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22 novembre 2012 4 22 /11 /novembre /2012 18:36

 

 

Marianne - Mercredi 21 Novembre 2012 à 14:00

 

Christophe Robert

 

Face à la crise du logement, il faut décréter l'urgence sociale. C'est une question de dignité, estime Christophe Robert, délégué général adjoint de la Fondation Abbé-Pierre.

 

 

(ALIX WILLIAM/SIPA)
(ALIX WILLIAM/SIPA)
La France s'enfonce dans la crise du logement : 3,6 millions de personnes sont mal-logées et 10 millions sont concernées. Ce diagnostic est désormais partagé par le nouveau gouvernement, puisque le logement semble figurer au rang de ses priorités : en août, adoption d'un décret sur l'encadrement des hausses des loyers ; en septembre, vote de la loi visant à mobiliser le foncier public et à augmenter à 25 % la part de logements sociaux dans la loi SRU.

Pour autant, tout reste à faire et plusieurs signaux appellent à la vigilance. La circulaire sur les expulsions locatives est parue seulement quelques jours avant le début de la trêve hivernale. Sa portée fut donc très limitée, puisque les expulsions ont malgré tout continué jusqu'au dernier jour de la trêve. Que dire par ailleurs des démantèlements inacceptables de bidonvilles ? Ou encore de l'urgence sociale ? Alors que les trois quarts des appels au 115 restent sans solution, il est prévu d'ouvrir temporairement 19 000 places d'hébergement. Malgré cet effort, on reste dans une logique de plan hivernal qui conduira à remettre les personnes à la rue une fois les beaux jours revenus. Le recours aux réquisitions a été annoncé. Mais quels sont les moyens financiers pour réhabiliter les logements vacants ? Le même sentiment domine face à la volonté de construire 150 000 logements sociaux par an.

Investissement de long terme

Pour changer de cap, le gouvernement doit agir de façon offensive pour produire 500 000 logements par an, réguler les prix, enrayer la ségrégation territoriale, prévenir les exclusions... Pour cela, des réformes structurelles sur le long terme s'imposent et nous attendons beaucoup du plan quinquennal de lutte contre la pauvreté, comme du projet de loi sur le logement annoncé pour 2013.

Face à l'urgence sociale, il faut agir immédiatement. Certes, on ne peut ignorer le contexte budgétaire tendu. Mais la prise en compte des coûts du mal-logement (nuitées d'hôtel, traitement sanitaire des conséquences du mal-logement...) doit conduire à considérer différemment l'investissement dans le logement. Une politique ambitieuse doit également être appréciée comme un investissement de long terme : en limitant le poids du logement dans le budget des ménages, elle leur redonnera du pouvoir d'achat. En favorisant la construction, elle dynamisera l'emploi dans le bâtiment. En luttant contre la précarité énergétique, elle agira contre le tarissement des ressources...

Mais c'est la question de la dignité des personnes qui doit nous guider. Sur ce point, la Fondation Abbé-Pierre s'exaspère de n'avoir bien souvent que ceci à répondre aux mal-logés : «Prenez votre mal en patience.»

 

 

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