Antoine Di Zazzo, l'ex-distributeur de Taser, écope de 15 mois de prison avec sursis et 10.000 euros d'amende.
L'ancien distributeur du Taser en France, Antoine Di Zazzo, directeur de SMP Technologies, a été condamné jeudi 31 janvier à 15 mois de prison avec sursis et 10.000 euros d'amende pour avoir fait espionner l'ancien porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste Olivier Besancenot et sa compagne entre 2007 et 2008.
Des peines allant de deux mois avec sursis à un an avec sursis ont été prononcés à l'encontre des neuf autres prévenus, détectives, policiers à la retraite ou en activité, dont l'un en détachement dans une banque, agents des douanes ou des impôts, poursuivis pour avoir notamment consulté des fichiers confidentiels.
Antoine Di Zazzo était poursuivi pour complicité de violation du secret professionnel, d'accès frauduleux à un système de traitement automatisé de données et de détournement de finalité de données.
Pour la représentante du parquet, le patron de la société SMP Technologies, qui rapportait que le dirigeant roulait en Porsche Cayenne alors qu'il ne possède qu'une modeste Peugeot 106, voulait recueillir des éléments sur son train de vie afin de le discréditer.
Antoine Di Zazzo était en conflit ouvert avec l'ex-porte-parole du NPA, en raison des déclarations du dirigeant trotskiste remettant en cause le caractère non létal du pistolet à impulsions électriques.
L'ancien candidat à la présidentielle de 2007 avait affirmé, rapport d'Amnesty international à l'appui, que le Taser avait fait des morts aux Etats-Unis.