Source : www.mediapart.fr
En dépit des promesses de la FIFA, les conditions de travail des travailleurs émigrés sur les chantiers de la coupe du monde 2022 sont toujours aussi scandaleuses. « Tous les travailleurs ont été trahis par la Fifa », accuse une ONG
Selon les documents officiels, 185 ouvriers, la plupart Népalais, ont trouvé la mort en 2013 sur les chantiers destinés à la coupe du monde de football qui se déroulera en 2022 au Qatar. D’après les enquêtes du Guardian, le bilan pourrait être encore plus lourd et s’éleverait à 194 morts. Chaque jour ou presque de nouveaux cercueils arrivent au Népal en provenance de Doha.
Le quotidien britannique avait révélé cet été que 44 ouvriers népalais étaient morts entre le 4 juin et le 8 août. Son enquête avait dévoilé les conditions scandaleuses infligées aux ouvriers émigrés, traités comme de véritables esclaves. Face au scandale, la fédération internationale de football (Fifa) avait été obligée de réagir et promis de veiller à l’avenir sur les conditions de travail des ouvriers émigrés. De son côté, le Qatar s’était engagé aussi à améliorer la situation des travailleurs émigrés et respecter les normes internationales.
« La Fifa et le gouvernement du Qatar avaient promis qu’ils prendraient des mesures pour assurer la sécurité des travailleurs construisant les stades et les infrastructures pour la coupe du monde 2022. Cet horrible bilan démontre le mensonge de ces engagements. Ils étaient jeunes, avaient la vie devant eux, des familles chez eux. Beaucoup sont littéralement morts au travail. Certains ont eu des fins encore plus sinistres. Tous ont été trahis par la Fifa », accuse le comité de coordination népalais (PNCC), très en pointe dans ce dossier.
Source : www.mediapart.fr