monde.fr.

Lors des coupures, le nombre d'utilisateurs du programme d'anonymisation Tor a d'ailleurs connu une baisse significative, entre le 10 et le 12 février, alors que le pays compte entre 50 000 et 60 000 utilisateurs de Tor. "La raison en est simple. Tor utilise le SSL, s'il est bloqué ou ralenti, il en est de même pour Tor", résume M. Lewman.

 

MÉTHODE EXPÉRIMENTALE

Mais, avec un nouveau système, baptisé "Obfsproxy", Tor semble avoir trouvé une nouvelle parade. Si la solution technique est complexe, encore expérimentale et donc pas encore "clé en main" pour l'utilisateur, le principe est simple : il s'agit de masquer le fait que l'internaute utilise un certificat SSL. Plusieurs milliers d'internautes iraniens utiliseraient cette version de test, indiquent les personnes à l'origine du projet Tor.

Ce jeu du chat et de la souris sur Internet semble infini. Mais pour Andrew Lewman, il sera très difficile pour le régime iranien de lutter contre "Obfsproxy". "La vraie option serait de déconnecter l'Iran d'Internet. Mais j'imagine que la réaction sera bien plus violente que face à la tentative actuelle de manipuler des certificats SSL", prévient Andrew Lewman. C'est pourtant ce qu'il s'était passé il y a un an en Egypte. Afin de contenir les manifestations de la population, les autorités avaient ordonné une coupure d'Internet dans l'ensemble du pays.

Classé dans la liste des "dix pays ennemis de l'Internet", l'Iran a vu "la censure des sites d'information traitant de politique ou de droits de l'homme considérablement renforcée", selon Reporters sans frontières. Depuis un an, le pays dispose par exemple d'une "cyberpolice" chargée d'assurer le contrôle du Net.

Laurent Checola


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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 22:22

 

Le Monde - 15 février 2012

 

Comme souvent aux 4000, le digicode ne marche pas : la porte d'entrée est ouverte à tous les vents. Une quinzaine de boîtes aux lettres défraîchies. Toutes portent un nom, sauf une, qui en porte cinq. Nous montons l'escalier aux murs tagués de "93", sonnons, et dès l'ouverture de la porte nous reconnaissons des visages, et bientôt des frimousses. Il y a encore trois mois, ces enfants jouaient, mangeaient et dormaient sous des tentes, à 100 mètres de là. Depuis le 11 novembre, ils dorment au chaud dans ce grand appartement. Mais toujours dans l'illégalité.

Dans le nouveau squat... © E.R

Dans le nouveau squat... © E.R

Les 26 adultes et 9 enfants qui squattent cet appartement de six pièces sont tous des anciens squatteurs de la barre Balzac dont nous suivons les péripéties sur ce blog depuis 1 an et demi maintenant (nos lecteurs fidèles peuvent passer le prochain paragraphe).

Flash-back

La plupart sont arrivés en France pour fuir les violences des dernières années du régime de Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire. Sans famille pour les héberger, avec de trop petits salaires pour louer dans le parc privé, et parfois sans-papiers, ils avaient trouvé un toit de fortune dans le vieil immeuble vidé de ses locataires en vue de sa démolition, et cela en toute connaissance de l'office HLM qui leur faisait payer des indemnités d'occupation. Il y avait là des hommes seuls, mais aussi des familles. Le 8 juillet 2010, au petit matin, 190 adultes et 49 enfants étaient expulsés par les CRS.

Sur la place de la Fraternité, le 5 octobre 2011. © Elodie Ratsimbazafy

Sur la place de la Fraternité, le 5 octobre 2011. © E.R

Épaulés par l'association Droit au logement, ils décidaient de planter des tentes au pied de la barre. Les CRS les évacuaient le 21 juillet 2010 sans ménagement, une scène dont les images ont été diffusées jusque sur CNN. Après trois mois de manifestations, la préfecture acceptait de payer pour eux des chambres d'hôtels où passer l'hiver : procédure courante – mais très coûteuse – en l'absence de places suffisantes d'hébergement d'urgence. Durant l'hiver des logements étaient trouvés pour certains familles, des titres de séjour obtenus. Au bout de cinq mois, passée la trêve hivernale, la préfecture mettait fin au paiement des chambres d'hôtels. Et le 18 avril 2011, 72 adultes et 36 enfants, sans solution de logement, décidaient de continuer la lutte ensemble en venant installer leurs tentes place de la Fraternité au beau milieu de la cité. Ils vivront là dans des conditions très précaires pendant près de sept mois. Le tribunal administratif de Montreuil a décidé de leur évacuation le 2 novembre 2011.

"Dans les centres d'hébergement d'urgence, il n'y avait pas de place"

Le 7 novembre, les CRS sont arrivés vers 9 heures du matin, ont encerclé la place. Tous ceux qui se trouvaient là ont été mis en rang pour monter dans des cars. Mais d'autres étaient déjà au travail à 9 heures ce matin-là. C'était le cas de Massandjé, 26 ans, et de Sidiki, 35 ans, son compagnon, qui nous accueille ce soir-là dans leur nouveau squat de La Courneuve. Il est agent de sécurité, et gagne un SMIC. "J'étais au travail, c'est ma femme qui m'a averti. Quand je suis arrivé sur place l'endroit était barricadé, on n'a pas pu y avoir accès. Nous avons vu les autres monter dans les cars, nous sommes restés sur place" explique-t-il. Il pensait alors avoir été chanceux. Mais ceux qui sont partis en cars, comme l'hiver dernier, se sont vus proposer des chambres d'hôtels, payées par la préfecture, quand eux, sont restés à la rue.  

"Nous n'avions plus de tentes, nulle part où aller. Nous appelions les centres d'hébergement d'urgence, mais il n'y avait pas de place. Il y avait là des femmes avec des enfants, il faisait froid. La première nuit, elles l'ont passée à l'hôpital. Et un soir, une personne de bonne volonté nous a indiqué qu'un appartement était libre à quelques pas de la place [de la Fraternité à La Courneuve]. Nous sommes allés voir, la porte était ouverte. Et nous nous sommes installés", raconte-t-il.

Sidiki, au premier plan, et quelques-unes de ses colocataires d'infortune, dans leur nouveau squat. © E.R

Sidiki, au premier plan, et quelques-unes de ses colocataires d'infortune, dans leur nouveau squat. © E.R

Depuis, ils y ont fait rebrancher le gaz, l'électricité, une box Internet, et payent chaque mois leurs factures à EDF, GDF et SFR en bonne et due forme. L'appartement compte six pièces, trois chambres pour les couples, deux pour les femmes seules avec enfants, et une pour les hommes célibataires , dont le mur est noirci par l'humidité : l'appartement est vétuste. Un drôle de retour à la case départ, 19 mois après avoir quitté le squat de la vieille barre Balzac : qui aurait cru qu'elle aurait été démolie avant qu'une solution ne soit trouvée pour les expulsés ?

Nouvelle ordonnance d'expulsion

Sur la table, plusieurs lettres d'huissier. Des convocations devant la justice. Mi-janvier, ils ont dû se présenter au tribunal d'instance d'Aubervilliers. Sans avocat : leur demande d'aide juridictionnelle n'a pas abouti. La juge a décidé leur expulsion. "Même si la situation des défendeurs est incontestablement difficile, il est tout aussi incontestable que de nombreuses familles se trouvent dans des situations tout aussi difficiles et qu'il ne peut être admis que ceux qui forcent une porte se retrouvent dans une situation privilégiée du fait de leur action forcée" lit-on sur la décision.

Dans la salle de bains du squat. © E.R

Dans la salle de bains du squat. © E.R

Ils ont jusqu'à fin février pour partir car pour eux la trêve hivernale – qui interdit les expulsions entre le 1er novembre et le 15 mars – ne s'applique pas. "Partir ? Pour aller où? Nous n'avons nulle part où aller" explique Sidiki. Ils s'attendent donc à se voir chasser par les CRS un matin prochain. Mais restent sereins, résignés : "On a l'habitude, ça va faire quatre fois..." Sidiki répète ce que chacun des expulsés nous dit depuis un an et demi : "Nous ne sommes pas des criminels, nous ne sommes pas des voleurs. Nous travaillons. Nous ne demandons pas la pitié. Nous voulons juste un logement. Nous avons de quoi payer : ma femme est en CDI, elle a des papiers, à nous deux nous gagnons 2 500 euros par mois. Mais nos demandes de logement ne passent pas. Que faut-il faire maintenant ?" Et ajoute : "Depuis 2007 je vis en France, j'ai toute ma vie ici. Retourner en Côte d'Ivoire, cela voudrait dire tout reprendre à zéro. J'ai 35 ans. A quel âge pourrais-je fonder une famille ?" Un an et demi après, le problème reste donc entier, pour les nouveaux squatteurs comme pour ceux qui vivent à l'hôtel : jusqu'à quand la préfecture paiera-t-elle leurs chambres ? Peut-on imaginer les voir tous revenir au printemps, replanter leurs tentes sur la place pour la troisième fois ?

Il est 19 h 30, on sonne à la porte. Voilà un autre des expulsés de Balzac qui arrive avec ses deux enfants. Lui fait partie de ceux qui sont hébergés à l'hôtel. Il vit désormais dans les Yvelines à l'autre extrémité de la ligne B du RER. Il travaille à 6 heures chaque matin à Alfortville dans le Val-de-Marne. Mais ses enfants de 5 et 7 ans sont scolarisés en maternelle et en primaire à La Courneuve. Tous les jours, les enfants se lèvent donc à 4 heures pour qu'il ait le temps de les déposer chez une Courneuvienne compréhensive avant de partir travailler. Et de les récupérer en toute fin de journée. L'aîné des enfants, en CE1, écoute le récit de son père. "Pas trop fatigué ?" lui demande-t-on. "Non !" répond-il souriant. Une des femmes lance : "il a le choix ?"

A.L


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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 22:17

 

 

 

 

http://www.youtube.com/watch?v=TI19EjZy91U&feature=youtube_gdata_player

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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 22:13

Under the White Crown of Vesuvius

In March to Athens on 13 February 2012 at 23:14


March to Athens

Day 97-XXIII, Naples.

Day 98-XXIV, from Naples to Santa Maria la Bruna, 18 km.

 

Torre del Greco, February 13

Dear people,

Naples – Neapolis – means ‘new town’, even though it’s one of the oldest continuously inhabited cities of Europe. The old town, Partenopea was named after the mythical siren Partenope.

The song of the siren was famously irresistible. It enchanted sailormen, leading them astray until their vessels would crash on the rocks and sink.

Odysseus, on his wanderings, was one of the few who resisted the song of the siren. He put wax in his ears and had himself tied to the mast. He and his men sailed safely by.

When Partenope realised that her fatal song had had no effect, she jumped of her cliff and drowned. On the beach where her body washed up, the old city of Naples was founded.

The eras have past, and even though the siren is long gone, the call of Naples is tempting. Many people from the march lent their ear to it, and so when the scheduled hour to depart arrived, they didn’t move.

In this sense, the march is a bit like a donkey. When it doesn’t feel like going, it doesn’t go. This splits the group, because there are many people who want to keep moving according to schedule and fix a date of arrival for Athens.

Assembly in the Galleria Umberto

So yesterday, instead of going, an internal assembly was called for in the centre of the galleria Umberto, because it was raining. It turned into a kind of group therapy session where everybody tried to do some autocriticism, while carefully avoiding to talk directly about the main problem. The internal conflict between the people who want to march on schedule, and the people who just want to go with the flow was all but resolved by it. Soon it will return.

Lifting camp in Naples

Today we finally left Naples, and we did so with the blessing of the sun. While I stroll through the alleys of the old centre, I suddenly experience a déjà vu. I recognise one of the streets, not from having been there before, but from an Italian movie. I don’t remember the name, but I do remember the plot. Sophia Loren interpreted the lead role, a Neapolitan woman who sells bootleg cigarettes on the streets. Her husband is unemployed. She is the one who supports the family. They have eight children, not because they are obiding catholics, but because the law forbids a landlord to evict a pregnant or lactating woman. Getting pregnant has been a way to avoid paying the rent for ten years. Now the youngest child is growing up, and Sophia has to get pregnant again. Her husband has had it with children, so she starts to look elsewhere for someone who can do her the favour…

The Gulf

I walk my own rhythm, through the lively suburbs, along the oldest railroad connection of the Italian peninsula, Napoli-Portici. And further, through the town of Ercolano which was buried by mount Vesuvius just like Pompeii in 79 AD. Today Ercolano is just another town around the bay. Of the ancient city, a luxury beach resort in Roman times, only a few blocks have been excavated in the centre. It’s one of the most fascinating remainders of antiquity, but today I won’t stop there to reflect. This march is about the present. And yet every once in a while I look up at mount Vesuvius covered by the snow, and I remember the account of the eruption that was written by Pliny the Younger. His uncle, the great ‘phenomenologist’ Pliny the Elder went to the rescue, and he staid ridiculously calm while the world around him was falling apart. When all the others were leaving their crumbling houses, they did so ‘out of fear’, according to little Pliny. But old Pliny wasn’t afraid. He only fled “after a thorough analysis of the situation”. He died stoically, suffocated by the deadly vapours of the volcano.

The last eruption of mount Vesuvius was in 1944. At the time, the suburbs of Naples were still little villages, and the damage was relatively small. Nowadays the metropolis has spread all around the mountain and far up the slopes. Whenever it will erupt again – in five years, ten years, fifty years, or maybe tomorrow – the catastrophe could be considerably bigger than ever before.

I arrive in Santa Maria la Bruna, an outskirt of Torre del Greco, and I don’t find the group. So I walk and walk and walk until far after nightfall. Finally I go to the local police station. I walk straight into the surveillance room, to which all the public cameras are connected. The officers on guard were surprised. They hadn’t seen me coming. I ask if they have noticed a caravan of thirty people with shopping carts full of stuff passing through Torre del Greco.

They hadn’t noticed a thing.

On the one hand I’m relieved, because obviously big brother isn’t really paying attention over here. But on the other hand, I still don’t know where to go.

Finally, late in the evening, after asking around wherever I could, I find the camp on a parking lot. There’s excitement in the group as a result of the recent events in Athens. Some people would like to go straight there if the uprising continues. It’s an interesting idea, but for now I go to my tent, I take off my shoes, at last, and I sleep.

Lifting camp under Mt. Vesuvius

 

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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 22:09




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Samedi 18 février : St Géniès de Malgloires  - Journée formation CAC30  

Formation prévue au foyer municipal de St Géniès de Malgloires de 9h30 à 17 h

Cette formation sera assurée par 2 intervenants :

- Esther Jeffers, maître de conférences à Paris 8 dont les thèmes de recherche sont les banques, les marchés financiers... Elle est membre du Conseil scientifique d’Attac.
- Michel Sala, qui a une expérience bancaire dans le financement des collectivités locales.

Le contenu de la journée est prévu comme suit :

9h30 à 12h30 (avec pause) : avec Esther

- La dette d’où vient-elle ?
- Les mécanismes bancaires-création monétaire
- Austérité et inégalités sociales

12h30-13h30

Repas tiré du sac

13h30-17h (avec pause)

Deux commissions ou groupes de travail :

- 1) Avec Esther
Que faire ? Solutions face à la crise. Quels argumentaires ?

- 2) Avec Michel
Comment aborder la dette de la Ville de Nîmes : compte administratif, État de dette, emprunts toxiques.

+ sur  http://local.attac.org/attac30/spip.php?article895

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Samedi 18 février : Nîmes, 14h

Les indignés de Nîmes se retrouvent pour une action en solidarité avec le peuple grec ce samedi 18 février à 14h à la Maison Carrée.
Banderoles et pancartes bienvenues !!!

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Grèce : la débâcle de l’austérité, le naufrage de l'Europe

Le Parlement grec a adopté hier un énième plan d’austérité négocié avec la Troïka. En échange, la BCE, le FMI et l’Union européenne accepteront de débloquer une nouvelle tranche de financement d’un plan que plus personne n’ose encore qualifier de «sauvetage».

Malgré les défections de ministres et de députés, les manifestations d'hier, d'une ampleur sans précédent, n'ont pas suffi à bloquer l'adoption du plan au Parlement, avec une majorité incluant le Parti socialiste, la droite classique et l'extrême-droite. La colère et le désespoir populaires vont encore s'amplifier.

L’économie grecque est littéralement laminée par les politiques d’austérité, dont le nouveau plan est une étape supplémentaire : baisse de 22 % du salaire minimum, ramené à 586 euros brut sur 14 mois, suppression dans l’année de 15 000 emplois publics, nouvelles coupes dans les pensions de retraite. Loin de jeter les bases d’une sortie de crise, les prétendues « cures » imposées par la Troïka entretiennent un cercle vicieux de récession et de chômage.

Le but de ces politiques:  imposer une "dévaluation interne" par une baisse massive des salaires et des budgets sociaux, en préservant les intérêts des classes dominantes et du secteur financier. Les banques grecques seront recapitalisées par l'État mais resteront dans les mains de leurs actionnaires privés.

Selon le FMI lui-même, la saignée actuelle et la restructuration en cours de la dette grecque ne permettront dans la meilleure des hypothèses que de ramener la dette de 160 % à 120 % du PIB d'ici 2020.Les nouveaux prêts ne serviront qu'à rembourser les anciens, la restructuration de la dette ne servira qu'à maintenir à long terme le flux des intérêts qui saignent l'économie grecque en alimentant les banques européennes. La Grèce sera ramenée à une économie de subsistance et de tourisme à bas prix.

La crise est économique et sociale, mais aussi démocratique et politique. La classe politique grecque reste sourde aux exigences des citoyens, tandis que l'Union européenne exerce une violence sans précédent contre l'un de ses pays membres, prélude à d'autres violences contre d'autres pays. Il faut croire que la Grèce est pour les classes dominantes un laboratoire pour tester jusqu'où elles peuvent aller dans la pression exercée sur les peuples.

Parmi les mesures indispensables pour sortir la Grèce, mais aussi le Portugal, l'Espagne, l'Italie et l'ensemble de l'Europe de cette impasse, il faut d'urgence une reprise en main de la Banque centrale européenne par le politique, une réforme fiscale taxant les revenus financiers et les gros patrimoines, une annulation des dettes illégitimes, une politique européenne de convergence sociale vers le haut, des plans massifs d'investissement public pour la transition écologique...

Les luttes sociales sont appelées à s'amplifier dans les mois à venir dans toute l'Europe pour stopper la spirale infernale de l'austérité et de la désagrégation, et imposer une réorientation solidaire de la construction européenne, à commencer par le rejet du « Pacte budgétaire ». Dans cette perspective, Attac France appelle à multiplier les initiatives de solidarité avec le peuple grec.

Attac France,
le 13 février
http://www.france.attac.org/articles/grece-la-debacle-de-lausterite-le-naufrage-dun-pays





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site ATTAC France : http://france.attac.org site ATTAC Gard : http://local.attac.org/attac30
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