Le Monde.fr avec AFP | 13.12.2012 à 17h48 • Mis à jour le 13.12.2012 à 18h43
Les salariés d'Alcatel-Lucent se sont mobilisés jeudi 13 décembre sur différents sites pour protester contre un plan de restructuration qui vise à supprimer 1 353 postes en France, alors que se tenait un comité central d'entreprise (CCE), a-t-on appris auprès des syndicats.
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A l'appel d'une intersyndicale CFDT–CFE-CGC–CGT-CFTC, il y avait environ 1 000 grévistes sur le site de l'équipementier télécom à Velizy (Yvelines) et les sites d'Orvault (Loire-Atlantique), de Nozay (Essonne) et de Villarceaux (Val-d'Oise) étaient bloqués, selon différents responsables syndicaux. Environ 450 salariés du site de Lannion (Côtes-d'Armor) ont également manifesté contre le plan de restructuration aux cris de "Non à la casse de l'outil industriel", a constaté un correspondant de l'AFP.
Le CCE qui se tenait au siège d'Alcatel-Lucent France (ALF) était consacré à l'examen du plan de restructuration et du plan de sauvegarde de l'emploi. La direction y présentait sa "logique de décision par activité et par site", a précisé Hervé Lassalle (CFDT), évoquant un climat "assez houleux, assez agressif" et indiquant que la réunion risquait de devoir se dérouler sur plusieurs jours.
"SOUS LE CHOC"
"Il y a de la mobilisation. Les gens réagissent", après avoir été "sous le choc", a indiqué de son côté Stéphane Dubled (CGT). Alcatel-Lucent a annoncé l'été dernier à ses 76 000 employés son intention de supprimer 5 000 postes dans le monde pour retrouver la confiance des marchés.
L'impact de ce plan en France, qui compte 9 000 salariés, a été annoncé mi-octobre. Ce sont 1 353 postes qui sont voués à être supprimés : 934 chez ALF, 104 chez Alcatel-Lucent International et 315 postes dans les filiales. Les sites les plus visés sont Vélizy, qui doit fermer en 2014 et où 362 postes sont supprimés, Villarceaux (171 postes), Lannion (139 postes) et Orvault (122 postes).