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Jeudi 15 décembre 2011
Laetitia Soulier laetitia.soulier@centrefrance.com
Dans le sillage de son essai Indignez-vous, l'ancien résistant et diplomate Stephan Hessel a fait bien des petits. Les mouvements d'indignés se multiplient. Ceux qui ont agi à Brive, dans la nuit de mardi à mercredi, sont des révoltés du gaspillage. Trois indignés corréziens ont parcouru le centre ville pour éteindre les néons publicitaires. " L'opération a été un succès, explique Steeve. Une quarantaine de néons gaspilleurs ont été éteints ".
Banques, mutuelles, assurances, opérateurs téléphoniques, magasins de vêtements, tous ces " gros consommateurs d'électricité " ont été sanctionnés.
Aucune agressivité cependant chez ces " pêcheurs de lumière ".
" C'est une action totalement non violente, sans dégradation, et facile à mettre en place. Il suffit d'une perche pour atteindre les interrupteurs extérieurs de sécurité des enseignes lumineuses ", poursuit Steeve.
A la connaissance de l'indigné briviste, c'est la première fois qu'une telle action est menée sur le secteur alors qu'elle est courante sur de grandes villes comme Paris ou Lyon. L'objectif est d'amener les gens à avoir une réflexion sur les économies d'énergie. Les indignés du gaspillage ont poussé l'action jusqu'à laisser aux commerçants un tract explicatif scotché sur les vitrines ou déposé dans les boîtes aux lettres. On peut y lire : " Nous pensons que peu de vos clients sont influencés par ces affiches inutiles en pleine nuit et que l'impact de cette micro-action sera neutre pour votre commerce mais notable pour l'environnement ".
À titre d'exemple, le collectif d'éco-citoyens indique qu'éteindre une enseigne de 300 watts pendant la nuit correspond à une économie de 75 ? par an. De nouvelles actions sont envisagées en 2012 et de nouveaux pêcheurs de lumière sont les bienvenus.
La Montagne
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