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25 février 2012 6 25 /02 /février /2012 20:06

LEMONDE.FR | 25.02.12 | 09h19   •  Mis à jour le 25.02.12 | 10h08

 
 

 

Nicolas Sarkozy à Arras, le 12 mai, lors d'un déplacement sur le thème de l'agriculture.

Nicolas Sarkozy à Arras, le 12 mai, lors d'un déplacement sur le thème de l'agriculture. REUTERS/POOL

Depuis plusieurs semaines, Nicolas Sarkozy, qui a inauguré samedi 25 février le Salon de l'agriculture à Paris, a lancé une opération de charme en direction des agriculteurs et des chasseurs, deux catégories qui font partie de l'électorat traditionnel de l'UMP, aux dépens des écologistes.

La "rupture" publique entre M. Sarkozy et ces derniers, qui avaient été à l'honneur lors du Grenelle de l'environnement au début du quinquennat, date de 2010, quand le chef de l'Etat avait lancé en clôturant le salon de l'agriculture : les questions de l'environnement, "ça commence à bien faire".

Depuis cette déclaration, sur fond de reconquête d'un électorat agricole qui l'avait déserté aux scrutins intermédiaires, le président-candidat revient régulièrement sur ce thème, non sans dénoncer les positions "sectaires" des écologistes.

"TROP DE SUSPICIONS" CONCERNANT LES AGRICULTEURS

Le candidat UMP a par exemple jugé qu'il y avait "trop de suspicions" concernant les agriculteurs en matière d'environnement et souhaite une "simplification" des contraintes qui leur sont imposées, dans un entretien à paraître vendredi 24 février dans Agra-Presse et l'hebdomadaire La France agricole.

>> Lire : Environnement : Sarkozy dénonce les "suspicions" visant les agriculteurs

Dans cet entretien, le candidat Sarkozy a également tenu à rassurer les agriculteurs qui ont été troublés par le choix de la ministre de l'écologie Nathalie Kosciusko-Morizet pour occuper les fonctions de porte-parole de sa campagne.

Le ministère de l'écologie se retrouve du même coup rattaché directement à Matignon. Que NKM ne soit pas remplacée à son ministère montre le "désintérêt croissant de l'UMP pour l'écologie", a estimé jeudi, Michèle Rivasi, porte-parole d'Eva Joly, candidate écologiste à la présidentielle.

LES CHASSEURS CHOYÉS

A l'approche de l'élection présidentielle, les chasseurs sont justement choyés par le président candidat, au grand dam des écologistes, qui dénoncent "un braconnage électoraliste". La France reste, avec 1,3 millions de chasseurs, le premier pays de chasse d'Europe.

>> Lire : Avant la présidentielle, Nicolas Sarkozy courtise les chasseurs

Le Parlement a définitivement adopté jeudi, après un vote "conforme" en seconde lecture à l'Assemblée, une proposition de loi UMP sur la chasse, qui reconnaît le rôle des chasseurs comme instrument efficace de gestion de la biodiversité.

Le 4 février, deux moratoires en vigueur jusqu'en 2013 sur la chasse de deux oiseaux, l'eider à duvet et le courlis cendré, ont été levés, après l'avis favorable du Conseil national de la chasse et de la faune sauvage.

RÈGLES ENVIRONNEMENTALES TROP "TATILLONNES"

Les mouvements de défense de l'environnement ont aussi regretté les déclarations de Nicolas Sarkozy, qui avait critiqué des règles environnementales trop "tatillonnes" et certaines limitations imposées par la justice à la chasse, lors de ses vœux au monde rural, le 17 janvier.

>> Lire : Sarkozy : "Les chasseurs ne sont pas les ennemis de l'environnement"

Ce jour-là, M. Sarkozy avait aussi déploré que "n'importe quelle association qui veut empêcher un maire, un élu, une initiative peut le faire".

Conséquence ou non de l'attention portée par M. Sarkozy aux chasseurs, le président du mouvement Chasse, pêche, nature et traditions (CPNT), Frédéric Nihous, a annoncé, mercredi qu'il renonçait à se présenter à la présidentielle pour soutenir le candidat de l'UMP.  

>> Lire : Frédéric Nihous renonce à la présidentielle pour soutenir Nicolas Sarkozy

>> Lire aussi en zone abonnés : Nicolas Sarkozy tourne le dos à l'environnement

Alexandre Lemarié, avec AFP et Reuters

 


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25 février 2012 6 25 /02 /février /2012 19:58

 

LEMONDE | 25.02.12 | 10h17   •  Mis à jour le 25.02.12 | 13h21

 
 

 

L'ancien premier ministre socialiste Michel Rocard, en janvier 2010 à Paris.

L'ancien premier ministre socialiste Michel Rocard, en janvier 2010 à Paris.AFP/MARTIN BUREAU


En pleine campagne présidentielle, Michel Rocard, 82 ans, ancien premier ministre socialiste, publie Mes points sur les "i" (Odile Jacob, 19 euros).

 

Pourquoi ce livre ?  

C'est un coup de colère. Je l'ai écrit en octobre, pratiquement d'une seule traite en le dictant, parce que moi, qui voyage beaucoup, j'étais effaré par l'inanité des conversations, la vacuité du débat.

 

Depuis, cela s'est-il arrangé ?

Non, pas vraiment, on parle de nos petites affaires sans vouloir regarder le reste du monde. Or c'est de l'extérieur que viennent les menaces les plus graves. Le capitalisme est entré dans une crise profonde, aucun retour à la normal n'est envisageable, rien ne sera plus comme avant. Mais qui le dit dans cette campagne ? La droite ment lorsqu'elle assène qu'en travaillant plus, on retrouvera la croissance. C'est faux. C'est là-dessus que la gauche doit engager la confrontation. Nous sommes partis pour des années de croissance faible et peut-être même de récession. Il faut le dire clairement et essayer de penser un monde qui sera radicalement nouveau.

 

Pourquoi un tel pessimisme ?

D'abord, la crise financière n'est pas réglée. Certes, il y a un léger mieux du côté de la zone euro, mais le niveau de l'endettement américain est pharaonique. En Chine, on s'attend à une baisse des prix de l'immobilier de 50 % au moins. Or cette bulle-là est quatre fois plus grosse que celle des subprimes. Si elle expose, vous imaginez les dégâts. Première urgence, donc, recréer un peu de stabilité.

 

En déclarant la guerre à la finance, comme le dit François Hollande ?

Je ne vois pas comment on peut faire autrement. C'est sur les activités spéculatives que la finance gagne de l'argent. Donc elle résiste. Mais en 1933, Franklin Roosevelt avait toute la finance contre lui lorsqu'il a imposé la séparation absolue des banques de dépôt et d'investissement, et pendant soixante ans le monde a vécu à l'abri des crises financières.

 

François Hollande n'est pas Franklin Roosevelt…

Mais il peut trouver des alliés en Europe. Sans doute pas du côté de l'Allemagne, mais regardez comment la perfide Albion, qui est la maison mère de la pensée monétariste, commence à vouloir se protéger contre les excès qu'elle a contribué à créer. C'est un signe.

 

Pourquoi jugez-vous impossible de retrouver une croissance soutenue à moyen terme ?

Parce que nous ne vivons pas une seule crise mais plusieurs. A supposer que l'on parvienne à réguler la finance, il faudra de longues années pour désendetter les Etats. Et il y a le "pic pétrolier" qui sonne le glas de notre modèle de prospérité. L'ère du pétrole bon marché est révolue. La consommation s'accroît alors que le volume disponible diminue. La hausse des prix est aussi inévitable que potentiellement forte. Elle va fortement peser sur le pouvoir d'achat. La récession menace, la croissance rapide est terminée.

 

Votre livre ne va pas faire plaisir à la gauche : vous jugez irresponsable la sortie du nucléaire.

Je dénonce la stratégie diabolique des Verts qui ont convaincu la Suède, l'Allemagne, la Belgique et l'Italie de sortir progressivement du nucléaire en deux ou trois décennies. Ils vont créer au centre de l'Europe une véritable famine énergétique au moment où les quantités de pétrole et de gaz vont baisser. C'est suicidaire ! On ne peut imposer une telle brutalité, cela va conduire à la guerre civile, regardez ce qui se passe en Grèce. On n'ose plus faire d'élections.

 

Mais le nucléaire tue…

Il tue beaucoup moins que le charbon, cancers compris.

 

François Hollande, qui signe la préface de votre livre, prend bien soin de se démarquer de vous.

Moi, je trouve qu'il ne se démarque pas complètement, au contraire, il ouvre le dialogue.

 

Vous voulez rallumer la guerre PS-Verts ?

Non, je crois à la raison.

 

Tous dans cette campagne veulent réhabiliter la valeur travail et vous intitulez l'un de vos chapitres "la fin du travail".

Est-ce une provocation ? Il faut reconnaître que la réduction du temps de travail est devenue un dangereux tabou. Exactement comme le nucléaire. Sans doute parce qu'on a voulu forcer le passage par la loi. Ça a été la faute de Martine Aubry. Cela a entraîné un blocage psychologique dans les PME qui sont en moyenne à 38 heures, contre 35 chez les grandes.

Et pourtant ! La tendance a été la même dans la plupart des pays industrialisés. Entre 1960 et 1990, le temps de travail a beaucoup diminué au Japon, aux Etats-Unis, au Canada, en Allemagne, en France, parce que l'automatisation réduit fortement les besoins en personnel. Puis il y a eu une sorte de plafonnement lié à la montée en puissance dramatique de la précarité : à côté des chômeurs, on a vu se développer les travailleurs précaires et les pauvres. Le résultat, c'est qu'à peu près un tiers de la population active est en situation de grave précarité dans les pays industrialisés.

Peut-on s'y résoudre ? Non, car cela devient explosif budgétairement, socialement et politiquement. Cela conduit à la désaffection civique, au ralliement à des forces politiques populistes, à un affaiblissement électoral des partis en situation de gouverner et donc à une redoutable instabilité.

 

Si je vous comprends bien, il faut partager le gâteau ; avouez que ce n'est pas très dynamique !

Relisez Chateaubriand, Léon Blum, Hannah Arendt, Georges Friedmann, tous ont prédit la fin du travail. Et, à l'époque, on était dans le plein-emploi, donc la question de la réduction du temps de travail n'était pas liée au chômage. Elle dépend exclusivement de la productivité, qui est en croissance constante. Nous avons oublié d'être radicaux dans nos manières de penser. Cela nous freine dans la recherche de nouvelles régulations.

 

Comment décririez-vous le monde de demain ?

Une société moins marchande, moins soumise à la compétition, moins cupide et organisée autour du temps libre. J'ai coutume de dire que dans les cinq plus beaux moments d'une vie, il y a un (ou des) coup(s) de foudre amoureux, la naissance d'un enfant, une belle performance artistique ou professionnelle, un exploit sportif, un voyage magnifique, enfin n'importe quoi mais jamais une satisfaction liée à l'argent. Donc c'est un monde de pratiques culturelles et sportives intenses, de temps familial abondant, de soins aux enfants et de retour à des relations amicales festives.

 

C'est le monde selon Rocard ?

Non, c'est une nécessité.

Propos recueillis par Françoise Fressoz

 

*Note perso...vous imaginez bien que je n'adhère pas à tout ce qu'il dit, surtout sur le nucléaire (nous savons qu'il y a d'autres options que le charbon ) mais je trouvais malgré tout opportun de vous faire partager cet article...


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25 février 2012 6 25 /02 /février /2012 19:51

LEMONDE.FR avec AFP | 25.02.12 | 18h35   •  Mis à jour le 25.02.12 | 18h55

 
 

 

Manifestation anti-gouvernement à Tunis, samedi 25 février.

Manifestation anti-gouvernement à Tunis, samedi 25 février.AP/Hassene Dridi


Plus de 3 000 manifestants se sont rassemblés, samedi 25 février, devant le siège de l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) à Tunis pour réclamer la chute du gouvernement et dénoncer plusieurs attaques des locaux de ce syndicat au cours de cette semaine.

"Le peuple veut la chute du gouvernement", "Manifestations et affrontements jusqu'à la chute du gouvernement", "Ne toucher pas mon UGTT", scandaient les manifestants qui ont répondu à l'appel du principal syndicat de la Tunisie. Plusieurs partis politiques ont participé à ce rassemblement dont le Parti démocrate progressiste (PDP), le mouvement Ettajdid, et le Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT).

"DÉFENDRE LES DROITS SYNDICAUX"

Les manifestants accusent des membres du gouvernement provisoire, et notamment du mouvement islamiste Ennahda, d'être les auteurs de plusieurs attaques perpétrées contre les locaux de l'UGTT. "Ils veulent nous faire taire pour avoir le monopole et pour décider seuls de notre sort, mais nous ne plierons jamais et nous ne céderons pas", a déclaré aux manifestants le secrétaire général de l'UGTT, Houcine Abassi. "Nous sommes tous unis pour défendre les droits syndicaux qui sont menacés par des actes extrémistes", a indiqué Maya Jribi, secrétaire générale du PDP.

Le secrétaire général de l'UGTT a dénoncé aussi dans son discours, la tenue de la conférence internationale "des amis de la Syrie" qui a réuni soixante pays vendredi à Tunis pour définir un plan d'aide humanitaire international au peuple syrien et accentuer la pression sur Damas. "C'est un complot impérialiste et sioniste qui porte atteinte à notre révolution, à nos martyrs et à notre peuple et cette initiative ouvre la voie à l'ingérence étrangère et prépare pour le détournement des révolutions arabes contre la dictature et la colonisation", a souligné M. Abassi.

 

 

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25 février 2012 6 25 /02 /février /2012 19:45

 

LE MONDE CULTURE ET IDEES | 25.02.12 | 14h16

 
 

 

D'anciens fumeurs ou ceux fumant moins de dix cigarettes par jour n'ont pas paru avoir plus de risques.

D'anciens fumeurs ou ceux fumant moins de dix cigarettes par jour n'ont pas paru avoir plus de risques.REUTERS/© Paul Yeung / Reuters


Stanford (Etats-Unis), envoyé spécial - Si vous souhaitez rester convaincu que l'on fume parce que c'est agréable et que c'est ainsi, tournez la page. Vous avez tout à perdre à lire ce qui suit. Mais peut-être avez-vous envie de savoir pourquoi les gens fument et pourquoi il leur est aussi difficile de s'arrêter. De savoir pourquoi autant d'entre eux devraient en mourir. Et de comprendre pourquoi tout cela nous semble aussi normal. Pour cela, il faut entrer dans la salle des machines de la plus vaste entreprise d'ingénierie du consentement jamais menée à bien. C'est un endroit compliqué. C'est un enchevêtrement d'hommes et d'institutions devenus les rouages d'une subtile mécanique, capable d'infiltrer la culture et la science, de subvertir la médecine et de corrompre en masse. Et, pour vous guider dans ce dédale, Robert Proctor est la personne qu'il vous faut.

 

Robert Proctor, 57 ans, n'est ni un conspirationniste ni un hygiéniste acharné. Historien des sciences, professeur à la prestigieuse université Stanford (Californie), il est l'auteur de Golden Holocaust, un livre qui paraît ces jours-ci aux Etats-Unis et qui inquiète sérieusement l'industrie américaine du tabac. Au point qu'elle a eu recours à toutes les voies légales pour tenter de mettre la main sur le manuscrit avant sa publication. Sans succès.

 

Qu'y a-t-il dans ce pavé de 750 pages qui trouble tant des géants comme RJ Reynolds ou Philip Morris ? Il y a leurs propres mots. Leurs petits et grands secrets, puisés dans les mémos et les messages internes, dans les rapports confidentiels, dans les comptes rendus de recherche de leurs propres chimistes, de leurs propres médecins. Le fait est peu connu en France : cette précieuse et explosive documentation – les "tobacco documents" – est publique depuis la fin des années 1990. En 1998, le Master Settlement Agreement, qui clôt les poursuites engagées par 46 Etats américains contre les cigarettiers, ne comprend pas qu'un volet financier (le versement de 250 milliards de dollars – 188 milliards d'euros – échelonnés sur deux décennies), il ordonne aussi la mise dans le domaine public des secrets de l'industrie.

 

INFILTRATION

Des millions de documents, recouvrant plus de cinq décennies, ont ainsi été exfiltrés des quartiers généraux des grands cigarettiers et confiés à l'université de Californie à San Francisco, chargée de bâtir la Legacy Tobacco Documents Library, et de mettre sur le Net ce fabuleux corpus. Treize millions de documents, soit plus de 79 millions de pages, sont déjà numérisés. De nouveaux sont ajoutés chaque jour ou presque. C'est au prisme de ces archives que Golden Holocaust tente de raconter une histoire globale de la cigarette. Robert Proctor épluche les "tobacco documents" depuis plus de dix ans. De quoi devenir paranoïaque. Entre mille autres choses, il y a découvert que le professeur qui l'a recruté à Stanford, voilà de nombreuses années, avait secrètement émargé chez les géants du tabac. Il y a aussi compris pourquoi une de ses demandes de financement avait été refusée par la National Science Foundation (principale agence fédérale de financement de la recherche américaine) : celui qui examinait les dossiers touchait de l'argent du tabac...

 

Tous ceux qui ont passé du temps sur les "tobacco documents" sont peu ou prou arrivés aux mêmes conclusions. Les experts de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en ont tiré un rapport explosif de 260 pages, publié en juillet 2000, montrant comment les cigarettiers avaient infiltré leur organisation grâce à des associations écrans ou à des scientifiques secrètement payés par eux. Le tout, bien sûr, pour entraver la mise en oeuvre de politiques de contrôle du tabac. Et lors des poursuites engagées en 1999 par l'administration Clinton, en partie fondées sur les "documents", les procureurs fédéraux ont plaidé que les manufacturiers américains du tabac ont "préparé et exécuté – et continuent à préparer et exécuter – un vaste complot depuis un demi-siècle pour tromper le public".

 

5,5 MILLIONS DE MORTS PAR AN

La cigarette, ce sont d'abord des chiffres. Des chiffres colossaux. Chaque année, la cigarette tue plus que le paludisme, plus que le sida, plus que la guerre, plus que le terrorisme. Et plus que la somme des quatre. Plus de cinq millions et demi de vies emportées prématurément chaque année. Cent millions de morts au XXe siècle ; sans doute un milliard pour le siècle en cours.

Réfléchir au tabac donne le vertige et la nausée. Chaque année, il se produit suffisamment de cigarettes pour emplir 24 pyramides de Khéops. Leur combustion déposera quelque 60 000 tonnes de goudron au fond de poumons humains. On peut aussi aborder la question en se demandant ce que l'homme a inventé de plus inutilement dangereux pour lui-même : rien. "La cigarette, résume Robert Proctor, est l'invention la plus meurtrière de l'histoire de l'humanité."

Il y a d'autres chiffres, d'autres calculs. "A chaque million de cigarettes fumées au cours d'une année, il y aura un mort prématuré dans les vingt-cinq ans qui suivent. C'est une loi qui est valable à peu près partout ", constate Robert Proctor. Cette macabre règle de trois a des applications inattendues. Comme celle de savoir combien de morts ont causé les mensonges des hauts cadres de "Big Tobacco".

 

"MAINTENIR LA CONTROVERSE VIVANTE"

Le 14 décembre 1953, les grands patrons du tabac se retrouvent discrètement à l'hôtel Plaza de New York. Quelques mois auparavant, des expériences menées sur des souris ont montré que le produit qu'ils vendent est cancérigène – ce que les médecins allemands savaient depuis les années 1920 –, et des journaux commencent à évoquer cette possibilité. Au terme de réunions avec le patron de Hill & Knowlton, conseiller en relations publiques, les géants du tabac se lancent dans une entreprise de propagande et d'instrumentalisation du doute scientifique qui retardera la prise de conscience des ravages de la cigarette. Il faut "maintenir la controverse vivante". Un cadre de Brown & Williamson l'écrit dans un célèbre mémo, découvert dans les "tobacco documents " : "Le doute est ce que nous produisons." Avec succès. Ce n'est qu'en 1964 que les autorités sanitaires américaines commenceront à communiquer clairement sur le lien entre tabac et cancer du poumon.

 

Dix ans de retard. "Si on décale les courbes de la consommation du tabac, c'est-à-dire si on place en 1954 le début de fléchissement constaté à partir de 1964, on voit que 8 000 milliards de cigarettes "en trop" ont été consommées aux Etats-Unis. Elles n'auraient pas été fumées si le public avait su la vérité dix ans plus tôt, explique Robert Proctor. Cela représente environ huit millions de morts dans les décennies suivantes." Les mensonges d'une demi-douzaine de capitaines d'industrie provoquant la mort de plusieurs millions de personnes ? Une fiction qui mettrait en scène une conspiration de cette ampleur serait taxée d'irréalisme ou de loufoquerie...

 

Tout ne commence pas en décembre 1953. D'autres manoeuvres sont plus anciennes. Le plan Marshall, par exemple. Le grand programme d'aide à la reconstruction de l'Europe dévastée par la seconde guerre mondiale a également été "mis à profit par les cigarettiers américains pour rendre les populations européennes accros au tabac blond flue-cured, facilement inhalable". Tout est là. Le flue-curing est une technique de séchage des feuilles de tabac qui se répand largement aux Etats-Unis à la fin du XIXe siècle, et qui permet de rendre la fumée moins irritante, donc plus profondément inhalable. Or jusque dans la première moitié du XXe siècle, on fume encore, dans une bonne part de l'Europe continentale, du tabac brun, très âcre, beaucoup moins dangereux et addictif. Car plus la fumée peut pénétrer profondément dans les poumons, plus l'afflux de nicotine dans l'organisme est rapide, plus l'addiction qui se développe est forte. Et plus les dégâts occasionnés sur les tissus pulmonaires sont importants. "Au cours de la réunion de Paris (le 12 juillet 1947) qui a mis en mouvement le plan Marshall, il n'y avait aucune demande des Européens spécifique au tabac, raconte Robert Proctor. Cela a été proposé et mis en avant par un sénateur de Virginie. Au total, pour deux dollars de nourriture, un dollar de tabac a été acheminé en Europe."


"RENDRE LES FUMEURS LE PLUS ACCRO POSSIBLE"

Le succès de la cigarette repose toujours, aujourd'hui, sur le talent des chimistes de "Big Tobacco" pour rendre la fumée plus douce, plus volatile, plus pénétrante. Les fumeurs, qui connaissent cette sensation de piquante fraîcheur aux poumons, tiennent pour naturel et normal de fumer ainsi. "Avaler" la fumée, dit-on. C'est au contraire le résultat d'une chimie pointue et compliquée. Plusieurs centaines de composés - accélérateurs de combustion, ammoniac, adjuvants divers, sucres, etc. - sont ajoutés au tabac. Ils rendent la fumée moins irritante, plus inhalable. "On peut dire que la cigarette est véritablement un produit défectueux en ce sens qu'il est beaucoup plus nocif qu'il ne devrait "normalement" l'être... Il est modifié pour rendre les fumeurs le plus accro possible et cela le rend plus dangereux", explique Robert Proctor.

 

Parfois, ce qu'on retrouve dans les cigarettes n'a pas été ajouté par les chimistes de l'industrie, mais par les caprices de la nature. Ainsi du polonium 210. Pour des raisons non encore éclaircies, la feuille de tabac a une détestable propriété : elle fixe et concentre cet élément radioactif naturellement présent dans l'environnement à des teneurs infimes. Les "tobacco documents" montrent que, dès les années 1950, l'industrie a découvert cette vérité qui dérange. Elle ne divulguera rien. Les premières publications indépendantes sur le sujet n'interviendront qu'au milieu des années 1960...

 

Golden Holocaust raconte par le menu comment les cadres de l'industrie ont réagi à ce "petit souci" de qualité du produit fini. Et le luxe de détails prodigués par les "tobacco documents" fait basculer dans un univers sidérant. Dans un premier temps, les cigarettiers cherchent à se débarrasser de cet élément radioactif. Ils font mener des travaux qu'ils gardent secrets. Car les publier pourrait "réveiller un géant endormi" ("waking a sleeping giant", dans le texte), écrit un cadre de Philip Morris à son patron, en 1978, ajoutant : "Le sujet va faire du bruit et je doute qu'il faille fournir des faits."


Plusieurs solutions sont découvertes. Changer d'engrais ? Traiter les feuilles de tabac à l'aide d'un bain d'acide ? Sélectionner les feuilles les moins chargées en polonium ? Aucune de ces solutions ne sera, semble-t-il, retenue. Car résoudre ce problème ne procure pas d'"avantage commercial ", selon l'expression d'un haut cadre de RJ Reynolds, consignée dans les documents. Le passage des feuilles de tabac par un bain acide, par exemple, contraindrait à une "gestion spécifique" d'effluents radioactifs. Cela coûte de l'argent.

 

"UNE FORME D'ESCLAVAGE"

Surtout, redoutent les industriels, ce traitement pourrait affecter les propriétés chimiques de la nicotine, la rendant moins efficace à entretenir leur capital le plus précieux : l'addiction. Et puis, mieux vaut ne pas mettre sur la place publique ce problème, même si c'est pour annoncer l'avoir résolu. Dans les années 1980, Philip Morris ferme son laboratoire ad hoc. Surtout, ne pas réveiller le "géant endormi".

 

Quelque trente années plus tard, il dort toujours d'un sommeil de plomb. Combien de fumeurs savent qu'ils ont dans la poche un paquet de 20 tiges légèrement chargées de polonium 210 ? Combien savent qu'un paquet et demi par jour équivaut – selon une évaluation publiée en 1982 dans le New England Journal of Medicine – à s'exposer annuellement à une dose de rayonnement équivalente à 300 radiographies du thorax ? Combien savent que ce polonium 210 est responsable d'une fraction non négligeable des cancers contractés par les fumeurs ? Lorsqu'on sait, il y a quelque chose de tristement effarant à voir des militants antinucléaires griller une cigarette lorsqu'ils attendent, pour les intercepter, les convois d'oxyde d'uranium de l'industrie nucléaire ; eux-mêmes introduisent dans leur organisme un radioélément qui les irradiera de l'intérieur...

 

On mesure le succès d'une entreprise de propagande à l'aune de ce genre de paradoxe. Il y en a d'autres. Par exemple, le plaisir procuré par la cigarette. "C'est une pure fabrication de l'industrie, répond M. Proctor. C'est une différence fondamentale avec d'autres drogues comme l'alcool et le cannabis. La cigarette n'est pas une drogue récréative : elle ne procure aucune ébriété, aucune ivresse." Elle ne fait que soulager celui qui est accoutumé au tabac, elle le rend fonctionnel. "C'est écrit en toutes lettres dans les documents : fumer n'est pas comme "boire de l'alcool", c'est comme "être alcoolique", dit Robert Proctor. Parmi ceux qui aiment la bière ou le vin, seuls 3 % environ sont accros à l'alcool. Alors qu'entre 80 % et 90 % des fumeurs sont dépendants. C'est une forme d'esclavage."


 PROPAGANDE

Pourtant, l'American Civil Liberties Union (ACLU) – l'équivalent de notre Ligue des droits de l'homme – a fait campagne au début des années 1990 pour la "liberté" de fumer sur le lieu de travail. Mais il est vrai que la prestigieuse ACLU venait, elle aussi, de toucher quelques centaines de milliers de dollars de l'industrie du tabac... "Comment peut-on parler de liberté lorsque 90 % des fumeurs interrogés disent vouloir s'arrêter sans y parvenir ?" Le novlangue d'Orwell n'est pas loin. "La guerre, c'est la paix", "l'amour, c'est la haine" professait le Parti omnipotent de 1984. Dans le monde du tabac, "l'esclavage, c'est la liberté".

 

Et ce message fait mouche. Les adolescents voient souvent dans la cigarette une manifestation d'esprit rebelle. Convaincre qu'inféoder ses fonctions biologiques à de grands groupes industriels tient de la rébellion, voilà un tour de force marketing, dont le projet est inscrit en toutes lettres dans les "tobacco documents" : il faut vendre aux jeunes l'idée que fumer procède d'une "rébellion acceptable".

 

Créer de toutes pièces des réflexes mentaux dans la population – qui ne résistent ni à l'analyse critique ni même au simple bon sens – est la part la plus fascinante de cette histoire. C'est le fruit d'investissements lourds. Depuis des décennies, les apparitions des marques de cigarettes dans le cinéma hollywoodien sont millimétrées, à coups de millions de dollars. D'autres millions sont investis par l'industrie dans la recherche biomédicale académique : non pour trouver des remèdes aux maladies du tabac mais, très souvent, pour documenter des prédispositions génétiques à des maladies, attribuées ou non à la cigarette... "Des sommes colossales ont été injectées par le tabac dans la génétique fonctionnelle, au détriment des travaux sur les facteurs de risques environnementaux, dont le tabac, explique Robert Proctor. Cela crée ce que j'appelle un "macrobiais" dans la démarche scientifique. Cela contribue à développer l'idée que les maladies sont programmées en nous et qu'on n'y peut rien."


Infiltration de la culture, infiltration de la science. Il restait à Robert Proctor à en découdre avec sa propre discipline. "J'ai aussi cherché les rats dans ma propre maison", déclare-t-il. Une cinquantaine d'historiens – la plupart financés ou secrètement payés par les cigarettiers – ont formulé lors des procès du tabac des témoignages favorables aux industriels. Dans les "tobacco documents", les cigarettiers parlent de développer une "écurie" de savants. Seuls deux historiens américains – dont l'auteur de Golden Holocaust – ont témoigné du côté des malades.

 

L'histoire est un enjeu important, crucial même. "Aborder l'histoire d'une certaine façon, conclut le professeur de Stanford, comme, par exemple, dans cette étude présentant "les origines de la controverse du tabac dans l'Angleterre du XVIIe siècle", permet de normaliser un phénomène qui, regardé autrement, serait simplement intolérable." Il faut inscrire la cigarette comme une variable banale de l'Histoire longue pour occulter le caractère inédit de l'addiction de masse qui s'est développée depuis le milieu du siècle dernier.

 

Peser sur l'histoire et les sciences sociales pour fabriquer le consentement. Philip Morris a formalisé ce projet en 1987 sous le nom de Project Cosmic – un plan destiné à "créer un réseau extensif de scientifiques et d'historiens partout dans le monde", toujours selon les "tobacco documents ". "Il s'agissait de recruter des savants dont les travaux ou les idées pourraient contribuer à forger une "narration" favorable aux industriels", explique Robert Proctor.

 

Cas pratique, parmi tant d'autres. Dans les années 1990, l'historien travaillait sur un sujet original et peu défriché : les politiques de santé publique dans l'Allemagne nazie et la guerre qu'Hitler avait déclarée à la cigarette. L'un de ses articles sur le sujet fut accepté en 1997 par le Bulletin of the History of Medicine. Mais, quelques années plus tard, la revue a refusé un autre de ses articles  – cette fois sur l'industrie américaine du tabac. Lorsqu'une étude permet de nourrir un amalgame entre contrôle du tabac et totalitarisme, elle est acceptée ; lorsqu'elle dérange les industriels, elle est rejetée... Pour comprendre, dit Robert Proctor, "il suffit de regarder la composition du comité éditorial de la revue et les liens financiers de certains de ses membres avec le tabac". Les chiens de garde du Project Cosmic surveillaient les portes de la revue savante.

 

Contactés par Le Monde, les cigarettiers cités n'ont pas souhaité commenter les travaux de M. Proctor.

 

Stéphane Foucart

 


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25 février 2012 6 25 /02 /février /2012 19:39

Cahier Géo&Politique du "Monde", daté du dimanche 26 - lundi 27 février | LE MONDE GEO ET POLITIQUE | 25.02.12 | 17h31

 
 

 

Basé à Marseille, CMA-CGM, troisième groupe mondial de transport maritime par conteneurs, dispose d'un système d'alerte informatique où sont référencées toutes les sociétés et personnes mises sur liste noire par les Nations unies, l'Union européenne et l'OFAC (Office of Foreign Assets Control), l'agence américaine de contrôle.

Basé à Marseille, CMA-CGM, troisième groupe mondial de transport maritime par conteneurs, dispose d'un système d'alerte informatique où sont référencées toutes les sociétés et personnes mises sur liste noire par les Nations unies, l'Union européenne et l'OFAC (Office of Foreign Assets Control), l'agence américaine de contrôle. AFP/BORIS HORVAT


Stockholm, correspondance - Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les propriétaires de navires marchands impliqués dans le transport d'armes, de drogues, et autres produits prohibés sont, dans la plupart des cas, établis dans des pays occidentaux. Première surprise : l'Allemagne arrive largement en tête. Telle est la conclusion de l'enquête menée par l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), réputé pour son travail sur le commerce des armes, licite et illicite. Toutefois, "les capitaines de ces bateaux ignorent souvent ce qu'ils transportent", constate Hugh Griffiths, coauteur du rapport qui porte sur 2 500 cas relevés depuis le début des années 1980.

Il suffit de se pencher sur un événement intervenu au Nigeria, en octobre 2010, pour comprendre la complexité du problème. Les forces de sécurité ont alors saisi 240 tonnes de missiles, d'obus et de munitions. L'Everest, un bâtiment allemand affrété par la compagnie française, CMA-CGM, battant pavillon des îles Marshall (Micronésie), avait chargé ces conteneurs en provenance d'Iran en juillet. Selon une résolution des Nations unies datant de mars 2007, l'Iran n'a pas le droit d'exporter des armes. Les conteneurs devaient poursuivre leur route vers la Gambie et, de là, vers une destination inconnue. Les déclarations faisaient état de "matériel de construction".

Basé à Marseille, CMA-CGM, troisième groupe mondial de transport maritime par conteneurs, dispose d'un système d'alerte informatique où sont référencées toutes les sociétés et personnes mises sur liste noire par les Nations unies, l'Union européenne et l'OFAC (Office of Foreign Assets Control), l'agence américaine de contrôle. "S'il y a une alerte, nous refusons la réservation. Dans le cas de L'Everest, aucune alerte n'a été déclenchée", explique au Monde le général Pierre de Saqui de Sannes, conseiller du groupe CMA-CGM.

La compagnie iranienne impliquée n'apparaissait pas sur la liste des Nations unies des armateurs interdits. "Les Israéliens savaient que cette compagnie était impliquée dans le trafic d'armes, mais ils n'ont pas transmis cette information à la CMA-CGM", relève Hugh Griffiths.

Pour le Sipri, l'affaire de L'Everest aurait pu être évitée s'il existait un système de partage des informations sur les navires suspects, à l'instar de ce qui se fait dans le domaine aérien où, il est vrai, les engins impliqués sont bien moins nombreux.

CONSTAT SANS ÉQUIVOQUE

Alors que plus de 80 % du commerce mondial s'effectue par voie maritime, le rapport du Sipri dresse un constat sans équivoque. "Nous avons perdu la capacité de surveiller efficacement ce qui arrive dans nos pays et cela n'est pas évoqué au niveau mondial. On contrôle au mieux 2 % des conteneurs qui arrivent dans les ports. Les propriétaires de navires et même les agents des douanes ne peuvent souvent que croire sur parole que ce qui est à l'intérieur du conteneur correspond effectivement à ce qui est indiqué sur les documents de fret", constate Hugh Griffiths.

Et, sur les 2 %, on peut estimer que la moitié est examinée car les autorités ont déjà des soupçons précis sur la cargaison. En outre, dans les cas où les services de renseignement sont au courant de chargements prohibés, ils hésitent parfois à intervenir car cela les empêcherait ensuite de remonter une filière.

Lorsque quelqu'un envoie un colis par la poste et indique qu'il contient un livre alors qu'il s'agit de drogue, la poste est-elle responsable ?, interroge la CMA-CGM. "Les gens pensent que si des armes sont envoyées sur nos navires, nous sommes au courant. Mais nous recevons les conteneurs scellés avec les documents de transport. Si nous avons des soupçons, nous pouvons ouvrir le conteneur, mais uniquement en présence du client", explique Pierre de Saqui de Sannes. Si le client refuse, la compagnie peut alors ne pas accepter le chargement.

"La CMA-CGM transporte dix millions de conteneurs par an, note Pierre de Saqui de Sannes. Il est techniquement impossible de les scanner tous. Même les Etats-Unis y ont renoncé." Les trafiquants le savent bien et choisissent logiquement de s'abriter derrière des armateurs de renommée mondiale, moins suspects que d'autres. Pour exporter clandestinement des armes, mieux vaut les expédier sur un navire d'un des pays les plus riches du monde, de façon à moins attirer l'attention.

MULTIPLIER LES INSPECTIONS

Voilà le réel talon d'Achille : la plupart des marchandises qui transitent par mer, et qui constituent l'immense majorité du commerce mondial, ne subissent aucun contrôle. Pesticides prohibés, armes clandestines, drogues, contrefaçons de vêtements, de cigarettes, sont importés en Europe, et ailleurs en toute liberté.

Au Danemark, pays d'origine de Maersk, premier transporteur maritime mondial, le rapport du Sipri a provoqué des remous. Un parti de la gauche radicale, soutien parlementaire de l'actuelle coalition de centre-gauche au pouvoir, a déposé un projet de loi qui a fait grand débat. Il visait à obliger les armateurs à être responsables de leur cargaison. La proposition a été rapidement rejetée par le gouvernement.

De son côté, la CMA-CGM a pris une décision exceptionnelle en 2011, en suspendant son commerce avec l'Iran, une première dans l'histoire de la compagnie. Les pressions américaines n'y sont sans doute pas étrangères, d'autant que l'Iran est, avec la Corée du Nord, le pays le plus surveillé du monde. "Nous ne sortons plus un conteneur d'Iran. Et tout ce qui rentre en Iran est scanné depuis le port de Khor Fakkan, dans les Emirats arabes unis", explique le responsable de la CMA-CGM.

Le rapport du Sipri montre également que plus les bateaux sont anciens, et en mauvais état, plus il y a de chances qu'ils transportent des marchandises illicites. Afin de les démasquer, les auteurs suggèrent aux autorités portuaires de multiplier les inspections en invoquant les normes de sécurité et environnementales. Ce qui est toujours possible dans le cadre de la prévention des pollutions en mer.

Reste à savoir s'il existe la volonté politique d'engager une épreuve de force avec les armateurs qui rechignent à se voir imposer des règles trop contraignantes.

 

Une du Cahier "Géo&Politique" du "Monde" daté du dimanche 26-lundi 27 février.

Une du Cahier "Géo&Politique" du "Monde" daté du dimanche 26-lundi 27 février.DR

Olivier Truc

 


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24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 20:33

 

sudouest.fr - 06h00 | Mise à jour : 08h59
Par Pierre Penin


Pau

 

Tony Gatlif : « pas indigné, horrifié ! »

 

[BANDE-ANNONCE] Le réalisateur Tony Gatlif sera ce soir à Bayonne et demain soir au Méliès pour évoquer son nouveau film « Indignados ». Entretien avec ce « ciné-poète » insurgé.

 

Tony Gatlif se définit comme un témoin, acquis à la cause des plus faibles de ce monde.
Tony Gatlif se définit comme un témoin, acquis à la cause des plus faibles de ce monde. (photo martin bureau)
 

Avec « Indignados », son nouveau long-métrage, le réalisateur Tony Gatlif porte, encore et encore, son regard de « ciné-poète » sur l'injustice du monde. Le mouvement des Indignés en est le résultat bouillonnant et populaire mais à travers lui, ce sont les pauvres, les persécutés, les oubliés, pourchassés, damnés du libéralisme, qui importent au cinéaste. Il sera ce soir à Bayonne, invité du cinéma l'Atalante. Et demain soir à Pau, au Méliès, après une projection d'« Indignados » à 20h30.

Pourquoi ce travail sur les Indignés ?

J'avais lu le livre d'Hessel, « Indignez-vous ! » (Indigènes éditions) et je sortais d'une année difficile avec le traitement fait aux Tziganes (1). J'avais envie moi aussi de voir les gens s'indigner, quand les CRS chassaient des gens des terrains vagues.

Diriez-vous que vous vous indignez depuis 30 ans à travers vos films ?

Oui. Il y a une logique quand je vais vers les Indignés. Cela correspond à mon parcours. J'étais ''anar'' au départ. Quand un peuple se lève, je suis derrière. Mais je ne suis pas indigné aujourd'hui. Je suis horrifié par ce système d'injustice qui broie les êtres. Je crois que le vrai mot d'ordre doit être « occupy » ! Il faut occuper la Concorde, il faut occuper Bayonne !

 

 

Votre film mêle les révolutions arabes et le mouvement des Indignés : voyez-vous des ressorts communs ?

Les révolutions arabes sont nées contre des dictateurs. On ne peut pas vraiment parler de dictatures européennes, quoi qu'en Hongrie… En tout cas pas la dictature d'un homme. Ici, le dictateur, c'est les banques. Voyez le diktat que subit la Grèce. J'y suis allé, j'ai vu et j'ai parlé avec des Grecs. Ils ne veulent pas payer la dette mais leur gouvernement qui a eu peur de son peuple et des banques a reculé au moment d'interroger le peuple par référendum. C'est un constat terrible. Le système et les banques ont bâillonné le peuple. L'argent est le dictateur du monde.

Acceptez-vous d'être qualifié de « réalisateur politique » ?

Je ne fais pas de la politique. Je suis dans le social, dans l'humain. Disons que je suis obligé de faire de la politique, mais je préfère la poésie à la politique.

Vous vous dites « obligé » : le monde façonne votre œuvre et cela à quelque chose de viscéral ?

Malheureusement, je ne peux pas faire mon métier sans aborder l'injustice du monde. Je ne peux pas être conscient du pouvoir de l'image et du cinéma sans l'employer à témoigner. Cette injustice me sidère, je ne peux pas m'en extraire.

La poésie peut être un bel instrument de politique…

Regardez Aragon ! La poésie peut soutenir le propos politique. Elle peut soutenir la lutte, être précieuse dans cette bagarre non violente contre l'injustice qui nous concerne tous. Mon film, je le considère comme un « ciné-poème ».

C'est-à-dire ?

Pas un film de propagande pour qui que ce soit. Je ne suis pas le porte-parole des Indignés. D'ailleurs, ce mot finit par sonner étrangement, un peu comme une marque et au final, me gonfler. Je préfère celui d'insurgé.

« Indignados » flirte avec le documentaire sans en être vraiment un...

Mon film n'est pas une analyse. Je ne suis pas quelqu'un qui analyse. Par contre, je suis quelqu'un qui va voir la réalité et s'y confronte. Je montre ce que j'ai vu, que je connais. Je suis un témoin. Et je dis « attention ». Je donne un avertissement. Quand vous voyez de toutes l'Europe ou d'Afrique des gens venir travailler dans des champs en Espagne pour 2 euros par jour… C'est une guerre, tout ça.

Quel regard portez-vous sur la campagne présidentielle ?

Les hommes et femmes qui s'y affrontent ont une énorme responsabilité car nous sommes dans une crise humaine d'abord. Celui qui devra gérer ce merdier devra être très fort et je doute que les grandes gueules soient les meilleurs pour ça. Les grandes gueules, comme en Hongrie, vont nous mettre dans la catastrophe. Pour moi, celui qui viendra va devoir connaître le langage du peuple et lui parler sincèrement. C'est à ne pas confondre avec le populisme.

(1) Allusion au renforcement de la législation permettant de démantèlement de campements des communautés nomades, généralement d'Europe de l'est. Tony Gatlif a des racines gitanes de par sa mère.

 

 

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24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 20:27

Publié par Poetes Indignes le 24/02/2012

Les indignés LE RÉSEAU SOCIAL DU MOUVEMENT INDIGNÉS

Un message à tous les membres du réseau « Les indignés LE RÉSEAU SOCIAL DU MOUVEMENT INDIGNÉS »

Visiter Les indignés LE RÉSEAU SOCIAL DU MOUVEMENT INDIGNÉS au : http://indigne-toi.ning.com/?xg_source=msg_mes_network

 

http://poetesindignes.wordpress.com/2012/02/24/stop-acta-reprenons-la-rue-le-25-fevrier-invitez-vos-amis/

 

 

STOP ACTA ! Reprenons la rue le 25 février > INVITEZ VOS AMIS

https://www.facebook.com/events/189429437825930/

 

RDV 14h, place de la Bastille et départ vers 14h30 de bastille pour se  rendre 3 rue de Valois ou se trouve le ministère de la culture


Sous la pression des manifestations quotidiennes contre ACTA dans les pays de l’est et de la protestation mondiale qui enfle, plusieurs pays ont déjà annoncé la suspension de la ratification du traité international ACTA.


Pas de suspension, c’est le retrait total que nous exigeons ! Amplifions une fois encore notre mobilisation le 25 février ! [Le 25 février a été choisi par 70% des votants :


https://www.facebook.com/questions/365590020118904/]

Code de conduite : http://www.youtube.com/watch?v=iv0KyzWybmI
Modèle de flyers à imprimer pour le jour J : http://dl.free.fr/vyeTFsJb9

/!\ Appel à la mobilisation mondiale pour défendre la liberté d’internet. /!\

ACTA (Accord Commercial Anti Contrefaçon), un accord qui menace la liberté d’internet. Cet accord vise officiellement à protéger la propriété intellectuelle au niveau international. Jusque là tout va bien.. Mais le terme de “propriété intellectuelle” est volontairement flou. Il peut désigner des marques, idées ou informations. ACTA devrait donc s’attaquer à l’imitation de quelque chose soumis au droit d’auteur. Il suffira d’échanger une information copyrightée pour voir son accès internet supprimé et écoper de poursuites judiciaires.


Afin de vérifier que vous n’échangez aucun contenu soumis au droit d’auteur, ACTA va renforcer la surveillance. Les fournisseurs d’accès à internet devront vérifier toutes les données envoyées et reçues sur votre ordinateur. Il suffira de citer un article de presse dans un email ou d’envoyer un extrait de musique pour être pris la main dans le sac. Les informations seront alors envoyées à leur auteur et vous pourrez écoper à leur demande d’une amende ou d’une peine de prison.

L’accord ne profite qu’à une fraction d’industriels tels que les compagnies RIAA et MPAA (associations interprofessionnelles qui défendent les intérêts de l’industrie du disque et du cinéma). ACTA est la conséquence de leurs actions de lobbying auprès des gouvernements.

A nouveau la démocratie est bafouée et ce sont des accords liberticides pour internet qui pourraient nous être imposés par des personnes non élues. Cette censure pourrait de plus permettre de supprimer des informations gênantes comme c’est déjà le cas dans certains pays où l’on bloque l’accès à certains contenus, mots clés ou sites internet.

La seule solution, c’est la mobilisation de toutes et tous dans les rassemblements prévus le samedi 25 février pour dire non aux :


- semences copyrightées
-interdictions des médicaments génériques
- censure d’internet;
- restriction de la liberté d’expression;
- surveillance totale de toutes nos activités en ligne;
- perte de libertés et droits civiques;
- perte de connexion internet pour ceux qui enfreindraient les nouvelles règles.

Cette loi ne concerne pas que l’informatique, elle donnera les plein pouvoirs a des sociétés comme Monsento sur l’agriculture…

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24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 20:20

 

http://www.occupygeneva.ch/

 

Discours sur la loi anti-manif

24/02/2012  

 

 

NON au bâillon!
Les temps sont durs pour un canton qui se vante d’être démocratique, et égalitaire.
Avec cette nouvelle loi, notre liberté d’expression est gravement menacée.
Cette liberté d’expression, le mouvement occupy geneva la revendique depuis plus de 4 mois et il est important que le peuple Genevois puisse continuer à descendre dans la rue quand bon lui semble pour faire entendre ses opinions. Depuis le début de notre mouvement, nous nous sommes battus pour offrir aux citoyens un espace d’échange dans un cadre de démocratie directe non hiérarchisé.
Il nous paraît évident de soutenir aujourd’hui les partisans du « NON » à cette loi.
La rue fut de tous temps le théâtre de l’expression libre de la population et à maintes reprises, un vecteur de changement, tant il est vrai que la misère ne se voit pas de la fenêtre des palaces. À nous de la rendre visible à celles et ceux qui détournent leur regard.

Quand la voix du Peuple ne remonte plus, quand ses droits les plus fondamentaux sont menacés, il est impératif pour lui de pouvoir reprendre l’espace public qui lui appartient de droit et de se faire entendre :

Refusons que nos rues ne soient réservées qu’aux honnêtes moutons blancs suivant le mouvement d’un troupeau résigné et docile.

Refusons que Genève ne soit qu’un repère de banquiers et de multinationales véreuses sous couvert d’une fausse propreté. Cette ville appartient à tout le monde, spécialement à celles et ceux qui chaque jour sont écrasés par le poids d’un modèle économique profondément injuste !

Refusons de sacrifier notre droit au rassemblement pour un argument sécuritaire plus que douteux misant une fois de plus sur de faux sentiments de peur et d’insécurité.

Refusons de nous taire à un moment de l’histoire où plus que jamais nos acquis sociaux sont attaqués de toutes parts. Les récents événements catastrophiques offrent un terreau fertile pour la plantation de cette loi anti-démocratique. Cette lois n’arrive pas maintenant par hasard, nous ne sommes pas dupes.

Refusons d’entraver les syndicats en leur empêchant de se rendre sur les lieux de travail où ils mènent leur actions de protection du salariat!

Refusons d’être les spectateurs bâillonnés des ravages de l’économie de marché qui nous plonge peu à peu dans la misère n’acceptant même plus que nous mendions dans les rues les miettes qu’elle daigne nous laisser.

Refusons l’hypocrisie des auteurs de cette loi liberticide ; nul besoin de descendre dans la rue pour revendiquer le droits de s’enrichir lorsque l’on vit déjà dans une société où l’exploitation des masses est légale et quotidienne. Cette loi n’est qu’une attaque ciblée contre une certaine partie de la population qu’ils aimeraient pouvoir faire taire !

Pour finir cette intervention, j’aimerais citer l’écrivain Suisse Max Frisch qui disait très justement:
« Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles. »
Et bien évidemment, le 11 mars, nous invitons tous les citoyens et toutes les citoyennes à quitter leurs pantoufles pour aller voter « NON » à cette tentative de nous retirer le droit à l’indignation et à la protestation. Et tant qu’à faire nous vous demandons de ne pas laisser le silence s’installer dans les rues de Genève, la rue est à nous, occupons-la!
Indignons-nous, révoltons-nous, insurgeons-nous, ou engageons-nous mais par pitié ne nous résignons pas!

 

 

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24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 20:14

 

Alain Grandjean répond aux questions d’OccupyFrance

 


 

Economiste, co-auteur des livres « Le plein s’il vous plaît » et « C’est maintenant », Alain Grandjean travaille à concevoir et pousser des mesures visant à faire émerger un nouveau modèle économique, sobre et solidaire. Son blog, le site d’Alain Grandjean, lui permet de diffuser ses prises de position, ses analyses et les solutions qu’il envisage pour sortir de la crise actuelle. Dans son dernier billet, il pointe le fait que la BCE finance directement l’industrie automobile. Pourquoi ne pas opérer une révolution et faire en sorte qu’elle finance la transition écologique? « Sans doute la seule solution concrète pour nous sortir de la seringue suicidaire des politiques d’austérité« .

Le 10 février 2012, Alain Grandjean a accordé une interview à OccupyFrance. Il y donne son sentiment sur le mouvement, porteur d’espoir et engagé dans une lutte constructive et responsable. Il revient avec nous sur les errements terribles des politiques d’austérité et l’urgence à trouver des solutions radicalement nouvelles.

 

http://occupyfrance.org/24-02-2012/alain-grandjean-repond-aux-questions-doccupyfrance/infos/857

 

 

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24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 20:09

 

Point 1, Actualité

  • mardi 28 février 2012 : La “caravane de l’eau” (“collectif EAU pour une régie publique”); de 14h à 20h place de la République, BUS d’information; 18h Maison de l’Éducation Populaire (place Georges Lyon), projection du film “Water makes Money” + débat.
  • mercredi 29 février 2012 : Manifestation Européenne contre l’austérité, à l’appel de l’ensemble des syndicats européens.
    Soutien à la Grèce, lutte contre le MES (Mécanisme Europée de Stabilité) ! Rendez vous à Lille, 14h30 Porte de Paris.
  • invitation renouvelée au Barabao, à Bailleul, pour tous les alter-rassemblement !

Point 2, Dynamisation de Assemblées

Pour améliorer le déroulement des assemblées et faciliter la communication entre leurs membres, il a été décidé de réunir une commission “dynamisation des assemblées” (le 21/2/2012 au bar l’Écart) dont le travail sera de produire un court texte décrivant une proposition de base pour le fonctionnement d’une assemblée. Ce texte pourra être utilisé pour appeler à former des AP improvisées sur les places, pour y offrir des explications sur le mode et les raisons de notre organisation aux nouveaux participants, et pour “recadrer” les anciens participants (respects des tours de paroles, utilisation des signes…).

Concernant la préparation des Ordres du Jours, nous invitons les gens à écrire sur le groupe facebook “démocratie réelle lille” ou dans les “commentaires” du blog. La première partie de l’AG serait dédier à l’énoncé de ces propositions, ainsi qu’à compléter l’ordre du jour.

 

Point 3, Marches sur Paris

Départ 24 mars, arrivée prévue le 20 avril. Les informations sur la marche de Lille sont disponibles (notamment) ici : http://www.scoop.it/t/marches-lille-paris-2012

La production d’un tract pour les marches est en cours. Nous appelons à contribution tou-te-s celles et ceux qui ont les moyens d’imprimer et photocopier des tracts et affiches, ainsi que le manifeste (toujours en préparation), l’objectif étant de rassembler plusieurs milliers de copies avant le départ de la marche. Nous appelons aussi les bonnes volontés à commencer à réunir le matériel nécessaire pour la marche : http://www.randonner-malin.com/wp-content/uploads/Liste_de_materiel_pour_la_randonnee.pdf

Point 4, Manifestations du samedi 18 février

  • 14h30 Porte de Paris, manifestation contre la casse de l’éducation nationale,
  • 15h00 Grand Place, manifestation anti-fasciste, en opposition à la venue des Lepen à Lille.

Point 5, Soupe populaire du dimanche 19 février

  • rdv 11h au marché de Wazemmes, sortie métro Gambetta, un copain viendra jouer de la guitare, proposition à généraliser !
  • proposition de la “Tente des Glaneurs” de participer à l’organisation de la soupe populaire de indignés.

Point 6, Radio Campus

Proposition acceptée d’enregistrer une émission sur les indignés avec Radio Campus. Rdv 11h30 mardi 21/2/2012.

Point 7, Eco-activisme

Il a été mentionné qu’un nombre important d’arbres pourtant sains ont été coupés en ville récemment. Lille est la ville la moins pourvue en espaces verts de france, de même que le Nord est le département le plus déboisé. Quelqu’un se demande si il s’agit de dégager les perspectives pour les caméra de vidéo surveillance….

Le maïs transgénique monsanto 810 de Monsanto sera planté de manière industrielle ce printemps en france. En espagne le monsanto 810 a été planté l’année dernière, son pollen est toxique et le miel espagnol a été décrété impropre à la consommation, menant les apiculteurs espagnols à la faillite. En France, ce sera donc notre premier printemps sans miel, à moins que la lutte ne change la donne… Les Faucheurs Volontaire proposent une charte de fauchage, ainsi qu’une liste des champs plantés en monsanto 810.

En terme de convergence des luttes pour la question écologique, l’assemblé a proposé de contacter, pour organiser des actions, les associations suivantes : Faucheurs Volontaires, Saprophite, Guérilla Jardinière, les AJONC, les lycées horticoles, Jardiniers de France, les Brigades Vertes, etc (liste à compléter, n’oubliez pas les “commentaires” et n’hésitez pas à nous contacter !).

 

 

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