Le Monde.fr | 06.02.2013 à 15h37 • Mis à jour le 06.02.2013 à 15h45
L'entreprise publique française EDF a été relaxée, mercredi 6 février, par la cour d'appel de Versailles, condamnée en première instance à une amende de 1,5 million d'euros en tant que personne morale pour l'espionnage informatique de Greenpeace en 2006. Un ancien cadre du groupe chargé de la sécurité a néanmoins été condamné à six mois de prison.
"EDF s'est toujours dite victime dans cette affaire d'espionnage", a souligné l'avocat du groupe énergétique, Me Alexis Gublin. La représentante de l'ancien responsable condamné une peine d'emprisonnement, Pierre-Paul François, a annoncé de son côté son intention de former un pourvoi en cassation. "Il fallait un fusible", a-t-elle déclaré, dénonçant la "désolidarisation" du groupe qui a "rejeté l'intégralité de la faute" sur son client.
EDF a toujours soutenu avoir commandé en 2006 à une société d'intelligence économique, Kargus Consultants, une "veille" des actions menées par les écologistes, notamment à proximité de la construction du réacteur nucléaire EPR à Flamanville (Manche). Kargus s'était alors introduit dans l'ordinateur du directeur des campagnes de Greenpeace de l'époque, Yannick Jadot, aujourd'hui député européen (EELV).
Pierre-Paul François avait été condamné en 2011 à Nanterre à 3 ans de prison, dont 30 mois avec sursis. Un second cadre d'EDF, condamné en première instance à 3 ans de prison, dont 2 ans avec sursis et à une amende de 10 000 euros, a bénéficié d'une relaxe.