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Le PDG de Publicis, Maurice Lévy, photographié le 31 août 2011 à Jouy-en-Josas près de Paris. Eric Piermont afp.com
ETUDE - Les rémunérations des grands patrons ont progressé de 4% en 2011, selon la dernière étude publiée par le cabinet Proxinvest...
Un coup frein mais toujours une belle progression. Après la forte hausse de 33% enregistrée en 2010, la rémunération annuelle totale* des patrons du CAC 40 a encore progressé de 4% en 2011 pour atteindre en moyenne 4,246 millions d'euros, dont 24% en fixe, 32% en variable, 16% d'autres avantages (jetons de présence dans les conseils d'administration, voiture de fonction...), 16% en actions gratuites et 12% en options, selon la quatorzième étude du cabinet Proxinvest publiée mardi. Elle se situe au sixième rang en Europe derrière l'Italie, la Suisse, l'Espagne, l'Allemagne et le Royaume-Uni où elle a diminué en moyenne de 5%.
Echec de l’auto-régulation
Cependant, hors indemnité de départ, en France, la rémunération a baissé de 3,2%. A comparer avec une réduction de 10% du bénéfice net cumulé des 40 plus grosses entreprises et une chute de 17% du CAC 40. L’an dernier 14 dirigeants contre 11 en 2010 ont vu leur rémunération totale atteindre ou dépasser le plafond socialement acceptable fixé par Proxinvest à 240 smic, soit 4,6 millions d’euros. Proxinvest n'hésite pas de nouveau à parler «d’échec de l’auto-régulation» des rémunérations.
Dans son code de gouvernement d’entreprises, le Medef et l’Afep (Association Française des Entreprises Privées) qui représentent l’essentiel des groupes du CAC, il est pourtant stipulé que: «La rémunération des dirigeants mandataires sociaux de l’entreprise doit être mesurée, équilibrée, équitable et renforcer la solidarité et la motivation à l’intérieur de l’entreprise.»
Maurice Lévy, le mieux payé
Dans le trio de tète du classement des patrons les mieux payés du CAC 40 on retrouve Maurice Lévy, PDG de Publicis avec 19,6 millions d’euros, Carlos Ghosn, le patron de Renault-Nissan à 13,3 millions d’euros, suivi par Bernard Charlès de Dassault Systèmes avec 10,9 millions d’euros. Suivent dans l'ordre Bernard Arnault de LVMH (10,8 millions d'euros), Jean-Paul Agon de l'Oréal (7,7 millions d'euros), Christophe Vihbacher de Sanofi-Aventis (7,1 millions d'euros), Franck Riboud de Danone (6,1 millions d'euros).
En revanche, les 80 autres présidents exécutifs des sociétés listées sur le SBF 120 auront vu leur rémunération totale reculé de 2% à 2,1 millions d’euros. Hors indemnités de départ, le repli a été de 2,2%.
*Les chiffres publiés par l’étude ne comprennent pas les éventuels compléments de retraite surcomplémentaire dont bénéficient certains dirigeants.