Des Indiens dans la ville en marge de Rio+20 (Portfolio)

Le Monde.fr | 19.06.12 | 14h41  •  Mis à jour le 19.06.12 | 14h50

Le Sommet des peuples a ouvert ses portes vendredi 15 juin à Rio de Janeiro, en marge de la Conférence des Nations unies sur le développement durable, qui accueillera les chefs d'Etat du monde entier du 20 au 22 juin.

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Lancé à l'initiative de quelque 200 organisations écologistes et mouvements sociaux du monde entier, ce laboratoire réunit près de 18 000 participants chaque jour pour prendre part à plus de 600 activités et débats.

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Le 22 juin, une délégation rencontrera Ban Ki-moon, le secrétaire général de Nations unies, pour lui remettre les résultats de ce travail collectif alternatif.

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Ils campent en partie dans le Sambadrome de la ville, habituellement réservé aux luxueux défilés du carnaval. D'autres ont monté un village de huttes à 40 kilomètres de là.

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Lundi après-midi, des centaines d'activistes ont manifesté au centre-ville, devant le siège de la Banque nationale de développement (BNDES) et celui de Petrobras, le géant pétrolier, contre la "marche arrière" faite par le gouvernement de Dilma Rousseff en matière de protection de l'environnement.

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Ils dénonçaient la loi adoptée en mai au Parlement assouplissant la protection des forêts réclamée par les industriels et auquel la présidente Rousseff a mis un veto partiel jugé "insuffisant" par les manifestants.

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L'urgence est pour eux l'arrêt de la construction du barrage de Belo Monte, un ouvrage géant au coeur de la forêt amazonienne. Celui-ci doit à terme fournir 11 % de la capacité de production d'électricité du pays, mais il risque de peser sur les communautés vivant aux alentours, qui ne pourront plus pêcher dans la rivière Xingú.

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"Je vais demander qu'on ne fasse pas ce barrage pour que l'eau puisse continuer de couler normalement et que les poissons puissent vivre dans les rivières, pour que nous et nos enfants et petits-enfants puissions manger", a déclaré le chef indien Raoni, 82 ans, figure emblématique du peuple Kayapo (Mato grosso, ouest du Brésil).

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Point d'orgue du Sommet du peuple, mercredi 20 juin, une marche doit rassembler plus de 50 000 personnes pour dénoncer "l'économie verte" prônée au sommet de l'ONU, qui n'est rien d'autre pour les militants qu'une nouvelle étape d'accumulation capitaliste, après la faillite du modèle actuel.

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Des milliers de femmes ont d'ailleurs dénoncé cette approche lors d'un défilé lundi matin dans le coeur financier de Rio. "Cette marche est une marche de femmes de la ville et de la campagne contre cette farce qu'est Rio+20 ! Non au capitalisme vert ! Oui à l'économie solidaire, oui à la souveraineté populaire !"

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