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23 octobre 2015 5 23 /10 /octobre /2015 22:32

 

Source : http://www.lemonde.fr

 

 

EDF n’est pas prêt de sortir du nucléaire en France

Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par

 

 

 

Le site de construction de l'EPR de Flamanville, en juillet 2013.

EDF n’est pas prêt à sortir du nucléaire, ni même à en réduire la voilure. Si le plan stratégique CAP 2030 prévoit un doublement des capacités du groupe dans les énergies renouvelables en Europe (à plus de 50 gigawatts) à l’horizon 2030, ses dirigeants comptent bien maintenir la puissance installée de son parc nucléaire à son niveau actuel de 63,4 GW.

 

La hausse de la consommation de courant (véhicules électriques, nouveaux appareils…) permettra en même temps de respecter l’objectif inscrit dans la loi de transition énergétique de ramener de 75 % à 50 % la part de l’électricité nucléaire en France en 2025.

Deux jours après la signature avec l’électricien China General Nuclear Power Corporation (CGN) d’un accord pour la construction de deux réacteurs EPR au Royaume-Uni pour 24,5 milliards d’euros (hors coûts de financement), le PDG d’EDF est revenu, vendredi 23 octobre, devant des journalistes, sur l’avenir du nucléaire en France. Jean-Bernard Lévy ne doute guère que l’Autorité de sûreté nucléaire donnera son feu vert à la prolongation à cinquante ans, voire soixante ans, de la durée d’exploitation de « la plupart » des 58 réacteurs français.

Lire aussi : Le grand pari chinois d’EDF

 

Une nouvelle génération de réacteurs

Mais le patron d’EDF réfléchit déjà à l’après, convaincu qu’il faudra les remplacer progressivement entre 2030 et 2050. Ce qui suppose une mise en chantier d’un nouvel EPR, en plus de celui de Flamanville (Manche), dès le début de la prochaine décennie. Il ne s’agira pas de cette « tête de série » normande, mais d’un « EPR nouveau modèle » (EPR NM), dont le « design » est réalisé par une équipe composée d’ingénieurs d’EDF et d’Areva. Il est censé être moins coûteux et plus facile à construire – sans sacrifier pour autant la sûreté – que l’EPR actuel : son coût dépasse désormais 8 milliards d’euros à Olkiluoto (Finlande) et atteint 10,5 milliards (en l’état actuel du chantier) à Flamanville, pour des devis initiaux inférieurs à 3,5 milliards.

« A partir de 2028-2030, ce n’est pas une science exacte, nous allons commencer à installer en France des EPR nouveau modèle », a indiqué le PDG, précisant que la construction se ferait « par paquets de deux ». « En 2050-2055, on n’en aura plus de la génération actuelle [conçus dans les années 1970-1980], a-t-il ajouté. On aura 30, 35 ou 40 EPR NM. »

Jamais ses prédécesseurs, Pierre Gadonneix (2004-2009) et Henri Proglio (2009-2014), n’avaient été aussi explicites sur le renouvellement complet du parc nucléaire. Mais si les prix de gros de l’électricité, actuellement très bas, ne se redressent pas, EDF ne sera plus capable de financer seul un programme qui se chiffrera sans doute à plus de 200 milliards d’euros. « Est-ce qu’EDF a les moyens, aujourd’hui, de reconstruire pour 60 gigawatts de nucléaire sur son bilan actuel ? Je pense que non », a reconnu M. Lévy. Avant de renouveler son parc actuel, l’électricien doit en effet investir 55 milliards pour prolonger jusqu’à 60 ans la durée de vie de la plupart de ses réacteurs actuels et dégager 16 milliards pour ses deux EPR britanniques.

Lire aussi : Nucléaire : un deal « Flamanville contre Fessenheim »

 

« Faire entrer des partenaires »

Le groupe, qui a toujours piloté ses centrales, en détient 100 % du capital à de rares exceptions près, comme Fessenheim (Haut-Rhin), détenue à un tiers par des électriciens suisses et allemands, ou Chooz (Ardennes), sur laquelle Engie (ex-GDF Suez) a des droits de tirage au pro rata de son investissement initial. Pour le parc français, « la question se posera, le moment venu, de faire entrer des partenaires », a reconnu le PDG.

Si rien n’exclut, comme au Royaume-Uni, que des industriels et des investisseurs chinois interviennent, M. Lévy reconnaît qu’une telle décision « relève de l’Etat actionnaire ». Pour « partenaire », le dirigeant d’EDF n’a cité que son concurrent Engie. En 2009, le groupe présidé par Gérard Mestrallet avait été associé au projet d’EPR de Penly (Seine-Maritime) ; EDF y avait renoncé face à la stagnation de la demande d’électricité. Depuis, le lobbying d’EDF a toujours empêché Engie de développer le nucléaire en France. M. Mestrallet confiait récemment n’avoir plus aucun projet dans l’Hexagone.

Mais la donne a changé. Depuis la fin de son monopole en 2007 et l’extinction des tarifs réglementés de vente aux gros consommateurs (tarifs verts et jaunes) prévue au 1er janvier, l’opérateur historique subit une rude concurrence. EDF n’est plus la superpuissance d’antan, M. Lévy en a pris acte.

 

 Jean-Michel Bezat


 

 

Source : http://www.lemonde.fr

 

 

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