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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 18:01

LEMONDE | 28.01.12 | 12h17

 
 

 

Manifestation à Dakar contre le président Abdoulaye Wade, qui brigue un troisième mandat présidentiel, vendredi 27 janvier.

Manifestation à Dakar contre le président Abdoulaye Wade, qui brigue un troisième mandat présidentiel, vendredi 27 janvier.AP/STR


Dakar, envoyé spécial - La charge des groupes mobiles d'intervention (GMI) de la gendarmerie sénégalaise a dispersé, vendredi 27 janvier, dans un nuage lacrymogène, un rassemblement pacifique de quelques milliers de militants du Mouvement du 23 juin 2011 (M23) opposés à la candidature du président sortant Abdoulaye Wade, réunis autour de l'obélisque de la place du Peuple à Dakar. Puis, jusqu'à une heure avancée de la nuit, les forces de l'ordre ont joué à cache-cache avec de jeunes lanceurs de pierres jaillissant furtivement des ruelles sombres de la capitale. Est-ce là les prémices d'un mouvement de colère général qui pourrait embraser le Sénégal ? Ou n'est-ce qu'un accès de violence, un mouvement d'humeur ouvrant le bal d'une campagne électorale incertaine jusqu'au scrutin présidentiel du 26 février ?

Dans la nuit de vendredi à samedi, l'opposition cherchait encore la réponse, sonnée par la fulgurante intervention policière. "Nous avons été pris par surprise, je cherche d'abord à savoir où sont mes camarades. On se regroupe et on verra", racontait Fadel Barro, l'un des dirigeants du collectif des jeunes d'opposition "Y'en a marre". "Nous travaillons sur un communiqué pour dénoncer les violences policières et les provocations d'agents infiltrés", expliquait Alioune Tine, le coordonnateur du M23.

Quelques minutes auparavant, le Conseil constitutionnel avait annoncé ce que tout le M23 pressentait mais ne voulait pas entendre. La candidature d'Abdoulaye Wade (86 ans, officiellement) pour un 3e mandat présidentiel venait d'être validée par les cinq juges, nommés par ce même chef de l'Etat. Les "sages" ont considéré que la première élection de M. Wade, en 2000, n'entrait pas dans le champ de la réforme constitutionnelle, adoptée un an plus tard et limitant à deux le nombre de mandats consécutifs.

STAR INTERNATIONALE

En revanche, le Conseil constitutionnel a refusé de valider la candidature du chanteur Youssou N'Dour. Les juges ont constaté, selon leur déclaration, qu'il "a produit une liste de 12 936 électeurs appuyant sa candidature, dont seulement 8 911 ont pu être identifiés et leurs signatures validées", alors qu'il en faut 10 000 au minimum. La star internationale, dont la candidature était critiquée par le monde politique sénégalais, a dénoncé un "coup de force" du président Wade. "Je suis candidat et je le reste", a-t-il déclaré, en précisant qu'il avait "48 heures pour un recours" contre la décision du Conseil.

Aux jets de pierres contre les boucliers des GMI qui ont immédiatement suivi l'annonce de la validation de la candidature du président Wade propagée dans les rangs des participants au meeting de la place du Peuple, les gendarmes ont répondu par un assaut fulgurant. Et les dirigeants de l'opposition ont déguerpi dans une grande confusion, imités par la foule réunie depuis le milieu de la journée sur cette place éloignée des principaux centres du pouvoir, et notamment de la présidence.

Selon la télévision locale, un policier a succombé à des blessures reçues à la tête lors d'échauffourées dans la capitale. Des manifestations ont également été signalées à Thies, Mbour et Tambacounda.

Le président Wade avait averti qu'il ne tolérerait pas de troubles. A Dakar, où la présence policière avait été renforcée, il a mis sa menace à exécution aux premières escarmouches "Arrêtons les manifestations d'humeur qui ne conduisent à rien", a déclaré le chef de l'Etat sur les médias publics, accusant ses opposants de contester la validité de sa candidature "sur des bases légères". "La campagne électorale va être ouverte. Il n'y aura pas de restriction des libertés", a-t-il promis.

Dans l'après-midi, sur la scène dressée au pied de l'obélisque, plusieurs chefs d'une opposition que seul unit son souhait de voir M. Wade partir avaient appelé à "répondre à la force par la force".

Christophe Châtelot

 


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