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11 février 2015 3 11 /02 /février /2015 01:36

 

Source : www.lemonde.fr

 

 

Le Parlement grec ouvre la voie aux réformes de Syriza

Le Monde.fr | 11.02.2015 à 01h18 • Mis à jour le 11.02.2015 à 01h38 | Par Elisa Perrigueur

 
 
Le premier ministre grec Alexis Tsipras s'exprime devant la Vouli, le parlement grec, le 10 février à Athènes.

Sans surprise, le gouvernement d’Alexis Tsipras a obtenu la confiance du parlement grec, dans la nuit de mardi 10 à mercredi 11 février. Au total, 162 parlementaires sur les 299 présents ont validé le programme du parti de la gauche radicale, soit les 149 députés Syriza et leurs 13 alliés souverainistes du parti des Grecs indépendants (ANEL).

À l’issue de ce vote, le parti de gauche radicale va pouvoir appliquer son programme politique consacré à l’urgence sociale en Grèce et entamer des négociations serrées avec les responsables européens.

Vers minuit (heure locale), peu avant le vote, le premier ministre Alexis Tsipras, qui s’est exprimé face aux parlementaires, s’est montré ferme : « La démocratie grecque n’accepte plus les chantages et nous avons désormais le peuple à nos côtés ».

Attaques de la droite

Mardi, les députés se sont succédé à la tribune pour s’exprimer sur la formation d’Alexis Tsipras. Parmi les plus critiques du gouvernement, les 76 députés de la droite Nouvelle démocratie (ND), ex-parti au pouvoir et principale force d’opposition, ont voté contre le programme de Syriza. L’ancien premier ministre conservateur Antonis Samaras a ainsi affirmé que « depuis que le Parlement a échoué à élire un président (en décembre, provoquant les élections anticipées qui ont propulsé Syriza au pouvoir), le système bancaire a perdu plus de 15 milliards d’euros ».

Et d’ajouter : « des investissements qui promettaient d’offrir aux Grecs des milliers d’emplois ont été gelés et notre pays refait la Une de l’actualité de manière dramatique ». Dans l’hémicycle l’ensemble des partis d’opposition, toutes tendances confondues, ont voté contre le programme de la gauche radicale.

Négociations à hauts risques avec l’Europe

A l’issue de ce vote, le gouvernement entre dans une phase de négociations cruciales pour trouver un terrain d’entente avec les responsables européens. Mercredi se tient une réunion des ministres des finances de la zone euro, elle sera suivie d’un Conseil européen, jeudi. Syriza veut en finir avec le programme d’aide internationale de 240 milliards d’euros financé par la troïka. Le parti souhaite proposer à ses créanciers l’application d’un « programme relais » jusqu’en juin avant la mise en place d’un plan qui reposerait sur la croissance et l’investissement.

Face aux députés, le premier ministre Alexis Tsipras a rappelé sa détermination : « Il n’y aura pas de retour en arrière, la Grèce ne peut pas retourner à l’âge des plans de sauvetage et de la soumission ». Et d’afficher son optimisme : « Je crois au compromis avec l’Europe, je ne peux pas croire que les responsables européens voudront de nouveau punir le peuple grec ».

Les responsables européens se montrent plus réservés sur un éventuel consensus. L'« humeur » au sein de la zone euro n’est pas propice à une satisfaction « sans condition » des demandes du gouvernement grec, a alerté le président de la Commission, Jean-Claude Juncker. Le ministre des finances, Wolfgang Schaüble, a pour sa part affirmé : « nous ne négocions pas de nouveau programme. Nous avons déjà un programme. »

L’Europe espère toutefois aboutir à un accord avec la Grèce le 16 février. Faute de consensus, Athènes, qui n’a plus accès aux marchés des capitaux, risque de se trouver à court de liquidités fin février, date d’expiration du programme d’aide en cours.

Priorité à l’urgence sociale pour les Grecs

Ce vote ouvre également la voie à l’application de la feuille de route politique pour le pays. Sa priorité, après six années de récession, est de mettre fin à la « crise humanitaire » pour Syriza. Comme l’a solennellement rappelé Alexis Tsipras, mardi, « tout pouvoir vient du peuple et donc c’est le peuple qu’il doit servir ».

Selon son programme, le parti de gauche radicale va débloquer 1,8 milliard d’euros pour mettre en place une série de mesures pour les plus démunis d’ici la fin de l’année. Parmi les principales promesses, l’augmentation du salaire minimum de 580 à 750 euros, la fourniture de l’électricité gratuite pour plusieurs milliers de foyers, la gratuité des transports publics pour les personnes sous le seuil de pauvreté… Afin de trouver des financements, Syriza a promis une « une guerre sans merci » contre la corruption et la fraude fiscale.

Le premier ministre Alexis Tsipras aux côtés du ministre des finances Yanis Varoufakis, le 6 février, au parlement, à Athènes.

La majorité de l’opinion soutient la position du gouvernement

A la confiance du parlement s’ajoute également un soutien de la population grecque. La ligne de résistance au plan d’aide de la troïka, réaffirmée par les leaders lors de leur tournée européenne la semaine dernière, semble avoir séduit une partie de l’opinion publique. Selon un sondage de l’université de Macédoine pour la chaîne grecque Skaï tv, diffusé le 7 février, 72 % des Grecs approuveraient cette position de refus. Selon l’Agence France-Presse, plusieurs sondages publiés mardi dans la soirée ont également montré que huit Grecs sur dix avaient apprécié son discours de politique générale d’Alexis Tsipras. Et parmi eux, donc, des électeurs n’ayant pas voté Syriza.

Pour Nikolaos Georgikopoulos, professeur d’économie à la New York University - Stern Business School, le contexte de crise joue dans cet appui national. « Il y a une réelle souffrance ressentie par le peuple en raison des mesures de rigueur, rappelle l’expert. Syriza dit aux Grecs : “Nous allons mettre fin à cette souffrance”, comme la priorité aujourd’hui est de sortir le pays de ce bourbier, tout le monde souhaite que ce gouvernement réussisse à appliquer son plan, peu importent les considérations politiques ». Nikolaos Georgikopoulos prévient : « Le fait de dire : “Je suis derrière le gouvernement” ne veut pas dire que l’on croit en leur programme politique ou économique. Il faudra rester prudents et analyser la situation dans les prochains mois ».

» Lire : Trois questions sur la renégociation de la dette grecque

  • Elisa Perrigueur
    Journaliste au Monde

 

Source : www.lemonde.fr

 

 

 

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