Non, c’est un Prix Nobel d’économie, ancien économiste en chef de la Banque mondiale et ancien conseiller du président Bill Clinton, le très populaire Joseph STIGLITZ. Mais rassurez-vous, il n’est pas anticapitaliste. Il est le chef de file du courant néo-keynésien américain. Il milite pour une sorte de capitalisme à visage humain qui ressemblerait au New Deal de Roosevelt ou à nos "trente glorieuses". Mais dans le déprimant climat ultralibéral européen de la troïka ou de Macron, le vieux Stiglitz a l’air d’un jeunot révolutionnaire. L’inégalité comme l’austérité et le chômage de masse sont autant de choix politiques qui reposent sur des idéologies que nous pouvons combattre.
LÀ-BAS avec Joseph STIGLITZ
Le
- (Dessin : Daniel Mermet)
85 milliardaires dans un autobus représenteraient une fortune équivalente à celle de la moitié la plus pauvre de l’humanité, c’est-à-dire 3 milliards d’êtres humains. Aujourd’hui, 1% de la population de la planète détient près de la moitié de la fortune mondiale. Sous peu, les 1% vont détenir autant que les 99% restant. Ces 1% sont les maitres du monde. Le monde politique est entièrement à leur service et les médias sont leurs pom-pom girls. Qui parle ainsi ? Un gauchiste rabâcheur ? Un alternatif isolé ? Un anticapitaliste entêté ?
Joseph STIGLITZ : « La Grande fracture » par Là-bas si j'y suis
Augmenter les impôts sur les entreprises qui n’investissent pas en France et utiliser ces revenus supplémentaires pour investir dans la jeunesse et les technologies, voilà les conseils que l’économiste Joseph Stiglitz donnerait à François Hollande si seulement François Hollande lui demandait comment infléchir la courbe du chômage
Écoutez l’entretien intégral avec Joseph Stiglitz.
Traduction : Laura RAIM
Image : Caroline POTHIER
Réalisation : Jonathan DUONG
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