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18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 15:33
Le nouvel obs - Créé le 18-06-2012 à 14h10 - Mis à jour à 17h28

 

Il aura fallu à peine 48 heures pour que l'ex-chef de l'Etat, désormais privé d'immunité, soit rattrapé par une des affaires qui le menacent.

 

 

Nicolas Sarkozy (Sipa)

Nicolas Sarkozy (Sipa)

Il attendait l'offensive des juges dans le dossier Bettencourt, mais c'est finalement Karachi qui le rattrape en premier. Il aura fallu à peine 48 heures pour que Nicolas Sarkozy, désormais privé d'immunité présidentielle, fasse l'objet d'une plainte dans le cadre de ces affaires qui le menacent. Six familles de victimes de l'attentat de Karachi ont porté plainte, lundi 18 juin, contre l'ex-chef de l'Etat pour violation du secret de l'instruction.

En cause, un communiqué de l'Elysée publié en septembre dernier, peu après les mises en examen de Thierry Gaubert et Nicolas Bazire, deux proches du président de l'époque, dans le volet financier de l'affaire. "S'agissant de l'affaire dite de Karachi, le nom du chef de l'Etat n'apparaît dans aucun des éléments du dossier. […] Il n'a jamais été cité par aucun témoin ou acteur de ce dossier", indiquait le texte.

"Un appel à l'indépendance de la justice"

"Nicolas Sarkozy sous-entend qu'il a eu accès au dossier alors qu'il en avait pas le droit", souligne Sandrine Leclerc, une des porte-parole des familles de victimes de l'attentat qui a tué 11 salariés de la Direction des constructions navales (DCN) le 8 mai 2002 au Pakistan. La jeune femme brune donnait en fin de matinée une conférence de presse aux côtés d'Olivier Morice, l'avocat des familles qui a déposé la plainte devant le doyen des juges d'instruction de Paris. "Le 18 juin nous a semblé un jour magnifique : le jour d'un appel, et cette plainte est un appel à l'indépendance de la justice", a poursuivi l'avocat dans son cabinet du 7e arrondissement. Et de renchérir : "Avec ce communiqué, on est bien loin de la République irréprochable voulue par Nicolas Sarkozy."

La plainte avec constitution de partie civile vise également l'ex-ministre Brice Hortefeux et l'ancien conseiller presse de l'ex-chef de l'Etat, Franck Louvrier. Une première plainte avait été déposée par les familles pour ce même communiqué de l'Elysée, mais elle avait été classée sans suite en janvier par le procureur de Paris, qui avait estimé que l'ouverture d'une enquête aurait violé le principe constitutionnel de l'inviolabilité du président de la République.

"Au coeur de la corruption"

Cette première plainte déposée contre Nicolas Sarkozy dans le cadre de l'affaire Karachi pourrait bien n'être qu'un avant-goût. Contrairement à ce qu'affirme le fameux communiqué de l'Elysée, son nom apparaît bien dans le volet financier du dossier. Les juges Van Ruymbeke et Le Loire enquêtent sur un possible financement occulte de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995 par le biais de rétrocommissions versées dans le cadre de contrats d'armement avec le Pakistan et l'Arabie saoudite, l'arrêt de leur versement ayant peut-être provoqué l'attentat de Karachi.

Porte-parole de campagne d'Edouard en 1995, Nicolas Sarkozy était aussi son ministre du Budget à l'époque où les contrats ont été signés. Il a à ce titre supervisé la création de la société off shore Heine, qui a servi au paiement des commissions liées à ces derniers. "Nicolas Sarkozy était au coeur du système de corruption mis en place en marge des contrats avec le Pakistan", a terminé Olivier Morice. "Il doit des explications à la justice, et ne peut plus se réfugier dans une posture d'indignation."

 

 

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18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 15:27

Libération - Société

18 juin 2012 à 12:43

 

Un kit de suicide assisté
Un kit de suicide assisté (Photo Stefan Wermuth.Reuters)
Par KIM HULLOT-GUIOT

Pendant que la France et la Grèce élisaient leurs députés, c’est à un autre vote que ce sont livrés nos voisins helvètes du canton de Vaud (ouest de la Suisse). Ils ont validé hier par voie référendaire l’autorisation du suicide assisté dans certaines structures de santé et sous conditions. Toléré dans l’ensemble du pays - à l’exception de quelques établissements ne la pratiquant pas, surtout pour des raisons religieuses - c’est la première fois qu'il sera inscrit dans la loi.

Deux projets étaient en concurrence : un premier, proposé par l’organisation Exit, prévoyait pour tous les établissements médicaux subventionnés par le canton, l’obligation d’accepter l’assistance au suicide de tout patient qui en ferait la demande. Un contre-projet, porté par le gouvernement, posait un cadre plus strict. C’est ce deuxième projet que les Vaudois ont approuvé, avec 60% de voix pour (35% contre).

Défendre «le droit à l’autodétermination sans entrave»

Les Vaudois pourront donc désormais bénéficier de l’aide au suicide dans les établissements subventionnés et dans les hôpitaux publics, à condition d’être atteints d’une maladie incurable ou de garder de lourdes séquelles d’un accident grave, que leur capacité de discernement soit validée par un médecin et, enfin, que les alternatives telles que la prise en charge en soins palliatifs lui aient été proposées. C’est le patient lui-même qui devra ingurgiter le produit fatal, afin qu’il ne s’agisse que d’assistance et pas d’euthanasie.

En 2009, l’organisation Exit avait porté ce projet de référendum d’initiative populaire - contrairement à la France où cette consultation ne se fait qu’à l’initiative du président de la République, en Suisse, une fraction du corps électoral peut demander l’adoption de textes par voie référendaire. Elle défendait le «droit à l’autodétermination sans entrave», et considérait le contre-projet gouvernemental comme une «autoroute favorisant l’acharnement palliatif et le paternalisme médical». Exit, ainsi que l’association Dignitas, sont connues pour avoir accompagné près de 500 malades en fin de vie l’an dernier en Suisse.

Dans un autre canton, celui de Zurich, les citoyens s’étaient déjà prononcés en 2011 lors de deux référendums sur le suicide assisté, une fois pour rejeter, à 78%, une initiative visant à les restreindre aux seuls habitants du canton - une proposition qui aurait permis de limiter le «tourisme de la mort», l’autre fois pour rejeter à plus de 84% son interdiction. Mais lors de ces votes, aucune inscription dans la loi de ce principe n’était prévue... et le Conseil fédéral suisse refuse de légiférer.

Prohiber l’assistance au suicide est inconstitutionnel, estime une juge canadienne

Seuls trois pays européens (Belgique, Luxembourg, Pays-Bas) et trois Etats nord-américains (Oregon et Washington par voie législative, Montana par voie de jurisprudence) autorisent le suicide assisté. Mais le Canada pourrait rejoindre le club, puisque vendredi 15 juin, la Cour suprême de Colombie-Britannique a jugé inconstitutionnelle l’interdiction du suicide assisté, actuellement puni de quatorze ans de prison.

Considérant que le suicide n’était pas prohibé, cette aide ne pouvait tomber sous le coup de la loi sans contrevenir à l'article 15 de la Charte des droits et libertés canadienne, a estimé la juge Lynn Smith. Cet article garantit le droit à l’égalité, que les personnes soient en bonne santé ou malades. La juge a également estimé que l'interdiction contrevenait à l’article 7 de cette même charte, qui garantie le droit à la vie et à la liberté, soulignant l’impossibilité pour un malade en fin de vie de se suicider seul, alors qu’il pourrait le faire s’il était en meilleur état physique.

La requérante, Gloria Taylor, 63 ans et atteinte d’une maladie neurodégénérative incurable, avait demandé en novembre dernier à la Cour suprême l’invalidation de la loi prohibant l’assistance au suicide. Jusqu’ici, c’est la décision de la cour de rejeter une requête similaire déposée par Sue Rodriguez en 1993, qui faisait jurisprudence. Gloria Taylor devrait donc pouvoir bénéficier d’une assistance au suicide.

La magistrate a néanmoins suspendu la portée générale de son jugement pour un an, le temps que la Chambres des communes puisse rédiger une nouvelle loi. L’archevêque de Vancouver, Michael Miller, a quant à lui demandé au gouvernement canadien de faire appel de cette décision, qu’il qualifie «d'imparfaite et dangereuse».

 

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18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 15:21

 

Rue89 - L’autre élection 17/06/2012 à 22h00
Pierre Haski | Cofondateur Rue89


 

La joie du côté de Nouvelle Démocratie, arrivée en tête (Andreas Solaro/AFP)

 

Les électeurs grecs ont finalement choisi dimanche le statu quo, c’est-à-dire le maintien dans la zone euro sans remise en question radicale du plan d’austérité. C’est le verdict de ce deuxième scrutin qui sera assurément accueilli avec soulagement à Berlin, Bruxelles, et même, secrètement, par François Hollande peu désireux d’une tempête immédiate sur la zone euro.

 

Le résultat des élections grecques

Nouvelle Démocratie (droite) 29,53%, 128 sièges.

Syriza (Gauche radicale) 27,12% – 72 sièges.

Pasok (Soc) 12,2% – 23 sièges.

Grecs indépendants 7,56% – 20 sièges.

Aube dorée (neo-nazis) 6,95% – 18 sièges.

Gauche démmocratique 6,23% – 17 sièges.

Parti communiste grec 4,47% – 12 sièges.

 

Le vainqueur est Nouvelle Démocratie, le parti traditionnel de la droite grecque dirigé par Antonis Samaras, qui frôle les 30% des voix et disposera de 128 sièges dans l’assemblée qui en compte 300. Il ne dispose donc pas de la majorité absolue, et s’est prononcé dès dimanche soir pour une coalition avec le Pasok, le parti socialiste grec, arrivé troisième avec 12,2% et qui remporte 23 sièges.

Syriza, le parti de la gauche radicale, qui conteste vigoureusement le plan d’austérité imposé à la Grèce par la Troïka (Union européenne, Banque centrale européenne, FMI), tout en assurant qu’il souhaite que la Grèce reste membre de la zone euro, est arrivé second, avec 27,12% des voix et aura 72 sièges.

Progression importante de Syriza

Même s’il ne gagne pas, c’est un incontestable succès pour le parti dirigé par Alexis Tsipras, qui a connu en peu de temps une croissance phénoménale au sein de l’électorat grec. En 2009, Syriza ne « pesait » que 4,5% des voix. En mai, il grimpait à 17%, et un mois plus tard 27% !

Peu après l’annonce des résultats, le Pasok a créé la surprise en affirmant qu’il ne participerait pas à une coalition sans la participation de Syriza, malgré l’incompatibilité de leurs positions. Syriza a refusé l’offre, et a même précisé que si Nouvelle Démocratie ne parvenait pas à former une coalition, il ne chercherait pas à former le sien.

Alexis Tsipras a déclaré dès dimanche soir :

« Nous serons une opposition forte, nous ne sacrifierons pas nos positions. »

A noter le score qui reste fort du parti néo nazi Aube dorée, qui gagne près de 7% des voix et aura donc 18 élus.

La peur du vide

Rien n’est jamais totalement prévisible en politique grecque. Néanmoins, avec ce résultat, les électeurs grecs, malgré leur opposition à l’austérité qui les frappe, ont majoritairement choisi des partis qui l’acceptent. La peur du vide, en cas de sortie de l’euro si Syriza ne parvenait pas à renégocier les conditions de la Troïka, a sans doute joué.

Le scénario d’une coalition des deux partis traditionnels acceptant l’accord avec Bruxelles éloigne l’orage qui se préparait autour du sort de la Grèce dans la zone euro.

Ces derniers jours, les dirigeants européens s’étaient concertés pour faire face à une nouvelle crise en cas de résultat similaire à l’élection de mai, qui n’avait permis à aucun parti de former un gouvernement. Ce scénario de crise s’éloigne, et dès dimanche soir Antonis Samaras, probable chef du gouvernement, a eu plusieurs dirigeants européens au téléphone.

Le président de l’UE, Herman Von Rumpuy, a tweeté dans la soirée sa satisfaction, et a déclaré que l’Europe était prête à « poursuivre son aide à la Grèce ».

 

Pour autant, les problèmes de la Grèce ne sont pas terminés, la potion amère de l’austérité restant tout aussi insupportable pour la population. Et Syriza est aujourd’hui en position de construire une alternative en cas d’échec des vainqueurs de juin 2012.

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18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 15:11

 

Tandis que les socialistes français accusent l’UMP de se rapprocher du FN, François Hollande appelle les Grecs à voter pour les conservateurs et leurs alliés d’extrême droite. Moralement déplorable, son intervention est en outre contraire à ses propres intérêts – pour autant que le chef de l’État cherche réellement à peser sur les décisions de la chancelière allemande.

 

Lorsqu’ils évoquent  la situation politique de leur pays, les socialistes français se plaisent à fustiger l’effondrement des digues entre la droite et l’extrême droite. Ainsi soulignent-ils qu’eux seuls demeurent fidèles à la stratégie du front républicain, même quand il leur faut se désister pour des candidats qui ne font guère d’efforts pour se différencier du Front national, alors que, pour leur part, les dirigeants de l’UMP refusent désormais de choisir entre la gauche parlementaire et les partisans de Marine Le Pen. Plus grave encore, s’indigne-t-on au PS, pendant qu’au sommet, la formation héritière du gaullisme affecte de renvoyer dos à dos ses adversaires politiques et un parti qu’elle considérait naguère comme un danger pour la République, en sous-main et au niveau local, c’est une véritable alliance des droites qui se prépare déjà.

 

Si les accusations portées par la nouvelle majorité contre ses prédécesseurs sont indéniablement fondées, force est de reconnaître que le président dont elle se réclame ne les mérite pas moins. Dans un entretien donné à une chaine de télévision grecque, trois jours avant le retour aux urnes des Grecs, François Hollande s’est en effet clairement engagé en faveur d’Antonis Samaras, le leader de Nouvelle Démocratie. Or, pour gagner les élections du 17 juin, ce parti de la droite conservatrice s’est employé à pallier l’impopularité que lui vaut sa soumission aux diktats l’UE en accueillant sur sa liste les caciques du LAOS, la version hellène du FN, et en faisant sienne la thématique xénophobe de ses nouvelles recrues. Autrement dit, la fusion de la droite et de l’extrême droite, qui choque tant les socialistes à Paris, reçoit à Athènes le soutien du président issu de leurs rangs. Répliquera-t-on qu’il s’agit là d’un mauvais procès, parce que les vrais amis de François Hollande sont les socialistes du PASOK ? Une pareille défense ne résiste guère à l’analyse, dans la mesure où cette formation, jadis puissante, se réduit aujourd’hui à une peite force d'appoint qui, dans le meilleur des cas, obtiendra quelques strapontins dans un gouvernement national-conservateur.

 

Bien plus accablante que l’appui de sa compagne à un socialiste dissident adoubé par la droite charentaise, l’intervention du chef de l’État à la télévision grecque ne tient pas moins de l’erreur stratégique que de la faute morale. Car s’il est vrai que la France a pour objectif de contraindre l’Allemagne au compromis, c’est-à-dire de convaincre Angela Merkel qu’elle a intérêt à en rabattre sur ses exigences en matière de rigueur budgétaire, comment imaginer que ses dirigeants puissent y parvenir s’ils ne sont pas en mesure de présenter leurs propositions comme un juste milieu entre les inquiétudes des marchés et la colère des peuples ? Autrement dit, si François Hollande est fondé à se réjouir des coudées franches que lui laisse l’échec de Jean-Luc Mélenchon sur le plan national, en revanche, la défaite ou la faiblesse de forces politiques analogues au Front de gauche dans les autres pays de l’UE ne peuvent que le laisser sans munitions face au bloc constitué par les autorités de Berlin, la BCE et le FMI. Que vaut en effet l’art de la synthèse dont l’ancien premier secrétaire du PS est censé maîtriser tous les arcanes, dès lors que le poids relatif des positions antagonistes qu’il s’agit de concilier s’avère totalement disproportionné ? Bref, la décision d’aller à Athènes pour sommer les Grecs de préférer l’union de la droite et de l’extrême droite à la gauche représentée par Siriza relève autant de l’ineptie que de l’infamie – sauf à imaginer que, désireux de surpasser le machiavélisme de François Mitterrand, François Hollande ne s’est permis d’interférer dans la délibération d’un peuple souverain qu’aux fins de piquer l’orgueil des électeurs et, ce faisant, de les inciter à faire le contraire de ce qu’il leur demandait…

 

À défaut de retenir cette acrobatique hypothèse, le ralliement du président français à l’orthodoxie européenne qu’il se targue pourtant de contester témoigne surtout du paradoxe le plus remarquable de la période actuelle : dans le monde des dirigeants responsables, des éditorialistes sérieux et des experts pondérés où François Hollande cherche son crédit, ce n’est pas seulement sur le courage et la générosité qu’il est nécessaire de transiger ; pour paraître raisonnable, il faut également être prêt à sacrifier la rationalité économique, quitte à accroître le désarroi de son propre électorat, et même la rationalité politique, quitte à s’ôter les moyens de réaliser son propre programme.

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18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 14:57

| Par François Bonnet

 

Au moins la situation est-elle claire. Dix-huit mois après l’annonce de sa candidature à la présidence de la République, en janvier 2011, François Hollande dispose aujourd’hui d’à peu près tous les pouvoirs. Des pouvoirs qu’aucun autre chef d’État ou de gouvernement n’a aujourd’hui en Europe, tant le présidentialisme de nos institutions est puissant. L’ancien premier secrétaire du PS, oublié ou simplement méprisé de 2007 à l’automne 2011, aura ainsi réussi un parcours sans faute. Un long parcours qui le met désormais dans une position similaire à celle de François Mitterrand en 1981, lorsque la gauche accédait enfin au pouvoir pour la première fois sous la Ve République.

Il n’y a pas que de l’habileté dans le long chemin parcouru par François Hollande. La vague rose, qui marque ce second tour des élections législatives, est le résultat final d’une stratégie faite de convictions et d’une analyse pointue des évolutions de notre société, mais surtout des pesanteurs de notre système politique et des redoutables mécaniques institutionnelles. Car c’est bien d’une vague rose qu’il s’agit avec un PS, seul, qui emporte une majorité absolue à l’Assemblée. Situation inédite depuis 1981 ; situation extravagante au vu des réalités politiques de ce pays.


François Hollande, président et chef des armées: l'hommage aux soldats morts en Afghanistan. 
François Hollande, président et chef des armées: l'hommage aux soldats morts en Afghanistan.

Fin connaisseur de la carte électorale, de nos institutions et de notre système électoral, François Hollande a su jouer à plein de trois leviers qui organisent aujourd’hui notre représentation politique : le présidentialisme, le localisme et le mode de scrutin majoritaire à deux tours.

  • 1 - Depuis l’annonce de sa candidature, ce présidentialisme est assumé.

Passant du « nous » au « je », Hollande a donné tous les signes nécessaires pour rejouer le grand film « la rencontre d’un homme et d’un peuple ». En s’éloignant du PS ; en s’émancipant du programme socialiste ; en ne respectant pas l’accord politique passé entre les Verts et le parti socialiste à l’automne 2001 ; en revêtant sans distance les habits du président. Jusqu’au couac de cette semaine passée : le fameux tweet de Valérie Trierweiler venant souligner la fusion du public et du privé comme l’invraisemblable rôle d’une « première dame » présente et pourtant non prévu par la Constitution.

  • 2 - Le localisme a été le moteur de la reconquête progressive du parti socialiste.

Il contrôle aujourd’hui la majorité des grandes villes, une large majorité des départements et la quasi-totalité des régions. L’apologie des « territoires », la défense, contre toute évidence, d’une décentralisation engloutie dans l’enchevêtrement des compétences, donc trop souvent dans l’irresponsabilité politique, l’organisation ahurissante d’un pays avec cinq ou six niveaux d’administration (mairie, syndicats intercommunaux ou d’agglomération, département, région, national, Europe) ont certes été critiquées par les socialistes. Ils s’en sont accommodés avec plaisir, y voyant autant de refuges face à un pouvoir de droite.

Cela n’a pas été sans impact sur le profil de la nouvelle Assemblée nationale : un député est-il un élu de la nation ou le représentant d’un territoire ? Le PS n’a jamais vraiment répondu à cette question, laissant ainsi quelques barons locaux – tel Gérard Collomb à Lyon – organiser la dissidence contre l’accord national PS/EELV, et ne parvenant pas à empêcher la candidature d’Olivier Falorni contre Ségolène Royal à La Rochelle.

  • 3 - Le troisième tient au cœur même de notre système de représentation.

Le mode de scrutin et le choix fait sous Lionel Jospin d’une inversion du calendrier électoral. En rendant automatique la tenue d’élections législatives un mois après le scrutin présidentiel, cette réforme les a vidées de tout enjeu politique pour en faire un vote de confirmation et de cohérence par rapport au choix présidentiel (lire notre précédent article). Dès lors, le rouleau compresseur ne peut être arrêté. Ce fut le cas en 2007, avec une chambre bleu horizon pour Nicolas Sarkozy. Ça l’est à nouveau avec cette élection, qui amplifie encore le choix fait avec la présidentielle, comme en témoigne par exemple l’élection de tous les ministres, dont plusieurs étaient pourtant dans des configurations très difficiles.

Mauvais signal

L’écrasante victoire du parti socialiste, ce 17 juin, qui fait d’un coup basculer le pays d’un tout-UMP à un tout-PS, peut bien sûr être une bonne nouvelle pour tous ceux qui souhaitaient enfin sortir de dix-sept années de présidence de droite. Mais elle dit aussi, à sa manière, toute la profondeur de la crise de représentation politique.

  • Il y a d’abord l’abstention.

Nous avions souligné son niveau record la semaine dernière et les dangers que recelait cette désaffection civique. L’effet s’est encore amplifié ce dimanche avec un nouveau record battu : plus de 44 % ! Du jamais vu dans une élection nationale. Cette distance, ce désintérêt ou ce refus d’un type de scrutin jugé inutile devraient inquiéter au plus haut point les responsables politiques. Il n’en a rien été ce dimanche soir, personne n’évoquant ce qui est bel et bien le retrait choisi et voulu par les citoyens d’un jeu politique perçu comme inutile ou sans enjeu.


Ségolène Royal. 
Ségolène Royal.© (Reuters)
  • Il y a ensuite un décalage grandissant.

Décalage entre les nouveaux équilibres de l’Assemblée nationale et ce que nous savons des réalités politiques au vu des précédentes élections ou des scores en voix des différentes formations. Jean-Marc Ayrault, dans une intervention fort prudente dimanche soir, a parlé de « démocratie parlementaire » : comme s’il prenait acte de l’urgence d’établir de sérieux contre-pouvoirs. Mais cette Assemblée est forgée par la maladie présidentialiste française. L'arrivée de nouveaux députés, avec l'élection (enfin !) de plus de femmes, de plus de jeunes, tient certes aux efforts accomplis par le PS dans sa désignation des candidats, mais sa concrétisation est aussi le résultat des amplifications provoquées par le scrutin majoritaire.

Car sur l'essentiel, Jean-Luc Mélenchon n’avait pas tort de souligner que tout en progressant de « 600 000 voix lors de ce second tour par rapport à 2007 », le Front de gauche allait perdre presque la moitié des députés obtenus par le seul PCF en 2007.

Il en est de même de toutes les formations dites « petites » : droite centriste, MoDem, écologistes mais aussi Front national. Le parti de Marine Le Pen obtient, dans des configurations locales exceptionnelles, deux députés. « On ne combat pas des idées avec un mode de scrutin », a remarqué Laurent Fabius, notant qu’il n’est pas normal qu’un courant politique qui pèse environ 15 % ne dispose pas d’une représentation au Parlement… Le constat doit valoir pour les autres. Les écologistes, qui ont été la surprise des dernières élections régionales, ne doivent leur vingtaine de députés qu’au bon vouloir du PS. Situation anormale, infantilisante, et organisant le rejet de la politique.

  • Il y a enfin le constat qui peut être dressé au soir de ce 17 juin.

Ceux qui ont animé le débat public depuis des mois, voire des années, mais n’ont pas été dans la machinerie socialiste, ont tous été battus. C’est le cas de Jean-Luc Mélenchon. Mais aussi de Ségolène Royal. De François Bayrou (sans citer Eva Joly qui ne se présentait pas, certes, mais qui est au fond des oubliettes).

Certains verront dans les défaites de Ségolène Royal et de François Bayrou la fin définitive du sarkozysme. Les deux étaient candidats en 2007 : ainsi disparaissent les acteurs de la précédente présidentielle. C’est un constat trop rapide pour être pertinent. Car tandis que de 2007 à 2011, le PS se perdait dans ses luttes internes, que se construisait, sous l’égide de l’agence de communication Euro-RSCG, la candidature de Dominique Straus-Kahn, qu’il était question de « pacte de Marrakech », Ségolène Royal et François Bayrou furent les seuls à dénoncer avec acharnement les dégâts du sarkozysme.

L’élimination de Mélenchon, Royal et Bayrou est un mauvais signal donné aux millions d’électeurs qui ont vu dans ces personnalités un autre rapport à la politique, d’autres propositions et d’autres possibles. La défaite de Ségolène Royal, et les larmes de crocodile versées par Martine Aubry ou Laurent Fabius, est, en creux, celle du parti socialiste et de François Hollande, incapables tous deux d’éviter une humiliante défaite à une personnalité atypique qui, par ces coups de boutoir, ses méthodes et ses propositions, a pourtant fortement obligé un parti endormi dans ses routines notabilières à bouger et à se mobiliser.

Dès lors, la vague rose ne doit pas masquer ce qui se profile au-delà de ce premier horizon. Rien n’est réglé d’une crise politique majeure qui peut se résumer en cet incroyable paradoxe : le Sénat représente aujourd’hui sans doute mieux la réalité politique de ce pays que l’Assemblée ! C’est le signe que nos institutions marchent sur la tête. Et qu’il est urgent, pour recréer ce lien politique entre les citoyens, de s’atteler à une vaste refonte démocratique.

D’abord en modifiant le mode de scrutin ; ensuite en redéfinissant les pouvoirs du Parlement et ceux de la présidence. La VIe République, ce projet porté par une partie du PS, par le Front de gauche, par les écologistes, certes avec des contenus différents, ne doit pas être qu’une figure rhétorique des campagnes électorales. En un mois, quatre votes successifs viennent de le démontrer : elle est aujourd’hui une urgence citoyenne.

 

 

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18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 14:41
| Par Claude-Marie Vadrot

 

Rio de Janeiro, de notre envoyé spécial

Le Sommet des peuples et de la société civile a ouvert ses stands et amorcé ses réunions dès ce vendredi 15 juin. La conférence Rio+20 des ministres et des chefs d’Etat attendra, elle, le 20 juin pour se terminer au bout de trois jours, sauf si les dernières négociations qui commencent lundi se révèlent par trop difficiles.

Ces rencontres officieuses et officielles sont curieusement présentées par les associations et les Nations unies sous l’appellation Rio+20, en référence à celle qui s'est tenue dans cette ville en 1992. Comme si la Conférence mondiale de Johannesburg de 2002, au cours de laquelle Jacques Chirac s’illustra avec sa célèbre phrase « La maison brûle et nous regardons ailleurs », n’avait jamais existé. Comme s’il fallait aussi oublier que tout a commencé en 1972 à Stockholm, avec la première Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement.

Comme lors des réunions mondiales précédentes consacrées à l’état environnemental de la planète, les discours et les propositions faites à Rio+20 vont illustrer les fossés de plus en plus profonds qui se creusent entre les aspirations de la société civile, les revendications des Peuples Premiers, les égoïsmes des Etats et les convoitises des grandes entreprises rêvant de « marchandiser » la nature et les ressources naturelles.

S'il existe une différence essentielle entre la conférence de Stockholm-1972 et celle de Rio de Janeiro-2012, elle réside d’abord dans la nature des rapports entre les participants officiels et la société civile. En 1972, la distance pour aller du centre de conférence des chefs d’Etat aux forums et rencontres des associations n’était que de quelques centaines de mètres, à parcourir à pied. Nulle mesure policière ou sécuritaire ne séparait les uns des autres.

En 2012, il faut près d’une heure d’autobus pour aller de l’une à l’autre, puis montrer patte blanche et accréditations longuement vérifiées. L'évolution en dit long sur l’altération de la qualité des échanges entre les politiques et ceux qui contestent leurs inactions.

A Stockholm, il y a quarante ans, les uns pouvaient aller s’exprimer chez les autres, et réciproquement. Un ministre, voire un chef d’Etat ou de gouvernement, n’hésitait pas à venir affronter les contestataires et discuter pied à pied avec eux. Ce qui, par exemple, donna un splendide dialogue entre Indira Gandhi, première ministre de l’Inde, et une salle parfois houleuse de militants.

 

Stockholm, le quotidien de la conférence. 
Stockholm, le quotidien de la conférence.

Au-delà des décisions prises ou repoussées à plus tard, Stockholm fut donc une fête de la parole, un véritable festival de révélations et d’échanges sur l’état du monde, les pollutions, les destructions, la démographie, les famines, l’agriculture, la baisse déjà constatée de la biodiversité, le mauvais état des mers, la régression de la forêt amazonienne, le sous-développement ou le (mauvais) sort trop souvent réservé aux Peuples Premiers.

Toutes les questions qui motivent aujourd’hui la mouvance environnementaliste, y compris celle du réchauffement climatique, étaient déjà posées. Et tous les jours, un quotidien associatif (il y en eut d’autres) financé par les Suédois sans aucune contrepartie ni censure, et sous-titré « L’environnement c’est de la politique », rendait compte des affrontements idéologiques au sein de la société civile et entre les officiels. L’écologie politique restait balbutiante en France, ce qui peut expliquer que les associations françaises aient été si peu représentées dans une conférence largement dominée par les Anglo-Saxons et, aspect plus surprenant, par des militants et des délégations de ce que l’on appelait encore le tiers-monde.

 

Le 14 juin 1972, à l’issue d’une conférence qui ne dura pas trois jours comme en 2012 mais une dizaine, un cortège bariolé de milliers de jeunes a parcouru la ville. Sans escorte policière, même lorsque les premiers rangs, plutôt dénudés, parvinrent au pied des marches de la conférence officielle...

Ils apportaient une résolution demandant « un moratoire arrêtant pendant dix ans le meurtre de tout être humain » et souhaitant que les responsables politiques « reconnaissent que l’Homo sapiens est une espèce en danger et proclament dans l’allégresse un moratoire de dix ans à la chasse, au massacre et à l’empoisonnement de l’environnement des êtres humains ». Ils furent accueillis, sans présence policière, par le « patron » de la conférence, le Canadien Maurice Strong, qui se dit entièrement d’accord avec le contenu de la résolution. 

 

Indira Ghandi et Maurice Strong à Stockholm en 1972. 
Indira Ghandi et Maurice Strong à Stockholm en 1972.© (dr)

Il faut évidemment faire la part de la récupération dans cette étonnante rencontre mais, quelles qu’aient été les arrière-pensées des uns et des autres, la scène illustrait parfaitement l’atmosphère d’une conférence qui vit les militants et la jeunesse faire pression sur les gouvernements et être, sinon écoutés, au moins entendus.

Pour le reste, malgré l’opposition, soulignée par les leaders du tiers-monde, entre les pays développés inquiets des destructions et pollutions et les pays du Sud en besoin de développement contre la misère, la Conférence adopta des mesures ou des résolutions qui seraient encore aujourd’hui considérées comme novatrices ou révolutionnaires. Qu’il s’agisse des ressources naturelles, des rejets toxiques, de la préservation de la flore et de la faune sauvage, de la pollution des mers, de la surpêche, des catastrophes naturelles, de la stabilité des prix agricoles et des matières premières, de l’action des organismes internationaux, de l’indemnisation des victimes de pollution ou de la fin de l’impérialisme des nantis.

Tous ces points étaient précisés et développés dans une déclaration en 25 articles dont la négociation dura plusieurs jours et plusieurs nuits. Car, an contraire de ce qui se passe désormais, elle n’avait pas été rédigée à l’avance par des technocrates internationaux. La déclaration aboutit à la création du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) qui reste hélas valable. Un organisme dont Maurice Strong devint le directeur et qui me déclara notamment au cours de l’été 1974 au Kenya où s’installait le PNUE :

« Le premier objectif est d’amener les pays à parler de ce problème qui gêne tout le monde. Il était important de regarder les situations en face, de rappeler qu’il était un peu trop facile – ce que font les grandes puissances dans ce domaine comme dans d’autres – de ne blâmer que les pays en voie de développement. Il y a des prises de position politiques officielles fort justifiées... et la réalité. La Chine en est un exemple. Seule une attitude réaliste dans ce domaine comme dans les autres, nous permettra de faire face aux questions posées par la dégradation de notre environnement, il ne faut pas se le cacher. Il ne s’agit plus de rêver de l’abondance mais d’organiser la survie, de lutter – sur tous les plans – pour empêcher des centaines de millions de gens de mourir. Sans oublier que ces menaces et les pollutions, avant d’être des agressions physiques, engendreront des tensions sociales et politiques insupportables. »

Les écrits confidentiels et très pessimistes de Brice Lalonde, directeur exécutif des Nations unies pour cette conférence Rio+20, montrent que si la prise de conscience de l’opinion publique a progressé, celle des chefs d’Etat a beaucoup régressé...

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18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 14:33

 

 

Le Monde.fr | 18.06.2012 à 15h11 • Mis à jour le 18.06.2012 à 15h11

Par Niki Berlakovich, ministre de l'environnement autrichien

 

Dans le domaine environnemental, le monde est confronté à des défis importants : pénurie croissante de matières premières, accompagnée d'une montée constante des prix des énergies fossiles, changement climatique avec ses effets ainsi qu'une pression environnementale accrue. De plus en plus de pays comprennent que la lutte contre le changement climatique et l'utilisation efficace des ressources naturelles sont importantes du point de vue écologique, mais qu'elles offrent, aussi de grandes opportunités pour l'économie. Celle-ci peut développer de nouveaux secteurs d'activités et créer des emplois verts. Avec son modèle de la "croissance verte", l'Autriche s'est engagée sur une voie d'avenir, montrant ainsi que l'écologie et l'économie se complètent parfaitement. L'économie de l'environnement en Autriche accuse une croissance plus rapide et plus constante que l'économie dans son ensemble. Avec un taux actuel de 7 % d'emplois verts et une croissance du chiffre d'affaires de 6,6 %, le secteur de l'environnement est l'un des moteurs les plus puissants de la relance économique et de l'emploi.

Les emplois verts, c'est-à-dire les emplois créés par l'engagement en faveur de l'environnement et de la protection les ressources naturelles, constituent un paramètre essentiel de ce développement. Ils jettent un pont, résistant aux crises, entre l'écologie et la lutte contre le changement climatique, d'une part, et la croissance économique et les perspectives de carrière, d'autre part.

Les énergies renouvelables, l'efficacité énergétique, les écotechnologies, l'agriculture biologique, la gestion des déchets, le recyclage - autant de secteurs qui offrent un vaste potentiel d'emplois verts. En Autriche, un emploi sur vingt est déjà un emploi vert - avec une tendance toujours vers le haut, l'objectif étant de faire augmenter le nombre d'emplois verts de 50 % d'ici l'an 2020.
L'initiative autrichienne en faveur des emplois verts vise à offrir des perspectives importantes sur le marché du travail, notamment pour les jeunes car la demande de produits, technologies et services écologiques augmentera fortement dans le futur. Nous avons donc besoin de travailleurs qualifiés, bien formés et hautement motivés pour ces emplois. Des mesures ciblées visent à sensibiliser les jeunes pour les éco-industries en tant qu'employeurs fiables pour l'avenir.

Il s'agit également de les informer sur tout l'éventail de formations initiales et continues disponibles. Les chiffres actuels sont parlants, l'Autriche affiche en effet l'un des taux de chômage des jeunes les plus bas de l'UE. Chaque année, le ministère de l'Environnement investit plus de 700 millions d'euros dans des mesures qui favorisent non seulement la création d'emplois verts mais également toute une série d'autres aspects environnementaux positifs.  Par exemple, au niveau des communes et régions, le développement de régions modèles autosuffisantes en termes de production énergétique est encouragé. A l'échelle des entreprises, les services de conseil en matière d'énergie bénéficient de subventions. Quant aux propriétaires des logements privés, ils se voient octroyer des subventions pour la rénovation thermique ou encore des installations photovoltaïques.

En outre, le développement d'emplois verts et du secteur de l'environnement offre également des chances importantes à l'échelle internationale. Les entreprises autrichiennes disposent d'un grand savoir-faire, surtout dans le domaine des écotechnologies. Leurs performances sont reconnues dans le monde entier, notamment en matière de "construction passive" de logements à très basse consommation d'énergie ou encore de production de panneaux solaires. Ces compétences sont très recherchées, notamment sur les marchés porteurs comme la Chine, l'Inde ou la Russie ce qui offre de bonnes possibilités d'exportations.

Afin que les travailleurs et les entreprises puissent profiter des opportunités offertes par ce secteur porteur et réussir, le ministère de l'environnement a élaboré un plan directeur pour les emplois verts qui fixe le cap du développement de ces emplois. Afin de soutenir sa mise en œuvre, un premier portail en ligne spécialement dédié aux emplois verts a été lancé. Ce site permettra aux demandeurs d'emploi de rechercher sur les emplois vacants dans les éco-industries. Ce nouveau centre d'excellence "Green Jobs Austria" favorise la mise en réseau de l'économie, des sciences et de l'administration afin d'augmenter d'avantage le nombre d'emplois verts dans les entreprises.

Les emplois verts sont les emplois de l'avenir ! Investir maintenant dans les emplois verts, sera synonyme de double bénéfice, tant à l'échelle écologique qu'à l'échelle économique.

Niki Berlakovich, ministre de l'environnement autrichien

 

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18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 13:31

 

http://www.dailymotion.com/video/xr8ess_comite-de-vaucluse-contre-le-traite-de-bruxelles-partie-1-avignon-29-05-12_news?start=42

 

 

 

Comité de Vaucluse contre le traité de Bruxelles – partie 1 - Avignon 29 05 12 par Thierry-Le-Roy-84
Contre le traité de Bruxelles – Stéphane Geslin, Nadine Vuachet, Marc Brunet et Marie José Athenoux animent une réunion publique le 29 mai 2012 à Avignon. Un nouvel appel du 29 mai 2012 du Comité de Vaucluse contre la ratification du traité de Bruxelles est lancé : Nous, citoyens et militants, réunis 7 ans après la victoire du vote NON au référendum sur le Traité Constitutionnel Européen, lançons un appel. A ce jour, plus de 550 citoyens sur le Vaucluse se sont prononcés par pétition pour l'organisation d'une manifestation nationale contre la ratification du traité de Bruxelles. Nous sommes plus de 120 citoyens et militants sur le département à avoir signé publiquement notre appel unitaire du 21 avril 2012 disant clairement : Non à la règle d’or ! Non à la ratification du nouveau traité européen TSCG ! Organisons une manifestation nationale à Paris !
31-05-2012
  
                                                                         ****************************************

                                                                                  Bagnols le 01/06/12

 

Appel du 29 mai 2012

du Comité contre la ratification du traité de Bruxelles

Nous, citoyens et militants, réunis 7 ans après la victoire du vote NON au référendum sur le Traité Constitutionnel Européen, lançons un appel.

A ce jour, plus de 350 citoyens se sont prononcés par pétition contre la ratification du traité de Bruxelles. Nous sommes plus de 120 citoyens et militants sur le département à avoir signé publiquement notre appel unitaire du 11 mai 2012 disant clairement :

Non à la règle d’or !

Non à la ratification du nouveau traité européen TSCG !

Organisons une manifestation nationale à Paris !

Militants de diverses organisations, nous lançons un appel aux travailleurs, jeunes chômeurs, retraités, aux militants de toutes tendances du mouvement ouvrier, aux citoyens(nes), aux démocrates et républicains pour que le nouveau traité de Bruxelles, signé le 2 mars par 25 chefs d'Etat et de gouvernement, dont Nicolas Sarkozy, ne soit pas ratifié.

Quels que soient le président et la majorité à l’Assemblée nationale, la ratification d’un tel traité fermerait la porte à toute solution conforme aux intérêts de l'immense majorité, à la démocratie et à la souveraineté populaire, et instaurerait la dictature de la Troïka FMI- Union Européenne - Banque Centrale Européenne.

 

LE TRAITE DE BRUXELLES NE DOIT PAS ETRE RATIFIE !

 

Ce traité veut imposer la « règle d’or » dans la Constitution, c’est-à-dire l’obligation de l’austérité dans tous les domaines, inscrite dans la loi.

· S’il était ratifié, 80 milliards d’euros devraient être coupés dans le budget de la nation dès 2013, soit plus que le budget de l’Education Nationale, autant que les dépenses de santé.

· S’il était ratifié, aucun changement positif ne pourrait être mis en œuvre pour l’immense majorité de la population.

· S’il était ratifié, il donnerait tout pouvoir à l’Union européenne de dicter au gouvernement, quel qu’il soit, les plans de destruction pires que ceux que nous connaissons depuis l’instauration du traité de Maastricht. Ainsi la Commission européenne, au prétexte de relancer l’emploi, présente les nouvelles exigences de l’Union européenne :

- en finir avec le Smic garanti nationalement,

- nouvelles exonérations de cotisations sociales pour les patrons,

- baisse des indemnités de chômage.

· S’il était ratifié, l’Assemblée Nationale et le Sénat seraient soumis à la volonté de la Commission Européenne pour élaborer et voter le budget de l’Etat.

Après avoir pillé la Grèce et l’Espagne au nom du remboursement d’une dette creusée par les spéculateurs,

l’Union européenne veut maintenant casser le Code du travail, vider les caisses de la Sécurité sociale et supprimer toute protection des travailleurs contre le chômage !

Les peuples résistent. En Espagne, le 29 mars, dix millions de travailleurs ont participé à la grève générale contre le plan d’austérité découlant de « la règle d’or » : ils refusent la baisse des salaires, la suppression des indemnités de licenciement, la suspension des conventions collectives.

Nous appelons tous les citoyens, tous les travailleurs en activité ou privés d’emploi, les jeunes, les retraités, les militants de toutes tendances, quel que soit leur engagement et leur point de vue sur les prochaines élections, à s’engager avec nous dans la campagne contre la ratification du Traité « TSCG » pour dire ensemble :

 

Non à la règle d’or ! Non à la ratification du traité “Super-Maastricht” !

Nous appelons à organiser, partout où c'est possible, à travers tout le département du Gard, des comités d'unité contre la ratification du traité de Bruxelles. Les premières tâches de ces comités, comme celui que nous construisons, sont :

 

· d'informer largement la population sur le contenu antisocial et antidémocratique du TSCG

 

· d'organiser une manifestation nationale à Paris, dans les meilleurs délais, contre la ratification de ce traité

instaurant la dictature des maîtres de la Finance.

Nous mandatons les 4 initiateurs de notre Comité, jusqu’à sa prochaine réunion, pour coordonner la suite de notre bataille commune. Pour construire l’unité contre le TSCG, nous appelons dans un premier temps à un

 

Appel :

Non à la règle d’or ! Non à la ratification du traité “Super-Maastricht” !

Le traité de Bruxelles ne doit pas être ratifié !

Organisons une manifestation nationale à Paris !

Premiers signataires

serge Moulas(POI parti ouvrier indépendant ),Franck Berto,éducateur, Jean-Noël Molinier, instituteur, Caroline Fabre, syndicaliste, Bernard Saint Leger, instituteur, Dominique Constantinidis,A.V.S ,Louisette Moulas (POI) , Michel Laboureau ,conseiller municipal , Florent Gandi, maire, Viviane Alegre , psychologue, Stephane Coustillac, syndicaliste, Michel Tortey (pcf-front de gauche) François Pernelet 

cuisinier, pascal Tarallo A.S.H , Jean marc Javiere,libre penseur, Alain Fontaine instituteur, Renaud Oliveri syndicaliste, Monique Destienne ,retraitée , Edouard Chaulet maire front de gauche de Barjac ,,,,,, 

 

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17 juin 2012 7 17 /06 /juin /2012 15:43

Grande victoire pour tous les partisans d'un service public de l'eau.

La justice vient d'annuler la délibération scélérate par laquelle la CAEE (Communauté d'agglomération Est Ensemble regroupant 9 communes de l'Est de Paris) avait réadhéré au SEDIF (Syndicat des Eaux d'Ile de France) le 30/11/2010.
L'écrasante majorité socialiste avait renié toutes ses promesses d'un retour à une gestion publique de l'eau, avec la complicité de la Droite et d'une minorité du PC (de Bobigny et du Pré-Saint-Gervais).

Bertrand KERN, président PS de la CAEE, avait fait procédé à un vote en urgence et dans des conditions scandaleuses : plus de 60 gros bras d'une société privée avait empêché l'accès au public et procédé à des fouilles illégales : article de Politis et vidéos des violences.

C'est d'ailleurs précisément ce que le tribunal administratif de Montreuil a relevé :
"le président de la communauté d'agglomération a, eu égard aux circonstances de l'espèce, fait irrégulièrement usage de ses pouvoirs de police et ainsi méconnu le principe de publicité des débats imposé par l'article L.2121-18 du Code Général des Collectivités Territoriales".

C'est la victoire du petit poucet, la coordination Eau Ile-de-France qui fédère des associations de citoyens dont Bondy autrement, contre les géants Veolia (leader mondial du marché de l'eau) et du SEDIF présidé par le sulfureux André Santini.
Le marché de l'eau que le SEDIF confie depuis 1923 à Veolia concerne 4 millions de franciliens.
C'est le plus gros contrat privé d'Europe et les 400 000 habitants d'Est Ensemble représentent 10% de ce marché.

L'eau n'est pas une marchandise, c'est un bien vital sur lequel on ne doit faire aucun profit.

Jugement ci-joint (à télécharger en cliquant ICI)...‏

(*Pour accéder au jugement, appuyer sur la touche "Ctrl" de votre clavier + cliquer gauche sur la ligne ci-dessus)

 

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17 juin 2012 7 17 /06 /juin /2012 15:36
Occupation du 260 rue des Pyrénées : décider collectivement et de manière égalitaire ce qui est bon pour nous.

 

Assemblée des mal-logé-e-s - Publié, le mercredi 13 juin 2012
Dernière modification : jeudi 14 juin 2012

Nouveau pédégé de l’entreprise France, nouveau gouvernement, et localement, nouveau préfet, les luttes en cours ont, parmi les besoins, les aspirations, les enjeux qu’elles expriment et les actes qu’elles posent, une portée qui, elle aussi, intéresse le grand nombre et chacun de nous : imposer une modification substantielle des politiques qui sont actuellement à l’oeuvre et qui nous détruisent.
Ainsi, par exemple, le 9ème Collectif des sans-papiers est actuellement chez Valls, au Ministère de l’intérieur, afin de l’interpeller sur la situation dramatique des sans-papiers et la politique qu’il compte mener et appelle à les rejoindre sur place au 11 rue des Saussaies, métro Miromesnil Paris [1].
Voici les nouvelles des occupants du 260 rue des Pyrénées à Paris. Plusieurs rdv publics y sont annoncés, dont ce mercredi 13 juin à 19h, une assemblée ; au menu, compte rendu d’une délégation ce jour au ministère du logement, infos diverses, organiser la suite, etc.
• Jeudi 14 juin : Rendez-vous pour une action à 12h30 devant le go sport à République.
Assemblée tous les dimanches à 17 heures au 260, rue des Pyrénées, métro Gambetta

C’est la crise, partout on nous le dit et tous les jours on la ressent. Mais pour certains ça fait longtemps que c’est la crise, la crise du quotidien : s’entasser dans un logement trop petit et insalubre, se faire expulser parce qu’on a perdu son taf, prendre un crédit revolving parce qu’on est sans sous dès le début du mois, courir dans les transports en communs pour aller faire 2 heures de boulots par-ci par-là pour un quart de SMIC, se faire enlever ses enfants parce qu’on a nulle part où habiter, se faire refuser une demande de HLM parce qu’on est sans-papiers, se faire radier du Pôle emploi et perdre ses allocations, ne plus pouvoir faire les courses dans son quartier parce que les commerces deviennent toujours plus chers et plus chics, se faire contrôler chez soi par un agent de la CAF [2] et devoir se justifier d’arriver à survivre .
Face à cela des collectifs de mal logés, de chômeurs, de précaires, des collectifs contre la restructuration urbaine et contre les expulsions agissent, pour certains depuis plusieurs années, pour arracher des droits, arracher des logements, empêcher des expulsions. Depuis quelques mois ces collectifs ont décidés de se coordonner au sein d’une assemblée [3]. Cette assemblée est ouverte à tous et toutes, à tous les mal logés enragés, expulsés d’ici et d’ailleurs, squatteur-euses, à tous ceux qui se sont déjà fait couper l’électricité ou les allocations, ceux qui en ont marre de claquer leurs salaires pour un petit appart’ humide, aux étudiants en mal de bourse et aux jeunes interdite RSA [4]
Il s’agit de se réunir pour trouver les moyens collectifs de résoudre directement nos problèmes, de s’auto-organiser c’est à dire décider collectivement et de manière égalitaire ce qui est bon pour nous. Pour l’instant les actions coordonnées se sont centrées sur le logement : occupations de bailleurs sociaux, de mairies et autres lieux de pouvoir, dépôts de liste de demandeurs HLM, obtention d’avis de passage de demandes HLM pour les sans-papiers... mais nous comptons bien ne pas en rester-là et dans le temps arracher collectivement les moyens de se loger, de s’organiser, de vivre et de lutter.
Nous ne sommes pas seuls, à Toulouse depuis des mois des mal logés, squatteurs et travailleurs sociaux s’organisent pour occuper des bâtiments vides. Les habitants du CREA (collectif pour la réquisition, l’entraide et l’autogestion) [5] menacés d’expulsion ont engagé une grande bataille pour défendre ce lieu. Là-bas, en Grèce ou en Espagne les plans d’austérité réduisent à la misère des milliers de personnes qui du jour au lendemain ne parviennent plus à subvenir à leurs besoins immédiats, mais la résistance s’organise à travers l’occupation de bâtiments vides, des assemblées de quartier, des cantines populaires, le refus collectif de payer des factures... organisons-nous, défendons nous Ne restons pas seuls !
Contact mel : mallogesacharnes [at] riseup.net

Le business project envisagé au 260 rue des Pyrénées, vide depuis mai 2010 :
Communiqué de soutien du collectif NRV
Auto-organisation, et si les travailleurs sociaux faisaient un pas de côté ?
Depuis quelques jours un immeuble appartenant à la Poste situé au 260 rue des Pyrénées Paris 20ème est occupé par des précaires, des familles et des mal logés ; le collectif NRV (collectif de travailleurs sociaux) apporte son soutien à cette occupation.
• Face au manque de moyens, au manque de logements, à la spéculation immobilière,
• alors que les pouvoirs publics (les préfectures et les collectivités locales) ne font qu’inventer et réinventer des dispositifs creux,
• alors qu’il y a des batiments vides,

Qui peut dire que l’auto-organisation et la réquisition ne sont pas des solutions ?
En tant que travailleurs sociaux nous recevons de plus en plus de personnes avec une demande de logements urgente, on nous demande de remplir tels ou tels dossiers qui n’ont d’autres effets que de donner de faux espoirs.
En exemple, depuis 2008, à grand renfort de coups médiatiques, la loi DALO est mise en place (Droit Au Logement Opposable, censé garantir un logement pour touTEs). La loi stipule que les personnes sans logement et jugées prioritaires peuvent engager des procédures judiciaires à l’encontre de l’Etat et exiger de celui-ci le paiement d’une astreinte pour non-respect de la loi.
La réalité est tout autre. Les personnes ayant saisi le tribunal administratif ne recevront jamais directement de réparation financière, l’astreinte sera versée au Fond Régional d’Amménagement Urbain autrement dit à l’Etat. L’Etat condammne l’Etat. Ce genre d’aberration nous y sommes confrontés quotidiennement.
Et si les travailleurs sociaux faisaient un pas de coté ? Soutenir les réquisitions de logements vide, cesser de servir la soupe (qui d’ailleurs n’est pas bonne) des collectivités locales, des institutions publiques et des diverses associations qui nous "mythonent".
Alors que la précarité traverse de plus en plus les institutions sociales (financements limités, faillites d’associations, appels à projet restrictif...) pourquoi devrions-nous maintenir nos prérogatives de petits employés éclairés soumis au devoir de réserve ?
Nous sommes censés répondre à des nécessités, pourtant de plus en plus souvent les travailleurs sociaux font tourner (d’ailleurs assez mal) des lois ou des dispositifs qui ne font qu’alimenter des procédures de contrôle. On justifie l’inaction des pouvoirs publics par le profilage toujours plus sophistiqué et aberrant DU précaire ingrat et indocile, qu’il faut démasquer et punir.
Au dela du discours économique qu’on nous assène sur la dette et sur la pseudo responsabilité de chacun sur l’état des finances publiques [6], nous avons touTEs besoin de se loger, on n’habite pas des lois...
Le 13 juin 2012,
Collectif NRV
Le ministère du logement déclare « nous n’avons pas de pouvoir »
Communiqué du 13 juin 2012
Depuis vendredi 8 juin 2012, nous occupons un ancien centre d’hébergement social appartenant à Toit et Joie (bailleur social de la Poste), vide depuis mai 2010 et situé au 260 rue des Pyrénées.
Nous avons créé ce lieu de vie, d’organisation et de lutte pour obtenir directement ce dont nous avons besoin et mettre la pression sur ceux qui pourrissent notre vie au quotidien. Habitant-e-s et voisin-e-s se rencontrent depuis une semaine devant le 260 rue des Pyrénées, autour de tables d’information et de soutien, de goûters et de discussions. La solidarité se tisse jour après jour, on nous apporte nourriture, couvertures, matelas, etc. De plus en plus de personnes nous demandent aussi une aide concrète face aux galères de logement.
Mairies, bailleurs, élus de tous bords organisent la politique du logement. Les logements sociaux, c’est un véritable business. Toit et Joie y participe. Quand les bailleurs rachètent des immeubles, les loyers augmentent toujours. (Par exemple, Toit et Joie, groupé avec d’autres bailleurs, a racheté des immeubles d’une filiale de la Caisse des Dépôts, ce qui a fait immédiatement augmenter les loyers de 20%).
Dès lundi 11 juin, une délégation de 5 personnes s’est rendue à Toit et Joie afin de déclarer l’occupation du 260 rue des Pyrénées et de s’assurer de la pérennité du lieu. Le bailleur a refusé de les laisser entrer et a appelé la police. Les 5 personnes ont été bloquées dans la cour et ont subi un contrôle d’identité.
Le même mépris a caractérisé la rencontre du 13 juin au cabinet de la Ministre du Logement, Cécile Duflot. Nous avons obtenu ce rendez-vous grâce à une intervention le 7 juin dernier lors de son meeting de campagne. Elle n’a pas daigné nous recevoir personnellement. Une délégation de 4 personnes a été reçue par son directeur adjoint de cabinet, Jacques Archimbaud, et par Pauline Lavaux, conseillère parlementaire. Notre délégation a présenté les revendications suivantes :
1) des logements sociaux pour tous les gens qui en ont besoin, et notamment celles et ceux dont les noms sont écrits sur les listes de mal logé-e-s que nous amenons

2) des papiers pour tout le monde et notamment pour celles et ceux qui en ont besoin parmi nous
3) le maintien dans les lieux pour les habitant-e-s du 260 rue des Pyrénées jusqu’à leur relogement
4) le maintien de tous les lieux habités du CREA (Collectif pour la Réquisition, l’Entraide et l’Autogestion) de Toulouse.

Etrange endroit qu’un lieu de pouvoir comme le Ministère du Logement. On y trouve un directeur adjoint déclarant : « Nous sommes contre les expulsions sans relogement, mais nous n’avons pas de pouvoir » . Il a refusé de soutenir notre occupation auprès de la préfecture et du bailleur, nous assurant simplement que s’il y a expulsion cela se fera dans les règles : « la procédure doit être respectée, vous êtes là depuis longtemps, vous ne pouvez pas être expulsés sans décision judiciaire ».
Suite à ce rendez-vous Jacques Archimbaud, à défaut de nous fournir un papier officiel signé par le ministère, nous a envoyé le mail ci-dessous, dans lequel il déforme nos revendications et ignore même celle concernant la pérennisation du 260 rue des Pyrénées. Néanmoins le ministère s’est engagé à examiner avec sérieux les dossiers de demande de logement. Il nous recevra à nouveau dans deux semaines, le 27 juin.
Parallèlement à la rencontre au Ministère, un autre groupe a occupé l’Union sociale pour l’habitat qui est la fédération des sociétés HLM. Le délégué général, Thierry Bev, s’est engagé à faire la médiation entre les habitant-e-s du 260 rue des Pyrénées et le bailleur Toit et Joie. Il a communiqué par fax nos revendications au Ministère du Logement ainsi que la liste des mal-logé-e-s.
Pour obliger le Ministère à satisfaire nos revendications, nous vous invitons à nous rejoindre dans nos actions, et ce dès jeudi 14 juin à 12h30 devant le Go Sport, métro République.
Ne les laissons pas dicter la temporalité de nos luttes. Organisons-nous, exigeons des logements pour tous ceux qui en ont besoin et l’arrêt des expulsions.
Assemblée des mal-logé-e-s tous les dimanche à 17h au 260 rue des Pyrénées, métro Gambetta.
Des mal-logé-e-s acharné-e-s. Contact mel : mallogesacharnes [at] riseup.net

Original Message ---------------------------- Subject : Suite rendez-vous du 13/06 From : "Secretariat Archimbaud - Cabinet Duflot."  territoires.gouv.fr> Date : Wed, June 13, 2012 8:26 am To : mallogesacharnes@riseup.net

Une délégation mandatée par l’AG des occupants du 260 rue des Pyrénées a été reçue ce jour au Ministère de l’égalité des territoires par Jacques Archimbaud Directeur Adjoint du cabinet de Cécile Duflot et Pauline Lavaud, conseillère parlementaire.
Elle a transmis une liste de 97 demandeur de logements sociaux à Paris, de 8 habitants expulsés du 2 chemin des Grésillons à Saint Denis, une liste de 38 personnes du collectif des mal logés du 18ème sans frontières. Elle a demandé le relogement de toutes ces personnes, l’accélération de la construction de logements très sociaux à Paris, la régularisation de tous les sans papiers, le maintien de tous les lieux habités du CREA de Toulouse.
Les représentants de la Ministre ont indiqué qu’ils transmettraient ces listes à des fins d’examen sérieux aux administrations parisiennes compétentes pour un traitement collectif de ces demandes en lien avec la délégation du 260 rue des Pyrénées.
Ils ont réaffirmé leur attachement au respect des procédures légales concernant le traitement de tous les lieux occupés.
La délégation sera reçue à nouveau le 27 juin à 15 heures.
Paris le 13 juin 2012
PDF - 88 ko
Occupation du 260 rue des Pyrénées, Communiqué du 13 juin 2012
L’introduction qui précède le tract « Occupons les logements vides » et les notes qui suivent sont de la rédaction.
Des infos, dont un communiqué de soutien de SUD postaux Paris, publiées du 11 au 13 juin : Logement pour tous : Occupation d’un immeuble au 260 rue des Pyrénées à Paris


Notes :
[1] 9ème Collectif des sans papiers : http://9emecollectif.net/.
[3] Plus d’infos sur ces assemblées sur https://paris20.noblogs.org/.
[4] Un retour sur la façon dont une (in)certaine gauche a, depuis 1988, décidé et soutenu cette interdiction du revenu minimum aux moins de 25 ans du revenu minimum, lors de l’instauration du RMI, une mesure qui a contribué à dresser à la précarité de générations successives d’entrants dans le salriat : À gauche poubelle, précaires rebelles
[5] Le blog du CREA Toulouse : http://creatoulouse.squat.net/, la pétition contre l’expulsion du centre social autogéré, signalble en ligne.
[6] Voir à ce sujet une analyse de cette modalité de gouvernement par la dette, Dette objective et dette subjective, des droits sociaux à la dette.
À Paris comme ailleurs, arr€t€z vos salad€s, balanc€z l’os€ill€ ! un petit mode d’emploi d’une action sociale municipale dont la Ville de Paris se garde bien d’informer les nécessiteux. Vous y trouverez des recettes pour arrondir RSA et bas salaires à trous, ou pallier (trop partiellement) l’absence de revenu, faites le connaître autour de vous !
Le social, à Paris, ville et département socialiste, c’est aussi ça : « Absurdité », « torture morale », une enquête sur le RSA à Paris , à quoi il est possible de s’opposer, voir, par exemple Nous, RSAstes Parisiens,.

 

  
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