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1 juin 2012 5 01 /06 /juin /2012 18:07
rfi.fr - Article publié le : lundi 28 mai 2012 - Dernière modification le : lundi 28 mai 2012

Au Mexique, un mouvement d’étudiants, « Yo soy 132 » («je suis 132») demande l'équilibre dans la couverture médiatique de la course à la présidentielle à Monterrey le 23 mai 2012.
Au Mexique, un mouvement d’étudiants, « Yo soy 132 » («je suis 132») demande l'équilibre dans la couverture médiatique de la course à la présidentielle à Monterrey le 23 mai 2012.
REUTERS/Daniel Becerril

Par Achim Lippold

Au Mexique, à un mois de l’élection présidentielle (1er juillet 2012), la contestation sociale et politique perturbe la campagne électorale. Les sondages prédisent une large victoire du candidat du Parti révolutionnaire institutionnel, le PRI. Mais un mouvement d’étudiants, « Yo soy 132 » pourrait jouer les troubles fêtes.

Tout a commencé au début du mois de mai. Le candidat du PRI, Enrique Pena Nieto, un quadragénaire beau gosse style acteur de Telenovela, visite l’université Iberoamericana, une université privée à Mexico. Le favori des sondages et chouchou des médias veut séduire les étudiants de la classe moyenne supérieure. Mais l’accueil n’est pas celui qu’il a espéré.

Les étudiants lui lancent des chaussures et crient « fuera, fuera » (« dehors dehors »). Enrique Pena Nieto est obligé d’interrompre son discours et doit partir sous les hués des étudiants.

Après l’incident, le PRI accuse ses adversaires politiques d’avoir payé des agitateurs. Erreur fatale, car quelques jours après, une vidéo circule sur le Net. Cent trente et un étudiants de cette université de Mexico montrent leur visage et leur carte d’étudiant. Ils démentent toute accusation de manipulation.

 
D’autres étudiants se rallient à eux et créent le mouvement Yo soy 132, « Je suis 132 ».

 

Les étudiants, porte-parole de la classe moyenne

Les étudiants et derrière eux la classe moyenne et beaucoup d’intellectuels réclament l’indépendance des médias, la fin de la corruption et du clientélisme, bref une vraie démocratie. Toutes leurs revendications se canalisent dans le rejet de la candidature de Pena Nieto. Quelques mois avant sa mort le 15 mai 2012, l’écrivain mexicain Carlos Fuentes a sévèrement critiqué le candidat du PRI le jugeant « trop petit » pour assumer la fonction du président de la République.

Pour Sergio, étudiant mexicain à Paris et animateur du réseau Morena (qui soutient le candidat de la gauche Andres Manuel Lopez Obrador), la candidature de Enrique Pena Nieto est « montée par les médias, surtout par les grandes chaînes de télévision comme Televisa ».

Maintenant, toute la question est de savoir si ce mouvement peut influencer la campagne. Helene Combes, spécialiste du Mexique au Centre d’études et de recherches internationales CERI à Paris est sceptique. « La mobilisation n’a pas fait varier l’avance de Enrique Pena Nieto dans les sondages ». Selon la sociologue, il faut voir comment le mouvement évolue. Elle estime que l’impact du mouvement sera finalement marginal. « Les étudiants mobilisent surtout les personnes déjà acquises à leur cause ». En revanche, estime Helen Combes, les manifestations « anti-PRI » pourrait avoir un effet inverse : mobiliser les électeurs du PRI.

 

Un retour du PRI ?

Le candidat du PRI a surtout la cote auprès de la classe populaire qui ne cesse ne croître. Depuis trente ans le salaire minimum a perdu 70% de son pouvoir d'achat. Un Mexicain sur deux vit aujourd’hui dans la pauvreté. Le PRI promet des réformes structurelles pour garantir, entre autres, une meilleure politique sociale. Reste que beaucoup de Mexicains craignent le retour de l’ancien parti hégémonique et ses penchants autoritaires.

Arnulfo Valdivia Machuca, un fonctionnaire du parti, qui était de passage à Paris il y a quelques jours, veut les rassurer. « C’est vrai, nous représentons le PRI qui était au pouvoir pendant 70 ans, admet-il. Mais depuis que nous avons perdu les élections en 2000, eh bien, le pays a changé. Nous sommes une jeune génération qui a grandi sous la démocratie. Et nous nous inscrivons clairement dans cette compétition politique, une compétition qui est la base même de la démocratie ».

Et dans cette compétition politique, le PRI peut compter sur un avantage important face à ses concurrents de la droite et de la gauche : son ancrage au niveau local. Helene Combes du CERI rappelle que le PRI gouverne déjà 20 des 32 Etats fédéraux, des Etats qui ont beaucoup de pouvoir. Du coup, on ne peut pas vraiment parler d’un retour du PRI parce que « la majorité de la population mexicaine est déjà gouvernée par le PRI ».

Autre atout d’Enrique Pena Nieto : il présente un parti qui garde toujours l’image d’une structure forte, garante de l’ordre public. Ce qui le rend attirant pour beaucoup d’électeurs conservateurs. Déçus par l’actuel président Felipe Calderon, ils lui reprochent notamment sa stratégie de guerre frontale contre les cartels de la drogue, une stratégie qui a fait augmenter la violence dans le pays. 45 000 personnes ont été tuées ces dernières cinq années. 

tags: Felipe Calderon - Mexique
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