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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 15:41
www.oxfammagasinsdumonde.be - Today, 4:08 PM

Belgique • En passant par nos communes • Oxfam-Magasins du monde • #CommerceEquitable | CHRONYX 4 CHANGE : un autre monde est possible ! | Scoop.it

 

• En octobre de cette année, les électeurs belges devront choisir leurs représentants au niveau communal. Pour Oxfam-Magasins du monde, le développement durable, social et solidaire doit avoir sa place dans le débat. C’est pourquoi nous nous associons à d’autres organisations (CNCD-11.11.11, achACT, Amnesty International, Inter- Environnement Wallonie…) pour faire entendre notre voix et défendre le commerce équitable comme alte rnative crédible à l’injustice commerciale.

--- par Laurent Blaise ---

• Contrairement aux idées reçues, les pouvoirs publics, en particulier les communes, ont un rôle important à jouer dans la promotion de filières commerciales alternatives. Les marchés publics représentent en effet pas moins de 14% du PIB en Europe. Sans compter que l’action des pouvoirs publics a une importante valeur d’exemple pour les citoyens. Oxfam-Magasins du monde a donc décidé de s’engager dans deux campagnes complémentaires à destination des communes : ‘Ça passe par ma commune’ et ‘Communes du commerce équitable’.

• Le site www.capasseparmacommune.be recense les avancées de chaque commune et permet les échanges de bonnes pratiques. Il propose également des outils aux groupes locaux afin qu’ils puissent interpeller les candidats aux élections.

http://www.oxfammagasinsdumonde.be/2012/06/declics-10-en-passant-par-nos-communes/

Scooped by CHRONYX.be

 

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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 15:39
Actualutte - admin 7 juin 2012 

Nous avons besoin de nouveaux slogans: que faire si la Grèce prend le même chemin que l’Argentine?
La Gauche étant sur le point de prendre le pouvoir en Grèce, il serait avisé de se rappeler comment Kirchner a éliminé les « piqueteros » et sauvé le capitalisme en Argentine.
 
« Une nuit magique viendra comme celle en Argentine et alors l’on verra qui prendra l’hélicoptere le premier! »
 
C’était l’un des slogans que le peuple chantait sur la place pendant le chaud été de 2011.– Une référence à la  fuite en hélicoptère du président Fernardo de la Rua de la Casa Rosada (le palais présidentiel) en décembre 2001, au milieu de sanglantes manifestations et d’une répression policière trés violente.
 
Considérant les conditions socio-politiques similaires actuelles entre la Grèce et l’Argentine de 2001-2002, le slogan ci-mentionné exprime le mécontentement populaire qui cible le statut politique et économique  du pays dont les « indignados » rêvent de se débarrasser.
 
Avec cet article, je voudrais faire une suggestion à la clé: « Nous allons trouver des slogans alternatifs! »  Parce que si l’on s’en tient à l « hélicoptère » seulement, j’ai peur que nous gagnions une bataille, au mieux, et ne perdions la guerre. Tout comme en Argentine.
 
Les piqueteros
 
Les premiers à se révolter en Argentine, déjà depuis les années 90, étaient connus sous le nom  de  »piqueteros ». Le mouvement des sans emploi (dont beaucoup étaient victimes des privatisations de Menem durant la décennie des années 90) avait adopté la tactique des blocages de routes (puis plus tard le blocage de boulevards, de ponts, de supermarchés mais aussi de bâtiments gouvernementaux) afin de mettre en lumière les problèmes sociaux, politiques et économiques du pays.
 
Néanmoins le mouvement « piquetero » n’a jamais réussi à mobiliser les masses ou à obtenir le soutien des classes moyennes argentines lorsqu’ils défiaient le statu-quo politique et économique du pays, ou du moins pas avant ce que l’on appelle communément le  »corralito » c’est-à-dire l’interdiction de retirer du liquide au delà de 250 pesos par semaine (soit 1000 par mois) que le gouvernement De la Rua et le ministre des Finances, Domingo Cavallo ont imposé.
 
C’est seulement après qu’ils n’aient plus eu accès à leurs comptes en banque que les classes moyennes (les femmes avec des caceroles et les retraités + toute la jeunesse argentine, ne pas limiter le corralito et ses conséquences a une expression monolithique) sont allés dans la rue. C’est précisément à ce moment que c’est devenu dangereux pour le système.
 
Il y a une scène chocante dans l’excellent documentaire de Giorgos Avgeropoulos et son équipe Exandas : parmi les protestations contre le « corralito » et parmi les cris faisant références au vols par le Parlement (cela vous rappele-t-il quelque chose chers compatriotes grecs ?) un vieil homme apparait, sûrement un retraité, il fait face à la caméra et pousse des cris. 
 
« Maintenant nous nous battons ? Maintenant qu’ils nous ont vidé les poches ? Bienvenue  »corralito », cela va au delà de toute conscience. Si c’est tout ce dont les gens ont besoin pour descendre dans les rues, bienvenue  »corralito »…les chèvres se sont rebellées. C’est la révolution dans la ferme des animaux. » C’était vrai. Et le système le savait.
 
« Que se vayan todos! » criaient les Argentins : « qu’ils s’en aillent tous ». « Να φύγουν όλοι!” criaient-ils sur les places grecques : « qu’ils s’en aillent tous ». Ils en avaient après des cibles similaires : les argentins ont protesté contre le FMI de la dette et les conditionnalités néoliberales de réforme que cela requérait mais aussi contre contre les  classes dirigeantes considérées comme corrompues. Les Grecs, quant à eux, protestent contre la Troika par rapport à la dette et les conditionnalités d’une réforme néoliberale inhérentes à cela mais aussi contre les classes dirigeantes caractérisées par la corruption, le népotisme et les relations clientélistes. Et il y a un dernier élément qu’ils ont en commun : les deux ont commencé à mettre en doute le paradigme économique dominant : le capitalisme. 
 
Et si en Grèce, les places commencent tout juste à apprendre à « respirer librement », à s’organiser, prendre des décisions et agir ensemble, en Argentine les choses sont devenues plus dangereuses pour le statu-quo politique et économique.
 
Les « piqueteros » ont commencé à se coordonner les uns avec les autres, ont commencé à occuper des lieux de travail et d’établir des coopératives de travailleurs en les administrant (regardez le documentaire de Naomi Klein et Avi Lewis : « The Take » pour une magnifique vue de ce système alternatif de « socialisme de la base »), tandis que dans le même temps ils ont commencé des expérimentations économiques basées sur le troc ou l’échange direct.
 
Les « piqueteros » ont commencé aussi à mettre en place des cuisines communales, venues des assemblées de quartier, et lancé des efforts coopératifs pour mettre en route des boulangeries, des  équipes de construction et des bibliothèques. Selon Benjamin Dangl, dans son livre « Dancing with Dynamite, ce processus a donné naissance à plus de 200 usines et entreprises  gérées par les travailleurs à travers le pays, avec plus de  15 000 personnes travaillant dans des coopératives de secteurs aussi divers que la production de voitures et les usines de ballons. Tout cela a eu lieu lors de la première année du gouvernement de transition d’Eduardo Duhalde.
 
Et alors arriva Kirchner
 
Lors de l’été 2002, Eduardo Duhalde avait démissionné laissant Nestor Kirchner comme favori. Des élections ont été annoncées, et les deux principaux concurrents étaient Carlos Menem, l’homme qui plus que n’importe qui d’autre représentait la crise argentine, et Nestor Kirchner, un outsider politique, ancien gouverneur de la province de Santa Cruz – la seule option pour la gauche argentine.
 
Menem a remporté le premier tour, mais, voyant qu’il serait pratiquement impossible à battre Kirchner dans le second, il a démissionné. Et oui, Nestor Kirchner a été élu Président de l’Argentine, avec le plus petit pourcentage jamais gagné par un gagnant à la présidentielle: à peine 22% des voix.
 
Après son élection, Kirchner a refusé de mettre en oeuvre les conditions du FMI, qui comprennaient de nouvelles réductions dans les dépenses sociales et un rôle rétrécit de l’Etat dans l’économie, pendant que dans le même temps il annonçait qu’il allait rembourser les créanciers privés du pays (ndt: donc le peuple non ?) de 30% par dollar que l’Etat leur devait, utilisant la peur qu’il n’y ai rien du tout à la place. Biensûr il remboursa entièrement le FMI, mais refusa de continuer à rececoir les prêts (et les commandes) de lui.
 
En outre, Kirchner mit en place des politiques qui ont relevé le salaire minimum, la protection des travailleurs et les droits syndicaux, et l’élargissement des programmes de sécurité sociale aux chômeurs et aux travailleurs du secteur informel. Il a augmenté les dépenses publiques de l’éducation et du logement, et a mis des limites sur les prix des anciennes entreprises d’État privatisées par Menem. En plus, le gouvernement de Kirchner a pris une position solide sur la poursuite des criminels impliqués dans la dictature de 1976 à 1983.
 
Et bien sûr, Kirchner a peu fait pour cacher ses intentions, qui étaient de sauver l’Etat argentin de l’implosion et de reconstruire le système capitaliste dans le pays, renversant les mesures extrêmes néolibérales que les gouvernements précédents avaient prises et les remplaçant par une orientation démocratique plus humaniste ou sociale.
 
Les mesures de Kirchner ont amenées la classe moyenne argentine à quitter les rues, à rentrer à la maison – à la normalité qu’ils demandaient. Dans le même temps, tandis que ce ne peut-être nié (et ne devrait pas être sous-estimée) ceci a aidé les citoyens des classes moyennes et inférieures à se remettre sur leurs pieds, il convient également de noter que les mesures de Kirchner ont clairement jouées un rôle décisif dans la la démobilisation du puissant mouvement social du pays.
 
Certains leaders piqueteros ont été cooptés et on leur a donné des postes dans le gouvernement, tandis que certaines organisations de la société civile ont reçu des subventions de l’Etat. Ceux qui ont insisté dans leur résistance ont été traités avec une répression policière, un isolement et l’exclusion de la sphère publique.
 
Le reste était une question de temps. Bientôt, les expériences radicales sur la démocratie directe et la vie au-delà du capitalisme ont perdu leur élan, laissant place au «capitalisme à visage humain» de Krichner (qui, peu importe comment vous le cacher, reste le capitalisme, bien que légèrement plus réglementé par l’Etat). « En d’autres termes, » Comme Benjamin Dangl le résume, « Kirchner n’a distribué que des miettes, alors que ce que beaucoup demandait c’était la révolution. »
 
Qu’est-ce aller de l’avant pour la Grèce, de la compassion ?
 
D’une certaine manière, les défis à relever par les « piqueteros » n’avaient rien de nouveau. Tout au long de l’histoire, les mouvements sociaux du monde entier ont été confrontés à un dilemme éternel et apparemment insoluble: comment amener un changement social durable? Alors que certains ont opté pour une voie révolutionnaire pour capter le pouvoir d’Etat, d’autres ont choisi la voie électorale pour obtenir le pouvoir d’Etat. D’autres encore ont choisi d’ignorer l’état ​​tout à fait et construire des institutions alternatives de démocratie directe et d’autogestion autonome à partir de la base.
 
Avant les élections grecques, et dans le contexte de l’excitation généralisée à travers l’Europe sur l’attente de la victoire électorale d’un «radical» parti de gauche, peut-être que nous devrions revenir en arrière et essayer de vous rappeler ce qui s’est passé dans d’autres parties du globe où un parti de gauche a répondu à l’éternel dilemme face aux mouvements sociaux par un choix décisif pour la «voie parlementaire» au pouvoir d’Etat.
 
Peut-être alors nous serons en mesure de répondre à la question posée par James Petras et Henry Veltmeyer: «Pourquoi systématiquement les mouvements sociaux perdent à la politique électorale institutionnels une fois que le centre-gauche prend le relais d’un régime? » Et peut-être alors, enfin, nous allons réaliser que nous avons besoin de trouver de nouveaux slogans pour éviter que les places grecs deviennent la proie du même sort que celui qui a frappé les « piqueteros » de l’Argentine.
 
PS: « … si nous parvenons à devenir puissant, par la construction d’un parti, en prenant les armes, ou en gagnant une élection, alors nous ne serons pas différents de tous les autres 
Re-PS: La marée rose atteint-elle les rivages de l’Europe?
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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 14:30
Actualutte - Albidochon 6 juin 2012

Privatisation de la formation des chômeurs : dérives et escroqueries
Pendant cette campagne, Sarkozy n’a pas manqué de porter aux nues sa politique financière orientée vers les demandeurs d’emplois, via la formation qui profitait d’un financement important. Il a pourtant poursuivi une politique qui a fait baisser les moyens affectés à la politique de l’emploi, dont le budget a subi la baisse la plus forte, alors que la courbe du chômage n’a cessé de grimper après 2008. Cependant, chaque année ce sont près de 30 Milliards d’€ qui sont dévolus à ce poste budgétaire, avec comme sources de financements, les entreprises, la fonction publique, l’Etat, les régions et les collectivités pour 80% du total.
 
Pôle Emploi : Mission complète pour l’emploi
 
C’est le rôle du Pôle Emploi (créé par le gouvernement en fin 2008, issu de la fusion entre l’ANPE et les Assedic), que de gérer les demandeurs d’emplois, licenciés divers, chômeurs de longue durée, et d’assurer aussi leur suivi, ainsi que diverses aides administratives et fonctionnelles. Dans le détail, Pôle Emploi gère l’inscription et la gestion des demandeurs d’emplois, l’information, l’orientation et l’accompagnement des personnes qui cherchent un emploi. Il leur propose formations et conseils. Il gère aussi le versement des allocations. Il doit en outre procéder à la prospection du marché du travail et trouver des offres d’emplois. Il doit assurer d’autre part l’aide et le conseil aux entreprises dans leurs recrutements. Il est aussi chargé de mettre en relation demandeurs et employeurs. Il doit enfin recueillir et traiter les données du marché du travail, et indemniser les demandeurs d’emplois. C’est dans le cadre des formations et conseils qu’il dispose donc de cette enveloppe de plus ou moins 30 milliards €.
 
D’un côté, le bilan de Pôle Emploi, en interne, a suscité de nombreuses grèves des employés face au dénuement des moyens dont ils avaient disposé tout au long de cette restructuration. En 2009, Sarkozy annonçait la création de 1840 postes pour renforcer le personnel de Pôle Emploi, mais en définitive, fin 2010, ce furent 1800 postes supprimés. Ce qui eut pour effet, selon Laurent Wauquiez, qu’en 2010 le nombre de dossiers suivis par agent était de 60 à 90, mais qui, selon Le Canard enchaîné (février 2010) qui mettaient à disposition de ses lecteurs des documents confidentiels, montraient que ces « conseillers personnels » devaient gérer parfois jusqu’à 300 dossiers. Cette charge, d’après une enquête du Parisien datant de 2012, aurait augmenté pour atteindre une moyenne de 200 dossiers par conseiller, avec des pics à 600 dossiers par agent dans certains pôles.
Comment, dans ces conditions, fournir un service de qualité aux « usagers », et de remplir correctement toutes les missions dévolues à Pôle Emploi, si la majeure partie du temps est passée à courir après le suivi d’un nombre de dossiers ingérable. C’est aussi pourquoi on a assisté à une politique de radiations quasi illégales, dues à des dysfonctionnements administratifs non imputables à la volonté des agents débordés. Comment trouver du temps pour aider les demandeurs d’emploi dans le choix de formations, d’écriture de CV, de stratégies de recherches, de contenus d’entretiens, de lettres de motivations, ou tout autre conseil bénéfique pour des personnes qui pour la moyenne restaient plus de 480 jours au chômage ces dernières années.
D’autant plus que face aux demandeurs, se trouvaient des agents auxquels on demandait « de la production » plus que du conseil, agents qui avaient vus lors de la refonte de leurs statuts par la CCN en 2009 (convention collective nationale), une baisse de qualité de leur statut et de leurs conditions de travail.
 
Vers la privatisation et les abus :
 
C’est pourquoi à partir de 2009, on a vu des PME privées prendre le relai de Pôle Emploi. Cela pose deux questions. Premièrement, comment peut-on imaginer que des fonds publics dévolus à un service public, puissent attérir dans les caisses d’entreprises privées, pour une espèce de sous-traitance non officialisée par l’avis des citoyens ? D’autre part, philosophiquement, comment accepter qu’un Service, à but non lucratif, de type solidarité, soit abandonné par une république pour le confier avec opacité de fonctionnement à des entreprises privées dont le but est de faire du profit ?
Car les entreprises privées qui ont pris le relais ont poussé comme le blé au printemps : Ingeus, USG Restart, Assofac, Claf, ID Formation…rien que sur le site de (http://www.bilandecompetences.fr/annuaire-des-prestataires), on compte 2419 centres disséminés en succursales sur tout le territoire.
En 2010, Pôle Emploi a versé à ces centres la somme de 440 millions €.
Ces entreprises assurent ce que devrait assurer Pôle Emploi. C’est à dire un suivi simple consistant à recevoir les demandeurs d’emploi, au même rythme, les aider à trouver stages, formations ou emplois, et accessoirement des aides spécifiques au CV et à l’entretien d’embauche. Une aide est aussi apportée pour effectuer un bilan de compétences, et une formation à l’ouverture d’une TPE ou PME. Entre 2009 et 2011, ces entreprises ont géré pas moins de 320 000 chômeurs. Ces entreprises ont vu leur chiffre d’affaire exploser, certaines étant entrées en bourse,
Mais le problème se situe ailleurs. L’opacité la plus totale de fonctionnement, d’utilisation des fonds, la qualité des formateurs, voire même l’existence de sessions de formations ou de bilans de compétences.
Le Canard enchaîné (9 mai 2012) parle ainsi de formateurs non habilités par Pôle Emploi qui exercent, en utilisant de fausses signatures appartenant à des formateurs agréés, leurs fonction au sein de Claf, par exemple. Ou de locaux non conformes qui abritent des « sessions » de formation. Autre technique, l’ »abandon de chômeurs » quand les prestations de Pôle Emploi versées pour ces demandeurs baissent au bout de six mois (passant de 1600€ à 25% de cette valeur) et que la mission devient moins rentable pour le prestataire. Chez d’aures, on demande aux chômeurs de signer des documents donnant droit au versement de fonds aux prestataires, sans aucune prestation en retour. Chez d’autres encore, on maquille l’environnement de travail lors d’un contrôle annoncé de Pôle emploi (surnommé « kit » : fiches métiers en direction des usagers, brochures, bouilloire et micro-onde..), qu’on fait voyager entre différents centres après la visite de contrôle.
 
Le fils d’Edouard Balladur s’emmêle les fonds :
 
Une filiale de Lazard Frères, dirigée par Jérôme Balladur, a gagné 370 000 € grâce à ces fonds de formation, d’une manière tout au moins opaque. En 2011, La brigade de répression de la délinquance malicieuse a découvert une technique originale mise au point pour aspirer l’argent de la formation. FCA (Formation Conseil Audit), devait assurer des cours de formation aux cadres de direction de leur groupe, qui signaient donc des fiches de présence à ces formations. Ensuite, FCA se faisait payer ces formations par le Fond d’assurance formation de l’industrie hôtelière. Mais, lors de ces formations, les plannings de ces cadres les situaient au travail, mais non en formation…FCA ne dispensait aucun cours, mais touchait juste les fonds dévolus à la formation, et assurait ainsi la gestion des ressources humaines de l’entreprise du sieur Jérôme Balladur…
 
Epilogue :
 
On voit ainsi que, abandonnant un Service fondamental pour une République solidaire, c’est à dire trouver de l’emploi pour les citoyens, les former, les informer, les aider à s’adapter et à s’améliorer face à la jungle du monde du travail, un gouvernement a mis en place un fonctionnement qui privatise cette mission. Pis, sans même poser les garde-fous nécessaires à un fonctionnement transparent, optimisé, de ce service au secteur privé, il a permis par son inconséquence (ou son intérêt ?), que les prestataires privés puissent aisément contourner le cadre de fonctionnement afin de pervertir un contrat social de solidarité en machine à profit au détriment du service demandé. Bien sûr, il existe certainement des prestataires sérieux et efficaces. Mais ce service d’Etat n’aurait jamais dû quitter le secteur public, dont la mission est de servir les intérêts du citoyen. le Service public ne peut être confronté à la rentabilité, le Service public ne cherche pas le profit, il a une mission de solidarité, dont l’investissement financier issu de l’Etat, du travail, doit servir les demandeurs d’emploi avant les intérêts particuliers. C’est une dérive fondamentale d’un système qui laisse apparaître le vrai visage de l’ultra-libéralisme dans tout ce qu’il a de foncièrement inhumain, tourné uniquement vers l’argent, le pouvoir, au détriment de l’humain.
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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 14:17
| Par Jade Lindgaard

 

A l’approche du sommet de Rio +20 sur l’économie verte, et alors que la crise économique européenne devient structurelle, de plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer la suppression des aides d’Etat aux énergies fossiles et aux atteintes à la biodiversité.

L’idée figure dans le projet de déclaration finale de la conférence onusienne à la fin de ce mois, après avoir été lancée par le G20 en 2009, reprise lors du sommet de Nagoya sur la biodiversité fin 2010 et défendue par un rapport de l’OCDE l’année dernière. Les eurodéputés verts viennent de présenter un document de synthèse sur le sujet (à lire en cliquant ici), qui estime qu’environ 750 milliards de dollars passent chaque année en dépenses publiques encourageant la consommation et la production d’énergies fossiles dans l’OCDE. Fin juin, une coordination d’associations (Fondation Nicolas-Hulot, WWF, Greenpeace, Oxfam, Amis de la Terre, Réseau action climat…) doit lancer une campagne pour l’abolition des subventions à la pollution. Parmi leurs cibles : l’exonération de taxe intérieure sur l’énergie pour l’aviation civile, le taux réduit pour le fioul utilisé comme carburant, le remboursement partiel de la taxe intérieure sur l’énergie aux transporteurs routiers, la défiscalisation partielle des agrocarburants, la TVA à taux réduit sur les engrais.

 

Subventions à la production et consommation d'énergies fossiles en 2010 (OCDE) 
Subventions à la production et consommation d'énergies fossiles en 2010 (OCDE)

 

En France, un rapport du centre d’analyse stratégique (CAS) a étudié en détail les aides publiques dommageables à la biodiversité, et la ministre de l’écologie, Nicole Bricq, est une bonne connaisseuse du sujet, qu’elle abordait l’année dernière dans son rapport parlementaire sur les prélèvements obligatoires alors qu’elle était encore sénatrice. Elle y pointait notamment que les transports routier et aérien de marchandises sont à la fois les plus polluants et les plus détaxés (dans l’attente de l’application de l’éco-redevance poids lourds) et que le transport en commun de voyageurs, alors qu’il est deux à trois fois moins polluant au kilomètre parcouru que les véhicules des particuliers, bénéficie d’un taux d’imposition à peine plus favorable que le gazole des voitures particulières.

Selon la direction générale des douanes et des droits indirects, les dépenses fiscales liées à la consommation d'énergies fossiles regroupent vingt-six dispositifs (dont vingt-trois dépenses fiscales et trois modalités de calcul de l'impôt), pour une somme totale de 5,8 milliards d'euros. Les pertes de recettes apparaissent concentrées sur cinq mesures principales, signalait Nicole Bricq dans son propre rapport, l'exonération de taxe intérieure de consommation (TIC) pour les carburants utilisés dans l'aviation commerciale (3,5 milliards d'euros) représentant l’enveloppe la plus importante.

De son côté, le Commissariat général au développement durable, en avril 2011, identifiait douze autres mécanismes favorisant la consommation d'énergie ou de matières premières, la pollution de l'eau et des sols ou la destruction de la biodiversité forestière ou marine. Ils représentent une dépense fiscale totale cumulée de 130 millions d’euros en 2010.

La biodiversité, PIB des pauvres »

Mais une dépense publique nocive pour la nature l’est-elle à tout coup pour le reste de la société ? Pas forcément. Surtout que « beaucoup de subventions dommageables à l’environnement sont favorables aux catégories sociales les plus modestes, par exemple sur l’énergie », pointe Guillaume Sainteny, co-auteur du rapport du CAS sur les aides publiques dommageables à la biodiversité, qui vient de publier un plaidoyer pour l’écofiscalité. Selon lui, « le réflexe “primauté du social” transforme parfois l’écofiscalité en épouvantail pour ces raisons, mais il est possible de neutraliser ces effets sociaux ».

Historiquement, les pays en développement ont dénoncé l’existence de subventions néfastes pour critiquer les effets délétères sur leurs économies des subventions agricoles américaines et européennes, pointe Romain Pirard, spécialiste de la déforestation. Mais avec le développement des recherches et des demandes sur la fiscalité environnementale, c’est une nouvelle catégorie de critique des subventions qui apparaît, « une approche positive », analyse le chercheur, qui se distingue du discours néolibéral répandu dans le monde des organisations internationales.

 

Subventions françaises aux énergies fossiles en 2010, en M€ (OCDE) 
Subventions françaises aux énergies fossiles en 2010, en M€ (OCDE)

 

Pour aussi mobilisateur qu’il puisse paraître, et même séduisant en ces temps de pénurie de fonds publics, l’appel à réviser les subventions dommageables à l’environnement soulève un océan de problèmes d’ordre technique et politique. L’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), un think-tank de Sciences-Po, vient d’y consacrer une journée de travail intitulée, non sans provocation, « Politiques contre nature ? ».

Première difficulté : ces subventions dommageables sont aussi nombreuses que diverses et échappent donc à toute définition simple. On y trouve des subventions budgétaires, des exemptions fiscales, des allègements de taxe, des impôts locaux… Une refonte de ce système s’annonce donc particulièrement complexe. Surtout qu’il faut à la fois adopter une vision fiscale globale (au risque sinon de démanteler des aides nocives à la biodiversité mais bonnes pour lutter contre le changement climatique, comme les aides aux énergies renouvelables par exemple) et procéder par petites touches. « Ce genre de réformes ne peut être que très graduelle, analyse Guillaume Sainteny, il faut commencer par celles qui posent le moins de problèmes. »

Pour lui, il faudrait d’abord raboter les subventions dommageables versées au titre de l’aide publique au développement, puis celles concernant la mer et enfin les Dom-Tom, à la fois havre de biodiversité et plus gros récepteur de subventions par habitant de tout le pays. Une hiérarchie des priorités tout à fait critiquable si l’on prend en compte, cette fois, le niveau de vie des populations concernées. « Mais la biodiversité est le PIB des pauvres, à travers l’autoconsommation », insiste Sainteny.

Enfin, la finalité de cette réflexion fiscale est une question sensible : s'agit-il de verdissement des modes de production et de consommation ou de strictes mesures d’économie ? « L’argent récolté grâce à ces nouvelles mesures fiscales écologiques pourra notamment servir à financer la transition écologique », avance l’appel des ONG françaises à stopper les subventions à la pollution. Mais si les contraintes budgétaires sont trop fortes, la logique malthusienne l’emportera et la suppression des subventions néfastes n’aidera pas à gonfler leurs corollaires écologiques.

 

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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 14:01
Marianne - Jeudi 7 Juin 2012 à 12:00

 

Greek Crisis
Historien et ethnologue, ancien correspondant en France pour la revue grecque Nemecis, Panagiotis... En savoir plus sur cet auteur

 

La situation ne cesse d'empirer en Grèce, où les habitants sont confrontés à une pénurie de médicaments. Panagiotis Grigoriou, notre blogueur associé, décrit leur détresse tout en dénonçant l'aveuglement de «ces docteurs Folamour de l'hyper-capitalisme» dont Pierre Moscovici fait partie à ses yeux.

 

(ALOM-GOMIS SEBASTIEN/SIPA)
(ALOM-GOMIS SEBASTIEN/SIPA)
En nous réveillant ce matin, nous avons appris que nous sommes tous Lettons. Nos commentateurs radiophoniques ont ainsi découvert les dernières déclarations de Christine Lagarde, lors d'une interview accordée au journal suédois Svenska Dagbladet. Pour résumer, elle a affirmé que nous devrions nous inspirer de l'exemple des politiciens lettons qui se sont pliés au programme du FMI. Contrairement à la Grèce, les réformes ont été largement acceptées.

«On nous raconte que nos politiciens sont bien sages car ils acceptent toutes les décisions des Européens, c'est à dire des Allemands, sans même protester. Cela fait vingt-trois ans que nous attendons une amélioration. Nos salaires mensuels s'élèvent à 150 euros ou, au mieux, à 300 euros. C'est une honte ! Nous mourons à petit feu aussi, et voilà que vos politiciens et les Allemands vous ordonnent d'accepter les salaires bulgares, non, et encore non, nous n'en voulons plus chez nous non plus, ils veulent écraser nos peuples, c'est évident. Chez vous, il y a certains riches mais ils se disent en difficultés, mon salaire de femme de ménage a été diminué, sauf que la dame pour qui je travaille vient d'acheter un nouveau chien à 350 euros, et ce n'est pas terminé, il faut encore payer pour qu'elle le fasse vacciner. Je retourne chez moi en Bulgarie me changer les idées en juillet, et qui sait, j'y resterais peut-être... Bien, voilà c'est pour ce médicament, vous l'avez encore ?»

La scène s'est déroulée à la pharmacie de ma cousine Voula ce matin. Elle a pu satisfaire sa cliente et voisine Dora, venue travailler en Grèce depuis sa Bulgarie voisine. Un retraité a aussi acheté les trois dernières boites d'un autre médicament, visiblement soulagé : «J'ai fait quatre pharmacies pour le trouver depuis tôt ce matin. Non seulement il faut supporter le coût en entier, mais ce qui est nouveau, c'est que les médicaments deviennent introuvables. L'effondrement.»

Voula m'a montré la liste imprimée des commandes du jour. Le système informatisé des commandes demeure opérationnel, mais à quoi bon ? Sur 53 commandes ce mercredi 6 juin, il y a 38 qui ne seront pas honorées. «Manque de quantité», voilà. Le système de santé est sur le point de s'effondrer. Déjà, pour les malades souffrant d'un cancer ou de diabète, non seulement le coût de se soigner devient hors portée, mais surtout, les médicaments ne sont plus disponibles. «Il faut choisir entre l'euro ou le cancer, voilà le nouveau chantage des Troïkans et des Allemands. Aucun gouvernement réellement responsable ne peut parler de croissance dans un pays-mouroir, où les vies humaines sont sacrifiées pour sauver les banques. C'est impossible si on veut rester dans la condition humaine. Si c'est pour que les peuples meurent, eh bien... qu'elle aille se faire f*** l'Union européenne...» (émission de Trangas, zone matinale sur Real Fm ce 6 juin).

Détresse

Mais il n'est plus question de condition humaine en Grèce, en Bulgarie ou en Lettonie. Même cri de détresse aujourd'hui depuis l'île de Leros et de son hôpital, général d'abord et psychiatrique surtout : «C'était grâce à l'association des Médecins du monde que certaines fournitures ne faisaient pas encore défaut... Mais désormais, tout manque, y compris la nourriture.» Joint par téléphone par les journalistes de Real Fm (journal de 14h), le maire de Leros évoque l'état d'urgence : «Nous devons faire face à une crise humanitaire, au secours.»

Pavlos, un ami dont les informateurs directs connaissent de l'intérieur l'administration et les structures de la sécurité sociale, ne m'a pas dit autre chose au téléphone ce matin : «Le système de santé est en train d'exploser, d'ici un mois viendra le tour des retraites, c'est la fin. Mes amis sont des cadres Syriza qui, de l'intérieur, tentent un audit réaliste de la situation, pour enfin agir vite dès le 18 juin, au cas où. Mais comment agir sur une bombe en train d'exploser ? Ils sont catastrophés. Une par une, les commandes de l'avion se mettent en position «arrêt». C'est la chute, après deux ans de mémorandum tout part en vrille, terminé... La seule note positive, c'est que nous sentons la montée de Syriza comme une lame de fond, à Athènes évidemment, pas ailleurs je crois. »

Je peux le confirmer pour ce qui est des dernières mentalités athéniennes. Il semblerait que nous n'avons plus peur. Reste à le confirmer (et hors surprise venue des ennemis). Sous cet angle, la recette administrée à la Grèce a échoué. Le peuple-cobaye, contre toute attente, se rebiffe contre ces docteurs Folamour de l'hyper-capitalisme et contre leurs amis, porteurs habituellement du fait politique, dont Pierre Moscovici par exemple, car ses dernières déclarations en faveur du remède («la Grèce doit tenir ses engagements») sont encore commentées chez nous : «Nous avons compris, Monsieur Moscovici fait partie des ministres, apparentés au FMI, alors passons» (zone matinale Real Fm 06/06).

Mais passons, car l'élite mondiale fait semblant de ne pas comprendre combien nos enfants souffrant de leucémie, par exemple, ne trouvent plus de traitement du tout, et qu'il y a pénurie totale de ces médicaments anti-émétiques, administrés à nos malades du cancer sous chimiothérapie. Au même moment, huit médicaments indispensables aux traitements des métastases manquent cruellement. Bienvenue au pays du mémorandum ! Dernière métastase en date d'un système de traités cancérigènes de l'UE. Et la maladie totalitaire, c'est la financiarisation de toute forme de la vie et de la mort.

«On attend la fin»

Ma cousine Voula a maigri, elle se réserve des calmants pour dormir mais elle s'estime chanceuse que son mari Vassilis a trouvé un travail par l'intermédiaire d'un membre de sa famille. Il est gardien de soirée et de nuit dans un entrepôt de la société des autoroutes, il travaille douze heures par jour (y compris les jour fériés) pour 1300 euros en salaire net. «Mais on ne peut rien dire, ni protester, c'est comme chez nous», a remarqué la cliente bulgare avec amertume. «Non, rien, mon Vassilis travaille depuis le 1er janvier et c'est seulement maintenant que nous avons eu trois jours de repos ensemble pour aller faire du camping sur la plage de Fokianos, dans le Péloponnèse. Il a droit à dix jours de congés cet été selon son contrat, mais on lui a signifié qu'il doit se contenter de quatre jours au mieux. Nous ne pouvons plus rien faire à part voter ou prendre les armes, il n' y a ni syndicat ni lutte sociale comme on s'imaginait jadis, mais nous n'avons plus peur de la faillite totale, qu'elle vienne bord***», répondit ma cousine Voula.

Et elle viendra. Désormais, les banques seront chargées d'effectuer le travail du contrôle fiscal. En effet, l'impôt se collecte de plus en plus mal. Les entreprises ne versent plus grand chose, ni TVA, car on attend la fin. Les multinationales installées chez nous expatrient leurs recettes du jour chaque soir et les banques ne financent plus rien. Tout semble bien préparé pour que Syriza, ou n'importe qui, gouverne le 18 juin sans gouverner. Reste à prouver que le chaos profitera essentiellement aux banques et au capitalisme allemand. Le taureau espagnol est à terre, «un si grand pays, beau, organisé et admirable, je l'avais visité il y a six ans», c'était la dernière remarque de Voula, avant de servir une cliente de sa pharmacie.

Dans une interview accordée au journal Kathimerini, Luciano Canfora, philologue classique, historien et grand spécialiste italien de l'Antiquité, nous invite à faire face et à résister à la dictature allemande. Certains jeunes citoyens allemands, mal informés et qui ne connaissent pas le professeur italien, ont refusé de régler la note dans un bar en Crète expliquant leur geste par «le financement de la Grèce par l'Allemagne». Ils ont quitté le bar tabassés, c'est triste mais significatif, surtout qu'il ne s'agit plus d'un fait divers, mais d'un fait politique.

Entre temps, on installe des photovoltaïques et des éoliennes sur l'île inhabitée de Saint-Georges, entre le Cap Sounion et Hydra. C'est en faisant escale de retour de Cythnos, lundi, que j'ai constaté la transformation. Jusque là, j'y rencontrais des dauphins, des chèvres à l'état sauvage et des oiseux marins. Décidément, notre pays se transforme...

 

Grèce : le système de santé est en train d'exploser

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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 13:51

 

Bug 06/06/2012 à 18h59
Martin Untersinger | Journaliste Rue89 

 

Un drapeau du Parti pirate (Flickr/CC/Tornad3)

 

C’est une drôle de mésaventure que vit Véronique Bover Sayous, la candidate du Parti pirate dans la seconde circonscription de Paris (celle de François Fillon).

Samedi 2 mai, elle est avertie par une électrice de sa circonscription que sa profession de foi ne figure pas dans la liasse envoyée aux électeurs.

La préfecture prétend ne pas avoir reçu les documents. Après « enquête », le parti affirme que les documents ont été fournis à temps et publie deux documents (bon de l’imprimeur et récépissé du prestataire de la préfecture) qui confirment ses dires.

Elle affirme également que ce n’est pas le premier problème du Parti avec la préfecture :


Véronique Bover Sayous (Parti pirate)

« Précédemment, les services de la préfecture avaient aussi égaré 40 000 de nos 50 000 bulletins de vote, avant de les retrouver, ainsi que les 65 000 circulaires d’un autre candidat pirate. »

Jointe par Rue89, Véronique Bover Sayous dénonce « l’inégalité du traitement des candidats » et explique avoir formé un recours devant le Conseil d’Etat.

Elle réclame la redistribution – et donc la réimpression, aux frais de la préfecture – des professions de foi aux électeurs d’ici le premier tour, et, compte tenu de ce délai très court, le report de l’élection. La réponse du Conseil d’Etat est attendue jeudi ou vendredi. Elle n’a formulé « aucune demande financière ».

Après le scrutin, si elle est déboutée, elle se tournera vers la juridiction administrative pour faire annuler l’élection.

Une annulation peu probable

Il y a cependant peu de chances qu’elle y parvienne. Arnaud Pélissier, avocat intervenant en droit électoral, explique que deux choses vont être successivement examinées par la justice :

  • si les délais (de fourniture de la propagande à la préfecture notamment) ont bel et bien été respectés par la candidate ;
  • si tel est le cas, la justice évaluera si le manquement de l’administration est susceptible d’avoir joué un rôle important dans le résultat du scrutin.

Arnaud Pélissier :

« La méthode du juge sera de retrancher le nombre de voix sur lequel la faute a influé de la différence de voix finale.

Le juge va probablement prendre en compte le fait que les moyens de communication ont évolué, qu’il y a les tracts, les affiches, et qu’on n’est pas dans une désinformation totale. »

Il est par ailleurs peu probable que le Parti pirate atteigne un score de nature à altérer les résultats du scrutin : ses quatre candidats ont obtenu un peu plus de 1% des voix dans les circonscriptions des Français de l’étranger, dont le scrutin s’est tenu entre le 23 mai et le 3 juin.

C’est aussi le chiffre qu’il vise au niveau national afin d’accéder aux financements publics.

Un cas très rare

Ce type de cas est « très rare », explique Arnaud Pélissier. On ne trouve que peu de traces de non-distribution de professions de foi dans la jurisprudence du Conseil d’Etat :

  • un arrêt de 2002 a refusé d’annuler une élection municipale : la faute a été rejetée sur le plaignant ;
  • un arrêt de 1987 a refusé d’annuler les élections au conseil régional de Picardie au motif que le nombre de personnes concernées n’était pas de nature à altérer le résultat final du scrutin ;
  • seul un arrêt de 1983 a conduit à l’annulation d’un scrutin (cantonal) : le juge a estimé que le nombre de personnes concernées était suffisant pour modifier le résultat.
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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 13:43
lepoint.fr - Publié le 07/06/2012 à 07:42

La contestation en marge du conflit étudiant sur les frais de scolarité au Québec a repris mercredi soir dans les rues de Montréal avant la présentation dimanche du Grand Prix de F1 du Canada que des protestataires ont promis de perturber.

Plusieurs centaines de manifestants ont bloqué en soirée un carrefour animé d'un quartier branché de Montréal pour protester contre l'arrestation la veille du seul député de gauche à l'Assemblée nationale du Québec, Amir Khadir, du parti Québec solidaire.

Après quelques jours d'une relative accalmie dans les protestations contre la loi spéciale limitant le droit de manifester au Québec, des centaines de manifestants ont campé pendant deux heures à l'angle des rues Saint-Denis et Mont-Royal dans le quartier du Plateau, coupant complètement la circulation.

La foule hétérogène, qui tapait des casseroles, protestait contre l'arrestation mardi soir à Québec de M. Khadir, député de la circonscription électorale de Mercier, qui recoupe justement ce quartier.

M. Khadir avait été relâché quelques heures plus tard avec 64 autres manifestants après avoir été interpellé, menotté et mis à l'amende mardi soir à Québec pour avoir participé à une manifestation déclarée illégale en vertu du code municipal sur la circulation routière, et non pas de la loi spéciale de la province.

Au milieu de la foule mercredi soir, une dizaine de jeunes étaient assis par terre, dont deux jouaient aux échecs, tout en fumant un joint de cannabis, a constaté un journaliste de l'AFP, pendant que les manifestants autour scandaient: "La loi spéciale, on s'en câlisse!"

A deux reprises, quelques milliers de manifestants, qui participaient à la 44e manifestation nocturne consécutive à Montréal en soutien aux étudiants, sont venus se mêler à ceux qui prenaient part au "sit-in".

La foule qui bloquait le carrefour s'est finalement dispersée dans le calme après un avertissement de la police, qui n'a procédé qu'à une seule arrestation pour "méfait sur un véhicule", a indiqué cette dernière sur son compte Twitter.

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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 13:37

 

lapresse.ca

Publié le 07 juin 2012 à 05h00 | Mis à jour à 09h19

Sur la page Facebook de la manifestation nationale... (Image tirée de Facebook)

 

Sur la page Facebook de la manifestation nationale du 22 juin à Québec, plus de 4000 personnes ont déjà indiqué qu'elles seront présentes.

Image tirée de Facebook

 

Marc Allard

Marc Allard
Le Soleil

(Québec) Une grande manifestation nationale à laquelle la CLASSE s'associe aura lieu le 22 juin, à Québec, la veille de la fête de la Saint-Jean sur les plaines d'Abraham, a appris Le Soleil.

Depuis le mois de mars, des manifestations nationales ont eu lieu chaque 22 du mois à Montréal. Mais cette fois, des étudiants ont organisé un rassemblement parallèle et ils ont reçu mercredi la confirmation que la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) les appuyait.

«On va mettre toute notre machine 2.0 au service de leur événement», a indiqué mercredi au Soleil le nouvel attaché de presse de la CLASSE, Ludvic Moquin-Beaudry. «J'espère qu'il va y avoir une grande participation, enchaîne la porte-parole Jeanne Reynolds. On veut que ça se régionalise, que ça sorte de Montréal.»

Joint par Le Soleil, un des organisateurs de la manifestation dans la capitale, qui a préféré taire son nom par crainte de représailles liées à la loi 78, espère que le rassemblement bénéficiera de l'engouement général pour la Saint-Jean à Québec.

«Il y a beaucoup de gens de partout dans la province qui viennent à Québec le 23, et là, on leur dit : vous avez une raison de venir une journée à l'avance», dit-il.

Pour l'instant, la manifestation nationale ne devrait pas se répéter le lendemain pour la Saint-Jean. Et les organisateurs de la manifestation du 22 n'ont pas prévu défier les mesures que le maire de Québec, Régis Labeaume, a instaurées l'an dernier pour interdire l'alcool dans un vaste périmètre sur la colline parlementaire. «On ne va pas là pour faire chier Labeaume», dit l'organisateur.

Toutefois, après trois mois de conflit étudiant, l'adoption de la loi 78 et des milliers d'arrestations au Québec, la Saint-Jean sur les plaines d'Abraham, le 23 juin, «va avoir une valeur beaucoup plus symbolique, ça va être une Saint-Jean beaucoup plus chargée», dit-il.

En attendant, les organisateurs de la manifestation nationale du 22 juin à Québec tentent de faire le plein de marcheurs. Sur la page Facebook de la manif, créée par un groupe nommé les Théoriciens, plus de 4000 personnes indiquent qu'elles seront présentes.

 

Raisons pour manifester

Sur cette page, mercredi, un étudiant de l'Université Laval du nom (ou pseudo) de Vincey Gagné énumérait les raisons pour aller manifester à Québec. La capitale, estimait-il, a «besoin d'être mobilisé[e] et conscientisé[e] davantage»; en l'absence de métro, elle «est facilement paralysée comparativement à Montréal»; «beaucoup de régions avoisinantes pourront se déplacer plus facilement»; et elle bénéficie du «symbolisme politique» de l'Assemblée nationale.

L'étudiant soulignait aussi que plusieurs personnes voulaient camper devant l'Assemblée nationale la fin de semaine de la Saint-Jean. Et, comme dernière raison, il ajoutait : «Labeaume ne veut pas nous voir.»

Même si la CLASSE organise un rassemblement le même jour dans la métropole, des étudiants d'un peu partout dans la province semblent avoir l'intention d'aller manifester à Québec.

Le transport commence déjà à s'organiser. Mercredi, par exemple, l'association des étudiants du Cégep de Saint-Jérôme affichait ses coordonnées pour organiser un voyage en autobus à partir de cette ville des Laurentides. Des étudiants ont aussi créé une page pour ceux qui cherchent du covoiturage ou un toit pour la fin de semaine.

La manifestation devrait débuter à 14h devant l'Assemblée nationale et se terminer vers 19h. Mais, selon M. Gagné, «plusieurs personnes resteront sur place pour la manif et la Saint-Jean le lendemain... Alors tout peut arriver».

 

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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 12:34
| Par La rédaction de Mediapart

 

 

Le gouvernement syrien a démenti être responsable d'un massacre à Al-Koubeir, près de Hama, mercredi 6 juin, dans lequel, selon un porte-parole du Conseil national syrien (opposition), une centaines de personnes – « parmi eux une vingtaine de femmes et une vingtaine d'enfants » – auraient été tuées par les forces du régime et ses milices, les chabbiha. Le communiqué du régime de Bachar El-Assad, relayé par la télévision officielle, soutient de son côté qu'« un groupe terroriste a commis un crime haineux dans la région de Hama qui a fait neuf victimes ».

Le 25 mai, au moins 108 personnes, dont 49 enfants et 34 femmes, avaient été tuées dans des bombardements à Houla, dans la province de Homs, ou à l'arme blanche. Le secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, avait estimé qu'une partie de ces morts était « sans aucun doute » imputables aux forces du régime – « seul le gouvernement syrien a l'usage de blindés, de canons et de mortiers » – tandis que les tueries à l'arme blanche « désignent probablement les chabbiha ».

Au même moment, seize pays parmi lesquels les Etats-Unis, des pays européens et arabes, se sont réunis à Istanbul pour discuter des moyens de faire cesser la répression en Syrie. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton y a plaidé pour « continuer de fermer les circuits économiques vitaux du régime, élargir le cercle de pays appliquant fermement les sanctions et empêcher le gouvernement syrien de les contourner» et pour un transfert total du pouvoir en Syrie à un gouvernement de transition. Lors de la visite de Vladimir Poutine à Pékin, la Russie et la Chine se sont déclarées « opposées à des tentatives en vue de régler la crise en Syrie par le moyen d'une intervention militaire étrangère, de même qu'en vue d'imposer un changement de régime », préférant « suivre, honnêtement et sans ambiguïtés, le plan Annan », qui prévoit un cessez-le-feu et qui n'est pas appliqué.

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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 12:16

 

 

LE MONDE | 07.06.2012 à 14h33 • Mis à jour le 07.06.2012 à 14h33

 Par Marie Jégo

 

Le Kremlin le voulait, la Douma l'a fait. Mardi 5 juin, les députés pro-Poutine de la Chambre basse du Parlement (238 sièges sur 450) ont adopté une loi draconienne qui limite le droit des Russes à se rassembler et à manifester.

Dorénavant, les participants à des rassemblements, autorisés ou non, seront punis de lourdes amendes - de 20 000 à 300 000 roubles, soit 500 à 7 200 euros - s'ils entravent l'ordre public, la circulation des personnes, ou "causent du tort aux plantations". Les plus démunis (le salaire minimum est de 4 600 roubles, soit 112 euros) pourront toujours payer en effectuant des travaux d'utilité publique.

Le président Vladimir Poutine l'a dit : la loi va "renforcer le caractère démocratique de notre Etat". De leur côté, les députés de Russie unie, le parti au pouvoir, assurent que le texte est "conforme à ce qui se fait dans l'Union européenne". Que les législateurs cherchent à protéger l'ordre public, quoi de plus normal ? Théâtre, à l'hiver 2011-2012, de protestations de rue sans précédent contre la "démocratie dirigée" de Vladimir Poutine, la Russie doit réglementer le déroulement des manifestations. Soit.

Mais il faut bien constater que tout est fait en dépit du bon sens. Pour commencer, le texte est si flou qu'il confine à l'absurde. "Une fête de mariage peut tomber sous le coup de la loi si elle se transforme en rassemblement politique et que l'ordre public est violé", explique avec le plus grand sérieux Alexandre Sidiakine, l'un de ses auteurs. Et quelle démesure : fouler la pelouse pendant une manifestation coûtera plus cher que le recel de matériaux nucléaires, puni à l'heure actuelle d'une amende de 5 000 roubles (121 euros) !

Vu de la forteresse des bords de la Moskova, les manifestations sont, il est vrai, plus radioactives que le plutonium, le strontium et le polonium réunis dans un tiroir à chaussettes. Et pour cause, le 12 juin, l'opposition appelle à une nouvelle "marche des millions". Une fois de plus, les rues de Moscou vont retentir du cri des mécontents, cette classe moyenne urbaine avec laquelle l'élite politico-militaire au pouvoir ne veut pas dialoguer. C'est que le Kremlin n'a pas l'habitude d'être chahuté.

Pour que tout soit prêt pour le 12 juin, les députés ont été priés de voter le texte au pas de charge. La procédure aurait dû prendre moins d'une demi-journée, la Douma n'étant "pas un lieu pour les discussions", comme le faisait remarquer jadis son ancien président Boris Gryzlov.

Or, surprise, mardi 5 juin, jour du vote, la Douma a fait sa bronca. Pendant onze heures, les députés de l'opposition (sociaux-démocrates de Russie juste) ont présenté amendement sur amendement, 400 en tout, pour retarder l'adoption de la loi.

Le texte a fini par être voté, mais les députés, fourbus d'avoir tant discuté, ont quitté l'Assemblée aux environs de minuit, du jamais-vu depuis la guerre russo-géorgienne d'août 2008. Si elle reçoit l'aval du Sénat puis le blanc-seing du président, la loi entrera en vigueur d'ici quelques jours. Seule ombre au tableau, son adoption a suscité un tel tollé que le succès de la "marche des millions" est désormais assuré.

Mikhaïl Fedotov, le conseiller du président pour les droits de l'homme, prévoit "une radicalisation de l'humeur protestataire". "La loi est une entrave aux principes d'un Etat de droit et au droit des citoyens à se réunir pacifiquement", a expliqué Alexeï Koudrine, ancien ministre des finances, sur les ondes de la radio Echo de Moscou.

La sénatrice Lioudmila Naroussova, veuve du maire de Saint-Pétersbourg Anatoli Sobtchak, le mentor de Vladimir Poutine en politique, aurait aimé lire le texte avant de voter. "Pourquoi tant de précipitation ?", a-t-elle interrogé. Mme Naroussova devrait s'en rendre compte, l'heure est au tour de vis. Sa propre fille, Ksénia Sobtchak, une présentatrice vedette devenue égérie de l'opposition, a disparu du petit écran depuis qu'elle fréquente les manifestations. Aucune chaîne ne veut d'elle désormais.

Il y a aussi les punkettes du groupe Pussy Riot, emprisonnées pour avoir chanté "Sainte-Marie, mère de Dieu, débarrasse-nous de Poutine" dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou. Maria Alekhina, Nadejda Tolonnikova et Ekaterina Samoutsevitch encourent sept ans de détention pour "extrémisme". Elles sont en prison depuis quatre mois. La justice les estime bien plus dangereuses que l'ex-policier Dmitri Pavlioutchenkov, l'un des inculpés du meurtre de la journaliste Anna Politkovskaïa, qui vient tout juste d'être renvoyé chez lui en attendant le procès.

En matière de contraventions abusives, rappelons le cas de l'institutrice Tatiana Ivanova, condamnée à 750 euros d'amende pour avoir dénoncé les fraudes aux législatives de décembre 2011, nombreuses dans le bureau de vote no 99 de Saint-Pétersbourg qu'elle présidait.

Elus grâce aux fraudes, les députés de la Douma "savent manier le paradoxe", se gausse Ilia Milstein, éditorialiste du site d'information Grani.ru.

Alors que la crise menace, que le rouble se déprécie, que les indices boursiers chutent, que la fuite des capitaux se poursuit, la Douma veut aider l'Etat à remplir ses caisses. La perception des manifestations, dès lors, sera tout autre. Bientôt, ironise l'éditorialiste, "les manifestants seront perçus comme de bons patriotes, alors que ceux qui restent à la maison seront vus comme des radins, indifférents au sort de la patrie".

jego@lemonde.fr

Marie Jégo

 

 

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