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6 mai 2012 7 06 /05 /mai /2012 14:56
| Par Sophie Dufau

 

du 6 mai au 31 décembre 2007

  • 6 mai 2007 : LA NUIT DU FOUQUET'S : Au commencement était le clan. Pour fêter la victoire, Cécilia Sarkozy (pourtant absente une grande partie de la soirée) a organisé un dîner au restaurant des Champs–Élysées, le Fouquet's. S'y retrouvent des effigies du sport, des figures du capitalisme entrepreneurial, des patrons de journaux, des icônes du cinéma, de la télé et de la variété, des symboles de la mode. En si bonne compagnie bling-bling, Nicolas Sarkozy fera attendre ses électeurs place de la Concorde.
  • 7 mai 2007 : YACHT DE BOLLORÉ. Durant la campagne de 2007, Nicolas Sarkozy avait annoncé que s’il était élu, il se retirerait un instant, s’effacerait pour méditer et « habiter la fonction ». En fait de retraite, il se voit offrir une escapade luxueuse sur le yacht de Vincent Bolloré (invité au Fouquet's), le Paloma, avec sa femme et son fils, au large de Malte. Retour précipité devant les tollés.
  • 16 mai 2007 : GUY MÔQUET. Première décision du nouveau président de la République : Nicolas Sarkozy annonce que « la lettre d'adieu de Guy Môquet à ses parents » devra désormais être lue, chaque 22 octobre, dans tous les lycées de France. Guy Môquet, résistant communiste de 17 ans, fut exécuté en 1941 par les Allemands, avec 26 autres otages. L’utilisation politique de cette lettre offusque et sa lecture aux lycéens tombe dans les oubliettes.
  • 18 mai 2007 : 1er GOUVERNEMENT. Formation du premier gouvernement de François Fillon. Naissance du ministère de l’Immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du développement solidaire, confié à Brice Hortefeux. Ouverture à gauche : Bernard Kouchner (Affaires étrangères), Éric Besson (secrétaire d’État de la Prospective et de l'évaluation des politiques publiques) ; Jean-Pierre Jouyet (secrétaire d’État aux Affaires européennes) et Martin Hirsch (Haut commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté) entrent aux gouvernement. Fadela Amara suivra, le 19 juin 2007.
  • 23 mai 2007 : UN PROCHE À LA POLICE. Nicolas Sarkozy nomme Frédéric Péchenard, son ami d’enfance, à la tête de la Direction générale de la police nationale. Le rapprochement des Renseignements généraux (RG) et de la Direction de la surveillance du territoire (DST) se concrétise. Avec Michel Delpuech, directeur de cabinet de Michèle Alliot-Marie (et ancien préfet des Hauts-de-Seine), Nicolas Sarkozy veille sur la police.
  • 22 juin 2007 : UN PROCHE À TF1. Laurent Solly, ancien directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy, est officiellement nommé directeur général adjoint du groupe TF1. Une nomination annoncée un mois auparavant par Franck Louvrier, chargé de la communication à l’Élysée. À TF1 toujours, en juillet 2008, Jean-Claude Dassier est nommé directeur de l'information. Arnaud Dassier, son fils, était responsable Internet de la campagne de Nicolas Sarkozy.
  • 27 juin 2007 : UN PROCHE À LA DST. Bernard Squarcini, ami de longue date de Nicolas Sarkozy, est nommé directeur de la surveillance du territoire, en remplacement de Pierre de Bousquet de Florian qui devient préfet des Hauts-de-Seine. Un an plus tard, le 1er juillet 2008, la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) est créée, à l’issue de la fusion entre les RG et la DST. La DCRI s’installe à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Bernard Squarcini en prend la direction. Les structures et le fonctionnement de la DCRI sont couverts par le « Secret Défense ».
  • 5 juillet 2007 : CLEARSTREAM, À L’ATTAQUE ! Deux juges et des policiers perquisitionnent au domicile de Dominique de Villepin, dans le cadre des faux listing de la société Clearstream. Dans ces listes falsifiées, l’enquête fera apparaître 228 noms dont celui de Nicolas Sarkozy. Quinze jours après, Dominique de Villepin est mis en examen pour « complicité de dénonciation calomnieuse » et « complicité de vol ». Deux ans plus tard, le 23 septembre 2009, depuis New York, le chef de l’État s’exprime au sujet de l’affaire dont le procès vient de commencer : « Deux juges d'instruction ont estimé que les coupables devaient être traduits devant un tribunal correctionnel ». “Coupables”… Villepin dépose plainte contre le président pour « atteinte à la présomption d'innocence ». Au final, le 2 mai 2011, après le procès en appel, Dominique de Villepin est relaxé. La thèse d’un complot ordonné par ce dernier contre Nicolas Sarkozy s’est effondrée.
  • 24 juillet 2007 : INFIRMIÈRES BULGARES. Cinq infirmières et un médecin bulgares arrêtés en Libye, le 9 février 1999, et accusés d’avoir inoculé le virus du sida à 393 enfants, sont libérés. Cécilia Sarkozy, l’épouse du président, joue un rôle très actif dans cette affaire diplomatique. Elle se rend une première fois en Libye, le 13 juillet, et y retourne dix jours plus tard accompagnée de Benita Ferrero-Waldner, commissaire européen chargée des Relations extérieures et de Claude Guéant, secrétaire général de l'Élysée. Cependant, sur ordre de l’Élysée, elle refuse de répondre de son rôle devant la commission parlementaire.
  • 26 juillet 2007 : LE DISCOURS DE DAKAR.« Le drame de l'Afrique, c'est que l'Homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. » Des 50 minutes que durera le discours de Nicolas Sarkozy, rédigé par Henri Guaino et prononcé à l'Université Cheikh-Anta-Diop de Dakar (Sénégal), on ne retiendra que cela. « Le problème de l'Afrique, c'est qu'elle vit trop le présent dans la nostalgie du paradis perdu de l'enfance. (…) Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès ». Le 6 avril 2009, depuis le siège du parti socialiste de Dakar, Ségolène Royal s'excuse : « Pardon, pardon pour ces paroles humiliantes et qui n'auraient jamais dû être prononcées et – je vous le dis en confidence – qui n'engagent ni la France, ni les Français. »
  • 26 juillet 2007 : LOI SUR LA RÉCIDIVE. C’était une promesse de campagne, c’est la première loi d’ampleur. Examinée selon la procédure d’urgence, et portée par Rachida Dati, la loi sur la récidive et les peines plancher instaure des peines minimales (de l’ordre d’un tiers des peines maximales encourues) contre les récidivistes. Elle permet aux juges de s’affranchir de l'excuse de minorité pour les récidivistes de plus de 16 ans, et oblige à une expertise psychiatrique avant nombre de remises en liberté. Seules des garanties « exceptionnelles » de réinsertion peuvent permettre d’y échapper. Pour les syndicats de magistrats, cette loi est contraire au principe d’individualisation des peines.
  • 2 août 2007 : VACANCES AMÉRICAINES. Nicolas Sarkozy, son épouse Cécilia et leur fils Louis, accompagnés notamment de Rachida Dati, ont délaissé la résidence d'été des présidents français, à Brégançon, pour séjourner à Wolfeboro une station estivale huppée du New Hampshire aux États-Unis. Selon le Boston Globe, la famille Sarkozy réside dans la luxueuse villa d’un ancien dirigeant de Microsoft, louée 22 000 euros la semaine. Qui paye ? « Des amis », fait répondre le Président.
  • →10 août 2007 LOI LRU. La loi relative aux libertés et responsabilités des universités (dite aussi Loi Pécresse, du nom de la ministre) est promulguée. Contre les inégalités entre universités qu'elle engendre, étudiants et enseignants se mettent en grève et bloquent les universités. Le 9 février 2009, douze présidents d'université signent un appel pour l'arrêt des réformes. Cette réforme, qui engendra le conflit le plus long dans l'enseignement supérieur depuis 1968, est présentée par Nicolas Sarkozy comme l’une des principales réussites de son mandat.
  • 21 août 2007 : BOUCLIER FISCAL.La loi TEPA (travail, emploi et pouvoir d'achat) est promulguée. Le « Travailler plus pour gagner plus » de la campagne se traduit dans les faits par un bouclier fiscal (qui plafonne l’impôt à 50 % des revenus) pour les plus riches et par la défiscalisation des heures supplémentaires. Une loi qui joue contre l'emploi : les heures supplémentaires sont désormais moins chères que les heures réglées pour un emploi en CDD ou en intérim. Et contre les finances publiques : en 2008, 18 800 personnes ont bénéficié du bouclier fiscal (coût total pour l'État, 600 millions d'euros). En 2009, 18 764 contribuables en bénéficient (coût pour l'État, 678 millions d’euros). En 2010, 14 443 contribuables en profitent (coût pour l'État, 591 millions d'euros).
  • 3 septembre 2007 : GDF PRIVATISÉ. Les conseils d'administration de Suez et GDF donnent leur feu vert à la fusion des deux groupes. La privatisation de Gaz de France est actée, et l'État garde 35 % du capital. Deux ans plus tard, Libération révèle que le vice-président de GDF-Suez, Jean-François Cirelli aurait vu, en 2008, son salaire augmenté de 180 %. Selon le rapport annuel du groupe, la rémunération du vice-président serait passée, grâce à la fusion GDF-Suez, de 460 000 euros à 1,3 million d’euros. Ceci avec la bénédiction de l'État, qui compte plusieurs administrateurs au sein du groupe.
  • 12 septembre 2007 : TESTS ADN. Un amendement du député Thierry Mariani prévoit des tests ADN pour les candidats à l’immigration dans le cadre du regroupement familial. Ce texte provoque immédiatement un tollé, des associations aux partis d’opposition, en passant par les instances religieuses, scientifiques et éthiques. En octobre, les opposants à ce texte organisent un concert au Zénith auquel participe Carla Bruni, qui n'était pas encore Bruni-Sarkozy.
  • 15 octobre 2007 : LE DIVORCE. Cécilia fut la deuxième épouse de Nicolas Sarkozy. Après des semaines de secret de polichinelle, leur divorce est annoncé. En mars 2008, elle épousera Richard Atthias.
  • 19 octobre 2007 : TRAITÉ DE LISBONNE. Le Conseil européen de Lisbonne approuve le texte du Traité qui est signé le 13 décembre 2007 par les 27 chefs d’État ou de gouvernement. En France, le texte est ratifié le 10 février 2008 par les députés et les sénateurs. Nicolas Sarkozy préfère la ratification parlementaire au référendum après le « Non » français à la Constitution européenne du 29 mai 2005.
  • 30 octobre 2007 : 172 % D’AUGMENTATION. Les députés accordent 172 % d'augmentation à l'indemnité du président de la République. De 7 084 euros, l'indemnité nette mensuelle du président de la République passe à 19 331 euros.
  • 6 novembre 2007 : COLERE À GUILVINEC. Sur le port de pêche du Guilvinec (Finistère), 300 marins-pêcheurs attendent le président de la République venu tenter d'apaiser leur colère face à la flambée des prix du pétrole. Nicolas Sarkozy perd son sang-froid, répondant à un pêcheur : « Toi, si tu as quelque chose à dire, tu as qu'à venir ici ! »
  • 14 novembre 2007 : NOMMÉS PAR RACHIDA DATI. Près d'un tiers des procureurs généraux est renouvelé au conseil des ministres. La ministre de la justice, Rachida Dati, justifie ce mouvement, d'une ampleur rare pour ces postes sensibles, par sa volonté de féminiser la hiérarchie judiciaire. Elle passe outre les avis défavorables du Conseil supérieur de la Magistrature (CSM).
  • 11 décembre 2007 : KADHAFI À PARIS. Pour la première fois depuis 1973, le colonel Mouammar Kadhafi est reçu à Paris. Le Guide de la révolution libyenne y reste cinq jours. L'invitation avait été lancée par Nicolas Sarkozy peu après la libération des infirmières bulgares, alors que ce dernier s'était rendu à Tripoli.
  • 15 décembre 2007 : ET CARLA APPARUT. C’est à Disneyland Paris que Nicolas Sarkozys et Carla Bruni annonce à la France leur liaison. Les photos très autorisées du couple feront la Une des journaux. Dix jours plus tard, le couple se rendra en Égypte à bord d’un avion privé appartenant à Vincent Bolloré. Les photographes ne sont jamais loin du Président portant le fils de Carla Bruni sur ses épaules. Ils se marieront le 2 février 2008 et leur fille, Giulia, naîtra le 19 octobre 2011.
  • 20 décembre 2007 : DISCOURS DE LATRAN. Lors de la prise de possession - toute symbolique- de son siège de chanoine d'honneur en la basilique de Saint Jean de Latran à Rome, Nicolas Sarkozy revisite l'histoire de France et la laïcité : à partir de ses « racines » chrétiennes de la France, il « assume pleinement le passé de la France et ce lien particulier qui a si longtemps uni notre nation à l'Eglise. » Et il a ses deux phrases à l'adresse des ecclésiastiques : « Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur. » « Sachez que nous avons au moins une chose en commun : c’est la vocation. On n’est pas prêtre à moitié, on l’est dans toutes les dimensions de sa vie. Croyez bien qu’on n’est pas non plus président de la République à moitié. »
Gandrange, " Casse toi... ", Tarnac, fichier Edvige, le pape à l'Elysée, affaire Tapie...

du 1er janvier au 31 décembre 2008

  • 1er janvier 2008 : LE DROIT AU LOGEMENT OPPOSABLE. La loi Dalo (Droit au logement opposable) du 5 mars 2007 entre en vigueur. Le gouvernement estime qu'elle concerne « environ 3 millions de personnes souffrant de “mal logement”, voire d’absence de logement ». Cette loi fait obligation à l'État de trouver un logement ou un hébergement aux personnes qui en font la demande, sous peine de recours en justice. La loi n'aura pas beaucoup d'effets : malgré les condamnations, l'administration ne reloge toujours pas.
  • 1er janvier 2008 : FRANCHISES MEDICALES. Conformément au projet de loi de financement de la Sécurité sociale présenté en septembre 2007, de nouvelles franchises médicales sont instaurées. Les malades doivent désormais payer 50 centimes d’euro par boîte de médicaments prescrite, et pour tout acte paramédical (kinésithérapie, soins infirmiers…). Ils doivent aussi s’acquitter de 2 euros lors de chaque transport sanitaire, en ambulance ou en taxi. Le montant des trois franchises est plafonné à 50 euros par an et par personne. Elles devraient rapporter entre 650 et 850 millions d’euros, alors que le déficit de la Sécurité sociale a été estimé en 2008 à 12,7 milliards d’euros. En mars 2009, des personnes handicapées manifestent un peu partout en France pour réclamer une revalorisation de leurs allocations. « Handicap, maladie = pauvreté », peut-on lire sur des pancartes. Les associations dénoncent ces franchises médicales et l’augmentation du forfait hospitalier. Il y a quelque 850 000 personnes touchées par un handicap en France. Lors de la préparation du budget 2010, une hausse du forfait hospitalier (de 16 à 18 euros) et le déremboursement de certains médicaments sont annoncés.
  • 8 janvier 2008 : FIN DE LA PUB SUR FRANCE TÉLÉVISION. À la surprise générale, lors d'une conférence de presse, Nicolas Sarkozy annonce la suppression de la publicité sur la télévision publique au 1er janvier 2009. Cette mesure masque une réforme autrement plus importante : les présidents de France Télévisions, de Radio France et de la société en charge de l'audiovisuel extérieur (RFI, France 24, TV5) sont désormais nommés par décret du chef de l'État pour cinq ans. Ils peuvent être révoqués par décret avec l'aval d'une majorité des membres du CSA.
  • 16 janvier 2008 : SANCTIONS DE FONCTIONNAIRES. Yannick Blanc, directeur de la police générale de la Préfecture de police de Paris (DPGPP), chargé des étrangers en situation irrégulière, apprend qu’un décret présidentiel met fin à ses fonctions. En juillet 2006, Yannick Blanc avait confié au Monde que « plusieurs milliers » de sans-papiers allaient être régularisés. Ce qui ne fut pas du goût de son ministre de tutelle, Nicolas Sarkozy. Un autre fonctionnaire, contrôleur de gestion au ministère des Affaires étrangères, Jean-François Percept, est lui aussi sanctionné par le Quai d’Orsay : le 21 novembre 2007, dans une interview au Monde, il avait affirmé comprendre qu'« on puisse avoir honte d'être fonctionnaire ».
  • 4 février 2008 : PROMESSE DE GANDRANGE. En visite à l'usine ArcelorMittal de Gandrange (Moselle), où près de 600 emplois doivent être supprimés, Nicolas Sarkozy annonce que l'État est prêt à prendre en charge des investissements sur le site. L’usine fermera 14 mois plus tard, sans aucun geste de l’État.
  • 13 février 2008 : SHOAH. Au cours du dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), le chef de l’État propose de « confier la mémoire » d'un enfant français victime de la Shoah à chaque élève de CM2. 11 000 enfants juifs de France ont été assassinés par les nazis. Simone Veil, présente au dîner, juge l’idée « insoutenable ». La proposition restera au stade de l'annonce.
  • 17 février 2008 : CARTE JUDICIAIRE. Le Journal officiel publie les décrets du 15 février réformant la carte judiciaire. 178 tribunaux d’instance, 23 tribunaux de grande instance et 55 tribunaux de commerce sont supprimés. En parallèle, 7 tribunaux d'instance et 7 juridictions de proximité et 6 nouveaux tribunaux vont être créés.
  • 23 février 2008 : COLERE AU SALON DE L’AGRICULTURE. « Casse-toi, pov'con », est ce qu'il restera de la visite du chef de l'État au Salon de l'agriculture. Prenant un bain de foule et avide de mains à serrer, le Président n'a pas supporté qu'un visiteur d'un certain âge lui lance : « Ah non, touche-moi pas ! ».
  • 25 février 2008 : RÉTENTION DE SÛRETÉ. La loi instaurant la rétention de sûreté est promulguée. Elle crée des centres d'enfermement à vie pour les criminels dangereux, appelés « centres socio-médico-judiciaires ». Ils sont censés y venir après avoir purgé leur peine. Le 21 février, le Conseil constitutionnel refuse que cette loi soit rétroactive et qu’elle s'applique aux personnes déjà condamnées. Le chef de l'État demande au premier président de la Cour de cassation de faire des propositions permettant de rendre le texte immédiatement applicable. Le secrétaire général de l'Union syndicale des magistrats (USM) souligne que : « Jamais un président n'a demandé au président de la Cour de cassation comment contourner une décision du Conseil constitutionnel. »
  • 16-18 mars 2008 : PREMIER REVERS ÉLECTORAL. La droite perd près de 40 grandes villes aux élections municipales, dont Toulouse et Strasbourg. Le PS gère à présent 25 villes de plus de 100 000 habitants contre 12 pour la droite.
  • 4 avril 2008 : MOINS DE FONCTIONNAIRES. Le gouvernement annonce le deuxième volet de la Révision générale des politiques publiques (RGPP). Le premier avait été dévoilé en décembre 2007, le troisième et dernier le sera en juin 2008. À travers 374 décisions, la RGPP vise à permettre des économies de plusieurs milliards d'euros, en réformant le service public et, notamment, en ne remplaçant pas un fonctionnaire sur deux partant en retraite.
  • 15 avril 2008 : LA MAISON A 15 €/JOUR. Christine Boutin, ministre du logement, lance la maison à 15 euros par jour, destinée à favoriser l’accession à la propriété des familles modestes. « Remise des clefs à 30 000 heureux propriétaires d’ici fin 2010 », clame-t-elle. Bilan : en août 2009, Libération constate qu'« entre 4 000 et 5 000 projets » seulement sont en cours et rien qu'une poignée de maisons ont déjà été livrées.
  • 30 avril 2008 : EMPREINTES ET FICHIER. Instauration du passeport biométrique contre l’avis de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil), qui juge les données recueillies « de nature à porter une atteinte excessive à la liberté individuelle ». En France, ce passeport s’accompagne de la constitution d'un « système de traitement automatisé de données à caractère personnel », selon les termes du décret. Autrement dit, un fichier. Celui-ci s'appelle « DELPHINE » et prévoit de conserver les données pendant 15 ans ; 10 ans, pour les mineurs.
  • 7 mai 2008 : RETRAITES. L'allongement de la durée de cotisation à 41 ans en 2012, dans le cadre de la réforme des retraites, est confirmé en conseil des ministres. Cette réforme s’inscrit dans la loi Fillon de 2003.
  • 13 juin 2008 : ANARCHO-AUTONOME. Une note du ministère de la Justice transmise aux parquets, et relative à « la multiplication d’actions violentes susceptibles d’être attribuées à la mouvance anarcho-autonome », fait référence aux manifestations de soutien à des prisonniers ou à des étrangers en situation irrégulière. Les procureurs doivent informer le parquet anti-terroriste à Paris. Six mois plus tard, des « présumés terroristes » soupçonnés d’avoir saboté des lignes SNCF étaient interpellés à Tarnac.
  • 27 juin 2008 : RENSEIGNEMENT. La Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) est née par décret. Elle est opérationnelle le 1er juillet suivant. Ce texte précise les missions et l'organisation de cette nouvelle structure qui se substitue à la DST et à la DCRG. La DCRI assure quatre missions principales : la lutte contre l'espionnage et les ingérences étrangères, la lutte contre le terrorisme, la protection du patrimoine et la sécurité économique, et la surveillance des mouvements subversifs violents et des phénomènes de société précurseurs de menaces.
  • 1er juillet 2008 : FICHIER EDVIGE. Création par décret du fichier EDVIGE (Exploitation documentaire et valorisation de l'information générale) visant « au traitement automatisé de données à caractère personnel ». Il doit recenser les personnes de 13 ans et plus « ayant sollicité, exercé ou exerçant un mandat politique, syndical ou économique ou qui jouent un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif ». Des informations « relatives à la santé ou à la vie sexuelle des personnes » doivent être enregistrées. En quelques semaines, la pétition « Non à Edvige » recueille plus de 200 000 signatures. Ce décret est retiré le 19 novembre 2008. En décembre, le rapport du groupe de contrôle des fichiers de police et de gendarmerie révèle l’inflation des fichiers de police. On en comptait 36 en 2006, il y en a 45 en 2008 et en janvier 2009, l’ADN de plus d’un million de personnes aura été enregistré. Un quart de ces fichiers n’a aucune base juridique, comme le démontrera un rapport de l’Assemblée nationale, en mars 2009.
  • 2 juillet 2008 : INGRID BETANCOURT. Après plus de six années de captivité dans la jungle colombienne, Ingrid Betancourt et 14 autres otages sont libérés lors d'une opération surprise de l'armée colombienne contre les Farc. Deux jours après sa libération, le 4 juillet, Ingrid Betancourt est accueillie à sa descente d’avion en France par Nicolas Sarkozy et son épouse. Une heure plus tard, ils sont côte à côte dans les salons de l’Élysée.
  • 11 juillet 2008 : BINGO POUR TAPIE. Au terme d’une procédure arbitrale, Bernard Tapie obtient 403 millions d'euros dans le litige qui l’oppose au Crédit Lyonnais au sujet de la vente de la société Adidas, en 1996. Il touchera 304 millions nets. Dix jours plus tard, la ministre de l’économie, Christine Lagarde, reconnaît que des instructions ont été données pour soutenir la procédure arbitrale contre la procédure judiciaire classique. En mai 2011, le procureur de la Cour de cassation, Jean-Louis Nadal, demande une enquête pour « abus d’autorité » portant sur le rôle de Christine Lagarde. Selon le rapport de la Cour des comptes, la ministre de l'économie a, à plusieurs reprises, pris des décisions contraires à l’avis des services de Bercy dans le règlement de cette l’affaire, décisions jugées « contraires aux intérêts » de la puissance publique.
  • 13 juillet 2008 : RECORD POUR UN SOMMET. Nicolas Sarkozy préside à Paris le sommet fondateur de l'Union pour la Méditerranée, qui réunit au Grand Palais 43 pays européens et méditerranéens. Ce ballet diplomatique de deux jours coûtera 16,6 millions d'euros à l'État français. En octobre 2009, la Cour des comptes fustige « le caractère hors norme » des dépenses.
  • 14 juillet 2008 : LA SYRIE SUR LES CHAMPS. En dépit des protestations des organisations de défense des droits de l'Homme, le président syrien Bachar el-Assad assiste au défilé du 14 Juillet sur les Champs-Élysées.
  • 21 juillet 2008 : RÉFORME DES INSTITUTIONS. Le Parlement réuni en Congrès à Versailles adopte la réforme des institutions, par 539 voix contre 357, soit une seule voix de plus que la majorité requise des 3/5e des suffrages exprimés. Jack Lang n’a pas suivi le groupe socialiste et a voté pour.
  • 23 juillet 2008 : SERVICE MINIMUM D’ACCUEIL. L’Assemblée nationale adopte la loi sur le service minimum d'accueil dans les écoles primaires et maternelles. Désormais, les mairies ont l’obligation de mettre en place des structures d'accueil des élèves les jours de grève dans l'Éducation nationale.
  • 24 juillet 2008 : PRINCESSES DE CLÈVES. C’était une simple table ronde sur le thème des « vacances pour tous », l’éducation populaire et la politique en faveur du bénévolat et de la jeunesse. Nicolas Sarkozy souligne que le bénévolat, « ça vaut autant que de savoir par cœur La Princesse de Clèves ». Le 23 février 2006 à Lyon, lors d’un meeting de campagne, Nicolas Sarkozy déclarait déjà : « L'autre jour, je m'amusais (…) je regardais le programme du concours d'attaché d'administration. (…) Il y a un sadique ou un imbécile, choisissez, qui avait mis dans le programme d'interroger les concurrents sur La Princesse de Clèves. Je ne sais pas si cela vous est souvent arrivé de demander à la guichetière ce qu'elle pensait de La Princesse de Clèves… Imaginez un peu le spectacle ! » Au Salon du Livre 2009, nombre de visiteurs arboraient un pin’s « Je lis la Princesse de Clèves »
  • 12 août 2008 : CONFLIT EN GÉORGIE. Le président français se précipite à Moscou et à Tbilissi pour négocier un cessez-le-feu entre la Russie et la Géorgie dont les hostilités ont repris le 7 août. L’accord proposé par la France fait la part belle à la Russie. Le 16 août, un cessez-le-feu met temporairement fin au conflit et, le 26 août, la Fédération de Russie reconnaît officiellement l'indépendance de l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie, affirmant ne pas craindre une « nouvelle guerre froide ».
  • 2 septembre 2008 : FONCTIONNAIRE SANCTIONNÉ. Dominique Rossi, coordonnateur des services de sécurité en Corse, est démis de ses fonctions. Le haut fonctionnaire n'aurait pas mis en place les forces de l'ordre nécessaires pour éviter l'occupation de la villa de l'acteur Christian Clavier (un ami du président) à Porto-Vecchio, en marge d'une manifestation des indépendantistes corses.
  • 3 septembre 2008 : RSA. Le conseil des ministres adopte le projet de revenu de solidarité active (RSA) présenté par le Haut commissaire Martin Hirsh, qui sera financé par le plafonnement des niches fiscales. Le décret sera publié le 1er décembre 2008 pour une entrèe en vigueur le 1er juillet 2009.
  • 12 septembre 2008 : LE PAPE À L’ÉLYSÉE. Le pape Benoît XVI entame son premier voyage apostolique en France. Il est reçu à l’Élysée par le président.
  • 13 septembre 2008 : DÉJÀ KARACHI. Mediapart publie l'enquête « Ventes d'armes : la corruption au cœur de la République ». Premier article de ce qui deviendra l'affaire de Karachi.
  • 25 septembre 2008 : « LA CRISE SERA DURE » Dans un discours à Toulon, Nicolas Sarkozy prévient les Français que la crise « sera dure » et qu'il leur faudra « faire des efforts ». Le 3 octobre, le ministre du budget, Eric Woerth admet que la France est en « récession technique » après deux trimestres de « croissance négative ».
  • 29 septembre 2008 : LE SCOOTER DU FILS. Le tribunal correctionnel de Paris relaxe Jean Sarkozy dans le dossier de la collision présumée survenue en 2005 entre la BMW de M'Hamed Bellouti et le scooter du fils aîné du président. M'Hamed Bellouti, qui avait relevé le numéro du scooter après un accrochage place de La Concorde, est condamné à 2 000 euros pour « procédure abusive ». Le 9 avril 2009, la cour d'appel de Paris annule cette condamnation.
  • 12 octobre 2008 : 360 MILLIARDS POUR LES BANQUES. Après une semaine noire sur les places boursières, les 15 chefs d'État et de gouvernement de la zone euro tentent d’apporter une réponse « coordonnée » face à la crise financière… Après trois heures de discussions à l’Élysée, ils s’accordent à garantir les prêts interbancaires jusqu’au 31 décembre 2009 et à recapitaliser les banques. Le lendemain, à l'issue d'un conseil des ministres exceptionnel, Nicolas Sarkozy annonce que 360 milliards d’euros vont être débloqués pour garantir le système bancaire français.
  • 20 octobre 2008 : FICHIER BASE ELÈVES. Création du fichier Base Élèves, « traitement automatisé de données à caractère personnel relatif au pilotage et à la gestion des élèves de l'enseignement du premier degré ». Testé depuis 2005 par l'Éducation nationale, et largement controversé, l’arrêté ne fait plus apparaître certaines données sensibles, comme la profession et la catégorie sociale des parents, la situation familiale de l'élève, l'absentéisme ou les besoins éducatifs particuliers. Il ne sera pas fait mention de la nationalité ou de l'origine ethnique des élèves, de leurs parents.
  • 23 octobre 2008 : OUTRAGE AU PRÉSIDENT. Nicolas Sarkozy assigne pour violation du droit à l’image la société commercialisant : « Nicolas Sarkozy : le manuel Vaudou ». Depuis son élection, c’est la sixième procédure engagée par le président. Il sera débouté le 29 octobre 2008.
  • 11 novembre 2008 : TARNAC. À la suite d’une série de sabotages de lignes TGV, dix personnes sont arrêtées au petit matin à Tarnac, en Corrèze. À l’issue de quatre jours de garde à vue, neuf d’entre elles seront déférées devant un juge antiterroriste. Julien Coupat, présenté comme le chef du groupe, est placé en détention provisoire. Il sera libéré et placé sous contrôle judiciaire le 28 mai 2009.
  • 2 décembre 2008 : LES FOUS DANGEREUX. Dans un discours devant le personnel de l’hôpital psychiatrique d’Antony (Hauts-de-Seine), Nicolas Sarkozy souhaite une réforme de l’hospitalisation d’office et accorde 70 millions de crédits pour « sécuriser » les hôpitaux. Le 1er août 2011, une loi réformant les soins sans consentement entre en application. Cette loi introduit pour la première fois la notion de soins sans consentement en dehors de l’hôpital (en ambulatoire) et impose l’intervention du juge des libertés et de la détention pour toute hospitalisation d’office de plus de 15 jours. Par ailleurs, elle instaure une mise en observation du patient durant 72 heures avant toute décision d’hospitalisation sans consentement.
  • 18 décembre 2008 : DIPLÔMES DU VATICAN. L’accord France-Vatican organise la reconnaissance de diplômes de l'enseignement supérieur entre Paris et le Vatican. Pour les défenseurs de la laïcité, il s’agit d’une « atteinte fondamentale à la laïcité de la République et de l'Université ». Le décret est publié le 16 avril 2009.
  • 23 décembre 2008: MARCHIANI GRÂCIÉ. La veille de Noël, Jean-Charles Marchiani est gracié par le chef de l’État. L'ancien préfet du Var était incarcéré depuis le 26 mai 2008, condamné à trois ans de prison pour avoir perçu des commissions occultes dans le cadre de passations de marché à la fin des années 1990. Depuis octobre 2008, il comparaît aussi dans l’affaire de l’Angolagate, aux côtés de Charles Pasqua. À la faveur de cette grâce, il quitte la prison de la Santé le 16 février 2009.

 

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