
Que sont donc devenus les "indignés" américains, si actifs jusqu'à la fin de l'année dernière ? Si beaucoup se sont fondus dans la nature, certains persistent et signent... et continuent à camper, malgré la météo hivernale et les petites tracasseries des autorités américaines. C'est notamment le cas à Washington.
Dans la capitale fédérale, le mouvement d'occupation anticapitaliste, lancé en septembre à New York avec Occupy Wall Street, se partage entre deux campements : Occupy DC sur le square McPherson, et Occupy Washington DC sur Freedom Plaza. Les deux étant proches de la Maison Blanche, dans le centre ville.
Une proximité qui ne leur vaut pas que des amis. Et les autorités, longtemps bienveillantes, ont montré récemment des signes d'agacement devant la persistance du mouvement d'occupation à Washington, dernier bastion visible de la protestation depuis l'éviction des militants du square Zuccotti à New York.
Menace d'arrestation et de saisie des biens
Une petite dizaine d'agents du NPS (National Park Service) ont ainsi distribué vendredi à la mi-journée et accroché à chaque tente des deux campements du mouvement Occupy un avis indiquant que "tout le matériel" de camping (tentes pour dormir, sacs de couchage, réchauds...) devait être enlevé d'ici lundi. Si ce n'est pas le cas à cette date, "les personnes ne respectant pas le règlement peuvent être arrêtées et leurs biens saisis", indique l'avis qui a été également placardé sur les places.
On ignore encore ce que feront les militants avant lundi. Quelques-uns ont déjà, en tout cas, manifesté leur volonté de rester, bravant la mise en garde du National Park Service. C'est le cas par exemple de Jason Woltjen, 22 ans, étudiant en philosophie et informatique : "Ils essaient de nous harceler et de nous empêcher de protester", commentait-il après la distribution des avis du NPS. "Ils restreignent ce que nous pouvons faire. Mais je reste ici".