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12 novembre 2011 6 12 /11 /novembre /2011 20:27
Ciao 13/11/2011 à 01h55
--- Rue89

 

« Il Cavaliere » a présenté samedi soir sa démission au président Giorgio Napolitano, après l'adoption par les députés des mesures d'austérité européennes.


« Fail » (échec), la une du Time sur Berlusconi, revue par des Italiens saluant le départ de Berlusconi, à Rome, le 12 novembre 2011 (Tony Gentile/Reuters)

Silvio Berlusconi est parti. Humilié par des milliers d'Italiens en liesse venus l'attendre devant le palais du Quirinal, la résidence du président de la République où il était venu présenter sa démission dans la soirée, et qui lui criaient : « Mafieux », « Honte », « Bouffon »...

 

 

La fête à Rome lorsque Berlusconi est venu présenter sa démission au président italien

 

Après l'annonce de sa démission, les rues de Rome ont été envahies par la foule et les voitures klaxonnaient pour marquer la joie. Certains manifestants criaient « primavera, primavera » (printemps, printemps), en référence aux printemps arabes qui ont réussi à abattre des dictatures.

Ce départ humiliant met fin à un règne de près de dix ans au pouvoir sur les dix-huit dernières années, battu, plusieurs fois donné hors-jeu pour toujours, et pourtant réélu par les Italiens auxquels il disait qu'il ressemblait, pour le meilleur et pour le pire.


Berlusciao (Baudry)

Et, de fait, ce ne sont pas les Italiens qui ont chassé « Il Cavaliere » du pouvoir, mais les marchés financiers qui ont pénalisé l'Italie après avoir essoré la Grèce, au point que le maintien de Silvio Berlusconi aurait pénalisé l'économie italienne en raison de la défiance internationale à son égard. Le taux de l'argent qu'empruntait l'Italie sur les marchés internationaux avait atteint ces derniers jours un niveau record, insoutenable longtemps.

Victime, aussi, du lâchage de ses camarades de Sommet européen Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, dont l'échange de sourires complices, à Bruxelles il y a deux semaines, à une question sur la confiance qu'ils accordaient au président du Conseil italien en disait long sur son discrédit. Une scène qui avait profondément choqué l'Italie, celle des pro ou anti-Berlusconi confondus.

De fait, tout comme Georges Papandréou en Grèce, Silvio Berlusconi est à la fois la victime de la dernière poussée de fièvre autour de la zone euro, mais aussi la victime de sa propre incapacité à sortir son pays de l'ornière de la crise de la dette.

José Luis Zapatero, le chef du gouvernement espagnol, sera le prochain leader européen à tirer sa révérence à la fin du mois, à l'issue des élections législatives espagnoles.

Les défis de Mario Monti


Mario Monti (Wikipédia)

Pour remplacer cet homme dont le pouvoir magique d'embrouiller tout le monde avait fini par lasser et s'épuiser, le président Giorgio Napolitano devrait appeler l'ex-commissaire européen Mario Monti, attendu comme le Messie pour sa crédibilité dans les milieux financiers, qui devrait apporter un peu de répit dans le chahut de la dette italienne.

Mais si le départ de Berlusconi marque la fin d'une gestion à la petite semaine et la fin des pitreries dégradantes de l'homme du « bunga bunga », les Italiens sont loin d'être tirés d'affaire. C'est au contraire le début de la « purge ».

S'il est désigné à l'issue des tractations entre les partis politiques, Mario Monti aura un mandat simple : appliquer les mesures d'austérité promises à l'Europe, et approuvées par une très large majorité (380 pour, 26 contre, le Parti démocrate ne prenant pas part au vote) par la Chambre des députés.

Un plan qui affectera sérieusement le mode de vie des Italiens : cessions d'actifs publics, retraites, libéralisations, simplification des procédures administratives, incitations à l'embauche. La réforme du marché du travail, également promise et destinée à faciliter les licenciements, ne fait en revanche pas partie de ce paquet de mesures et doit être adoptée dans un deuxième temps, après une négociation avec les partenaires sociaux.

Le nouveau gouvernement devrait être formé d'ici dimanche soir pour être en place au moment de la réouverture des marchés lundi matin, si les derniers obstacles sont levés dans les négociations. La gauche devrait lui apporter son soutien.

Italie année zéro

Pour l'heure, les Italiens tournent la page Berlusconi avec un sentiment d'« Italie année zéro » comme après la guerre, ainsi que l'exprime Dario Franceschini, député du Parti démocrate, la principale formation d'opposition :

« Aujourd'hui, le rideau tombe sur une page longue et douloureuse de notre histoire.

L'Italie est un pays qui a envie de tourner la page et de recommencer à zéro. Demain, nous entrons dans une nouvelle ère : nous devons reconstruire sur les cendres : l'économie, la justice, la loi électorale... »

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