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7 août 2013 3 07 /08 /août /2013 12:55

 

Canada : les mines de Baker Lake

Le Monde.fr | 05.08.2013 à 17h51 • Mis à jour le 07.08.2013 à 13h04

 

 

 

Kiggavik, Nunavut, nord du Canada

Une quarantaine de baraquements et de tentes, perdus au milieu de la toundra, sur un terrain bosselé, recouvert d'herbe et de lichen, détrempé en permanence. En ce milieu du mois de juin, il y a encore de la neige par endroits. Le village le plus proche, Baker Lake, est à 80 kilomètres. L'hiver, on vient ici en motoneige ou en camion sur une route de glace, mais quand la neige a fondu, le seul moyen de transport est l'hélicoptère.

Trente-cinq hommes et femmes sont en train de s'installer ici pour l'été. Kiggavik est un camp de prospection de la filiale canadienne du groupe nucléaire français Areva. Il est situé sur un gisement d'uranium connu depuis longtemps, mais encore inexploité. Si tout se passe comme prévu, les autorités donneront l'autorisation de lancer les travaux en 2015. Areva creusera une mine à ciel ouvert, et construira juste à côté une usine de traitement du minerai pour produire le "yellowcake", concentré d'uranium servant à fabriquer du combustible nucléaire. En attendant, Areva continue à prospecter dans un rayon de quinze kilomètres, dans l'espoir de découvrir d'autres gisements.

Dans un coin du camp, des échantillons des années précédentes sont entreposés en plein air, rangés sur des étagères. Quand on s'en approche avec un détecteur de radioactivité, l'appareil se met à crépiter, mais les géologues du camp assurent que c'est sans danger, car ici, la teneur en uranium du minerai est faible. Cela dit, tout le monde porte autour du cou un badge de détection de radiations…

Aujourd'hui, l'équipe prépare un nouveau forage, à 1,5 kilomètre du camp, sur une colline. Les machines sont transportées sur place par hélicoptère, suspendues à un filin. Les foreurs sont des Blancs venus du sud du Canada, mais ils vont bientôt être rejoints par deux Inuits originaires d'Arviak, un village sur la côte de la baie d'Hudson. Dans la région, les Inuits représentent plus de 80 % de la population, et Areva s'est engagé à embaucher de la main-d'œuvre locale. Eric Okatsiak, 28 ans, marié, cinq enfants, a été sélectionné parmi des centaines de candidats pour suivre un stage d'apprentissage rémunéré de deux mois. Il espère devenir assistant foreur : "J'ai été choisi sur test de motivation. Tous mes copains ont postulé, il n'y a pas de travail à Arviak, j'ai eu de la chance." Eric affirme savoir ce qu'est la radioactivité et n'a aucune inquiétude. Il a confiance en ses collègues, qui travaillent dans l'uranium depuis longtemps et qui ont l'air en bonne santé : "Ma famille est très contente, personne dans mon entourage ne m'a dit : 'N'y va pas, c'est dangereux.' En fait, on ne me questionne jamais sur cet aspect de mon travail." Son collègue et ami Hunter Tattuinee, 26 ans, deux enfants, a déjà obtenu le grade d'assistant foreur. Il a travaillé dans des mines d'or et de diamant, et ne voit pas vraiment de différence : "La compagnie de forage qui m'a embauché pour le compte d'Areva m'a prévenu qu'il pourrait y avoir un risque, mais je n'ai pas hésité une seconde. Je voulais gagner ma vie, et aussi découvrir un monde nouveau. La mine, c'est l'avenir du Nunavut. Mon peuple est enfin sur la bonne voie." Eric et Hunter travaillent plusieurs semaines d'affilée, sept jours sur sept, puis prennent une semaine de repos, qu'ils consacrent à la chasse et à la pêche.

 

 

En revanche, à A Baker Lake, à 80 kilomètres à l'est, tout le monde n'est pas aussi convaincu des bienfaits de l'uranium. En fait, cette bourgade de 1 800 habitants qui s'étire le long d'un lac encore gelé à la mi-juin a longtemps été opposée au nucléaire. En 1990, un premier projet d'exploitation du gisement de Kiggavik par une compagnie allemande fut soumis à un référendum local : le non remporta 90 % des suffrages.

Peu après, Areva rachète la société allemande, puis relance le projet à partir de 2006. A Baker Lake, elle a installé ses bureaux au centre du village, dans une petite maison bleue sans prétention. C'est ici que s'organise une vaste opération de relations publiques, dirigée par un vétéran de l'industrie nucléaire, Barry McCallum, Canadien originaire de Nouvelle-Ecosse.

Auprès des responsables locaux, des notables et des associations, Barry McCallum développe les arguments classiques : "La mine créera 450 à 600 emplois, pendant au moins douze ans – peut-être le double si de nouveaux gisements sont découverts. Dans un premier temps, 25 % de la main-d'œuvre sera embauchée sur place et, par la suite, des programmes de formation permettront d'augmenter ce pourcentage. Au total, nous investirons 5,5 milliards de dollars dans le projet, y compris 165 millions pour la restauration du site après la fermeture de la mine."

La décision finale sera prise par la Commission du Nunavut pour leséetudes d'impact, composée de huit personnalités nommées par le gouvernement fédéral, les autorités territoriales et une organisation inuit. Cela dit, Areva sait que l'opinion de la population a aussi son importance. Pour cela, elle a recruté une douzaine d'"agents de liaison avec la communauté" – notables, anciens élus ou artistes locaux chargés de répandre la bonne parole. Le deuxième cercle de ses partisans est composé de personnes intervenant dans les réunions d'information, qui reçoivent à chaque fois quelques centaines de dollars. Ceux qui se contentent de faire acte de présence touchent aussi un peu d'argent ou des cadeaux : "Le bénévolat fonctionne mal, explique Barry McCallum, si on ne paie pas les gens, les réunions sont peu fréquentées." Par ailleurs, Areva rémunère les vieux du village pour recueillir leur "savoir traditionnel", c'est-à-dire leur connaissance des us et coutumes des Inuits et de la vie de la toundra. En outre, la compagnie emmène régulièrement des habitants de Baker Lake visiter ses mines d'uranium dans la province voisine du Saskatchewan, pour leur montrer que là-bas tout se passe bien, les mineurs sont heureux et en bonne santé.

En fait, Baker Lake est déjà dans une zone minière. En 2009, la société québécoise Agnico Eagle a ouvert une mine d'or à Meadowbank, à 110 kilomètres au nord. Elle emploie aujourd'hui 165 habitants de Baker Lake, ce qui représente 12 millions de dollars par an en salaires. La mine fait aussi vivre une vingtaine de PME sous-traitantes, dont les patrons sont devenus des partisans inconditionnels du projet Areva.

Peter Tapatai, patron d'une société de fret, travaille pour Agnico Eagle, et occasionnellement pour le site de Kiggavik : "Avant la mine d'or, 70 % des habitants étaient au chômage. Aujourd'hui, tous ceux qui veulent travailler trouvent un job correctement payé. Et il n'y a pas que l'argent. La mine nous a apporté la fierté, un sentiment nouveau par ici. Les enfants admirent leur père quand il part à la mine." De même, Glenn McLean, un Canadien du sud qui a refait sa vie ici, possède une entreprise de transport de soixante employés. Il a travaillé pour Areva dans le passé, puis la mine d'or l'a rendu riche, grâce à un partenariat financier très avantageux. Glenn McLean travaille aussi dans la construction : "En trois ans, j'ai construit dix maisons ici, dont six pour des mineurs." Par ailleurs, il est l'un des huit membres de la commission chargée de délivrer le permis pour la mine d'uranium. Compte tenu de ses liens passés avec Areva, il s'est récusé dans ce dossier, mais pour lui la situation est simple : "En 2017, le gisement d'or sera épuisé. Soit Areva prendra la relève, et tout ira bien, soit nous n'aurons plus de mine, et la misère reviendra."

Cela dit, la mine d'or n'a pas apporté que des bienfaits. Le chef de la police fédérale de Baker Lake, le caporal Jonathan Saxby, 38 ans, a une vision très sombre de la situation actuelle : "Avant la mine d'or, nous recevions 600 appels par an, des affaires de violence et d'abus sexuels liés à l'alcool. Dès que la mine d'or a ouvert, nous sommes passés à 1 500 appels par an, alors que la population est restée stable." Son explication est simple : "La mine donne de bons salaires à ses ouvriers, mais beaucoup ne savent pas le gérer, ils achètent de l'alcool, de la drogue et gaspillent le reste dans des achats inutiles." A demi-mots, le caporal Saxby fait remarquer que la population de Baker Lake n'est pas en très bonne forme – obésité, dentition pourrie dès l'enfance, taux de suicide dix fois plus élevé que la moyenne canadienne – et que l'argent de la mine n'a rien arrangé. Il appréhende l'arrivée d'Areva : "Nos interventions pour des affaires de violence vont à nouveau augmenter. Ca va être dur pour tout le monde."

Certains employés de la mine d'or n'hésitent pas à exprimer leur mécontentement, à condition de rester anonymes. L., chauffeur d'engins de chantier, passe une bonne part de son temps libre dans l'une des cafétérias du village – une annexe de supermarché, où l'on sert des plats Pizza Hut et Kentucky Fried Chicken à des prix exorbitants. L. a un bon salaire, mais la vie de mineur lui pèse : "Je passe des semaines enfermé là-bas, loin de ma famille, c'est contraire à notre culture. Je préférerais un travail en ville, même moins bien payé, mais il n'y a rien." Il n'est pas convaincu que l'industrie minière est une bonne chose pour sa région : "Nous extrayons d'énormes masses de terre et de roche, pour récupérer de toutes petites quantités d'or, c'est fou." En fait, L. est résigné : "Si la mine d'uranium ouvre, je préférerais ne pas y aller, je suis sûr que c'est dangereux. Mais s'il n'y a pas d'autres emplois dans la région après 2017, j'irai."


 

Malgré les efforts d'Areva, l'esprit rebelle perdure dans le village. Les opposants à la mine sont regroupés autour de l'Organisation des chasseurs et des trappeurs (HTO), qui se bat pour préserver la nature sauvage et le mode de vie inuit traditionnel. Son responsable local, Hugh Ikoe, 62 ans, qui a grandi dans une famille nomade, rappelle tout d'abord l'importance du caribou dans le vie de le communauté : "Les gens d'ici, surtout les plus pauvres, chassent pour manger. Le caribou est leur unique source de viande fraîche. La chasse est aussi un élément essentiel de notre culture, passée et présente." Or, une mine d'uranium risque de contaminer les caribous et donc les hommes : "Areva veut remettre les déchets nucléaires dans les puits de mine, quand ils seront désaffectés, mais cette technique n'a jamais été expérimentée dans le Grand Nord. On nous dit que les déchets seront gelés par le permafrost, ce qui va les stabiliser. Mais qu'arrivera-t-il si le réchauffement climatique s'amplifie ?" Hugh craint aussi la construction de routes, de ports, d'aéroports, de barrages et d'infrastructures diverses, qui vont bouleverser les paysages et la vie des hommes et des bêtes.

Dans un coin de bureau, HTO héberge l'association antinucléaire Makita ("bouge-toi", en français), qui reçoit un peu d'aide des autorités et de quelques militants antinucléaires du sud du Canada, mais pas assez pour se payer ses propres locaux.

 

Cela dit, la relève semble assurée. Angela Cook, 43 ans, ouvrière au service de réfection des logements sociaux du village, proclame son opposition au projet à la moindre occasion. Angela et son mari Moses sont chasseurs et fiers de l'être : pour entrer dans leur petite maison, il faut enjamber une patte de caribou encore couverte de poils, laissée là pour les chiens : "Les gens d'Areva nous disent que le caribou ne sera pas affecté, mais c'est impossible. Ils sont arrogants et condescendants, ils s'imaginent que nous sommes incapables de comprendre la radioactivité. Ils font semblant d'admirer notre culture, mais c'est faux, ça se voit dans leurs yeux." Angela a participé à plusieurs réunions d'informations : "J'ai trop parlé, j'ai perdu mon sang-froid, mais les gens m'ont applaudie." Elle est persuadée que la majorité de la population est opposée au projet, mais constate que les notables ont confisqué le débat : "Des hommes d'affaires parlent comme s'ils étaient des élus du peuple, c'est délirant. Ils ne pensent qu'à l'argent, sauf qu'ils oublient de tenir compte de la disparition du caribou ou des enfants cancéreux dans leurs chiffrages. Si je ne travaillais pas, j'irais camper sur le site de Kiggavik, juste pour les embêter."


 

Makita est gérée par Joan Scottie, une autre militante de longue date : "Nous sommes encerclés. Il y a une trentaine de sites de prospection minière autour de Baker Lake, dont douze pour l'uranium. Si nous disons oui à Areva, il sera politiquement impossible de dire non aux autres, nous deviendrons une zone complètement nucléarisée."

Après des décennies de combat, elle semble avoir perdu son optimisme : "Le projet déposé par Areva est un document de 10 000 pages, bourré de chiffres et de données techniques. Nous n'avons ni le temps ni les compétences pour l'étudier correctement." Par ailleurs, elle n'est plus très sûre de gagner la bataille des idées : "Parmi les jeunes de Baker Lake, les plus pauvres et les moins éduqués pensent plus à l'économie qu'à la protection de la nature. C'est facile de les abuser avec des petits cadeaux et des belles promesses."


 

Son fils Alex, 23 ans, étudiant en business en Nouvelle-Ecosse, a rejoint sa mère dans son combat: "Je ne savais rien sur l'uranium, j'ai fait une recherche sur Internet, j'ai vu des choses très négatives. Si je pouvais, je voterais contre, mais on ne va pas me demander mon avis." Pour lui, la mine va surtout créer des problèmes : "Soyons francs, aucun Inuit n'est capable de gérer une mine d'uranium. Comme d'habitude, nous serons relégués dans des emplois subalternes, nous resterons dépendants." Malgré tout, il est habité par l'optimisme de la jeunesse : "Les gens vont se ressaisir, comprendre la folie de toute cette affaire. Il faut un vote populaire."


 

L'idée fait son chemin. Le maire de Baker Lake, Joe Aupaluktuq, qui a critiqué le projet d'Areva pendant sa campagne électorale en 2012, veut convaincre le conseil municipal d'organiser un référendum local : "Il n'aurait pas de valeur légale, mais il aurait un poids symbolique important." Il ne donnera pas de consigne de vote et tente d'imaginer un compromis : "Je soutiendrais Areva s'ils se contentaient de la mine, sans construire l'usine de traitement, qui est plus dangereuse." Puis il se ravise : "Cette solution n'est pas idéale, mais je dois tenir compte de l'avis de mes électeurs. J'ai l'impression que beaucoup d'entre eux voudraient l'argent de la mine, mais sans la mine."

résistance

 

Depuis des décennies, des petits groupes d'habitants du village inuit de Baker Lake, dans le Nunavut, luttent contre l'exploitation des immenses richesses minières de leur région. Ils sont particulièrement opposés aux projets de la société française Areva, qui s'apprête à exploiter un gisement d'uranium à 80 kilomètres à l'ouest du village.

Face à la puissance conjuguée des grandes multinationales et de l'Etat canadien, les militants locaux essaient tant bien que mal de garder le contrôle de leurs terres ancestrales, de préserver l'environnement de cette vaste zone encore quasi intacte, et de perpétuer leur mode de vie traditionnel en symbiose avec la nature.

Or, leur conception de la défense de l'environnement est très différente de celle des militants écologistes urbains. Qu'ils soient ou non favorables à l'exploitation du sous-sol, les Inuits veulent tous continuer à chasser le caribou tout au long de l'année, sans limite et sans permis – une pratique ancestrale qu'ils ont réussi à faire reconnaître officiellement par les différentes administrations canadiennes. Montés sur leurs motoneiges l'hiver et sur leurs quads tout terrain l'été, ils pourchassent les troupeaux dans la toundra et tuent les caribous au fusil à répétition. Contrairement aux "gens du sud" (les Canadiens blancs), les Inuits ne chassent pas pour le sport, mais pour se nourrir. Tout se mange dans le caribou, même l'estomac – après avoir été ramolli en le macérant dans le jus intestinal de la bête pendant une semaine.

Les chasseurs respectent la tradition ancestrale de distribution gratuite de viande à tous ceux qui sont trop vieux ou trop faibles pour aller tuer le caribou. En outre, pour les Inuits, la chasse n'est pas seulement utilitaire : c'est l'un des rares plaisirs de leur vie, par ailleurs rude et souvent monotone.

En cas de danger, les chasseurs se réservent aussi le droit de tuer les ours, les loups, les renards, les wolverines, les boucs, les bœufs musqués, et toutes les bêtes sauvages de la toundra. De même, les habitants des villages de la côte de la baie d'Hudson, à 300 kilomètres de Baker lake, ont le droit de pêcher à leur guise, sans limite. Ils tuent surtout les phoques et les baleines bélugas, au harpon et au fusil.

Or, les grandes associations nord-américaines de protection de l'environnement comme Greenpeace qui luttent contre l'exploitation du sous-sol des régions arctiques sont aussi opposées à la chasse sauvage traditionnelle pratiquée par les Inuits. Pour cette raison, elles refusent souvent de s'allier aux petites organisations locales de défense de la nature, qui sont ainsi livrées à elle-mêmes, isolées, sans ressources. C'est le cas à Baker Lake, où les opposants locaux au projet d'Areva sont regroupés autour de l'association locale des chasseurs et trappeurs. En fait, si les Inuits sont hostiles à l'installation d'une industrie nucléaire dans leur région, c'est avant tout pour protéger leur gibier et leurs poissons des risques de contamination.

Considérant qu'ils font partie intégrante de la nature qu'ils cherchent à défendre, ils comprennent mal l'attitude des associations écologistes du "sud". Partagés entre l'ironie et la colère, ils font remarquer qu'il est facile d'être pur et intransigeant quand on mène la vie confortable d'un citadin aisé dans une métropole nord-américaine. En fait, ils se sentent pris entre deux feux : d'un côté, des étrangers qui veulent venir polluer leur environnement, ce qui les empêcherait de chasser pour se nourrir, car les animaux pourraient être intoxiqués. En face, d'autres étrangers qui veulent protéger les animaux en interdisant la chasse, ce qui obligerait les habitants à se nourrir uniquement avec les aliments chers et de qualité médiocre des supermarchés du village. Or, pour cela, une seule solution : ils devront gagner de l'argent en allant travailler à la mine…

Les reportages de cette série ont été réalisés avec le soutien du Pulitzer Center on Crisis Reporting

 

 

 

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