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27 juillet 2014 7 27 /07 /juillet /2014 17:49

 

Source : blogs.rue89.nouvelobs.com/sylvain-gouz

 

Que chacun travaille moins pour que tous travaillent !
Sylvain Gouz - Journaliste

Publié le 27/07/2014 à 15h59

 

 

Chômage en hausse, économie en berne, faut-il une nouvelle fois mettre des points sur les «  i  »  ? La nouvelle augmentation du nombre des chômeurs – la huitième hausse mensuelle consécutive, +0,3%, record battu avec 3 millions 660.000 inscrits à pôle emploi – ne va malheureusement rien changer à la stratégie, s’il en est, de lutte contre ce fléau déstructurant pour la société.

Du «  on a tout essayé contre le chômage  » de François Mitterrand au «  la courbe va s’inverser  » toujours démenti de François Hollande, on reste les bras ballants. On s’en remet aux emplois aidés, aux entreprises, à la croissance, ou à je ne sais quelle bonne fée pour faire refluer le nombre des chômeurs.

Il y aurait bien la solution allemande ou celle des Etats-Unis. Dans les deux cas l’artifice consiste à créer des sous-emplois sous-payés. Moins de chômeurs et davantage de travailleurs pauvres dont le sort n’est guère plus enviable si ce n’est un peu plus de socialisation…

Une idée simple…

Et si l’on revenait à l’idée simple du «  partage du travail  ». Sortons, s’il vous plaît, de la bagarre idéologique qui conduit par exemple François Fillon à liquider purement et simplement ce qui reste des 35 heures du gouvernement Jospin. Sortons même des bénéfices bien réels de ces 35 heures en termes de créations d’emplois car, instituées de façon trop rigide, notamment dans la fonction publique, elles n’ont pas porté tous les fruits escomptés.

Quelques jalons  :

  • Réduire la durée du travail significativement, par exemple passer d’un coup à 30 heures hebdomadaires, créerait immédiatement un appel d’air de créations d’emplois, sous réserve de négociations branche par branche et de pénalisation des heures supplémentaires.
  • Cela induirait sans doute, des dépenses budgétaires supplémentaires pour l’Etat afin d’aider les entreprises à amortir le choc. Mais ces dépenses seraient compensées et au-delà par la diminution des dépenses de l’assurance-chômage et par l’augmentation des cotisants aux caisses de sécurité sociale et donc des ressources de celles-ci.
  • La réduction de la durée hebdomadaire conduirait, comme avec les 35 heures, à une amélioration de la productivité horaire du travail. Bon nombre d’entreprises l’ont bien perçu qui ne se sont pas plaintes, bien au contraire, des 35 heures. Travailler moins c’est souvent travailler mieux.
  • La contrepartie de la réduction du temps de travail serait probablement pour ceux qui ont un emploi aujourd’hui une moindre progression à venir de leur pouvoir d’achat. Ce serait, d’une certaine façon leur geste de solidarité vis-à-vis des chômeurs. On veut espérer qu’ils en soient capables sachant que la resocialisation d’un actif sur dix, aujourd’hui chômeur, vaut bien quelques sacrifices des autres. Le redémarrage de l’économie, dans un deuxième temps, est sans doute à ce prix.
  • Partager le travail n’aurait pas que des avantages économiques et sociaux. Cette orientation pourrait – conditionnel – permettre une inflexion de notre mode de consommation, voire de notre mode de vie, en libérant du temps libre – souvenez-vous du «  ministère du temps libre  » inventé dans la foulée de mai 1981  ! Et donner, derrière cette inflexion bien sûr un autre contenu, plus qualitatif, à cette fameuse croissance dont on attend tant. Il faut revenir, à cet égard, aux travaux de la sociologue Dominique Méda  (dernier ouvrage «  La Mystique de la Croissance  », Flammarion, 2013).

Qu’on en discute…

Bref, l’argumentaire peut être développé. Il vaut d’être pris en compte par les décideurs et d’être au moins discuté sur le devant de la scène. Car aujourd’hui, le débat apparent n’est plus qu’entre défenseurs d’une rigueur/austérité salvatrice acidulée de «  réformes  » et productivistes pseudo-keynésiens amoureux de taux de croissance et de pouvoir d’achat. Chacun se reconnaîtra. Et il est grand temps d’en sortir.

Il paraît que François Hollande envisage désormais que la croissance attendue ne soit pas au rendez-vous fixé cette année. Combien de mois de hausses consécutives du chômage lui faudra-t-il encore attendre avant d’en venir à cette idée simple  : que chacun travaille moins longtemps pour que tous trouvent un emploi ?

 

 


 

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