Le directeur de la banque du Vatican, Paolo Cipriani, et son adjoint, Massimo Tulli, ont démissionné lundi 1er juillet, a annoncé le Vatican. Ces démissions surviennent trois jours après l'arrestation d'un prélat italien lié à cette banque, l'Institut pour les œuvres de religion (IOR).
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Ce dernier, Mgr Nunzio Scarano, qui travaillait à l'administration du patrimoine du siège apostolique (APSA, l'organisme qui gère les biens du Saint Siège), aurait avec l'aide de deux personnes – un sous-officier membre des services de contre-espionnage italiens et un intermédiaire financier – tenté de rapatrier à partir de la Suisse 20 millions d'euros en espèces, "fruit d'une fraude fiscale".
CORRUPTION ET BLANCHIMENT D'ARGENT
Nunzio Scarano est comptable au Vatican et, selon la justice italienne qui a ouvert deux enquêtes à son sujet, cette position privilégiée l'a amené à développer un sentiment d'impunité. L'IOR est soupçonnée par la justice italienne d'implication dans des affaires de corruption et de blanchiment d'argent. L'organisme gère 19 000 comptes appartenant en majorité au clergé catholique.
Le pape François, élu en mars, a annoncé mercredi la création d'une commission spéciale d'enquête sur la banque du Vatican pour s'assurer que ses activités soient "en harmonie" avec la mission de l'Eglise catholique. Le président de l'IOR, Ernst von Freyberg, va assumer à titre provisoire les fonctions de directeur général, a précisé le Vatican.
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